Le département du Puy-de-Dôme facilite l’accueil des sourds ou malentendants…

Le conseil départemental du Puy-de-Dôme a lancé depuis le 21 septembre son nouveau dispositif d’accueil des sourds ou malentendants.

Une application gratuite disponible sur smartphone ou sur tablette devrait faciliter leur mise en relation avec les services départementaux.

Une application gratuite va faciliter la relation des sourds et malentendants avec les services du département du Puy-de-Dôme. Photo d'illustration / © P.Pauche/Maxpp

Le conseil départemental du Puy-de-Dôme a lancé depuis le 21 septembre un dispositif d’accueil des personnes sourdes ou malentendantes, nommé Acceo, du nom de l’entreprise partenaire. Il sera étendu d’ici décembre à tous les services du département.

Une application gratuite à télécharger

Grâce à une application gratuite installée sur smartphone ou sur tablette, l’usager peut, soit, communiquer en direct avec les agents d’accueil, à travers la transcription instantanée de la parole, soit, à travers l’intervention d’un traducteur en langue des signes. « Ça fonctionne déjà au niveau de la MDPH la maison départementale des personnes handicapées du Puy-de-Dôme » précise l’attachée de presse Marion Cazenave. Ces services sont aussi valables pour les accueils physiques mais aussi pour les appels téléphoniques. » De nombreux traducteurs sont disponibles instantanément aux heures d’ouverture des bureaux, à l’image d’un centre d’appel « . 

L’application Acceo est gratuite et des tablettes seront disponibles sur l’ensemble des sites du Conseil départemental. Le dispositif sera déployé à l’ensemble des services accueillant du public d’ici décembre.

Source FR3.

Les sourds manifestent pour que leur langue soit enseignée…

Journée mondiale des sourds, samedi 21 septembre.

A cette occasion, un rassemblement a été organisé à Paris place de la république, pour réclamer que la langue des signes soit davantage enseignée aux enfants sourds.

Les sourds manifestent pour que leur langue soit enseignée

« Étudiants sourds debout ! Revendiquons notre droit à léducation », figuraient sur les pancartes brandies par sourds et entendants de tous âges, au milieu de ballons et drapeaux bleu turquoise.

« Aujourdhui, cest notre marche de la fierté, la fierté dêtre sourds, a lancé depuis une tribune, en signant, Vincent Cottineau, le président de la Fédération nationale des sourds de France (FNSF). Chaque enfant sourd, avec sa famille, doit avoir accès à la langue des signes le plus précocement possible », a-t-il déclaré.

20 000 enfants scolarisés

La langue des signes françaises (LSF) suscite un engouement croissant auprès du public entendant : les cours et initiations se multiplient, y compris en milieu scolaire auprès d’enfants ou adolescents. Pourtant, de nombreux enfants sourds peinent à y avoir accès et à être éduqués dans cette langue.

« Des établissements médico-sociaux utilisent la LSF à contrecoeur et en dernier recours, quand lenfant présente des signes inquiétants déchec linguistique, psycho-affectif et scolaire », se désole le président de la FNSF. Au final, « il y a plus de locuteurs entendants qui maîtrisent la LSF que de locuteurs eux-mêmes sourds ! »

Sur les 17 000 à 21 000 enfants sourds scolarisés en France, seuls 4 à 5 % le sont en langue des signes, selon la Fédération, qui recense « moins dune vingtaine de classes où « lenseignement des matières est donné en LSF ».

La grande majorité des enfants sourds, sont d’abord « oralisés », c’est-à-dire qu’ils apprennent à parler et à lire sur les lèvres, avec plus ou moins de difficultés. La plupart acquièrent la langue des signes plus tard, à l’adolescence.

Source OUEST FRANCE.

La langue des signes ne la met pas en sourdine…

Rendre l’art et la culture accessible au plus grand nombre. Même aux sourds et malentendants. C’est l’objectif des visites au Fond régional d’art contemporain (Frac) organisées avec un traducteur en langue des signes (LSF).

La langue des signes ne la met pas en sourdine

Découvrir et s’approprier les œuvres, même en situation de handicap auditif, n’est pas un problème au Frac de Franche-Comté. À chaque exposition, le site organise une visite, dans les jours et horaires habituels, avec un traducteur en langue des signes (LSF). Ainsi, dimanche 9 septembre, il était possible de découvrir les deux expositions, « L’envers du Paysage » de l’artiste Loïs Weinberger et « Minimo » d’Olivier Vadrot.

À 15 h passées, c’est le départ dans les pas de Caroline Checcacci, médiatrice culturelle. Elle s’occupe des ateliers proposés au Frac et des autres visites guidées. Elle prévient : « La visite sera également transcrite en langue des signes française, particulièrement adaptée aux sourds et malentendants ». Peut-être pour éviter les questions à venir sur les gestes expressifs de son comparse du jour, Julien Verniers-Grange, interprète et diplômé en LSF.

Une langue bannie de l’éducation à la fin du XIXe  siècle, victime d’un véritable déni. Mais « considérée aujourd’hui comme une langue à part entière, ayant le même degré de complexité qu’une langue orale et capable des mêmes performances », se réjouit l’ancien comédien qui a travaillé des années aux côtés du mime Marcel Marceau.

Un travail en amont

Dans la foulée, il explique aussi vouloir « traduire du sens », d’où un nécessaire travail préalable quand il s’agit de traduire des termes qui touchent la culture en particulier. « J’ai besoin d’informations sur le sujet. Je dois faire des recherches documentaires pour approfondir l’aspect linguistique et ses connaissances. D’où une pré-visite, en amont, avec la guide avec laquelle je vais travailler en collaboration lors de l’interprétation. »

« Garantir l’accès à la culture pour tous, est un impératif pour nous », soutient la médiatrice qui rappelle au passage le label tourisme et handicap obtenu par le Frac de Franche-Comté, pour les quatre familles de handicap : auditif, mental, moteur et visuel.

À l’accueil, plusieurs dispositifs sont donc mis gratuitement à la disposition de la personne en situation de handicap et de son accompagnateur.

À savoir, des fiches en braille, des loupes, des guides « facile à lire » ou « en gros caractères », des tabourets pliables ou encore des dispositifs de réception liés aux boucles magnétiques – pour les gens appareillés ou non, symbolisés sur un guide imprimé par une oreille barrée, blanche sur fond bleu.

Une visite en LSF est prévue au musée Courbet d’Ornans, le samedi 22 septembre à 15 h 30, sur l’exposition Léon Frédéric. Le site en organise une fois pour chaque exposition temporaire et régulièrement pour la permanente.

Source EST REPUBLICAIN.

À Poitiers, les personnes sourdes ont enfin trouvé où se soigner…

Comment communiquer avec un médecin, comprendre une prescription, envisager un suivi médical quand on n’entend pas le praticien ?

À Poitiers, une unité d’accueil et de soins des personnes sourdes existe depuis 2011, et ce n’est pas le cas dans tous les établissements hospitaliers de France.

L'unité de soins et d'accueil des personnes sourdes au CHU de Poitiers a ouvert en 2011. / © Yleanna Robert / FTV

Quand j’étais jeune, je voulais devenir infirmière mais on m’a dit que c’était impossible car j’étais sourde, se souvient Marie-France Debeaulieu. Cette phrase l’a beaucoup marquée, mais loin de la décourager, elle s’en est servie comme une motivation.

Depuis 2011, Marie-France Debeaulieu travaille en tant qu’inter-médiatrice au sein de l’unité de soins et d’accueil des personnes sourdes au CHU de Poitiers. Son rôle : faire en sorte que le patient comprenne bien tous les termes médicaux et toutes les recommandations du médecin. « Je fais le pont entre le monde médical et le monde des sourds pour vulgariser les propos », explique-t-elle.

Car l’une des premières difficultés avec les patients sourds, c’est qu’ils n’osent pas toujours dire lorsqu’ils n’ont pas compris un terme. Or, cela peut être très dangereux.

Je me souviens d’une jeune sourde étrangère qui était venue pour se faire soigner. Au final, elle devait avoir un rendez-vous chez un anesthésiste. Nous n’étions pas sûrs qu’elle ait compris car la langue des signes n’est pas la même selon les pays donc je suis intervenue, raconte l’inter-médiatrice.

D’autre part, il ne faut pas non plus compter sur la lecture labiale, c’est-à-dire le fait qu’un sourd lise sur les lèvres. Seulement 30% des informations sont comprises avec ce type de langage.

« Certains font 300 km pour être soignés ici »

L’unité de soins et d’accueil a vu le jour il y a sept ans sous l’impulsion des responsables du CHU de la ville. À sa tête, le docteur Jérôme Laubreton. « La langue des signes m’a toujours attiré et avec cette création, j’ai vraiment développé mes compétences », confie-t-il.

Du lundi au vendredi, l’équipe médicale de l’unité accueille les patients sourds. Pour prendre un rendez-vous, rien de plus simple : « Les patients peuvent nous contacter par sms, mail, fax ou Skype », indique Marie-Christine Pichereau, secrétaire de l’unité.

Nombre d'unités de soins et d'accueil pour les sourds en France

Au total, près de 1000 personnes sont traitées chaque année dans l’unité depuis son ouverture. Un chiffre qui va en augmentant. « Certains patients font près de 300 km juste pour être soignés ici car ils n’ont pas trouvé de médecins LSF dans leur région », assure le Dr Jérôme Laubreton.

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Source FR3.

Surdité : le défi de la scolarisation à Poitiers…

Le saviez-vous ? Poitiers est l’une des villes de référence en matière de scolarisation des personnes sourdes.

En cette période de rentrée scolaire, focus sur ce travail de longue haleine qui ne s’est pas fait sans difficulté.

Le collège Henri IV à Poitiers (86) fait partie des établissements scolaires où un parcours bilingue LSF-Français est proposé aux jeunes sourds. / © Yleanna Robert / FTV

Vendredi matin, 8h30. Dans cette classe de 6e du collège Henri IV à Poitiers, la vingtaine d’élèves présente est concentrée. Tous doivent construire une fusée à eau. Les visages sont sérieux, les mains dessinent frénétiquement. On ajoute quelques couleurs par ici, on change les dimensions par là. Les croquis prennent forme petit à petit.

Dans le coin gauche de la grande salle de technologie, un groupe de trois élèves attire mon attention. Sam, de grandes lunettes vertes sur le nez et un survêtement bleu sur le dos, et Sarah bougent leurs mains dans tous les sens.

Avec son pantalon rose, ses cheveux bouclés et son tee-shirt gris, Sarah ressemble à n’importe quelle jeune fille de 12 ans. Rien ne laisserait imaginer qu’elle est en fait sourde de naissance.

En me rapprochant d’eux, je comprends qu’elle et Sam, également sourd, tentent d’expliquer à leur camarade Arthur, entendant, la manière dont ils doivent construire les ailerons de leur fusée. Mais à vrai dire, je suis bien la seule à être intriguée par cette discussion très gestuelle. Les autres élèves, trop occupés par leur propre fusée, n’y accordent pas le moindre coup d’œil.

Poitiers, une terre d’accueil depuis 1885

Sam et Sarah ne sont pas les premiers sourds à être scolarisés à Poitiers. La cité pictave a en effet une longue tradition d’accueil des personnes souffrant de surdité. Tout a commencé en 1885 avec Marie Heurtin, une jeune fille sourde et aveugle de naissance.

À dix ans, elle est envoyée à l’institution de Larnay Sagesse, située à Biard (Vienne). Là-bas, les religieuses s’occupent de son instruction et de son éducation. Elle y apprend alors la langue des signes et le braille. Au bout de quelques années, elle réussit enfin à communiquer avec le monde extérieur.

Marie Heurtin représente l’exemple parfait pour montrer les difficultés auxquelles les personnes atteintes de surdité peuvent être confrontées. La première étant les problèmes de communication.

En France, on compte 300 000 personnes atteintes d’une surdité profonde et seulement un tiers pratiquerait couramment la langue des signes française (LSF), selon la Fédération nationale des sourds…

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Source  FR3.
 

Brest. Les Wampas ont donné leur premier concert en langue des signes…

C’était une première pour l’équipe de Didier Wampas.

Aux Jeudis du port le 16 août, à Brest, le concert du groupe de punk-rock français a été traduit sur scène par trois chansigneuses.
Océane et Annaïg, à gauche, ont traduit en langue des signes le concert des Wampas, à Brest, jeudi.

L’initiative

Sauter, crier, chanter, au rythme de la musique. Rien d’anormal pour des personnes venant assister à un concert. Mais pour les sourds ou malentendants, cela n’a rien à voir. Comment prendre du plaisir au milieu de la foule si l’on ne comprend pas les paroles ?

L’idée de rendre un concert accessible aux sourds et malentendants a été émise par la mairie de Brest. Pour clore l’édition 2018 des Jeudis du port, le groupe des Wampas s’est produit sur scène. Accompagné de trois traductrices professionnelles en langue des signes.

Une initiative originale saluée par le chanteur, Didier Wampas : « C’est la première fois en 30 ans qu’on nous propose ça. Les filles étaient à fond et elles participaient au show. Elles ont bien bossé. Je ne pensais pas qu’il fallait dix heures pour traduire une chanson ! »

« Dur de se concentrer »

Une setlist avait été envoyée au préalable aux trois chansigneuses. Et elle a bien failli être modifiée au dernier moment. « Finalement, on a préféré la conserver pour ne pas les mettre trop en difficulté, confie Didier Wampas. Il y a des moments où on a improvisé mais c’était super. Elles reviennent quand elles veulent. »

Laurène, Océane et Annaïg sont sorties ravies. Même si l’exercice n’avait rien à voir avec leur travail habituel. « Entre un discours et concert, ce n’est pas la même interprétation, explique Océane. On fait des choix pour que ce soit plus visuel. » Elle prend alors l’exemple d’une phrase qui signifierait « ça n’a pas de sens », se contentant de hausser les épaules.

Les jeunes femmes avaient déjà pratiqué cet exercice. Mais cela se limitait à chaque fois à quelques chansons. « Il y avait une bonne énergie. L’objectif était de se mêler aux artistes. On se doutait que ça partirait un peu en sucette, confie Laurène. Mais on a apprécié que la setlist soit respectée. Et les artistes nous ont vraiment ouvert la scène, on l’a partagée avec eux. »

Si le groupe a joué le jeu, fallait-il encore conquérir le public. Et les retours ont été plutôt positifs de la part des sourds et malentendants. À l’image d’Eric, 57 ans, venu de Quimper pour assister au concert. « Il a bien aimé mais la scène n’était peut-être pas assez éclairée par moments, traduit Annaïg. Les gens bougeaient beaucoup et se bousculaient. C’était dur de se concentrer. »

L’expérience mérite d’être perfectionnée pour pouvoir être renouvelée. Pour donner envie à d’autres scènes françaises d’attirer un public différent.

Source OUEST FRANCE.

VIDEO. Sourde de naissance et avocate, Virginie Delalande a un message à faire passer…

Elle est la première sourde de naissance à être devenue avocate en France. Aujourd’hui, Virginie Delalande a un message à faire passer aux entendants…

VIDEO. Sourde de naissance et avocate, Virginie Delalande a un message à faire passer

« Sans appareil je n’entends absolument rien. Avec appareil, le seul bruit qu’éventuellement j’entends c’est un avion qui décolle« . Virginie Delalande est sourde profonde de naissance. Le silence, c’est le monde dans lequel évolue depuis sa naissance.

Aujourd’hui, elle se bat contre les clichés sur les sourds. Ce qui l’énerve le plus c’est ce cliché selon lequel il y aurait un lien entre non compréhension et degré d’intelligence. « On a tendance à imaginer que parce que la personne sourde n’a pas compris ce que vous avez dit, qu’elle est un peu débile alors que ça n’a rien à voir« , explique Virginie Delalande. Elle porte un appareil auditif, lit sur les lèvres et parle aussi la langue des signes.

Un quotidien pas toujours facile

Cette mère de deux enfants explique que la problématique réside dans le lien entre l’audition et la reproduction du son que l’on va entendre. « Quand on est sourd évidemment on n’a pas ce modèle que l’on peut reproduire donc on va soi-même produire des sons« , explique-t-elle.

Aujourd’hui, Virginie Delalande est la première sourde de naissance à être devenue avocate. Mais malgré sa détermination, son quotidien n’est pas toujours facile. Personnes peu sensibilisées, qui ne font pas d’efforts, qui ne s’adaptent pas à sa compréhension… Plusieurs situations qui se présentent à elle peuvent s’avérer très inconfortables et réellement handicapantes.

Virginie Delalande a donc un message à transmettre aux entendants. « N’ayez pas peur de la différence, c’est vraiment quelque chose qui enrichit énormément« , assure-t-elle. « Le handicap n’est absolument pas contagieux donc vous ne l’attraperez pas« .

Source FRANCE TV.

 

Ce message d’un conducteur Uber atteint de surdité a beaucoup ému les internautes…

« Vous pouvez connecter votre propre musique, et si vous avez quelque chose avait de fortes basses, j’en profiterai aussi »

Ce message d'un conducteur Uber atteint de surdité a beaucoup ému les internautes

UBER – « ON AIME ONUR ». Ce mardi 17 avril, une utilisatrice du service de transports Uber a publié une photographie d’une pancarte située à l’arrière du siège de son chauffeur.

Onur, un conducteur londonien, a placé un écriteau à l’arrière de son siège afin de prévenir ses passagers de son handicap. Sincère et efficace, il explique sur cette pancarte être atteint de surdité et leur donne quelques conseils -parfois sur le ton de l’humour- pour pouvoir communiquer avec lui en cas de besoin.

 

« Bonjour, je suis Onur et bienvenue dans mon Uber :

Je suis sourd donc si vous avez besoin de quelque chose, s’il vous plaît envoyez moi un texto, ou si on est à l’arrêt, vous pouvez écrire sur le bloc-notes et me le montrer.

Vous pouvez connecter votre portable au câble AUX afin de mettre votre propre musique – et si vous avez quelque chose avec des basses fortes, j’en profiterai aussi. Je vous remercie de partager ce moment avec moi et passez une bonne journée ».

Rapidement, ce cliché est devenu viral sur Twitter. Partagé près de 87.000 fois et aimé plus de 350.000 fois, les internautes ont réagi et publié de nombreux messages d’encouragements…

Plus d’information, cliquez ici.

Source HUFFPOST.

Meaux : elles veulent mieux intégrer les sourds et malentendants…

Près de 250 personnes se sont pressées à la Journée de bénévolat, ce samedi pour devenir bénévole et aider l’action d’associations comme « Signes et paroles » qui aident à une meilleure insertion des sourds et malentendants dans la société.

Donner de son temps pour les autres, c’est le credo du Salon du bénévolat de Meaux dont la troisième édition s’est tenue ce samedi à la Maison de l’économie et de l’emploi et qui a attiré près de 250 visiteurs.

Environnement, solidarité, sport, jeunesse ou encore culture… en tout 27 associations de Meaux et des environs étaient présentes pour faire découvrir leurs actions et attirer des bénévoles.

Parmi elles, l’association « Signes et paroles » fondée en 2013, qui aide les sourds et malentendants à sortir de leur isolement mais aussi aux entendants à les inclure en leur enseignant la langue des signes.

« Près de la 10 % de la population française est sourde ou malentendante. Malheureusement ce chiffre risque de monter en flèches avec l’augmentation de cas de perte auditive avec la généralisation des écouteurs. Pour que les malentendants soient moins isolés nous formons de nombreux professionnels de santé, des agents de la mairie de Meaux et de l’intercommunalité et intervenons dans les établissements scolaires », explique Thi-My Gosselin, fondatrice de l’association qui consacre tout son temps libre à cette activité.

« Nous avons décidé de prendre le problème dans l’autre sens en donnant des cours aux entendants. Peu de professionnels de santé ont le temps de se former et sont pourtant fréquemment confrontés à la surdité. Les sourds-muets ne sont pas aussi bien pris en charge, ils doivent toujours être accompagnés et la confidentialité des soins ne peut pas être assurée », explique Léa-Jade, la fille Thi-My également très impliquée dans l’association.

Source LE PARISIEN.

Une « carte sonore » pour les déficients visuels dans un restaurant de Reims …

Lire le menu d’un restaurant paraît très simple à la plupart d’entre nous, mais pour les personnes atteintes de déficiences visuelles, l’opération devient tout de suite plus compliquée. La Jeune Chambre Economique a donc créé la « carte sonore ».

Un premier restaurant vient de s’équiper à Reims.

Cette "carte sonore" est un petit magnétophone

C’est un magnétophone pas plus gros qu’un smartphone, avec trois boutons en relief. Fabrice est mal-voyant, il teste le dispositif pour la première fois : « C’est assez facile d’utilisation, même si il faut quand même un temps d’adaptation. Ca ira plus vite quand on saura bien s’en servir ». Le restaurateur enregistre lui-même son menu et le client peut passer d’une plage à l’autre si il ne veut pas tout écouter. Ici c’est une voix d’homme qui énumère les plats : _« Ce qui est bien c’est qu’on nous donne aussi les tarifs_« , précise Fabrice, « Je trouve que ça peut servir même à d’autres personnes qu’aux déficients visuels, comme par exemple quelqu’un qui n’arriverait pas à tenir un menu ».

Reims est la 30e ville de France et la 3e du Grand-Est (après Strasbourg et Metz) à mettre en place ce dispositif, mais pour le moment seul le restaurant Le Rem’ a fait la démarche de s’offrir ce kit « carte sonore », pour 80 euros.

Le système est né à Saint Omer, dans les bureaux de la Jeune Chambre Economique et c’est aujourd’hui celle de Reims qui accompagne les restaurateurs qui souhaitent acheter le kit. La JCE de Reims a tenu à travailler avec une association d’aide aux aveugles et malvoyants, l’association Valentin Haüy, pour être certaine de coller au mieux à leurs besoins. « Ils nous ont demandé comment on trouvait le boîtier, si il était facile à utiliser », explique Michelle Champo, Présidente de l’association, « Et puis voir si l’enregistrement des menus convenait, si ce n’était pas trop rapide, si on comprenait bien et moi je trouve ça très bien ».

Francis est lui aussi convaincu : « A chaque fois je suis obligé d’aller au restaurant avec un voyant, là je pourrai y aller seul ou avec une autre personne aveugle ». Que chacun retrouve de l’autonomie, c’est le but. Francis trouve malgré tout un détail à améliorer : « Il faudrait pouvoir monter le son plus facilement ou alors nous fournir un casque, parce que dans un environnement bruyant on a du mal à entendre, mais sinon c’est bien », sourit-il.

Source France Bleu.