Jeunes sourds et aveugles : nouvelle mobilisation contre le projet d’« école inclusive »…

Après l’appel des syndicats des instituts des jeunes sourds et aveugles, une soixantaine de parents d’élèves ont manifesté ce mercredi 3 juillet à Paris, contre le projet d’école « inclusive ».

Les manifestants pointent du doigt des mesures « trop rapides », qui visent à faire appel à des accompagnants d’élèves en situation de handicap, insuffisamment formés selon eux.

Jeunes sourds et aveugles : nouvelle mobilisation contre le projet d'« école inclusive ». Un élève en école primaire (Photo d'illustration)

Une soixantaine de parents d’élèves et professeurs des instituts de jeunes sourds et aveugles se sont rassemblés mercredi devant la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) à Paris pour protester contre le projet d’école « inclusive » du gouvernement, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Ne restez pas sourds à nos revendications », était-il écrit sur les pancartes des manifestants. Il s’agit de la troisième mobilisation depuis avril à l’appel des syndicats des instituts des jeunes sourds et aveugles, qui réclament une « vraie concertation ».

« Un enfant sourd ou aveugle doit être constamment accompagné par un professionnel »

La secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, prévoit l’intégration d’un plus grand nombre d’élèves handicapés de ces instituts en « milieu ordinaire » pour développer « l’école inclusive », notamment en formant davantage d’AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap).

Des mesures « trop rapides » selon Thierry Klein, professeur de langue des signes française à Metz : « Un enfant sourd ou aveugle doit être constamment accompagné par un professionnel, pas par des AESH ».

Ces derniers sont insuffisamment formés, a souligné Youssef Alami, professeur de mathématiques à l’Institut national de jeunes sourds de Paris. « Nous avons plus de 1 000 heures de formation, alors que les AESH n’en ont qu’une soixantaine », a-t-il fait valoir.

Plus de 1 000 élèves au total sont scolarisés dans les quatre instituts nationaux des jeunes sourds (INJS) et à l’Institut national des jeunes aveugles (INJA), ce qui représente 9,2 % des jeunes sourds et 3,6 % des enfants aveugles.

Source OUEST FRANCE.

Au Fournil de Fèwen, tout le monde apprend la langue des signes pour pouvoir parler avec Marie…

Dans la région rennaise, à Tinteniac, tous les salariés d’une boulangerie ont décidé d’apprendre la langue des sourds pour mieux intégrer dans leur équipe Marie qui depuis sa naissance ne perçoit aucun son.

Une belle initiative pour lutter contre l’exclusion et favoriser l’intégration en entreprise.

Au laboratoire devant les fours et les baguettes en préparation, Nicolas, Gustave et Marie se partagent le travail. Tous les trois sont ouvriers boulangers au fournil de Fèwen, dans le petit bourg de Tinténiac en Ille-et-Vilaine. Beaucoup de connivence dans l’équipe et pourtant à 28 ans, Marie ne parle pas. Sourde profonde de naissance, elle ne perçoit que les vibrations et communique uniquement par signes. Ses collègues ont donc décidé d’apprendre son langage.

De retour de week-end, ils plaisantent tout en surveillant la cuisson des pains. « Tes résultats de foot, ça a donné quoi, tu as perdu ? », demande Gustave à Marie en faisant les bons gestes. Elle fait partie d’une équipe de sourds sur Rennes et Gustave malgré le handicap de sa collègue, n’a aucun problème pour comprendre sa réponse. Tous deux se sont croisés dans un autre établissement. C’est lui qui l’a recommandé pour ce nouvel emploi. Au début, chacun se comprenait comme il pouvait, avec des petits mots sur des ardoises ou par des mimes.

Grâce à l’initiative de la gérante, les choses ont changé. Karine Guerin-Duhaubois a contacté l’URAPEDA (association de parents d’enfants déficients auditifs). Durant cinq mois, jusqu’en juillet, deux heures par semaine, un professeur de langue des signes vient initier le personnel aux rudiments. L’initiation, financée via une aide disponible pour les entreprises, se fait au-dessus de la boulangerie.

On troque les tabliers et les blouses pour se réunir autour d’un petit tableau pour pratiquer des exercices ludiques. Chacun y met du sien et s’est peu à peu rendu compte qu’en rétablissant le dialogue avec Marie, elle était moins isolée lors des repas pris en commun ou des petits moments de convivialité. « Apprendre cette langue, c’est aussi l’occasion de s’ouvrir sur la différence, c’est épanouissant et ça peut nous éviter de nous refermer face à l’autre », précise Nicolas.

Marie, elle, semble désormais tout à fait à l’aise dans l’équipe. Avec un plus, parce que ses collègues ont aussi assimilé un peu de lexique en lien avec le métier et qu’elle les voit progresser.

La formation à la langue des signes est payante, mais prise en charge par des aides offertes aux entreprises. Aussi, la gérante aimerait donner l’exemple et inciter d’autres patrons à intégrer des salariés en situation de handicap. « Cela ne doit pas faire peur, il faut juste oser. Beaucoup de sourds sont au chômage, c’est injuste ».

Source FRANCE INFO.

Les sourds dans la rue pour en finir avec la discrimination…

C’était une journée d’action nationale. Les sourds veulent être des citoyens à part entière, pouvoir réaliser leurs démarches administratives ou accéder aux infos télévisées sans être pénalisés par leur handicap.

Ils réclament l’inscription de la Langue des Signes dans la constitution.

Le 20 mars dernier l'association "Sourds en Colère" avait déjà mobilisé pour que la langue des signes soit inscrite dans la Constitution / © Karine Babarit

Ils étaient une centaine à Rennes à l’appel de plusieurs associations pour demander plus d’égalité et d’accessibilité au quotidien.

Les « Sourds en colère » s’estiment trop souvent méprisés, victimes d’une double peine. Un handicap les touche et la société ne leur facilite pas la vie pour les démarches administratives, l’accès à l’information télévisée, aux débats publics, à la campagne électorale par exemple. Bref, ils aimeraient enfin être considérés comme des citoyens à part entière. 

Pour en finir avec ce qu’ils considèrent comme une discrimination, les sourds demandent l’inscription de la Langue des Signes Française dans la constitution, ce qui leur permettrait de bénéficier plus régulièrement d’interprètes. Une pratique qui existe dans d’autres pays européens comme la Finlande ou le Portugal.

Le 20 mars dernier, une première manifestation avait déjà rassemblé un millier de personnes à Paris à l’initiative des « Sourds en Colère ». Un nouveau rassemblement national est annoncé pour le 20 juin.

Source FR3.

Stunfest. Il crée un jeu vidéo 100 % accessible aux sourds et aux aveugles…

Un jeu vidéo entièrement accessible aux personnes sourdes ou aveugles est présenté pour la première fois au festival Stunfest, à Rennes, ce week-end….

Stunfest. Il crée un jeu vidéo 100 % accessible aux sourds et aux aveugles...

« J’ai fait ça pur égoïsme . Je me disais : si je deviens aveugle ou sourd, qu’est-ce que je fais ? Ma vie s’arrête ? Je me jette par la fenêtre ? »

Alors, en 2010, Ludovic Ressegand-Valade, joueur dans un petit village de la Vienne, se met en tête de créer un jeu complètement accessible aux personnes sourdes. Son développement à petit budget devient l’activité principale de son association, Zyzomis. Dragonium, un jeu de rôle et de stratégie, dans un univers médiéval fantastique, voit le jour deux ans plus tard.

Les retours des joueurs perfectionnent le jeu

Le jeu retranscrit les informations par des synthèses vocales ou en braille, pour les sourds et les aveugles.

« J’ai constaté qu’un joueur était déjà mort à un tout petit niveau, raconte Ludovic. Je l’ai appelé pour voir comment ça allait, et il m’a dit qu’il était aveugle et que les informations n’arrivaient pas correctement sur son appareil. Il a été mon « cobaye » jusqu’au bout. Les premiers retours m’ont permis de finir le jeu. »

Au fil des dons, des cartes du jeu imprimées en braille finissent par leur être envoyées. « Nous les expédions à la demande, on en a donné plus d’une cinquantaine, indique le créateur. Ce sont les dons que l’on reçoit qui nous permettent de financer le tout. Ce serait dégueulasse de vendre les informations que nous, on a gratuitement, simplement parce qu’on voit. »

Aujourd’hui, le jeu est parfaitement accessible. I réunit une communauté de 250 joueurs actifs selon l’association, entre personnes valides, sourds et aveugles. Il est présenté au village du festival Stunfest, à Rennes, tout le week-end. Son créateur tiendra une conférence pour le présenter dimanche après-midi.

Source OUEST FRANCE.

Handball sourds : Limoges au sommet !…

Très soudée, elle multiplie les récompenses, et vient d’être sacrée championne de France pour la 3ème année consécutive.

Handball sourds : Limoges au sommet !. © F3 Limousin

C’est une saison qui se termine en beauté pour l’équipe de handball sourds de Limoges : invaincue avec 12 victoires, elle est devenue triple championne de France en battant Lyon 37 à 25, le 5 mai dernier.
Une belle récompense pour cette équipe particulièrement soudée qui, sur le terrain, a trouvé d’autres codes que le langage pour communiquer.

Souvent éloignés des compétitions classiques en raison de leur surdité, mais considérés comme trop valides pour les compétitions handisport, les joueurs sourds ont parfois le sentiment d’être mis à l’écart.
Passionnés et persévérants, les joueurs de Limoges ont tracé leur sillon.
Depuis 4 ans, ils s’entraînent une fois par semaine avec l’équipe 3 du Capo Limoges Handball, et participent à des matchs contre des joueurs entendants.

Le SSSL, Secteur sportif des sourds de Limoges, multiplie les récompenses : triple Champion de France, Vainqueur de la Coupe de France et 1er du Tournoi international de handball sourds.
Leur rêve : que certains joueurs de l’équipe soient sélectionnés pour les Deaflympics, les jeux olympiques des sourds !

Source FR3.

Marseille: Un éducateur, qui abusait d’une jeune fille handicapée, sourde et autiste, condamné à cinq ans de prison…

Un éducateur a été condamné à cinq ans de prison pour avoir agressé sexuellement une jeune fille de 13 ans, sourde et autiste

Il s’était présenté de lui-même à la gendarmerie. Un homme âgé de 63 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille à cinq ans de prison ferme pour des attouchements sexuels sur une jeune fille de 14 ans.

Marseille: Un éducateur, qui abusait d'une jeune fille handicapée, condamné à cinq ans de prison. Le tribunal correctionnel de Marseille (Illustration)

Comme le rapporte La Provence, le gardien de la piscine de Cassis  (Bouches-du-Rhône) avait surpris cet éducateur, nu, assis sur elle en train de faire des va-et-vient. Ce témoin avait pu voir que la jeune fille était une pensionnaire de l’institut pour mal entendants des Hirondelles, qui venait souvent dans cette piscine.

« C’était tellement facile de profiter d’elle »

L’homme a reconnu des attouchements, mais pas de pénétration. Il explique que la jeune fille l’aurait appelé alors qu’elle était nue dans les vestiaires, avant de l’enlacer. Mais l’homme a reconnu que l’acte de la piscine, en mai 2017, n’était pas isolé, et qu’il s’était répété à quatre ou cinq reprises. « L’attirance qu’elle avait pour moi était connue et avait été abordée en réunion. Dans cette relation, on a été pris tous les deux », expliquera le prévenu.

Pour la mère de la jeune fille, ces aveux sonnent comme une terrible trahison. « J’étais reconnaissante envers ces professionnels, je ne me serais jamais doutée d’une chose pareille. Emma est une jeune fille très fragile. C’était tellement facile de profiter d’elle. Nous faisions confiance… C’est doublement dégueulasse », s’est-elle désolée. La jeune fille est aujourd’hui dans un foyer du Vercors, à plus de 300 kilomètres de son domicile.

Source 20 Minutes.

Sourds en colère : “la langue des signes doit être reconnue pour que nous soyons moins discriminés”…

Langue des signes – Albert Tabaot enseigne la langue des signes à Strasbourg depuis 25 ans et milite pour son développement depuis bien plus longtemps encore. Il a porté son combat à Paris ce 20 mars, avec l’association « sourds en colère ».

Sa priorité : la reconnaissance de cette langue dans la Constitution.

Pour se nommer en langue des signes, Albert Tabaot s'est choisi le signe du photographe en pleine prise de vue, sa passion artistique. / © KG/France 3 Alsace

Albert Tabaot est sourd de naissance. Alors la langue des signes (LSF) est au centre de sa vie. Elle est son mode de communication. Et son combat militant. Car il constate chaque jour ou presque qu’elle est exclue des discours et débats politiques, des émissions de télévision, des journaux d’informations : pas de sous-titres systématiques, pas d’interprètes. Elle manque aussi au système éducatif : trop peu d’écoles proposent des filières billingues langue des signes/français.

Alors ce mercredi 20 mars 2019, ce professeur de langue des signes, membre actif de l’union des sourds et malentendants du Bas-Rhin, est allé manifester à Paris avec d’autres membres des « sourds en colère », une association née en 1993 pour porter la cause de ces personnes handicapées. Leur message : que leur langue soit reconnue officiellement dans la Constitution française et que leur culture soit mieux valorisée. Albert Tabaot se fait le porte-parole de ce combat dans le Bas-Rhin, il nous explique pourquoi.

Pourquoi êtes-vous allé manifester ce 20 mars ?

« Lors de la dernière campagne présidentielle, nous avions demandé à chacun des onze candidats de s’engager pour que les débats soient traduits en langue des signes, ou au moins sous-titrés. Il n’y en a pas eu, ou alors de si mauvaise qualité que c’était impossible pour nous de suivre ce qu’il se disait. Alors comment se faire notre idée? Comment savoir pour qui voter? »

« Et c’est pareil tous les jours, pour suivre l’actualité… Nous sommes frustrés, nous n’avons pas les informations, sur les gilets jaunes, le grand débat, ce genre de sujets importants… Que dire aussi des informations urgentes? Lorsqu’il y a eu l’attaque terroriste de Strasbourg par exemple, comment bien nous informer? C’est un vrai problème, et il n’a une fois de plus pas été entendu. Donc nous manifestons encore et encore, pour une reconnaissance officielle de la langue des signes. »

Quelles difficultés au quotidien?

« Nous nous sentons vraiment discriminés. Il y a cette question de l’accès à l’information, mais aussi à l’éducation. La langue des signes est beaucoup trop peu enseignée dans les écoles, alors qu’elle doit l’être depuis une loi votée en 2005. Des filières bilingues LSF/Français existent, mais elles sont trop rares, c’est un vrai frein à l’éducation des enfants sourds, mais aussi à leur accès à la santé, au travail, à la justice, à la culture. Il faut que nous avancions vraiment sur ce terrain, et de façon urgente.

Alphabet Manuel LSF © DR

La LSF dans la Constitution, ça changerait quoi?

« Le Conseil de l’Europe a déjà reconnu la LSF dans sa charte des langues régionales et minoritaires. Quatre pays l’ont déjà fait (Autriche, Finlande, Hongrie, Portugal). La France est en retard. La LSF aurait sa place dans l’article 2 de la Constitution par exemple, en ajoutant cette précision :  la République reconnaît la langue des signes française comme la langue des sourds français qui en font le choix. »

« L’inclure dans la Constitution lui confèrerait un caractère officiel et nous permettrait d’avancer sur la valorisation de notre culture. Nous serions enfin considérés comme des citoyens à part entière. C’est un principe d’égalité. »

« Je reviens à l’importance de l’ouverture de classes bilingues, car c’est un vrai frein pour nous, un obstacle majeur. Nous sommes les oubliés des politiques, et il nous faut cette avancée constitutionnelle majeure. »

Source FR3.

 

Journée Nationale de l’Audition : les oreilles au cœur de la santé…

L’association « Journée Nationale de l’Audition » et son groupe d’expert alertent cette année pour la 22e journée de l’audition jeudi 14 mars 2019 sur le lien entre les oreilles et la santé.

Une grande campagne de dépistage est prévue dans toute la France.

Dans le cadre de la journée nationale de l'audition des contrôles de ses capacités auditives sont organisés.

Pour la troisième année consécutive, à l’occasion de la Journée Nationale de l’Audition 2019, l’association JNA met en place jeudi 14 mars 2019 un dispositif inédit afin de dresser une nouvelle fois en France un état des lieux de la santé auditive des Français. Cette étude permet également de mettre en lumière qu’un grand nombre de Français souffrent d’acouphènes et de troubles auditifs.

La gêne du bruit au travail

Contrairement aux idées reçues, une nette majorité des salariés des secteurs des services (54%) et de l’administration (60%) sont eux aussi gênés par le bruit à leur poste de travail. Près de six salariés sur dix se disent personnellement gênés par le bruit et les nuisances sonores sur leur lieu de travail (59%) dont 19% « souvent ».  Cette perception augmente (+7 points entre les chiffres de 2017 et 2018 ), ce qui confirme l’importance croissante de cet enjeu.

Deux Français sur trois n’ont jamais effectué de bilan complet de leur audition

Deux Français sur trois n’ont jamais effectué de bilan complet de leur audition chez un médecin ORL et ils sont près de quatre sur cinq chez les moins de trente cinq ans (78%) alors que ce sont eux qui se déclarent les plus concernés par les gènes auditives, selon L’Enquête JNA – Ifop 2018. Toutefois, 50% des personnes déclarant avoir « souvent » des difficultés à comprendre les conversations dans le bruit disent avoir réalisé un bilan auditif.

Surveiller son audition « au même titre que la vaccination ou les bilans sanguins »

Les mécanismes de l’audition demeurent encore trop oubliés de l’hygiène de santé des Français. Pourtant, ils font partie du capital santé à entretenir. En effet, selon le Professeur Jean-Luc Puel, Président de l’association organisatrice des campagnes nationales JNA : « Il faut quel’audition fasse partie des bonnes pratiques d’hygiène, et qu’elle fasse l’objet d’un suivi au même titre que les vaccinations, les bilans sanguins ou la vigilance nutritionnelle. »

Lieux de dépistages, conférences, expositions…

Le jeudi 14 mars 2019  de nombreux acteurs du monde de l’Audition et de la Santé participent à la Journée Nationale de l’Audition  :

Audioprothésistes, orthophonistes, ORL des services hospitaliers, Associations, Médecines du Travail, Entreprises, Villes et Collectivités, CRIJ, Services de médecine préventive des Ecoles, Lycées, Collèges et Universités, Institutions de Retraite et de Prévoyance, Mutuelles de santé, Mutuelle des Etudiants.

De nombreux spécialistes proposeront au public d’effectuer un bilan auditif et répondront ainsi à toutes les interrogations des personnes désireuses de mieux être informées sur leur capital auditif.

Plus de 2.500 points d’accueil et relais d’information seront mis à la disposition du public, ce qui permettra d’accueillir un large public qui pourra bénéficier d’un test de dépistage auditif.

Source LE FIGARO.

Association – Ne pas rester seul face à la surdité, une association créée à Besançon…

L’Association de réadaptation et de défense des devenus-sourds (ARDDS), créée au niveau national en 1969, ouvre une antenne (en cours d’installation) dans le Doubs.

Un numéro d’appel d’urgence a été mis en place pour les malentendants : le 114.  Photo Daniel WAMBACH

Six millions de personnes en France sont malentendantes. Pour celles qui le deviennent au cours de leur vie, il peut être difficile d’accepter la situation, de la reconnaître et de s’y adapter. L’isolement s’installe alors peu à peu, par peur de déranger, d’avouer. Les malentendants et devenus sourds s’enferment dans une bulle.

L’ARDDS, l’une des plus anciennes associations de devenus-sourds et malentendants, lutte contre cet isolement.

« Ma surdité a été progressive depuis l’adolescence. J’ai commencé à me sentir trop tributaire des autres, cela devenait compliqué dans mon travail et j’éprouvais le besoin d’en parler et de rencontrer des personnes dans le même cas que moi », explique Thierry Fresse, responsable de la section du Doubs et adhérent depuis 1998. « Cela a été un sentiment de soulagement lorsque j’ai découvert l’association. »

« Pour moi, cela a été une révélation ! », ajoute Évelyne Gallet, adhérente à l’ARDDS depuis 2015.

Apprendre à lire sur les lèvres

L’association, avec la participation d’orthophonistes, apprend aux devenus sourds à lire sur les lèvres, à partir de la méthode de Jeanne Garric. Cette lecture labiale est la meilleure solution pour sortir de l’isolement et préserver le contact avec les « entendants ». Elle facilite la réinsertion socioprofessionnelle.

L’ARDDS informe les adhérents sur les aides financières ou matérielles (appareils auditifs) qu’ils peuvent percevoir ou sur ce qu’il est possible de faire pour mieux vivre avec ce handicap. L’association sensibilise également les entreprises et organismes recevant du public à l’accueil des personnes sourdes ou malentendantes. « Si des adaptations sont faites dans les lieux publics, elles ne sont pas encore systématiques », regrette Thierry Fresse.

« Il faut oser avouer pour mieux appréhender », incite Évelyne Gallet, assistante d’organisation à L’Est Républicain. Atteinte d’une surdité génétique, Évelyne avait, à l’âge de 40 ans, les capacités auditives d’une personne de 80 ans. Occupant son poste depuis trente-sept ans, elle éprouvait des difficultés dues aux appels téléphoniques réguliers qu’elle devait traiter. « Je n’en ai parlé à mes collègues qu’il y a une dizaine d’années. Depuis, les échanges sont devenus plus faciles entre nous et j’ai pu adapter mon poste à mes besoins. »

Si les malentendants éprouvent des difficultés dans leurs fonctions, ils peuvent se faire reconnaître travailleurs handicapés. « Cela n’a pas été facile d’accepter ce statut parce que je ne me sens pas handicapée. C’est plus une gêne pour moi qu’un handicap », confie Évelyne.

Un statut difficile à accepter mais compensé par les avantages qu’il apporte. « Du jour au lendemain, je ne payais plus que 200 euros tous les quatre ans pour renouveler mes appareils au lieu de 3 800 euros », apprécie-t-elle.

ARDDS 25 (pas d’adresse postale pour l’instant), section25@ardds.org thierryfresse25@yahoo.fr www.ardds.org

Source EST REPUBLICAIN.

Grenoble : la plateforme téléphonique 114 lance une toute nouvelle application unique au monde…

À Grenoble, un nouvel outil vient d’être inauguré sur la plateforme du 114.

Le 114, c’est le numéro qui permet aux personnes sourdes et malentendantes d’accéder à l’ensemble des services d’urgences.

Désormais, une application permet une « conversation totale ». 

Grenoble : la plateforme téléphonique 114 lance une toute nouvelle application unique au monde© France 3 Alpes

C’est unique au monde et c’est à Grenoble !

Ce mercredi 6 mars 2019, la plateforme téléphonique nationale 114 permet désormais à tous les sourds et malentendants d’accéder, comme tout le monde, aux centres d’appel d’urgence : le 15, le 17 le 18, grâce à la « visiophonie ».

Les personnes sourdes en détresse peuvent échanger en langue des signes avec un agent de régulation qui va traiter leur appel et l’orienter vers le service adéquat : les urgences médicales, les pompiers ou encore police-secours.

Pour des raisons de confidentialité, l’appel a été simulé pour le reportage.

Maëva est sourde. En pleine crise d’allergie, grâce à la caméra de son téléphone, elle va pouvoir échanger, en langue des signes, avec Philippe, régulateur au 114.

À côté de Philippe, qui est sourd également, Flora, sa collègue entendante. Pendant que Philippe récolte toutes les informations utiles, Flora les transmet aux secours.

Cette plateforme nationale reçoit des appels de toute la France. Elle est installée à Grenoble parce que le CHU est pionnier dans les soins adaptés aux sourds.

Dès 2001, c’était le premier hôpital de province à mettre en place une équipe mixte de professionnels entendants et sourds.

Profitant de cette expérience, le 114 emploie des binômes entendants et sourds une écoute très complémentaire.

Tous les conseils pour télécharger et utiliser cette nouvelle application sont sur le site internet 114.

Source FR3.