Les mécanos des matériels médicaux : fauteuils roulants, lits médicalisés,…

À Valentigney (Doubs), Envie Autonomie, la nouvelle structure d’insertion de l’ensemblier Défi, recueille les fauteuils roulants, scooters électriques et autres lits médicalisés pour les reconditionner et les revendre à moitié prix du neuf.

Avec deux ans de garantie et bientôt remboursés par la Sécu.

Les mécanos des matériels médicaux

Investi depuis trente ans dans tout ce qui peut permettre aux personnes à se remettre d’aplomb, et si possible en selle pour le travail, l’ensemblier Défi vient d’ajouter une nouvelle corde à son arc avec Envie Autonomie . Lancée en septembre dernier dans un modeste local de la zone artisanale des Combottes de Valentigney, dans le Pays de Montbéliard, cette structure est dédiée à la collecte, la réparation et la remise dans le circuit des aides techniques médicales. Fauteuils roulants électriques ou manuels, verticalisateurs, déambulateurs, scooters électriques… Bref, tout ce qui permet de trouver un point d’appui pour mieux avancer dans la vie.

Environ 50 % du prix neuf

En cinq mois de production, Envie Autonomie a déjà reconditionné 150 matériels sur les 800 récupérés dans toute la Franche-Comté. Autant de matériels qui sont ensuite revendus à 50 % environ du prix neuf et garantis deux ans.

« Notre objectif est de favoriser le maintien à domicile et les aides techniques liées à la mobilité », indique Marine Antoine, responsable d’Envie Autonomie. « Une fois reconditionnés par des personnes en parcours d’insertion, ces matériels médicaux peuvent être revendus moins cher, d’où un impact écologique mais aussi sociétal puisque cela permet un accès plus large et des économies pour l’assurance maladie. »

Bientôt quatre à cinq salariés en insertion

Lancée autour d’une responsable, d’un chef d’atelier et d’un salarié, l’activité espère bientôt passer à « quatre voire cinq salariés en insertion ». D’autant que la jeune structure devrait « très prochainement déménager dans un local plus grand et fonctionnel, toujours à Valentigney, ce qui nous permettra d’accueillir plus de monde en termes de clients comme de personnes qui viennent nous confier leurs appareils », annonce Mehdi Manna, directeur de Défi.

Autre avantage, et non des moindres, « cela nous permettra aussi d’obtenir l’agrément de la CPAM, car les aides techniques reconditionnées devraient prochainement pouvoir être remboursées par la Sécurité sociale, comme cela a été voté après avoir été inscrit dans la loi de finances. »

En attendant, la petite équipe réceptionne, décortique et lorsque c’est possible requinque chaque aide technique médicale qu’elle récupère. « Le quotidien, c’est de diagnostiquer l’appareil pour voir ce qui est réparable et reconditionnable et, si ce n’est pas le cas, de le démonter pour pièces et tri sélectif. »

Réseau national, collecte régionale

Envie Autonomie Franche-Comté peut s’appuyer sur l’aide de ses aînées du réseau national Envie, la plus ancienne unité ayant été créée à Angers en 2015, avant Strasbourg, Nancy, Saint-Etienne et Nantes (d’autres étant actuellement à l’étude). « Cela nous permet à la fois d’échanger des pièces détachées et d’harmoniser nos prix », précise Marine Antoine. « Sachant que nous effectuons aussi de la réparation. »

Quant à l’approvisionnement, « les matériels proviennent à la fois d’établissements hospitaliers et de particuliers, l’objectif étant de développer des points d’apport volontaires. Sur Besançon, nous avons déjà le magasin Envie mais ailleurs, dans la région, l’idée serait de travailler avec les communautés de communes et les centres communaux d’action sociale. »

Ensemblier DéFI
43 rue Villedieu
C.S. 80056
25701 Valentigney cedex

Tél. 03 81 37 10 08
Fax 03 81 34 40 48

Source EST REPUBLICAIN.

A Arras, Eleonore Laloux, trisomique et candidate sur une liste municipale : “Je suis positive, carrée et déterminée”…

Frédéric Leturque, maire Les Centristes d’Arras a annoncé la présence d’Eleonore Laloux sur sa liste pour les municipales.

En cas de victoire de leur liste, elle serait la première personne atteinte de trisomie à être élue dans une grande ville française.

A Arras, Eleonore Laloux, trisomique et candidate sur une liste municipale : “Je suis positive, carrée et déterminée” - Eleonore Laloux, en 2014 / © DENIS CHARLET / AFP

« Je veux amener du pep’s et de la couleur à Arras« , affirme Eleonore Laloux, sur la liste du maire sortant Frédéric Leturque « Arras pour vous ». Elle pourrait être la première femme atteinte de trisomie 21 élue dans une grande ville française. « On en parle pas assez d’inclusion, ce sera l’occasion d’en faire plus« , s’engage-t-elle alors qu’elle veut améliorer l’accessiblité à Arras. Le jeune femme est fière de cette candidature aux municipales : « C’est une fierté. J’ai hâte d’être élue. (…) Je suis positive, carrée et déterminée. Je suis une fille qui sait ce qu’elle veut. »

« Je suis positive, carrée et determinée. »

Son autre combat ? La propreté. « Je suis partie à Londres l’année dernière et cela n’avait rien à voir avec Arras, c’était propre. Ici c’est un manque de respect, il y a des crachats et des excréments dans la rue. Moi, un simple détail m’insupporte. » Si elle se défend d’être perfectionniste, elle ne sera pas là pour faire de la figuration et entend bien améliorer l’état des rues de la ville. Lors de la présentation à la presse, Éléonore Laloux a notamment évoqué la création d’un parc pour les chiens.

Un fierté pour le maire sortant Frédéric Teturque

Le maire sortant (Les Centristes) a annoncé la candidature d’Eleonore Laloux ce vendredi matin : « Il y a 2 ans, j’avais eu une discussion avec Eléonore en lui disant « au regard de tout ce que tu fais pour la ville, as-tu déjà pensé à être candidate avec moi pour les élections municipales ?, écrit-il sur sa page Facebook. Elle y a réfléchi et elle est là aujourd’hui !»

Eleonore Laloux, 34 ans, sera en position éligible sur la liste « Arras pour vous » :  « Nous souhaitons qu’elle soit élue, qu’elle apporte son courage et son regard. Ce sera un enrichissement mutuel. (…) Elle ne sera pas une élue comme les autres, mais elle sera une élue à part entière. Eléonore sera accompagnée par Sylvie Noclercq, sa marraine de cœur en quelque sorte. Nous serons également accompagnés et coachés pour relever ce défi ensemble. » 

Eleonore Laloux, une figure locale

Eléonore Laloux est connue à Arras. Elle milite depuis de nombreuses années pour l’inclusion des personnes porteuses de trisomie 21 dans la société. Elle est porte-parole de l’association «Les amis d’Eléonore», qui lutte contre la stigmatisation. « Beaucoup de gens m’interpellent et me félicitent, ça me fait plaisir et me touche beaucoup« , témoigne la potentielle future conseillère municipale qui n’est pas impressionnée par la perspective de prendre des responsabilités politiques.

Elle a notamment écrit un livre « Triso, et alors » en 2014. « Je ne suis pas un poison […] J’ai un chromosome en plus, c’est tout« , raconte-t-elle pour répondre à ceux qui ont un regard négatif sur sa différence. Elle intervient régulièrement dans les médias et a rencontré de nombreux hommes politiques ces dernières années.

Elle travaille à l’hôpital d’Arras comme agent administrative et vit dans l’Îlot Bon Secours, une résidence arrageoise très novatrice dans laquelle on trouve des logements sociaux, des logements pour les personnes âgées et des personnes trisomiques comme Éléonore Laloux. Un projet porté par son père Emmanuel Laloux et qui a fait l’objet d’un film documentaire “C’est pour la vie”, de Laurent Boileau, bientôt au cinéma.

Eleonore Laloux sera-t-elle la première femme atteinte de Trisomie 21, élue dans un conseil municipale en France ? En Espagne, entre 2013 et 2015, une femme atteinte de Trisomie 21 a été élue au conseil communal de Valladolid.

Source FR3.

Vannes : une aire de jeux inclusive pour tous les enfants valides ou handicapés, la première en Bretagne…

C’est la première aire de jeux inclusive de Bretagne et une des plus grandes de ce type en France.

L’aire de jeux, située dans le quartier de Tohannic, à Vannes, propose une trentaine de jeux destinés aux enfants valides et aux enfants en fauteuil, déficients visuels ou auditifs.

Vannes : une aire de jeux inclusive pour tous les enfants valides ou handicapés, la première en Bretagne. 30 jeux sont proposés aux enfants, valides ou non valides

Le projet a mûri pendant deux ans. Mais l’aire de jeux connaît un franc succès depuis son ouverture le 21 décembre 2019. Le parking ne désemplit pas et on vient de loin. Ce jour là, un mercredi, on pouvait voir des enfants de Vannes, bien sûr, mais aussi de Locminé ou de Saint Guyomard. Les parents ou les éducateurs n’hésitent pas à faire 20 ou 30 kilomètres. L’aire de jeux de Tohannic fait 750 mètres carrés. Elle propose une trentaine de jeux : toboggan, tape-cul, balançoire, trampoline. Les couleurs sont vives. Tout est réuni pour stimuler les sens.

On est moins isolé et cette aire de jeux renforce le vivre ensemble, dit Amélie, maman d’un garçon de 12 ans en fauteuil

« Et puis, ajoute t-elle, les aires de jeux traditionnelles peuvent créer de la frustration puisque mon fils ne peut pas participer aux activités. Alors que là, pas besoin de le sortir de son fauteuil. Il n y a qu’à le regarder rire quand il est sur le trampoline ».

Les jeux sont accessibles à tous les enfants et favorisent l'échange - Radio France

C’est la société Proludic, basée en Indre et Loire, qui a travaillé avec la mairie de Vannes. Le choix des couleurs s’est révélé primordial. Le choix des cheminements, qu’ils soient sensoriels et pratiques, sans terre ni cailloux, a été longuement réfléchi. Les jeux ont été conçus, bien sûr, pour leur accessibilité.

Il fallait faire de cette aire de jeux un espace pratique et convivial - Radio France

« Cette aire de jeux, raconte Lionel, éducateur à l’Institut thérapeutique de Locminé, c’est aussi l’ouverture vers les autres. « 

Et il ajoute, « les enfants avec un handicap, découvrent avec une grande joie des activités qui jusque là leur étaient interdites et miracle, ils sont rejoints par des enfants valides qui  jouent avec eux sans retenue ».

Source FRANCE BLEU.

Les crises d’absence, une forme méconnue d’épilepsie qui touche les enfants…

Regard dans le vide, absence de réactivité… À l’approche de la journée internationale de l’épilepsie, focus sur l’épilepsie-absence.

Les crises d’absence, une forme méconnue d’épilepsie qui touche les enfants

Une perte de connaissance suivie d’une chute et de tremblements généralisés… Tout le monde croit pouvoir reconnaître une crise d’épilepsie. Mais ce type d’épilepsie, que l’on appelle tonicoclonique, n’est qu’une forme parmi tant d’autres. L’une d’elles, touchant principalement les enfants et les adolescents, se manifeste par des absences répétées: on parle d’épilepsie-absence. «C’est comme si le malade se mettait sur pause pendant quelques secondes, explique le Pr Stéphane Auvin, neuropédiatre à l’hôpital Robert Debré à Paris. On observe une rupture de contact associée à une fixité du regard avec un arrêt puis une reprise de l’activité en cours.»

Cette crise, consécutive à la modification brutale de l’activité électrique d’un amas de neurones dans une zone du cerveau, provoque une perte de conscience pendant 5 à 20 secondes. «Pendant une absence, les informations qui arrivent au cortex sont déstructurées et ne peuvent donc pas être conscientisées, précise le Pr Stéphane Charpier, professeur de neurosciences à la Sorbonne Université et directeur de recherche à l’Institut du Cerveau et de la Moëlle épinière (ICM) à Paris. L’individu se déconnecte puis se reconnecte sans s’en rendre compte, un peu comme si le temps s’arrêtait pendant un bref instant.»

L’épilepsie absence de l’enfant: 10% des épilepsies infantiles

Deux types d’épilepsies-absence sont particulièrement observés: celle qui touche les enfants et celles qui survient pendant l’adolescence. La première est la plus fréquente. Elle se manifeste par l’apparition du jour au lendemain d’une vingtaine à une centaine de crises quotidiennes. Ce qui ne passe pas inaperçu. «La situation la plus classique, c’est la maîtresse qui repère des arrêts brefs d’activités chez un de ses élèves», détaille le Pr Auvin.

Probablement d’origine génétique, cette maladie touche les enfants de 4 à 12 ans, avec un pic autour de 6-7 ans. Elle représente environ 10% des épilepsies infantiles. Sachant que l’épilepsie, toutes formes confondues, touche 1% de la population, l’épilepsie-absence de l’enfant reste donc rare.

Son diagnostic est réalisé par un neurologue à l’aide d’un électroencéphalogramme (EEG), un examen qui consiste à mesurer l’activité électrique du cerveau. Généralement, cette maladie se soigne bien grâce aux médicaments antiépileptiques qui permettent d’empêcher les crises chez 95% des patients. Toutefois, leurs effets secondaires non négligeables (prise de poids, troubles digestifs et cutanés principalement) nécessitent une adaptation au cas par cas afin de favoriser une bonne prise du traitement. Après deux ans sans crise, l’arrêt des médicaments peut être envisagé. Seul un patient sur dix récidivera au cours de sa vie.

En plus des traitements, «il est primordial de dépister un déficit de l’attention que l’on retrouve chez 30% des enfants atteints d’épilepsie-absence, ajoute le Pr Auvin. Une prise en charge adaptée de ce trouble associé est fondamentale afin que la scolarité puisse se dérouler correctement».

L’épilepsie absence de l’adolescent: une prise en charge plus complexe

Très proche de celle de l’enfant, l’épilepsie-absence de l’adolescent, est d’apparition plus tardive, entre 10 et 16 ans, avec un pic autour de 14 ans. Elle se distingue toutefois par des crises d’absence moins longues et moins fréquentes, pouvant facilement passer inaperçues, et surtout par la présence de crises de tremblements associées, inexistantes dans l’épilespie-absence de l’enfant. L’autre différence de taille est la nécessité d’un traitement au long cours du fait du risque important de récidive à l’arrêt des médicaments.

«Ces spécificités impliquent des répercussions importantes sur la qualité de vie, souligne le Pr Auvin. Lors de l’adolescence, période de transition, il est parfois compliqué d’instaurer une bonne observance du traitement antiépileptique. Une supervision de la part des parents, souvent nécessaire, n’est pas toujours bien accueillie par l’adolescent». Car même si le traitement permet de bien contrôler la maladie, un oubli de prise augmente considérablement le risque d’apparition d’une crise. Les conséquences non négligeables sur l’autonomie, les études ou encore l’obtention du permis de conduire nécessitent donc un suivi rigoureux par un neurologue.

«Il est également essentiel de briser les fausses croyances véhiculées sur ces pathologies», relève le Dr Cuvellier, comme celles circulant autour des jeux vidéo. Les épilepsies-absences ne s’accompagnant généralement pas d’une photosensibilité, les flashs lumineux ne risquent pas de déclencher de crises. De plus, la plupart des activités physiques et de la vie quotidienne peuvent être pratiquées sans problème lorsque la maladie est contrôlée. Seuls quelques sports extrêmes, comme l’alpinisme ou le parachutisme, sont contre-indiqués.

Source LE FIGARO.

Un plan de Paris en relief pour les personnes handicapées visuelles : c’est une première …

Le premier plan en relief de la capitale a été dévoilé ce vendredi à Paris. Ce plan est destiné à améliorer l’accessibilité de la ville au personnes en situation de handicap visuel.

Pour faire ce plan la Mairie de Paris a travaillé avec l’office du tourisme et des associations concernées.

Le premier plan en relief de Paris pour les personnes handicapées visuelles

Comment lire un plan de Paris quand on est déficient visuel ? Jusqu’à présent c’était très difficile. Face à ce constat et avec l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, la Mairie de Paris et des associations comme celle des Parents d’Enfants Déficients Visuels, Valentin Haüy et la Fédération des aveugles de France ont travaillé ensemble pour réaliser ce plan en relief. Il a été dévoilé ce vendredi. Ce plan est une première à Paris.

Un plan en relief en bois

Ce plan en relief en bois indique les grands monuments parisiens :  l’Arc de Triomphe, le Grand et le Petit Palais ou encore la Tour Eiffel.

Les arrondissements sont délimités, tout comme la Seine, en creux dans le plan.

Un plan de Paris en relief pour les personnes handicapées visuelles  - Creux et reliefs pour s'y retrouver.

Chaque monument est indiqué par une lettre ou un sigle entouré sur le tableau et retranscrit en braille dans la légende.

Un plan de Paris en relief pour les personnes handicapées visuelles - Les légendes sont en braille

Un plan de Paris en relief pour les personnes handicapées visuelles - Des légendes en braille

Le plan indique également la direction d’autres zones en dehors de Paris comme la Défense ou le Bois de Boulogne.

L’échelle, de 1 km, est, elle aussi en relief sur le plan.

Un outil précieux pour les personnes handicapées visuelles

Il sera installé au point d’accueil de l’Office du tourisme. Il va permettre d’organiser plus facilement le voyage et la venue dans la capitale des visiteurs en situation de handicap visuel.

Les personnes handicapées qui souhaitent visiter Paris pouvaient déjà aller sur internet sur le site parisinfo.com à la rubrique « Visiter Paris avec un handicap ».

Une brochure Paris accessible était déjà accessible en braille.

Source FRANCE bleu.

Handicap. Quatre associations claquent la porte de la concertation sur le revenu universel…

Quatre associations de défense des personnes handicapées quittent la concertation sur le revenu universel menée par le gouvernement.

Elles refusent notamment l’intégration de l’allocation adultes handicapés dans ce dispositif appelé à remplacer les différents minima sociaux.

Handicap. Quatre associations claquent la porte de la concertation sur le revenu universel

 

Quatre associations de défense des personnes handicapées ont claqué la porte, mardi 4 février 2020, de la concertation menée par le gouvernement pour définir les contours du futur « revenu universel d’activité » (RUA), car elles refusent que leurs allocations actuelles soient intégrées dans ce dispositif, et estiment n’être pas suffisamment écoutées.

Nos associations en ont assez […] de participer à une pseudo-concertation alors même que nos ministres semblent avoir déjà pris leurs arbitrages, écrivent dans un communiqué les représentants de l’APAJH, d’APF France Handicap, de l’Unafam et de l’Unapei.

Fusion des minima sociaux

Depuis plus de six mois, nous rappelons sans cesse que l’intégration de l’AAH (Allocation pour adultes handicapés) dans le revenu universel d’activité va à l’encontre des droits des personnes en situation de handicap, expliquent encore les signataires, qui refusent d’être les témoins silencieux de la mort d’un droit acquis de longue date.

Handicap. Quatre associations claquent la porte de la concertation sur le revenu universel

Le RUA, qui pourrait concerner près de 15 millions de personnes à l’horizon 2023, doit intégrer les actuels RSA, prime d’activité et allocations logement mais aussi, éventuellement, l’AAH et le minimum vieillesse, voire d’autres prestations.

La concertation lancée par le gouvernement pour définir les contours de cette réforme laisse entrevoir un consensus en faveur d’une prestation ouverte aux moins de 25 ans, actuellement non éligibles au RSA, selon des résultats dévoilés en janvier par l’exécutif. En revanche, 61 % des personnes ayant donné leur avis sur internet ont estimé que l’actuelle AAH ne devrait pas être fondue dans le futur RUA.

Les citoyens sont-ils écoutés ou bien juste embarqués dans un semblant de démocratie participative ?, demandent à ce propos les associations.

La concertation « continue »

Dans un communiqué, les ministres concernées Agnès Buzyn, Sophie Cluzel et Christelle Dubos, chargées respectivement des Solidarités, du Handicap et de la lutte contre la pauvreté, ont dit prendre acte et regretter la décision des associations.

L’intégration de l’AAH dans le revenu universel d’activité n’est à ce jour pas actée, ont-elles souligné, ajoutant que la décision ne serait prise qu’à l’issue d’un travail de concertation qui continue.

Une telle intégration « permettrait de résoudre beaucoup de dysfonctionnements qui pénalisent les personnes en situation de handicap, qu’elles soient seules, en couple, avec des enfants, a néanmoins estimé Christelle Dubos.

Pour autant, il est hors de question de fusionner sans différentiation entre les différents profils de bénéficiaires, et « nous avions commencé à évoquer avec les associations des scénarios où la part de prestation liée au handicap de la personne était clairement identifiée, a-t-elle souligné.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : « Le gouvernement parle d’intégration, mais il fait de la désintégration »…

Action symbolique ce mercredi 5 février à midi devant la préfecture à Montpellier pour défendre les droits des personnes handicapées : les associations dénoncent une menace de baisse drastique de leurs revenus.

Handicap : "Le gouvernement parle d'intégration, mais il fait de la désintégration"

Montpellier – France

« _Pour que handicap et pauvreté ne soient pas la double pein_e ! » Ce mercredi 5 février, une délégation de personnes handicapées s’est rassemblée devant la préfecture à Montpellier, pancartes autour du cou pour demander le maintien de l’allocation adulte handicapé. L’AAH, menacée de disparaître au profit d’un revenu universel d’activité qui engloberait aussi le revenu de solidarité active.

Simplification administrative dit le gouvernement. Les associations craignent à l’inverse que cette réforme ne fragilise le quotidien de plus d’un million de personnes handicapées en France. Inquiétudes qu’elles expriment dans une tribune parue le mardi 4 février dans le quotidien Libération :

Elles ont lancé une pétition pour faire reculer le gouvernement qui a rassemblé 61.000 signataires.

De 1.000 à 500 euros

Patricia Czolacz, 50 ans, est venue en fauteuil roulant depuis Palavas par ses propres moyens, en bus puis tram. « Je suis venue défendre mes droits. Je suis mariée, avec un enfant. Aujourd’hui je reçois 1.000 euros par mois, mais avec la réforme ce sera 500. Le gouvernement parle d’intégration, mais il fait de la désintégration. »

À ses côtés, Valérie Dumas, dont le handicap est dit « invisible » : différents troubles de la personnalité et du comportement qui l’empêchent de travailler depuis 2014. Elle est handicapée deuxième catégorie, à 50 % et touche 900 euros par mois. « Avec un enfant à charge, je ne m’en sors pas. Si je n’arrive pas à vivre dignement aujourd’hui alors qu’en sera-t-il demain? C’est la misère… »

« Cette réforme ça veut dire quoi? Que le gouvernement veut mettre au banc de la société les handicapés ? Qu’on est des monstres ? »

Handicap : "Le gouvernement parle d'intégration, mais il fait de la désintégration"

Et elle poursuit : le problème avec ce revenu universel, c’est que « nous serions tenus à aller chercher du travail. Comment quelqu’un qui est reconnu en incapacité totale pourra aller trouver du travail ? Comment savoir si une personne schizophrène sera acceptée dans une équipe? Quand on sait que quatre associations ont quitté les négociations, ça veut dire quoi ? Que le gouvernement est obtu ? » 

Retrait de la réforme

Les associations demandent le retrait de la réforme ou du moins de préserver l’allocation handicapé. « Parce que des personnes nous disent qu’elles vont finir par faire la manche… Ce n’est plus possible« , explique Nadine Beurroies, bénévole pour la fédération des adultes et travailleurs handicapés.

Source FRANCE BLEU.

Pour la pétition, l’objectif est d‘atteindre les 70.000 signataires d’ici le 9 février.

« Ça permet de souffler quelques heures » : la « pause des aidants » inaugure ses locaux à Guéret…

Les Creusois qui s’occupent d’un parent malade ou d’un enfant handicapé peuvent désormais confier leurs proches à la « pause des aidants » pendant une demi-journée, le temps de faire des courses ou de se reposer.

Vous pouvez contacter la "pause des aidants" de Guéret au 05 55 41 46 40.

C’est le genre d’endroit dont Chantal aurait rêvé, il y a quelques années, quand elle s’occupait nuit et jour de sa sœur handicapée et de son beau-père âgé. La « pause des aidants », service du centre communal d’action sociale (CCAS) de Guéret, inaugure jeudi 6 février de nouveaux locaux rue de Paris.

Ces nouveaux murs permettent au service de se développer et de proposer une nouveauté pour soutenir les « aidants », ces personnes qui prennent soin d’un parent ou enfant malade, âgé ou handicapé. Elles sont entre huit et onze millions en France. A Guéret, elles peuvent désormais confier leurs proches à la « pause des aidants » pendant une demi-journée, le temps de se reposer et de vaquer à leurs occupations. Chantal, désormais bénévole, témoigne :

Quand j’étais aidante, c’était 24h/24, 7j/7. Je ne sortais plus de chez moi, il n’y avait personne pour m’aider. Grâce à la « pause des aidants », on peut laisser les personnes en sécurité le temps d’aller chez le coiffeur ou de faire les magasins. Quelques heures de détente font du bien, sinon on y laisse vraiment des plumes.

La "pause des aidants" propose également des ateliers ouverts aux aidants, aux aidés et aux seniors. - Radio France

Des aidants épuisés

« C’était une demande des aidants, ils sont souvent épuisés de s’occuper de quelqu’un. Là, ils peuvent souffler et avoir un peu de répit sans se soucier de laisser leurs proches seuls à la maison », explique Marie-Christine Guyonnet, directrice du CCAS de Guéret. Ce service ne sera pas gratuit et disponible uniquement sur rendez-vous.

La particularité et la richesse, selon Marie-Christine Guyonnet, est que les personnes âgées ou handicapées seront prises en charge par des salariés (une coordinatrice et un travailleur social) mais aussi une dizaine de bénévoles, eux-mêmes aidants.

La « pause des aidants » ne se limitera pas à cet accueil. Ce sera également un lieu ouvert à tous, aidants, aidés et seniors. Des cours de gymnastique, une chorale et des ateliers notamment de loisirs créatifs seront régulièrement organisés. La salle dispose également d’un vélo spécial qui permet de faire de l’activité physique et cognitive.

  • La pause des aidants (5 rue de Paris à Guéret) est ouverte de 8h à 12h et de 13h30 à 17h, du lundi au vendredi. Infos au 05 55 41 46 40 ou lapausedesaidants23@orange.fr

Source FRANCE BLEU.

Un jeune adulte handicapé agressé par quatre jeunes filles mineures en gare de Grasse…

Quatre jeunes filles âgées de 15 à 17 ans s’en sont pris à un jeune homme déficient mental âgé de 31 ans en gare de Grasse. Les faits se sont produits dans la nuit de lundi à mardi.

Elles ont violenté le garçon, ont filmé l’agression et ont tenté de lui dérober sa sacoche et son téléphone portable.

Quatre jeunes filles mineures seront prochainement convoquées devant la justice après une agression en gare de Grasse

Il est 00H40 quand mardi au sein de la gare SNCF de Grasse, quatre jeunes filles mineures violentent un homme seul, âgé de 31 ans. Il est déficient mental et placé sous curatelle renforcée. Deux sœurs tentent de lui voler sa sacoche, une autre projette le jeune homme au sol et le ceinture. Elles le rouent de coups de pieds, qu’il reçoit au visage et aux mains et lui prennent son téléphone portable. Le jeune homme souffre de blessures superficielles à la main et à la tête. 

Une des jeunes filles filme l’agression

Pendant que le jeune homme est roué de coups, une des jeunes filles filme avec son téléphone portable. C’est ce qu’on appelle le « happy slapping » ou vidéoagression, une pratique consistant à filmer l’agression physique d’une personne. Depuis 2006, ce phénomène a pris de l’ampleur en France.

Quatre jeunes filles de 15 à 17 ans arrêtées

Les policiers nationaux et municipaux alertés au moment des faits, grâce à la vidéosurveillance de la gare, se rendent sur place et réussissent à interpeller les agresseuses.

Deux d’entre-elles ont 15 ans, l’une a 16 ans et l’autre 17 ans. Elles sont domiciliées à Grasse, Cannes, et l’une d’elles est placée en foyer à Cagnes-sur-Mer. Certaines sont déjà suivies par la protection judiciaire de la jeunesse. Après leur garde à vue, elles ont été remises en liberté et seront convoquées le 8 mars devant la Protection judiciaire de la jeunesse, elles ont rendez-vous le 8 avril devant le juge pour d’éventuelles mise sen examen.

La sacoche et le téléphone portable de la victime lui ont été restitués. Le téléphone portable de celle qui a filmé l’agression a été saisi et les images récupérées.

Source FRANCE BLEU.

Morbihan. Quatre associations s’unissent pour faciliter l’accueil d’enfants en situation de handicap…

Le Pôle ressources handicap 56 (PRH 56) est un dispositif de proximité, ouvert aux professionnels du Morbihan qui accueillent (ou le souhaitent) des jeunes, de 0 à 18 ans, en situation de handicap ou atteints de maladie chronique.

Le but : valoriser l’inclusion et accompagner professionnels et parents.

Morbihan. Quatre associations s’unissent pour faciliter l’accueil d’enfants en situation de handicap

Ce « collectif, précise David Bellanger, directeur territorial chez Ceméa, est géré par des associations. Il existe depuis un an et, outre ses compétences, a pour objectif de répondre aux problèmes du territoire par une politique volontariste. »

Valoriser l’inclusion des enfants en situation de handicap

Parmi ses associations gestionnaires, BA2i qui œuvre pour l’accompagnement des enfants en situation de handicap chez les assistances maternelles ; les Pep 56 pour l’enfance et la jeunesse en Morbihan ; Familles rurales qui agit pour et avec les familles, en défendant leurs droits et répondant à leurs besoins ; et Ceméa, le mouvement national d’éducation nouvelle.

D’une même voix, Carole Seveno et Anne Saporita (Pep 56), Daniel Adrian (Familles rurales), Agnès Chamoin-Foucaut (BA2i) et David Bellanger ont expliqué leur démarche : « Le but est de valoriser l’inclusion de ces enfants au sein des accueils individuels et collectifs. La PRH propose donc une sensibilisation et un accompagnement, gratuit, des professionnels à cet accueil spécifique. »

Sensibiliser, accompagner, échanger

Pour le collectif, cet échange avec les professionnels est indispensable : « Il y en a un nombre conséquent dans le département : 4 500 assistant.es maternel.les et animateur.rices ; une centaine qui exerce dans des crèches multi-accueil et plus de 300 en accueil de loisirs, entre autres. On apporte conseils et expertises également. Tout cela doit permettre de fluidifier le parcours, pas forcément linéaire, d’un enfant. Mais aussi celui des parents, qui peuvent nous contacter directement. »

Fruit d’une politique départementale, l’accompagnement est réalisé, gratuitement, grâce à des soutiens financiers de l’État, du conseil départemental, de l’Agence régionale de santé, CAF et de la MSA. « Quelque part, tous ses acteurs partagent un objectif commun, conclut le collectif. Simplifier la vie de ces enfants. »

Source OUEST FRANCE.