Un milliard de personnes handicapées : la plus importante minorité du monde !…

Un milliard de personnes dans le monde vivent avec une forme de handicap, soit environ 15% de la population mondiale.

La grande majorité des personnes handicapées vivent dans les pays en développement.

Un milliard de personnes handicapées : la plus importante minorité du monde !. Claude, 15 ans, rentre de l'école, District de Muhanga, Rwanda.

Selon le rapport mondial sur le handicap, le nombre de personnes handicapées augmente. En effet, les populations vieillissent – les personnes âgées ont un risque plus élevé d’invalidité – et les problèmes de santé chroniques associés au handicap, comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires et la maladie mentale, augmentent. Des facteurs environnementaux, tels que les accidents de la route, les catastrophes naturelles et les conflits contribuent également à l’augmentation de l’invalidité.

Bien qu’elles représentent « la plus grande minorité du monde », les personnes handicapées sont souvent oubliées. Elles font régulièrement face à des discriminations et sont souvent exclues de l’accès à l’eau et à l’assainissement, à la santé, l’éducation, le travail et la vie communautaire. Bien que les personnes handicapées soient parmi les plus pauvres et les plus vulnérables, leurs besoins sont souvent négligés par les gouvernements et les organisations internationales. Les efforts visant à réduire la pauvreté ne peuvent être efficaces que si l’on inclut les personnes handicapées!

Cercle vicieux entre pauvreté et handicap

Le handicap est à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté: les pauvres sont plus susceptibles de devenir handicapés et les personnes handicapées sont parmi les plus pauvres des pauvres. Cette relation peut être considérée comme un cercle vicieux, la pauvreté conduisant à l’invalidité et l’incapacité aggravant la pauvreté.

Les principaux liens entre la pauvreté et le handicap sont:

  • des conditions de vie dangereuses et insalubres, tels qu’un logement inadéquat, des difficultés d’accès à l’eau et l’assainissement, des moyens de transport dangereux et des conditions de travail difficiles.
  • l’absence ou l’inaccessibilité des soins médicaux ou de réadaptation. Les personnes handicapées sont confrontées à des coûts supplémentaires liés au handicap tels que l’assistance personnelle, les soins de santé ou de dispositifs d’assistance. Ces coûts supplémentaires augmentent leur risque d’être plus pauvres que d’autres.
  • l’accès limité à l’éducation et à l’emploi. Les personnes handicapées sont plus susceptibles d’être au chômage et sont généralement moins bien payés quand elles sont employés.
  • l’exclusion sociale: Les personnes handicapées ne disposent souvent pas d’accès aux espaces publics en raison d’obstacles physiques, et ne peuvent pas participer à la prise de décision politique, ce qui signifie que leurs voix ne sont pas entendues et leurs besoins sont négligés.

Double discrimination

L’invalidité couvre une grande variété de situations et les personnes handicapées ne sont pas un groupe homogène. Il existe d’importantes inégalités : les personnes pauvres, les femmes et les personnes âgées sont plus susceptibles d’éprouver un handicap que d’autres.

Les femmes et les filles handicapées, par exemple, subissent une double discrimination en raison de leur sexe et de leur handicap. Elles sont particulièrement vulnérables et plus exposées à des violences et des abus.

Les taux de scolarisation diffèrent également entre selon les déficiences: les enfants ayant des déficiences physiques réussissent généralement mieux que les personnes ayant une déficience intellectuelle ou sensorielle. Les personnes les plus exclues du marché du travail sont souvent celles qui ont des problèmes de santé mentale ou des troubles d’apprentissage. Les personnes ayant une déficience plus grave sont souvent bien plus désavantagées.

Source HI-CANADA.

Dépendance des seniors : portrait d’une France inégale face au vieillissement…

Pour la première fois, une enquête nationale permet de mesurer le taux d’autonomie des personnes âgées qui vivent toujours à domicile.

Difficulté à monter un escalier, à se laver seul, à utiliser des ciseaux ou encore compter de l’argent… Pour la première fois, une grande enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress) publiée cette semaine permet de mesurer l’état de la France en termes d’autonomie de ses personnes âgées vivant à domicile.

Sans surprise, l’étude conclut à une grande dépendance des seniors dans l’Hexagone, qui doivent faire face à de multiples difficultés lorsqu’ils ne sont pas en établissement. Mais elle montre surtout de grandes disparités entre les territoires.

Parmi les plus de 75 ans, 12 % sont considérés comme très dépendants, cumulant des limitations physiques, sensorielles (perte de la vue, de l’ouïe…) et cognitives (se concentrer, se souvenir…), ainsi qu’une prise en charge insuffisante. Dans certains départements, la proportion de ces seniors particulièrement affectés atteint presque un quart des 75 ans. C’est le cas en Outre-Mer mais aussi dans le Gers (21 %). Ce département d’Occitanie est le plus mal loti de la France métropolitaine, si l’on prend en compte l’ensemble des critères réunis par la Dress dans une catégorie spéciale (représentée en rouge sur notre carte).

L’Ariège arrive en deuxième position des départements qui comptent le plus de « très dépendants » parmi ses seniors de plus de 75 ans (19 %). Aux deux extrémités de la France métropolitaine, le Pas-de-Calais (17,5 %) et la Haute-Corse (17 %) suivent, ainsi que la Haute-Loire (16,8 %) et la Corrèze (16,6 %). Globalement, la moitié sud de l’Hexagone est plus touchée, avec de forts taux de dépendance dans le centre de cette partie de la France (Haute-Vienne, Vienne, Puy-de-Dôme…). L’extrême-nord est également très affecté.

À l’inverse, les départements ayant le moins de seniors considérés comme très dépendants sont le Morbihan, la Vendée et l’Essonne (autour de 7 %).

26 % ont du mal à se laver

Cet indicateur spécial créé par la Dress prend également en compte les restrictions dans les activités « normales » pour un senior et le sentiment d’être limité depuis au moins 6 mois. Si l’on isole ce critère appelé Gali (Indicateur de limitations d’activité générales), 20 % des plus de 75 ans sont concernés. Là encore, les départements d’Outre-Mer sont particulièrement touchés, avec un record 30 % des plus de 75 ans qui se déclarent véritablement limités en Guadeloupe, 28 % en Martinique et 27 % à La Réunion.

Le Pas-de-Calais (26,5 %), l’Ariège (26,3 %) et la Corrèze (26 %) sont là encore dans le haut du classement. La même tendance se dégage que pour l’indicateur global, avec deux zones très touchées, le nord et le centre de la France.

Selon les auteurs de l’enquête, « l’exposition à certaines pollutions, des conditions de travail difficiles, l’obésité, le diabète constituent des facteurs déclenchant de limitations cognitives ». Par ailleurs, « des réponses institutionnelles ou familiales mieux adaptées aux personnes ayant ces troubles peuvent leur permettre de rester plus longtemps à domicile, contrairement à d’autres territoires dans lesquels les personnes ayant ces troubles peuvent être contraintes d’entrer en institution, et donc sortent de notre champ d’étude », rappellent les auteurs qui se sont concentrés sur les seniors étant à domicile.

L’étude permet aussi de constater que près de 26 % des plus de 75 ans déclarent avoir de grandes difficultés pour se laver et 62 % ont des maladies ou problèmes de santé chroniques. En revanche, plus de 50 % bénéficient d’une aide, même s’ils ne sont pas en établissement. Mais là aussi, de grandes disparités existent entre les départements. Globalement, 41,5 % sollicitent une aide familiale et 32 % une aide professionnelle, les deux pouvant être cumulées.

Source LE PARISIEN.

 

Le boom des résidences services pour les seniors autonomes…

La France manque de structures permettant d’accueillir des personnes âgées autonomes qui ne souhaitent pas rester à leur domicile.

Plusieurs dizaines vont être créées dans les trois ans.

La Poste va notamment transformer certains de ses sites inutilisés.

Un chiffre permet de prendre la mesure de la situation : si la France dispose de 7000 à 8000 Ehpad, des résidences médicalisées pour personnes âgées dépendantes, il n’y a en revanche dans l’Hexagone qu’à peine 800 résidences services, ces structures à cheval entre le maintien à domicile et la maison de retraite qui conjuguent autonomie, compagnie et prix modérés.

Principale cible : les 75-84 ans, des retraités prêts à payer autour de 1500 à 2000 euros par mois, services compris, qui ne peuvent ou ne veulent plus rester seuls chez eux mais sont suffisamment autonomes pour s’éviter la maison de retraite. Une population en très forte croissance.

Des hôtels des postes situés en centre-ville

Deux grands acteurs vont faire leur entrée sur ce marché prometteur. Dans le cadre de sa diversification, La Poste réfléchit, en effet, à recycler en résidences seniors ses hôtels des postes partiellement abandonnés pour cause de baisse du trafic courrier. Des bâtiments d’environ 5 000 m², situés dans le centre de villes moyennes telles que Brest (Finistère), Alençon (Orne), Annecy (Haute-Savoie), Metz (Moselle)…

L’autre acteur, c’est Korian, l’un des leaders européens des maisons de retraite médicalisées, jusque-là peu présent dans le secteur des résidences services qui a racheté en 2018 Ages & Vie, spécialisé dans la résidence en colocation avec espaces communs partagés. Le groupe vient d’annoncer un partenariat financier de taille avec la Banque des territoires (Caisse des dépôts) et Crédit Agricole assurance avec lesquels sera créée une SCI.

Korian prévoit 150 implantations en cinq ans

À l’horizon 2024, 150 implantations nouvelles sont programmées, calquées sur le modèle des 50 maisons Ages & Vie sorties de terre depuis 2008. À raison de 8 colocataires par maison, dont certains en couple, elles offriront 2 500 places nouvelles qui s’ajouteront à 500 places en cours de réalisation indépendamment de ce partenariat, le tout devant créer 1 500 emplois directs d’auxiliaires de vie.

« La différence avec les autres résidences seniors ? On propose des studios dans de petites unités où l’on permet aux gens de vivre le plus naturellement possible, à la fois chez eux et ensemble, explique Simon Vouillot, cofondateur et directeur d’Ages & Vie qui ambitionne 2 000 salariés et 5 000 colocataires d’ici 2024. On fait de l’hyper individualisation ».

Avec une moyenne de 8,7 places seulement pour 1 000 personnes de 75 ans et plus, « le potentiel de croissance de ce marché demeure massif et global », estime-t-on au cabinet d’études Xerfi où pas moins de deux rapports détaillés ont été consacrés à ce secteur en pleine mutation. Après être passés de 620 résidences en 2017 à 762 en 2019, les experts de Xerfi estiment que plus de 160 résidences nouvelles vont sortir de terres d’ici 2021, la millième voyant le jour en 2022. De quoi répondre aux nouvelles attentes de nombreux seniors.

Source LE PARISIEN.

Seniors : les travaux d’adaptation du domicile coûtent cher…

Refaire une salle de bains, une cuisine, transformer un garage en chambre : cela coûte plusieurs milliers d’euros.

Vieillir le plus longtemps possible à domicile plutôt qu’en maison de retraite. Dès les premières lignes, le rapport Libault sur la dépendance, remis en mars à la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, souligne ce souhait d’une grande partie de la population. Mais pour les seniors, rester chez soi a un coût. Car il faut bien souvent faire des travaux d’adaptation pour sécuriser le logement. Le cas typique : revoir l’agencement de la maison familiale, à étages.

« Si la personne ne souhaite pas changer d’habitation, l’aménagement d’un studio au rez-de-chaussée est une option », indique Sylvie Gomez Châtaignier, architecte d’intérieur du cabinet Modulor Design, spécialiste de l’accessibilité. Un aménagement courant ? La transformation du garage en chambre. « Cela coûte 10 000 € à 15 000 € en moyenne », dit Élise Charrière, responsable du service études et opérations dans l’Est parisien chez Soliha, un mouvement associatif d’amélioration de l’habitat.

Continuer à vivre à l’étage reste envisageable en installant un monte-escalier. Un choix à quelques milliers, voire dizaines de milliers d’euros en fonction des modèles.

Les pièces déjà existantes peuvent aussi faire l’objet de modifications. Parmi elles, la salle de bains est au cœur des préoccupations. « Avec les W.-C., elle représente 95 % des demandes de travaux d’adaptation dans mon secteur », relate Élise Charrière.

Les raisons ? La présence souvent d’une vieille baignoire et un fort risque de chute. Conséquence, « c’est souvent la pièce la plus chère à refaire », ajoute l’architecte Sylvie Gomez Châtaignier. À partir de 5 000 € et jusqu’à 12 000 €, selon les professionnels que nous avons interrogés, pour le passage d’une baignoire à une douche avec un receveur très bas, l’installation d’un W.-C. surélevé et d’un lavabo évidé pour pouvoir s’asseoir en se lavant.

Des travaux peuvent aussi être entrepris dans la cuisine et la chambre. « Concernant la cuisine, le coût peut atteindre entre 5 000 € et 10 000 € si l’on décide de réagencer la pièce en installant des rangements adaptés, en rehaussant les meubles et en posant un revêtement antidérapant », estime Sylvie Gomez Châtaignier.

Entre 1 000 € et 1 400 € de travaux par m2

Dans la chambre, il faut aussi compter quelques milliers d’euros pour l’achat d’un lit électrique. « On peut aussi compter jusqu’à 10 000 € maximum en ajoutant un revêtement antidérapant, des volets électriques et une penderie adéquate », poursuit l’architecte.

« Les travaux d’adaptation coûtent entre 1 000 € et 1 400 € par mètre carré, résume Franck Poncin, architecte et ergothérapeute du regroupement d’indépendants Créateurs d’intérieur. Mais des aménagements moins coûteux peuvent suffire dans la cuisine et la chambre, par exemple en surélevant le lit plutôt qu’en le remplaçant. »

En complément des travaux d’adaptation, des technologies peuvent aussi servir en cas de chute. La structure associative Présence verte propose par exemple une solution de téléassistance à domicile autour de 25 € par mois (en plus d’une trentaine d’euros de frais d’installation). En cas de difficulté, le senior appuie sur un bracelet, ce qui alerte un centre d’appels en capacité de contacter ses proches, voire les secours si besoin.

Source LE PARISIEN.

Seniors : quelles sont les aides pour adapter son logement ?…

Anah, Caisses de retraite, crédit d’impôt… Tour d’horizon des coups de pouce financiers.

Pour beaucoup de seniors, une facture à plusieurs milliers d’euros pour adapter son logement est difficile à digérer. Sachez que des aides peuvent être accordées sous conditions. Crédit d’impôt, soutien financier de l’Anah, aides des caisses de retraite… Voici ce qu’il faut savoir pour alléger sa facture.

L’Anah peut financer la moitié des travaux

Pour les propriétaires de logements de plus de quinze ans n’ayant pas commencé leurs travaux, ni bénéficié d’un prêt à taux zéro au cours des cinq dernières années, l’Agence nationale de l’habitat peut accorder une aide. Si les revenus du ménage sont très modestes (moins de 30 044 € annuels pour un couple d’Ile-de-France et moins de 21 630 € dans les autres régions), l’aide représente 50 % du coût total des travaux hors taxes, avec un maximum de 10 000 €. Pour les ménages à ressources modestes (jusqu’à 27 729 € annuels pour un couple hors Ile-de-France), elle s’élève à 35 % du montant des travaux hors taxes avec un maximum de 7000 €.

Jusqu’à 3500 € par les caisses de retraite

Les retraités du régime général peuvent recevoir jusqu’à 3500 € en fonction de leur niveau de ressources et du coût des travaux. « Cela s’adresse aux personnes présentant les premiers signes d’une perte d’autonomie », précise Mylène Tanda, chargée de mission à la Direction nationale de l’action sociale de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Les retraités ayant cotisé à la Mutualité sociale agricole (MSA) peuvent avoir droit à des prêts et des subventions pour des travaux de modifications de l’habitat, des financements pour des diagnostics de professionnels comme des ergothérapeutes et des aides « techniques », de quelques centaines d’euros, notamment pour l’installation de barres d’appui.

25 % de crédit d’impôt

Éviers adaptés, bacs à douche extra-plats… Certaines dépenses d’équipement peuvent être déduites de l’impôt. Elles doivent être engagées par tout occupant d’un logement qui lui sert d’habitation principale, quel soit propriétaire ou locataire. Le taux du crédit d’impôt est fixé à 25 % du coût des dépenses, plafonnées à 5000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple soumis à une imposition commune.

Source LE PARISIEN.

À Amiens, l’unité d’enseignement autisme est « une pépite à modéliser » pour la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel…

La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées a visité ce jeudi l’école Louise-Michel d’Amiens, où 17 enfants autistes sont scolarisés aux côtés d’élèves « ordinaires ».

Pour Sophie Cluzel, cette unité doit servir de modèle sur l’ensemble du territoire national.

La secrétaire d'Etat est allée à la rencontre des jeunes autistes dans leur salle de classe.

Pour le gouvernement, c’est un modèle dont il faudrait s’inspirer au niveau national. La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, était ce jeudi à l’école Louise-Michel d’Amiens, un établissement du quartier Etouvie où des élèves autistes bénéficient d’un encadrement complet et côtoient des enfants « ordinaires ». Dans cette école, 17 jeunes souffrant de troubles autistiques sont scolarisés : 10 dans une unité d’enseignement élémentaire autisme (UEEA), et 7 en unité d’enseignement maternel.

« C’est une pépite, a estimé Sophie Cluzel à l’issue de la visite de l’établissement, par ailleurs classé REP+. Il est indéniable que ce système fonctionne, donc ça nous conforte qu’il faut développer ces unités. » 

La plupart des enfants autistes scolarisés ici ont d’abord été dans des écoles classiques, avec l’accompagnement ponctuel d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS), pas forcément apte à gérer les troubles autistiques.

A Louise-Michel, les autistes passent une partie de leur journée – 50% pour certains – dans une classe spécialisée, accompagnés par des professionnels formés à l’autisme : des enseignants, des éducateurs spécialisés, ou encore des psychologues.

« Le fait d’avoir une prise en charge globale, avec tous les professionnels dans un même lieu, c’est un vrai avantage, assure Alexia, la maman de Malo, un jeune autiste de 6 ans et demi. Avant, on devait jongler entre un suivi d’orthophonie quelque part, un suivi psychomoteur autre part. » 

Dans la cour de récréation de l'école Louise-Michel, tous les enfants se côtoient, par-delà le handicap.  - Radio France

Le reste du temps, les jeunes autistes sont en classe « normale » avec des enfants « ordinaires » de leur âge. Ils se côtoient aussi à la cantine, ou pendant la récréation. Une inclusion essentielle, pour Dorothée, la mère de Sacha, 4 ans. « Le regard des autres est différent et malgré leur handicap, ils sont acceptés comme enfants classiques. »

Des progrès quotidiens

Résultat, à en croire les parents et les professionnels, les progrès sont constants. « Ça peut paraître futile, mais récemment j’ai eu droit à mon premier ‘bonne fête maman’, reprend Alexia. Alors, certes, je suis certainement la seule à pouvoir comprendre ce que Malo a écrit, mais qu’importe. Son comportement a aussi changé, il communique mieux et arrive à se faire comprendre à l’aide d’un classeur à images. »

Comme les enfants « normaux », ces jeunes handicapés vont à l’école toute la journée, ce qui permet aussi aux familles d’avoir un quotidien ordinaire. « J’ai par exemple repris une activité professionnelle, ce que je n’avais pas pu faire depuis sa naissance, explique Séverine, la maman de Lisa-Rose, 8 ans. On la dépose le matin, et on vient la chercher le soir, comme tous les parents ! »

L’objectif, à terme, c’est que ces élèves handicapés réintègrent un milieu « ordinaire », éventuellement avec une auxiliaire de vie scolaire. Preuve que ça porte ses fruits : l’an prochain, Lisa-Rose va rentrer en CE2 à temps complet dans une classe ordinaire. Ce sera aussi le cas d’un autre élève à Louise-Michel.

Dans le cadre du 4e plan autisme lancé l’an dernier – 340 millions d’euros sur 5 ans-  le gouvernement souhaite multiplier ce type d’unité. En 2022, il y en aura environ 350 en France, contre 120 actuellement.

Source FRANCE BLEU.

Prison ferme pour les deux agresseurs d’un jeune handicapé à Saint-Jean de Braye…

Le tribunal correctionnel d’Orléans a condamné ce vendredi 2 hommes de 25 et 26 ans pour avoir agressé un jeune handicapé mental.

C’était le 20 mai dernier à Saint Jean de Braye, près de la station de tramway Léon Blum.

La victime a eu 21 jours d’ITT. 

Prison ferme pour les deux agresseurs d'un jeune handicapé à Saint-Jean de Braye . Entrée du palais de justice d'Orléans

Sur sa chaise, à l’audience, Jean Pierre a dû mal à rester en place. Ce jeune homme de 18 ans, handicapé mental, porte encore sur son visage les stigmates de son agression. C’était le 20 mai dernier à Saint Jean de Braye, près de la station de tramway Léon Blum. Le garçon venait de rater son bus, il tournait sur lui même « en grande situation de  stress « précise son avocate. Comment et pourquoi est-il entré en contact avec ses agresseurs ? Jean Pierre dit ne plus se souvenir. Reste alors  la version des 2 prévenus qui ont été retrouvés grâce à des images de vidéo surveillance. Il y a Nicolas, un abraysien de 26 ans, au RSA et son ami Christopher, intérimaire de 25 ans. Tous les 2 sont déjà connus de la justice pour des affaires de violences ou de stupéfiants.

La victime retrouvée la tête en sang dans une cage d’escalier

Seulement, les 2 hommes ont du mal à détailler cette soirée du dimanche 20 mai.  » Il est monté chez moi, je pensais qu’il était avec Christopher et je n’ai pas posé de questions » se défend Nicolas. Il reconnait que ce jour là il avait bu du whisky et qu’il n’était pas dans son état normal. « On a voulu le raccompagner au tram et c’est là que tout a dérapé » explique Nicolas.  » Il a parlé de ma grand-mère décédée et je ne sais pas pourquoi, je lui ai mis une gifle ». Christopher a pris le relais, il a pourchassé Jean Pierre jusque dans un parking souterrain où il l’a frappé à plusieurs reprises. Jean Pierre finit par se sauver, il sera retrouvé à 2 heures du matin dans une cage d’escalier, la tête en sang.  Il n’a plus de manteau, plus de chaussures, plus de lunettes et son portefeuille a disparu. 

Les prédateurs étaient de sortie et ils ont trouvé la proie facile

Face aux explications des 2 prévenus,  l’avocate de Jean Pierre, Maitre Anne Paladino, s’emporte:  » Ce soir là, les prédateurs étaient de sortie et ils ont trouvé la proie facile. » Pour elles, les 2 hommes cherchent des excuses faciles pour légitimer leur violence mais la réalité est beaucoup plus simple :  » ils avaient envie se faire un handicapé ». Le procureur, Alain Leroux, va même plus loin :  » ces 2 là nous racontent des histoires, ils ont voulu s’amuser et ils n’ont même pas le courage de le reconnaître aujourd’hui ! » . Il demande 30 mois de prison dont 10 avec sursis pour les 2 hommes.

Les 2 hommes condamnés à de la prison ferme : 8 et 14 mois

Finalement, le tribunal a condamné Christopher à 2 ans de prison dont 10 mois avec sursis, Nicolas lui écope de 18 mois dont 10  avec sursis. Les 2 ont l’obligation de trouver un travail, une formation et de suivre des soins pendant 2 ans. Un mandat de dépôt a également été prononcé : les 2 ont donc été directement envoyés en prison. A l’énoncé du jugement, Jean Pierre lui semble avoir la tête ailleurs. Depuis cette affaire, il a perdu tous ses repères et surtout le peu d’autonomie qu’il avait notamment pour prendre seul le bus.  » Il est suivi dans un IME et pour ses éducateurs, il va falloir tout reprendre à zéro » déplore son avocate.

Source FRANCE BLEU.

Organiser ses vêtements devient un jeu d’enfant… Invention d’une maman d’un enfant autiste…

Médaillée d’argent en 2018 au concours Lépine de Paris, la Barisienne Zohra Zenaidi poursuit son rêve en commercialisant son IZZIpac, un organiseur de vêtements pour enfants.

Elle passe ce vendredi dans l’émission de M6 « Mon invention vaut de l’or ».

La Barisienne Zohra Zenaidi est allée au bout de son rêve en commercialisant son invention, un organiseur de vêtements baptisé IZZIpac.  Photo ER /Nicolas GALMICHE

IZZIpac : retenez bien cette invention conçue par la Barisienne Zohra Zenaidi. Autoentrepreneuse en communication, cette maman d’un adolescent autiste a été primée en mai 2018 d’une médaille d’argent au concours Lépine de Paris dans la catégorie Santé & Nouvelles Technologies.

Son idée ? Venir en aide aux familles pour organiser, au jour le jour, la tenue vestimentaire de leur(s) enfant(s), sur le modèle d’un pilulier. Il s’agit d’un système de planches ultralégères en polycarbonate alvéolé recouvertes de poches textile qui rassemblent d’un côté les sous-vêtements, de l’autre les dessus (robes, pantalons, pulls).

Ces planches, disponibles en cinq couleurs, se glissent dans une valise de taille moyenne, prêtes à partir en séjour. Elle vise le marché grand public et le milieu du handicap.

Une application pour photographier

Pratique, une application, téléchargeable sur le site Frenchifamili, permet de photographier les vêtements et de créer des tenues vestimentaires pour les envoyer à la personne ou l’organisme qui accueille l’enfant.

Pour mener à bien son projet, Zohra Zenaidi travaille avec deux entreprises de l’Essonne (textile et sérigraphie des pictogrammes) et une autre du Val-de-Marne (découpe des planches). Elle a également fait appel aux ESAT André-Lanciot (Heillecourt) pour l’ensachage et Le Bois L’Abbesse (Saint-Dizier) pour l’assemblage, et l’envoi des colis. « J’aimerais atteindre le millier d’unités vendues d’ici le mois de novembre. À terme, je souhaite travailler avec des fournisseurs locaux. Je compte aussi lancer une fondation d’entreprise pour offrir des lieux de vacances et de répit aux enfants autistes et à leurs parents ».

Pour l’heure, Zohra Zenaidi présentera son IZZIpac ce vendredi à 18 h 40 sur M6 dans l’émission « Mon invention vaut de l’or », notamment présentée par Jérôme Bonaldi. Le tournage a été réalisé à la mi-avril lors du Salon Tendance Nature de Reims. Reste à savoir si le jury retiendra l’ingénieux procédé pour la grande finale…

Découvrez la Vidéo, cliquez ici.

Source EST REPUBLICAIN.

Paris : aidez à recenser les lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite…

Des contributeurs bénévoles se sont réunis mercredi soir pour recenser les lieux accessibles aux personnes handicapées dans le XIIe arrondissement.

Ils sont disponibles sur l’application Jaccede.

Mercredi soir se tenait la soirée de lancement du Mois parisien du handicap. Créée en 2006, l’association Jaccede s’est donnée pour objectif de recenser le plus grand nombre de lieux accessibles pour les personnes à mobilité réduite grâce à une application.

Collaborative et gratuite

Collaborative et gratuite, dans la même veine que Wikipédia, tout le monde peut participer à l’alimentation de cette application mobile. Plus de 250 critères sont proposés. Parmi eux, la présence d’une marche à l’entrée, l’accessibilité en fauteuil roulant ou encore des places de stationnement « handicap » à proximité. En tout, plus de 13 000 lieux à Paris sont actuellement répertoriés dans l’application. Et l’objectif est de continuer à l’alimenter en permanence, avec l’aide des citoyens.

Pour le Mois parisien du handicap, l’association a lancé un concours. Quatre équipes ont été créées pour le challenge : Rasta Rocket, Flash, Fast and Furious et Speed. Suivant les informations marquées, un certain nombre de points sont attribués. Les plus gros contributeurs recevront des cadeaux.

« C’est comme un jeu »

Les quelques personnes qui ont eu le courage de venir malgré le mauvais temps ce mercredi soir ont été invitées à rejoindre une des équipes. Rendez-vous place du Colonel-Bourgoin (XIIe). Didier Couval, 57 ans, fait partie cette année de l’équipe Speed. « J’ai connu l’association lorsque je travaillais à la mairie de Paris », raconte-t-il. Depuis qu’il est devenu bénévole en 2012, il a recensé plus de 4 300 lieux, ce qui fait de lui un des contributeurs les plus réguliers. Dès qu’il en a l’occasion, il s’empare de son téléphone. « C’est tellement facile, c’est comme un jeu ».

En un peu plus d’une demi-heure, l’équipe Speed a répertorié ou complété près de dix lieux. Ainsi des informations ont été rajoutées sur des restaurants, des supermarchés, un coiffeur, un magasin d’électronique ou encore un square.

Muni d’un mètre, Didier modifie une information sur le square. Contrairement à ce qui a été mentionné, la porte d’entrée fait plus de 90 cm, donc suffisant pour le passage d’un fauteuil roulant. « La dernière information insérée est prise en compte », explique-t-il.

Au terme de cette soirée, les participants ont collecté 290 données d’accessibilité sur 35 lieux du XIIe arrondissement. Tout au long du mois, les Parisiens qui le souhaitent peuvent participer à cette opération de recensement en téléchargeant l’application gratuite « Jaccede Challenge » (pour marquer des points) ou sur l’application classique Jaccede (pour contribuer bénévolement).

Source LE PARISIEN.

États-Unis. Il décerne le prix du « garçon le plus pénible » à un jeune autiste, l’enseignant sanctionné…

Un professeur spécialiste des élèves aux besoins spécifiques a décerné à un élève autiste de 11 ans le prix du « garçon le plus pénible » de l’année lors d’une cérémonie au collège de Gary (États-Unis) le 23 mai.

L’établissement a par la suite présenté ses excuses à la famille et assuré que l’enseignant avait été sanctionné. Le père du jeune garçon a été choqué par la scène.

États-Unis. Il décerne le prix du « garçon le plus pénible » à un jeune autiste, l'enseignant sanctionné. (Photo d'illustration)

Un jeune autiste américain de 11 ans s’est vu décerner le trophée de « garçon le plus pénible » par un de ses professeurs lors de la fête de fin d’année. Le père de l’élève a voulu quitter les lieux après avoir assisté à la scène jeudi 23 mai au collège de Gary, dans l’Indiana (Etats-Unis).

L’enseignant, pourtant spécialisé dans l’encadrement d’enfants aux besoins spécifiques, lui a alors expliqué qu’il avait oublié la récompense de son fils et avait trouvé que ce prix constituait une bonne plaisanterie, rapporte un article d’Associated Press relayé par Slate ce jeudi. L’établissement a présenté des excuses et le professeur sera sanctionné.

Le professeur sanctionné

Peter Morikis, un responsable du collège, a évoqué un « événement malheureux ». « Une mesure disciplinaire a été prise à l’encontre du membre du personnel concerné. Nous avons conscience de l’impact potentiel qu’un événement peut avoir sur le bien-être mental et l’estime de soi d’un enfant », a-t-il indiqué.

De son côté, Rick Castejon, le père du collégien, explique qu’on lui a parlé d’une suspension de deux semaines et d’un éventuel licenciement du professeur.

« Un enseignant spécialisé doit savoir comment gérer ces choses-là »

La direction de l’école a rencontré la famille du jeune garçon, que la maladie empêche de parler. « Un enseignant spécialisé doit savoir comment gérer ces choses-là », estime le père de famille. «Ce n’est pas parce qu’ils ont des besoins particuliers qu’ils ne ressentent rien ».

Lors de la cérémonie qui s’est déroulée en présence des élèves, de leurs familles et des membres du collège public, d’autres prix avaient été remis aux camarades du jeune autiste. Mais ils étaient tous porteurs d’une connotation positive puisqu’ils récompensaient par exemple l’élève « le plus drôle » ou celui qui avait fait « le plus de progrès ».

Source OUEST FRANCE.