L’Assemblée favorise un repérage précoce des enfants autistes…

Un dispositif contribuant au repérage précoce de l’autisme et au développement d’un parcours de bilans et d’intervention pour les enfants repérés, a été voté vendredi, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019.

L'Assemblée favorise un repérage précoce des enfants autistes (photo d'illustration).

L’Assemblée a voté vendredi à l’unanimité un dispositif favorisant un repérage précoce de l’autisme et la mise en place d’un parcours de soins pour les enfants repérés, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 

Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de la stratégie pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement 2018-2022. 

D’après l’Inserm, l’autisme touche 1 % de la population soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes. 

Le gouvernement s’est fixé comme objectif la mise en place d’un parcours de bilans et soins précoces des jeunes enfants, en amont du diagnostic, afin de prendre en charge de façon précoce les enfants atteints de troubles du neuro-développement et ainsi répondre aux problèmes d’errance diagnostique et de sur-handicap. 

Garantir l’accès

« L’organisation actuelle du parcours, du repérage au diagnostic, ne permet pas ces interventions à moins d’avoir une assise financière personnelle suffisante pour recourir à des professions libérales non conventionnées », souligne le texte de loi. 

« La disposition votée vise à garantir l’accès aux bilans et interventions précoces, effectués par les psychologues, ergothérapeutes et psychomotriciens dans le cadre d’un parcours coordonné conformément aux recommandations de bonnes pratiques professionnelles sans attendre une confirmation de diagnostic », indique-t-il. 

« C’est la première incarnation concrète de la stratégie nationale pour l’autisme et les troubles du neuro-développement », a salué Adrien Taquet (LREM). 

« Rattraper 20 années de retard »

« Ce parcours de bilan et d’intervention précoce va permettre à la France de commencer à rattraper 20 années de retard et à la vie de dizaine de milliers d’enfants de notre pays de changer », a-t-il souligné. 

« Le diagnostic en France, c’est cinq ans en moyenne alors que l’Inserm estime qu’on peut commencer à repérer les premiers signes entre 18 et 36 mois. Ces quelques mois et quelques années où l’on ne diagnostique pas les enfants, alors que la plasticité du cerveau est la plus importante, sont terribles en terme de développement pour nos enfants », a poursuivi le député des Hauts-de-Seine. 

« Ce forfait va apporter aussi des réponses aux familles qui n’ont pas de moyens financiers suffisant pour avoir recours à des professions libérales non conventionnées. La Cour des comptes a pu estimer que le reste à charge était en moyenne de 3 000 euros », a-t-il conclu. 

Source OUEST FRANCE.

Essonne : une femme handicapée refoulée d’un magasin…

Une femme handicapée, accompagnée par son chien d’assistance, s’est vu refuser l’accès à deux magasins à Évry (Essonne).

Les faits se sont déroulés en septembre dernier. Ils rappellent les images de l’homme malvoyant violemment refoulé d’un magasin à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Essonne : une femme handicapée refoulée d'un magasin. Photo d'illustration

La séance de shopping de Christine Chapelet a tourné court au centre commercial d’Évry 2, dans l’Essonne. Accompagnée de son chien d’assistance, elle voulait acheter un blouson chez Primark, une enseigne de prêt-à-porter. « Je rentre dans le magasin avec mon chien d’assistance. Le vigile me demande de sortir en m’expliquant que je ne peux pas entrer avec mon chien de compagnie. Je n’ai pas eu le temps de lui expliquer ma situation », déplore la femme handicapée. Ce n’est pas la première fois que Christine est expulsée d’un magasin à cause de son chien.

« Il faut dresser des amendes, c’est dans la loi »

En août dernier, c’est l’enseigne Lidl qui lui a refusé l’entrée. Emmanuel Gueria, son assistant de vie, l’accompagne pour faire ses courses dès qu’il le peut. « Quand je suis avec elle, j’arrive à intervenir et à raisonner le vigile », explique-t-il. Plusieurs personnes handicapées se sont retrouvées dans la même situation que Christine, au grand dam du gouvernement. « Il faut faire du punitif, on ne peut plus tolérer cela. Il faut dresser des amendes, c’est dans la loi », exige Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées.

Val-de-Marne : une mère et son enfant handicapé menacés d’expulsion…

Une mère et son enfant handicapé risquent d’être expulsés de leur domicile à Villejuif, dans le Val-de-Marne.

Une expulsion à laquelle s’opposent les militants de la Confédération Nationale du Logement, rejoints par ceux du PCF jeudi.

Val-de-Marne : une mère et son enfant handicapé menacés d'expulsion

Les militants de la Confédération Nationale du Logement (CNL) font barrage depuis jeudi devant le domicile d’une famille menacée d’expulsion à Villejuif dans le Val-de-Marne. Ce vendredi matin, ils étaient une quinzaine à guetter l’arrivée des policiers et de l’huissier dépêchés sur place, à l’impasse Mirbeau. C’est ici que vivent une mère et son enfant handicapé, âgé de 14 ans. Avec la perte d’un mari et d’un père en 2015, ils doivent tous les deux faire face à une lourde dette locative s’élevant à «plus de 30.000 euros», selon le président de la CNL du Val-de-Marne, Alain Gaulon.

«Administrativement, il y a des choses qui ne sont pas résolues car, pour certaines administrations, le père est toujours locataire tandis que, pour d’autres, c’est la mère. Voilà pourquoi cette femme ne touche pas l’intégralité de ses prestations sociales comme les APL», explique Alain Gaulon au Figaro. D’après lui, elle disposerait de 800 euros tous les mois pour 1100 euros de loyer.

«On a mobilisé nos troupes»

Pour cette mère, le décès de son mari – atteint d’une leucémie foudroyante – a été comme «une descente aux enfers». Malgré l’absence de versements, la propriétaire du logement n’a pas manifesté le problème à la caution ou à l’assureur de la locataire. Celle-ci a fini par contacter la CNL. Mais, l’expulsion traînait déjà depuis plusieurs mois. «Elle était arrivée en fin de procédure et devait donc rendre les clés au commissariat de police, mandaté par la préfecture pour mener l’enquête», indique Alain Gaulon qui l’a accompagnée mercredi dans sa démarche aux côtés du président de l’antenne locale de la CNL. Selon Patrick Berlier, également contacté par Le Figaro, la femme a refusé de les rendre, son enfant étant «énormément attaché à l’appartement».

Dès jeudi, les militants ont alors organisé des permanences dans le but d’empêcher l’expulsion. «On a mobilisé nos troupes et nos forces à 14h30 devant la porte, les policiers sont arrivés avec un huissier et, pendant plus d’une heure, il y a eu une sorte d’esbroufe, où ils étaient méprisants avec nous», décrit Alain Gaulon. Ce vendredi, la famille n’avait pas quitté son domicile.

Leurs défenseurs réalisent des roulements de 6 heures du matin à 21 heures, les heures légales durant lesquelles peuvent s’effectuer des expulsions. Ils continueront à s’opposer aux forces de l’ordre jusqu’au début de la trêve hivernale, le 1er novembre. La mère, quant à elle, reste plongée dans «un stress total» et «surveille le moindre mouvement» dehors.

Des expulsions dues à «une précarisation des ménages»

Plus de 700 expulsions effectives (avec réquisition de la force publique, ndlr) ont été menées dans le Val-de-Marne en 2017, comme l’indiquent les chiffres de la CNL. «Nous possédons les graphiques depuis dix ans et nous avons constaté une augmentation due à une plus grande précarisation des ménages dans le département», précise Alain Gaulon qui évoque des personnes ayant «perdu leur travail» ou subi «un accident de la vie». D’après lui, elles ne connaissent pas «les droits et les dispositifs qui leur permettraient de sortir la tête de l’eau».

«Les expulsions sont inhumaines, déplore le président de l’antenne départementale, je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse encore expulser alors qu’il existe des solutions pour reloger les familles.» Afin de réduire ces pratiques, la CNL propose de créer une sécurité sociale du logement financée par les assurances, les bailleurs et les locataires via le dépôt de garantie. «C’est comme la sécurité sociale que les salariés connaissent avec les congés maladie ou maternité», explique-t-il.

L’année dernière, une mère et son jeune enfant avaient été expulsés à Villejuif à quelques jours de la rentrée. Ils n’avaient pas obtenu d’hébergement d’urgence. Si l’histoire se répète, la locataire pourra déposer un recours auprès de la commission de médiation, sans attendre que le délai d’attente d’un logement social soit dépassé, selon la loi du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable. Elle bénéficiera également de moyens complémentaires, instaurés grâce à la circulaire du 26 octobre 2012 signée par Manuel Valls et Cécile Duflot.

Source LE FIGARO.

Handicap : les principales mesures prévues par le gouvernement pour faciliter les démarches administratives…

Le gouvernement s’est engagé jeudi à « changer le quotidien » des personnes handicapées, dévoilant notamment une série de mesures concernant la « simplification » de démarches administratives.

« Changer le quotidien » des personnes handicapées, tel est l’engagement pris jeudi par le Premier ministre Edouard Philippe, à l’occasion de la deuxième réunion du comité interministériel du handicap, à Matignon. Dix mesures ont été dévoilées dans la matinée par Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des handicapés. Europe 1 vous détaille ici les principales.

  • Le droit de vote inaliénable : les personnes majeures sous tutelle auront à l’avenir un droit de vote inaliénable. Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des handicapés, a indiqué jeudi matin dans une interview accordée au Parisien que l’objectif fixé était que « tout le monde puisse voter, au plus tard, aux prochaines élections municipales de 2020. » Le gouvernement s’est engagé à abroger l’article du code électoral donnant la faculté au juge des tutelles de retirer le droit de vote aux majeurs sous tutelle, une situation qui concerne par exemple les handicapés mentaux. Quelque 310.000 personnes seraient aujourd’hui privées de ce droit.
  • Le droit de se marier, se pacser, ou divorcer : aujourd’hui, certaines personnes majeures placées sous tutelle ne peuvent pas se marier, se pacser ou divorcer sans l’autorisation d’un juge. La secrétaire d’État Sophie Cluzel considère que cette situation est « inacceptable ». Elle assure que le code civil sera modifié « d’ici le début de l’année ».
  • L’attribution à vie des principaux droits : cette mesure concerne les personnes dont le handicap n’est pas susceptible d’évoluer favorablement. Les droits en question comprennent l’allocation adulte handicapé (dont le montant mensuel passera à 860 euros maximum pour une personne seule le 1er novembre) pour les personnes dont le taux d’incapacité est supérieur à 80%, la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé, et la carte mobilité inclusion.
  • Des mesures pour les mineurs : le gouvernement souhaite faciliter la garde d’enfants en créant un bonus inclusion handicap dans les crèches. Il souhaite également la majoration du complément mode de garde pour les assistantes maternelles. Par ailleurs, l’allocation d’éducation de l’enfant en situation de handicap pourra être attribuée jusqu’aux 20 ans de l’enfant. Certains droits, comme celui d’avoir un accompagnant scolaire, seront en outre attribués pour un cycle scolaire et non plus par année.
  • Des mesures pour la santé : le gouvernement a annoncé vouloir améliorer la couverture santé pour les personnes handicapées, en refondant notamment des dispositifs d’aide à la complémentaire santé. L’accès au soin devrait aussi être facilité par la révision de la liste des produits et prestations remboursables, et la clarification des modalités de prise en charge des soins en ville et en établissements médico-sociaux.
  • Et le logement ? Après le tollé suscité par le vote de la loi Elan qui abaisse notamment de 100% à 20% la part des logements dits « accessibles » dans les programmes neufs, le gouvernement a promis la publication « avant fin 2018 » du décret rendant obligatoire un ascenseur pour les bâtiments d’habitation collectifs neufs comptant au moins trois étages, contre quatre actuellement. Un recensement des logements accessibles ou adaptés aux personnes à mobilité réduite dans le parc locatif social devrait être diffusé début 2019.
  • Un transport facilité pour les accompagnants : le gouvernement souhaite enfin que les accompagnants des personnes handicapées puissent bénéficier de la gratuité des transports publics, ou des tarifs sociaux en vigueur.
  • Source EUROPE 1.
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Plus de 80 enfants handicapés sans accompagnant dans l’Oise…

Des enfants handicapés dans le département de l’Oise ne sont pas accueillis dans les établissements scolaires car ils n’ont pas d’accompagnant.

 Une aide indispensable pour ces enfants qui attendent depuis le mois de septembre d’aller à l’école. C’est le cas de Célestine 4 ans.

Plus de 80 enfants handicapés sans accompagnant dans l'Oise

La loi d’orientation de 2013 fait de l’inclusion une priorité à l’école. L’état s’est engagé à faciliter la scolarisation d’enfants en situation de handicap. Mais dans la réalité, l’application du programme n’est pas si simple. Dans l’Oise, plusieurs dizaines d’enfants handicapés attendent encore un accompagnant pour aller à l’école. Une situation d’exclusion inacceptable pour ces familles.

«Elle n’est pas à l’école avec les autres enfants et donc tout ce qui est du domaine de la socialisation, elle n’a pas accès à ça ou très peu. Après tous les apprentissages qui se font en septembre ou en octobre ne sont pas faits». témoigne la maman de Céléstine.

Dans l’Oise plus de 80 ans handicapés attendent des AVS. Et pourtant si la profession est mal rémunérée, il y a tout de même des candidats. Suzanne attend depuis le mois de septembre une affectation. «Deux enfants m’attendent, un petit garçon et une petite fille qui ont besoin de moi».  

Des couacs administratifs que l’Inspection académique dit vouloir régulariser au plus vite.

Source FR3.

 

Handicap: toutes les personnes sous tutelle vont pouvoir voter et se marier…

Les personnes majeures sous tutelle auront à l’avenir un droit de vote inaliénable et pourront aussi se marier, se pacser et divorcer, sans qu’un juge puisse les en priver, a annoncé jeudi la secrétaire d’État aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel, avant la tenue d’un comité interministériel du handicap.

C’est une mesure pour « remettre les personnes handicapées dans la citoyenneté », a expliqué Sophie Cluzel en arrivant à Matignon, où doit se tenir la réunion. L’objectif est que « tout le monde puisse voter, au plus tard, aux prochaines élections municipales de 2020 », précise la ministre dans une interview au Parisien-Aujourd’hui en France. Pour que les personnes handicapées puissent « agir dans la cité », le gouvernement s’est engagé à abroger l’article du code électoral donnant la faculté au juge des tutelles de retirer le droit de vote aux majeurs sous tutelle, une situation qui concerne par exemple les handicapés mentaux. Quelque 310.000 personnes seraient aujourd’hui privées de ce droit. « Cette mesure est prise sous prétexte de les protéger. On leur enlève donc ce droit, pourtant inaliénable et inconditionnel. C’est une forme de discrimination, une façon de leur dire: +vous êtes des citoyens à part+ », fait valoir Sophie Cluzel dans Le Parisien. Quant au fait que certains majeurs protégés sous tutelle ne puissent ni se marier, ni se pacser, ni divorcer sans l’autorisation d’un juge, « cette réalité est inacceptable », poursuit la secrétaire d’État, qui précise que « le Code civil sera modifié d’ici le début de l’année ».

Source LE FIGARO.

« Tout le monde descend ! » Un chauffeur de bus renvoie ses passagers pour faire monter un homme en fauteuil…!

Le conducteur de la RATP a offert une leçon de civisme à des usagers indélicats, qui empêchaient un homme en fauteuil roulant de monter à bord d’un bus, à Paris.

« Tout le monde descend ! » Un chauffeur de bus renvoie ses passagers pour faire monter un homme en fauteuil. Un bus de la RATP dans les rues de Paris (illustration).

Jeudi 18 octobre, porte de Clichy, dans le XVIIe arrondissement de Paris. François, en fauteuil roulant, attend le bus avec son frère.

Quelques instants plus tard, un bus bondé s’arrête. La rampe permettant l’accès des personnes à mobilité réduite se déploie mais François reste sur le trottoir. Impossible pour lui de monter à bord.

Les passagers descendent et ne remontent pas

« Comme personne ne bougeait, le chauffeur s’est levé et à dit ‘Terminus ! Tout le monde descend !’ », raconte l’homme en fauteuil, dans un tweet posté sur le compte Accessible pour tous, qui relaye les initiatives en faveur des personnes à mobilité réduite mais aussi les galères qu’elles peuvent rencontrer.

Le conducteur du bus « m’a dit ‘vous pouvez monter et les autres, vous attendez celui d’après ! », ajoute cet habitant de Seine-et-Marne, qui s’est confié au Huffington Post.

La RATP recherche le conducteur

Sous les yeux médusés des passagers les plus indélicats, François et son frère sont repartis dans un bus vide et ont pu échanger avec le chauffeur. « Il nous a dit que le fauteuil roulant, tout le monde pouvait en avoir besoin, un jour », explique l’homme au fauteuil, au Huffington Post, tout en confiant sa lassitude face aux problèmes d’accessibilité à Paris et en Île-de-France.

La RATP a pris contact avec François pour tenter d’identifier le chauffeur qui lui est venu en aide.

« Bravo » au chauffeur

Le beau geste de ce conducteur a été salué par des milliers de partages sur les réseaux sociaux. « Enfin un chauffeur qui a eu le courage d’agir, bravo », a commenté Béatrice, sur Facebook. « Il y a des héros anonymes qui redonnent foi en l’humanité », a tweeté un internaute. « Comme quoi tout n’est pas perdu en 2018 », conclut un autre.

La gare SNCF de Toulouse Matabiau bloquée par des handicapés qui en dénoncent les conditions d’accessibilité…

Une dizaine de personnes en fauteuil roulant du « Collectif Inter Associatif du Handicap 31 » a bloqué le trafic ferroviaire mercredi à la mi-journée en gare de Toulouse Matabiau pour dénoncer ses conditions d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite et aux personnes handicapées.

La gare SNCF de Toulouse Matabiau bloquée par des handicapés

 

Nouvelle opération commando ce mardi à la mi-journée du « Collectif Inter Associatif du Handicap 31 » (CIAH 31). Objectif : la gare Matabiau de Toulouse dont il dénonce les conditions d’acessibilité aux personnes à mobilité réduite et aux handicapés.

Une dizaine de personnes, la plupart en fauteuil roulant, a occupé les voies ferrées, retardant notamment le TGV à destination de Paris.

Après l’intervention de la police, les manifestants ont distribué des tracts dans la gare.

« Impossible de rejoindre le métro depuis la gare à cause d’un élévateur PMR (personne à mobilité réduite) quasiment toujours en panne, et quand il fonctionne il faut maintenir la pression sur le bouton d’appel et de cabine, ce qui est inadapté à nombre de personnes en fauteuil roulant manquant de forces dans les membres supérieurs, et impossible de se faire aider d’un tiers dans la cabine sous peine de dépasser le poids maximum. Ce qui oblige les personnes en fauteuil roulant à sortir de la gare et à faire un gros détour par l’extérieur pour aller prendre le métro à Marengo », expliquent-t-ils.

« Et pour rejoindre les nouveaux quais de la gare pour prendre un TER, quais équipés d’ascenseurs, quais où le train est accessible de plain-pied, il reste le problème du contournement de six marches entre 2 souterrains où là aussi nous sommes bloqués par un élévateur très souvent en panne et trop petit pour nombre de nos fauteuils. Seule solution alternative, devoir réserver un accompagnement au moins 48 heures à l’avance, arriver 1/2h à l’avance minimum, pour circuler accompagnés dans des souterrains interdits au public », poursuivent les manifestants.

« La SNCF, qui sait pourtant trouver de l’argent quand il s’agit de faire bâtir une gare fantôme comme celle de Sud de France à côté de Montpellier, s’indigne Odile Maurin, présidente de l’association Handi-social, se révèle incapable de budgéter et de réaliser les travaux rapidement pour permettre aux personnes en situation de handicap, notamment moteur, de circuler dans la gare de manière plus autonome ».

Et de prévenir la SNCF, dont elle espère une réaction du président Guillaume Pépy: « tant que que Matabiau, gare de la 4e ville de France sera inaccessible en autonomie aux PMR et personnes handicapées, nous paralyserons le trafic SNCF comme vous nous paralysez ».

La SNCF a pour sa part indiqué que des travaux seraient réalisés dès l’an prochain, notamment le remplacement d’un élévateur par une rampe d’accès. La gare de Toulouse Matabiau étant « prioritaire », d’autres travaux, de grande ampleur et nécessitant notamment l’interruption de la circulation des trains, seront réalisés pour mise en service en 2024.

Le collectif CIAH 31 avait déjà bloqué le 22 août un convoi de pièces de l’Airbus A380 à hauteur de la commune de l’Isle-Jourdain. La quinzaine de personnes présentes, dont certaines en fauteuil roulant, protestaient contre la loi Elan : ils avaient demandé au président d’Airbus Group, Tom Enders, de faire pression sur le gouvernement pour retirer une disposition du projet de loi réduisant le nombre de logements accessibles aux personnes handicapées dans les constructions neuves.

La gare SNCF de Toulouse Matabiau bloquée par des handicapés

Source FR3.

Belfort : l’escalade fait tomber la barrière de l’autisme…

Depuis trois ans, un jeune autiste pratique l’escalade à Belfort. Un sport qui lui a permis de s’épanouir et progresser.

Il ne manque aucun entraînement, au gymnase Bonnet.

Belfort : l’escalade fait tomber la barrière de l’autisme

« Quand Samy est arrivé, c’était vraiment très compliqué », se souvient Dominique Louis. « Il avait envie de faire de l’escalade, mais il bloquait souvent au milieu de la voie, semblait perdu. »

Cinq ans plus tard, les progrès de Samy Blind, aujourd’hui âgé de 18 ans, sont spectaculaires. Le jeune autiste est capable de grimper comme les autres, sur toutes les voies du mur du gymnase Bonnet, sur les Hauts-de-Belfort. « Il sait distinguer les différentes voies et arrive à faire des surplombs ou la chauve-souris (la tête en bas) », confie l’ancien président du Gab (Groupe alpin belfortain).

Il a juste fallu à Samy un peu plus de temps que les autres. « Il avait de gros problèmes de concentration au début. Mais il s’est accroché, il ne manque jamais un entraînement et parvient à passer partout, en intérieur comme en extérieur, quand on va en été à la Justice. »

Samy en impose. À le voir s’accrocher aux prises et grimper jusqu’au sommet du mur d’escalade, on n’imagine pas à quel point il a dû lutter. Se battre contre lui-même souvent.

«Améliorer la motricité»

« Je voulais qu’il fasse un sport, mais il n’était pas facile de l’intégrer », se souvient sa maman, Saliha Haniche. « Avec ses problèmes de concentration, les sports collectifs n’étaient pas conseillés. Yannick Calley, de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) lui a conseillé l’escalade. Ça lui a tout de suite plu et il s’est bien amélioré, notamment au niveau de ses difficultés à s’orienter dans l’espace et le temps. L’escalade l’aide aussi pour la motricité fine et globale. Même s’il est encore dispersé, il arrive mieux à écrire, il est plus attentionné. Il sait parfaitement faire les nœuds d’escalade alors qu’il a du mal à faire ses lacets. »

Depuis qu’il grimpe chaque semaine, Samy s’est épanoui. « Il coordonne mieux ses mouvements, a su s’intégrer. Il est tellement motivé pour venir ! Je suis vraiment fière de lui », murmure Saliha.

« Relation de confiance »

Le Gab a sollicité l’association Profession sport 25 pour bénéficier d’un éducateur sportif dédié à Samy. C’est ainsi que Vincent Doutey assure le jeune homme chaque jeudi soir. « J’ai travaillé dans une structure d’accueil collective avec des personnes handicapées », explique-t-il. « J’ai une approche très décontractée avec Samy, je m’adapte à lui. Mais avant tout, je le vois comme n’importe qui, même si j’évite de le mettre en situation d’échec. Je ne lui mets pas des objectifs trop intenses, on travaille surtout la résistance. » L’élève et le maître ont, au fil des séances, noué une « vraie relation de confiance ».

« Aujourd’hui, il tient plus longtemps et arrive à faire quatre montées et descentes sans mettre le pied au sol. Il a gagné en technicité. Je fais tout pour le booster aussi, même si on a aussi des moments de pause. »

Par sa persévérance, Samy prouve que le sport est accessible à tous. Et permet de se sentir mieux dans son corps et dans sa tête. « Aujourd’hui, il est capable de tout faire », résume Vincent. « Mais, pour la sécurité, on ne le laisse pas assurer quelqu’un. »

Fort de cette première expérience réussie, le Gaf aimerait accueillir d’autres jeunes en situation de handicap.

Source EST REPUBLICAIN.

Un atelier de maroquinerie pour favoriser l’insertion des personnes en situation de handicap…

L’ESAT de Cravanche a inauguré son atelier de maroquinerie ce mardi 23 octobre.

Des adultes en situation de handicap peuvent participer à une formation exigeante qui vise à favoriser leur intégration sociale et professionnelle. 

L'atelier de maroquinerie se trouve à l'ESAT de Cravanche.

 

Cravanche, France

L’atelier de formation en maroquinerie de l’ESAT 90 (Etablissement et Service de l’Aide par le Travail du Territoire de Belfort) à Cravanche a été inauguré mardi 23 octobre. Cette formation est destinée à des personnes en situation de handicap. Elle vise à favoriser leur intégration professionnelle et sociale.

L’ESAT de Cravanche, est un établissement médico-social, géré par l’ADEPEI (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales) du Territoire de Belfort. Il accompagne des personnes en situation de handicap ne pouvant pas travailler en « milieu ordinaire« . Aujourd’hui, l’atelier accueille six personnes : quatre femmes et deux hommes âgés de 30 à 45 ans souffrant de troubles psychiques.

Une formation exigeante

Il s’agit d’un métier exigeant qui nécessite d’être « méticuleux, patient et concentré » affirme Julie, à l’atelier depuis un an. Cette formation de 1000 heures est répartie sur cinq ans. Elle doit être adaptée au public qui la suit. C’est pourquoi, entre autres, les personnes accueillies passent « environ 200 heures à l’atelier sur un semestre » explique Nicolas Nicolas Wagler, responsable de l’ESAT de Cravanche et pilote du projet.

Au terme de cette formation, certains ouvriers obtiendront une qualification et ils pourront produire leur propre sacs à main et porte monnaie ou encore intégrer les manufactures de la région, comme celles d’Hermès implantées dans le pays de Montbéliard.

Source FRANCE BLEU.