A Limoges, une spécialiste mondiale était l’invitée d’un colloque sur les rapports amoureux chez les personnes autistes…

Isabelle Hénault, psychologue-sexologue québécoise, est venue expliquer à des familles et des professionnels comment aider les personnes atteintes de TSA (troubles du spectre de l’autisme) à éviter les maladresses ou les malentendus dans les relations amoureuses.

Un sujet rarement abordé en France.

A Limoges, une spécialiste mondiale était l'invitée d'un colloque sur les rapports amoureux chez les personnes autistes

Limoges – France

Comment déclarer sa flamme ou savoir si l’autre est consentant, lorsqu’on est « handicapé de la relation sociale » ? Depuis lundi, conférences et ateliers s’enchaînent à Limoges, autour des relations intimes et de la sexualité chez les personnes atteintes d’autisme, et notamment du syndrome d’Asperger. Invitée de ce colloque, Isabelle Hénault, directrice de la clinique Autisme et Asperger de Montréal, a répondu  aux questions d’Alain Ginestet sur France Bleu Limousin.

Vous êtes psychologue ET sexologue, car l’autisme ou le syndrôme d’Asperger pénalise aussi beaucoup ceux qui en souffre dans leur vie sexuelle et sentimentale…

Tout à fait. L’information sur la sexualité est une des premières demandes des adolescents et des adultes que je rencontre. Ils sont curieux comme tout le monde, mais comme ils ont un écart par rapport aux relations sociales, ils ont moins d’amis et donc moins de chances de discuter avec les copains-copines de la sexualité, des changements à la puberté, des étapes de la relation, du romantisme…

Et ces difficultés dans les interactions sociales, on les retrouve aussi dans la relation amoureuse ?

Oui, ils peuvent avoir le désir d’entrer en relation, mais ils ont une maladresse sociale et donc ils ont du mal à avoir un amoureux ou une amoureuse. Donc, le but de mon intervention comme sexologue-psychologue, c’est de leur donner des outils pour les guider et un cadre de référence. Il n’y a pas de recette magique ! Mais au fil des années, on a trouvé des pistes intéressantes. On utilise des vidéos, des mises en situation pour leur proposer des modèles positifs. Par exemple comment vérifier le consentement chez l’autre, comment donner son consentement, comment décoder le non-verbal : on a une foule d’activités, qui ont été toutes validées scientifiquement.

Lors de ce colloque, Rémy Rouquette, qui a écrit un livre sur sa vie avec le syndrome d’Asperger (De l’ombre à la lumière, éditions Baudelaire), raconte les problèmes qu’il a connus, car il prend trop « les choses au premier degré » dit-il, il dit qu’il a des difficultés avec les nuances…

Quand on parle des nuances, il y a le verbal et le non-verbal. Et les personnes avec autisme prennent les choses au 1er degré, de manière littérale. Ce qui engendre parfois des malentendus, des maladresses. Et s’il y a un domaine où il faut que les choses soient les plus claires possibles, c’est bien l’intimité et la sexualité !

Est-ce que ça peut s’arranger dans le temps ?

Oui tout à fait, on peut travailler au niveau des comportements. Si on a des gens qui ont des maladresses, on leur propose des modèles, des histoires sociales, des scénarios. On explique de façon très détaillée et visuelle quels sont les comportements adaptés. Et avec les autistes qui sont de haut-niveau de fonctionnement, type Asperger, on peut aller plus dans les subtilités et favoriser des relations plus enrichissantes. Le fait de rencontrer un amoureux, mais aussi de divulguer son diagnostic : à quel moment on en parle, à qui, est-ce une bonne chose ou pas.

C’est un sujet tabou ? Peut-être moins au Quebec qu’en France ?

Ils ont un département de sexologie au Quebec depuis 20 à 30 ans, et on en parle beaucoup. En France, je pense que c’est lié à une méconnaissance générale de l’autisme. Et du coup, ça n’est pas le premier sujet qui est traité. Mais je vois qu’on en parle de plus en plus.

Source FRANCE BLEU.

«Beaucoup d’aidants sont proches du burn-out» alerte un médecin…

Le Dr Géraldine Pouly prend en charge les aidants des personnes handicapées ou malades à la maison de répit, inaugurée en juin près de Lyon.

 «Beaucoup d’aidants sont proches du burn-out» alerte un médecin. Ouverte depuis neuf mois, la maison de répit de Tassin-la-Demi-Lune (Rhône) croule sous les demandes.

C’est à elle que les aidants se confient, à bout de souffle. Géraldine Pouly est médecin coordinatrice à la maison de répit, à Tassin-la-Demi-Lune (Rhône), près de Lyon. Une structure innovante qui prend en charge ces héros du quotidien, souvent épuisés à force de s’occuper d’un proche, handicapé ou malade.

Peut-on s’attendre à une explosion du nombre d’aidants ?

GÉRALDINE POULY. Oui, fatalement. Nous sommes déjà dans une situation d’urgence. Aujourd’hui, les séjours à l’hôpital sont de plus en plus courts alors que le nombre de patients vivant avec une maladie chronique ou un cancer ne cesse d’augmenter. Les aidants s’épuisent plus vite, plus longtemps, plus gravement. Certains sont même double aidants avec un époux malade et un enfant handicapé. Leur charge mentale est alors multipliée par deux.

Quelles sont les conséquences sur leur santé ?

Beaucoup sont proches du burn-out. Ils passent parfois 50 heures par semaine auprès de leur parent malade, âgé ou handicapé. La majorité a déjà réduit son temps de travail, d’autres ont dû quitter leur emploi. Les aidants sont concentrés sur l’autre, son alimentation, sa douleur, ses rendez-vous médicaux. Et ils finissent par s’oublier . Certains sont dans un état de fatigue tellement avancé qu’ils n’ont plus la force de se lever le matin. Ils vont jusqu’à faire hospitaliser leur proche qui n’en a pas besoin, juste pour se reposer. Forcément, on leur demande de courir un marathon sans fin au rythme d’un sprint. À un moment, le corps craque et s’écroule.

Comment les prenez-vous en charge ?

Avant leur séjour en maison de répit, une équipe mobile se rend d’abord à leur domicile pour voir leur quotidien d’aidant. Première chose, on leur demande de s’asseoir. Cela n’a l’air de rien mais leur rythme est tellement effréné qu’ils ne prennent jamais le temps de s’arrêter. Puis, on les questionne. Peu à peu, ils nous confient dormir quatre heures par nuit parce que leur fils handicapé se réveille sans cesse. Certains n’ont pas vu de médecin depuis des années, ont renoncé au sport et aux loisirs. Ils sont tellement envahis par leur tâche qu’ils oublient leurs propres besoins. On les aide à prendre conscience de leur situation, à trouver des solutions, à alléger leur vie.

Quelles décisions faut-il prendre au niveau national ?

Mon souhait le plus cher, c’est qu’une consultation dédiée aux aidants voit le jour. Il faudrait aussi créer une maison de répit par département. Des endroits où ils peuvent souffler. Je me souviens d’une femme âgée qui avait des troubles de l’équilibre et des malaises. Elle n’avait pas eu d’autre choix que d’aller aux urgences avec son fils handicapé car personne ne pouvait s’en occuper. La prévention est aussi primordiale. Plus les aidants touchent le fond, plus il est difficile de remonter la pente. Si on ne fait rien, on se retrouvera avec deux personnes malades au lieu d’une.

Source LE PARISIEN.

 

Territoire de Belfort – Une Bulle d’oxygène pour les parents d’enfants handicapés…

Manon Reinsch vient de lancer une société d’aide à domicile pour aider les parents ayant un enfant porteur de handicap.

L’objectif : leur permettre de s’offrir quelques heures de répit dans un quotidien entièrement centré sur les besoins de l’enfant.

Maman d’un petit garçon atteint de troubles autistiques, Manon Reinsch a décidé de créer Bulle d’oxygène en s’inspirant de son expérience.  Photo ER /Aurélien BRETON

« Quand on a un enfant porteur de handicap, le quotidien est réglé comme du papier à musique. Les parents n’ont pas de place pour autre chose. » Cet « autre chose », c’est justement pour cela que Manon Reinsch a décidé de créer Bulle d’oxygène, une société d’aide à domicile pour les parents d’enfants handicapés. « Je veux leur permettre de s’offrir un temps de répit. »

Ce besoin de souffler, cette habitante de Reppe, elle-même maman d’un petit garçon de 5 ans soufflant de troubles autistiques importants, le connaît bien. « On a essayé de le faire garder chez une assistante maternelle agréée, mais il ne supportait pas les autres enfants. Quand il a eu 18 mois, j’ai dû arrêter de travailler pour rester à la maison », explique-t-elle.

C’est à ce moment que naît l’idée de Bulle d’oxygène. « Moi, je peux compter sur ma famille pour me relayer. Mais tous les parents n’ont pas cette chance », souligne Manon. Avec d’autres mamans rencontrées au Sessad qui suit son fils, elle envisage d’abord de monter une association.

En 2017, elle décide de se lancer seule dans l’aventure et de créer sa société. Une démarche plus longue que prévu. Après un an et demi de démarches pour obtenir tous les agréments, elle peut enfin lancer son activité le 15 juin dernier.

« Ne pas les sortir de leur univers »

Actuellement, la jeune femme s’occupe de deux enfants en situation de handicap. « Il n’y a pas de nombre d’heures imposées. Je m’adapte en fonction des besoins de chaque parent. Certains attendent une aide depuis tellement longtemps qu’ils ne savent même plus pour quoi faire. Alors on prend le temps de discuter, de tester sur quelques heures pour commencer », rassure-t-elle.

Mais pas question de faire juste de la garde. S’appuyant sur son expérience d’éducatrice à l’IME de Roppe, elle propose des activités pour les stimuler. Manon Reinsch intervient au domicile des enfants « pour ne pas les sortir de leur univers. Du coup, les parents sont obligés de partir quand je suis là. » Mais elle a déjà en projet d’ouvrir à terme un appartement pour offrir aux parents un vrai moment de répit.

Contact : 06 16 98 24 29 ou par mail à bulledoxygene90@outlook.fr

Source EST REPUBLICAIN.

Mise sous administration provisoire du foyer pour handicapés des Pavillons-sous-Bois après des actes de maltraitance…

La Maison d’accueil spécialisée (MAS) Virginie des Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a été mise sous administration provisoire, indique ce mardi l’Agence régionale de santé dans un communiqué.

Les actes de maltraitance envers un résident ont été confirmés par une inspection, précise l’ARS.

Mise sous administration provisoire du foyer pour handicapés des Pavillons-sous-Bois après des actes de maltraitance. La maman de Kévin a découvert des hématome sur le corps de son fils.

Pavillons-sous-Bois, France

Après inspection, l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France a décidé la mise sous administration provisoire immédiate de la Maison d’accueil spécialisée Virginie des Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). L’ARS pense que la sécurité des usagers de l’établissement n’est pas garantie. Elle indique dans un communiqué avoir désigné l’Etablissement public de santé mentale de Ville-Evrard (Seine-Saint-Denis) pour assurer cette administration provisoire.

La secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées confirme ce mardi sur franceinfo retirer « la gestion de l’administration à l’association AIPEI, compte tenu des manquements que l’inspection a révélés« . Sophie Cluzel rappelle également que « l’auteur présumé des faits a été mis à pied à titre conservatoire dès la connaissance des faits, et il y a une procédure de licenciement« .

« Les faits sont accablants. Sur la violence présumée, mais surtout sur la gestion. » — Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées

Une mère de famille lance l’alerte

Le 1er juillet 2019, une mère de famille avait porté plainte. Elle pensait que des violences avaient été commises contre son fils dans ce foyer pour handicapés.

L‘Agence régionale de santé, destinataire de ce signalement, a décidé de faire une inspection. Elle a eu lieu le 25 juillet dans l’établissement. Elle a permis de confirmer les actes de maltraitance. Elle a aussi mis en évidence d’importantes carences en personnel.

La MAS Virginie avait déjà été rappelée à l’ordre

Dans son communiqué l’ARS indique que l’établissement « a déjà fait l’objet de plusieurs signalements depuis 2014, qui avaient conduit l’ARS à mener plusieurs inspections dont une à l’été 2018. Ces inspections avaient été suivies d’injonctions à l’encontre de l’établissement concernant notamment la sécurisation du circuit des médicaments, l’incomplétude de l’équipe pluridisciplinaire, ou encore la communication avec les familles et tuteurs des résidents« .

Source FRANCE BLEU.

Pays de Montbéliard | Travail Aides à domicile : une profession qui souffre…

Malgré les années qui passent, les conditions de travail de ce métier ne s’améliorent pas.

Alors que le vieillissement progresse et que les moyens manquent, les associations attendent beaucoup de la future loi sur la dépendance.

Travail Aides à domicile : une profession qui souffre

Lundi, 10 h 30. Emane Maitruge, employée d’aide à domicile, en est à son quatrième patient de la matinée. Depuis 8 h, elle enchaîne les visites pour venir s’occuper de personnes âgées résidant sur le secteur Bart-Bavans. Faire le lit, ranger les affaires, habiller la personne… autant de tâches dont elle doit s’occuper dans un temps limité.

Après avoir longtemps travaillé en maison de retraite, Emane exerce l’aide à domicile depuis quatre ans. Sans regrets. « Il est vrai que ce n’est pas facile tous les jours mais j’aime le contact humain », explique cette maman de 37 ans. La relation de proximité qu’elle a tissée avec certains patients lui permet de contourner parfois leur mauvaise humeur. C’est le cas ce matin d’Henriette qui ne veut pas enfiler ses bas. Après un peu de patience, la Bavanaise finit par accepter.

Le personnel manque

Le rythme journalier d’Emane Maitruge est toutefois chargé : Les jours de semaine commencent à 8 h et se finissent parfois jusqu’à 20 h, sans oublier les week-ends une fois sur deux. Lors des semaines « hautes » (avec un seul jour de repos), elle est alors à 38 heures par semaine. Des conditions de travail qui ne facilitent pas l’attractivité du métier. Christian Cecchettani, directeur général des services chez Apasad soins +, en est bien conscient : « Au niveau des effectifs, c’est une catastrophe, déplore-t-il. Le manque de personnel est le principal problème alors que dans le même temps, des personnes ne sont pas prises en charge ».

Une profession très féminisée

Siégeant à Grand-Charmont, l’association Apasad Soins + compte dans ses rangs 350 salariés répartis entre ses trois antennes : Belfort, Héricourt et Sainte-Suzanne. Elle dénombre environ 300 employés d’aides à domicile, quasi exclusivement des femmes. « Les hommes ne sont qu’une quinzaine  », précise Christian Cecchettani. Pourquoi aussi peu ? « Historiquement, les métiers du soin étaient occupés par des femmes et plus particulièrement des religieuses. Aujourd’hui, la tendance évolue un peu. Imposer les hommes dans les maisons des patients n’est pas chose facile. Mais lorsque l’on réussit à les faire accepter, cela se passe très bien », indique le directeur général des services de l’association. Selon l’INSEE, 97 % des aides à domicile (comprenant aussi les aides ménagers et assistants maternels) étaient des femmes en 2011.

En prévision de la prochaine loi sur la dépendance qui sera présentée à l’automne, Christian Cecchettani a imaginé une immersion « Vie ma vie » avec des députés. Le but ? « Sensibiliser les parlementaires sur les réalités du métier d’aide à domicile ». Une initiative louable. Mais sera-t-elle suffisante pour préserver cette profession en crise qui manque considérablement de moyens ?

38 comme le nombre d’heures en semaine « haute » effectuée par une employée d’aide à domicile.

Source EST REPUBLICAIN.

Une étude identifie la stratégie de compensation comme barrière au diagnostic de l’autisme…

Des modifications du comportement risquées, ressentir à travers une prothèse, une association d’Ehpad au bout du rouleau…

La rédaction d’Hospimedia a sélectionné quelques événements marquants de cette dernière semaine dans le secteur médico-social.

Une étude identifie la stratégie de compensation comme barrière au diagnostic de l'autisme

Dans une étude publiée le 23 juillet dans The Lancet Psychiatry, une équipe de chercheurs de l’Université de Bath et de King’s College de Londres (Angleterre), se sont penchés sur l’impact des mécanismes compensatoires déployés par les personnes autistes pour être socialement acceptés. Les résultats de la recherche permettent notamment d’identifier des risques pour la santé mentale. Et de souligner également deux points d’attention à l’adresse des professionnels de santé : la possibilité que certains troubles associés à l’autisme soient en partie liés à la compensation, et le risque que les difficultés liées à l’autisme soient négligées ou mal-interprétées par les médecins. Ou comment les stratégies de compensation peuvent constituer « une barrière au diagnostic des troubles du spectre autistique ».
La recherche clinique, disponible sur The Lancet Psychiatry

[Dans la presse] Le chant du cygne. En octobre prochain, à l’occasion de la semaine bleue, l’association Mieux vivre aux Augustins organisera sa dernière animation. L’organisation, qui proposait plusieurs animations aux résidents de l’Ehpad d’Aubigny-sur-Nère (Cher), sera ensuite dissoute après quatorze ans d’existence. La raison opposée : le manque de bénévoles. « Les gens ne sont plus intéressés, ne veulent pas donner de leur temps. Mais ce sont les mêmes qui diront qu’il ne se passe jamais rien à la maison de retraite« , déplore Françoise Lucy-Derrier, sa présidente.
Une interview à découvrir dans Le Berry républicain

[Fait marquant] La canicule responsable d’un incendie au sein de l’établissement et service d’aide par le travail (Esat) Henri-Bucher de Vivonne (Vienne) ? C’est ce vers quoi semblent se diriger les pompiers pour justifier le départ de feu de l’établissement. Les fortes chaleurs auraient induit la macération de copeaux de bois stockés dans l’atelier menuiserie et provoqué un départ de flammes. Heureusement, vacances obligent, l’atelier était fermé. Aucun blessé n’est à déplorer.
Le fait divers à lire dans les pages de La Nouvelle République

[High-tech] Une prothèse qui rend le toucher. Un article du Journal du Geek daté du 25 juillet revient sur une avancée spectaculaire mise au point par une équipe de chercheurs l’Université de l’Utah (États-Unis). Dans leur étude, publiée dans la revue scientifique Science Robotics, les chercheurs ont pu démontrer la possibilité de recréer la sensation de toucher chez une personne amputée grâce à l’implantation de centaines d’électrodes à proximité de la fibre nerveuse reliées à une main prosthétique spécifique.
Le détail de la démarche dans Le Journal du Geek et sur Science Robotics.

Source HOSPIMEDIA.

L’Insee estime nécessaire de doubler le nombre de places en Ehpad d’ici 2045…

Alors que 8,8% des 75 ans et plus vivaient en institution en 2015, les places en hébergement permanent devraient croître de moitié.

Selon les projections de l’Insee, 900 000 personnes devraient être accueillies en Ehpad d’ici 2045.

L'Insee estime nécessaire de doubler le nombre de places en Ehpad d'ici 2045

En 2015, 2,5 millions de personnes âgées de 60 ans et plus étaient en perte d’autonomie, soit 15,3% de la tranche d’âge*. Le double, chez les 75 ans et plus. Présentés par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans sa publication InseePremière de juillet, ces chiffres pourraient atteindre de nouveaux records. « Si les tendances démographiques et l’amélioration de l’état de santé se poursuivaient, extrapole l’Insee, la France, hors Mayotte, compterait 4 millions de séniors en perte d’autonomie en 2050, soit 16,4% des séniors. » Un constat qui pousse l’Institut à s’interroger sur l’offre médico-sociale disponible.

D’abord estimé pour évaluer à la baisse, le pourcentage de séniors en perte d’autonomie au sein de la population générale diminuerait « très légèrement » pour passer de 15,3% à 14,8% du fait de l’arrivée des baby boomers dans la soixantaine, renforcée par une amélioration de l’état de santé global de la population et donc de l’espérance de vie sans incapacité. Passé 2027, année d’entrée des baby boomers aux grands âges, le taux de prévalence national augmenterait à nouveau, pour passer de 14,8% à 16,4% en moyenne d’ici à 2050.

Parmi les plus concernés en métropole, les départements du Sud-Est, avec des augmentations de 2,4 points pour le Gard, 2,2 points pour les Hautes-Alpes ou encore 2,1 points en Ardèche, là où les Hauts-de-Seine maintiendraient un niveau de perte d’autonomie stable à 14% (-0,1 point). Plus marquée dans les départements d’outre-mer, la perte d’autonomie augmenterait de 4,2 points avec une part de guadeloupéen en parte d’autonomie passant de 20,6% à 26,7% au sein de la population par exemple. Un constat déjà identifié dans la dernière étude Insee (lire notre article).

Croissance du taux de prévalence de la perte d'autonomie entre 2015 et 2050. Si la France métropolitaine affiche une augmentation des taux de prévalence comprise entre 0 et 2,4 points, en outre-mer, la perte d'autonomie explosera d'ici à 2050.
Toutes zones géographiques confondues, le taux de personnes âgées en Gir 1 et 2 atteindrait 4,3% à cette échéance là où 3,7% des séniors présentaient une perte d’autonomie sévère en 2015. Parmi ces derniers, 8,8% vivaient en institution. « À l’avenir, en considérant que la répartition de la prise en charge entre domicile et établissement resterait la même pour un âge et un degré de perte d’autonomie donnés dans les départements, le nombre de personnes hébergées de façon permanente en établissement, qui est d’environ 600 000 en 2015, s’accroîtrait de 0,8% par an en moyenne jusqu’en 2021, puis entre 1,5% et 2,0% par an de 2023 à 2040« , projette ainsi l’Insee. En 2030, plus de 700 000 personnes nécessiteraient d’être accueillies en Ehpad (+20%) et 900 000 en 2045, « soit une augmentation de plus de 50% entre 2015 et 2045″.

Bien qu' »une telle projection ne détermine pas le scénario le plus probable« , l’Insee cherche avec ces chiffres à placer les pouvoirs publics devant un choix politique : « Dans les prochaines années, la France devra choisir entre ouvrir massivement des places en Ehpad et modifier le partage de la prise en charge entre domicile et établissement.« 

Toutes zones géographiques confondues, le taux de personnes âgées en Gir 1 et 2 atteindrait 4,3% à cette échéance là où 3,7% des séniors présentaient une perte d’autonomie sévère en 2015. Parmi ces derniers, 8,8% vivaient en institution. « À l’avenir, en considérant que la répartition de la prise en charge entre domicile et établissement resterait la même pour un âge et un degré de perte d’autonomie donnés dans les départements, le nombre de personnes hébergées de façon permanente en établissement, qui est d’environ 600 000 en 2015, s’accroîtrait de 0,8% par an en moyenne jusqu’en 2021, puis entre 1,5% et 2,0% par an de 2023 à 2040« , projette ainsi l’Insee. En 2030, plus de 700 000 personnes nécessiteraient d’être accueillies en Ehpad (+20%) et 900 000 en 2045, « soit une augmentation de plus de 50% entre 2015 et 2045″.

Bien qu' »une telle projection ne détermine pas le scénario le plus probable« , l’Insee cherche avec ces chiffres à placer les pouvoirs publics devant un choix politique : « Dans les prochaines années, la France devra choisir entre ouvrir massivement des places en Ehpad et modifier le partage de la prise en charge entre domicile et établissement.« 

  • * Données hors Mayotte

Source HOSPIMEDIA.

 

Lyon: Un homme en fauteuil roulant agressé après s’être plaint de nuisances sonores…

Les agresseurs se sont enfuis après les faits. La victime, elle, a dû être transportée à l’hôpital.

Lyon: Un homme en fauteuil roulant agressé après s'être plaint de nuisances sonores. Illustration d'un hôpital.

Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi, dans le 7e arrondissement de Lyon. Alors qu’il essaye de dormir, un homme en fauteuil roulant est excédé par les nuisances sonores qui proviennent du bas de son immeuble, rapportent nos confrères du Progrès.

Il décide alors de sortir de son appartement et de demander aux jeunes de faire moins de bruit. La bande de jeunes, elle, ne l’entend pas de cette oreille. En réponse à sa demande, l’homme en fauteuil reçoit des gifles et est également frappé à coups de marteau sur les mains.

Après les faits, la victime appelle la police, mais ses agresseurs prennent la fuite. Elle a ensuite été emmenée à l’hôpital Mermoz par les pompiers, et en est ressortie le lendemain.

Ses blessures sont légères, et l’homme s’est vu prescrire 3 jours d’incapacité totale de travail (ITT) a expliqué la police à 20 Minutes. Une enquête a été ouverte par le parquet, qui continue ses investigations.

En Mayenne, l’application Sauv’Life a déjà sauvé trois vies…

Depuis sa mise en place avec le SAMU, l’application Sauv’Life a déjà prouvé son efficacité pour trois mayennais, victimes de malaises cardiaques.

1.400 personnes sont inscrites dans le département de la Mayenne.

En Mayenne, l'application Sauv'Life a déjà sauvé trois vies.

Département Mayenne, France

L’application Sauv’Life porte très bien son nom. En Mayenne elle a déjà permis de sauver trois personnes depuis le mois de mars, à Évron, Laval et Ambrières-les-Vallées. 1.400 Mayennais ont pour l’instant téléchargé cette application d’après le Docteur Anthony Millet, urgentistes à Laval en charge de la mise en place de l’application en Mayenne avec le SAMU.

« Sauv’Life » est intéressante car nous sommes dans un milieu rural avec des secours qui mettent un peu plus de temps à arriver que dans les grandes villes. En France les délais d’interventions vont jusqu’à 14 minutes. Et il y a 10% de pertes de chances pour chaque minute sans massage cardiaque, et donc au bout de dix minutes il n’y quasiment plus d’espoir pour faire repartir le cœur » explique le professionnel de santé.

Manon, 19 ans habitante de Ballots fait partie des 1.400 inscrits sur l’application. Il y a quinze jours, elle a prodigué un massage cardiaque une personne âgée dans la rue. Malheureusement cela n’a pas suffi, la personne est décédée après l’arrivée des pompiers, mais l’adolescente a pu se rendre compte des bienfaits de Sauv’Life. « Dès le lendemain j’en ai parlé à toutes les personnes autour de moi. ‘Si tu sais faire les premiers gestes, tu peux sauver une vie. Moi je n’ai pas eu cette chance. Avec Sauv’Life en plus on vous rappelle le lendemain pour savoir comment votre intervention s’est passée et vous pouvez même prendre des nouvelles de la victime » explique Manon.

Cette application gratuite vient en complément des nombreuses formations de la protection civile et du SAMU. Depuis un an en Mayenne elles sont dispensées dans des écoles maternelles et primaires.

Source FRANCE BLEU.

Un sommet de 4000 mètres à Chamonix pour des jeunes Francs-Comtois atteints de cancers …

Une vingtaine d’adolescents originaires de Franche Comté ont gravi samedi un 4000 mètres à Chamonix.

L’exploit n’est pas tant l’altitude que l’état de santé de ces jeunes qui sont tous atteints d’un cancer.

Depuis 26 ans l’association Semons l’Espoir propose à des jeunes malades de se dépasser.

Un sommet de 4000 mètres à Chamonix pour des jeunes Francs-Comtois atteints de cancers . Le groupe sur le sommet

Besançon, France

Tous les ans, fin juillet l’association de Besançon Semons l’Espoir emmène des adolescents atteints d’un cancer à Chamonix. La semaine se termine toujours par un sommet de 4000 mètres à gravir. Lors de ce séjour on reconstitue une cordée avec enfants, parents et médecins qui à l’hôpital se battent toute l’année contre des cancers se retrouvent sur des sommets où chacun se dépasse.

Des échanges  inestimables

Pour Pierre Dornier, le président de l’association, cette semaine à Chamonix apporte beaucoup pour ces adolescents qui se battent contre un cancer. « Les jeunes nous disent on évite de parler de ces moments difficiles  en famille, à l’école on en parle pas, de se retrouver ensemble à partager ça leur donne encore plus de force« .  Certains jeunes finissent même par s’engager dans l’association pour prolonger cet élan.

Une motivation très forte

Lors de ces semaines organisées fin juillet, les guides qui accompagnent le groupe depuis une vingtaine d’années témoignent. « On vit avec des gamins, ils ne  plaignent pas. Ils n’ont pas mal aux jambes, ils veulent se battre, ils veulent arriver jusqu’en haut et nous donnent une leçon de vie assez extraordinaire » Pierre Dornier.

Un sommet de 4000 mètres à Chamonix pour des jeunes Francs-Comtois atteints de cancers. Le groupe sur le sommet

Semons l’Espoir a été créé il y a une trentaine d’années, suite à la maladie des deux filles du président de l’association Pierre Dornier. L’objectif initial était d’améliorer les conditions d’accueil et de soins dans les hôpitaux Francs-Comtois. L’association a par exemple créé la maison des familles à l’hôpital Jean Mingoz à Besançon.

Source FRANCE BLEU.