Journée mondiale des sourds, samedi 21 septembre.
A cette occasion, un rassemblement a été organisé à Paris place de la république, pour réclamer que la langue des signes soit davantage enseignée aux enfants sourds.
« Étudiants sourds debout ! Revendiquons notre droit à l‘éducation », figuraient sur les pancartes brandies par sourds et entendants de tous âges, au milieu de ballons et drapeaux bleu turquoise.
« Aujourd‘hui, c‘est notre marche de la fierté, la fierté d‘être sourds, a lancé depuis une tribune, en signant, Vincent Cottineau, le président de la Fédération nationale des sourds de France (FNSF). Chaque enfant sourd, avec sa famille, doit avoir accès à la langue des signes le plus précocement possible », a-t-il déclaré.
20 000 enfants scolarisés
La langue des signes françaises (LSF) suscite un engouement croissant auprès du public entendant : les cours et initiations se multiplient, y compris en milieu scolaire auprès d’enfants ou adolescents. Pourtant, de nombreux enfants sourds peinent à y avoir accès et à être éduqués dans cette langue.
« Des établissements médico-sociaux utilisent la LSF à contrecoeur et en dernier recours, quand l‘enfant présente des signes inquiétants d‘échec linguistique, psycho-affectif et scolaire », se désole le président de la FNSF. Au final, « il y a plus de locuteurs entendants qui maîtrisent la LSF que de locuteurs eux-mêmes sourds ! »
Sur les 17 000 à 21 000 enfants sourds scolarisés en France, seuls 4 à 5 % le sont en langue des signes, selon la Fédération, qui recense « moins d‘une vingtaine de classes où « l‘enseignement des matières est donné en LSF ».
La grande majorité des enfants sourds, sont d’abord « oralisés », c’est-à-dire qu’ils apprennent à parler et à lire sur les lèvres, avec plus ou moins de difficultés. La plupart acquièrent la langue des signes plus tard, à l’adolescence.
Source OUEST FRANCE.