Handicap : suivez Aurélie dans son tour de France à cheval des centres de rééducation… Vidéos…

Nîmes est la 1ère étape d’Aurélie Brihmat, qui a entamé un tour de France à cheval des centres de rééducation.

Pendant ce périple de six mois, nous suivrons la jeune cavalière de Trets, amputée d’une jambe après un accident de scooter à 17 ans, à chacune de ses étapes.

1ère étape nîmoise

Nîmes est la première étape de ce Tour de France à cheval. Ce 8 avril au matin, l’arrivée de la cavalière a créé la surprise dans le centre de Kenval. Grâce à Boudou et Spy sur sa croupe, les patients du centre de rééducation sont spontanément venus vers Aurélie.

« On peut encore entreprendre des rêves et avoir des projets complètement fous, même avec un handicap »

« Je leur dis, regarde je vais faire 4000 km. Il y a des valides qui ne s’en sentent pas capables et moi je le fais. On peut encore entreprendre des rêves et avoir des projets complètement fous, même avec un handicap ».

L’enthousiasme d’Aurélie est un baume réconfortant sur les plaies à vif de certains handicapés. « Ça fait un bien fou, confie une patiente en fauteuil roulant. Les gens sont à l’écoute de ce qu’elle peut nous apporter ».

Top départ d’Aix-en-provence

Le jour du grand départ le 30 mars dernier, le soleil et la foule étaient au rendez-vous sur le cours Miranbeau, à Aix-en-Provence pour souhaiter bon voyage à Aurélie sur son cheval.

Son père Bernard à ses côtés, la jeune Tretsoise a défilé sur le cours Mirabeau, escortée par deux cavaliers de la Garde Républicaine et les pompiers du SDIS 13. C’est le top départ d’un périple de 6 mois pour un tour de France des centres de rééducation.

Après Nîmes, sa première étape, 20 autres suivront : Mende,  Lyon, Pionsat, Bourbon-Lancy, Beaugency, Tours, Angers, Rennes, Malestroit, Ploemeur, Saint-Nazaire, Nantes, Niort, La Rochelle, Angoulême, Bordeaux, Albi, Lamalou-les-Bains, Palavas-les-Flots, le Grau-du-Roi

La belle aventure d'Aurélie a touché le public qui la soutient. / © Handidream

Autant de villes et de rencontres pour parler du handicap et aider à changer le regard sur la différence.

« Le lundi, on sera dans un centre de rééducation, le mardi dans une école, le reste de la semaine on se déplacera et on prendra un jour de repos. »

Amputée à 17 ans

Depuis qu’elle a été renversée en scooter et qu’elle a perdu sa jambe, à 17 ans, la jeune femme a déplacé des montagnes pour continuer à vivre comme elle l’entend.

Ce nouveau défi , elle l’a relevé comme les autres. Sans se décourager malgré la « galère » pour dénicher un van ou trouver les fonds nécessaires pour boucler le budget.

« On a eu un élan de solidarité incroyable, tant de gens se sont mobilisés, »

s’émerveille-telle.

Cette capacité à toujours aller de l’avant, quels que soient les obstacles, c’est la force d’Aurélie. C’est une énergie qu’elle veut transmettre, dans les centres de rééducation, à ceux traversent des épreuves difficiles et qui sont prêts à baisser les bras.

Boubou son fidèle compagnon

Sur sa page Faecbook, Aurélie a partagé la préparation de son voyage.

Spy le chien assistant et médiateur

Spy est aussi du voyage. « Il est formidable. Il pousse mon fauteuil, il ramasse ce que je fais tomber par terre quand je suis à cheval, et monte sur la croupe », raconte Aurélie.

« Quand on arrive dans un centre, les personnes n’ont pas envie de parler de leur handicap »

Le Border Collie de 4 ans est un parfait assistant. Et bien plus encore. « Quand on arrive dans un centre, les personnes n’ont pas envie de parler de leur handicap, explique Aurélie.

« Spy brise la glace, en plus, il a des bonbons dans son sac à dos. Certains sont plutôt attirés par les chevaux, car les chevaux sentent tout de façon incroyable et deviennent complétement immobiles au milieu des fauteuils ».

« Avec eux c’est plus facile de nouer le contact, les tensions se dénouent et les langues se délient. « 

Une grande chaîne de solidarité

Dans cette belle aventure, Aurélie est accompagnée de son père, Bernard.

« Partir sans lui, c’était impossible, impensable. »

Il a toujours été là depuis l’accident », dit-elle simplement.

Tous les 25 km, ils seront accueillis avec leurs chevaux chez des cavaliers. « On a eu 500 propositions sur Facebook, on a choisi en fonction de notre itinéraire. A cheval, un détour peut vite prendre trop de temps. »

Comme tous ceux qui se retrouvent plongés brutalement dans le handicap, Aurélie a connu le doute et le désespoir, mais elle n’a jamais renoncé à ses rêves. C’est pour aider à relever ceux qui traversent cette épreuve qu’elle a créé son association Handidream.

Vous pouvez aussi suivre le périple d’Aurélie sur son compte Instagram.

Une équipe de France 3 Provence Alpes avait rencontré Aurélie, il y a quelques mois en pleine préparation de son projet :

Source FR3

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