Bastia : les autistes, nouveaux talents de la boulangerie …

Face à la difficulté rencontrée par son fils, autiste, pour trouver du travail après son CAP cuisine, Jean-Christophe Pietri a décidé d’ouvrir à Bastia une boulangerie pour personnes en situation de handicap et au chômage de longue durée.

Une belle initiative qui pourrait servir d’exemple pour d’autres commerces.

Jean-Christophe Pietri dans sa boulangerie qui emploi des personnes handicapées.

Jean-Christophe Pietri, militant actif de l’association Espoir autisme Corse, est parti d’un constat : « beaucoup de dispositions sont mises en place pour les enfants autistes mais une fois l’âge adulte atteint, ils sont laissés à l’abandon. Aujourd’hui on ne se demande pas assez ce qu’ils deviennent après avoir quitté le système éducatif ».
Et il sait de quoi il parle Jean-Christophe qui a pu mesurer l’importance de ce phénomène avec son fils Florian 19 ans, lui même handicapé lourd.
Après son CAP cuisine, Florian a débuté une formation de pâtissier au CFA de Furiani Tout de suite après avoir obtenu son diplôme son père s’est posé la question de son employabilité.C’est à ce moment là qu’il a eu l’idée de reprendre la boulangerie délices et gourmandises située 5 boulevard Giraud.
Un lieu de toutes les chances, c’est ainsi que Jean-Christophe le qualifie.
 « Les propriétaires cherchaient un repreneur, je ne voulais pas qu’un commerce du centre-ville meurt. J’y ai vu une occasion de commencer cette expérience avec trois objectifs en tête : favoriser l’emploi de personnes handicapées, celles au chômage depuis une longue période mais aussi pour lutter contre la désertification du centre-ville et la promotion de jeunes talents. » 
En effet, la boulangerie accueille notamment  les créations du pâtissier Pierre-Olivier Gianotti et de Rémi Massoni, deux jeunes bastiais talentueux qui travaillent aux côtés de Florian, dans son apprentissage de la confection de gâteaux.

Des solutions pour intégrer les personnes autistes 
En Corse aucune entreprise privée n’emploie de personnes autistes pourtant elles sont pas moins de 3 500 sur l’île. Jean-Christophe Pietri déplore ce constat. Selon lui « Les personnes atteintes de troubles autistiques sont souvent plus rigoureuses et minutieuses. Elles ont des capacités importantes que les employeurs peuvent exploiter. » 

Cependant, les personnes atteintes de troubles autistiques doivent être accompagnées par un encadrant AMP (Aide médico-psychologique) ou un éducateur spécialisé c’est le « Jobcoaching ». Ces personnes viennent en aide pour prévenir les crises et encadrer les personnes en situation de handicap pour aménager le travail et rester avec elles  le temps qu’elles s’adaptent à leur nouvel environnement professionnel.

Cette initiative est soutenue par le SAMSAH (Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés) . Cependant, Jean-Christophe refuse toutes aides de l’Etat « Je veux montrer que l’on peut être viables en embauchant des personnes handicapées sans avoir besoins de subventions pour tenir la distance. »

Pour l’instant la boulangerie compte quatre employés, à terme Jean-Christophe souhaite que la moitié de son personnel soit autiste.
Une belle initiative qui pourrait – pourquoi pas ? –  servir de modèle à d’autres entreprises corses…

Bastia : les autistes, nouveaux talents de la boulangerie
Source CORSE NET INFO.

Alzheimer à 42 ans, un voyage au bord de l’égarement…

Dans un témoignage bouleversant, Florence Niederlander, diagnostiquée Alzheimer à 42 ans, nous raconte son quotidien et ses attentes.

Alzheimer à 42 ans, un voyage au bord de l’égarement

C’est difficile d’écrire sur un livre portant une telle force, un tel souffle de vie. Difficile aussi, parfois, de lire ce condensé d’émotions, livrées tout en retenue mais telles que les mots viennent, dans la plus grande nudité de l’âme. On ne lit pas ce livre d’une traite ; il nous bouscule trop, et il faut régulièrement reprendre son souffle.

Florence Niederlander a été diagnostiquée Alzheimer en 2013. Une parmi tant d’autres… mais une particulière: elle n’avait alors que 42 ans, et un fils de 12 ans qui l’a poussée à consulter, sentant que quelque chose clochait dans cette maman-là. C’est tôt, 42 ans, bien trop tôt pour une maladie qui grignote peu à peu ce que vous êtes.

On ne lit pas ce livre d’une traite ; il nous bouscule trop, et il faut régulièrement reprendre son souffle.

Avec un immense humour, une foi à toute épreuve et une immense pudeur, Florence Niederlander nous livre ses «petits carnets de vie», écrits au fil du temps pour ne pas perdre totalement celui de ses pensées. Des pages d’abord écrites pour dire à ce fils, mûri trop vite, quelle maman elle aura été, quelle maman elle aurait voulu être.

Peut-on prétendre résumer en quelques lignes les 300 pages de Florence Niederlander? À défaut d’en avoir le droit, on en ressent presque le devoir: car ce livre est important, et il ne doit pas rester noyé dans le flot continu de l’édition. Important au point qu’Yves Michalon, patron de la maison d’édition du même nom, accompagne son envoi presse d’un courrier dans lequel il raconte comment, après avoir rencontré la jeune femme et entendu son désir de témoigner, il a reçu «un premier cahier écrit à la main, puis deux, puis trois», composés entre avril et août 2019, jusqu’à ce que l’ensemble lui paraisse «non seulement publiable, mais riche d’une expérience unique».

«C’est un duel entre [la maladie] et moi : je sais qu’elle est plus forte, mais je ne veux pas lui laisser le croire.»

Florence Niederlander nous raconte donc sa maladie. Ne cherchez pas ici des envolées savantes et/ou chiffrées sur Alzheimer: si vous voulez des informations, il faudra aller voir ailleurs. Ce que l’auteur nous donne ici, ce sont ses émotions, ses pensées, son vécu. Sa façon d’oublier comment on fait la cuisine, et sa fierté d’avoir réussi à faire un gâteau au yaourt. Sa conscience qu’elle a besoin d’aide, et sa volonté farouche de vivre de la façon la plus indépendante possible. Car la jeune femme insiste: même malade, elle est maman et veut prendre soin de son filsà la mesure (immense!) de l’amour qu’elle lui porte ; même malade, elle est adulte et entend décider de sa vie ; même malade, elle refuse d’être exclue du monde, mais demande que l’on veille à sa fatigue ; même malade, oublieuse des mots et des gens, elle a «peut-être encore des choses intéressantes à dire»… Et si elle s’égare, nous dit-elle, «à vous de jouer pour me convaincre. Ne m’infantilisez pas. Je ne suis pas un enfant.»

«Surmonter mes peurs, me défendre face à quelque chose qui échappe à mon bon sens», voilà comment Florence Niederlander veut vivre face à la maladie. «C’est un duel entre elle et moi: je sais qu’elle est plus forte, mais je ne veux pas lui laisser le croire.» La jeune femme sait, bien sûr, que «l’évolution de la maladie est palpable. Je la vois, je n’ai pas le choix.» Mais gare à l’y enfermer trop vite: «Je suis VIVANTE, vous l’entendez? VIVANTE.»

Alzheimer précoce. Mes petits carnets de vie. Florence Niederlander. Michalon.

Source LE FIGARO.

Sophie Vouzelaud, sourde et ancienne dauphine de Miss France, se dit victime de discrimination par un agent SNCF…

La mannequin, actrice et écrivaine, sourde de naissance, et élue première dauphine de Miss France en 2007, accuse un agent SNCF de l’avoir « discriminée en raison d’un handicap ».

Sophie Vouzelaud (à gauche) à côté de Rachel Legrain (à droite) Miss France 2007, sur la scène de l'élection.

Lors du concours Miss France en 2007, Sophie Vouzelaud avait créé l’événement en devenant la première miss atteinte de surdité.

Devenue égérie Dior, actrice, autrice, elle n’aurait pourtant pas été épargnée par un comportement discriminatoire de la part d’un agent SNCF.

Dans une publication sur le réseau social Instagram, la mannequin fait part « de mon dégoût, de ma haine, de ma colère ». Elle y raconte sa mésaventure, après avoir embarqué seule dans un train intercités qu’elle fréquente régulièrement.

« Comme si j’étais anormale »

Sur son billet n’apparaissait non pas son prénom, mais celui de son mari, qui a réservé en ligne pour elle « vu qu’il n’y a plus de guichet dans ma petite gare de campagne ».

Une « erreur », qu’elle aurait eu bien des difficultés à expliquer au contrôleur. Elle aurait ainsi signalé sa surdité et présenté sa carte à l’agent, « qui n’en a cure » et « refuse que j’aie un interprète ».

« Il devient menaçant, poursuit-elle, il reste devant moi, il me parle près du visage, comme si j’étais anormale » Des passants ont tenté de prendre la défense de la jeune femme. Mais rien n’y a fait puisque l’ancienne miss a reçu une amende de 275 euros.

Très remontée, la reine de beauté interpelle la SNCF sur le réseau social. « J’ai compris que mon billet n’avait pas le bon prénom, mais je ne peux pas tolérer d’avoir été traitée comme je l’ai été ce matin, je n’avais aucune intention de nuire ou de frauder. »

Source OUEST FRANCE.

Le département de l’Aude exemplaire pour l’emploi de personnes handicapées… Vidéo…

En France, les entreprises et les collectivités doivent obligatoirement employer des travailleurs handicapés à un taux qui doit représenter 6% de l’effectif totale de l’entreprise.

Rares sont celles à le respecter.

Dans l’Aude, elles sont exemplaires à ce niveau.

Nikolas est reconnu comme étant travailleur handicapé, il a des troubles de la lecture et de l'écriture. Depuis deux ans il travaille aux services techniques de la mairie - novembre 2019 / © Frédéric Guibal, France 3 Occitanie

Nikolas a 25 ans, il est apprenti depuis deux ans déjà aux services techniques de la mairie de Berriac, un petit village à côté de Carcassonne. Il souffre de troubles de la lecture et de l’écriture aussi, il est aujourd’hui reconnu comme travailleur handicapé. Mais lorsqu’il a postulé à la mairie du village, l’enfant du pays a préféré ne pas révéler sa situation :

Un handicap physique ça se voit, ils le voient directement, mais un handicap pas physique ça ne se voit pas. Personne ne voit sur notre visage que l’on est handicapé.
– Nikolas Lopez, employé de la commune de Berriac

Travailleur et motivé, le jeune homme s’intègre parfaitement dans l’équipe de 6 personnes de son service. A tel point que son responsable direct n’a découvert le handicap de son employé que très tardivement.

Je n’avais aucun à priori mais c’est vrai que ça m’a appris que j’étais obligé de modifier certaines choses forcément, mais que tout était possible et que l’on pouvait avoir des résultats.
-Charles Catala, Responsable des services techniques de Berriac

 

L’Aude, au dessus de l’obligation légale de 6%

En la matière, les collectivités audoises sont plutôt exemplaires depuis quelques années. Il y a dix ans, les collectivités du département de l’Aude n’employaient que 3,5% de travailleurs handicapés, bien loin de l’obligation légale qui est de 6%. Aujourd’hui, le taux à plus que doublé, elles emploient 7,5% de travailleurs handicapés, c’est le meilleur taux de la Région, bien au-dessus de l’obligation légale de 6%. Le résultat d’une politique volontariste menée depuis dix ans.

« Tous les partenaires sont en capacité de se réunir autour de projet d’un jeune avec une collectivité et de porter appui pour que le projet réussisse.  »
– Didier Vinches, directeur du Centre de formation des apprentis spécialisé

En 2018, 56 000 personnes en situation de handicap étaient demandeurs d’emplois en Occitanie. Le taux de chômage de ces personnes est deux fois plus élevé que celui de l’ensemble de la population française.

Le reportage d’Alexandre Grellier et Frédéric Guibal.

Source FR3.

 

Roubaix : Atteint de sclérose en plaques, il veut tenter la greffe de cellules-souches en Russie…

Un jeune Roubaisien a décidé de tenter une greffe de cellules-souches dans un hôpital à Moscou pour lutter contre la sclérose en plaques qui le ronge.

Le Roubaisien Fouzi Bouraghda, atteint de sclérose en plaque depuis six ans.

  • Depuis cinq ans, un jeune Roubaisien suit des traitements contre la sclérose en plaques qui ne font que ralentir la progression de son handicap.
  • Il a décidé de récolter des fonds pour subir une greffe de cellules-souches en Russie.
  • Ce genre d’opération très lourde, et qui peut donner des résultats spectaculaires, est encore peu pratiquée en France.

A 31 ans, Fouzi Bouraghda est atteint de sclérose en plaques (SEP), une maladie auto-immune du système nerveux central détectée en 2014. Voilà cinq ans qu’il suit des traitements qui ne font que ralentir la progression de son handicap. Puis, un jour, il est tombé sur une vidéo montrant les résultats spectaculaires d’une Australienne opérée à Moscou.

En mai, sa décision est prise : il prend rendez-vous avec l’hôpital russe pour subir la même greffe de cellules-souches. Son rendez-vous est fixé à fin novembre. D’ici là, il tente de récolter suffisamment de fonds, via une cagnotte Leetchi, pour financer les 45.000 euros de l’opération. Le traitement doit durer un mois. « Depuis, j’ai repris espoir », raconte Fouzi Bouraghda qui s’était vu refuser cette même greffe à Lille.

« Un traitement très lourd et qui peut être dangereux »

Parce qu’en France, ce traitement existe mais il est encore peu pratiqué, comme le confirme le professeur Patrick Vermersch, neurologue expert de la maladie au CHRU de Lille. « Une dizaine de personnes ont subi ce type de greffe dans nos services à Lille. Ça fonctionne, mais c’est un traitement très lourd et qui peut se révéler dangereux. Trois patients ont passé des semaines en réanimation », prévient-il.

L’opération consiste à remplacer le système immunitaire avec une chimiothérapie à la clé. « La balance entre le risque et le bénéfice est toujours difficile à évaluer, avoue Patrick Vermersch. Mais c’est vrai que nous sommes un peu timorés sur le sujet en France. D’autant que de nouveaux médicaments issus de la biothérapie semblent donner de bons résultats depuis un an ».

« Je pensais que c’était dû au boulot »

Mais pour Fouzi Bouraghda, le temps est compté : « Je préfère tenter ma chance avant que la dégénérescence soit trop avancée. Je sens la maladie progresser. Pour moi, cette greffe de cellules-souches est ma dernière chance ».

Le jeune homme travaillait dans le bâtiment en Belgique. « Un jour, j’ai ressenti des douleurs au niveau des jambes et des lombaires, raconte-t-il à 20 Minutes. Je pensais que c’était dû au boulot. J’ai eu un arrêt de travail d’une semaine. En fait, je ne me suis jamais vraiment remis. »

Fourmillement, déséquilibre, perte de force sont devenus son lot quotidien. En 2017, il est victime d’une fracture de la main au travail. En un an, cinq opérations le plombent. « Je ne sais pas si ça a un rapport, mais la sclérose a beaucoup progressé à ce moment-là. » Depuis, il est en arrêt maladie et suit des soins réguliers à base de médicaments pour ralentir la progression.

Première Française en 2015

En 2015, la Russie était aussi la dernière chance d’Hacina, victime elle aussi d’une SEP. « J’étais la première Française à aller me faire opérer à Moscou, assure cette enseignante lorraine. Avant de partir, le chef de neurologie qui s’occupait de moi à l’hôpital m’a dit qu’on me vendait du rêve. »

Après des heures et des heures de rééducation, elle explique ne plus boiter aujourd’hui. « Je parviens même à effectuer des marches de 10 km », note-t-elle. C’est lors d’un séjour en Australie qu’Hacina avait découvert l’expérience d’une certaine Kristy Cruise dans un reportage à la télévision.

« J’avais contacté cette femme à mon retour en France. Elle m’avait convaincue de suivre le même traitement qu’elle. » Depuis, Hacina fait la promotion de cette greffe de cellules hématopoïétiques. Selon elle, une trentaine de Français ont suivi la même démarche en Russie. En attendant que la France se montre moins « timorée » sur le sujet ?

On observe dans les Hauts-de-France une prévalence et une incidence plus importantes que d’autres régions du sud de la France concernant la SEP. « Cette maladie est plus présente dans les régions et pays du nord et de l’est de l’Europe, précise l’Agence régionale de santé. Le nombre de malades dans la région a pu être estimé en 2015 à 11.160 individus : 50 ans en moyenne et 71 % de femmes. »

Source 20 MINUTES.

Lyon : Tétraplégique depuis un accident, un chercheur a créé la première salle de sport pour personnes handicapées…

Vance Bergeron, chercheur à Lyon, a récemment reçu la médaille de l’innovation 2019 du CNRS.

La salle de sport ouverte à Gerland par Vance Bergeron à Lyon.

  • Devenu tétraplégique après un accident, Vance Bergeron, chercheur à Lyon, a décidé d’ouvrir une salle de sport dédiée aux personnes en situation de handicap moteur.
  • Ce lieu est unique en France, les adhérents ont accès notamment à la stimulation électrique musculaire.

Installé au vélo, Philippe, 56 ans, a les joues rosies par l’effort. Concentré, il regarde, sans les sentir, ses jambes s’activer sur les pédales. Depuis quelques mois, cet homme, paralysé des membres inférieurs après un accident de moto, fréquente assidûment la salle de sport ouverte en octobre 2018 au rez-de-chaussée d’un bâtiment de l’Ecole normale supérieure de Lyon (ENS) à Gerland. Un lieu unique en son genre, entièrement dédié à la pratique d’activités sportives adaptées pour les personnes en situation de handicap.

Accessible pour 35 euros par mois, cette salle de S.p.o.rt (pour Stimulating people and organizing recreational therapies) a été créée par Vance Bergeron, un chercheur franco-américain, directeur de recherche au laboratoire de physique de l’ENS. Cette idée a germé en 2013 après un accident de vélo qui l’a rendu tétraplégique. « Quand j’étais à l’hôpital, j’ai cherché ce qui existait pour les tétraplégiques en matière d’activités sportives. Avant l’accident, je faisais 7.000 km de vélo par an. Je voulais pouvoir continuer », confie le quinquagénaire, qui a reçu récemment la médaille de l’innovation 2019 du CNRS.

Une salle aux machines adaptées aux handicaps

Pendant sa rééducation, il se plonge dans la littérature scientifique et s’intéresse notamment à la stimulation électrique musculaire. « Des électrodes, placées sur les muscles stimulent les membres qui ne fonctionnent plus. Cela existe depuis 20 ans aux Etats-Unis, mais c’est très cher. Et en France, il n’y avait rien presque rien quand j’ai commencé à m’y intéresser en 2015 », ajoute le scientifique, qui décide alors de créer son propre vélo. « Je voulais que mes potes en profitent, je les invitais à la maison. Mais rapidement, je me suis rendu compte qu’un plus grand nombre de personnes devaient en bénéficier. »

Avec d’autres tétraplégiques, dont il partage la passion du sport, il crée l’ANTS. Cette association va donner naissance à la salle mais également à de multiples autres outils innovants destinés à mettre à la disposition du plus grand nombre les dernières avancées en matière de neuro-rééducation.

« Dès que tu as un handicap, tu comprends vite que tout est cher. Le moindre matériel, les machines, sont vendus à un prix fou, c’est de l’arnaque », ajoute le chercheur. Pour monter la salle de sport, disposant de machines adaptées, il a investi sur fonds propres 150.000 euros et a mis au point, via une jeune start-up partenaire Circles, des vélos à stimulation électrique, mis à disposition des adhérents, et des rameurs, actuellement testés par des athlètes paralympiques.

Tangy Dréan, l’un des enseignants en activité physique adaptée de la salle, constate les effets des séances sur les adhérents. Des gens paralysés après un accident ou un AVC et, en plus grand nombre, des personnes atteintes de sclérose en plaque. « L’activité sportive pour les personnes handicapées est essentielle entre autres pour lutter contre la fragilité osseuse, favoriser la circulation sanguine, développer la masse musculaire. Et bien sûr lutter contre la dépression », indique le jeune homme.

« La France est vraiment à la traîne »

Deux ans et demi après son accident, Patrice sent les effets de la salle. « Mon corps est abîmé. Je viens ici pour faire travailler mes jambes, mais aussi le haut de mon corps que je sollicite énormément depuis que je suis paralysé des membres inférieurs. Cela fait du bien au corps et à l’esprit. C’est important pour l’image de soi », explique-t-il, ravi d’avoir découvert ce lieu unique.

Une seconde salle en 2020

« Après l’accident, on passe des mois dans les centres de rééducation. Mais quand c’est fini, il n’y a plus rien. A part aller chez le kiné, je ne trouvais aucun lieu pour pratiquer une activité sportive. La France est vraiment à la traîne à ce niveau-là. » Tanguy ne peut qu’acquiescer. « Le problème aujourd’hui, c’est la rentabilité. La plupart des salles de sport classiques fonctionnent avec peu de coachs et beaucoup d’abonnements. Nous, on fait l’inverse. Tout repose sur un suivi personnalisé assuré par un coach. Ce n’est pas du tout la même démarche », estime Tanguy.

Pas de quoi toutefois faire douter Vance Bergeron. Il prévoit d’ouvrir en 2020 une seconde salle identique sur le site de l’hôpital d’instruction des armées Desgenettes, où doivent être transférées les activités de rééducation et réadaptation du centre Henri-Gabrielle. « Je suis déjà assuré d’avoir un local. Il faut désormais que je trouve des investisseurs via du mécénat », précise le chercheur, soucieux par la suite de voir d’autres salles ouvrir en France.

« Notre association a aussi pour but de collecter des fonds pour permettre à d’autres de lancer des salles ailleurs », ajoute Vance. Un défi parmi tant d’autres pour ce chercheur, ultra-actif qui, en dehors de ses travaux de recherches nourrit un rêve : grimper à vélo le mont Ventoux, comme il le faisait chaque année avant son accident.

Source 20 MINUTES.

Saint-Malo. « Le handicap a sauvé ma vie et l’a changée de manière positive »…

Concurrent de la dernière Route du Rhum, Fabrice Payen veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, par Regards croisés.

Entretien.

Amputé d’une jambe à la suite d’un accident de moto, Fabrice Payen a participé à la dernière Route du Rhum. Il envisage de constituer un duo pour la Québec – Saint-Malo.

Concurrent de la dernière Route du Rhum, le skipper Fabrice Payen, amputé d’une jambe, veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, à Saint-Malo.

Amputé d’une jambe, vous avez disputé votre première Route du Rhum en 2018. Quel souvenir gardez-vous de votre exploit ?

Un souvenir extraordinaire puisque je me suis retrouvé rapidement en tête de la course, dans la catégorie des Rhum Multi. J’étais premier au cap Fréhel, à Ouessant, quand nous avons affronté de grosses dépressions. J’étais promis au podium quand j’ai subi une avarie sur mon bateau qui m’a obligée à rejoindre les côtes. De retour à terre, j’ai pris conscience du message d’espoir que nous sommes parvenus à diffuser avec le projet Team Vent Debout. Une communauté est née à partir de cette Route du Rhum.

Comment cette communauté continue-t-elle à vivre ?

À partir du constat du retard de notre société sur le handicap par rapport à d’autres pays européens, nous avons créé une association Team Vent Debout, dont l’objet est de promouvoir le handicap à travers la course au large. Cette discipline est la seule à être totalement inclusive avec des épreuves et des classements regroupant les hommes et les femmes, les valides et les personnes en situation de handicap. Comme la course au large sera inscrite aux Jeux Olympiques de 2024, nous travaillons actuellement avec la secrétaire d’État à l’inclusion des personnes en situation de handicap parmi les valides dans cette épreuve.

Vous êtes donc devenu un ambassadeur de l’inclusion.

Je devais être au départ de la Transat Jacques Vabre en tant que premier duo en situation de handicap de l’histoire de la course au large. Mais cela ne s’est pas fait. Mon projet désormais est de constituer ce duo pour la prochaine Québec-Saint-Malo. J’aimerais que davantage de skippers puissent participer à la course au large. Ce n’est pas une question de compétence, puisque, comme je l’ai montré pendant le Rhum, le handicap n’est pas un frein pour les sports mécaniques. Il s’agit davantage d’une histoire de regard et d’engagement des partenaires.

Vous œuvrez dans le même sens que le festival Regards croisés, qui débute aujourd’hui à Saint-Malo et dont vous parrainez le job dating.

J’avais présenté un film en compétition, il y a deux ans, sur mon projet sportif. J’ai accepté d’être le parrain du job dating car j’ai découvert le sujet de l’emploi des personnes en situation de handicap avec mes partenaires. Les entreprises ont des difficultés à embaucher pour répondre aux obligations pour plusieurs raisons. Soit les personnes n’affichent pas leur handicap s’il est invisible ; soit les personnes sont sous-diplômées. La raison de cela remonte à la scolarité où les enfants sont cloisonnés et n’accèdent pas à l’enseignement général dans le milieu ordinaire. De fait, l’accès aux études supérieures est compliqué et cela a des répercussions sur l’emploi.

Que préconisez-vous ?

Il faut faire sauter les cloisons pour faire avancer les choses. Cela passe par un changement de paradigme. Il faut comprendre qu’il y a de la richesse dans la diversité et la différence. Moi, le handicap a sauvé ma vie et l’a changée de manière positive. Je suis heureux de contribuer à ce genre d’initiatives et de festivals qui permettent de changer de regard.

Le festival Regards croisés organise un job dating dédié à l’emploi des personnes en situation de handicap. Le grand public pourra suivre les projections de courts-métrages vendredi 8 et samedi 9 novembre 2019, au Palais du Grand large, à Saint-Malo. Entrée libre et gratuite.

Concurrent de la dernière Route du Rhum, le skipper Fabrice Payen, amputé d’une jambe, veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, à Saint-Malo.

Source OUEST FRANCE.

 

Landes : les Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap en lutte pour de meilleures conditions de travail…

Les Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) manifesteront le 20 novembre en France pour dénoncer la précarité de leur statut.

Selon les syndicats, malgré les promesses du gouvernement, ces agents vivent une dégradation de leurs conditions de travail depuis la rentrée etc.

Landes : les Accompagnants d'Élèves en Situation de Handicap en lutte pour de meilleures conditions de travail. Brigitte Laporte, Denis Audon et Nadine Saint-Aubin Fréard font partie des 817 AESH du département des Landes

Avec notre témoin de l’actu ce mardi 5 novembre sur France Bleu Gascogne, nous parlons des conditions de travail des AESH, ces personnes qui accompagnent les élèves en situation de handicap dans les établissements scolaires. Le ministre de l’Education Nationale a assuré en ce début de semaine que 87% des élèves souffrant d’un handicap sont « scolarisés à temps plein » depuis la rentrée. Pour cela, il faut des AESH. Le gouvernement a changé le statut de ces personnels pour rendre leur métier plus attractif.  Mais est-ce le cas ?  Pour le savoir, Frédéric Denis a rencontré Brigitte Laporte, AESH depuis neuf ans. Elle travaille dans une école de Mont-de-Marsan. Elle dénonce la précarité de son emploi, un métier sans statut, et une rémunération qui ne lui permet pas de vivre.

Nadine Saint-Aubin Fréard elle est AESH depuis treize ans à Mont-de-Marsan. Elle dénonce le manque de formation alors qu’elle a en charge une petite fille aveugle. Cette accompagnante a simplement reçu 60 heures de formation sur la dyspraxie et la dyslexie en 2006 quand elle a commencé ce métier et depuis plus rien.

Une manifestation nationale des AESH est prévue le mercredi 20 novembre pour dénoncer les promesses non tenues et la précarité de leur métier. On ne sait pas encore la forme que prendra cette mobilisation dans les Landes. Une réunion à ce sujet est prévue vendredi 8 novembre entre les syndicats.

Il y a aujourd’hui 2222 élèves en situation de handicap dans les Landes suivis par 817 AESH. L’Inspection d’Académie des Landes assure qu’il n’y a pas aujourd’hui d’élèves en situation de handicap sans accompagnant faute de moyens humains. Elle reconnaît malgré tout parfois qu’il peut y avoir un délai entre la décision de la Maison Départementale des Personnes Handicapées d’accorder des heures d’accompagnement pour les enfants et l’arrivée d’un accompagnant. L’Inspection d’Académie assure tout faire pour réduire ce délai.

Source FRANCE BLEU.

Handicap à l’école : les mesures du gouvernement confrontées au terrain…

Accueillir « pleinement » les enfants en situation de handicap était une priorité de la rentrée très attendue par les parents, qui s’est traduite par une série de mesures.

Sur le terrain, « globalement, le bilan de la rentrée n’est pas satisfaisant », rétorque Marion Aubry, vice-présidente de l’association TouPI, qui défend les droits des personnes handicapées.

Selon le gouvernement, 87 % des élèves en situation de handicap « sont à temps plein à l’école ». Mais, sur le terrain, les associations nuancent largement ce bilan.

Aujourd’hui, 87 % des élèves en situation de handicap « sont à temps plein à l’école » : le gouvernement met en avant lundi les effets de son plan pour une école dite « inclusive » mais sur le terrain, le bilan se révèle plus nuancé.

Accueillir « pleinement » les enfants en situation de handicap était une priorité de la rentrée très attendue par les parents, qui s’est traduite par une série de mesures. Parmi elles, le changement de statut des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), qui sont passés de contrats aidés à des CDD de trois ans renouvelables une fois et transformables en CDI.

Du « sur-mesure »

4 500 en équivalent temps plein ont été recrutés en plus cette année, portant le total d’accompagnants à 90 000.Il y a également eu la création de pôles (PIAL) pour coordonner les besoins des élèves avec la mutualisation systématique des aides.

Lundi après-midi, « un comité de suivi de l’école inclusive » réunit au ministère de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel et plusieurs associations.

« L’éducation nationale est en train de faire du sur-mesure », se félicite d’ores et déjà Sophie Cluzel dans un entretien au Figaro avec Jean-Michel Blanquer.

Un bilan « pas satisfaisant »

Selon les ministres, aujourd’hui 87 % des élèves en situation de handicap « sont à temps plein à l’école. C’est déjà une grande avancée ».

« Par rapport à l’an dernier, nous avons divisé par deux le nombre d’élèves en attente d’accompagnement (de 8 % à 4 %), alors même que le nombre d’enfants en situation de handicap accueillis dans l’école a fortement augmenté », soulignent-ils aussi.

En 2019, 23 500 élèves supplémentaires ont été accueillis.

Qu’en est-il réellement sur le terrain ? « Globalement, le bilan de la rentrée n’est pas satisfaisant », nuance Marion Aubry, vice-présidente de l’association TouPI, qui défend les droits des personnes handicapées. « De nombreux enfants ont besoin d’un accompagnement individuel à temps plein et ne bénéficient que d’une aide à temps partiel », explique-t-elle par exemple.

Une demande « illégale »

« Comme on manque d’accompagnants, c’est le parent qui râle le plus fort qui a le plus de chance d’être entendu », déplore-t-elle également.

Un constat confirmé par Caroline, maman de Louise, une petite fille trisomique scolarisée en maternelle en Loire-Atlantique, qui bénéficie depuis la rentrée d’un accompagnement de 15 heures par semaine.

« Avant les vacances de la Toussaint, un inspecteur de circonscription m’a demandé si on pouvait garder Louise à la maison pendant les heures où elle n’a pas d’accompagnement », raconte Caroline, qui se dit « minée » par cette demande « illégale ».

Après la narration de l’épisode, sur les réseaux sociaux notamment, l’Éducation nationale a fait marche arrière.Mais Caroline l’a vécu comme un « rejet » de sa fille par l’institution.

« Je connais plein de familles à qui on a proposé ce genre d' »arrangements » », affirme-t-elle, ce qui « donne le sentiment d’un fossé énorme entre les discours et la réalité ».

Pour elle, il faut mettre davantage de moyens pour l’accompagnement humain.

« Des difficultés à recruter »

Malgré les mesures mises en place pour améliorer l’attractivité du métier, « nous rencontrons encore des difficultés à recruter » les AESH, « en Ile-de-France notamment », reconnaissent les ministres.

Un mois et demi après la rentrée, nombre d’entre eux n’avaient toujours pas été payés. « Les nouveaux contrats ont été mis en place dans une grande précipitation et tous n’ont pas pu être modifiés en temps et en heure », explique Sophia Catella, du syndicat Snuipp-FSU.

Son autre crainte concerne les PIAL, implantés pour le moment dans 40 % des écoles, collèges et lycées.

« On se dirige vers davantage de mutualisation, ce qui signifie que les AESH vont devoir se partager davantage d’enfants et que tous n’auront pas le nombre d’heures d’accompagnement nécessaires », redoute Mme Catella. « Mais quand on a des remontées de terrain, c’est toujours lorsqu’il y a des dysfonctionnements, pas quand ça se passe bien », tempère-t-elle.

Le gouvernement, lui, se donne trois ans pour réussir un « grand service public de l’école inclusive ».

Source OUEST FRANCE.

Perpignan : Un sans-abri en fauteuil roulant retrouvé mort dans la rue…

Un sans-abri de 54 ans, en fauteuil roulant, a été retrouvé mort lundi dans une rue, à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, indiquent à 20 Minutes les sapeurs-pompiers.

Perpignan : Un sans-abri en fauteuil roulant retrouvé mort dans la rue. Un homme en fauteuil roulant (illustration)

C’est une habitante du quartier qui a donné l’alerte. A leur arrivée sur place, lundi matin, dans le quartier du Pont-d’en-Vestit, les secours n’ont pu que constater le décès de ce quinquagénaire, qui vivait dans la rue. Selon L’Indépendant, le sans-abri a été retrouvé allongé au sol, sans vie, à côté de son fauteuil.

Pour l’instant, les causes de la mort de cet homme n’ont pas été confirmées.

Source 20 MINUTES.