Elle n’arrive pas à placer son fils handicapé en structure adaptée…

À huit ans, Ziad est scolarisé en classe de maternelle. Handicapé mental, il ne trouve pas de place dans un établissement adapté.

Sa mère, Maissa Mehiris, émet des demandes depuis trois ans auprès de la maison départementale des personnes handicapées, sans grand résultat.

Maissa Mehiris n’arrive pas à placer son fils Ziad, qui est sur liste d’attente à l’IME de Roppe depuis trois ans.  Photo ER /Adeline DIVOUX

Ziad est handicapé mental depuis la naissance. « Il a fait une souffrance, il a manqué d’oxygène », indique sa mère Maissa Mehiris. À huit ans, le garçon est encore scolarisé en maternelle, faute de place en établissement spécialisé.

Depuis trois ans, son dossier est en attente pour l’institut médico-éducatif (IME) de Roppe. « La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ne peut intégrer Ziad si une place ne se libère pas », déplore Maissa.

L’attente va durer encore. « On m’a certifié que Ziad n’aurait toujours pas de place en septembre prochain », se désole la Belfortaine. Pour multiplier ses chances, elle a envoyé cette année des dossiers pour les IME de Montbéliard et d’Héricourt. « Même s’il y a plus de route à faire tous les jours, mon fils ne peut pas rester en maternelle continuellement. »

D’autant plus que l’écart commence à se faire sentir avec les autres enfants. « Il est mis à l’écart et ce n’est pas adapté pour lui », souffle-t-elle.

Un plan B comme seule solution proposée

En attendant d’être accueilli en structure spécialisée, Ziad va à l’école un jour et demi par semaine, le reste du temps en Sessad. « C’est un service spécialisé, mais ce n’est qu’une solution provisoire », explique Maissa. L’enfant doit également se rendre régulièrement chez l’orthophoniste et l’orthoptiste.

La MDPH propose à Maissa une solution en plan B pour la rentrée prochaine. Intégrer Ziad en classe de CP Ulis, censée être adaptée aux enfants porteurs de handicap. « Mais pas pour lui, sinon la solution aurait été trouvée bien avant », réagit la mère.

Pour l’instant, Ziad est scolarisé à Bavilliers. « J’ai dû le changer d’école car il aurait été dans la même classe que son petit frère et cela aurait été compliqué », indique-t-elle.

Maissa a pris rendez-vous avec le maire de Belfort, Damien Meslot, le 11 avril dernier. « Je voudrais que l’on comprenne que la longue attente et la prise en charge non adaptée sont compliquées à gérer pour les familles », glisse Maissa. Mais la rencontre n’a pas été concluante : « Il m’a dit qu’il allait envoyer un courrier à la MDPH pour trouver des solutions, mais le rendez-vous s’est passé très rapidement. »

Source EST REPUBLICAIN.

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