Les troubles du sommeil, premiers signes de la maladie d’Alzheimer ?…

Le manque de sommeil est une caractéristique de la maladie d’Alzheimer.

Les personnes atteintes ont tendance à se réveiller fatiguées.

Mais quel rapport entre le sommeil et la survenue d’une démence ? Des chercheurs américains pensent tenir une piste.

Les troubles du sommeil, premiers signes de la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer serait le fruit d’une cascade d’événements. Les différents facteurs de risque que sont l’âge ou la génétique se superposent pour entraîner la formation de plaques amyloïdes. Celles-ci, par une succession de réactions, notamment inflammatoires, activent de manière anormale les protéines Tau, qui à leur tour s’accumulent et entraînent la dégénérescence et la mort irréversible des neurones. Et toute cette succession se fait lentement, durant des années…

Le défi serait donc de pouvoir identifier des marqueurs qui permettraient de repérer les premiers signes de cette cascade. Et le sommeil semble en être un.

Surveiller le sommeil profond

Des chercheurs de l’Université de Washington à St Louis ont recruté 119 personnes âgées de plus de 60 ans. Ils ont surveillé leur sommeil et leur ont fait passer une série de tests cérébraux, notamment la mesure du peptide béta amyloïde et de la protéine Tau dans le liquide céphalo-rachidien.

Les scientifiques ont observé qu’une diminution du « sommeil à ondes lentes » coïncide avec des niveaux plus élevés de plaques amyloïdes et de protéine Tau dans le cerveau. Ce « sommeil à ondes lentes » correspond aux  premières phases du sommeil, notamment le sommeil profond, la phase la plus importante au cours de laquelle les défenses immunitaires se renforcent et les informations s’ancrent dans notre mémoire.

Pour repérer d’éventuels risques « l’important n’est pas la quantité totale de sommeil mais la durée du sommeil à ondes lentes. Cette dernière reflète sa qualité », expliquent les auteurs. Selon eux, la surveillance du sommeil pourrait donc constituer un moyen facile et abordable de dépister plus tôt la maladie d’Alzheimer.

Source LA DEPÊCHE.

 

Alzheimer : et si tout partait du débit sanguin dans le cerveau ?…

Des chercheurs toulousains ont participé à la découverte d’une des premières manifestations de la maladie d’Alzheimer.

Leurs travaux reposent sur la modélisation de la circulation sanguine dans le cerveau. 

Sylvie Lorthois, Yohan Davit et Maxime Berg, à l'Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse, sont les co-auteurs de la recherche sur le rôle du débit sanguin cérébral dans la maladie d'Alzheimer./ DDM, N. Saint-Affre

Pour mieux comprendre le cerveau et les maladies qui l’affectent, il faut peut êtreparfois changer de point de vue. Notamment lorsqu’il s’agit de la maladie d’Alzheimer (900 000 personnes touchées en France) et pour laquelle il n’existe toujours pas de traitement.

À Toulouse, des chercheurs de l’Institut de Mécanique des Fluides (1), associés à une équipe américaine de l’université Cornell, se sont intéressés au lien entre le débit sanguin cérébral et le développement de la maladie d’Alzheimer. Leurs travaux ont bénéficié d’un soutien financier européen (ERC) d’un million d’euros pendant cinq ans et leurs résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature Neurosciences.

«Nous étudions, dans le corps humain, les mouvements des fluides qui permettent le transport et les échanges de toutes les molécules nécessaires à la vie. Le cerveau a la particularité d’avoir un réseau de distribution qui fonctionne en temps réel ; contrairement au muscle, il ne peut pas stocker de l’énergie. Il était intéressant de se demander si les vaisseaux sanguins jouent un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer alors que cette maladie est classée depuis le début comme non vasculaire », explique Sylvie Lorthois, directrice de recherche CNRS à l’IMFT, responsable du groupe «milieux poreux et biologiques».

Lorsque les collègues américains observent, chez la souris, que certains globules blancs bouchent les vaisseaux sanguins du cerveau très tôt dans la maladie, l’équipe de Sylvie Lorthois est invitée à modéliser le phénomène. « Nous avons pu observer qu’en bouchant progressivement les vaisseaux, le débit sanguin décroît progressivement. L’effet est immédiat alors que, bien souvent en biomécanique, les anomalies ne sont pas visibles immédiatement. Nous avons fait les mêmes calculs sur le cerveau humain, avec les mêmes résultats de réduction du débit sanguin».

Un anticorps efficace

L’équipe américaine est alors allée plus loin. En administrant un anticorps dirigé contre les globules blancs qui bouchaient les vaisseaux sanguins du cerveau des souris, elle a observé une augmentation immédiate du débit sanguin et une amélioration des performances liées à la mémoire. La démonstration n’a pas été faite chez l’être humain où les observations sont plus compliquées. Mais ce lien entre un mécanisme biologique et les premières manifestations de la maladie – bien avant l’apparition des plaques d’amyloïdes sur lesquelles portent l’essentiel des recherches- ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques. «La simulation (modélisation) permet de guider l’expérimentation, d’utiliser moins de modèles animaux. C’est aussi une façon moderne de voir la biologie, d’observer des choses très fines», glisse Sylvie Lorthois.

(1) Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT, CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/INP Toulouse)

Source LA DEPÊCHE.

Une sensibilisation autour des animaux pour des jeunes en situation de handicap…

C’est au centre équestre Mas-de-Laval à Salvagnac-Cajarc que s’est déroulée la finalisation du projet porté par trois apprenties du BTS anabiotec du CFA de Beaureagrd à Villefranche-de-Rouergue.

 Une sensibilisation autour des animaux pour des jeunes en situation de handicap

Ce projet d’initiative et communication, réalisé en partenariat avec l’IME de Rodez, a permis à des jeunes en situation de handicap de découvrir le monde agricole sous un autre angle. Ils ont pu et su apprécier ces moments forts et ont participé à tous les tests imaginés et préparés par les étudiantes. Ainsi, et c’était bien là une des finalités du projet, les jeunes en situation de handicap ont pu toucher et approcher plusieurs animaux de la ferme : les chevaux, les chèvres, les cochons et des volailles.

Au travers de cette journée consacrée à l’environnement et surtout à la nature, les jeunes en ont appris davantage sur les animaux, les plantes et leurs vertus et ont été sensibilisés à la protection de la nature. Mais aussi sur l’esprit de partage qui animait les trois conceptrices du projet.

Source la DEPÊCHE.

 

Atteinte de surdité, elle transforme les appareils auditifs pour faciliter l’échange…

Une créatrice française ajoute des bijoux en forme de fleurs aux appareils auditifs.

L’accessoire apporte de l’élégance aux équipements médicaux et surtout attire le regard des valides sur le handicap pour les sensibiliser.

Atteinte de surdité, elle transforme les appareils auditifs pour faciliter l’échange

«Dans mon entreprise, je portais un badge pour indiquer que je suis malentendante… C’était stigmatisant et ça créait un malaise avec mes interlocuteurs», confie Nathalie Birault, cofondatrice de Odiora, qui transforme les appareils auditifs en accessoires de mode. La jeune entrepreneure a donc eu l’idée de créer des bijoux pour mettre en valeur les équipements médicaux.

» À écouter dans l’Esprit d’initiative d’Emmanuel Moreau sur France Inter

L’objectif est à la fois de rendre les appareils plus esthétiques et aussi de signaler leur présence et le handicap. «Les gens vont d’abord voir l’accessoire, le regarder, m’en parler puis nous pourrons évoquer librement mon handicap, sans tabou», précise la jeune créatrice d’entreprise. «Nous avons besoin de prévenir les gens pour qu’ils s’adaptent à notre différence et prêtent attention à la manière dont ils vont s’adresser à nous, par exemple sans mettre la main devant leur bouche ou en faisant un effort pour articuler», ajoute l’ancienne élève des Beaux-Arts.

Celle qui customisait ses appareils dès l’âge de douze ans a eu l’idée de créer ces bijoux lors de sa perte totale d’audition, et son passage aux implants cochléaires, dispositif médical électronique volumineux qui remplace les fonctions altérées de l’oreille interne. Elle a donc voulu les agrémenter d’accessoires de la plus jolie des façons: avec des fleurs! Nathalie Birault a en effet trouvé l’inspiration à Tahiti lors d’un voyage, fascinée par la fleur de tiare que les femmes portent à l’oreille.

6 millions de malentendants dont seulement la moitié est appareillée

«La tradition tahitienne utilise la fleur comme un élément de langage, j’ai donc eu l’idée de détourner ce symbole pour le transformer en repère», raconte l’entrepreneure. Elle a ainsi dessiné de grandes fleurs colorées, évoquant l’hibiscus pour orner les appareils auditifs. Concrètement, les bijoux se fixent à l’appareil par l’avant grâce à un lien en satin ou cuir qui passe en dessous pour le confort. Les appareils s’accrochent en un tour de main, assure Nathalie Birault qui teste les modèles avant de les proposer sur le site. Aujourd’hui, elle commercialise une dizaine de modèles et les adapte au gré des envies de ses clients. L’entrepreneure vend ses bijoux principalement aux petites filles mais également aux «mamies qui ont envie d’être coquettes»! À ce titre, la créatrice de bijoux affirme qu’elle souhaite que ses accessoires soient «aussi tendance qu’une paire de lunettes».

Elle veut aussi que le prix reste abordable. Les accessoires sont ainsi vendus entre 20 et 45 euros pièces. Après deux ans d’existence, elle compte une centaine de clients. «C’est le début, je dois aussi former les travailleurs en situation de handicap avec qui je suis en relation», affirme Nathalie Birault. La créatrice de bijoux se tourne en effet vers des établissements spécialisés pour l’aider à fabriquer ses accessoires. Pour grandir et toucher plus de clients, l’entrepreneure souhaite s’associer à des audioprothésistes qui pourraient proposer ses créations. Elle envisage aussi de lancer des accessoires pour les hommes. Aujourd’hui, la France compte 6 millions de malentendants dont seulement la moitié est appareillée. Nathalie Birault rêve que ses bijoux aident certains à franchir le pas.

Source LE FIGARO.

Handicap : une sortie en boite de nuit à Périgueux… Vidéo….

C’est sur la musique des années 80 qu’ils sont venus se déhancher.

L’association des paralysés de France a organisé cette sortie à laquelle ont participé 160 personnes vivant avec un handicap parfois lourd.

Handicap : une sortie en boite de nuit à Périgueux. © FTV

Le rendez-vous avait été donné un après-midi, dans une discothèque de Périgueux. Et c’est sur le rythme des chansons de Gilbert Montagné ou de Michael Jakson qu’ils ont été accueillis pour cette opération inédite dans le département.

Pour Angélique, c’est la première fois. Elle n’avait jamais mis les pieds dans une boite de nuit. « J’aime la boite de nuit, mais j’aime surtout les années 80 », dit-elle.

Loin des traitements et de l’enfermement, 160 personnes sont venues, parfois en fauteuil roulant. L’une d’entre eux explique :

« Ça fait 26 ans que je suis comme ça,mais ça ne fait rien, je me bats de toutes mes forces et je suis contente de voir beaucoup de monde. »

Monique elle, a connu les boites de nuit mais c’était il y a 30 ans. Elle y revient enfin. « Ça me fait chaud au cœur parce que déjà, j’aime la musique, j’aime les gens, j’aime le monde, et j’aime la danse ».

Seuls ou accompagnés de leurs éducateurs, ils partagent un moment tous ensemble. La piste de danse leur est réservée, rien que pour eux. Une idée de Mireille Noppe, bénévole à l’association les Paralysés de France. « Ils connaissent des freins importants. Des freins logistiques puisqu’ils ont besoin d’accompagnants, ils ont besoin de véhicules aussi. Ce n’est pas facile à gérer. Ils ont des freins physiques aussi, ce sont des gens avec des handicaps assez lourds qui se fatiguent énormément ».

Vu le succès rencontré par cette opération, elle pourrait bien être renouvelée avec la prochaine fois des adolescents et adultes « valides » aux côtés des personnes présentant un handicap.

Source FR3.

Il crée des tableaux avec une imprimante 3D pour permettre aux aveugles de “voir” les peintures du bout des doigts…

Jusqu’à présent, les personnes aveugles ou malvoyantes n’avaient pas accès aux tableaux peints par les grands maîtres.

Un Strasbourgeois est en train de révolutionner cela en donnant du relief à ces œuvres, par l’intermédiaire d’une imprimante 3D. Découverte.

Braque, Picasso, Van Gogh et Rouault deviennent accessibles aux aveugles / © C.Munsch/France3Alsace

Les personnes aveugles ou malvoyantes ont encore trop rarement accès aux arts. En Alsace, l’association L’Art au-delà du regard s’attache depuis des années à améliorer cette situation. Elle organise des visites de musée où les aveugles peuvent toucher des meubles, des vases ou des sculptures. Désormais les tableaux vont aussi pouvoir entrer dans leur champ d’exploration.

C’est Régis Kern, un Strasbourgeois passionné d’informatique et de 3D, mais aussi très engagé dans l’accès aux connaissances pour les personnes en situation de handicap, qui en a eu l’idée. « Je suis transcripteur professionnel, j’adapte des documents pour les élèves malvoyants, dans le domaine des cartes géographiques et des schémas scientifiques comme le cycle de l’eau, le fonctionnement d’une turbine etc. Pour les tableaux, le gros du travail se passe avant l’impression. J’essaie de choisir une œuvre qui, à mon sens, sera intéressante tactilement. Je retiens ce qui est pertinent, à savoir ce qui peut être traduit par des épaisseurs, des reliefs.« 

« François Schmitt, président de l’association L’Art au-delà du regard  m’a sollicité pour créer une œuvre en relief pour la foire d’art contemporain ST’ART 2017. J’ai donc sélectionné quelques œuvres que j’ai redessinées avec un logiciel de dessin. » Grâce à son imagination, Régis Kern conçoit un relief composé de différentes hauteurs: plus il veut une impression épaisse, plus il représente la zone en clair, plus l’impression doit être fine, plus il l’assombrit. L‘imprimante reproduit les épaisseurs en fonction de ce dégradé entre le blanc et le noir.

Régis Kern explique aux aveugles et malvoyants comment il crée ces tableaux en 3D: « J’essaie de respecter le sens de l’œuvre, en respectant les dessins principaux. Je redessine tous les contours et je simplifie, en essayant de ne pas détourner le sens de l’œuvre et ensuite je joue sur les niveaux de gris pour mettre plus ou moins de relief. »

La découverte des premiers tableaux tactiles par des aveugles et malvoyants est un événement, parce qu’ils sont souvent exclus à cause de leur handicap visuel.

Pour de nombreux participants à cet atelier, c’est un premier contact avec un art purement visuel. Christiane reconnaît: « Avant, je ne m’étais jamais intéressée à la peinture, car pour moi les tableaux ne voulaient rien dire.«  Seront-ils nombreux désormais à vouloir découvrir les tableaux de maîtres plus ou moins célèbres, par ce biais? En tout cas, la technique va pouvoir se développer et s’affiner. La proposition de toucher des peintures en relief existe déjà au Musée du Louvre, mais l’approche y est différente. Les aveugles touchent des maquettes en relief des œuvres, construites dans les ateliers du Louvre. ​​​​​​

Pour Jean-Claude Boeglin, organisateur des sorties et ateliers culturels de l’association L’Art au-delà du regard et lui-même aveugle: « Le relief est excellent; mais de prime abord, je n’ai aucune idée de ce que représente l’œuvre dans sa totalité. Une personne aveugle va avoir besoin de temps pour l’explorer. Dans ce cas, on m’a dit qu’il s’agit de la femme à la guitare, on arrive à repérer les différents éléments, mais ça demande du temps et un accompagnement. » 

Comprendre le contexte

L’expérience en est à ses débuts. Régis Kern est conscient que le défi à relever est grand. Pour lui et pour les personnes malvoyantes ou aveugles. D’où l’importance des premiers retours de la quinzaine de participants à cet atelier: « On sent bien le relief, mais il faut l’accompagnement d’une tierce personne pour nous expliquer le tableau. » A terme, lorsque ce type de « transcriptions » sera exposé dans des espaces culturels, voire des musées, il faudra un historien de l’art capable de contextualiser l’œuvre pour les visiteurs aveugles et malvoyants. Une visite guidée, à préparer donc avec une expression orale adaptée, car évoquer du jaune, rouge ou vert, à quelqu’un qui n’a jamais vu de couleur serait malvenu.

Chaque interprétation d’œuvre nécessite un long travail d’analyse. Un des prochains défis de la société Kern transcription: rien de moins que le visage peint par Léonard De Vinci: Mona Lisa et son énigmatique sourire.

Les dégradés de gris imaginés par Régis sont traduits par le logiciel puis transmis à l’imprimante qui réalise l’impression en 3D.

Le travail de Régis Kern est encouragé et soutenu par l’Éducation nationale, car il pourra servir à des élèves souffrant d’autres types de handicap. « Je travaille actuellement sur une application pour laquelle j’ai eu l’aval du ministère de l’Education nationale. L’objectif est d’inclure des élèves souffrants de troubles dys (dyslexie, dyspraxie, dysphasie etc) dans le système scolaire ordinaire. »

Cerise sur le gâteau, cette innovation va même permettre à un peintre de découvrir ses propres œuvres pour la première fois. Jacques Halon avait cessé de peindre quand il a perdu la vue. Depuis deux ans, il s’y est remis. Grâce à une impression en 3D de tableaux, mise au point par le Régis Kern, il espère « voir » un jour ses travaux du bout des doigts.

Jacques Halon, peintre aveugle devant deux de ses œuvres récentes / © Document remis par l'artiste

« Je vous montre quelques tableaux que j’ai peint dernièrement. Je ne les ai jamais vus, mais mentalement quand je les fais, je sais ce que je vais faire. Ce sont les gens qui m’en parlent qui me confortent dans ce que j’ai fait. Mais ce serait intéressant pour moi un jour qu’on me les transcrive en 3D, puisque je ne les ai jamais vus. »

Jacques Halon exposera ses dernières peintures au printemps, à Strasbourg. La prochaine sortie culturelle organisée par L’Art au-delà du regard aura lieu au Musée Würth d’Erstein. Il s’agira pour les aveugles et malvoyants de l’association de découvrir une quarantaine d’artistes africains qui travaillent et vivent en Namibie. Cette visite se fera avec un guide aguerri à la présentation d’œuvres à un public non-voyant.

Source FR3.

Décès d’un jeune homme trisomique : trois policiers suédois poursuivis..!

Les policiers lui ont tiré dessus pensant qu’il était en possession d’une arme, en fait il s’agissait d’un jouet… !

Le jeune Eric Torell a été tué par un policier suédois en août dernier. Photo d'archives Stina STJERNKVIST/TT News Agency/AFP

C’est un véritable quiproquo qui a coûté la vie à un jeune trisomique de 20 ans, qui souffrait aussi d’une certaine forme d’autisme.

Le soir du 2 août dernier, le jeune homme, Eric Torell, s’enfuit du domicile de son père, dans le centre de Stockholm, apportant avec lui une arme factice.

Les policiers, prévenus par des habitants, sont intervenus pour l’interpeller. Le jeune homme ne voulant pas lâcher son « arme », les policiers ont paniqué pensant faire face à un homme dangereux.

Tir mortel dans le dos

Les policiers ont donc fait feu : le jeune homme avait été touché à trois reprises, sur 25 tirs. « C’était un jouet, un pistolet miniature destiné aux enfants de 5 ans… en plastique et pas très bien imité », avait confié son père.

Trois policiers suédois ont donc été inculpés vendredi pour ce décès, rapporte l’agence de presse belge Belga.

L’un d’eux est poursuivi pour avoir causé sa mort en tirant le coup de feu fatal qui l’a atteint au dos. Les deux autres pour faute professionnelle : le ministère public a estimé qu’ils ont outrepassé leur droit d’auto-défense en tirant sans avoir estimé correctement les conséquences de chacun de leurs tirs.

« Les policiers auraient dû arrêter de tirer quand Eric leur a tourné le dos », a précisé le procureur général Martin Tiden.

La mère de la victime est soulagée par la nouvelle de l’inculpation, estimant que cela montre que « ce n’était pas la faute » de son fils, a-t-elle confié à une chaîne de télévision.

Elle n’arrive pas à placer son fils handicapé en structure adaptée…

À huit ans, Ziad est scolarisé en classe de maternelle. Handicapé mental, il ne trouve pas de place dans un établissement adapté.

Sa mère, Maissa Mehiris, émet des demandes depuis trois ans auprès de la maison départementale des personnes handicapées, sans grand résultat.

Maissa Mehiris n’arrive pas à placer son fils Ziad, qui est sur liste d’attente à l’IME de Roppe depuis trois ans.  Photo ER /Adeline DIVOUX

Ziad est handicapé mental depuis la naissance. « Il a fait une souffrance, il a manqué d’oxygène », indique sa mère Maissa Mehiris. À huit ans, le garçon est encore scolarisé en maternelle, faute de place en établissement spécialisé.

Depuis trois ans, son dossier est en attente pour l’institut médico-éducatif (IME) de Roppe. « La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ne peut intégrer Ziad si une place ne se libère pas », déplore Maissa.

L’attente va durer encore. « On m’a certifié que Ziad n’aurait toujours pas de place en septembre prochain », se désole la Belfortaine. Pour multiplier ses chances, elle a envoyé cette année des dossiers pour les IME de Montbéliard et d’Héricourt. « Même s’il y a plus de route à faire tous les jours, mon fils ne peut pas rester en maternelle continuellement. »

D’autant plus que l’écart commence à se faire sentir avec les autres enfants. « Il est mis à l’écart et ce n’est pas adapté pour lui », souffle-t-elle.

Un plan B comme seule solution proposée

En attendant d’être accueilli en structure spécialisée, Ziad va à l’école un jour et demi par semaine, le reste du temps en Sessad. « C’est un service spécialisé, mais ce n’est qu’une solution provisoire », explique Maissa. L’enfant doit également se rendre régulièrement chez l’orthophoniste et l’orthoptiste.

La MDPH propose à Maissa une solution en plan B pour la rentrée prochaine. Intégrer Ziad en classe de CP Ulis, censée être adaptée aux enfants porteurs de handicap. « Mais pas pour lui, sinon la solution aurait été trouvée bien avant », réagit la mère.

Pour l’instant, Ziad est scolarisé à Bavilliers. « J’ai dû le changer d’école car il aurait été dans la même classe que son petit frère et cela aurait été compliqué », indique-t-elle.

Maissa a pris rendez-vous avec le maire de Belfort, Damien Meslot, le 11 avril dernier. « Je voudrais que l’on comprenne que la longue attente et la prise en charge non adaptée sont compliquées à gérer pour les familles », glisse Maissa. Mais la rencontre n’a pas été concluante : « Il m’a dit qu’il allait envoyer un courrier à la MDPH pour trouver des solutions, mais le rendez-vous s’est passé très rapidement. »

Source EST REPUBLICAIN.

Stade Toulousain-Clermont: «Nous devons être leurs yeux»… Comment le match va être décrit aux aveugles et malvoyants…

RUGBY Déjà mis en place lors des deux derniers matchs du TFC au Stadium, un système d’audiodescription sera proposé à 30 aveugles et malvoyants, dimanche lors de la rencontre entre Stade Toulousain et Clermont.

Stade Toulousain-Clermont: «Nous devons être leurs yeux»… Comment le match va être décrit aux aveugles et malvoyants

  • Grâce à un récepteur, 30 aveugles et malvoyants pourront suivre le sommet du Top 14 entre le Stade Toulousain et Clermont en audiodescription, dimanche au Stadium.
  • Ce dispositif est animé par des étudiants, futurs professionnels de la radio. L’un d’eux explique à « 20 Minutes » les spécificités de l’audiodescription.

Après le foot avec TFC – PSG puis TFC – Nantes, au tour du rugby, avec Stade Toulousain – Clermont. Dimanche, à l’occasion du choc du Top 14 entre le leader et son dauphin, les spectateurs aveugles ou malvoyants du Stadium pourront suivre un match en audiodescription pour le troisième week-end d’affilée.

Enfin, pas tous : seuls 30 récepteurs seront disponibles en prêt dès 14h30 au guichet invitations, sur présentation d’un justificatif et d’une carte d’identité (il n’est pas possible de réserver). De l’autre côté de l’appareil : des élèves de Sudformadia, école de formation aux métiers de la radio basée à Balma, en partenariat avec Toulouse Métropole et l’université Jean-Jaurès.

« Nous devons être leurs yeux, afin qu’ils puissent suivre les matchs comme les autres spectateurs à travers nous », explique Lucas Aizpurua, 20 ans.

Jonathan Bothelo, Florian Lafon et Lucas Aizpurua (de gauche à droite) lors de TFC - PSG le 31 mars 2019.

L’étudiant a déjà officié lors des deux matchs de foot avec ses collègues Florian Lafon (21 ans) et Jonathan Bothelo (22 ans). Cette fois, il sera en duo avec Florian. « Comme il est Toulousain, il commentera les actions du Stade, et moi celles de Clermont, précise le jeune Dacquois au patronyme basque. Ainsi, les auditeurs associent une voix à une équipe. »

« Toujours expliquer où est le ballon »

Sinon, qu’est-ce qui différencie l’audiodescription d’un commentaire radio ordinaire ? « Il faut toujours expliquer où est le ballon. Pour les premiers matchs, j’avais une feuille avec le plan du Stadium et le nom des tribunes. » Et qu’est-ce que ça pouvait donner ? « Verratti fait une transversale pour Mbappé, côté tribune honneur sud, qui essaie de rentrer dans la surface, sur le côté droit du gardien… »

Dimanche, il s’agira de rugby et Lucas en salive d’avance. « J’ai arbitré pendant des années, donc je pourrai bien expliquer les règles. Cela devrait aussi aller moins vite qu’un match de foot, avec plus de phases statiques, des rucks… Il y a également davantage de lignes sur un terrain de rugby, donc plus de repères à donner dans l’audiodescription. »

Le dispositif est rare en France, mais pas unique. Côté foot, Lille l’a adopté alors qu’en rugby, Toulon, par exemple, l’a déjà expérimenté. A Toulouse, les trois derniers matchs à domicile du TFC cette saison (contre Lille, Rennes et Marseille) seront également « audiodécrits ». Et le système pourrait très vite s’étendre à des sports de salle, ainsi qu’à des spectacles vivants, comme des pièces de théâtre.

Source 20 MINUTES.

VIDÉO. Avec Aurélie, orthophoniste, les patients reprennent la parole… !

Installée en libéral à Caen, Aurélie Storez soigne les troubles de la parole, du langage et du raisonnement, de l’enfant jusqu’à la personne âgée.

Aurélie Storez, orthophoniste à Caen, reçoit une cinquantaine de patients par semaine, au cabinet et parfois à domicile.

Dans son cabinet, on trouve des jeux, une dînette, un enregistreur et des livres. Aurélie Storez, 35 ans, reçoit avec un grand sourire. La voix est douce et posée. Son plus jeune patient a neuf mois ; il a du mal à s’alimenter. Elle le fait jouer avec des cuillères, mettre à la bouche pour « retrouver du plaisir là où c’est compliqué ». La plus âgée a 105 ans. L’orthophoniste lui rend visite en maison de retraite et la fait chanter pour stimuler la communication.

La séance, qui dure 30 à 45 minutes, est adaptée au patient et à sa déficience. Dyslexie, illettrisme, langage écrit et oral, troubles de la parole, de la voix, de l’alimentation, du raisonnement, surdité… « On a souvent une vision étroite de l’orthophonie, alors que l’on couvre tout le champ de la communication », souligne-t-elle.

Liste d’attente

En terminale scientifique, Aurélie accompagne son frère chez l’orthophoniste. Intriguée, elle demande au praticien de suivre la consultation tandis qu’il reçoit « un adolescent malentendant, un adulte aphasique et un enfant autiste ». C’est la révélation. Elle part à Arras suivre une prépa au concours, qu’elle réussit l’année suivante à Lille : elle entre à l’école d’orthophonie pour quatre ans (les études durent aujourd’hui cinq ans). À la sortie, après des remplacements, elle s’installe en cabinet, qu’elle partage avec quatre orthophonistes, uniquement des femmes. Chacune a une liste de patients en attente.

Une histoire unique

« Le premier rendez-vous commence par un bilan pour déterminer les troubles et le traitement, qui durera de quelques semaines pour un problème de déglutition, à plusieurs années pour une maladie dégénérative. » Chez les enfants (la moitié de sa patientèle), « la rééducation passe par le jeu et je discute avec la famille pour changer des habitudes, comme le temps passé devant les écrans ».

Pour les adultes (enseignants et chanteurs qui se sont cassé la voix, personnes transgenres qui veulent en changer, patients ayant subi une opération des cordes vocales, un cancer de la gorge ou un traumatisme crânien), Aurélie utilise des techniques de relaxation pour apprendre à placer ou économiser sa voix, contrôler son débit. Avec les aphasiques, elle travaille l’articulation des mots devant un miroir, l’enchaînement logique des phrases.

Les troubles de l’oralité sont la spécialité d’Aurélie, qui a repris il y a deux ans un diplôme universitaire et donne des cours à l’école d’orthophonie. « Chaque histoire, chaque personne est unique et la réponse le sera également. J’apprends beaucoup des patients et je continue à me former pour chercher. »

Découvrez la Vidéo, cliquez ici.

Source OUEST FRANCE.