La condamnation d’un aide-soignant violent réduite en appel…

Filmé en train d’insulter et de violenter une nonagénaire dans un Ehpad d’Arcueil dans le Val de Marne, un quinquagénaire a été condamné mercredi en appel à cinq ans de prison dont deux avec sursis.

La condamnation d’un aide-soignant violent réduite en appel

Le 22 mars dernier, le tribunal correctionnel de Créteil avait lourdement condamné Albert Cardou à cinq ans de prison, une interdiction d’exercer l’activité d’aide-soignant de manière définitive et une interdiction de séjourner à Arcueil pendant trois ans. Une peine dont la sévérité était justifiée par la «gravité des faits» ainsi que «l’ampleur du préjudice de la victime», selon les juges: en février, le quinquagénaire avait insulté et frappé une pensionnaire de la maison de retraite dans laquelle il travaillait.

Albert Cardou avait décidé de déposer un recours contre cette décision. Un nouveau procès s’était donc tenu le 26 juin. Ce mercredi, la cour d’appel de Paris a réduit la peine infligée en première instance au quinquagénaire, qui a écopé de cinq ans de prison dont deux ans avec sursis. L’avocat général avait réclamé cinq ans de prison ferme. À l’audience du 26 juin, «le prévenu s’est d’abord plutôt bien défendu, mais est ensuite parti dans une sorte de délire, en affirmant que ses collègues avaient dissimulé des queues de poisson séché dans ses chaussures pour lui jeter un mauvais sort. C’était surréaliste», confie une source proche du dossier au Figaro.

90 jours d’ITT

Toute l’affaire a commencé lorsque Louise, nonagénaire entrée en novembre 2016 dans l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) «La Maison du grand Cèdre» d’Arcueil, s’est mise à se plaindre de maltraitances auprès de sa famille. En février dernier, pour en avoir le cœur net, les proches de la vieille dame décident de placer clandestinement une caméra de surveillance dans sa chambre.

Le 8 février au matin, Louise est hospitalisée pour une fracture du fémur qui lui vaudra 90 jours d’ITT, sans qu’aucun incident n’ait été signalé pendant la nuit. En visionnant les images de la caméra, ses proches découvrent des images accablantes: tombée du lit, la nonagénaire a appelé en vain pendant une heure, avant qu’Albert Cardou ne rentre dans la chambre, l’insulte, l’agrippe par les cheveux et la jette sur son lit. La famille porte immédiatement plainte et Albert Cardou est placé en garde à vue quelques jours plus tard.

Initialement prévu le 15 février, son procès est finalement renvoyé au 22 mars. À l’audience, le procureur réclame cinq ans de prison dont un an avec sursis. Malgré l’appel de l’avocate de la défense à «tenir compte du passé de M. Cardou, de son casier judiciaire néant, de sa famille, de son besoin de préserver son rôle d’époux et de père», le tribunal va au-delà des réquisitions du parquet en condamnant le prévenu à cinq ans de prison ferme, le maximum prévu par la loi. Une peine réduite ce mercredi par la cour d’appel de Paris. Louise, quant à elle, est toujours hospitalisée.

* Le prénom a été modifié.

Source LE FIGARO.

Étueffont (90) – Don d’organe – Santé Sébastien (re)vit avec le cœur d’un autre…

Sébastien Bretonneau était porteur d’un coeur artificiel depuis 2016. Il vit désormais avec un nouveau coeur, un vrai.

Une volonté opiniâtre et un sourire impeccable toujours face au destin. Un cœur qui n’est pas qu’artificiel.

Sébastien Bretonneau, habitant d’Etueffont (Territoire de Belfort) faisait partie des très rares porteurs d’un cœur artificiel en France et ce, depuis novembre 2016. Il y disait ses espoirs de se voir un jour débranché de sa machine de 6 kilos qu’il portait sur son dos et sans laquelle sa vie s’arrêterait.

À la suite l’article du 27 juin, son compte Facebook s’est emballé tant les témoignages de soutien et d’encouragement affluaient.

Et puis le miracle est arrivé le lendemain, un simple appel téléphonique de l’hôpital de Dijon à 23 h 30  : « Soyez dans deux heures au service, un greffon vient d’arriver, il vient d’un donneur compatible, même âge, même taille, même poids ».

Tout se bouscule tellement l’émotion est forte : fin d’un calvaire, début d’une nouvelle vie. Delphine, sa compagne si présente, si précieuse s’installe au volant, Seb à ses côtés. Sereine. Durant les deux heures de trajet, quelques regards, peu de mots, de longs silences.

Radieux

Arrivés à Dijon, tout s’accélère. Sébastien est « préparé », une plasmaphérèse est réalisée pour soustraire toutes les molécules pathogènes, tous les anticorps, pour éviter les risques de rejet. Sébastien rentre au bloc à 9 h 30, huit personnes procèdent à la transplantation. Il en ressort à 16 h. Il se réveille à 20 h. Sébastien a un cœur, un vrai et il va bien. Là, Delphine peut craquer, si heureuse pour lui, pour eux, pour tous ceux qui les ont aidés dans cette aventure.

Sébastien restera encore quelques jours en « confinement ». S’en suivra un séjour en réanimation, puis en cardiologie, comme un patient ordinaire. Le retour à Etueffont est prévu dans un mois, avec sans doute un passage en rééducation à Héricourt. Depuis le début de la semaine, Delphine vit entourée de sa famille, de ceux sans qui Sébastien n’aurait pas pu vivre. Ils sont radieux, remercient l’équipe médicale « compétente et pleine d’humanité ». Et personne n’oublie le donneur anonyme.

Source EST REPUBLICAIN.

Colère aux urgences de l’hôpital Nord Franche-Comté : « Les soignants ne sont pas des robots » …

Le personnel paramédical des urgences de Trévenans rejoint le collectif inter urgence en grève illimité depuis le 28 juin.

Parce que les « lits brancards », c’est insupportable.

Les grévistes de l’hôpital Nord Franche Comté réclament lits, effectifs, moyens et revalorisation salariale.

En noir et blanc, comme des robots, les soignants dénoncent une qualité d'accueil déplorable aux urgences de l'hôpital Nord Franche-Comté

Trévenans (90), France

T-Shirts noirs, pancartes sur le torse et masques sur le visage. Une trentaine de soignants des urgences de l’Hôpital Nord Franche Comté à Trévenans se sont rassemblés devant leur service ce mercredi matin. Ils ont souhaité rejoindre le collectif inter urgences en grève illimité depuis la semaine dernière.

Des masques sur un T-shirt noir et pantalon blanc, pour refuser ce statut de « robot » dans lequel ils se sentent enfermés. « Aux urgences de Trévenans, on est à presque 90 000 entrées par an. 240 patients par jour. Et même 270 ce week-end avec la canicule. On nous demande d’être des machines et de travailler à la chaîne. Ce n’est plus possible, ni pour nous, ni pour les patients. » explique Céline Durosay, vice présidente CNI à l’hôpital du Nord Franche-Comté.

Aux urgences de Trévenans, le personnel paramédical réclame la création de lits aval pour arrêter les « hospitalisation brancards ». « Ces gens qui à plus de 90 ans restent plus de 24 heures sur des brancards, c’est intolérable », explique Véronique, infirmière. Les grévistes réclament également une augmentation des effectifs pour éviter le boulot en « robot », tout comme une revalorisation des salaires de 300 euros pour tous, ainsi que des moyens en matériel et pharmacie supplémentaires.

"Batterie à plat" chez les soignants des Urgences de Trévenans - Radio France

« La prise en charge des patients aux urgences est une préoccupation constante » (la direction)

Dans un communiqué publié ce mardi, la direction de l’hôpital Nord Franche-Comté rappelle que « l’amélioration de la prise en charge des patients aux urgences est une préoccupation constante et centrale ». La direction précise que _ »_deux postes d’infirmières supplémentaires ont été créées aux urgences dès le mois d’août 2018, un poste supplémentaire de secrétaire médicale a également été créé au 1er juillet 2018 afin de renforcer l’équipe d’accueil ».

Par ailleurs, « un salon de sortie a été créé au rez-de-chaussée du bâtiment principal où les patients sont installés, dans l’attente d’une ambulance, avant leur retour à domicile » et « un logiciel informatique a été déployé dans tous les services de l’Hôpital » pour permettre « de gérer les admissions programmées de malades et les admissions non programmées via les urgences » (vous pouvez retrouver le communiqué ci-dessous).

Source FRANCE BLEU.

 

Côtes-d’Armor. Débrayage sur les deux sites de l’Association des paralysés de France (APF 22)…

Ce lundi 1er juillet, les employés des deux sites de l’Association des paralysés de France des Côtes-d’Armor (APF) – Lannion et Plérin – ont débrayé.

Ils entendent protester contre une organisation du planning et des conditions de travail jugées trop contraignantes.

Ils ont ensuite rejoint l’antenne de l’Agence régionale de Santé (ARS), répondant ainsi à une mobilisation nationale, pour obtenir des moyens supplémentaires.

Quatre auxiliaires de vie sociale (AVS) en grève à Plérin, accompagnés de Brice Dumont (CGT) et de Daniel (l’une des personnes aidées par les AVS de l’APF 22).

Ce lundi 1er juillet, vingt-six employés (sur une centaine au total) de l’Association des paralysés de France des Côtes-d’Armor (APF 22) ont débrayé sur les sites de Lannion et Plérin. Pour rappel, ces deux sites emploient en majeure partie des auxiliaires de vie sociale (AVS) qui se rendent à domicile pour s’occuper des personnes atteintes de handicap.

« Nous ne pouvons plus travailler avec l’organisation du planning actuelle, dénonce Raymonde, une AVS de 50 ans affectée au secteur de Plérin. Désormais, nous souhaitons connaître les heures de départ au travail et de fin de journée et avoir une seule coupure par jour. Les multiples interruptions actuelles bouleversent notre vie familiale et professionnelle. »

« Entretenir des rapports humains »

Même son de cloche à Lannion, où Mathieu Poitrkowski, délégué central CGT de l’APF 22, demande « que les temps de trajet soient rémunérés et pas seulement les kilomètres parcourus ». Sachant que le salaire moyen d’un AVS est de 1 000 € nets par mois.

Enfin, tous regrettent l’absence de groupes de parole entre tous les salariés de l’APF 22, qui « permettraient de parler des difficultés rencontrées au travail », ainsi que le manque de temps au travail pour « boire un café et entretenir des rapports humains avec les bénéficiaires qui constituent la base de notre métier ».

« Budget très serré »

Autant de doléances qui sont surtout le fait « d’un budget très serré », selon la direction de l’APF 22.

Vers midi, les grévistes de l’APF 22 ont rejoint d’autres manifestants issus du secteur de la santé et de l’action sociale, rassemblés à midi, devant l’antenne de l’Agence régionale de santé des Côtes-d’Armor, rue de Paris, à Saint-Brieuc.

Source OUEST FRANCE.

Rennes. L’inclusion au cœur d’un projet scolaire…

Des élèves des Cloteaux et de l’unité d’enseignement pour autistes ont coécrit un livre pour une maison d’éditions.

Pendant six mois, les enfants ont contribué avec leur singularité et leurs talents spécifiques à une création collective

« Je pense que les élèves qui ont participé à ce projet vont garder en mémoire ces moments partagés pendant longtemps », confie Anne Rousseau, enseignante.

« Ce parcours nous a marqués aussi, renchérit son collègue, Bruno Commarmond. Faire travailler ensemble enfants valides et en situation de handicap était un pari. Finalement, l’entraide et l’acceptation des différences ont fonctionné, et chacun y a trouvé son compte. »

À l’origine, l’idée était de créer un album jeunesse. C’était le défi de l’Amisep, Association bretonne qui agit pour l’insertion sociale et professionnelle. Elle a donc confié aux Ateliers Art Terre la conception et la mise en œuvre de ce projet.

Pendant six mois, les enfants ont contribué avec leur singularité et leurs talents spécifiques à une création collective à leur image.

« Chacun a été mis à contribution »

« Cela nous a énormément mobilisés », racontent les enseignants qui ont été assistés par des éducatrices. « Il a fallu créer des personnages, des univers, écrire un scénario. » Tout a été complété par des sorties sur le terrain pour collecter des matériaux et créer un labyrinthe, un volcan, une jungle, une île…

« Chacun a été mis à contribution pour avancer des propositions, faire des choix… »

L’excitation est montée d’un cran lorsque Paskal Martin, photographe aux Ateliers Art Terre, est venu faire des photos pour l’illustrer l’album. Puis, tout ce petit monde a pris la direction de l’imprimerie.

Au final, cela donne un album d’une grande humanité. L’histoire du petit renard Akiro qui vient en aide à des habitants en traversant des contrées inconnues, peuplées de monstres et aussi de bons génies est à la fois touchante et poétique. « En quelque sorte, une belle histoire sur la confiance en soi et le courage qui font grandir », selon les porteurs du projet.

Akiro, édition atelier Art Terre, 10 €

Source OUEST FRANCE.

Showheel : l’entreprise normande qui enjolive les fauteuils roulants !…

Showheel, contraction de  » show » (montrer) et  » wheel » (roue) : montrer ses roues pour changer le regard sur le handicap, c’est la belle idée de cette société.

Elle fabrique des enjoliveurs pour colorer les roues et la vie des personnes en situation de handicap.

Showheel : l'entreprise normande qui enjolive les fauteuils roulants !...

Enjoliver la vie de ceux qui sont en fauteuil, c’est l’idée de l’entreprise Showheel.
La toute jeune marque, née en 2017, a déjà développé 1000 modèles d’enjoliveurs, qu’on appelle des « flasques ».
Ils sont fabriqués au sein de l’imprimerie Top Graphic à Maromme, près de Rouen.
Les modèles basiques ou personnalisés sont reçus ici via un fichier numérique, avant d’être imprimés sur du PVC.
Les enjoliveurs sont fabriqués pour résister aux intempéries et à l’usure du temps.

 » On vient mettre un pelliculage sur les flasques avant de les découper. C’est solide et ça tient dans le temps », précise l’infographiste de Top Graphic, Florence Da Fonseca

100 à 150 paires par mois sont fabriquées à Maromme. Il n’y a pas de stocks, car les modèles sont fabriqués à la demande. Des modèles basiques ou totalement personnalisés, qui se transforment en accessoires de décoration ou de revendication.

Les modèles sont très divers : Du logo de clubs de sport, à l’affiche de parcs d’attractions, à la photo du bouquets de fleurs ou du paysage, en passant par la reproduction de tableaux célèbres, ou du slogan pour diverses assiociations. Dernièrement, l’entreprise a été sollicitée par un gilet jaune et pour la gay pride 2019.

Showheel : l'entreprise normande qui enjolive les fauteuils roulants !

Le PDG de Showheel a racheté le brevet il y a deux ans. Séduit par la dimension solidaire du produit et par le concept unique au monde. Car le flasque conçu par la société est sans attache ni fixation. Il est donc plus simple d’utilisation que les modèles conccurents

 » Nous détenons un brevet international », explique Xavier Allez, le PDG de Showheel.

 » Le flasque a un diamètre supérieur à la main courante. La main courante, c’est ce qui permet de donner du mouvement au fauteuil. L’uttilisateur a juste à le plier et le poser derrière la main courante » 

Les modèles sont conçus pour les adultes et les enfants.
Cécile Le Talleur et Lou-Anne Desné sont les deux graphistes de l’entreprise. Elles travaillent en ce moment sur un modèle destiné à Elyna, une petite fille de 8 ans , qui aime  » les sirènes, les paillettes, et les licornes ».
Les graphistes suivent à la lettre les directives de sa maman.

« On y passe beaucoup de temps. Car on a juste envie de voir le visage de la petite puce s’illuminer quand elle verra ses nouvelles flasques » , sourit Cécile.

Claude, le mari de Cécile, possède toute une série de flasques. L’ancien professeur d’histoire-géo a une préférence pour l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci, mais il affiche aussi le logo de son association Lu.CI. De, qui oeuvre pour ouvrir le regard sur le handicap.

 » Je suis depuis 20 ans en fauteuil roulant. Le fauteuil fait partie de moi ! Ces enjoliveurs, ça amène à ce qu’on regarde différemment le fauteuil, on a envie de montrer des choses belles, mais aussi d’interpeller, et d’informer » 

L’entreprise Showheel commence à se faire un nom en France, où l’on compte 1 million 200 000 fauteuils roulants. La société aimerait dès la rentrée prochaine s’étendre sur le marché européen.

Source FR3.

Handicapés : le casse-tête de l’accès au métro parisien…

Fin mai, le gouvernement a lancé une grande consultation sur le sujet du handicap en France.

Si certains progrès ont été faits sur la question de l’adaptation des transports en commun, l’accessibilité du métro à Paris pose encore problème.

Une grande partie du métro parisien reste inaccessible aux personnes en situation de handicap.

A Paris, il est facile de se déplacer en utilisant les transports en communs. Bus, métro, tramway… L’offre ne manque pas. Des possibilités de déplacements dont les personnes en situation de handicap ne peuvent pas toutes bénéficier. Depuis quelques années, le réseau de bus parisien a été rendu accessible aux personnes à mobilité réduite. « La situation est très satisfaisante depuis presque 10 ans maintenant », se félicite Nicolas Merille, l’un des responsables de l’association APF France Handicap, contacté par le JDD. Du côté du métro, le constat est toutefois un peu différent.

En septembre dernier, APF France Handicap avait mené une action pour interpeller les usagers et l’Etat. Les membres de l’association avaient détourné le plan du métro parisien pour ne laisser voir que les lignes accessibles aux personnes handicapées.

Le métro parisien dévoile aujourd’hui son vrai visage : seules 9 stations sur 303 sont accessibles aux personnes en situation de handicap, aux touristes avec des valises, aux parents avec une poussette…
Retour sur une action d’APF France handicap pour construire enfin une #FranceAccessible

Encore aujourd’hui, une seule des 16 lignes est accessible : la 14. Dans chaque station, des ascenseurs font la liaison entre la voie publique et la salle d’échange, puis entre la salle d’échange et le quai.

Le « système D »

Jean-Michel Secondy, représentant de APF France Handicap à Paris, se déplace en fauteuil roulant et utilise régulièrement la ligne 14. « Nous avons un suivi concernant l’entretien des ascenseurs entre le quai et la salle d’échange, témoigne-t-il. Le problème est que nous n’en avons pas concernant l’ascenseur qui circule entre la voierie et la salle d’échange. »

Un manque d’information qui oblige parfois à renoncer au métro et penser au « système D » : « Je prends un bus, un taxi ou bien mon véhicule. Sachant que j’ai la chance d’avoir un véhicule personnel. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde. »

A Paris, 3% du réseau adapté

D’autres villes mondiales sont, elles, beaucoup plus avancées en termes d’accessibilité dans le métro. A Barcelone, 82% du réseau est équipé pour les personnes handicapées. A Tokyo, 88%.

Selon Laurent Probst, le directeur général de Ile-de-France Mobilités joint par le JDD, les problèmes rencontrés pour améliorer la situation viennent de l’architecture de la capitale française : « Le métro parisien a été construit il y a plus de 100 ans, avec des stations implantées sous des immeubles et un peu n’importe où, ce qui rend l’installation d’ascenseurs impossible. »

Le problème est que parce qu’on est handicapé, on doit prendre plus de temps que les autres

Les associations elles, demandent que des efforts soient faits. « Nous ne demandons pas 100% d’accessibilité dans le métro parisien. Nous savons que c’est impossible. Mais il y a certains cas où il est vraiment possible d’évoluer », déclare Nicolas Merille d’APF France Handicap.

Le recours au bus, fausse bonne solution?

Les responsables d’Ile-de-France Mobilités assurent qu’ils « ne jettent pas l’éponge ». Selon Laurent Probst, la RATP étudie actuellement les possibilités d’aménagement. En 2016, l’organisme a lancé un grand plan d’investissement d’1,5 milliard d’euros. Celui-ci ne concerne pas le métro parisien, mais les gares RATP et SNCF de banlieue.

« Dans Paris aujourd’hui, tous les bus sont accessibles ainsi que leurs arrêts. Nous voulons qu’une personne puisse se déplacer où elle veut, c’est pour cela que nous avons fait un effort sur les banlieues », justifie le dirigeant.

Jean-Michel Secondy n’est pas du même avis et dénonce l’incivilité de certaines personnes lorsqu’il emprunte un bus : « Quelques fois il faut un peu élever la voix, face à des personnes qui ont des poussettes par exemple. La bataille entre le fauteuil et les valises… », explique-t-il.

Emprunter ce moyen de transport à la place du métro implique également une perte de temps, plus ou moins conséquente selon les trajets : « Le problème est que parce qu’on est une personne en situation de handicap, on doit prendre plus de temps que les autres. »

Les normes de sécurité critiquées

Malgré les bonnes volontés, IDF Mobilités tout comme APF France Handicap sont confrontés à un même problème. Selon la réglementation française, il est impossible qu’une station de métro non accessible aux handicapés se trouve entre deux stations adaptées. « C’est une question de sécurité. Si un feu se déclare entre les deux stations adaptées, une personne handicapée ne pourra pas sortir », explique Nicolas Merille.

Sur cette question, IDF Mobilités a entrepris un « dialogue avec le gouvernement pour faire évoluer la réglementation ». Nicolas Merille, lui, ne comprend pas la mise en place de cette norme : « Au nom du dogme de la sécurité, on prive les handicapés de l’accès à certains endroits. »

Source JDD.

Accessibilité. Dominique Farrugia pousse un coup de gueule contre la ville de Paris…

Une fois de plus, Dominique Farrugia, atteint d’une sclérose en plaques, dénonce le manque d’accessibilité des transports parisiens.

Dans une tribune publiée ce dimanche 30 juin dans Le Parisien et cosignée par le député Benjamin Griveaux, l’acteur fustige le retard de la capitale en la matière.

Il appelle à la mise en place de mesures concrètes pour ne laisser « aucun Parisien » sans solution de déplacement.

Accessibilité. Dominique Farrugia pousse un coup de gueule contre la ville de Paris.

Depuis l’âge de 29 ans, Dominique Farrugia se bat contre la sclérose en plaques (SEP), une maladie auto-immune chronique qui touche le système nerveux. Dans une tribune publiée ce dimanche 30 juin dans les colonnes du Parisien, l’acteur pousse un coup de gueule pour dénoncer le manque d’accessibilité des transports en commun de Paris. Le député Benjamin Griveaux (LaREM), candidat à la mairie de Paris pour les prochaines municipales, cosigne ce texte.

Seulement 9 stations de métro accessibles

Aujourd’hui, seule la ligne 14 du métro est accessible aux personnes à mobilité réduite, assurent les deux hommes. Au total, cela représente seulement 9 stations sur 303. Une situation inadmissible pour l’acteur comme pour le député : « Comment comprendre alors que le métro de Londres, pourtant le plus ancien au monde, fasse bien mieux que nous ? La réponse tient en un mot : volontarisme », assènent-ils.

Comme beaucoup d’autres Parisiens en situation de handicap, Dominique Farrugia, qui ne se déplace qu’en fauteuil roulant, subit ces contraintes au quotidien. « Il est temps de faire entrer Paris dans l’ère de l’accessibilité universelle […]. Il y avait 6 000 travaux de voirie en cours début 2019. Profitons-en pour exiger une mise aux normes d’accessibilité ! », propose-t-il.

Prendre exemple sur les autres capitales

L’acteur et producteur de 56 ans invite Paris à rattraper son retard sur les autres grandes villes du monde : « Trouvons avec la RATP des solutions moins chères, réalisables rapidement, comme des rampes ou des dispositifs accolés aux escalators, à l’image de ce qui se fait à Séoul. »

Les deux auteurs de cette tribune réclament des actions afin de ne laisser aucun Parisien « sans solution » de déplacement. Ils proposent par exemple la mise en place de nouveaux planificateurs d’itinéraires, adaptés aux personnes handicapées : « À quand une application recensant tous les modes de transports, trajets et lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap […] ? Bref, à quand un Citymapper de l’accessibilité ? ».

Source OUEST FRANCE.

Manche. L’association Handicap et emploi fête ses 25 ans…

Handicap et emploi a accompagné 1 136 personnes dans la Manche en 2018.

L’association fête cette année ses 25 ans.

Séverine Chartrain, directrice de Handicap et emploi dans la Manche.

Trois questions à…

Séverine Chartrain, directrice de Handicap et emploi dans la Manche.

Quel est le but de votre association ?

À travers le département, nos 23 collaborateurs démarchent les entreprises privées, publiques et les travailleurs indépendants pour apporter leur aide au recrutement et au maintien dans l’emploi. En 2018, 1 136 personnes ont été accompagnées pour 301 offres d’emploi recueillies. Les salariés, eux-mêmes, peuvent nous contacter. Le taux de chômage, assez faible dans la Manche, ne reflète pas les besoins des handicapés. Ils ont un taux deux fois supérieur. Un maçon qui a mal au dos, une aide soignante subissant des douleurs chroniques à l’épaule… Il y a plein d’exemples.

Une nouvelle antenne à Avranches pour vos 25 ans ?

Deux antennes, Agneaux et Cherbourg, étaient présentes jusqu’en avril. Même si nos salariés se déplaçaient dans le Sud-Manche, l’ouverture du site d’Avranches nous permet d’avoir un meilleur maillage du département et de favoriser la proximité.

La transition entre deux métiers, une nouveauté ?

L’estime de soi pour retrouver le chemin de la formation est importante. En analysant nos démarches, on a remarqué qu’il nous manquait quelque chose. La transition professionnelle. Comment la travailler ? Par le biais d’un bilan de compétences, d’aides de la part de sophrologues, de psychologues… Les chances de retrouver un travail, après un retrait de la vie active depuis plus de six mois, sont divisées par deux.

Contact : Handicap et emploi, à Cherbourg : 02 33 72 55 25, à Agneaux : 02 33 72 55 10, à Avranches : 02 33 72 55 20.

Source OUEST FRANCE.

Besançon – Le Croisic à vélo : quand le défi sportif rapproche personnes handicapées et valides…

De Besançon, dans le Doubs, au Croisic, en Loire-Atlantique, il y a 1000 kilomètres.

Ce sera le voyage et l’exploit d’une vingtaine de cyclistes, valides et handicapés.

Ce dimanche 30 juin, une vingtaine de cyclistes valides et handicapés se sont retrouvés pour une entraînement. Dans un mois ils entameront un défi : 1000 kilomètres en deux semaines, de Besançon au Croisic, en Bretagne. / © R. Advocat

Sur un tandem, Daniel raconte à Jacques, qui est aveugle, le paysage autour d’eux. Sur un autre, Jean-Baptiste rappelle régulièrement à Aurélien de boire. Parce qu’il fait très chaud ce matin, sur l’Eurovélo route 6, à Besançon, le long du Doubs.

Au programme du jour, une trentaine de kilomètres, jusqu’à Baume-les-Dames. C’est un petit entraînement, pour parfaire la coordination pilote-passager des tandems. Pour mieux se connaître aussi, même si l’amitié et la solidarité sont de la partie depuis le début.

Tout est partie de l’association Handisport Pontarlier Morteau Maîche. Avec l’appui d’une autre structure, bretonne celle-là, les bénévoles ont imaginé un défi : rejoindre Le Croisic, en Bretagne, depuis Besançon, au mois d’août. L’opération s’appelle BLC 1000 bornes.

Monter dans le véhicule d’assistance ? Jamais !

« A chaque fois qu’on fait un entraînement et qu’il y en a un qui a un coup de barre, on lui propose de monter dans le véhicule d’assistance. A chaque fois, la réponse c’est jamais ! Voilà, c’est se dépasser… et du coup, nous aussi on se dépasse !« , explique Jean-Baptiste Poulain, un des bénévoles de l’association.

A un mois du départ, tout est quasiment prêt. Après un an de travail de préparation. Il a fallu rechercher des subventions et des aides auprès d’entreprises, d’associations, et des communes étapes. Et aussi trouver les hébergements adaptés, des campings pour la plupart. Car le chemin est encore long avant que le sport et les loisirs soient facilement accessibles à tous les handicapés.

Source FR3.