Handicap: ces pays où l’assistance sexuelle est encadrée, voire remboursée…

Pour rouvrir le débat en France, où la pratique est interdite car assimilée à de la prostitution, la secrétaire d’État aux personnes handicapées invoque la Suisse, le Danemark ou les Pays-Bas, pays où la pratique est légale voire remboursée par la sécurité sociale.

L’assistance sexuelle est principalement légale dans les pays où la prostitution l’est également. (Photo d’illustration).

L’assistance sexuelle pour les personnes handicapées s’invite une nouvelle fois dans le débat public. Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du premier ministre chargée des personnes handicapées, a saisi le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) en ce sens. Un débat clos depuis 2013 lorsque le comité avait rendu un avis négatif, s’appuyant sur le «principe de non-utilisation marchande du corps humain». En effet, en France, la loi interdit l’activité des assistants sexuels puisque ces derniers sont rémunérés à la séance. Une pratique proche de la prostitution. Il ne s’agit pas «d’ouvrir un réseau de prostitution, cette question est totalement ridicule, à côté de la plaque. Ces assistants de vie sexuelle existent déjà en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse. Allons voir comment ont été formées ces personnes», a alors dit Sophie Cluzel sur Europe 1 et CNews.

La problématique a déjà été évoquée dans la convention des nations unies du 13 décembre 2006 relative aux droits des personnes handicapées. L’article 25 de cette convention précise notamment: «Les États Parties reconnaissent que les personnes handicapées ont le droit de jouir du meilleur état de santé possible sans discrimination. Ils prennent toutes les mesures pour leur assurer l’accès à des services de santé qui prennent en compte les sexospécifités.» Il est également précisé que les pays ayant ratifié cette convention doivent leur fournir «des services de santé gratuits ou d’un coût abordable couvrant la même gamme et de la même qualité que ceux offerts aux autres personnes, y compris des services de santé sexuelle et génésique et des programmes de santé publique communautaires».

Plusieurs pays voisins «ont d’ores et déjà encadré l’assistance sexuelle; cela, de différentes manières. Le statut des professionnels varie également selon la réglementation des États, mais tous insistent particulièrement sur le ‘recrutement’ et la formation des aidants», expliquait déjà François Vialla, directeur du Centre européen d’études et de recherche droit et santé, dans l’avis du CCNE de 2013.

• Pays-Bas

Les Pays-Bas ont été un des premiers pays à avoir proposé l’assistance sexuelle pour les personnes handicapées, au début des années 1980. À noter que le système prostitutionnel hollandais est très permissif. L’association pour des Relations Alternatives SAR propose des prestations sexuelles depuis 1982. Les tarifs varient entre 85 et 100 euros l’heure. D’après l’association, 95% des demandes sont masculines.

Au Pays-Bas, l’assistance sexuelle est reconnue comme un soin. «Les prestations sont parfois remboursées par les assurances sociales des collectivités locales», expliquait François Vialla. Dans son ouvrage «handicaps et sexualités: le livre blanc» , Marcel Nuss explique aussi: «Dans certaines régions, les personnes handicapées peuvent toucher une allocation de la part des services sociaux pour ce type de prestations».

• Danemark

La prostitution est dépénalisée au Danemark, seules les organisations comme le proxénétisme et les maisons closes sont interdites. D’ailleurs, les travailleurs du sexe doivent s’inscrire en tant que travailleur indépendant et sont même susceptibles de payer des impôts à partir de 50.000 euros de revenus par an. Le versement d’une aide sociale, considérée comme une «indemnité de handicap» a également été mis en place pour permettre aux personnes handicapées d’obtenir les services d’une assistante sexuelle ou d’une prostituée.

• Belgique
Bien que l’on cite souvent en exemple la Belgique, l’assistance sexuelle y est certes pratiquée mais non réglementée. Les questions morales étant identiques à celles posées en France et concernant l’assimilation à la prostitution. La prostitution n’est pas interdite en Belgique et le pays a la même législation que le Danemark: le proxénétisme et les maisons closes sont interdits.

Dans un avis du Comité national d’éthique belge rendu en 2017, les membres estiment que «comme tout adulte majeur, la personne handicapée physique jouit en droit de sa pleine capacité d’exercice et peut dès lors consentir librement à toute pratique sexuelle qu’elle souhaite».

L’assistance sexuelle devrait ainsi «constituer une offre de service reconnue par les pouvoirs publics à travers un cadre réglementaire» mais ne devrait pas «faire l’objet d’un remboursement par les pouvoirs publics (via les mutuelles ou autres)».

• Suisse Romande

En Suisse Romande, les premières formations d’assistance sexuelle ont vu le jour en 2007 à l’initiative de l’association Sexualité et handicaps pluriels. La prostitution est légale et encadrée et «toute personne désirant exercer cette activité est libre de le faire et est considérée comme indépendante», précise Christine Fayet, secrétaire générale de l’association. Le métier d’assistant sexuel est, ainsi, assimilé à une activité prostitutionnelle. L’État ne prend absolument pas en charge les formations. Ces dernières sont données par des associations. Les formations sont ouvertes à tous et les profils sont variés: il s’agit parfois de prostituées, de professionnels de santé ou d’autres types de métiers.

• Allemagne

En Allemagne, la prostitution est légale et régulée. En 1995, un «service de contact corporel», nommé SENSIS, a été créé. En principe, tout le monde peut devenir assistant sexuel et plusieurs associations proposent des formations. L’institut pour l’autodétermination des personnes handicapées (ISBB) est notamment spécialisé. Selon les länder, certains actes sexuels réglementés de façon différente. «La plupart du temps, il s’agit de massages et de caresses et la pénétration est interdite», explique Julia Tabath, présidente de l’association Choose.

• États-Unis

Outre-Atlantique, l’assistance sexuelle est apparue dans les années 1970. Aux États-Unis, aucune loi n’interdit spécifiquement l’accompagnement sexuel bien que la prostitution soit tout de même considéré comme un délit dans la majorité des États.

Dans certains États, notamment en Californie où la prostitution est illégale, les assistants sexuels ont le statut de «sexual surrogates» (partenaire de substitution). L’activité est reconnue et un accompagnant sexuel peut même être proposé à une personne handicapée par son médecin ou son thérapeute.

Source LE FIGARO.


 

Film “De Gaulle“ : la trisomie de Clémence l’éloigne de l’école… Interview…

Âgée de 13 ans, Clémence, qui incarne la fille du général de Gaulle dans le film qui sort en salle le 4 mars, avec Lambert Wilson et Isabelle Carré, est déscolarisée depuis plusieurs mois.

Une situation que rencontrent beaucoup de familles d’enfants porteurs de handicaps, faute de places dans les structures adaptées.

Désemparée, sa mère, Agnès Hittin, a lancé un appel très relayé sur Facebook. Interview.

Comment s’est passé le tournage du film ?

C’était une très belle aventure. Une aventure familiale notamment puisque ses frères et sœurs ont joué les cousins d’Anne de Gaulle. Nous sommes partis tous ensemble sur les routes du tournage. Clémence a dû se dépasser car il n’était pas évident pour elle de faire des choses qu’on lui imposait. J’ai essayé de la rassurer au maximum. Elle a dû par exemple monter sur un poney à cru, le cheval était surexcité, je voyais qu’elle était tétanisée. Mais elle est très volontaire. Et puis il y avait beaucoup de monde, des figurants qui jouaient des soldats blessés, de la fumée, du bruit… Il a fallu qu’elle intègre tout ça. L’équipe du tournage a été très gentille, elle a été vraiment choyée. Les acteurs ont été assez exceptionnels. Ils se sont mis à sa portée. Elle en a retiré de la joie. Je crois que ça l’a amusée de devenir une petite starlette !

Les acteurs ont-ils été touchés par Clémence ?

Il y a eu des très beaux retours d’Isabelle Carré dans différentes interviews où elle parle de Clémence avec beaucoup de vérité. Rencontrer des enfants différents, cela apporte toujours quelque chose. De la spontanéité par exemple. Je pense que la présence de Clémence donne de la profondeur au film.

« Les enfants porteurs de trisomie 21 ont toute leur place au cinéma car ils ont beaucoup à offrir à la société. »

On ne voit pas souvent un enfant porteur de trisomie 21 au cinéma…

« Non. Et pourtant ils ont toute leur place car ils ont beaucoup à offrir à la société. »

Être maman d’une petite fille comme Clémence, cela signifie quoi ?

Je suis une maman comme les autres. Sa trisomie fait partie notre vie mais ça ne fait pas tout d’elle. Je suis presque fière qu’elle porte cette trisomie en elle car elle apporte une vraie richesse. Tout n’est pas si noir. Nous avons aussi des difficultés avec nos autres enfants ! Je n’ai jamais souffert du regard des autres.
J’ai tenu un journal intime pendant plusieurs années après la naissance de Clémence car j’avais envie et besoin de témoigner, de mettre en avant qu’avoir un enfant trisomique pouvait être source de joie et que la différence n’est pas obstacle au bonheur. J’ai donc tenu un blog (« Clémence, le bonheur dans tes yeux », à lire aujourd’hui sur une page Facebook). Une expérience dont j’ai témoigné sur France 2 il y a deux ans. J’ai eu beaucoup de retours de mamans, dont un que je n’oublierai jamais : elle avait le projet d’arrêter sa grossesse et elle a choisi finalement de garder l’enfant après m’avoir écouté. De ma petite expérience, je suis heureuse de pouvoir redonner confiance parce que c’est la peur qui entraine ce genre de démarche et de choix.

Vous êtes catholique. Est-ce que cela vous aide à vivre le handicap de votre fille ?

Forcément. Cela aide particulièrement. Dès le départ, j’ai pu accueillir. Il y a eu des larmes, oui. Mais ça nous a donné un certain souffle, ça nous a porté, ça nous a donné confiance. Et la confiance est la meilleure des armes.

Clémence est totalement déscolarisée depuis le mois de décembre. 

Vous avez lancé un appel le 26 février sur Facebook pour que Clémence puisse être scolarisée. Quelle est la situation de votre fille aujourd’hui ?

Clémence est totalement déscolarisée. Elle est à la maison depuis le mois de décembre. Elle avait auparavant fréquenté pendant sept ans dans l’association Aime la vie à Voisin-le-Bretonneux. C’est une petite école humaine, chrétienne, extraordinaire, créée par deux éducatrices, il y a 30 ans, qui accueille six enfants trisomiques et porteurs d’autres handicaps. Son organisation est très adaptée aux enfants trisomiques : enseignement le matin et des activités l’après-midi. Mais elle s’arrête aux 12 ans de l’enfant.
Lorsque l’on fréquente ce genre de structure, il est difficile de rejoindre ensuite dans une école classique. Les classes Ulis en collège, qui suivent les programmes classiques de l’Éducation nationale, ne sont pas adaptées pour Clémence. Elle n’a jamais fréquenté de grosse structure. Pour elle, ce serait source de souffrance d’être lâchée dans ce type d’établissement.
Nous avons contacté tous les Instituts médico-éducatifs (IME) autour de chez nous, sans succès. Nous avions trouvé une grande école privée hors contrat, mais ça s’est très mal passé. L’établissement nous a demandé de chercher une autre solution.

« Je ne suis pas institutrice, je suis maman ! Je n’ai pas les méthodes. »

Comment va Clémence ? Et vous, dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?

Clémence va bien. Elle est très entourée, elle a un cadre familial solide et la chance d’avoir une maman qui ne travaille pas. Ce qui est douloureux pour elle, c’est de ne plus être en relation avec d’autres enfants. Elle a des frères et sœurs mais ce n’est pas pareil, ce ne sont pas des amis.
De mon côté, je ne me laisse pas démonter. J’essaie de ne pas lâcher le scolaire donc je lui donne quelques cours à partir des cahiers de son ancienne école. Mais je ne suis pas institutrice, je suis maman ! Je n’ai pas les méthodes. Je ne me sens pas de faire ça. Je le fais par amour pour ma fille mais ce n’est pas une solution. Néanmoins, je suis dans la confiance ; j’ai toujours fonctionné comme ça. Nous n’avons jamais eu de difficultés particulières avec Clémence, là c’est la première tuile. C’est difficile mais c’est peut-être le chemin qu’on doit suivre. D’autres parents le vivent. C’est fatigant parce qu’on s’inquiète beaucoup en tant que parent.

« Nous ne voulons pas un placement, mais un établissement où elle sera heureuse. »

Qu’est-ce qui est responsable de cette situation selon vous ?

C’est difficile de pointer quelque chose ou quelqu’un. Il manque des structures adaptées, surtout des petites structures. Les listes d’attente sont très longues. Tous les établissements ne conviennent pas aux enfants ou aux modes éducatifs des parents. L’insertion, proposée dans les classes Ulis, c’est génial quand ça marche, mais cela ne fonctionne pas pour tout le monde. On a contacté tous les IME autour de notre lieu de résidence. Nous en avons visité un avant les vacances, qui nous proposait une place, mais nous avons refusé car il n’était pas adapté pour Clémence. C’était tous des grands gaillards de 19 ans… Clémence est encore petite. Nous ne voulons pas un placement, mais un établissement où elle sera heureuse. Comme pour tous les enfants, en fait. Nous n’avons peut-être pas pris les choses assez en amont, mais on ne le sait pas en tant que parents ! Il faut s’y prendre au moins deux ans en avance. Nous continuons à chercher en élargissant notre champ de recherche.

Quelle serait la structure idéale pour Clémence ?

Un IME en petit effectif. Elle est effrayée quand il y a trop de monde. Elle n’aime pas le bruit. Ou bien une classe Ulis mais avec les bons éducateurs. Elle n’est pas très scolaire. Elle aime le sport, la musique, les activités manuelles, la cuisine… Si seulement il existait des établissements avec ce genre d’activités !

Source LA VIE.

 

Reims : le premier restaurant inclusif ouvrira dans quelques mois…

Le premier restaurant inclusif devrait voir le jour dans les prochains mois à Reims. Une association s’est créée, pour mettre en place ce projet. Il fera travailler des personnes en situation de handicap.

Le restaurant inclusif de Reims devrait ouvrir d'ici quelques mois. / © Document remis

« Un restaurant inclusif est un restaurant avec une majorité d’employés en situation de handicap « , précise Gonzague Peugnet, le président de l’association RB22 initiatrice de ce concept. Depuis un an, le président de l’association et plusieurs personnes de l’équipe réfléchissent à la mise en place de ce projet qui leur tient à cœur. Ce concept existe dans plusieurs villes de France, mais pas encore à Reims. Il était donc nécessaire selon Gonzague Peugnet d’y remédier, afin d’intégrer ces personnes qu’il qualifie d’extraordinaires.

« Une personne porteuse d’un handicap mental ou d’une autre déficience intellectuelle a besoin de vivre et d’être comme tout le monde. »
Gonzague Peugnet, président de l’association RB22

Une expérience humaine pour les clients

La restauration est le lieu idéal selon ce dernier, « elle peut s’articuler autour de tâches simples et régulières, c’est une activité très adaptée pour ces personnes ». Ce projet est différent des Esat (établissements d’aide par le travail), une structure médico-sociale où travaillent des personnes en situation de handicap. Gonzague Peugnet précise : « Nous voulons créer un restaurant classique où les employés seront considérés comme n’importe quel salarié. »

« C’est plus qu’un job, mais une possibilité d’acquérir un métier. Les personnes seront formées à la production en cuisine et au service à table. »
-Gonzague Peugnet

L’expérience pour les clients sera très « enrichissante et complète » selon le président de RB22. « Ces personnes en situation de handicap apportent une ambiance humaine au restaurant », s’enthousiasme-t-il.

Un restaurant humain et écologique

Ce projet aura deux piliers : le premier sera un côté profondément humain en employant des personnes handicapées et le second aura un objectif écoresponsable en favorisant une cuisine de qualité, les circuits courts et la réduction des déchets.

L’association RB22 s’est donc constituée afin de mettre en œuvre ce restaurant. Lancée depuis le 12 février, elle compte déjà une vingtaine d’adhérents. L’objectif est d’ouvrir ce lieu en 2020, affirme Gonzague Peugnet. Il reste toutefois prudent : « Nous n’avons pas encore de local définitif, si des travaux sont nécessaires, l’ouverture pourrait être retardée. »

« Nous ne souhaitons pas créer un lieu où les personnes iraient spécifiquement, mais un restaurant tout à fait classique dans le centre-ville, là où il y a du passage », explique le président de RB22. Pour mettre en œuvre ce projet, ils recherchent des bénévoles. « Une campagne participative et des adhésions sont possibles via le site helloasso« , détaille-t-il.

Les personnes intéressées peuvent contacter l’association sur ce mail : rb22reims@gmail.com.

Source FR3.

 

Grenoble : une mère dénonce l’acharnement thérapeutique sur son fils, mort-né il y a 18 ans, avant d’être réanimé…

Le 21 mars 2001, Jack meurt né à Grenoble avant d’être réanimé quelques minutes plus tard. 18 ans plus tard, sa mère a appris pourquoi son fils était lourdement handicapé.

Elle attaque en justice différents le pédiatre et le médecin réanimateur pour acharnement thérapeutique.

Jack a été réanimé par les médecins après être mort le 21 mars 2001 / © France 3

Enfin, elle a su. Carrie Jean Walker a appris récemment ce qui était arrivé à son fils, Jack, le 21 mars 2001. Ce jour-là, Jack est mort-né à 17h28 à la clinique Belledonne de Grenoble avant d’être réanimé par les médecins 17 minutes plus tard. « On m’a dit qu’il y avait un problème, on ne m’a pas donné le bébé, et je n’ai pas entendu de cri. Les médecins ne m’ont rien expliqué. J’ai demandé si c’était grave, ils m’ont dit que oui », explique Carrie Jean Walker, qui a accouché par césarienne.

Il y a quelques mois encore, elle ne savait pas pourquoi son fils, aujourd’hui âgé de 18 ans, était handicapé : retard mental important, surdité et troubles de l’équilibre, qui l’empêchent de se déplacer normalement. Aujourd’hui, le handicap de Jack s’aggrave de plus en plus et devient trop lourd à porter pour sa mère. « J’aime mon fils, il m’apporte beaucoup de joie. Mais son handicap m’apporte beaucoup de souffrance. »

« Ils ont pris une décision libérée »

Elle a attaqué en justice son gynécologue qui n’a rien décélé pendant la grossesse. La responsabilité du médecin est écartée car le handicap est apparu après l’accouchement. « Ils ont pris une décision délibérée d’intervenir après la mort. Et ils savaient très bien qu’en cas de réussite de l’intervention, il serait rudement handicapé. Ca change tout », poursuit Corrie Jean Walker.

Jack, handicapé à vie, est dépendant de sa mère quand il n’est pas dans un institut spécialisé. Pour sortir, il a besoin d’un fauteuil. Et communique avec sa mère par une langue des signes conçue ensemble.

« Le médecine a franchi une limite qu’elle ne devait pas franchir »

Quand elle apprend enfin la nouvelle, elle est furieuse. Elle poursuit le pédiatre et le médecin réanimateur de la clinique. Elle dénonce un acharnement thérapeutique et des manoeuvres de ressucitation.

Un cas inédit qui pourrait redéfinir les conditions d’intervention des médecins. L’avocat de Corrie Jean Walker et de Jack Walker, Hervé Gerbi, s’explique :

« On parle de réanimation lorsque vous êtes en état de mort apparente et qu’il y a ce petit souffle de vie qu’on veut faire croitre. Là, il y a manoeuvre de « ressucitation » car l’enfant est mort probablement depuis longtemps quand il sort du ventre de sa mère. Et je crois que c’est cette différence qu’a voulu mettre en avant l’expert pour dire que la médecine avait franchi une limite qu’elle ne devait pas franchir. »

Pour l’avocat du médecin réanimateur, il était impossible de savoir lors de l’accouchement que Jack était mort-né. Il a également affirmé que l’urgence de la situation justifiait le choix de la réanimation.

Une expertise judiciaire doit désormais déterminer s’il y a eu acharnement thérapeutique sur Jack ce 21 mars 2001.

Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.


Un premier pas vers le monde du travail pour des jeunes lavallois souffrant de troubles psychiatriques…

Le centre hospitalier de Laval et la Chambre des Métiers de la Mayenne poursuivent leur partenariat en 2020.

Cinq jeunes atteints de troubles psychiatriques vont pouvoir à nouveau participer à des ateliers de formation, en cuisine et en pâtisserie.

Cinq jeunes de 11 à 16 ans participeront en 2020 à ces ateliers, notamment de cuisine.

Des jeunes de 11 à 16 ans souffrant de troubles psychiatriques comme la dépression, l’anxiété, la bipolarité découvrent le monde du travail. Ils peuvent participer à des ateliers pour apprendre les métiers de cuisinier ou de l’hôtellerie.

C’est possible grâce à un partenariat entre l’hôpital de Laval et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Mayenne qui existe depuis 2011 et qui est renouvelé en 2020. C’est un moyen pour ces jeunes de se tourner vers l’avenir.

Trois ateliers par an

Cinq adolescents participent à ces ateliers et il y a trois ateliers chaque année. Souvent, celui du mois de décembre, c’est un atelier pâtisserie sur le thème des fêtes.

« Ils peuvent préparer une bûche, l’année passée, c’était en forme de traîneau du Père Noël. Chaque jeune part avec sa réalisation, avec sa bûche bien présentée dans une jolie boîte, bien décorée. Ils partent fiers d’avoir réaliser leur oeuvre« , estime Sabine Fosse, pédopsychiatre au centre hospitalier de Laval.

Ils partent aussi avec une meilleure estime d’eux-mêmes, une estime que ces jeunes ont souvent perdu sur les bancs de l’école, selon Sabine Fosse :

L’élève n’a pas une scolarité régulière parce qu’il a des soins importants qui vont être réguliers, et donc il y a souvent un retentissement sur la scolarité. C’est une sorte de cercle vicieux. L’adolescent perd confiance en ses capacités et il a le sentiment qu’il réussit moins bien que les autres élèves de sa classe.

C’est pourquoi ces jeunes ne font pas forcément de projet d’avenir. Ces ateliers sont donc là pour leur redonner envie de trouver un métier et cela fonctionne.

« Je pense à une jeune en particulier que l’on a revue et qui fait désormais un deuxième CAP. C’est toujours une jeune qui a un suivi mais qui a un travail aujourd’hui, et ça, c’est super« , explique Valérie Meignan, infirmière à l’hôpital de jour de Laval.

Un jeune sur trois poursuit une formation

Selon elle, tous les ans dans chaque groupe, c’est un jeune sur trois qui se lance ensuite dans une formation.

Il est difficile de faire plus d’ateliers dans l’année, cela demande beaucoup de temps au personnel hospitalier. Ce n’est pas une question de budget, l’ensemble du projet ne coûte que 1 000 euros.

Source FRANCE BLEU.

Près de Dieppe, la CPAM refuse de financer la motorisation du fauteuil de son fils handicapé…

Sandrine Cappe est la mère de Deacon, enfant polyhandicapé de 13 ans.

Elle a sollicité l’aide de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour motoriser le fauteuil de son enfant.

Une demande qui lui a été refusée sans raison claire.

Près de Dieppe, la CPAM refuse de financer la motorisation du fauteuil de son fils handicapé - Deacon entouré de sa famille / © DR

« Je suis écœurée« . Sandrine Cappe ne revient toujours pas du refus de la CPAM de motoriser le fauteuil de Deacon, polyhandicapé. L’adolescent de 13 ans, atteint d’un encéphalite depuis l’âge de 6 ans, pèse 41 kg. Son fauteuil en pèse 60. « C’est extrêmement lourd, 100 kg,  commente Sandrine, notamment lorsqu’il faut le transporter dans notre camion. »

La solution idéale : un petit moteur installé sur le fauteuil, qui permettrait de soulager l’aidante… à 4 180 euros, pris en charge à moitié par la Sécurité sociale. Pour cela, la famille prend rendez-vous avec un ergothérapeute qui doit remplir un formulaire. « Nous avons eu un rendez-vous au bout d’un an« , tient à préciser Sandrine.

« Votre demande ne peut pas être acceptée« 

Début janvier, la mauvaise nouvelle tombe. La famille reçoit un appel de l’appareilleur qui lui indique que Deacon « ne répondrait pas aux critères« . Lesquels ? À la CPAM, les informations qu’on donne à Sandrine ne sont pas plus claires.

« Après examen de votre dossier, votre demande ne peut pas être acceptée« , indique simplement le courrier de refus, qu’on lui donne lorsqu’elle se présente sur place, mais qu’elle n’a par ailleurs jamais reçu. « On n’a eu aucune explication, et personne ne sait me dire pourquoi mon dossier a été refusé« , se désole Sandrine.

Face à ce « parcours du combattant« , comme elle aime à le marteler, la mère de famille formule un recours. Une procédure de plus. « Ils m’ont dit que si je n’ai pas de réponse au bout de deux mois, ce serait de nouveau considéré comme un refus« , s’offusque Sandrine qui se sent laissée à l’abandon par l’organisme de santé. « J’ai pleuré lorsque j’ai reçu ce courrier. »

Contactée par nos soins, la Caisse primaire d’assurance maladie de Rouen-Elbeuf-Dieppe assure suivre « de près » ce dossier. Celui-ci sera « présenté en réunion le 5 mars avec les partenaires internes de l’Assurance maladie » afin d' »apporter une réponse » à Sandrine Cappe.

Une cagnotte pour aider Sandrine et son fils

La réponse de la CPAM devrait être connue lors d’un prochain conseil de santé. « Quelle que soit leur réponse, je me procurerai ce moteur« , assure Sandrine. Car ce dispositif, ce n’est pas un luxe, ni une lubie. « Je commence à avoir mal au dos et je fais des sciatiques, à force de pousser le fauteuil. Et Deacon va continuer de grandir et de grossir ! »

Face à la médiatisation de son histoire, certains ont poussé la famille à créer une cagnotte en ligne. Sandrine y était hostile au départ : « Les gens sont beaucoup sollicités par les cagnottes. Ce n’est pas facile de toujours demander de l’argent« .

La mère de Deacon veut croire à la résolution de son problème. « J’ai espoir que mon recours aboutisse« , conclut-elle.

Source FR3.

VIDEO. À Paris, de fausses cartes d’handicapés pour se garer gratuitement….

Contrôles de routine pour deux agents de la société spécialisée Moovia, dans le Nord de Paris.

VIDEO. À Paris, de fausses cartes d'handicapés pour se garer gratuitement

Depuis un peu plus d’un an, posséder la carte de stationnement pour handicapés permet de se garer gratuitement partout en France. Sur des places réservées aux invalides ou non. Résultat, sur l’avenue parcourue ce jour-là : “Sur dix voitures inspectées, neuf présentent une carte handicapé, relève l’un des agents de contrôle du stationnement chez Moovia. Depuis que les usagers savent que c’est gratuit pour les handicapés, on voit de plus en plus de cartes. On ne verbalise pas, on est juste habilités à les prendre en photos avec la plaque et à envoyer l’information.”

Deux fois plus de cartes que de conducteurs handicapés ?

Information transmise à la police, la seule qui puisse sanctionner les fraudeurs : ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 € d’amende. Contactée, la préfecture n’a pas su nous dire combien sont punis chaque année.

Y aurait-il alors comme un sentiment d’impunité ? Aujourd’hui, selon nos calculs, 6,7% des conducteurs parisiens seraient invalides. Or, d’après une étude de Moovia réalisée au printemps, 13% des véhicules stationnés dans la capitale présentent une carte handicapé. Soit deux fois plus de cartes en circulation que de conducteurs invalides… Nous avons fait le test.

« Je passe une demi-heure à chercher une place »

A 77 ans, Jacques Gonzales conduit encore tous les jours dans Paris. Victime de graves pertes d’équilibre, il accepte pour nous d’échanger sa carte de stationnement, bien réelle, contre une contrefaçon plastifiée. “Bien difficile de faire la différence ! », s’étonne ce professeur de médecine à la retraite.

Les agents de contrôle arrivent devant la voiture. Et au moment d’inspecter la carte : “Pour moi, la date est bonne, affirme un autre agent de stationnement de la société Moovia. Il y a le numéro, il manque juste la date de délivrance, mais ça peut s’effacer avec le soleil… Donc la carte est plutôt bonne. » Bref, aucune amende en vue : les agents n’ont aucun moyen de distinguer une fausse carte d’une vraie.

Conséquence de ces fraudes pour les conducteurs handicapés : se garer est devenu une galère. « C’est très très pénible, confirme Jacques Gonzales au volant de sa voiture. Il m’arrive de faire un trajet d’une demi-heure et de passer une autre demi-heure à chercher une place.”

La solution du gouvernement ? Une nouvelle carte

Conscient du problème, le gouvernement a lancé l’an dernier une nouvelle “carte mobilité inclusion”, ou CMI, censée être beaucoup plus difficile à falsifier. C’est en tout cas ce qu’affirme Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. “On a pris le taureau par les cornes et on a changé radicalement la façon de faire, justement pour éviter les fraudes, assure-t-elle. Sur la CMI vous avez un QR code, fait par l’Imprimerie nationale, qui sécurise les personnes handicapées.”

Problème, un an et demi après le lancement de cette nouvelle carte, seuls 450 000 exemplaires sont en circulation, sur plus d’1,5 million d’automobilistes handicapés. Les fraudeurs ont donc encore de beaux jours devant eux…

Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE INFO.

Clément, aveugle, veut emmener les non-voyants sur les sentiers des Vosges…

Clément Gass, Mathieu Kirchhofer et Joseph Peter, le président du Club vosgien de Saint-Amarin, ont récemment effectué une grande randonnée dans les Vosges, au-dessus de Saint-Amarin.

L’objectif, pour Clément, non voyant, était d’effectuer une reconnaissance du parcours afin d’en devenir le guide, seul, en août 2020, et de le rendre accessible à tous.

 

Clément, aveugle, veut emmener les non-voyants sur les sentiers des Vosges

La vallée est enveloppée par le brouillard, mais les hauteurs du Stockenberg émergent de ce coton d’automne. Sur le sentier balisé d’un rectangle rouge blanc rouge, des randonneurs avancent d’un pas décidé et volontaire. Ils sont trois, partis de Saint-Amarin pour rallier d’abord le Haag pour le déjeuner, puis le sommet du Grand Ballon avant de revenir à leur point de départ dans la vallée.
Équipés de bonnes chaussures et de sacs à dos, ils progressent à un rythme soutenu, cadencé par leurs cannes de marche.

31,9 km, 1325 m de dénivelé en huit heures

Un des trois cependant, n’a qu’une canne, blanche, équipée d’une sphère montée sur ressort à son extrémité. Son propriétaire balaye d’un mouvement métronomique le terrain devant ses pieds. Clément Gass est non-voyant depuis sa naissance.
Accompagné par Joseph Peter, président du Club vosgien de Saint-Amarin (CVSA) et par Mathieu Kirchhoffer, ils attaquent aujourd’hui un circuit de 31,9 km et 1325 m de dénivelé positif, pour une durée de sept heures et cinquante minutes. Clément, trailer confirmé (il a notamment traversé la Corse par le GR20) aidé de sa canne tactile et guidé par son téléphone, vient reconnaître ce circuit en vue d’une sortie, organisée par le CVSA, qu’il guidera en août 2020.

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Tout au long du parcours, Joseph et Mathieu vont lui donner des informations qu’il va enregistrer sur son téléphone. « Trois heures » ou « neuf heures » sont des indications pour bifurquer à angle droit vers la gauche ou la droite (midi, c’est droit devant). Clément mémorisera ainsi tout l’itinéraire avec, pour chaque changement de direction, un cap, une distance et des commentaires.
La canne, elle, sert à détecter les obstacles tels que cailloux ou branchages. Ses deux accompagnateurs, pourtant randonneurs chevronnés, ont par moments bien du mal à le suivre, tellement il va vite. Plus la pente est raide, plus il accélère. C’est Joseph Peter, après leur rencontre sur un tour de la vallée, qui lui a proposé de guider une sortie.

Trois conditions réunies pour accepter l’aventure

Clément, avant d’accepter, a posé trois conditions : au moins 1000 m de dénivelé positif, un parcours d’au moins trente kilomètres et, surtout, personne devant lui ! Chapeau bas ! Son objectif, hormis de piloter un groupe le 2 août 2020, est de rendre disponible ce parcours, par ses relevés, pour n’importe quelle personne non-voyante.

La marche est pour lui le seul moyen autonome de déplacement et il la considère comme un plaisir. Dans la vie, quand il ne skie pas ou ne randonne pas, Clément est ingénieur statisticien à l’Insee. Il est également vice-président de l’association Vue du cœur, dont de jeunes membres ont pris part à un tour de la vallée. Il vient de créer avec un ami une autre association, Elandicap, qui veut démontrer par ses actions que, selon le contexte, le handicap peut s’effacer. Clément s’affirme comme un personnage, offrant une leçon de courage et un bel exemple à suivre…

Source L’ALSACE.

Un escape game pour mieux comprendre le monde du handicap… Vidéo.

L’APF France handicap, l’Adapei Papillons blancs d’Alsace et la fondation Le Phare ont réuni leurs compétences pour réaliser un jeu mobile sur le thème du handicap.

Le décor, créé dans une tente gonflable, était, il y a peu, dans les locaux du centre de réadaptation.

Un escape game pour mieux comprendre le monde du handicap

Habillés en inspecteurs du FBI ou du S.W.A.T., six joueurs s’apprêtent à entrer dans la tente qui leur tient lieu de quartier général. Ils doivent enquêter pour déjouer un braquage dans une banque de New York. Ce scénario pourrait avoir lieu dans divers lieux où sont organisés des escape games.

Mais ce jeu-là n’est pas comme les autres. Il a été créé pour sensibiliser le public aux handicaps et faisait étape, il y a quelques jours, dans les locaux du centre de réadaptation de Mulhouse.

« Le handicap fait peur », commente Olivier Maugeais, directeur territorial de l’APF France handicap. « Avec l’Adapei Papillons blancs d’Alsace et la fondation Le Phare , nous avons créé ce jeu pour en parler autrement. »

Avant d’entrer dans le jeu, les volontaires peuvent commencer par revêtir un outil pour se mettre dans une situation de handicap. Fauteuil, combinaison simulant une hémiparésie , lunettes limitant la vue, casque anti bruit… ainsi parés, les joueurs doivent résoudre des énigmes liées au handicap.

« C’est mon projet ! »

« Il peut s’agir d’un trouble d’élocution, de langue des signes, d’un trouble cognitif », poursuit Olivier Maugeais.

Le jeu dure environ une heure. Pendant la partie, l’équipe est filmée en permanence pour recevoir des indices si nécessaire. « Après l’heure de jeu, il y a encore une heure de débriefing, pour parler notamment des bonnes pratiques à adopter et des clefs pour bien interagir. Le public est souvent maladroit par bienveillance ou pitié. On a tendance à infantiliser les personnes souffrant d’un handicap. Par exemple, si deux personnes se présentent quelque part et que l’une est handicapée, on va toujours d’abord s’adresser à l’autre personne. »

Pour l’Adapei Papillons blancs d’Alsace, la réalisation du jeu a été l’occasion d’un projet inclusif mené avec leurs bénéficiaires, parmi lesquels Michel. « J’étais membre du comité de pilotage », explique-t-il. « J’ai cherché des idées d’énigmes et d’indices. Mais aujourd’hui, je participe au jeu. Je n’ai pas pu le faire avant parce que j’ai été opéré. » Et visiblement, Michel est ravi. « C’est mon projet ! ».

« On a la chance de retirer notre handicap quand on veut »

Pour une équipe, composée notamment d’employés de Sémaphore, du service PMR de l’aéroport de Bâle-Mulhouse ou de l’école de la deuxième chance, qui vient de sortir du QG, c’est le moment du bilan. « Les 45 minutes de jeu vont très vite. J’ai participé avec des lunettes pour simuler des problèmes de vue. On passe à côté de plein de choses. Je n’ai pas attendu 10 minutes pour les enlever », explique Alban.

« La communication était compliquée », ajoute Claire qui avait un casque pour simuler la surdité. « Je devais être plus vigilante pour regarder tout ce qui se passait autour. » « On peut se mettre à la place d’une personne handicapée mais on a la chance de retirer notre handicap quand on veut », conclut un troisième joueur.

D’un point de vue pratique, le jeu, baptisé Handigmatic, mesure 9 mètres sur 5 mètres avec une hauteur de 2,3 mètres. « Nous pouvons nous déplacer dans les entreprises qui souhaiteraient organiser une séance », reprend Olivier Maugeais. « Nous n’avons que des retours positifs. Notre jeu se situe entre une sorte de Fort Boyard et une partie de Cluedo. »

Source L’ALSACE.

Près de Rennes. Handicap : un projet se trouve un toit et des lauriers !…

Le projet Vivre ensemble au Champ-du-Botrel à Acigné, près de Rennes, a reçu le trophée national du DCF Awards, dans la catégorie entreprise sociale et solidaire.

Une belle mise en avant pour cette association.

Ludivine Goyet a reçu le trophée national de DCF Awards pour son projet social et solidaire.

« Recevoir le trophée national DCF, c’est une belle récompense. Notre projet est juste de tenter de réaliser un rêve pour les personnes handicapées » explique Ludivine Goyet, la cheffe de projet Le projet Vivre ensemble au Champ-du-Botrel, à Acigné, de l’association Le Temps du regard.

Ce trophée Dirigeants commerciaux de France, est doté d’une campagne d’affichage d’une semaine sur les panneaux publicitaires de Rennes, « une belle mise en avant de notre association ». La campagne a commencé jeudi, pour se terminer le 3 mars.

Un projet unique en France

C’est Ludivine Goyet, la cheffe de projet de 27 ans, qui a reçu le trophée national du DCF Awards, dans la catégorie entreprise sociale et solidaire, récompensée en présence de plus de 500 décideurs, managers commerciaux et chefs d’entreprise.

Le projet se situe à Acigné, dans la banlieue rennaise, au cœur d’un quartier de 1 000 logements visant la mixité et le lien social. Ils seront répartis en quatre immeubles sur un terrain de 7 000 m².

« Parmi ces logements, 16 (12 studios regroupés et 4 individuels) sont destinés à des personnes handicapées. Ils seront complétés par un accueil de jour. Une structure qui va permettre l’inclusion et le vivre ensemble. » Le projet devrait commencer fin 2020 pour une mise en service fin 2022. Les logements seront disposés autour d’un jardin partagé de 1 000 m² et d’une salle de voisinage de 60 m².

« Nous proposons un « chez-soi » aux personnes en situation de handicap, avec un service d’accompagnement du quotidien afin de préserver leur bien-être », explique Ludivine. Le budget de fonctionnement est basé sur 820 000 € par an pour l’accompagnement en hébergement.

L’objectif est de « proposer aux entreprises de financer un tiers des frais par du partenariat », pour le moment une quinzaine d’entreprises se sont engagées « une façon de rendre ce projet pérenne. Notre démarche est une réponse collective et citoyenne pour territoire ».

Ce projet est encouragé par la Fondation de France et le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, à titre expérimental en raison de son caractère innovant, « un projet unique en France ».

Source OUEST FRANCE.