Personnes âgées : Face à la hausse des cas de maltraitance, des bénévoles à l’écoute « pour soulager » les souffrances…

Au dernier semestre 2021, le 3977, numéro national de lutte contre les maltraitances envers les personnes âgées, a enregistré une hausse de 22 % des signalements.

Mais le sujet rencontre peu d’écho.

Personnes âgées : Face à la hausse des cas de maltraitance, des bénévoles à l’écoute « pour soulager » les souffrances...

 

  • En France, le numéro 3977 permet de signaler des faits de maltraitance commis à l’encontre de personnes âgées et d’adultes en situation de handicap.
  • Après une baisse des signalements enregistrés en 2020 dans un contexte d’épidémie de Covid-19 et de confinement, la plateforme a noté une hausse constante des appels en 2021.
  • Physiques, psychologiques ou financières, ces maltraitances à l’égard des personnes en situation de vulnérabilité nécessitent, selon les acteurs du secteur, une réponse politique d’ampleur.

Autour de la table, les réglisses passent de main en main. Malgré le froid et le regain de l’épidémie de Covid-19, Claude, Renée, Isabelle, Nadine et sept autres bénévoles de l’association Alma Paris ont fait le déplacement pour la première réunion d’équipe de 2022. Anciens médecin, psychologue, juriste ou assistantes sociales, ces membres de l’équipe écoutent et orientent les personnes âgées ou en situation de handicap victimes de maltraitances.

Un accompagnement qui s’est intensifié depuis l’apparition du coronavirus au printemps 2020. Rattachée au niveau départemental à la plateforme d’écoute nationale, le 3977, Alma Paris a géré près de 460 dossiers l’année passée, un chiffre en hausse constante depuis trois ans. La tendance est la même à l’échelle nationale, puisqu’au dernier semestre 2021, les signalements de maltraitance à l’encontre des seniors ont  augmenté de 22 % sur ce numéro dédié.

Des maltraitances « mal connues »

En dépit de ce constat, la question de la maltraitance des personnes âgées est passée sous les radars de l’opinion et des responsables politiques, estiment les acteurs du secteur. « Au début de l’épidémie de Covid-19, les pouvoirs publics ont eu un discours de prévention très fort sur les violences faites aux enfants et aux femmes mais la thématique des violences faites aux personnes âgées a été totalement absente. On sent bien que ça n’est pas perçu comme une priorité depuis le début du quinquennat », analyse Pierre Czernichow, le président de la Fédération 3977. Dans les locaux parisiens d’Alma, Claude Lepresle, qui préside la structure, peine à cacher son « irritation » : « Dès le premier confinement, on est monté au créneau auprès de l’adjoint à la maire de Paris pour dire que ça suffisait et que les vieux aussi, ça existait ! »

« Mal connues », selon Pierre Czernichow, les maltraitances à l’égard de nos aînés peuvent s’exercer de diverses façons. Psychologiques, physiques ou financières, ces violences se déroulent soit dans un cadre institutionnel au sein d’établissements médico-sociaux comme les Ehpad, soit dans le huis clos familial, au domicile des personnes âgées. Elles peuvent être le fait d’un proche mais aussi d’un aidant ou d’un professionnel. Les signalements, eux, émanent parfois de la victime directe mais ce sont majoritairement des tiers – un membre de la famille, un voisin ou un soignant – qui alertent.

« Par moments, on rencontre des impasses »

Les échanges entre les bénévoles d’Alma Paris témoignent de la complexité de ces situations. Répartis en binômes pluridisciplinaires, les membres de l’équipe tiennent des permanences et récupèrent les dossiers ouverts par la plateforme nationale après un premier appel au 3977. « En général, les dossiers sont traités directement par ces binômes. Mais par moments, on rencontre des impasses, on ne sait plus quoi proposer et ça nécessite de réfléchir tous ensemble aux suites à donner », explique Claude.

Au total ce lundi, neuf dossiers sont examinés par le groupe. « J’en ai trois », annonce Dominique, bénévole depuis 2019 à Alma. Une femme, âgée d’une cinquantaine d’années, a sollicité l’association car on lui interdit de rendre visite à son père. Agé de 78 ans, victime d’une rupture d’anévrisme et plongé dans le coma pendant trois semaines, il serait, selon l’appelante « sous l’emprise » de sa belle-fille et de sa nouvelle épouse. « Là, le problème, effectivement, c’est le droit de visite. Elle peut écrire au procureur ou faire appel à un avocat. Mais s’il y a une mise sous tutelle, ça va prendre un an, facile. Peut-être qu’une médiation par un autre membre de la famille pourrait aider ? », interroge Isabelle, juriste de formation.

Des interventions rares

Chargés d’orienter et d’aider les proches inquiets ou les victimes, les bénévoles d’Alma n’ont pas vocation à se substituer aux services sociaux ou à la justice. Mais certaines situations graves nécessitent l’intervention de l’association. « On a eu des nouvelles de Madame C. », lance Claude. « Comme vous le savez, c’est une pharmacienne qui nous a téléphoné pour nous dire qu’une de ses clientes était frappée par son fils, qu’elle avait remarqué des bleus sur ses poignets et sur ses bras », ajoute le président de l’association.

À l’occasion d’une venue dans l’officine, exceptionnellement seule et sans son fils, cette dame âgée s’était confiée à sa pharmacienne. « On lui a dit qu’en tant que professionnelle de santé, elle devait faire un signalement au procureur de la République. On l’a relancé cinq fois, mais elle n’a rien fait. Donc on a pris notre plume pour écrire directement au procureur qui a nommé un médecin pour une expertise avec une demande de mise sous protection », poursuit-il.

« On a fait tout ce qu’on avait à faire ! »

« Nous, on a fait tout ce qu’on avait à faire ! C’est à la justice maintenant de trouver une solution pour que ce fils arrête de taper sur sa mère », s’agace Marie-Françoise, qui a géré le dossier. Problème, le procureur aurait sommé le médecin expert de réaliser une évaluation cognitive de la victime. « C’est un peu rude. Cette dame va peut-être se retrouver sous curatelle alors qu’elle n’a rien demandé et qu’il y a des suspicions de maltraitances ! », s’inquiète Isabelle.

Soumises au secret de l’enquête, les autorités judiciaires ne communiquent pas à l’association les avancées de leurs investigations diligentées après un signalement. « On ne sait pas si le procureur a ouvert une enquête de police en parallèle à l’encontre du fils ? », demande Renée, psychologue à la retraite. « Non », regrette Claude. « C’est frustrant », confie Christiane, la fondatrice et « vétérante » de l’association. Marie-Françoise, directrice d’Ehpad pendant douze ans, elle, s’y est résolue : « Je me dis que si on a déjà pu apporter une écoute, un soutien, soulager les gens qui nous appellent, c’est déjà beaucoup ».

Source 20 MINUTES.

Corse – Le secteur d’aide à la personne à domicile recrute…

Activité essentielle dans le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, le secteur du soin à domicile recrute en Corse.

Dans les villes comme dans les villages, on manque en effet de bras dans ce secteur.

AVEC recrute dans un secteur en manque de main d'œuvre

 

Des métiers essentiels pour le maintien de la vie à la ville comme à la campagne

Comme d’autres secteurs, celui des services à domicile souffre d’une pénurie de main d’œuvre, au point que des campagnes de recrutement sont lancées notamment comme le groupe AVEC qui compte 10 agences en Corse, et qui recherche des assistantes de vie, des aides à domicile, et des aides-soignantes ou encore des infirmiers ou des AMP, les aides médico-psychologiques.

Autant des métiers essentiels quand une personne en perte d’autonomie n’est pas assistée de ses proches pour les gestes quotidiens, ou les soins indispensables pour vivre et vieillir dignement.

Actuellement, le groupe AVEC que l’on peut trouver sur internet sur AVEC.fr emploi environ 300 personnes en corse

Source FRANCE BLEU.

Un nouveau concept d’habitat partagé pour les seniors à la Tour des Argonautes à Reims…

La société Plurial Novilia inaugure un concept inédit d’habitat senior partagé à la Tour des Argonautes à Reims.

Patrick est l'un des premiers locataires de ses appartements spécialement conçus pour les personnes de plus de 65 ans et adaptés aux personnes à mobilité réduite.

 

Les premiers locataires ont emménagé en septembre dans ces appartements tout équipés, reliés à d’autres logements par un espace de vie commun.

Dix-huit logements ont été aménagés par la société Plurial Novilia dans la tour des Argonautes du quartier Châtillons à Reims, pour accueillir des seniors dans le cadre d’un habitat partagé. Un dispositif composé de logements équipés et sécurisés, d’un espace de vie commun et d’un service d’accompagnement.

Ces habitats partagés sont conçus par « îlots » de trois logements, qui partagent chacun une buanderie et une salle commune. Chaque locataire dispose de son appartement neuf, et entièrement adapté aux personnes à mobilité réduite : « Il y a beaucoup plus d’espace, une salle d’eau impeccable, la disposition est bien meilleure que là où nous étions avant » témoigne Paul, 90 ans. Son épouse, qui a besoin d’un fauteuil roulant pour se déplacer, dispose désormais de sanitaires adaptés.

Confort et sécurité

Chaque logement est équipé d’un système de capteurs qui analyse les habitudes du locataire et permet de donner l’alerte en cas de comportement habituel, comme la présence d’une personne au sol. Un changement bienvenu pour Patrick, 71 ans, tout premier locataire de l’opération : « Avant j’habitais au 17e étage et j’étais tout seul, et je suis tombé plusieurs fois. Maintenant j’ai la sécurité ici, je suis bien. »

Je vois Robert et puis Pierrette. Je vois Daniel. Avant j’étais tout seul – Patrick, locataire

Au delà de la modernité des équipements, c’est la proximité avec d’autres locataires seniors au sein de cet immeuble qui rassure ces habitants et leurs familles : « Pour nos parents, d’avoir ces espaces très spacieux, un gardien dans l’immeuble et les services d’une société qui vient en plus, cela représente beaucoup d’avantages. C’est vraiment un beau projet » témoigne Annick, en visite chez sa mère, Monique, âgée de 90 ans.

Patrick , 71 ans, est le premier locataire d'un de ces six îlots de trois logements reliés par une pièce commune.

Lien social

Plurial Novilia a choisi de travailler avec une société de services à la personne, Verveine Citron, pour la mise en place de ce concept inédit : « Je suis là pour que tout se passe bien entre les voisins et pour organiser le lien » témoigne Jennie, employée de l’entreprise, qui organise un goûter une fois par mois avec les locataires pour les inciter à faire connaissance. L’objectif est d’accompagner cette nouvelle communauté au moins dans les premiers temps de leur installation, pour susciter leur envie de se rencontrer, prévenir d’éventuels conflits et pourquoi pas, mettre en oeuvre de nouveaux projets entre habitants.

Entre sécurité et convivialité, la recette séduit ces locataires, seuls ou en couple : « Ici on connait les voisins, on sait qu’on peut appeler quelqu’un, on peut faire appel à beaucoup de monde, témoigne Paul, alors qu’avant on habitait dans un immeuble où tout le monde travaillait, donc il n’y avait personne la journée. »

Tous les locataires se rencontrent une fois par mois dans une des six salles commune pour un gouter.

On est quand même chez nous, mais si on s’entend bien, cela permet de faire des choses ensemble – Murielle, 70 ans

La salle commune permet bien évidemment d’organiser des rencontres et peut servir d’espace pour partager des activités communes : « On est quand même chez nous, mais si on s’entend bien, cela permet de se rendre des petits services, de faire des choses ensemble. C’est plus convivial, c’est différent ! » s’enthousiame Murielle, 70 ans. Au programme pour la suite : former un club de scrabble ou de belote.

Il reste encore des appartements disponibles à la location dans ces îlots de la Tour des Argonautes.

Source FRANCE BLEU.

Pléneuf-Val-André. La halte-relais France Alzheimer fonctionne les mardis…

Accompagné une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou toutes autres maladies apparentées est une très forte charge pour l’accompagnant souvent lié 24/24 heures au malade.

Marie-Noël Hardy et Simone Moy, bénévoles et référentes France Alzheimer à Saint-Brieuc ; Jean-Jacques Morvan, référent à Pléneuf-Val-André ; Yvon Roselier, président départemental

 

Ces troubles entraînent aussi souvent une rupture sociale du malade et de son accompagnant. D’où la création d’une halte-relais tous les mardis matin.

 Elle permet aussi aux malades de rencontrer d’autres personnes, de faire des activités. Elle offre un cadre serein pour un accompagnement en douceur vers l’acceptation progressive d’aides extérieures.  L’accueil est assuré par des bénévoles, formés par l’union de France Alzheimer,  une formation indispensable pour un accueil adapté .

 Le but de cette halte est d’offrir aux accompagnants la possibilité de profiter d’un moment pour eux en toute tranquillité, de rencontrer d’autres accompagnants et d’échanger entre eux et avec l’association  explique Yvon Roselier, président départemental de l’association France Alzheimer. »
Halte-relais France Alzheimer, salle des activités de l’espace socioculturel du Tertre-du-Bourg, rue des Drs-Roux-et-Calmette, à Pléneuf-Val-André ; chaque mardi, de 9 h à 12 h. Inscriptions auprès du secrétariat de France Alzheimer, du mardi au vendredi, tél. 02 96 60 85 42.

La halte-relais est la première sur le département. D’accès gratuit, elle s’adresse à l’ensemble de la communauté d’agglomération de Lamballe, Terre et Mer.  Le choix d’une permanence le mardi matin est directement lié au marché de Pléneuf. Ce jour-là, le choix d’une rencontre hebdomadaire est lié une facilité de gestion et à la gratuité parce que tout le monde doit avoir accès à ce type d’aide. 

Source OUEST FRANCE.

La Ferté-Macé. L’accueil de jour pour malades d’Alzheimer ferme…

Lors de l’assemblée générale extraordinaire, lundi, les membres de l’association Aloïs pays d’Andaine Jean-Jacques Francesconi ont pris la décision, à l’unanimité, de dissoudre l’association.

Les participants à l’assemblée générale extraordinaire où il a été décidé de dissoudre l’association.

 

En conséquence, le centre d’accueil de jour pour les malades atteints de la maladie d’Alzheimer va fermer ses portes.

« Après quinze ans au service des malades d’Alzheimer et de leurs familles, c’est avec regret que nous avons pris cette décision. Mais après de très longs mois de confinement et de situation sanitaire délicate, aucune demande d’accueil n’a été faite pour intégrer ce centre d’accueil de jour. Les familles ont d’autres besoins comme, par exemple, les accueils à la journée dans les Ehpad du secteur ou des accompagnements au domicile », expliquent les responsables.

L’association espère que ces familles trouveront des solutions d’aide qui leur conviendront et les soulageront au quotidien. Les responsables d’Aloïs constatent que « depuis novembre, de nombreux bénévoles se sont engagés dans les visites de courtoisie organisées par la municipalité, mettant ainsi leurs compétences au service des personnes isolées ».

Source OUEST FRANCE.

Covid19 : une vente caritative d’œuvres au profit de l’association France Alzheimer Corse…

A cause de la crise sanitaire, les associations ont peiné à récolter les fonds nécessaires à leur fonctionnement.

C’est dans ce cadre que les associations France Alzheimer Corse et Donne e Surelle ont organisé le samedi 18 décembre une vente caritative d’œuvres au Palazzu Domu d’Ajaccio.

A cause de la crise sanitaire, les associations ont peiné à récolter les fonds nécessaires à leur fonctionnement.

 

45 tableaux d’une trentaine d’artistes corses ont été exposés et proposés aux enchères ce samedi 18 décembre. Les bénéfices de leur vente ont été reversés au profit de l’association France Alzheimer Corse.

Une des peintres, Lorie Renaud, a réalisé une œuvre sur le thème du lien et de la connexion. « Ma grand-mère paternelle a eu cette maladie, et je n’ai pas pu lui dire au revoir parce qu’elle était sur le continent. Rejoindre cette association c’était pouvoir apporter quelque chose et c’est pour ça que j’ai voulu créer un tableau« , confie-t-elle.

Une vingtaine de tableaux vendue

Pour l’association, cette journée symbolise les retrouvailles.  » Après cette période horrible du Covid19 qui nous a coupé des adhérents, on avait besoin de retrouver le lien« , explique Jean-Marc Cresp, Vice-président de l’association France Alzheimer Corse. Ce samedi, une vingtaine de tableaux a été vendue.

Philippe Christian est atteint de troubles cognitifs. Selon lui, ce genre d’événements est essentiel pour mieux connaître Alzheimer. « Ça permet d’interpeller les gens concernant cette maladie. Et de faire des rapprochements entre sa personne et le malade en question », considère-t-il.

Il est aussi possible de les acheter en ligne. En Corse, entre 6.000 et 8.000 personnes sont officiellement déclarées atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Pau : Un homme condamné pour avoir vidé le compte en banque de son père atteint d’Alzheimer…

Au total, près de 26.000 euros ont été retirés sur le compte du retraité entre mai et juin 2021.

Le jeune homme était jugé par le tribunal d'Avignon.

 

Un couple a été condamné ce lundi à neuf mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Pau ( Pyrénées-Atlantiques) pour abus de faiblesse. Avec la complicité de sa compagne, un homme a soutiré de l’argent à son père atteint de la maladie d’Alzheimer, rapporte France Bleu Pays basque. Près de 26.000 euros ont été retirés entre mai et juin 2021.

Un couple avec de « grandes difficultés financières »

Le couple devra rembourser la somme à la victime et également verser 2.000 euros en guise de dommages et intérêts. Les transferts d’argent suspects sur le compte de l’octogénaire avaient été constatés par une assistante sociale. Les gendarmes ont enquêté pendant trois mois. En garde à vue, les deux prévenus ont rapidement reconnu les faits.

Selon les propos de son avocate, le retraité est « profondément affecté ». « Ce n’est pas une histoire d’abus de faiblesse comme les autres », ajoute-t-elle. D’après l’avocate, les prévenus n’avaient pas conscience de la gravité des faits. En situation de handicap, ils avaient de « grandes difficultés financières ». Avec l’argent dérobé, ils ont « acheté des choses de la vie quotidienne » comme des téléphones, un aspirateur ou encore des bonbons.

Source 20 MINUTES.

Un atelier culinaire à Paris pour prévenir la dénutrition chez les malades d’Alzheimer…

A l’occasion de la semaine nationale de la dénutrition, qui commence ce 12 novembre, France Alzheimer et Les Petits Frères des Pauvres ont organisé à Paris un atelier culinaire pour des malades et leurs aidants.

Une façon ludique de prévenir et prendre en charge cette pathologie.

Trois personnes malades d'Alzheimer et leurs maris ont participé à l'atelier culinaire pour prévenir la dénutrition à Paris.

 

En France, environ deux millions de personnes sont touchées par la dénutrition. Pour sensibiliser la population et les professionnels de santé et du social à la prévention et la prise en charge précoce de cette pathologie, la deuxième semaine nationale de la dénutrition est organisée à partir de ce vendredi 12 novembre.
A Paris, les Petits Frères des Pauvres et France Alzheimer et maladies apparentées ont organisé dans la semaine un atelier culinaire pour trois personnes malades et leurs aidants. 

La dénutrition comme conséquence de la maladie

Gérard et Serge ont tous les deux le même profils : peu habitués à cuisiner avant que leurs femmes ne soient diagnostiquées Alzheimer, ils ont dû se mettre aux fourneaux une fois que celles-ci ont arrêté de préparer les repas. « J’essaye de préparer des repas bons et sains » explique Gérard, « et ce genre d’atelier me permet aussi de découvrir des produits que je ne travaille pas, comme le butternut ». Un atelier où aidants et aidés ont mis la main à la pâte, encadrés par la cheffe Ghislaine Arabian, pour préparer un repas entier. Une façon de retrouver le goût à la cuisine et à la nourriture. Car les aidants doivent faire attention à l’alimentation et surtout la dénutrition des malades.

« Parfois, je prépare à manger, et elle va se servir deux cuillères. Alors je lui en rajoute, et elle se sent obligée de manger. Autrement, elle ne trouverait plus la force de se nourrir – Bernard, dont la femme est atteinte d’Alzheimer »

Les malades ont tendance à oublier de se nourrir, ou à perdre l’envie de préparer des repas. Ce qui n’est pas sans conséquence : « la dénutrition accélère la fin de vie si on n’en prend pas conscience », explique Joël Jaouen, le président de France Alzheimer. La dénutrition diminue les défenses immunitaires, ce qui peut entraîner des infections et virus, mais affaiblit aussi les muscle et les os. 

La cheffe Ghislaine Arabian a supervisé la préparation du repas

Manger gras, salé, sucré

Comment alors lutter contre cette dénutrition ? « Le principe est très simple », analyse le professeur Eric Fontaine, « les aliments qu’il faut éviter pour ne pas grossir sont ceux qu’il faut favoriser pour ne pas maigrir : car si les gens ont tendance à manger peu, ce n’est pas grave s’ils mangent gras, salé ou sucré ». Mot d’ordre donc : ne pas se priver, s’autoriser à grignoter.

Au menu du repas préparé lors de l’atelier : potage de butternut, potée de légumes et poulet à la crème, profiteroles au chocolat et caramel au beurre salé. « Ce n’est pas riche : c’est adapté aux personnes qui vont le manger » explique la cheffe Ghislaine Arabian. « Ce qui donne envie de manger, c’est d’abord la vue et l’odorat, le goût vient en dernier. Alors on n’hésite pas à mettre des épices, des couleurs. »

La dénutrition touche particulièrement les malades, mais toutes les tranches de la populations peuvent être touchées. Elle se définit par une perte de poids importante en peu de temps : une perte de 5% du poids en un mois, ou 10% en six mois.

Lorsqu'on est dénutrit, il ne faut pas se priver de manger gras, salé ou sucré, sans excès.

Source FRANCE BLEU.

 

Nord : L’augmentation des salaires met en péril l’avenir d’associations d’aide à domicile…

Le département du Nord accepte de compenser l’augmentation des salaires des aides à domicile qui devait se matérialiser en octobre.

Nord : L’augmentation des salaires met en péril l’avenir d’associations d’aide à domicile

 

  • Depuis le 1er octobre, une nouvelle grille de salaire s’impose dans le secteur de l’aide à domicile.
  • Or, cette revalorisation imposée par l’accord de branche, baptisé « avenant 43 », risquait de mettre en péril les finances des associations qui emploient.
  • Le département du Nord a décidé de compenser cette hausse des salaires.

Des augmentations de salaires qui mettent à mal l’aide à domicile. Depuis le 1er octobre, une nouvelle grille de salaire s’impose dans le secteur de l’aide à domicile. Or, cette revalorisation, imposée par l’accord de branche baptisé « avenant 43 », risquait de mettre en péril les finances des associations qui emploient.

L’Union nationale de l’aide à domicile (Una), une fédération qui regroupe 24 structures adhérentes, dans le Nord, a été la première à tirer la sonnette d’alarme, lundi. Réuni en urgence, l’exécutif du conseil départemental du Nord a assuré, dans un communiqué, qu’il « soutiendra les services d’aide à domicile dans la revalorisation salariale de leurs salariés ».

Procédure d’alerte

« Les commissaires aux comptes de sept structures associatives ont lancé une procédure d’alerte concernant leur situation financière », explique l’Una. Concrètement, la trésorerie et les fonds propres de ces sept assos ne pouvaient absorber une augmentation de la masse salariale. A plus ou moins long terme, près de 2.000 risquaient d’être licenciés, ce qui aurait privé d’aide environ 9.800 personnes.

Comment en est-on arrivé à cette situation ? Pour comprendre, il faut reprendre le fonctionnement de ces structures d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad). Depuis 2017, elles bénéficient, de la part du département du Nord, d’une aide fixe de 21 euros par heure de prise en charge d’un usager. Une aide qui a été revalorisée à 22 euros, en 2020.

Un tarif que l’Una jugeait déjà trop faible par rapport à des prestations parfois complexes selon le handicap ou la situation sociale de la personne. « La moitié des personnes aidées touchent une retraite de moins de 900 euros. Elles ne peuvent pas payer. Aujourd’hui, sans une aide supplémentaire du département, des associations vont devoir mettre la clé sous la porte », assure l’Una.

Enveloppe complétée

C’est chose faite. « Le département du Nord complétera l’enveloppe de la Caisse nationale de la solidarité pour l’autonomie (CNSA) à hauteur des 30 % restants pour le dernier trimestre 2021, et à hauteur des autres 50 % pour l’année 2022 », apprend-on dans le communiqué.

Cette dotation supplémentaire engage « les finances départementales sans garantie de compensation pour les années futures », tient à préciser le département du Nord. En 2020, l’augmentation du taux horaire de 21 à 22 euros avait coûté 20 millions d’euros à la collectivité.

Et avec le vieillissement prévisible de la population, la problématique de l’aide aux personnes les plus fragiles risque de s’amplifier dans les prochaines années.

Trois sœurs nonagénaires réunies dans la même maison de retraite à Poligny…

Cela faisait des années qu’elles étaient en maison de retraite mais dans différents établissements.

Les trois soeurs de 91, 95 et 99 ans sont désormais réunies à Poligny, grâce à Thérèse, la fille de l’une d’elle.

Trois sœurs nonagénaires réunies dans la même maison de retraite à Poligny

 

C’est une belle histoire car cela faisait des années que Denise Marchioni, Odile Chauvin et Colette Dobez ne s’étaient pas retrouvées. Les années avancent, elles n’ont jamais été malades mais le poids de l’âge est bien là et ces trois sœurs n’ont pas pu rester à leur domicile. Depuis environ deux ans, elles étaient toutes les trois en maison de retraite mais pas au même endroit.

La fille de Denise, Thérèse, devait se rendre dans les divers établissements pour rendre visite à toute la famille. Alors elle a demandé leur rapprochement et c’est chose faite depuis deux mois.

Les trois sœurs Dobez (leur nom de jeune fille) sont nées à Pont-du-Navoy. Denise, l’aînée, a 99 ans. Elle est née le 26 mars 1922. Odile, 95 ans, est née le 20 avril 1926 et Colette, 91 ans, est née le 14 août 1930. Elles avaient également trois frères mais ils sont tous décédés : Michel, Henri et Camille.

Une vie remplie de souvenirs

Toutes les trois ont des souvenirs encore prévis même si les Jurassiennes avoir parfois avoir « la mémoire qui flanche ! ».

Elles essaient de se remémorer leur jeune temps. Denise a travaillé avec son mari aux chemins de fer principalement à Cuisia, ils ont eu une fille, Thérèse. Odile a travaillé chez Bousseau, son mari était chef dans l’usine et elle coupait le tissu pour fabriquer les robes. Le couple n’a pas eu d’enfant. Quant à Colette, elle a travaillé comme serveuse à Morez et à Pont-du-Navoy au café-restaurant « Chez Camille ». « À cette époque j’étais belle et gentille ! »

Des caractères bien trempés

Les sœurs ont une personnalité bien différente et des caractères bien trempés. Elles ont su très jeunes ce qu’était le travail de force : « Notre père nous emmenait aux champs pour travailler avec les bœufs. On a toutes eu notre certificat d’études. Denise l’a même obtenu très tôt, à 11 ans. Mais on n’a pas pu continuer nos études car nos parents n’en avaient pas les moyens. On a toutes eu une belle vie mais une vie difficile au travail. »

Leur maman est décédée à 95 ans. « Notre mère est devenue vieille et nous aussi ! » Au fil de la discussion, les échanges deviennent cocasses entre les nonagénaires : « Qu’est-ce que tu racontes ? Tu ne te souviens plus ? Tu dis n’importe quoi ! Tu n’y es plus.. », se lancent-elles.

En tout cas, elles sont bien contentes de se retrouver dans le même établissement et n’ont pas fini de se charrier sur leur passé mais aussi sur leur présent car elles veulent toutes avoir le mot de la fin.

Source LE PROGRES.