Santé : bientôt des médicaments en vente dans les grandes surfaces ?…

L’autorité de la concurrence donne son feu vert à la vente de médicaments prescrits sans ordonnance en grande surface, malgré les réticences du ministère de la santé et des pharmaciens.

L’objectif c’est de faire baisser les prix d’environ 15%.

Santé : bientôt des médicaments en vente dans les grandes surfaces ?

L’Autorité de la concurrence recommande d’élargir la vente de médicaments à la grande distribution.  L’Autorité a réaffirmé, dans son avis, la « pleine justification du monopole pharmaceutique », tout en prônant son « assouplissement partiel et strictement encadré » pour faire baisser les prix de certains produits de santé et améliorer leur accès.

Le prix des médicaments sans ordonnance et des autotests devrait baisser de 15%

La vente en supermarché concerne les traitements contre les rhumes, les maux de gorge, les maux de ventre… comme le Doliprane, l’Efferalgan ou encore le Spasfon. Tous les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro sont également concernés : dépistage du VIH, du cholestérol, lecteurs de glycémie.

Dans les pays européens ayant déjà libéralisé la vente de médicaments sans ordonnance (OTC), les prix de ces produits ont baissé de 10 à 15%, selon l’Autorité. L’installation de ces nouveaux lieux de dispensation devrait aussi être encadrée par les autorités pour ne pas affaiblir le maillage territorial des pharmacies, l’une des craintes majeures des syndicats du secteur.

Les pharmaciens défendent leur monopole

Les syndicats des pharmaciens d’officine ont mal accueilli cet avis. L’Autorité « se moque de la sécurité des patients. Rapport inutile dont les conclusions se répètent comme un refrain : préconiser la destruction des derniers lieux de santé dans les territoires », a critiqué jeudi sur Twitter Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

L’Autorité « adopte un nouveau style en avançant masquée derrière des considérations de santé publique et d’intérêt des pharmaciens pour mieux porter atteinte aux fondamentaux » de la profession, « établis au seul bénéfice du patient », a aussi dénoncé l’Ordre national des pharmaciens dans un communiqué.  « La mise en oeuvre de ses recommandations entraînerait la désorganisation de la dispensation des médicaments et _la financiarisation du réseau des pharmacies_« , selon l’Ordre.

Source FRANCE BLEU.

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