Brest. Avec la Handibox,  » tout le monde est autonome »…

Innovante, la Handibox permet de venir et participer facilement, pour n’importe quel événement culturel, pour tous les types de handicap et dans tous les domaines culturels : « Une solution qui vient lever les obstacles matériels à l’accès à la culture ».

La Handibox, présentée par Arnaud Le Deun, de l’association Valentin Haüy ; les adjoints Anne-Marie Kervern, Réza Salami et Fortuné Pellicano, et Véronique Abaléa, chef du projet.

« Une ville qui n’est pas capable d’accueillir ses habitants en situation de handicap est une ville elle-même en situation de handicap , commente Réza Salami, adjoint au maire à la culture. On doit se donner les moyens d’une politique inclusive. »

Alors, comment, « sans aucune exclusion » , favoriser l’accès à la culture des personnes en situation de handicap ? Grâce à cette première et « innovante » Handibox, « tous handicaps confondus » , conçue aussi bien pour les personnes non-voyantes, sourdes et malentendantes, que pour les personnes handicapées mentales et à mobilité réduite.

« Les citoyens sont tous égaux, certains ont des besoins différents, spécifiques, auxquels la Handibox répond, insiste Anne-Marie Kervern, aux droits des personnes en situation de handicap. L’idée, c’est que tout le monde soit autonome. »

Une personne sur quatre souffre d’un handicap

Conçue pour les événements en plein air, organisés sur l’espace public, la Handibox, testée en 2018 aux Jeudis du Port, sera mise à la disposition des associations. Elle contient un matériel impressionnant : un stand et un comptoir d’accueil, deux rampes d’accès, 10 casques auditifs, 10 boucles auditives mobiles, un micro-cravate, un émetteur mobile de poche, deux fauteuils roulants, 8 sièges-cannes, deux bornes sonores, deux gamelles pour les chiens d’aveugle, des gilets avec des logos « LSF » et « PMR », deux dictaphones numériques…

Son coût ? 40 000 €. Avec les salaires de ses concepteurs, sur deux ans de travail : 63 000 €. « À la hauteur de ses avantages, détaille Véronique Abaléa, chef du projet. Simple à utiliser, utile à tous, la Handibox permet de venir et participer facilement. »

Tout le monde pourra s’en servir. Et pas uniquement les 3 % de la population qui vit en fauteuil roulant. « Avec le vieillissement, en 2025, c’est inéluctable, 12 % de la population aura des problèmes de motricité, argumente Anne-Marie Kervern. Incapables de supporter la station debout le temps d’un concert, ces personnes apprécieront de se poser sur un siège-canne de la Handibox. »

Sensation de sécurité

De là à devenir universelle, comme la télécommande ? « Au départ inventée pour les tétraplégiques, la télécommande est utilisée aujourd’hui par 100 % des téléspectateurs, continue Anne-Marie Kervern. La Handibox trouvera facilement sa place dans une société où plus d’un Français sur quatre souffre d’une incapacité, d’une limitation d’activité ou d’un handicap. »

Sur les seuls problèmes d’audition, 16,9 % des Français de 18 à 80 ans, 8 millions de personnes, présentent une perte d’audition modérée ou importante qui nécessite une communication adaptée : appareil auditif, langues des signes… Alors Brest ville pionnière ?

« Quand, au handicap, se superpose une sensation d’insécurité, ça bloque toute envie de sortir de chez soi. Mais on peut, aussi, se retrouver très isolé en plein milieu d’une foule , juge Arnaud Le Deun, président de l’association Valentin Haüy, au service des aveugles et des malvoyants. Alors quand, à l’entrée d’un site comme les Jeudis du Port, une balise sonore nous guide vers un stand où nous sommes accueillis, c’est, sans aucun doute, une réelle amélioration. »

Source OUEST FRANCE.

Aurillac : comment des lycéens sont sensibilisés aux handicaps…

Sensibiliser aux handicaps en y étant concrètement confrontés : c’est l’expérience qu’ont vécue une cinquantaine d’élèves de première d’un lycée du Cantal, spécialisés dans la santé et le social.

Des ateliers de mise en situation et des échanges étaient organisés jeudi 28 mars à Aurillac.

Sensibiliser aux handicaps en y étant concrètement confrontés : c'est l'expérience qu'ont vécu une cinquantaine d'élèves de 1ère d'un lycée du Cantal, spécialisés dans la santé et le social. Des ateliers de mise en situation et des échanges étaient organisés jeudi 28 mars. / © Laëtitia Théodore / France 3 Auvergne

Se rendre aux toilettes en fauteuil roulant, ou encore avoir un échange lorsqu’on est mal entendant : des gestes difficiles à comprendre lorsqu’on ne les vit pas concrètement. Alors pour y remédier, des élèves de première du domaine de la santé et du social d’un lycée du Cantal ont participé à des ateliers de mise en situation, jeudi 28 mars.
Parmi eux, Eugénie et Andréa qui tentent de se rendre aux toilettes en fauteuil roulant. Les deux jeunes filles saisissent toute la difficulté de ces gestes pourtant basiques. « Là, on trouve ça drôle, mais au quotidien si on devait faire ça tout seul, ce serait vraiment dur, et encore là, j’ai l’aide d’Andréa », évoque Eugénie Joguet, élève de 1ère ST2S. Un peu plus loin, un autre élève fait l’expérience d’être en situation de malvoyance.

Un moyen de confirmer ou non un projet professionnel

Ces ateliers de mises en situation permettent à ces élèves dans le domaine de la santé et du social d’appréhender et d’identifier les difficultés des personnes handicapées. Dans leur futur métier, ils y seront confrontés régulièrement. « Ça leur permet de se mettre quand même en situation réelle et de se rendre compte de ce que c’est un handicap. Et surtout de confirmer ou d’infirmer un projet professionnel », explique Myriame Boukhaddi-Amzaour, professeur ST2S.
Une après-midi qui permet aussi d’échanger avec des personnes en situation de handicap, comme Danièle Arpaillanges, malentendante. Avec des casques anti-bruit, elle simule ce qu’est devenue sa vie. « Le message, c’est de leur faire comprendre ce que l’on vit quand on est mal entendant, c’est très important pour les jeunes de se préserver. Parce que les jeunes aujourd’hui, ils perdent 20 ans d’audition avec leur baladeur ».

Ce projet s’est déroulé sur plusieurs mois, d’octobre à mars, avec des conférences, des visites d’établissements médico-sociaux, des ateliers avec des personnes handicapées au musée, etc.
Huit associations et le programme Handicap et Société, mis en place avec le Conseil départemental du Cantal depuis cinq ans, œuvrent ainsi pour faire tomber les idées reçues sur le handicap.

Source FR3.

 

Gare aux compléments alimentaires contre les douleurs articulaires…

Deux substances sont dans le viseur des autorités sanitaires, qui ont identifié des risques liés à ces produits peu contrôlés.

Gare aux compléments alimentaires contre les douleurs articulaires

Sur les compléments alimentaires, les alertes se suivent et… se ressemblent. Un peu moins de deux mois après l’Académie de pharmacie, qui s’inquiétait des dangers de produits à base de plantes laxatives, voici l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) qui alerte sur des préparations à visée articulaire. Dans un avis publié ce vendredi, l’Anses les déconseille aux diabétiques, aux asthmatiques, aux allergiques aux crustacés ou aux patients traités par certains anticoagulants, à ceux qui doivent contrôler leurs apports en sodium, potassium ou calcium, aux femmes enceintes et aux enfants.

L’agence sanitaire s’est autosaisie du dossier en mars 2015, après le signalement d’une hépatite sévère ayant entraîné l’hospitalisation d’un homme de 65 ans qui consommait depuis deux mois le complément alimentaire GCA 2700, de la marque Santé verte. Dans les comprimés incriminés, du curcuma en guise d’argument de vente, mais surtout de la glucosamine et de la chondroïtine sulfate.

Naturellement présentes dans notre organisme, ces deux substances «assurent […] la structure et l’élasticité des cartilages, des tendons et de la peau», indique l’Anses. Chaque année en France, selon le Syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet), 1 million de boîtes de compléments alimentaires contenant l’une et/ou l’autre de ces molécules sont vendues comme «pouvant contribuer au confort articulaire». La glucosamine est alors synthétisée à partir de chitine (principalement issue de la carapace des crustacés), et la chondroïtine sulfate extraite de trachées de bovin, cloison des fosses nasales de porcs, ailerons de requin ou cartilages de poisson.

En neuf ans, l’Anses a reçu 74 signalements d’effets indésirables potentiellement liés à ces deux substances. Des cas avaient aussi été enregistrés par des centres antipoison, par les autorités sanitaires en Allemagne et en Italie (la plupart des autres pays européens ne possédant pas de dispositif de nutrivigilance), ainsi qu’au Canada et aux États-Unis.

Les possibles effets indésirables de ces molécules étaient connus, puisqu’elles sont utilisées dans des médicaments et ont à ce titre été l’objet d’études de toxicité. «Mais il fallait savoir si elles étaient susceptibles d’avoir les mêmes effets aux doses où elles sont présentes dans les compléments alimentaires, explique Aymeric Dopter, de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses. Le complément alimentaire n’est pas un médicament, il ne doit pas être pris comme tel et ne doit pas provoquer d’effets indésirables

Concernant ceux à visée articulaire, c’est, hélas, le cas. Les principaux troubles identifiés sont d’ordre hématologiques (anomalies sanguines, par exemple baisse anormale du taux de plaquettes), hépatiques, gastroentérologiques, allergiques ou dermatologiques ; des perturbations neurologiques, de la glycémie, des atteintes rénales, des interactions avec des anticoagulants et des apports excessifs en potassium, calcium et sodium ont été rapportés ; globalement, indique l’Anses, les «études d’innocuité robustes» manquent, en particulier chez les enfants ou les femmes enceintes.

Quant à la conformité des produits, elle n’est pas garantie: dans une enquête de la Répression des fraudes (DGCCRF) menée en 2017, la moitié de 43 références analysées étaient non conformes, avec des teneurs en glucosamine ou chondroïtine sulfate différentes de celles annoncées, parfois supérieures aux seuils pharmacologiques!

Conclusion des experts: comme toujours avec les compléments alimentaires, fussent-ils en vente libre et présentés comme «naturels», il convient de s’en méfier et d’en parler à son médecin. D’autant que l’efficacité est plus qu’incertaine: au grand dam des fabricants, aucune allégation santé n’est autorisée en Europe pour la glucosamine et la chondroïtine sulfate. Faute de données solides, les autorités sanitaires européennes n’ont tout bonnement pas «pu établir une relation de cause à effet entre la consommation de ces deux substances et le “maintien d’une articulation normale”»…

Source LEFIGARO.

Prise en charge des personnes âgées dépendantes : pas d’impôt supplémentaire, promet Agnès Buzyn. Ehpad 1850 euros de reste à charge pour les familles… !

La population française comptera trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050 : un rapport très attendu sera remis au gouvernement ce jeudi, avec des propositions pour faire face à ce choc démographique et mieux prendre en charge le grand âge.

La ministre de la Santé a promis qu’aucun impôt supplémentaire ne sera créé dans ce sens.

La population française comptera trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050 (photo d'illustration).

Le président du haut-conseil de financement la Sécurité sociale, Dominique Libault, doit remettre ce jeudi en fin de matinée à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, son rapport sur la dépendance, immense chantier qui doit faire l’objet d’une réforme fin 2019. Le rapport, élaboré à l’issue de plusieurs mois de concertation, émet une série de propositions visant à améliorer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie.

La réforme de la dépendance devra être accompagnée d’un « financement public », mais sans créer « un impôt supplémentaire », a affirmé ce jeudi la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. « Il n’y aura pas un impôt supplémentaire, c’est une porte qui est clairement fermée », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).

Inquiétude qui remonte du grand débat

« Une très forte inquiétude des Français sur cette question remonte du grand débat », notamment chez les retraités qui jugent leurs pensions « insuffisantes pour prendre en charge leurs aînés », a-t-elle souligné. Mais la ministre a aussi soulevé qu’« il y a une expression claire sur le fait qu’il faut baisser les prélèvements obligatoires et les impôts ».

Ce qui complique l’équation financière de la future réforme, dont le coût est estimé à 10 milliards d’euros par an en 2030. Une somme censée répondre à l’explosion des besoins: les plus de 85 ans seront 4,8 millions en 2050, soit trois fois plus qu’aujourd’hui.

« Pour moi ça doit être un financement public (…) dans le cadre de la protection sociale », a-t-elle indiqué. « Je ne vois pas comment nous pourrions proposer plus d’impôts », donc « nous devrons travailler un peu plus », a-t-elle ajouté, « sauf à réduire les dépenses sociales, mais je ne vois pas lesquelles ».

Depuis deux semaines, le gouvernement a avancé la piste d’un allongement de la durée du travail pour financer la dépendance, indépendamment de la réforme des retraites attendue cet été, qui maintiendra l’âge légal de départ à 62 ans.

L’arrivée des générations nombreuses du baby boom dans le grand âge à partir de 2030 change en effet la donne. Pour la première fois, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 20 ans en France en 2030. Les 85 ans et plus vont voir leur nombre exploser, passant à 4,8 millions en 2050.

Structures insuffisantes

Face à ce vieillissement massif, les structures sont insuffisantes : établissements saturés, personnels sous-payés et épuisés, au point que le secteur peine à recruter, en institution comme dans l’aide à domicile. 63 % des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) disent avoir au moins un poste non pourvu depuis 6 mois ou plus.

Dominique Libault, ex-conseiller de Simone Veil, ancien directeur de la Sécurité sociale, a consulté tous azimuts pendant plusieurs mois pour construire son rapport. Les acteurs du secteur ont participé à dix groupes de travail et plus de 400 000 personnes ont contribué en ligne.

Au-delà des besoins de financement de la dépendance, estimés autour de 10 milliards d’euros supplémentaires par an à l’horizon 2030, il s’agit de choix de société. « Les Français souhaitent massivement rester chez eux », relève Marie-Anne Montchamp, qui préside la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.

21 % des plus de 85 ans résident en Ehpad

Pourtant, la proportion de personnes âgées vivant en institution en France est une des plus élevées d’Europe : 21 % des plus de 85 ans résident en Ehpad. (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), dont l’image n’a cessé de se détériorer.

Le système est aussi trop binaire, entre institution et domicile. Entre l’Ehpad (600 000 places) et le domicile existent déjà des solutions alternatives, comme les résidences autonomie (110 000 places) ou les résidences services seniors (50 000).

Les Ehpad sont appelés à se transformer, en s’ouvrant davantage sur l’extérieur, en partageant par exemple la cantine avec un collège, les locaux avec une crèche. Ils pourraient aussi devenir « centres de ressources » pour la population âgée avoisinante qui pourrait y trouver des soins, un hébergement temporaire pour soulager les aidants.

Ehpad « hors les murs »

On parle beaucoup d’« Ehpad hors les murs », « Ehpad à domicile », pour que les personnes même dépendantes puissent rester chez elles tout en bénéficiant de soins, d’accompagnement à la fin de vie, d’aide à la vie quotidienne, etc.

Mais là aussi, il faut des personnels formés en nombre. Or, le secteur est en crise et peu attractif. Les écoles d’aides-soignants ne font pas le plein. Toutes les parties prenantes soulignent l’urgence d’une revalorisation des carrières et des salaires.

1850 euros de reste à charge pour les familles

En établissement, le reste à charge pour les familles reste important, autour de 1 850 euros par mois en moyenne, pour des services souvent jugés insuffisants : repas médiocres servis au lance-pierre, toilettes expédiées faute de temps, rythme des personnes âgées non respecté…

Le rapport devrait proposer une simplification du système avec une nouvelle prestation autonomie fusionnant dépendance et soins. L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) serait remplacée par une « prestation autonomie établissement » dégressive selon le revenu.

Les sujets les plus délicats, comme le financement et sa répartition entre les départements, l’Assurance maladie et les familles, feront certainement l’objet d’arbitrages au plus haut niveau. Difficile en effet de créer un nouveau prélèvement alors que la crise des gilets jaunes a marqué le ras-le-bol fiscal des Français.

Source OUEST FRANCE.

Rapport sur les personnes âgées dépendantes : 175 mesures pour près de dix milliards d’euros…

Le rapport sur le grand âge remis ce jeudi au gouvernement prévoit 9,2 milliards de dépenses publiques supplémentaires par an d’ici 2030 pour faire face au vieillissement de la génération du baby boom et formule 175 propositions, dont voici les principales.

Rapport sur les personnes âgées dépendantes : 175 mesures pour près de dix milliards d'euros

Le président du haut-conseil de financement la Sécurité sociale, Dominique Libault, a remis ce jeudi au gouvernement, son rapport sur la dépendance, immense chantier qui doit faire l’objet d’une réforme fin 2019. Le rapport, élaboré à l’issue de plusieurs mois de concertation, émet une série de propositions visant à améliorer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie.

Une priorité donnée au domicile

On prévoit 40 000 personnes âgées dépendantes de plus par an à compter de 2030, soit le double d’aujourd’hui (2,23 millions en 2050 contre 1,26 aujourd’hui). Le souhait majoritaire des Français est de rester chez eux, mais pour cela, il faut améliorer la qualité des services à domicile.

Le rapport propose d’instaurer un tarif plancher de 21 euros de l’heure, auquel s’ajouteraient 3 euros de subvention, et de négocier des hausses de salaires et de qualité de service par le biais de contrats d’objectifs et de moyens. Le coût de la réforme est estimé à 550 millions d’euros sur la base du nombre de bénéficiaires de 2018.

Un plan pour les métiers du grand âge 

La situation est critique: 63% des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) disent avoir au moins un poste non pourvu depuis 6 mois ou plus. Le rapport propose de mieux former les personnels, de revaloriser les salaires, de développer l’apprentissage dans le secteur.

Il préconise d’augmenter progressivement de 25% le taux d’encadrement en Ehpad d’ici 2024, soit 80 000 postes de plus, pour un effort chiffré à 400 millions d’euros par an d’ici 2020 et 1,2 milliard en 2024.

Rénovation des Ehpad 

Trois milliards d’euros sur 10 ans doivent être consacrés à la rénovation des résidences autonomie et des Ehpad publics parfois vétustes, en privilégiant les transformations en petites unités d’une quinzaine de résidents.

Reste à charge et « bouclier autonomie » 

Les dépenses d’hébergement en établissement sont à la charge des familles, et le reste à payer après aides atteint 1 850 euros par mois pour la moitié des résidents.

Une nouvelle prestation, dégressive en fonction des ressources, aiderait les personnes à revenus modestes qui ne bénéficient pas de l’aide sociale à l’hébergement (ASH). Elle serait de 300 euros par mois entre 1 000 et 1 600 euros de revenu, dégressive jusqu’à 50 euros pour les personnes disposant de plus de 3 200 euros de revenus.

Un « bouclier autonomie » serait activé dès lorsqu’une personne reste plus de quatre ans en Ehpad en situation de perte d’autonomie (15% des résidents), ce qui représenterait un gain moyen de 740 euros par mois.

L’ASH allouée par les départements serait réformée, avec des règles nationales pour les ressources et la suppression de l’obligation faite aux petits-enfants de contribuer aux frais.

Aider… les aidants 

3,9 millions de personnes apportent une aide régulière à un proche âgé. Le rapport préconise d’indemniser le congé de proche aidant (3 mois, non indemnisé actuellement) et de rendre obligatoire une négociation par branche pour concilier vie professionnelle et aide à un proche.

Un guichet unique 

Des « maisons des aînés et des aidants » seraient créées dans chaque département avec pour mission d’orienter et accompagner dans les démarches la personne âgée et de coordonner les interventions sociales et médicales.

Prévention 

L’espérance de vie des Français les place en tête de l’Europe, mais ce n’est pas le cas de l’espérance de vie en bonne santé : à 65 ans, une femme française peut espérer vivre encore près de 23,7 ans mais seulement 10,6 ans en bonne santé, contre 16,6 en Suède et 12,4 en Allemagne. Activité physique, nutrition, prévention des chutes permettent d’allonger la vie en bonne santé.

Rompre l’isolement 

Le service civique et bientôt le futur service national universel pourraient être mis à contribution pour rompre l’isolement des personnes âgées.

Financement 

Le rapport écarte l’option d’une assurance obligatoire privée, au profit de la solidarité nationale.

Il propose d’augmenter de 35% l’effort en faveur du grand âge d’ici 2030 (1,6% du PIB au lieu de 1,2% aujourd’hui), soit 9,2 milliards à trouver en plus des 23,7 milliards de dépense publique actuellement affectés à la dépendance.

Où les trouver? Le président du Haut conseil au financement de la protection sociale Dominique Libault préconise de profiter de la fin programmée de la CRDS (ou contribution pour le remboursement de la dette sociale), qui doit disparaître en 2024, pour la remplacer par « un nouveau prélèvement social pérenne » qui serait « en partie » affecté au financement de la perte d’autonomie.

Source OUEST FRANCE.

Dix mesures pour gérer le défi de la dépendance…

Rénovation des Ehpad, coup de pouce aux résidents modestes des maisons de retraite, indemnisation des proches aidants…

Ces propositions sont au cœur du rapport Libault remis à Agnès Buzyn ce jeudi. Pour les financer, pas de nouvel impôt ou mesure d’âge, mais un redéploiement des ressources existantes.

Dix mesures pour gérer le défi de la dépendance

Le constat est connu depuis longtemps, plus de 10 ans même: la France fait face à un défi démographique majeur, lié au vieillissement de la population et à l’allongement de l’espérance de vie. Le nombre des plus de 85 ans va tripler d’ici 2050 pour atteindre 4,8 millions de personnes. Dans le même temps, le nombre de personnes âgées dépendantes va passer de 1,3 à 2,2 millions. Bien sûr, tout le monde ne devient pas dépendant en vieillissant, mais 40% des personnes qui décèdent aujourd’hui ont connu une perte d’autonomie. Donc le phénomène est loin d’être marginal. Et a ou aura un coût non négligeable.

La perte d’autonomie constitue, on le sait aussi depuis longtemps, une véritable bombe financière: les 7000 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) actuels ne suffiront pas pour accueillir les générations du «Baby boom». D’autant que beaucoup ne peuvent pas se l’offrir: une place en Ehpad coûte en moyenne 1850 euros par mois (après aides et réductions d’impôt), alors que la retraite de droit direct moyenne est à 1389 euros bruts mensuels. Aujourd’hui, la dépendance coûte 30 milliards d’euros par an, dont 24 milliards supportés par les pouvoirs publics et 6 milliards à la charge des familles. Le besoin de financement supplémentaire pour faire face au pic à venir est estimé au moins à une dizaine de milliards. Sur fond de crise des Ehpad et de médiatisation de certains cas de maltraitance, le gouvernement s’est emparé de ce sujet sensible et le président de la République a promis une loi dépendance pour 2019. Un texte sera bel et bien présenté cet automne par la ministre de la Santé et des solidarités, Agnès Buzyn.

La dépense publique consacrée à la dépendance va augmenter de 35%

Dans cet objectif, Dominique Libault, ancien directeur de la Sécurité Sociale, a été chargé de mener une vaste concertation depuis six mois. Le haut fonctionnaire a remis jeudi matin son rapport (d’une soixantaine de pages) à la ministre, dans lequel il formule pas moins de… 175 propositions. Avec dix priorités: créer un guichet unique dans chaque département pour simplifier les démarches; renforcer l’attractivité des métiers du grand âge qui peinent à recruter; revaloriser l’aide à domicile (pour un coût de 550 millions d’euros); augmenter de 25% le taux d’encadrement en Ehpad d’ici 2024, soit 80.000 postes supplémentaires (1,2 milliard). Mais aussi rénover les maisons de retraite publiques devenues vétustes (3 milliards d’euros sur 10 ans); faciliter l’intégration entre domicile et Ehpad (300 millions); réduire le reste à charge mensuel de 300 euros en établissement pour les personnes modestes gagnant entre 1000 et 1600 euros par mois; indemniser le congé de proche aidant (53 euros par jour) avec une négociation obligatoire dans les branches professionnelles pour faciliter sa mise en place en entreprise; lancer une mobilisation nationale pour la prévention de la perte d’autonomie et enfin, renforcer la mobilisation du service civique et du service universel pour rompre l’isolement des personnes âgées et favoriser les liens intergénérationnels.

Pour financer toutes ces mesures, la dépense publique consacrée à la dépendance devrait passer de 1,2% du PIB aujourd’hui à 1,6%, soit une hausse de 35%. En clair, elle augmenterait de 6,2 milliards en 2024 et de 9,2 milliards en 2030. Le rapport Libault élimine clairement l’idée de mettre en place une assurance privée obligatoire et privilégie le recours à un financement public reposant sur la solidarité nationale, en cohérence avec la promesse d’Emmanuel Macron, en avril 2018, de créer un «cinquième risque» de sécurité sociale – comprendre une cinquième branche – pour financer la dépendance en France. Dominique Libault écarte aussi l’idée d’instaurer de nouvelles cotisations, d’augmenter les droits de succession sur les gros patrimoines, ou encore d’instaurer une deuxième journée de solidarité, mais prône plutôt la mobilisation de prélèvements obligatoires existants.

C’est par exemple le cas de la caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), qui doit s’éteindre en 2024, et dont une partie des ressources (notamment 5 à 6 milliards de CRDS) pourraient être réaffectées à la dépendance. Une solution maintes fois mise en avant mais qui souffre d’un petit problème technique: Bruxelles pourrait voir d’un mauvais œil le transfert de ces sommes affectées au désendettement de la France vers le financement d’une dépense nouvelle. Ce n’est donc pas la recette miracle. Restent les excédents attendus de la Sécurité Sociale. Mais annoncés pour cette année, ils ont été décalés sine die en raison du ralentissement de la croissance et gager les ressources d’une nouvelle branche de sécu sur des recettes aléatoires liées à la conjoncture ne franchirait pas le cap du Conseil constitutionnel.

Faire des choix politiques de réallocation de moyens

Pour financer le plan de rénovation des Ehpad, le rapport Libault suggère aussi de mobiliser le Fonds de réserve des retraites (FRR, créé en 1999 par Lionel Jospin pour permettre aux régimes de retraite d’absorber à terme le surcroît de dépenses vieillesse lié à l’arrivée à la retraite des générations du baby-boom) qui dispose d’un actif net de 36,4 milliards d’euros (bien loin des 150 milliards d’euros d’actifs promis à terme au moment de sa création – rien de plus logique, ses financements pérennes lui ayant été retirés lors de la réforme des retraites de 2010). Mais, là encore, ce n’est pas neutre car cela dégraderait le solde budgétaire selon les critères de Maastricht.

Au final, le rapport recommande de faire des choix politiques de réallocation de moyens au sein des 720 milliards d’euros de dépenses annuelles allouées à la protection sociale: en clair, les retraites (314 milliards par an) et la santé (200 milliards par an) qui se taillent la part du lion pourraient augmenter un peu moins vite, pour laisser un peu d’oxygène à la dépendance. En revanche, aucune mention dans le rapport Libault à un quelconque allongement de la durée du travail ou d’un report de l’âge de départ en retraite pour financer la dépendance, au cœur des discours de tous les barons de la majorité depuis près de deux semaines.

Source LE FIGARO.

Lunéville: les robots débarquent à l’hôpital pour assister les malades…

Dans un territoire où le maintien de l’offre de soins est un combat quotidien, les « Rencontres Santé 4.0 », organisées les 26 et 27 mars par le groupe hospitalier local, réfléchissent à l’hôpital de demain.

Sera-t-il sauvé par les robots d’assistance à la personne?

Zora, prof de gym à l'essai à l'EHPAD Stanislas / © France 3 Lorraine

Quatre robots d’assistance à la personne étaient présentés en démonstration à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), mardi 26 et mercredi 27 mars 2019 à l’occasion de la 2e édition des « Rencontres Santé 4.0« .
Organisées par le groupe hospitalier local, elles avaient pour but de réfléchir à l’hôpital de demain.

Zora est un androïde « classique » fabriqué en Belgique, programmé(e?) pour des tâches assez variées mais qui joue ici le rôle de coach en gymnastique douce. Nous sommes dans une maison de retraite rattachée à l’hôpital de Lunéville et l’activité physique fait partie du programme quotidien des pensionnaires.
Paro est un bébé phoque (japonais) en peluche qui réagit aux caresses et à la voix, il est présenté comme un robot thérapeutique pour certains troubles du comportement.
Plus protocolaire, James est à votre service pour vous guider dans l’hôpital et vous assister dans vos démarches.
Enfin, Billy-Billy est un assistant personnel intelligent, une enceinte connectée dédiée plutôt au maintien à domicile des personnes âgées.

Point commun de ces quatre robots très différents: ils sont destinés aux patients. Alors que la robotique s’impose sans difficulté à l’usage des soignants (robots chirurgicaux, distributeurs de médicaments…), elle est encore hésitante dans l’assistance à la personne. C’est qu’ici on touche directement à l’humain, et l’arrivée de tels robots à l’hôpital soulève inévitablement des interrogations.

Vont-ils un jour remplacer les infirmières? Sûrement pas, mais il faut bien constater que faute de moyens, la plupart des hôpitaux manquent de personnel et les soignants sont souvent surchargés de travail. C’est encore plus vrai en gériatrie. Il peut être tentant, pour que les professionnels puissent se concentrer sur les soins, de robotiser les tâches le plus ingrates (déplacer un malade, servir les repas…). Au risque de déshumaniser un peu plus l’hôpital.

Plus profondément, ces robots qui parlent, chantent et jouent avec les pensionnaires de l’EHPAD nous renvoient à la solitude des anciens. Une carence qui est celle de la société tout entière. Là encore, les robots ne remplaceront jamais les visites familiales… ou le chat qu’il a fallu laisser en quittant la maison.

Paro le phoque, un remède à la mélancolie ? / © France 3 Lorraine

François Gasparina, le directeur du groupement hospitalier, n’élude pas ces questions éthiques. Elles sont d’ailleurs au coeur du débat organisé ce mercredi 27 mars à l’Orangerie de Lunéville avec Rasmus Michau. L’auteur de « Les robots n’auront pas notre peau » est du genre optimiste. Il assure que les robots vont agir au service de l’humain plutôt que de prendre sa place.

Innovation

Ces « Rencontres Santé 4.0 » s’inscrivent dans une série de réflexions sur l’hôpital de demain. En janvier, c’était la consultation à distance. En juin prochain, les médecines douces. Le Groupe Hospitalier de l’Est de la Meurthe-et-Moselle (GHEMM) regroupe une douzaine de structures – trois hôpitaux et huit EHPAD – dispersées sur un territoire fortement rural. Elles se sont rassemblées pour faire face à la désertification, au vieillissement de la population… et à la réduction des budgets.

En pleine préparation du Contrat Local de Santé – la négociation du projet de soins, sur le Lunévillois, pour les années qui viennent – le GHEMM parie donc sur l’innovation. Pour l’instant, rien n’est acté. Après deux jours de show à l’hôpital, les robots vont retourner dans les placards des concessionnaires.

Source FR3.

Sida. Toujours autant de découvertes de séropositivité trop tardives en France…

L’agence sanitaire Santé publique France publie, ce jeudi, un nouveau bilan de la séropositivité en France, indiquant que « malgré une offre large de dépistage du VIH en France, près d’un tiers des découvertes de séropositivité sont toujours trop tardives ».

Sida. Toujours autant de découvertes de séropositivité trop tardives en France. Des kits de dépistage sont en vente libre dans les pharmacies.

Environ 6 400 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2017, dont plus de la moitié ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels. Un nombre « stable » depuis plusieurs années, selon de nouvelles données publiées, ce jeudi, par l’agence sanitaire Santé publique France.

Selon ce bilan, parmi ces plus de 6 000 personnes, 3 600 (56 %) ont été contaminées par le virus du sida lors de rapports hétérosexuels, 2 600 (41 %) lors de rapports sexuels entre hommes et 130 (2 %) par usage de drogues injectables.

Un nombre de découvertes stable

Santé publique France (SpF) estime que le nombre de découvertes de séropositivité pour le virus du sida pour les deux principaux modes de contamination (hétérosexuel et homosexuel) « est stable entre 2010 et 2017 », tandis qu’« il diminue chez les usagers de drogues » injectables.

« La différence observée par rapport aux estimations produites antérieurement s’explique par un changement de méthodologie et non par une augmentation du nombre de découvertes », précise-t-elle dans un communiqué.

L’utilisation croissante par les médecins et biologistes de l’application web « e-Do » qui facilite et raccourcit les déclarations obligatoires de l’infection est intervenue dans ces changements.

Des dépistages « à un stade avancé »

Néanmoins, « malgré une offre large de dépistage du VIH en France, près d’un tiers des découvertes de séropositivité sont toujours trop tardives », c’est-à-dire se font « à un stade avancé » de l’infection, voire au stade clinique du sida, déplore-t-elle. Cette proportion est « stable depuis 2013 », précise l’organisme public.

Chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), des différences sont constatées selon le pays de naissance. Le nombre de découvertes est stable chez ceux nés en France, mais augmente de manière continue chez ceux nés à l’étranger, passant de 400 cas en 2011 (18 % des découvertes chez les HSH) à 675 en 2017 (26 %).

« Cette tendance peut être liée à une augmentation du nombre de nouvelles contaminations, mais également à un recours au dépistage plus important », commente SpF dans son Bulletin de santé publique consacré à la surveillance l’infection à VIH.

Parmi les découvertes de séropositivité chez les hétérosexuels, 75 % concernent des personnes nées à l’étranger, principalement en Afrique subsaharienne.

La moitié (52 %) des découvertes de séropositivité concernaient des gens qui indiquaient n’avoir jamais été testés auparavant.

Dans les populations où un dépistage régulier est recommandé, hétérosexuels nés à l’étranger et HSH, cette proportion est respectivement de 68 % et 33 %.

Parallèlement au dépistage et au traitement des personnes séropositives, la promotion des autres outils de prévention disponibles (préservatif, prophylaxie pré-exposition, traitement post-exposition) doit se poursuivre, selon SpF.

« C’est l’ensemble de ces mesures qui permettra de réduire à terme le nombre de nouvelles contaminations par le VIH, qui sera suivi ensuite par une diminution du nombre de découvertes de séropositivité », assure-t-elle.

Source OUEST FRANCE.

Rennes: Le CHU condamné à verser 300.000 euros à la famille d’un patient décédé…

Un homme était mort en 2011 après avoir contracté une maladie nosocomiale.

Rennes: Le CHU condamné à verser 300.000 euros à la famille d’un patient décédé. Illustration d'une ambulance de secours du Samu, ici au CHU de Rennes.

Note de la rédaction Handicap Info.

« Décès dus à des infections nosocomiales en hôpital en France. Chaque jour ce sont près de 12 personnes qui décèdent du fait d’une infection nosocomiale contractée dans un hôpital en France. Cela représente 4.200 décès par an dus à une infection nosocomiale en milieu hospitalier français. »

Le tribunal administratif vient de condamner le CHU de Rennes à verser près de 300.000 euros à la famille d’un patient décédé en 2011. L’homme, âgé de 51 ans et père de deux enfants, avait été hospitalisé le 23 juillet 2011 pour y subir une transplantation cardiaque. Il était décédé d’une pneumonie quatre jours plus tard après avoir contracté une infection nosocomiale.

Dans leurs conclusions, les experts ont estimé que le diagnostic de pneumonie avait été effectué tardivement et que le traitement antibiotique administré n’était pas adapté à l’état du patient. Selon eux, « le diagnostic et le traitement de l’infection n’ont pas été conformes aux règles de l’art et aux données acquises de la science à l’époque où ils ont été dispensés ».

L’Oniam condamné à verser la même somme

Le CHU avait de son côté contesté l’appréciation des experts, soutenant à l’audience « n’avoir commis aucune faute de nature à engager sa responsabilité ». L’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (Oniam) a également été condamné à verser la même somme à la famille de la victime au titre de la solidarité nationale.

Interrogé par l’AFP, l’avocat du CHU, Michel Poignard a indiqué que l’établissement se réservait la possibilité de faire appel dans les deux mois qui suivent la notification du jugement, réceptionné ce mercredi.

Source 20 Minutes.

Le dioxyde de titane présent dans deux tiers des dentifrices, dénonce une association…

Agir pour l’environnement a étudié 408 dentifrices vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio.

Le dioxyde de titane contient des nanoparticules, dont les effets sur l’organisme posent question.

Le dioxyde de titane est une substance que l'on retrouve dans deux tiers des dentifrices, selon l'association Agir pour l'environnement.

Des nanoparticules sur vos dents. Le dioxyde de titane est largement présent dans les dentifrices, dénonce jeudi l’association Agir pour l’environnement, qui demande que ce produit ne soit plus utilisé dans les dentifrices et les médicaments. Cette substance contient des nanoparticules – d’une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l’organisme – ce qui soulève l’inquiétude depuis plusieurs années des associations de défense des consommateurs et de l’environnement. Les effets des nanoparticules sur l’être humain sont en effet mal connus.

L’association a étudié 408 dentifrices dont 59 pour enfants vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio.  Il en ressort que « deux tiers des dentifrices (271 dentifrices sur 408) contiennent du dioxyde de titane », qu’« un dentifrice pour enfants sur deux en contient (29 dentifrices sur 59) » et qu’« aucun des 271 dentifrices ne précise sur son emballage si le dioxyde de titane présent est à l’état nanoparticulaire », selon un communiqué de l’association.

Un produit que le gouvernement a failli suspendre en 2018

En mai dernier, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, avait annoncé la suspension de l’utilisation du dioxyde de titane (indiqué sur les étiquettes comme TiO2 ou E171) dans les produits alimentaires d’ici fin 2018  –suspension et non interdiction qui dépend de l’Union européenne. Mais le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait refusé de signer l’arrêté de suspension, mettant en avant des « évaluations différentes » sur la dangerosité potentielle du produit. Il aurait ensuite fait machine arrière, selon des associations, et se serait engagé à suspendre cette substance à la mi-avril.

Agir pour l’environnement, qui doit être reçue jeudi après-midi par le cabinet de Bruno Le Maire, demande « l’élargissement de l’arrêté de suspension du dioxyde de titane à tous les produits qui peuvent être totalement ou partiellement ingérés : dentifrices et médicaments (le TiO2 est présent dans les excipients de 4 000 médicaments) ».

L’association réclame aussi « une enquête de la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour vérifier si l’absence de la mention ‘nano’ sur l’étiquetage des dentifrices est justifiée, ainsi que des sanctions dissuasives pour les fraudeurs ». Elle a mis en place un site, dentifrice.infoconso.org.

Source FRANCE INFO.