Ploërdut : l’exploitation ouverte aux jeunes stagiaires en situation de handicap est en péril…

Elle est surnommée « la ferme des fous ». L’exploitation de David Guillemet accueille depuis quatre ans des stagiaires souffrant de handicap.

Victime d’une épidémie, elle a été placée en redressement judiciaire mais une association se bat pour la racheter. Une pétition est en ligne.

La ferme des fous de Ploërdut (56) pourrait être reprise par l'association edoras / © David Guillemet

Tout est parti d’une remarque entendue dans un lycée agricole. En parlant de deux élèves en situation de handicap, un représentant syndical s’était exclamé : « Dans l’agriculture, c’est déjà pas si simple. Alors on ne va pas en plus prendre des débiles au lycée ! » Un déclic pour David Guillement, lui-même autiste.

Éleveur de vaches Salers bio à Ploërdut (dans le Morbihan) il décide alors de créer ce qu’il appelle sa « ferme des fous ». Une exploitation où de jeunes stagiaires en situation de handicap apprennent les métiers de la ferme.

Depuis quatre ans, une vingtaine de jeunes, élèves en lycée agricole ou bien déscolarisés y sont passés. L’idée, c’est de permettre aux premiers de finaliser leur projet professionnel. Pour les seconds (en voie de déscolarisation), le but est de reprendre confiance en eux. Au contact des animaux, ils gagnent en confiance, en autonomie.

La ferme des fous en redressement judiciaire

Sauf qu’il y a deux ans, la moitié du cheptel de David Guillement a été décimée par une épizootie. Les pertes sont considérables. Faute de revenus et d’indemnisations, le redressement judiciaire est incontournable.

Pour tenter de la sauver, des parents de stagiaires, des acteurs du monde du handicap et agricole ont créé l‘association Edoras. Objectif :racheter l’exploitation !

Une pétition a été mise en ligne « pour la reprise de la ferme des fous« . Le dossier de rachat doit être bouclé avant le 28 mai.

Source FR3.

 

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