Cigarette électronique: soupçons sur un lien possible entre vapotage et convulsions…

Suite à 35 signalements, l’agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) a annoncé mercredi le lancement d’une enquête.

Pour le moment, l’hypothèse d’un lien reste très fragile.

Cigarette électronique: soupçons sur un lien possible entre vapotage et convulsions

Le vapotage pourrait-il provoquer des convulsions? C’est la question que se pose désormais l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) après avoir reçu des signalements de personnes ayant convulsé après avoir utilisé une cigarette électronique. Au total, 35 cas lui ont été rapportés entre 2010 et le début de l’année 2019. Mercredi, elle a annoncé qu’elle s’apprêtait à investiguer sur ce lien éventuel.

«Des rapports indiquent que certaines personnes utilisant des cigarettes électroniques, en particulier des jeunes et de jeunes adultes, sont ultérieurement prises de convulsions», indique l’Agence dans un communiqué. Même si le nombre de signalements semble dérisoire au regard du nombre total de vapoteurs aux États-Unis, l’Agence estime que cela «justifie une enquête scientifique afin de déterminer s’il existe vraiment un lien (entre vapotage et convulsions)».

D’autres substances impliquées

Parmi les cas rapportés, certains impliquent des personnes qui avaient déjà été victimes de convulsions par le passé. Certains cas concernaient des primo utilisateurs. Par ailleurs, un certain nombre est survenu chez des personnes qui, outre l’usage d’une cigarette électronique, consommaient également du cannabis ou des amphétamines. Selon l’Agence, «certains des incidents signalés peuvent ne pas être directement liés à l’utilisation de cigarettes électroniques» mais par un problème médical sous-jacent ou l’utilisation d’autres substances.

«De nombreux facteurs peuvent conduire à des crises convulsives, indique la FDA dans son communiqué. Par exemple, les concentrations de nicotine dans les e-liquides varient, et certaines caractéristiques de conception de la cigarette électronique peuvent permettre à un utilisateur d’obtenir rapidement des niveaux élevés de nicotine. Les comportements d’utilisation de la cigarette électronique varient également et les utilisateurs peuvent inhaler délibérément ou par inadvertance plus de nicotine que ce qui se produirait normalement». L’agence précise toutefois qu’il est documenté que la nicotine n’est pas une substance nocive, «notamment pour le développement cérébral des jeunes».

Moins nocive que le tabac

L’usage de cigarettes électroniques a explosé parmi les jeunes Américains au cours de la dernière décennie, dépassant même celui de la cigarette. Au total, le nombre de vapoteurs est passé de 1,5 à plus de 20% chez les lycéens de 2011 à 2018, tandis que le tabac «combustible», sous toutes ses formes, tombait de 22 à 14%. Les cigarettes électroniques contiennent de la nicotine et d’autres produits, mais pas les substances des cigarettes traditionnelles reconnues comme cancérigènes.

Actuellement, il existe un consensus scientifique visant à dire que l’usage exclusif de la cigarette électronique est moins nocif que le tabagisme, c’est pourquoi elle peut être utilisée dans le cadre d’un sevrage tabagique. Toutefois, précise la FDA, «la cigarette électronique n’est pas sans risque». Des études chez l’animal sont en cours afin d’estimer les potentiels impacts négatifs sur les voies respiratoires.

«Nous voulons préciser que nous ne savons pas encore s’il existe une relation directe entre l’utilisation de la cigarette électronique et le risque de convulser. Nous ne pouvons pas encore affirmer avec certitude que les cigarettes électroniques sont à l’origine de ces crises», insiste l’Agence américaine qui encourage le public à rapporter tous les effets indésirables liés à la cigarette électronique dont il pourrait faire l’objet.

Source LE FIGARO.

Levothyrox. Une étude démontre qu’il y a bien des effets secondaires, comme l’affirment les patients…

Ce jeudi 4 avril une étude franco-britannique publiée dans la revue Clinical Pharmacokinetics, pointe scientifiquement les effets secondaires indésirables liés au changement de formule du Levothyrox.

Une découverte qui confirme en partie les critiques des quelque 31 000 malades, victimes du médicament.Une étude franco-britannique démontre les effets secondaires indésirables du Levothyrox.

Levothyrox. Une étude démontre qu'il y a bien des effets secondaires, comme l'affirment les patients. (Photo d'Illustration).

L’Université de Toulouse, l’INRA (l’École nationale vétérinaire de Toulouse), avec l’appui de l’Inserm (l’Institut national de la santé et de la recherche médicale), et de l’Université de Londres ont démontré les effets secondaires indésirables du Levothyrox.

Une découverte détaillée dans une publication scientifique dans la revue Clinical Pharmacokinetics de ce jeudi 4 avril. Les auteurs de cette étude mettent en cause le test ayant permis d’établir la substituabilité de l’ancienne et de la nouvelle formules du Levothyrox, un médicament contre les troubles de la thyroïde faisant l’objet de plaintes en justice.

Le changement de formule pouvait entraîner des réactions chez la plupart des patients

Ils soulignent par ailleurs que Merck, producteur du Levothyrox, s’est conformé aux règles européennes qui préconisent l’utilisation d’un test s’appuyant sur un calcul de moyenne.

Cependant, l’analyse des données montre que « plus de 50 % des volontaires en bonne santé ayant participé à l’étude qui a démontré la bioéquivalence moyenne (ABE) étaient en fait en dehors de la zone de bioéquivalence a priori », écrivent-ils.

Cela signifie que pour plus de la moitié des participants, la disponibilité du principe actif dans l’organisme – sa concentration dans le sang et la vitesse à laquelle il s’y propage – était significativement différente entre la nouvelle formule et l’ancienne. « Nous nous interrogeons par conséquent sur la capacité d’un test ABE à garantir la substituabilité, pour un patient donné, de la nouvelle et de l’ancienne formules de la lévothyroxine », ajoutent-ils. La majorité des malades patients étaient ainsi susceptibles de ne pas réagir de la même manière aux deux versions.

Une étude réfutée par les laboratoires Merck

Ces données ne sont entre autres celles reçues par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, de la part du laboratoire Merck. Les chercheurs suggèrent que l’ANSM s’est contentée de l’interprétation qu’en a faite le laboratoire, sans prendre le temps de les examiner dans le détail.

Les auteurs ajoutent que la nouvelle formule du Levothyrox contient du mannitol, un excipient qui pourrait être à l’origine de différences d’absorption du médicament, et donc de réactions entre les volontaires testés. Cité par le quotidien Le Monde, qui fait état jeudi de la publication de cette étude, Merck souligne que cette dernière procède à une analyse de la variabilité individuelle, « ce qui n’est pas conforme aux méthodes de référence demandées par les autorités de santé, et validées par 23 autorités sanitaires ».

Le tribunal d’instance de Lyon a débouté en mars les 4 113 plaignants qui poursuivaient Merck dans le cadre d’une action collective pour « défaut d’information » dans le changement de la formule du Levothyrox. Quelque 3 000 de ces personnes ont fait appel, a précisé jeudi à Reuters Christophe Lèguevaques, un de leurs avocats, et d’autres demandes d’appel sont en cours.

Source OUEST FRANCE.

Santé : bientôt des médicaments en vente dans les grandes surfaces ?…

L’autorité de la concurrence donne son feu vert à la vente de médicaments prescrits sans ordonnance en grande surface, malgré les réticences du ministère de la santé et des pharmaciens.

L’objectif c’est de faire baisser les prix d’environ 15%.

Santé : bientôt des médicaments en vente dans les grandes surfaces ?

L’Autorité de la concurrence recommande d’élargir la vente de médicaments à la grande distribution.  L’Autorité a réaffirmé, dans son avis, la « pleine justification du monopole pharmaceutique », tout en prônant son « assouplissement partiel et strictement encadré » pour faire baisser les prix de certains produits de santé et améliorer leur accès.

Le prix des médicaments sans ordonnance et des autotests devrait baisser de 15%

La vente en supermarché concerne les traitements contre les rhumes, les maux de gorge, les maux de ventre… comme le Doliprane, l’Efferalgan ou encore le Spasfon. Tous les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro sont également concernés : dépistage du VIH, du cholestérol, lecteurs de glycémie.

Dans les pays européens ayant déjà libéralisé la vente de médicaments sans ordonnance (OTC), les prix de ces produits ont baissé de 10 à 15%, selon l’Autorité. L’installation de ces nouveaux lieux de dispensation devrait aussi être encadrée par les autorités pour ne pas affaiblir le maillage territorial des pharmacies, l’une des craintes majeures des syndicats du secteur.

Les pharmaciens défendent leur monopole

Les syndicats des pharmaciens d’officine ont mal accueilli cet avis. L’Autorité « se moque de la sécurité des patients. Rapport inutile dont les conclusions se répètent comme un refrain : préconiser la destruction des derniers lieux de santé dans les territoires », a critiqué jeudi sur Twitter Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

L’Autorité « adopte un nouveau style en avançant masquée derrière des considérations de santé publique et d’intérêt des pharmaciens pour mieux porter atteinte aux fondamentaux » de la profession, « établis au seul bénéfice du patient », a aussi dénoncé l’Ordre national des pharmaciens dans un communiqué.  « La mise en oeuvre de ses recommandations entraînerait la désorganisation de la dispensation des médicaments et _la financiarisation du réseau des pharmacies_« , selon l’Ordre.

Source FRANCE BLEU.

Ille-et-Vilaine. Utopi, la nouvelle marque du handicap…

L’Adapéi 35 a dévoilé sa nouvelle marque en Ille-et-Vilaine. Désormais, Utopi fédère les établissements et services d’aide par le travail.

Ille-et-Vilaine. Utopi, la nouvelle marque du handicap. L’Adapéi 35 dispose d’outils performants. Ici, la cuisine centrale des Papillons blancs à Saint-Jacques-de-la-Lande.

Lors d’un séminaire organisé, jeudi, à la Chambre de métiers et de l’artisanat, l’Adapei 35 a dévoilé la nouvelle marque des Esat, les anciens ateliers protégés destinés aux travailleurs en situation de handicap. Désormais, ils seront tous fédérés sous la marque Utopi, avec un slogan qui résume bien leur philosophie : « Solidaires et performants ».

Cette démarche a été déjà adoptée dans d’autres Adapéi en France, avec des marques qui permettront à l’avenir de mieux les identifier. Dans les Hautes-Pyrénées, on trouve ainsi la marque Alvéole. Dans le Lot, Optéo. En Vendée, c’est EsatCo 85 qui a été choisie.

2 200 personnes aidées au quotidien

En Ille-et-Vilaine, l’Adapei Les Papillons blancs d’Ille-et-Vilaine accompagne quotidiennement plus de 2 200 personnes en situation de handicap mental dans le département. Elle agit notamment dans le champ du travail et de l’insertion, par le biais de six Établissements et services d’aide par le travail (Esat) et d’une entreprise adaptée.

Cette journée a été aussi l’occasion de se pencher sur les enjeux de la politique inclusive en présence de nombreux intervenants. François Marie dit Calais, le directeur général de l’Adapei 35, et Catherine Lechevallier, présidente de l’Adapei 35, ont accueilli à cette occasion plus de 200 invités parmi lesquels des élus, des salariés, des entreprises, des partenaires tel que l’Agence régionale de Santé.

Source OUEST FRANCE.

En Eure-et-Loir, une usine de produits laitiers emploie une dizaine d’autistes…

Douze autistes sont employés par l’usine Nomandie, en Eure-et-Loir. Des salariés très efficaces.

En Eure-et-Loir, une usine de produits laitiers emploie une dizaine d’autistes. Nicolas, adulte autiste, travaille à l\'usine Novandie à Auneau (Eure-et-Loire).

Nicolas porte une combinaison blanche et une charlotte bleue sur la tête. Très concentré, ses yeux sont fixés sur l’aiguille de la balance : « J’ai plusieurs tâches, là je fais de la pesée. Je dois peser des sacs de 5 kilos tout rond d’amidon de riz. Cela permet à ce que le yaourt ait un minimum de consistance. S’il y avait que du lait, ce serait liquide » explique-t-il d’un débit rapide.

Nicolas est autiste, comme 700 000 français, dont 100 000 enfants. S’il travaille à Auneau, en Eure-et-Loir, dans l’Usine Nomandie, une filiale du groupe Andros, c’est grâce à un partenariat avec l’association « Vivre et travailler autrement« . Malgré son BTS et sa grande culture générale, trouver et garder un emploi a toujours été un parcours du combattant pour cet autiste de 36 ans : « C’est compliqué parce qu’en fin de compte, ça fait peur a beaucoup d’employeur. Ici, ça se passe bien avec tous les collègues, autistes ou non. »

Une meilleure productivité

Cette initiative est unique en France. Elle a été lancée en septembre 2016 par l’un des dirigeants du groupe, lui-même père d’un adulte autiste. Nous n’avons aucun échec. Jean-François Dufresne, un des dirigeants du groupe Andros, est fière. Il a embauché 12 autistes dont son fils dans l’entreprise de 300 salariés. La plupart souffrent d’une forme sévère d’autisme et contrairement à Nicolas ne s’expriment pas et pourtant : « Il est absurde de se priver de la compétence des autistes, qu’ils ont et que les autres non pas. Ils sont extrêmement concentrés sur leur travail. » Il poursuite : « On a mesuré leur productivité qui va jusqu’à 10 % supérieur à celle des salariés dit ordinaire. Ils ne rejettent jamais les travaux répétitifs qui, au contraire, les calment. »

Un travail qui redonne confiance

Au sol, on distingue des carrés de couleur avec des chiffres. Ce sont des codes qui leur permettent, à eux, de mieux se repérer, de ne pas se tromper et de mettre les bons pots aux bons endroits. Au milieu des cartons et des palettes, chacun travaille en autonomie avec un référent qui intervient le moins possible. C’est ce qui impressionne Yann, un intérimaire, perché sur sa machine : « Quand on regarde comme ça, on n’aurait pas dit qu’il travaille autant. Moi, j’avais peur car quand je les croise dans le vestiaire. Ils peuvent pousser des cris qui surprennent. Mais après, cela se passe très bien. Ce sont des salariés comme les autres. »

La journée est partagée entre l’usine le matin et vie en foyer l’après-midi avec des activités. Ce dispositif est unique en France. Cette maman ne pouvait rêver mieux pour sa fille Lisa, 22 ans. Elle travaille dans cette usine depuis 5 mois : « Heureusement qu’il y a des dispositifs bienveillants comme celui-ci, qui donnent une chance à nos enfants témoigne cette maman. » Lisa sourit et ajoute : « Ce travail, il me plaît. Il me donne confiance s’exclame-t-elle. »

Source FRANCE TV.

Bientôt les Vacances : Voyager comme tout le monde malgré son handicap…!

Alors que les Journées nationales Tourisme & Handicaps se déroulent tout le mois, «Le Figaro» a enquêté sur cette clientèle qui franchit les obstacles pour ne pas se priver du plaisir de la découverte.

Voyager comme tout le monde malgré son handicap

Le guide Handitourisme du Petit Futé est une mine d’infos et de conseils, par région et par pays. 15,95 €, version numérique à 6,99.

www.handicap-info.fr

Handicap – Info référencé sur le guide Handitourisme 2019

 

Audrey n’oubliera jamais son vol entre Hongkong et Paris. Après un voyage en solo de trois mois en Asie, cette jeune handivoyageuse pensait rentrer en France en toute sérénité. Sauf qu’à son arrivée à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, elle ne reconnaît plus son fauteuil électrique. «Les cale-pieds étaient complètement en vrac, la roue arrière droite fracassée, les rayons entièrement fêlés et fissurés», déplore-t-elle sur son blog (1). Ce genre de mésaventure est la principale crainte des voyageurs appareillés.

«L’aérien est le premier frein au voyage chez les personnes à mobilité réduite», reconnaît Marie-Odile Vincent, tétraplégique et consultante handicap chez Comptoir des voyages. Même en respectant les règles et précautions édictées par les compagnies (réservation d’une assistance 48 heures avant le départ, indication du type et des dimensions du fauteuil), le risque zéro n’existe pas. «Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut éviter les compagnies low-costs et prendre des vols sans escale, quitte à payer plus cher», conseille Marie-Odile Vincent.

Les journées du tourisme et du handicap, dont la 13e édition se tient partout en France tout le mois d’avril, donnent l’occasion aux professionnels de trouver des solutions pour cette clientèle négligée. Une population difficile à chiffrer – le handicap étant considéré comme un facteur de recensement discriminant -, mais qui ne veut pas se priver du plaisir de voyager. «Dès les années 1990, les personnes atteintes d’un handicap ont commencé, via des associations, à revendiquer leur droit d’utiliser leur pouvoir d’achat pour avoir des loisirs et partir en vacances comme tout le monde», détaille Annette Masson, présidente de l’association Tourisme & Handicaps, organisatrice de ces journées.

Si l’offre de voyage est encore loin d’être parfaitement adaptée, les handivoyageurs comptent sur leurs petites astuces. «Quand elles existent, les informations sur l’accessibilité des hébergements manquent de précision. Lire “chambre accessible” sur Booking ne signifie rien. Alors, avant de réserver, je contacte plusieurs hôtels pour connaître leurs aménagements, comme la largeur des portes, la taille de la salle de bains ou la présence ou non d’une marche. Et, surtout, je leur demande des photos», abonde Blandine (2), une Belge de 27 ans qui a récemment conclu un tour du monde d’un an en solo. Il s’agit aussi de se renseigner sur les lieux et activités adaptés. «Il n’y a pas de place pour l’improvisation, je dois planifier mes visites à l’avance. Je ne peux pas prendre le risque de me déplacer pour, au final, me retrouver devant un musée ou un monument qui ne peut pas m’accueillir», ajoute Charlotte (3). Autre solution: solliciter des agences spécialisées.

Comptoir des voyages propose des séjours sur mesure dans une trentaine de destinations. «Pour qualifier ses besoins, le client fournit des informations très précises: les dimensions et le poids exacts du fauteuil, son degré d’autonomie, sa capacité à faire sa toilette seul ou non», précise Marie-Odile Vincent. L’agence recommande ensuite les logements les plus appropriés, tous testés et approuvés. Hauteur du lit, largeur de la porte, taille des sanitaires, équipements lors des excursions…

Aucun détail n’échappe à son œil expert. «Un hôtel parfaitement aux normes peut ne pas être proposé si les infrastructures aux alentours, comme l’accès à la plage, ne sont pas adaptées», prévient-elle. Quant à savoir si ces voyages coûtent plus cher, elle rétorque: «La vie quotidienne d’une personne en fauteuil coûte déjà plus cher en soi, il est logique que le séjour le soit aussi.»

En 2009, Yoola a investi un marché quasiment inexistant en France. L’agence s’est d’abord fait connaître en proposant des circuits 100 % accessibles lors de grands événements sportifs. Puis elle s’est élargie au tourisme plus traditionnel. Pourquoi s’en priver? Selon son fondateur, Malik Badsi, «les personnes à mobilité réduite sont mal informées sur l’offre disponible. Résultat, elles se privent de partir malgré leur capacité physique et financière à voyager». Comptoir des voyages, Yoola, ces deux spécialistes proposent entre autres loisirs sportifs du parapente, des safaris, des balades en quad ou à dos de dromadaire, et prévoient une assistance médicale sur place, en option.

En France, les handivoyageurs peuvent se référer au label «Tourisme & Handicaps», attribué par l’association éponyme. Cette marque d’État, créée en 2005 par le ministère de l’Économie, est décernée aux hébergements, restaurants et lieux de loisirs qui répondent aux besoins d’au moins deux handicaps parmi les quatre reconnus (moteur, auditif, visuel et intellectuel). Aujourd’hui, près de 5300 sites ou organismes bénéficient de ce label attribué sur demande pour une période de cinq ans renouvelable. Un chiffre qui paraît assez faible au regard du très grand nombre d’établissements recevant du public, touristique ou non. La loi accessibilité de 2005 leur donnait dix ans pour être se mettre aux normes. Mais entre les impossibilités techniques, les contraintes liées à la conservation du patrimoine et le coût des travaux, il semble difficile de faire respecter strictement la loi. Aujourd’hui, moins de 40 % de ces établissements sont accessibles.

Le métro de Paris bénéficie d’une dérogation, les travaux étant contraints par l’ancienneté du réseau. Seule une dizaine de stations sur 300 peuvent accueillir des personnes en fauteuil. Mais ne pas pouvoir traverser la capitale en transports en commun n’empêche pas d’aller à l’autre bout du monde.

La plupart des handivoyageurs s’accommodent très bien du manque d’infrastructures. «Les pays les moins accessibles matériellement sont souvent les plus accessibles humainement, note Blandine. Lorsque j’avais besoin d’aide en Asie, des dizaines de personnes se pliaient en quatre pour moi.»«En voyage, j’aime perdre mon autonomie. Cela m’oblige à innover, à imaginer et à me dépasser», avoue de son côté Marie-Odile Vincent. Quant à Jean-Pierre Brouillaud, voyageur non voyant, il se dit «peu tracassé par ces questions d’accessibilité». Auteur du blog «L’Illusion du handicap» (4) et de l’autobiographie Aller voir ailleurs(Points Aventure), il affirme: «Si tout était traduit en braille, je me sentirais trop dépendant. Je perdrais la force que je tire de ma vulnérabilité. Et surtout, je serais privé de l’essentiel du voyage: les belles rencontres.»

Carnet de route

TRAIN
Pour les trajets nationaux, internationaux et TER sous conditions: service Accès Plus de la SNCF, au plus tard 48 heures avant le départ. Gratuit. Assistance en gare et réduction sur le billet de l’accompagnateur. Tél.: 0890 640 650 et accessibilite.sncf.com

AVION
Service Saphir d’Air France à réserver dès l’achat des billets jusqu’à 48 heures avant le départ. Pour faciliter les déplacements du terminal au siège de l’avion et le transport de fauteuils en soute. En France et 19 autres pays. Tél.: 09 69 36 72 77 et www.airfrance.fr

CIRCUITS
Avec Comptoir des voyages: 5 jours / 4 nuits à Séville dès 530 € ; 4 jours / 3 nuits à Stockholm ou Oslo dès 600 € ; 11 jours / 8 nuits de safari au Kenya dès 2 700 €. Tél.: 01 53 10 30 15. www.comptoir.fr
Avec Yoola, 3 jours / 2 nuits dès 590 € dans la plupart des villes européennes (Rome, Barcelone, Londres, Berlin…) ; 7 jours dans les Antilles dès 1 790 € ; 7 jours à Bali dès 2 590 € ; circuit de 10 jours en Argentine
dès 3 490 €. Tél.: 01 83 64 70 06 et yoola.fr

Source LE FIGARO.

Isère : Livio, un jeune écolier autiste, attend une place en IME…

Au lendemain de la journée mondiale de l’autisme, focus sur la situation de Livio, un enfant de sept ans, autiste, et scolarisé à mi-temps dans une école maternelle de l’Isère.

Il attend une place dans un des IME surchargés du département.

Livio et ses camarades de grande section de maternelle, Isère. / © Capture d'écran / France 3 Alpes

Livio, sept ans, porte un t-shirt bleu ce mardi 2 avril, comme tous ses camarades.

En cette journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, tous les élèves de grande section se sont habillés ainsi pour honorer leur camarade.

Depuis quatre ans, Livio est scolarisé à mi-temps dans cette école maternelle, assisté par Sandrine : « les enfants viennent pour jouer avec lui. Il est très bien intégré.

Des IME surchargées

Entouré de ses camarades de classe, Livio est à l’aise. Mais après deux grandes sections maternelles, il ne pourra pas rester dans cette classe l’année prochaine.

Les parents du jeune garçon souhaitent que leur enfant rejoigne à la rentrée l’un des vingt-six institut médico-éducatif du département. Mais en réalité il devra attendre plusieurs années, faute de places.

En septembre prochain, il faudra le mettre en classe de CP « on ne sera plus du tout dans l’inclusion «  craint sa maman car « sur le plan scolaire et de l’apprentissage, il a les compétences d’un enfant aux alentours de 3 ans ».

En Isère, 181 places pour adultes handicapés ont ou vont être créées pour désengorger ces IME. Les parents de Livio aimeraient y croire.

Source FR3.

Un livre pour et par des enfants pour gommer toutes les différences…

Réaliser un livre de A à Z, avec des enfants d’école primaire, avec tous les enfants, même ceux qui sont un peu extraordinaires…

Voilà l’ambition du projet mené par les Éditions Art Terre, l’école Les Cloteaux de Rennes et l’association AMISEP qui accompagne notamment des enfants autistes.

Quand le livre construit l’avenir de chacun

Les personnages sont en terre cuite, les décors naturels ont été glanés dans le parc de Bréquigny et sur la plage à Saint-Malo, ils ont été peints à la main et assemblés par chacun des enfants de la classe de CM1-CM2 de Anne Rousseau. Mais aussi par Thomas, Ephraim et Yanis, trois enfants autistes associés à ce projet ambitieux. Depuis le mois de septembre, ils ont dû imaginer et écrire tous ensemble une histoire, la mettre en forme et en mouvement, en décor, en lumières, en images afin d’en faire un livre.

À l’origine, il y a les éditions Art Terre, bien rodées à l’exercice de créations littéraires destinées à la jeunesse, à partir de bestioles fabriquées « maison » en objets recyclés et photographiés dans des décors. Alain Burban, Christine Malard et Paskal Martin sont déjà à la tête de plusieurs livres comparables à des romans-photos, plein de fantaisie et de poésie. Les derniers ouvrages ont été pensés pour les enfants dyslexiques, avec une police spécifique notamment. Cette fois, c’est une association, l’AMISEP basée à Pontivy (56) qui les a sollicités, afin que des enfants autistes puissent être associés à leur nouveau projet.

Au fil des ateliers les liens se sont soudés

« Au départ, quand on s’est lancé, on ne connaissait pas du tout l’autisme, donc on avait quelques appréhensions. Et au travers des différents ateliers qu’on a pu mener, ça a été une belle découverte. On s’est rendu compte que tous les élèves fonctionnaient bien ensemble, qu’il n’y avait pas de différences », constate Christine Malard des éditions Art Terre.

Effectivement, au fil des étapes, sur le terrain, en classe, les liens se sont soudés, les réticences ont disparu. Yanis, qui portait un casque anti-bruit au début des rencontres pour se protéger, a pu s’en passer. Les échanges se sont poursuivis même dans la cour de récréation. « C’est une belle coopération, de beaux moments d’entraide » précise Anne Rousseau, l’enseignante. Les élèves eux-mêmes ont changé leur regard sur ces nouveaux venus.

Paroles d’enfants

« On est avec des enfants qui ont des problèmes et pourtant, ils nous aident en même temps pour créer ce qu’on fait. Je trouve ça génial, ils sont avec nous, comme s’ils étaient des élèves normaux », explique Yseult (12 ans CM2).

On se dit pas que ce sont des autistes, mais on se dit qu’ils sont à peu près comme nous, c’est pas des personnes si différentes de nous », reconnaît Joone (12 ans CM2).

Et d’adulte

« Ça apporte autant aux enfants qui sont déjà installés dans l’école, ils trouvent un intérêt en devenant quelque part des tuteurs », conclut Erwan Marteil, directeur général de l’AMISEP.

L’histoire initiatique d’un petit renard, inventée par tous ces enfants sera publié d’ici le mois de juin.

Source FRANCE INFO.

 

Allocation personnalisée au logement – APL 2019 : ce qui a changé…

Les aides au logement, et plus particulièrement l’allocation personnalisée au logement (APL), ont été modifiées au cours de ces dernières années.

Les modifications concernent les conditions d’éligibilité et les règles de calcul de l’APL. Zoom sur l’APL 2019.

Allocation personnalisée au logement – APL 2019 : ce qui a changé

APL 2019, qui peut en bénéficier ?

L’allocation personnalisée au logement (APL) peut être demandée par un Français ou un étranger détenant un titre de séjour, quel que soit son âge, et notamment par un senior, s’il est dans l’une des situations suivantes :

  • locataire d’un logement qui a fait l’objet d’une convention entre le propriétaire et l’État ;
  • résident en maison de retraite (résidence-autonomie – c’est-à-dire ancien foyer-logement, Ehpad, etc.) ou chez un accueillant familial ;
  • accédant à la propriété, à condition (et c’est là que la loi a changé) qu’il s’agisse d’un logement ancien situé dans une zone tendue (c’est-à-dire un secteur où la demande dépasse fortement l’offre) et qu’il ait reçu un prêt conventionné ou un prêt d’accession sociale.

Les conditions d’éligibilité à l’APL ont changé dans le cadre de la loi de finances pour 2018, datée du 30 décembre 2017 :

  • ce texte retire le droit aux aides au logement, y compris l’APL, pour les « prêts et contrats de location-accession signés à compter du 1er janvier 2018 » ;
  • une exception est faite uniquement pour les logements anciens situés dans les zones dites tendues (et ce seulement jusqu’au 1er janvier 2020).

L’APL est également soumise à des conditions de ressources, elles-mêmes assez complexes.

Le montant de l’APL 2019 a-t-il changé ?

Le gouvernement a annoncé en 2017 une baisse des APL. Un décret et deux arrêtés ont été publiés le 28 septembre 2017, confirmant cette décision.

Le montant de l’APL a ainsi baissé de 5 euros par mois depuis le 1er octobre 2017. Cette baisse est appliquée au calcul de l’APL, qui dépend de plusieurs critères :

  • composition du foyer,
  • situation professionnelle du demandeur,
  • zone géographique du logement,
  • loyer effectivement payé, dans la limite d’un plafond, lui-même révisé en septembre,
  • ressources du foyer (bénéficiaire + conjoint éventuel + personnes résidant au foyer).

Le mode de calcul des aides au logement, APL incluse, va être modifié en avril 2019 (voir plus bas : « Quelles ressources sont considérées dans le calcul »).

Par ailleurs, le montant de l’APL 2019 n’a pas suivi l’inflation, mais a été revalorisé de seulement 0,3 %. Jusque-là, les APL étaient indexées en fonction de l’indice de référence des loyers (lequel a toutefois connu une hausse de 1,8 % en 2018)…

Quelles sont les ressources considérées dans le calcul de l’APL ?

Les ressources du foyer prises en compte par la CAF ou la MSA (organismes qui versent l’APL) sont notamment les salaires, revenus fonciers et pensions, diminués des charges (pensions alimentaires versées…) et abattements fiscaux.

Depuis le 1er janvier 2016, le calcul de l’APL tient également compte de la valeur du patrimoine financier et mobilier excédant 30 000 euros.

Cette disposition, néanmoins, ne s’applique pas aux :

  • bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH),
  • personnes âgées dépendantes accueillies en Ehpad ou en résidence-autonomie.

Les ressources sont celles des revenus nets catégoriels que vous pouvez trouver sur l’avis d’imposition ou de non-imposition de l’année N – 2.

Par conséquent, pour une demande d’APL déposée en 2019, vous devez indiquer les ressources de l’année 2017 (c’est-à-dire les revenus que vous avez déclarés aux impôts au printemps 2018).

Cette disposition va également changer : à compter d’avril 2019, ce sont les revenus de l’année en cours qui seront pris en compte pour une demande d’APL.

Attention : le seuil de versement de l’APL a également changé depuis fin 2017 : l’allocation n’est pas versée si son montant est inférieur à 10 euros (au lieu de 15 euros jusque-là).

Les conditions d’attribution et les montants de l’APL ont fait (et continuent à faire) l’objet de nombreuses modifications ces dernières années. Vraisemblablement, les changements ne s’arrêteront pas là : le président Emmanuel Macron a déjà annoncé avoir l’intention de poursuivre dans le sens de la baisse des APL. Affaire à suivre…  

Source CAPRETRAITE.

Rennes: Un restaurant italien emploie des autistes pour les aider à s’insérer professionnellement…

Quatre jeunes hommes sont embauchés à la Bottega Mathi qui vient d’ouvrir ses portes dans la capitale bretonne.

Yann fait partie des quatre jeunes autistes employés par le restaurant italien Bottega Mathi à Rennes.

  • On célèbre ce mardi la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
  • A Rennes, un couple franco-italien a ouvert un restaurant qui emploie quatre jeunes autistes.
  • L’objectif est de les former et de les aider à s’insérer professionnellement.

Derrière les vitres de la cuisine, le geste est précis. A l’aide d’une roulette, Yann découpe soigneusement les tortellis qu’il vient de préparer. La scène n’a rien d’extraordinaire dans un restaurant italien. Sauf que les employés de la Bottega Mathi, qui vient d’ouvrir ses portes à Rennes, sont quasiment tous autistes.

Yann, 22 ans, est ainsi atteint du syndrome d’Asperger. Originaire de la région lyonnaise, le jeune homme a été recruté par Agnès Jamain et Gino Verrelli, un couple franco-italien débarqué dans la capitale bretonne il y a six ans. Parents d’un enfant autiste de 12 ans, ils se sont donnés pour mission de faire changer les regards sur ce handicap à travers leur association Mathi. « Les autistes sont souvent invisibles en milieu ordinaire, contrairement à l’Italie où les enfants sont intégrés dans des classes normales. On a donc eu l’idée d’ouvrir ce restaurant pour les former et les insérer professionnellement », indique Agnès Jamain.

Fatigue et problèmes de concentration

L’aventure démarre pour l’heure avec quatre jeunes autistes, épaulés par une cuisinière et un éducateur. Un comportementaliste viendra également tous les mois pour mettre en place un projet individualisé pour chaque jeune. « On s’adapte à eux car ils ont tendance à fatiguer plus vite et ont souvent des problèmes de concentration », indique la gérante du restaurant.

Yann en a fait l’amère expérience. Après avoir travaillé quelques mois comme ouvrier dans une boulangerie, il a finalement jeté l’éponge. « Je notais les consignes par écrit mais le rythme était trop speed et on ne se comprenait plus à la fin avec mon patron », indique-t-il. Il s’occupe désormais de la fabrication des pâtes et de la découpe des légumes, en prenant « le temps de souffler », et se sent déjà prêt à passer au service.

Les équipes renouvelées tous les deux ans

« Le but c’est qu’ils deviennent complètement autonomes afin qu’ils puissent ensuite travailler en milieu classique », explique Agnès Jamain, qui a prévu de renouveler ses équipes tous les deux ans. Même si elle ne cache pas le handicap de son personnel à ses clients, la gérante espère qu’ils viendront surtout pour la qualité de la cuisine.

« On espère bien devenir la référence de la cuisine italienne à Rennes ! », assure-t-elle.

Source FRANCE BLEU.