Honteux ! Lunéville : clouée chez elle après le vol de son fauteuil roulant…

« Je préférerais presque que ce soit un jeune qui l’ait pris pour s’amuser. Là, franchement, je ne comprends pas à quoi ça rime.

Cela me met en colère et dans une galère pas possible », tranche Valérie Lescasse.

Valérie Lescasse s’est fait dérober son fauteuil électrique... alors qu’il était cadenassé dans le hall d’entrée de son immeuble.   Photo P.B.

Les faits remontent au 18 octobre. Ce jour-là, cette habitante de la rue Chanzy à Lunéville doit se rendre à un rendez-vous médical, conduite en ambulance. « Pour gagner du temps et ne pas être en retard, j’avais sorti mon fauteuil manuel motorisé du coffre de ma voiture, où je le garde en permanence car il est lourd. Je l’ai cadenassé au préalable au pilastre de l’escalier du hall d’entrée de l’immeuble. J’habite ici depuis trois mois et c’est la deuxième fois que je fais ça. Quand je suis descendue pour monter dans l’ambulance, mon fauteuil avait disparu… La porte d’entrée était pourtant bien fermée », soupire cette habitante du 2e  étage, qui peine à marcher, même avec l’aide de béquilles.

Valérie souffre d’une maladie orpheline invalidante depuis ses plus jeunes années, mais pour laquelle le diagnostic a seulement été posé en 2012. Crise de paralysie, douleur au niveau des jambes, de l’épaule, perte d’équilibre font partie de ses maux. Elle passe une grande part de ses journées en fauteuil roulant depuis 11 ans. L’acquisition, en 2013, de ce fauteuil motorisé, lui permet de sortir et de conserver une réelle autonomie.

Un investissement de 10.000 €

Au préjudice moral (d’autant que le stress est un facteur qui amplifie ses souffrances physiques), s’ajoute le préjudice financier : « Le fauteuil en lui-même valait, il y a cinq ans, 4.000 € et le système de motorisation 5 000 €. Aujourd’hui, c’est un investissement global de 10.000 €. L’expert de mon assurance passe le 8 novembre. On verra bien… Mais je n’ai pas d’autre choix que d’en racheter un, j’ai trop de difficultés aujourd’hui à manœuvrer un fauteuil manuel », avance cette maman d’une fille de 15 ans.

Plainte a été déposée à l’hôtel de police. « A mon ancienne adresse, je laissais mon fauteuil motorisé sans cadenas, dans un local du rez-de-chaussée même pas fermé à clé. Je n’ai jamais eu de souci », assure cette Lunévilloise d’adoption depuis 2004 qui, bouleversée par cette mésaventure, n’exclut pas de déménager.

Source EST REPUBLICAIN.

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