Une marche pour témoigner du quotidien des personnes handicapées…

Jean-Luc Rudeau, atteint de sclérose en plaques et de la maladie de Lyme, a entamé une marche de 375 kms entre la Charente et le Cantal pour dénoncer les difficultés que rencontrent les personnes en situation de handicap.

Ce vendredi 2 novembre, il passait par la Corrèze.

Atteint de deux maladies handicapantes, Jean-Luc Rudeau s'est lancé dans une marche de 70 heures non stop pour faire reconnaître ses droits. / © F3 Limousin

Jean-Luc Rudeau est originaire de Charras, en Charente. C’est de là qu’il est parti ce jeudi 1er novembre pour une marche de 375 kms non stop qui doit le mener jusqu’à Saint-Flour dans le Cantal.
70 heures de marche au total, sans dormir.
Un périple soutenu par l’APF (l’association des paralysés de France).

Cet ancien entrepreneur indépendant s’est lancé dans ce défi pour dénoncer les difficultés, notamment administratives et financières, que rencontrent au quotidien les personnes handicapées.
Atteint de la sclérose en plaques et de la maladie de Lyme, il ne peut plus travailler. Il s’est donc lancé corps et âme dans ce nouveau combat.
Dans son cas, la marche, et le sport en général, ont permis de contenir la paralysie sur la partie haute de son corps.

Hier, vendredi 2 novembre, Jean-Luc Rudeau a traversé une partie de la Corrèze : Brive où notre équipe l’a rencontré, puis Tulle et Argentat.
Il doit atteindre son objectif ce samedi à la mi-journée.

Source FR3.

Medley, le chien d’assistance d’un jeune diabétique mosellan interdit d’avion… !

Medley, un caniche royal devait prendre l’avion, avec son maître, Hugo un jeune diabétique de 16 ans habitant à Folkling près de Forbach.

Mais deux compagnies aériennes ont refusé d’embarquer le chien d’assistance, pourtant Hugo a besoin de son compagnon 24 heures sur 24.

Medley, un caniche d'assistance pour malades diabétiques / © France 3 Lorraine

Hugo, un  jeune diabétique habitant Folkling près de Forbach en Moselle, avait prévu de prendre l’avion pour aller en vacances, mais deux compagnies aériennes lui ont refusé d’embarquer son chien d’assistance, un caniche royal.

Hugo et Medley sont inséparables

Le jeune garçon souffre de diabète de type 1, il a été un des premiers malades français à avoir un chien d’assistance capable de détecter les crises d’hypo et d’hyperglycémie. Depuis quelques mois son chien Medley ne le quitte plus, 24 heures sur 24. Les chiens d’assistance pour personnes diabétiques sont bien moins connus que les chiens d’aveugles. Résultat l’accès de Medley a tout simplement été refusé par 2 compagnies aériennes Luxair et Volotéa.

La famille d’Hugo avait prévu d’aller au Portugal, puis au Puy du Fou. Même si les compagnies étaient différentes, et si les chiens d’assistance sont normalement autorisés à bord, la famille s’est vu refuser l’embarquement de Medley.
Motifs invoqués :

  • Pour Luxair : seul les chiens guides d’aveugles sont autorisés à prendre l’avion.
  • Pour Volotéa : nous acceptons uniquement les chiens guides d’aveugles, et les chiens accompagnant les sourds et malentendants.

Le chien d’Hugo n’a pas les mêmes droits qu’un chien guide d’aveugle, pourtant il bénéficie d’une carte de chien d’assistance.

« Medley n’est pas un chien de compagnie, c’est l’assistant de mon fils rappelle le papa d’Hugo. »

Une situation scandaleuse

« Si un chien d’aveugle peut prendre l’avion, pourquoi un chien d’assistance ne peut pas, c’est incompréhensible déclare Hugo du haut de ses 16 ans. »

« Je suis très en colère, nous voulons que Hugo soit autonome, il a bientôt 16 ans, si on a pris un chien d’assistance c’est pour accompagner Hugo tous les jours de sa vie, mais tout est compliqué, il est temps d’accepter que les chiens d’assistance puissent aller partout, Medley est indispensable à Hugo en cas de crise. »

Un chien d’assistance n’est pas un chien de compagnie

« Les gens ne font pas la différence entre un chien de compagnie et un chien d’assistance, déclare Paul Charles, le président de Canidéa, la confédération nationale des organisations de chiens d’aide à la personne. »

Qu’est-ce qu’un chien d’assistance ?

« Un chien d’assistance, c’est un chien qui a été éduqué, qui est là pour aider son maître pour anticiper ses crises, ce n’est pas un chien de compagnie. »

Dans le cas d’Hugo, le chien Medley peut lui sauver la vie 24h sur 24 rappelle Paul Charles.

Le chien peut aider un malade à devenir plus autonome. C’est un lien incomparable. Plus qu’un soutien moral, ce chien aide une personne au quotidien.

Hugo a besoin de Medley 24 heures sur 24

Medley est un chien précieux pour Hugo, ce caniche royal détecte grâce à son flaire les taux anormaux de sucre dans le sang de son maître.
Medley est un des premiers chiens d’assistance pour diabétique en France, alors qu’il en existe déjà à l’étranger.
Avant même la survenue de la crise glycémique, Medley est capable de prévenir son maître en lui donnant de petits coups de museau.
Le chien peut aussi  « d’actionner un bouton d’urgence installé dans sa chambre ou encore de réveiller les parents si l’enfant semble ne pas réagir ».
Les diabétiques sont particulièrement vulnérables et peuvent tomber dans des comas diabétiques à tout moment.

Une campagne nationale d’information sera lancée très prochainement, afin que tous les chiens d’assistance soit reconnus quelque soit le handicap de leur maître.

Source FR3.

 

Honteux ! Lunéville : clouée chez elle après le vol de son fauteuil roulant…

« Je préférerais presque que ce soit un jeune qui l’ait pris pour s’amuser. Là, franchement, je ne comprends pas à quoi ça rime.

Cela me met en colère et dans une galère pas possible », tranche Valérie Lescasse.

Valérie Lescasse s’est fait dérober son fauteuil électrique... alors qu’il était cadenassé dans le hall d’entrée de son immeuble.   Photo P.B.

Les faits remontent au 18 octobre. Ce jour-là, cette habitante de la rue Chanzy à Lunéville doit se rendre à un rendez-vous médical, conduite en ambulance. « Pour gagner du temps et ne pas être en retard, j’avais sorti mon fauteuil manuel motorisé du coffre de ma voiture, où je le garde en permanence car il est lourd. Je l’ai cadenassé au préalable au pilastre de l’escalier du hall d’entrée de l’immeuble. J’habite ici depuis trois mois et c’est la deuxième fois que je fais ça. Quand je suis descendue pour monter dans l’ambulance, mon fauteuil avait disparu… La porte d’entrée était pourtant bien fermée », soupire cette habitante du 2e  étage, qui peine à marcher, même avec l’aide de béquilles.

Valérie souffre d’une maladie orpheline invalidante depuis ses plus jeunes années, mais pour laquelle le diagnostic a seulement été posé en 2012. Crise de paralysie, douleur au niveau des jambes, de l’épaule, perte d’équilibre font partie de ses maux. Elle passe une grande part de ses journées en fauteuil roulant depuis 11 ans. L’acquisition, en 2013, de ce fauteuil motorisé, lui permet de sortir et de conserver une réelle autonomie.

Un investissement de 10.000 €

Au préjudice moral (d’autant que le stress est un facteur qui amplifie ses souffrances physiques), s’ajoute le préjudice financier : « Le fauteuil en lui-même valait, il y a cinq ans, 4.000 € et le système de motorisation 5 000 €. Aujourd’hui, c’est un investissement global de 10.000 €. L’expert de mon assurance passe le 8 novembre. On verra bien… Mais je n’ai pas d’autre choix que d’en racheter un, j’ai trop de difficultés aujourd’hui à manœuvrer un fauteuil manuel », avance cette maman d’une fille de 15 ans.

Plainte a été déposée à l’hôtel de police. « A mon ancienne adresse, je laissais mon fauteuil motorisé sans cadenas, dans un local du rez-de-chaussée même pas fermé à clé. Je n’ai jamais eu de souci », assure cette Lunévilloise d’adoption depuis 2004 qui, bouleversée par cette mésaventure, n’exclut pas de déménager.

Source EST REPUBLICAIN.

Maire et handicapé : l’accessibilité, son combat…

Des alternatives simples existent pour rendre les bâtiments accessibles, assure Yann Jondot, maire d’une commune du Morbihan, qui a fait part de son expérience.

Yann Jondot et Sylviane Guillot, première adjointe de Domloup, présentent le projet d'autocollants permettant de visualiser le niveau d'adaptation des communes, avec trois niveaux : A, réalisé ; B, en réalisation ; C, à l'étude.

Yann Jondot a perdu l’usage de ses membres inférieurs après un accident de moto. Devenu maire de Langoëlan (Morbihan), il se bat pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite.

Jeudi, il a rendu visite aux élus de Domloup, lors de la semaine de sensibilisation au handicap. « La loi Handicap de 2005 a constitué une avancée importante pour l’accessibilité du bâti aux personnes en situation de handicap, a-t-il expliqué. Mais sa mise en oeuvre demeure difficile à respecter pour les acteurs publics et privés et la contrainte qui pèse sur les petites communes est forte ! »

L’élu note aussi que depuis le 1er janvier 2015, les établissements recevant du public, non conformes aux règles édictées, doivent programmer et engager les travaux dans un temps limité pour être en conformité avec la loi. « Beaucoup reste à faire. Plus pour les petites communes, dont les moyens limités ont souffert de réductions importantes des dotations de l’État. »

Yann Jondot a voulu souligner un paradoxe : il a gravi, en fauteuil le sommet africain du Kilimandjaro et partira bientôt en expédition en Amazonie. « Est-ce plus facile pour un paraplégique de gravir le Kilimandjaro que de porter des revendications au sommet de l’État ? », a-t-il écrit au président de la République, en mai.

« La loi ne tient pas ses promesses »

« La loi de 2005 ne tient pas ses promesses. Dresser un agenda des adaptations à venir ne règle ni le problème des handicapés ni celui des petits commerces dans les petits bourgs, qui devront fermer faute de financer les transformations obligatoires. Des solutions alternatives immédiates sont pourtant possibles et peu onéreuses. »

L’élu combatif cite des exemples : l’achat par chaque commune d’une rampe d’accès amovible mise à disposition ; la pose d’une sonnette accessible devant des établissements publics ou des magasins ; une rampe d’appui pour gravir quelques marches ; des bandes de guidage, de marquage au sol, etc. « Ces solutions existent. D’autres sont à inventer ! ».

Source OUEST FRANCE.

Une mère de famille du Var en colère contre les automobilistes qui se garent sur les places pour handicapés …

Il y a quelques jours à Bandol, Jessica, maman de Kallista, en fauteuil roulant, a dû se garer sur une place réservée à la municipalité car toutes les places pour handicapés étaient occupées par des voitures sans macaron.

Elle reçu une amende.!!! Sur France Bleu Provence, elle pousse un coup de gueule.

Beaucoup d'automobilistes se garent sur places handicapées sans avoir le macaron.

 

La fille de Jessica Baba, Kallista, 6 ans, souffre d’une maladie du sang couplée à des problèmes pulmonaire et épileptique, certains jours elle se déplace en fauteuil roulant, car elle est fatiguée. Mais la vie en fauteuil n’est pas simple et encore moins quand des automobilistes incivils ne respectent pas les règles.

Des voitures garées sur des places handicapées sans le macaron

Kallista a rendez-vous à Bandol chez un spécialiste. Les quatre places handicapées du centre-ville sont occupées par des voitures qui ne portent pas le macaron « handicapé ».  Sa maman, Jessica va donc stationner sur une place réservée aux véhicules municipaux. Elle se rend à la mairie pour informer la police municipale qu’elle occupe temporairement la place le temps d’aller chez le spécialiste.

Mais quand elle revient, elle trouve un avis de vidéoverbalisation sur son pare-brise. Elle filme sa colère en direct sur Facebook. La vidéo a été vue plus de 285.000 fois en quelques jours. Depuis, la mairie de Bandol l’a recontactée pour lui dire que l’amende ne serait pas envoyée. Il n’empêche, la maman est en colère contre l’incivisme des automobilistes et contre les mairies qui ne prennent pas assez en compte les handicapés.

« La plupart des automobilistes pensent que les places pour handicapés sont des arrêts minutes. Ils ne sont pas civilisés et en plus, sur les parkings des centres commerciaux ou des hôpitaux, on ne les verbalise pas parce que ce sont des parkings privés. »

Mais le problème que souhaite aussi soulever Jessica c’est encore et toujours le peu de places réservées aux personnes handicapées dans les villes : « Il y a de plus en plus de cartes « handicapé » distribuées mais il n’y a pas plus de places de parking, ça devient la guerre pour se garer. »

Des sanctions plus sévères

Alors quelle solution ? Jessica voudrait que des bornes soient installées sur les places pour handicapés afin que les personnes qui n’ont pas de macaron restent bloquées pendant 12 heures.  Les amendes ne suffisent pas aujourd’hui, dit Jessica. Il y a toujours des automobilistes qui trouvent le moyen de faire sauter l’amende. Bloquer leur voiture, c’est plus embêtant.

Source FRANCE BLEU.

Vidéo ! Un système d’électrodes permet à des patients paraplégiques de remarcher…. !

Plusieurs paraplégiques ont pu remarcher, grâce à un système de stimulation électrique. Une belle avancée dans le monde de la médecine.

Aux Etats-Unis, une avancée significative a été effectuée. Un homme de 29 ans, qui avait perdu l’usage de ses jambes après un accident de motoneige, a retrouvé la mobilité de ses deux jambes. l’homme a parcouru la distance de 331 mètres, soit l’équivalent d’un terrain de football.

Cet exploit a été rendu possible grâce notamment aux chercheurs de la Mayo Clinic, dans le Minnesota et de l’université de Californie. des chercheurs de l’université de Louisville (Kentucky) ont utilisé un procédé similaire sur deux autres patients. “Participer à cette étude a véritablement changé ma vie, témoigne l’une des patientes de l’équipe de Louisville dans le Guardian. Cela m’a apporté un espoir que je ne pensais plus possible après mon accident de voiture” explique Jered Chinnock, patient à la clinique MayoC’est la première fois que des patients paraplégiques, victimes d’une lésion à la moelle épinière, réalisent des pas sans la moindre aide et volontairement.

Des semaines d’efforts et des électrodes implantés

Il a fallu des semaines de rééducation poussées et un système de stimulation électrique dans la zone de la moelle épinière pour permettre aux patients de retrouver l’usage de leurs jambes. Les examens effectués en amont laissaient penser que les patients avaient perdu toute mobilité. Si ces résultats sont impressionnants, le procédé a pour le moment certaines limites. Les déplacements de Jered étaient par exemple bien plus lents que ceux d’un humain en bonne santé. Nous sommes donc encore loin du stade où des patients pourraient par ce biais retrouver la totalité de leurs facultés motrices.

Source Journal du Geek.

Enzo a rencontré son bienfaiteur le footballeur Florian Thauvin qui lui a offert une nouvelle poussette…

Le jeune Enzo, 9 ans, et sa famille ont assisté dimanche au Classico OM/PSG, à Marseille.

A l’issue du match, ils ont pu rencontrer le footballeur Florian Thauvin, qui avait offert une nouvelle poussette au jeune handicapé, victime d’un vol.

 

La rencontre a eu lieu dimanche 28 octobre, à l'issue du match OM/PSG / © DR

C’était un week-end fort en émotions. Dimanche, la famille du jeune Enzo, 9 ans, a pu assister au match OM/PSG, au Vélodrome de Marseille. Une rencontre était organisée entre la famille normande et leur bienfaiteur, le joueur de l’OM Florian Thauvin. 

Ce dernier avait en effet offert une nouvelle poussette à Enzo, après avoir découvert l’appel à témoins lancé par sa mère sur les réseaux sociaux en juin dernier suite au vol de son équipement.

Arrivés la veille à Marseille, Enzo et sa famille ont été accueillis au stade Vélodrome par le staff de l’OM dimanche 28 octobre.

« On a vu les caméras d’arbitrage, l’entrée des joueurs et on a assisté au match depuis une tribune VIP famille », raconte Ludivine Guillot, la mère d’Enzo.

Une rencontre « magique »

A l’issue du match – qui s’est soldé par une défaite des Marseillais -, les quatre membres de la famille ont été accompagnés à la sortie des vestiaires, où chaque joueur de l’OM est venu à leur rencontre.

« Ils étaient tous joviaux malgré la défaite. Chacun a eu un mot gentil pour Enzo »

Puis, la famille Guillot a pu rencontrer leur bienfaiteur Florian Thauvin pendant une vingtaine de minutes. « Quand il est arrivé, j’ai eu les larmes aux yeux, confie la mère d’Enzo. Il était vraiment doux, gentil et humble. »

Le champion du monde s’est dit ravi de « rencontrer enfin » le jeune garçon, atteint d’une maladie génétique rare et incurable appelée « Sanfilippo de type A », nous relate sa mère qui évoque une rencontre « magique », « merveilleuse ».

« Dans ces moments-là, on pense moins à la maladie. »

Bientôt parrain de l’association ?

Ludivine Guillot a offert un t-shirt où l’on voit Enzo dans la nouvelle poussette offerte par le footballeur, ainsi qu’un porte-clés et un bracelet à l’effigie de leur association.

Désormais, la mère espère que Florian Thauvin acceptera de devenir parrain de « De l’Espoir pour Enzo » et lui a envoyé un courrier pour faire part de sa demande.

Source FR3.

Comment Microsoft a conçu une manette de jeu pour les personnes en situation de handicap… ?

Microsoft a sorti l’Adaptive Controller à la rentrée, première manette adaptée au handicap produite par un des géants du secteur du jeu vidéo.

Le Xbox Adaptive Controller. Comment Microsoft a conçu une manette de jeu pour les handicapés ?

 

Quand avez-vous commencé à développer ce contrôleur de jeu adapté ?

Nous nous intéressons à l’accessibilité depuis un moment et nous croyons au design inclusif. En 2014, nous nous sommes demandé comment rendre la Xbox plus accessible, avec pas mal de technologies classiques : des sous-titrages, des systèmes d’améliorations des contrastes. Mais on voulait quelque chose de spécifique, on a pensé à remapper un contrôleur en 2015. Nous nous sommes demandé quelles étaient les principales barrières pour les gens qui avaient une mobilité réduite. Les manettes ont été optimisées, à travers leurs différentes générations, pour être très efficaces pour des gens sans problème. Il y a quatre gâchettes, quatre boutons, deux sticks directionnels sur lesquels on peut appuyer, une croix directionnelle.

Mais si tu ne peux appuyer sur une gâchette avec ton doigt, on doit reconnaître que c’est une vraie barrière. Cela peut empêcher les gens de jouer, vraiment. Beaucoup de joueurs à mobilité réduite sont sur ordinateur, parce que les manettes des consoles, les contrôleurs, sont trop difficiles à manipuler.

Comment avez-vous levé ces difficultés ?

On savait qu’il est impossible de fabriquer un contrôleur qui s’adapte à tous. Il y a 17 boutons sur un contrôleur normal. Là, nous avons 19 switchs à l’arrière, sur lesquels on peut brancher des périphériques en jack, le format le plus utilisé depuis des décennies. Quelqu’un qui a déjà investi dans des périphériques adaptés (boutons, connecteur fonctionnant avec la tête…), des périphériques pour PC, par exemple, pourra les réutiliser.

De la même façon, nous avons placé des ports USB sur les côtés, parce que de nombreux sticks fonctionnent en USB. Il était essentiel que l’Adaptive Controller, qui ne peut répondre à toutes les situations de handicap, qui est surtout une interface, un hub vers la console, puisse fonctionner avec les périphériques du maximum de fournisseurs.

Source OUEST FRANCE.

Invité : le comédien Samuel Le Bihan plaide pour une plus large scolarisation des enfants autistes…

Père d’une petite fille atteinte d’autisme, le comédien Samuel Le Bihan se confie sur le plateau de France 2 sur son expérience et les moyens à mettre en œuvre pour une meilleure intégration des personnes autistes.

Selon lui, la scolarisation des enfants atteints du syndrome est primordiale.

le comédien Samuel Le Bihan plaide pour une plus large scolarisation des enfants autistes

Vendredi 26 octobre, à l’Assemblée nationale, a été voté à l’unanimité un dispositif favorisant un repérage précoce de l’autisme et la mise en place d’un parcours de soins pour les enfants diagnostiqués. L’autisme touche en France 1% de la population, soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes. Le comédien Samuel Le Bihan, dont la petite fille de 7 ans est atteinte de ce syndrome, a écrit un roman sur le sujet pour sensibiliser l’opinion, intitulé Un bonheur que je ne souhaite à personne. Il raconte sur le plateau de France 2 comment il s’est rendu compte de la maladie de sa fille. « J’avais des doutes en la voyant grandir. Comme tous les parents, on lit des livres sur la croissance des enfants et je voyais que le langage ne venait pas, qu’elle ne montrait pas les objets du doigt… », explique-t-il.

« Il n’y a pas de déficience intellectuelle »

Aujourd’hui, seuls 20% des enfants touchés par l’autisme sont scolarisés. Pour viser une meilleure intégration des personnes autistes dans la société, Samuel Le Bihan préconise « un dépistage le plus tôt possible » ainsi que la mise en œuvre de « toutes les méthodes comportementalistes qui ont prouvé qu’on pouvait amener les enfants vers le langage, vers la communication, aller les chercher dans leur bulle et les ramener dans notre monde ». La finalité est de « les amener à l’école », car « il n’y a pas de déficience intellectuelle », souligne le comédien. « Le combat est important, parce qu’un enfant à qui on apprend l’autonomie ne pèsera pas plus tard sur la société« . Samuel Le Bihan est le vice-président de la plateforme Autisme Info Service.

Découvrez la Vidéo, cliquez ici.

Source France 2.

Un livre pour raconter le parcours d’un autiste de Rouen devenu Styliste…

Romain Brifault, à 25 ans, est aujourd’hui créateur à son compte et travaille pour de grands noms de la mode. Une réussite exceptionnelle qui est aussi le résultat d’un combat et d’un surpassement du handicap.

Le styliste Romain Brifault à sa table de travail / © Photo : City-Editions et Bruno DELANDE / France 3 Normandie

 

Il a fallu des dizaines d’heures d’écoute et d’échanges pour que Sébastien Bailly recueille non seulement  le témoignage de Romain Brifault, mais découvre deux univers, deux sujets qui lui étaient étrangers : la mode et l’autisme.

Une belle histoire

C’est pour un article que le journaliste et écrivain rouennais Sébastien Bailly  a rencontré une première fois le jeune styliste. Et, tombé sous le charme, il a eu l’idée de proposer de raconter l’histoire de ce jeune autiste au parcours hors du commun.

« Ecrire le livre d’un autre, donc. Recueillir un témoignage au long cours.
La première fois que je fais ça.
Et Romain a dit oui, et ses proches m’ont fait confiance. On a passé du temps ensemble. Une dizaine d’entretiens. Plus de deux heures à chaque fois. Sans filtre. Romain ne ment pas. Romain dit tout. Et j’ai écrit. Je me suis glissé dans son phrasé, j’ai fait miens ses mots, je me suis glissé dans sa tête. A moi de disparaître pour mieux rendre ce qu’il avait à dire.
Un ambitieux travail de modestie. »

Le résultat est là : plus de 200 pages d’émotion où l’on découvre le cheminement d’un jeune garçon, qui malgré son handicap, à force de volonté et de détermination, a fait de sa passion son métier.

« Réussir à changer le regard des autres pour que la différence ne soit pas un handicap »

Diagnostiqué autiste Asperger à l’âge de 8 ans, Romain Brifault a été exclu du système scolaire. Dans ce livre, on suit, le récit, à la première personne de son enfance à la fois heureuse et difficile :

Je vais sombrer.
Je sais que le CE1 serait immensément compliqué. Rien que  que le mot CE1 m’angoisse. La perspective de continuer me réveille la nuit.  Si je pars en CE1 , c’est fini pour moi. Je n’ai déjà pas le niveau de CP. Envoyer  un soldat sur le front alors  qu’il n’a pas fini sa formation, c’est l’envoyer directement à la mort.
Je ne suis pas prêt.
Je suis à des millions d’années de pouvoir réaliser un parcours  scolaire classique.

Au fil des chapitres on suit tout le parcours de Romain, qui entouré et soutenu par sa famille, devient styliste et chef d’entreprise. Avant ce livre il fait parler de lui quand, mettant  en pratique son concept de « mode sans différence »,  il créée et invente, brevet à l’appui, des robes de mariées pour les femmes en fauteuil roulant.

Le succès

Aujourd’hui styliste établi et reconnu il envisage (dans le dernier chapitre du livre) l’avenir avec sérénité :

« Les collaborations se poursuivent et de nouvelles opportunités s’ouvrent. Une page de mon histoire semble se tourner sur l’international. Je suis sollicité par des concepts stores à l’étranger, où un clientèle d’Américains et de Chinois est attirée par les créateurs français. Nous sommes sur la bonne voie, un peu comme si toutes les planètes du puzzle trouvaient leur place simultanément. »

Une belle histoire, un bel exemple de volonté et de force, et aussi une description sans fard de ce que c’est que d’être différent.

« Ma différence est ma force »
de Romain Brifault (avec Sébastien Bailly)
est paru aux éditions City dans la collection témoignages

Source FR3.