Un Mosellan a créé une appli pour son fils atteint de dyspraxie…

Un Messin a inventé pour son fils Yanis, atteint de dyspraxie, une application dédiée sur smartphone.

L’intelligence artificielle envoie des rappels, géolocalise, donne son chemin, ou encore permet de se connecter avec les membres de sa famille. 

Fawzi Ziane a inventé Irissia, une application pour aider son fils à surmonter sa dyspraxie.

Lorsque Fawzy Ziane découvre que son fils Yanis est atteint de dyspraxie, l’ingénieur et développeur informatique décide de créer une application pour l’aider.

Cette maladie empêche de coordonner ses mouvements, de mémoriser des gestes du quotidien, de se concentrer. Ce papa invente « Irissia« , une intelligence artificielle sur téléphone Androïd (et bientôt Apple) pour rendre autonomes les personnes « dys« .

De multiples fonctionnalités

Irissia envoie des rappels, comme « n’oublie pas tes affaires de sport » ou « ta première salle de classe est la 306« . L’appli permet d’enregistrer des lieux, guide ses utilisateurs et met en relation les membres d’un même foyer. Les parents ont eux aussi Irissia sur leur téléphone pour suivre leur enfant et partager des informations avec lui.

Sa base de données, vérifiée par Fawzy Ziane, permet à Yanis d’obtenir rapidement des informations courtes et complètes, utiles pour ses devoirs.

Quand le papa de Yanis a créé Irissia, l’ingénieur voulait avant tout que l’appli soit adaptée à ses besoins : « Le but c’est que l’enfant atteint de dyspraxie se sente autonome, donc Irissia l’y aide. Parce que malheureusement, ils manquent de confiance en eux, ils se sentent rejetés par la société. Rien n’est prévu pour eux. Irissia leur facilite l’intégration. »

Irissia propose une liste de courses que tous les membres de la famille peuvent compléter.  - Radio France

Une application utile pour tous

Cette application accompagne un enfant atteint de dyspraxie, mais aussi sa famille, qui peut l’utiliser comme une aide à l’organisation du foyer. Il est par exemple possible de recevoir une notification quand un membre va au supermarché, et ajouter alors un produit sur la liste de courses commune.

Irissia peut être aussi utilisée par les personnes atteintes d’Alzheimer, pour les aider à se souvenir de ce qu’ils doivent faire ou pour que leur famille sache à quelle distance de leur domicile ils se trouvent, par exemple. L’application sert aussi de lien au sein d’une famille de divorcés, ou dans un foyer lambda qui souhaite mieux s’organiser.

L’application coûte 9,90€ par mois. 1 200 personnes l’utilisent déjà en France.

Source FRANCE BLEU.

L’Allemagne développe l’habitat autogéré… Alternative à l’Ehpad…

Fédéralisme oblige, il n’existe pas de modèle unique en Allemagne pour prendre en compte la dépendance.

Colocations accompagnées et habitat participatif, les formes alternatives se développent néanmoins.

L’Allemagne développe l’habitat autogéré.

«Par sa démographie, la thématique du vieillissement est centrale en Allemagne », constate Anne Labit, sociologue à l’université d’Orléans et co-fondatrice de Hal’âge, une association qui développe et soutient les démarches d’innovation sociale au croisement de l’habiter et du vieillir.

Dans la loi allemande sur l’assurance soin, le principe des soins au domicile est prioritaire sur l’entrée en établissement depuis 1994, et l’aide sociale permet à chacun de rester à domicile si la solution ne coûte pas plus qu’un séjour en établissement.

Pas de modèle unique

Sur son site, le ministère fédéral de la famille, des seniors, des jeunes et des femmes recense, à égalité, les établissements médicalisés, les résidences services et les logements-foyers, les colocations accompagnées et l’habitat participatif.

« Chaque forme répond à des situations et des aspirations singulières », affirme le ministère. Chaque région fixe le cadre réglementaire de fonctionnement des établissements et services (taux d’encadrement, niveau de formation des salariés, forfaits types pour l’aide et le soin au domicile), il n’y a donc pas de modèle économique unique d’accueil et d’accompagnement des personnes âgées. Les tarifs et les restes à charge varient d’une région à l’autre.

Alternative à l’Ehpad

Une raison qui explique peut-être le développement des formes alternatives d’habitat prenant en compte le vieillissement. « L’habitat groupé autogéré des personnes âgées apparaît comme une bonne solution, aussi bien en termes économiques, pour réduire les dépenses publiques liées au vieillissement, que sociaux grâce à la qualité du vieillir qui privilégie l’autonomie de la personne et la solidarité collective », explique Anne Labit.

La chercheure rapporte l’exemple de la villa Emma, initiée à partir de la coopérative d’habitants Amaryllis dans la périphérie de Bonn. Soutenu par la ville, le Land Nordrhein-Westfalen et l’État, cet habitat alternatif à l’institution médicalisée accueille, depuis 2011, treize personnes entre 22 et 90 ans, valides ou handicapées, ayant besoin de soutien et de soins réguliers ou pas.

Les onze logements sont adaptés au handicap et cinq sont sociaux. Le loyer s’élève à 9,60 euros/m2 pour le privé et à 5,10 euros/m2 pour le locatif public. S’y ajoutent 2,30 euros/m2 pour les salles communes et 2 euros/m2 pour le chauffage, l’eau et le gardien. Un service ambulatoire d’aide à domicile et des soins, dont les bureaux sont installés dans la villa, est disponible 24 h/24 et intervient à la demande.

Vigilance

Reste que le projet mise sur l’entraide de la communauté d’habitants, l’investissement d’une trentaine de bénévoles du quartier, notamment pour la vie quotidienne. Il s’agit de « bien vivre ensemble pour pouvoir bien vieillir ensemble », analyse Anne Labit. C’est pourquoi ce type de « montage nécessite une certaine vigilance, notamment en termes de projet social ».

« Adapter l’espace social de proximité à l’échelle du quartier »

Le rapport sur les « Organisations et ressources territoriales pour le maintien à domicile de personnes très dépendantes » en Europe, relève « l’intérêt de la notion de quartier, à la fois comme environnement familier d’une personne et comme espace pertinent pour l’organisation des soutiens » autour de la personne désireuse de vivre et de vieillir chez elle. Ce modèle existe en Allemagne depuis les années 1980 – coopération entre les bailleurs sociaux et les services d’aide et de soins. Les quartiers sont définis par un rayon de 500 à 1 000 m autour d’un point central. Chacun comprend quatre « incontournables » : un espace de rencontre et de convivialité, des logements adaptés dont quelques-uns pour les clients bénéficiant d’un service d’aide et de soins à domicile, une permanence « aide et soins » avec téléassistance et intervention d’urgence facturées à l’intervention, un « manager de quartier », coordonnateur social présent pour soutenir habitants et bénévoles, susciter les solidarités de voisinage et coordonner les activités.
Rapport remis à la CNSA par Familles Solidaires pour le Réseau de l’habitat partagé et accompagné.


Chiffres Clés

  • Population (OCDE, 2017) : 82,8 millions ; 20,9 % + 65 ans, 5,6 % + 80 ans ; 29 % des personnes en perte d’autonomie résident en établissement.
  • Aide et soins de longue durée (2015) : 2,9 millions de personnes (3,5 % de la population, 14,1 % des 75-84 ans et 66,1 % des + 89 ans) dans 13 596 établissements (730 145 salariés) et 13 323 services (355 613 salariés).
  • Financement (public et privé) de la perte d’autonomie (OCDE, 2017) : 1,3 % du PIB. Plafond de l’assurance SLD, à domicile : 316 à 901 euros (espèces), 689 à 1 995 euros (en nature) ; en établissement : forfait de 125 à 2 005 euros (RAC = 2 000 €).

Source www.gazette-sante-social.fr.

Thèmes abo

Sondage très INQUIETANT : Faut-il intégrer le critère d’âge pour les traitements coûteux?… !!!

Loin du modèle anglo-saxon, l’âge des patients ne détermine pas l’accès aux soins. Seul l’âge physiologique est pris en compte.

Faut-il intégrer le critère d’âge pour les traitements coûteux?

Ce n’est qu’un sondage, mais il interpelle. Pour conserver l’équilibre financier de leur sécurité sociale, quatre Belges sur dix envisagent de ne plus administrer de traitements coûteux prolongeant la vie des plus de 85 ans! Les Français, et c’est heureux, ont une vision diamétralement opposée. Ainsi, 83 % de la population hexagonale estime qu’il ne faut pas arrêter de soigner les personnes atteintes d’un cancer à partir d’un certain âge, selon le 6e rapport de l’Observatoire des cancers, publié en 2017 par la Ligue contre le cancer. Au contraire, pour 72 % des Français, les seniors doivent pouvoir bénéficier des meilleurs traitements.

«Jusqu’à présent, la France échappe au modèle de pensées anglo-saxon qui a une vision plutôt utilitariste: la prescription de thérapeutique onéreuse est envisagée en fonction du retour sur investissement pour la société. Une vision qui peut laisser sur le côté des populations comme les personnes âgées», explique le Dr François Blot, président du Comité d’éthique de Gustave-Roussy. À l’opposé, la vision française demeure, pour le moment, plutôt bienveillante et humaniste. Pour autant, en raison de certains préjugés liés à l’âge, la prise en charge de pathologies comme les cancers, chez les plus de 75 ans, demeure parfois trop tardive, soulignait encore le 6e rapport de l’Observatoire des cancers.

C’est notamment le cas des cancers du sein, comme l’a rappelé récemment le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Chaque année, près d’un quart des nouveaux cancers du sein diagnostiqués concernent des femmes de plus de 75 ans. Or, dans cette tranche d’âge, trop de cancers sont détectés à un stade avancé. «Il n’est pas rare de voir des patientes avec des tumeurs de 5 cm de diamètre à cet âge, des atteintes ganglionnaires voire des métastases», affirme le Pr Carole Mathelin, chef du service de sénologie au CHU de Strasbourg. Après 74 ans, le dépistage organisé n’a plus lieu d’être. Mais cela ne signifie pas pour autant que le risque de cancer a totalement disparu et qu’il ne faille plus s’en préoccuper. «De plus, contrairement à une idée reçue, un cancer du sein chez une personne âgée peut aussi être agressif», insiste le Pr Marc Espié, oncologue et responsable du centre des maladies du sein de l’hôpital Saint-Louis, à Paris.

Sens clinique

Mais une fois la maladie diagnostiquée, l’âge est-il un critère primordial dans le choix des traitements? «L’âge en lui-même n’intervient que pour une faible part dans la décision médicale. C’est l’âge physiologique qui est pris en compte. À 85 ans, certaines personnes sont plus en forme que d’autres à 75 ans», explique le Pr Éric Galam, médecin généraliste et enseignant à Paris-VII. En cancérologie plus particulièrement, les médecins disposent d’un outil pour évaluer le risque qu’a une personne âgée de mal tolérer son traitement anticancéreux en fonction de la présence de facteurs de risques comme la dénutrition, d’autres pathologies, des troubles cognitifs… Les personnes les plus fragiles sont orientées vers des consultations d’oncogériatrie qui vont permettre d’adapter les traitements pour en limiter la toxicité.

En cardiologie, les décisions se prennent au cas par cas. Le Pr Yves Juillière, président de la commission d’éthique de la Société française de cardiologie, explique avoir posé un dispositif de réparation de la valve mitrale du cœur par voies percutanées, c’est-à-dire sans ouvrir la poitrine, chez une dame de 91 ans. «Il ne s’agit pas de savoir si on va retarder l’heure de son décès. Mais la patiente, elle, ne pouvait plus rien faire alors qu’elle était encore autonome. Cette opération va lui permettre d’aller mieux et lui permettre de rester chez elle plutôt que de passer son temps à l’hôpital», explique le spécialiste, pour qui l’équipe médicale n’aurait sans doute pas pris la même décision face à une personne du même âge invalide.

Pour le moment, d’après tous les spécialistes que nous avons interrogés, une personne âgée ayant besoin d’une thérapie coûteuse en bénéficiera à condition que cela ait un sens clinique. Mais demain? En 2050, 5 millions de Français auront plus de 85 ans. Une situation inédite, comme le rappelle le Pr Emmanuel Hirsh, directeur de l’Espace national de réflexion éthique sur les maladies neuro-dégénératives (MND): «Dans ce contexte, il convient d’être attentif à la tentation d’intégrer le critère d’âge dans l’accès aux traitements les plus coûteux. Si la question se posait, elle devrait faire l’objet d’une concertation publique», martèle-t-il.

Source LE FIGARO.

Handicap à l’école : plus de 18 000 élèves concernés par l’inclusion dans l’académie de Toulouse…

L’académie de Toulouse compte cette année plus de 18 000 élèves en situation de handicap, dont plus d’un quart en Haute-Garonne.

Handicap à l'école : plus de 18 000 élèves concernés par l'inclusion dans l'académie de Toulouse.

Soit une augmentation de + 70% en quatre ans. Le rectorat met les bouchées doubles pour embaucher plus d’accompagnants (AEHS) et renforcer les dispositifs existants en expérimentant des «pôles inclusif d’accompagnement localisé » (PIAL). La rectrice Anne Bisagni-Faure était ce matin au collège Emile-Zola à Toulouse.

Comment intégrer un élève en situation de handicap, de l’école primaire au lycée, est une question qui occupe de plus en plus l’éducation nationale. L’institution fait face, chaque année depuis 2006, à une explosion des effectifs de ces élèves qui ont besoin de toujours plus d’accompagnants (AESH), pour la réussite « d’une école pleinement inclusive », telle qu’elle est souhaitée par le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer.

Au niveau national, on est passé en un peu plus de dix ans de 155 361 élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire à 337 795 en 2018. Le nombre d’accompagnants a aussi suivi – de 12 640 en 2006 à 60 575 en 2018 –, mais il en manque encore beaucoup. C’est encore plus prégnant dans l’académie de Toulouse qui compte cette année « plus de 18 000 élèves en situation de handicap dans les établissements, soit + 70 % en quatre ans », précise le rectorat.

L’inspection académique de la Haute-Garonne emploie actuellement 4 188 contrats AESH, et vient d’embaucher 350 personnes lors de plusieurs jobs dating. La nouveauté, c’est aussi, assure le gouvernement, la création dès 2020 de « 80 000 emplois pérennes, avec un CDD de trois ans renouvelable une fois, puis possibilité d’un CDI », et l’assurance d’un temps plein (35 heures par semaine). Le faible temps de travail, qui induit des salaires bien en dessous du smic et l’absence d’un plan de carrière, étant des revendications qui s’expriment régulièrement dans la rue à Toulouse.

Le rectorat semble y répondre favorablement qui, à chaque rentrée, se retrouve face à la réalité de ces familles (parfois plus de 300) qui attendent un AESH pour que leur enfant puisse suivre en cours. Pour pallier cette pénurie qui paralyse tout un système, les académies, sur recommandation du ministre, expérimentent depuis fin 2018 des « pôles inclusif d’accompagnement localisé » (PIAL). L’académie de Toulouse en compte 22, dont dix établissements en Haute-Garonne. Ce jeudi, la rectrice Anne Bisagni-Faure, a présenté les différents aspects de cette « démarche collective » au collège Emile-Zola (quartier Saint-Michel à Toulouse) qui scolarise seize élèves en situation de handicap (de la 6e à la 3e).

Le PIAL en bref

L’objectif des « Pial » : un meilleur dialogue avec les familles ; une meilleure implication des accompagnants au sein de l’équipe éducative ; une meilleure coordination professeurs – accompagnants ; une meilleure réponse aux besoins éducatifs de chaque élève en lien avec son handicap, etc. ».

Mais on l’aura aussi compris au gré des échanges, les dispositifs en place ne sont jamais un remède miracle pour ceux qui l’expérimentent au quotidien, les professeurs, les accompagnants, les parents, jonglant, comme l’a signalé une enseignante, entre « année scolaire et année de soins » qui ont deux rythmes différents. Et des situations complexes comme celle de cette professeure d’anglais :

« L’an passé, je me suis retrouvée avec une élève mal-voyante, sans matériel audio pour qu’elle puisse travailler, mais aussi avec un autre élève mal-entendant qui n’avait pas non plus de matériel visuel. Je me suis retrouvée dans une situation contradictoire : comment réunir par le travail ces deux élèves dans ma classe ? En fait, je me suis vite retrouvée dans une impasse de réussite pour ces élèves qui n’avaient pas d’accompagnants (AESH) ».

Source LA DEPÊCHE.

Ploërdut : l’exploitation ouverte aux jeunes stagiaires en situation de handicap est en péril…

Elle est surnommée « la ferme des fous ». L’exploitation de David Guillemet accueille depuis quatre ans des stagiaires souffrant de handicap.

Victime d’une épidémie, elle a été placée en redressement judiciaire mais une association se bat pour la racheter. Une pétition est en ligne.

La ferme des fous de Ploërdut (56) pourrait être reprise par l'association edoras / © David Guillemet

Tout est parti d’une remarque entendue dans un lycée agricole. En parlant de deux élèves en situation de handicap, un représentant syndical s’était exclamé : « Dans l’agriculture, c’est déjà pas si simple. Alors on ne va pas en plus prendre des débiles au lycée ! » Un déclic pour David Guillement, lui-même autiste.

Éleveur de vaches Salers bio à Ploërdut (dans le Morbihan) il décide alors de créer ce qu’il appelle sa « ferme des fous ». Une exploitation où de jeunes stagiaires en situation de handicap apprennent les métiers de la ferme.

Depuis quatre ans, une vingtaine de jeunes, élèves en lycée agricole ou bien déscolarisés y sont passés. L’idée, c’est de permettre aux premiers de finaliser leur projet professionnel. Pour les seconds (en voie de déscolarisation), le but est de reprendre confiance en eux. Au contact des animaux, ils gagnent en confiance, en autonomie.

La ferme des fous en redressement judiciaire

Sauf qu’il y a deux ans, la moitié du cheptel de David Guillement a été décimée par une épizootie. Les pertes sont considérables. Faute de revenus et d’indemnisations, le redressement judiciaire est incontournable.

Pour tenter de la sauver, des parents de stagiaires, des acteurs du monde du handicap et agricole ont créé l‘association Edoras. Objectif :racheter l’exploitation !

Une pétition a été mise en ligne « pour la reprise de la ferme des fous« . Le dossier de rachat doit être bouclé avant le 28 mai.

Source FR3.

 

En Hongrie, l’une des rares entreprises solidaires du pays récompensée pour son travail avec des autistes…

En Hongrie, le label de l’entreprise la plus créative du pays vient d’être décerné à une société de coursiers dont tous les livreurs sont autistes.

En Hongrie, l'une des rares entreprises solidaires du pays récompensée pour son travail avec des autistes...

L’initiative vient d’un jeune homme de 32 ans. Levente Erös travaillait dans la distribution et il y a deux ans, il a lancé une coopérative qui s’appelle « Nagy lépés », ce qui veut dire « Un grand pas en avant ». Cette entreprise solidaire emploie cinq coursiers qui sont tous autistes ou qui souffrent du syndrome Asperger.

Distribution de prospectus et de petits paquets

Tous les matins, les coursiers arrivent au siège de la société, située dans un quartier central de Budapest. Ils reçoivent une liste de livraisons à effectuer. Leur travail consiste essentiellement à distribuer des prospectus, des affiches publicitaires et des petits paquets. Cela peut-être pour des théâtres, des lieux de spectacle ou des cabinets dentaires qui veulent faire de la publicité dans les lieux touristiques.

Chaque livreur a un grand chariot à roulettes qu’il remplit de matériel publicitaire, et il part le distribuer à pied, ou éventuellement en bus. À chaque étape, le coursier dépose les prospectus à un endroit précis, sur des présentoirs ou sur une table. Il prend des photos, elles seront ensuite envoyées au commanditaire pour montrer que la livraison a bien été effectuée. Ces livraisons ont souvient lieu aux mêmes endroits. C’est un travail répétitif qui peut sembler ennuyeux, mais cette routine convient bien aux personnes autistes. Cela a quelque chose de rassurant et ils se sentent en sécurité.

Des contrats avec Coca-Cola et Lidl

Pour l’instant, l’entreprise réalise un petit chiffre d’affaires de cinq millions de forints, soit 16 000 euros par an. Elle arrive tout juste à équilibrer son budget. Son but est d’abord de donner aux autistes des emplois qui ont du sens, et non pas d’embaucher une personne à capacité réduite sans lui donner de tâche valorisante.
Cependant, la coopérative veut aussi être concurrentielle sur le marché. Elle vient de former son personnel à des tâches un peu plus difficiles comme livrer des paquets dans des lieux différents et non plus toujours au même endroit.

L’entreprise a décroché des contrats avec Coca-Cola et Lidl. Des livraisons qui sortent de la routine, c’est plus difficile pour les salariés, mais cela fonctionne quand même. Il s’agit d’une réussite rare en Hongrie car le cadre législatif manque de cohérence et l’État n’a pas de stratégie à long terme pour l’économie solidaire, qui a du mal à décoller dans le pays.

Source FRANCE INFO.

Tarn : le dispositif Ulis menacé au collège de Rabastens – L’intégration dans les classes standard des élèves en situation de handicap est compromise….

Le nombre d’élèves par classe va considérablement augmenter à la rentrée prochaine au collège Léon-Gambetta de Rabastens, dans le Tarn.

Conséquence : l’intégration dans les classes standard des élèves en situation de handicap est compromise.

Tarn : le dispositif Ulis menacé au collège de Rabastens

On les appelle les classes Ulis pour « unités localisées pour l’inclusion scolaire ». Ce dispositif, qui depuis des années a porté ses fruits, permet à des élèves en situation de handicap d’étudier dans une classe dédiée, avec un professeur spécialisé, mais aussi et surtout d’intégrer, quelques heures par semaine, des classes dites standard, dans une ou plusieurs matières.
Un système d’égalité des chances qui satisfait élèves, parents et enseignants.

Mais au collège Léon-Gambetta de Rabastens, dans le Tarn, l’inquiétude est vive quant à l’avenir du dispositif. La commune connaît une explosion démographique et l’effectif du collège va augmenter de manière significative. Or l’inclusion des élèves en situtation de handicap devient quasiment impossible dans des classes à 30 élèves.

Une situation qui plonge les parents de ces enfants dans le désarroi. Crystel Lasnier Dumesnil et David Lasnier se félicitent chaque jour des progrès réalisés depuis deux ans par leur fils. Diagnostiqué autiste, Luke passe cinq matinées par semaine au collège de Rabastens. Il y gagne en autonomie, dans le but d’intégrer progressivement le cursus standard. Un équilibre fragile…

Depuis plusieurs semaines, une grande partie des enseignants du collège demande l’ouverture d’une classe supplémentaire. Ils n’ont obtenu aucune réponse à ce jour.

Source FR3.

Les élèves sensibilisés aux problèmes du handicap…

Cité scolaire – Les collégiens des classes de cinquième ont participé à une journée de sensibilisation au handicap organisée par le professeur Elisabeth Richard avec sa classe de première année de BTS SP3S (services et prestations des secteurs sanitaire et social).

Les élèves ont découvert le quotidien des malvoyants./  Photo DDM.

Cette action pédagogique, coordonnée par Myriam Le Maoult, a eu lieu grâce au dispositif ULIS, qui permet la scolarisation des élèves en situation de handicap. La matinée a été animée par plusieurs associations, Les Chiens guides d’aveugles du Grand Sud-Ouest, le Saint-Girons Handball Couserans et Y arrivarem Ariège-Pyrénées, du président Jacques Safon. Des professeurs, des assistantes d’éducation et l’infirmière du collège ont également participé aux divers ateliers.

Tous les élèves de cinquième mis en situation réelle

Au restaurant scolaire, l’organisation d’un repas en aveugle a permis de tester directement les difficultés auxquelles sont exposés les malvoyants. Tous les élèves de cinquième, mis en situation réelle, ont pu bénéficier d’une approche concrète en découvrant le quotidien et le vécu des personnes en situation de handicap. Sous la houlette de leur professeur Véronique Massat, les élèves de seconde option santé sociale ont été présents sur tous les ateliers.

Les professeurs d’histoire-géographie vont pouvoir se saisir par la suite de ce travail, exploiter et approfondir les informations recueillies par les collégiens au travers du thème de la différence et du vivre ensemble. Au cours de cette journée réussie, qui a fait l’unanimité au sein de l’établissement mais aussi auprès des intervenants associatifs, les élèves ont surtout été sensibilisés à la nécessité d’inclure le handicap dans notre société, en réalisant que tout le monde peut être concerné et touché au cours de sa vie dans son entourage le plus proche.

Ce projet a permis aussi aux étudiantes de BTS de se trouver en situation professionnelle autour d’un thème précis qui fait partie intégrante de leur programme d’études.

Source LA DEPÊCHE.

Brest lance sa Handibox, pour une culture accessible à tous…

La ville de Brest propose sa Handibox, un dispositif incluant matériel et informations liés à différentes handicaps, à destination du monde culturel.

L’objectif ? Permettre à tous de profiter d’un événement. 

La Handibox ouvre des perspectives aux personne en situation de handicap avec un prêt de matériel aux acteurs du monde culturel / © DR

« Les gens vont voir le handicap, c’est génial et cela va rassurer les personnes concernées. » Marie-Hélène Jigourel ne cache pas son enthousiasme. Présidente de l’association Les oiseaux libres épilepsie Finistère, elle a fait partie de l’équipe de travail autour de la Handibox, lancée par la ville de Brest.

La Handibox (deux grandes boîtes à roulettes) comprend du matériel adapté à chaque type de handicap : chaise, boucle magnétique pour personnes malentendantes, rampe amovible, bornes sonores, des gamelles pour les chiens d’assistance, une tente d’accueil… En plus de ce matériel, la pédagogie est de mise, avec des fiches communication expliquant les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap, ainsi qu’un carnet de contacts ressources pour les organisateurs de tout événement culturel qui auraient besoin d’aide sur place, ou avant. Des besoins immatériels font aussi partie de cette Handibox comme le salaire d’un/e interprète en langue des signes si nécessaire.

« L’idée c’est de la proposer à un événement festif, dans un lieu atypique et qui n’est pas équipé »

« Le projet a mobilisé l’expertise d’usage des personnes concernées et les acteurs culturels » indique Anne-Marie Kervern, adjointe chargée des droits et de la citoyenneté des personnes en situation de handicap à la mairie de Brest. « L’accessibilité s’inscrit dans le temps, il faut l’anticiper bien avant l’événement. » ajoute t-elle. « Ce qui est intéressant, c’est de fractionner le matériel. Tout le monde n’a pas besoin de tout. » précise Madame Kervern. « La Handibox dans son intégralité est volumineuse et nécessite un transport en fourgon. »

Pour Marie-Hélène Jigourel des Oiseaux libres épilepsie Finistère, ce dispositif permet de donner des informations sur tous les handicaps, y compris invisibles : « les gens ne savent pas que l’épilepsie c’est très fatigant, que certains patients ont des troubles associés. » Elle évoque aussi un autre aspect : « avec la tente d’accueil, savoir qu’il y a quelqu’un, en cas de besoin, ça rassure. » 

« Cette boîte à outils va vraiment trouver sa place, quand les mentalités évolueront. Mais c’est aussi grâce à elle que les mentalités vont évoluer. »

De son côté, Béatrice Lebel, représentante départementale de l’APF 29 estime que « c’est déjà une bonne avancée ». « Quand on a ce type d’information, on va à un événement avec plus de confiance, sans penser à la logistique, on en profite plus. » Elle avance quelques interrogations : est-ce que la quantité sera suffisante de manière générale ?
Béatrice Lebel a surtout hâte de voir comment les gens vont s’en saisir. « L’état d’esprit autour du handicap doit encore avancer. On est dans le bon discours, mais le jour où il faut passer aux actes. Le handicap reste accessoire. »

« Il y en aura toujours qui diront que ce n’est pas normal, que cela devrait être accessible partout. Malheureusement ce n’est pas comme ça dans la vraie vie et c’est déjà un premier pas » constate Arnaud Le Deun, président de l’association Valentin Haüy. Pour lui, « ce dispositif enlève la peur d’être dans une foule, ça va ouvrir les manifestations culturelles en extérieur. »Pour les personnes malvoyantes, l’aide la plus importante reste humaine, notamment pour se déplacer sur un site. », un aspect couvert par la Handibox.

La Handibox s’annonce gratuite pour les Brestois et sera louée à l’extérieur. Les festivals environnants pourraient bien en profiter. Son coût ? 63 730 euros, financés par le Conseil départemental du Finistère, la Fondation de France, le Ministère de la Culture et la ville de Brest. Une réservation est nécessaire pour l’obtenir, via l’adresse mail culture-animation@mairie-brest.fr.

Source FR3.

Handicap : suivez Aurélie dans son tour de France à cheval des centres de rééducation… Vidéos…

Nîmes est la 1ère étape d’Aurélie Brihmat, qui a entamé un tour de France à cheval des centres de rééducation.

Pendant ce périple de six mois, nous suivrons la jeune cavalière de Trets, amputée d’une jambe après un accident de scooter à 17 ans, à chacune de ses étapes.

1ère étape nîmoise

Nîmes est la première étape de ce Tour de France à cheval. Ce 8 avril au matin, l’arrivée de la cavalière a créé la surprise dans le centre de Kenval. Grâce à Boudou et Spy sur sa croupe, les patients du centre de rééducation sont spontanément venus vers Aurélie.

« On peut encore entreprendre des rêves et avoir des projets complètement fous, même avec un handicap »

« Je leur dis, regarde je vais faire 4000 km. Il y a des valides qui ne s’en sentent pas capables et moi je le fais. On peut encore entreprendre des rêves et avoir des projets complètement fous, même avec un handicap ».

L’enthousiasme d’Aurélie est un baume réconfortant sur les plaies à vif de certains handicapés. « Ça fait un bien fou, confie une patiente en fauteuil roulant. Les gens sont à l’écoute de ce qu’elle peut nous apporter ».

Top départ d’Aix-en-provence

Le jour du grand départ le 30 mars dernier, le soleil et la foule étaient au rendez-vous sur le cours Miranbeau, à Aix-en-Provence pour souhaiter bon voyage à Aurélie sur son cheval.

Son père Bernard à ses côtés, la jeune Tretsoise a défilé sur le cours Mirabeau, escortée par deux cavaliers de la Garde Républicaine et les pompiers du SDIS 13. C’est le top départ d’un périple de 6 mois pour un tour de France des centres de rééducation.

Après Nîmes, sa première étape, 20 autres suivront : Mende,  Lyon, Pionsat, Bourbon-Lancy, Beaugency, Tours, Angers, Rennes, Malestroit, Ploemeur, Saint-Nazaire, Nantes, Niort, La Rochelle, Angoulême, Bordeaux, Albi, Lamalou-les-Bains, Palavas-les-Flots, le Grau-du-Roi

La belle aventure d'Aurélie a touché le public qui la soutient. / © Handidream

Autant de villes et de rencontres pour parler du handicap et aider à changer le regard sur la différence.

« Le lundi, on sera dans un centre de rééducation, le mardi dans une école, le reste de la semaine on se déplacera et on prendra un jour de repos. »

Amputée à 17 ans

Depuis qu’elle a été renversée en scooter et qu’elle a perdu sa jambe, à 17 ans, la jeune femme a déplacé des montagnes pour continuer à vivre comme elle l’entend.

Ce nouveau défi , elle l’a relevé comme les autres. Sans se décourager malgré la « galère » pour dénicher un van ou trouver les fonds nécessaires pour boucler le budget.

« On a eu un élan de solidarité incroyable, tant de gens se sont mobilisés, »

s’émerveille-telle.

Cette capacité à toujours aller de l’avant, quels que soient les obstacles, c’est la force d’Aurélie. C’est une énergie qu’elle veut transmettre, dans les centres de rééducation, à ceux traversent des épreuves difficiles et qui sont prêts à baisser les bras.

Boubou son fidèle compagnon

Sur sa page Faecbook, Aurélie a partagé la préparation de son voyage.

Spy le chien assistant et médiateur

Spy est aussi du voyage. « Il est formidable. Il pousse mon fauteuil, il ramasse ce que je fais tomber par terre quand je suis à cheval, et monte sur la croupe », raconte Aurélie.

« Quand on arrive dans un centre, les personnes n’ont pas envie de parler de leur handicap »

Le Border Collie de 4 ans est un parfait assistant. Et bien plus encore. « Quand on arrive dans un centre, les personnes n’ont pas envie de parler de leur handicap, explique Aurélie.

« Spy brise la glace, en plus, il a des bonbons dans son sac à dos. Certains sont plutôt attirés par les chevaux, car les chevaux sentent tout de façon incroyable et deviennent complétement immobiles au milieu des fauteuils ».

« Avec eux c’est plus facile de nouer le contact, les tensions se dénouent et les langues se délient. « 

Une grande chaîne de solidarité

Dans cette belle aventure, Aurélie est accompagnée de son père, Bernard.

« Partir sans lui, c’était impossible, impensable. »

Il a toujours été là depuis l’accident », dit-elle simplement.

Tous les 25 km, ils seront accueillis avec leurs chevaux chez des cavaliers. « On a eu 500 propositions sur Facebook, on a choisi en fonction de notre itinéraire. A cheval, un détour peut vite prendre trop de temps. »

Comme tous ceux qui se retrouvent plongés brutalement dans le handicap, Aurélie a connu le doute et le désespoir, mais elle n’a jamais renoncé à ses rêves. C’est pour aider à relever ceux qui traversent cette épreuve qu’elle a créé son association Handidream.

Vous pouvez aussi suivre le périple d’Aurélie sur son compte Instagram.

Une équipe de France 3 Provence Alpes avait rencontré Aurélie, il y a quelques mois en pleine préparation de son projet :

Source FR3