Coronavirus : Les facteurs de Grenoble font jouer leur droit de retrait…

CONFINEMENTIls jugent les mesures prises par La Poste insuffisantes pour protéger leur santé et celle des clients.

Coronavirus : Les facteurs de Grenoble font jouer leur droit de retrait. Image d'illustration du courrier.

Des facteurs de Grenoble ont fait valoir ce mardi leur droit de retrait, estimant les mesures prises par La Poste « insuffisantes pour protéger leur santé et celle de leurs clients face au coronavirus », a annoncé le syndicat Sud PTT.

« Une bouteille d’eau, un paquet de mouchoirs jetables et un sac-poubelle : c’est tout ce que La Poste a fourni aux facteurs au lendemain de l’allocution du président de la République annonçant le confinement » des Français, dénonce François Marchive, responsable de Sud PTT Isère-Savoie.

« Les agents mettent leur vie en danger »

Des mesures ont été prises « dans les bureaux de poste, mais du côté des facteurs, rien n’est fait ! Les agents mettent leur vie en danger », s’insurge-t-il, précisant être chargé de la distribution du courrier, avec ses collègues, dans les deux-tiers de la ville de Grenoble et une partie de l’agglomération grenobloise.

Or, explique le syndicaliste, « pendant la phase de tri général, le courrier arrive en vrac et on le trie les uns à côté des autres. Ensuite, on va dans la rue, on pénètre dans les immeubles, on a des interactions avec les gens… ».

Un rendez-vous au ministre de la santé ?

« On va demander à être reçu par le préfet et à avoir un contact avec le cabinet du ministre de la Santé » Olivier Véran, ancien député de l’Isère.

De son côté, La Poste avait indiqué lundi maintenir « la continuité de ses activités essentielles à la population, dans le respect absolu de la santé de ses collaborateurs et de ses clients ». En revanche, l’accueil du public est nettement restreint même s’il continue à être assuré, avait ajouté le groupe public dans un communiqué.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Quelles sont les conséquences de l’épidémie pour les patients suivis par un psy ?…

La mise en place du confinement en France bouleverse le suivi psychologique des patients et fragilise ceux qui souffrent de troubles mentaux.

Depuis l'annonce du confinement, certains psychiatres et psychologues ont mis en place des consultation à distance.

  • La population française est entrée, ce mardi à midi, dans un confinement totalement inédit afin d’endiguer la propagation de l’épidémie de coronavirus.
  • Une situation qui génère beaucoup d’anxiété et touche plus particulièrement les personnes déjà vulnérables psychologiquement.
  • Si les déplacements pour « motif de santé » restent toujours autorisés sur présentation d’une attestation, les psychiatres et psychologues sont eux aussi soumis au confinement et privilégient désormais les consultations à distance.

Laura* a reçu l’email quelques minutes avant l’allocution d’Emmanuel Macron, lundi 16 mars. « Le thérapeute que je consulte depuis près de deux ans m’a informé qu’il mettait en place des consultations par téléphone pour les prochaines semaines », explique la jeune femme, visiblement soulagée. Pour elle, comme pour des milliers de Français engagés dans un suivi psychologique ou psychiatrique chez un praticien libéral, l’annonce du confinement total pour endiguer l’épidémie de coronavirus a généré quelques inquiétudes.

« J’étais sujette à des crises d’angoisse et des crises de panique après un épuisement professionnel et cette anxiété est réapparue le week-end dernier avec l’accélération de l’épidémie et les mesures prises par le gouvernement », confie Laura. Consciente des difficultés à poursuivre les séances en tête à tête au cabinet de son psychologue, l’éventualité d’une interruption de sa thérapie a accentué son stress. Mais attachés à maintenir le lien tissé avec leurs patients, les soignants libéraux tentent de s’adapter à cette situation et anticipent des besoins qui pourraient augmenter au fur et à mesure du confinement.

« Le niveau d’anxiété va augmenter »

Ce mardi à midi, la France est officiellement entrée dans une période de confinement strict de sa population pour une période de quinze jours minimum. Une période au cours de laquelle les Français pourront sortir seulement pour faire leurs courses, aller à la pharmacie, se rendre au travail lorsque cela est nécessaire ou s’aérer pour faire un peu d’exercice. Une situation exceptionnelle mise en place pour ralentir et empêcher au maximum la diffusion du virus.

«Le niveau d’anxiété de la population générale va probablement augmenter. Et les populations vulnérables, qui souffrent déjà de troubles psychiques ou plus vulnérables psychologiquement vont être plus touchées », estime Fabienne El-Khoury, docteure en santé publique et responsable en épidémiologie au sein du Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences.

En Chine, premier pays secoué par l’épidémie et visé par des mesures de confinement drastiques, une étude a été menée sur le « degré de détresse psychologique de la population chinoise suite à l’épidémie de Covid-19 ». Les résultats ont été publiés dans le journal médical The Lancet, soulignait ce lundi  Catherine Tourette-Turgis, directrice du master en éducation thérapeutique à Sorbonne-Universités et chercheuse au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Dans son article (en ligne sur le site The Conversation), la chercheuse rapporte :

« Les auteurs de l’étude montrent que pour 35 % des répondants (…) le résultat obtenu révèle un stress psychologique modéré, et pour 5,14 %, un stress sévère »

Des chiffres qui pointent, selon Fabienne El-Khoury, la nécessité de diffuser des informations et des recommandations sur ce sujet : « Il faut vraiment penser à des messages spécifiques de prévention sur la santé mentale », estime-t-elle.

Conserver sa routine

La psychiatre Fanny Jacq, elle, se veut rassurante : « Parce que les patients vont ressentir davantage d’anxiété ou d’angoisse, ils vont avoir envie d’un suivi plus régulier et plus intense. Rappelons que les consultations chez un psychologue ou un psychiatre font partie des dérogations médicales justifiant un déplacement ». Cofondatrice d’une plateforme de téléconsultation en psychiatrie, elle a noté ces derniers jours une « très forte recrudescence des demandes » de la part de ses confrères et consœurs. Et précise : « La plupart des psychiatres vont pratiquer le télétravail pour respecter les mesures de confinement. »

Et ce besoin de suivi risque de devenir plus important encore pour les populations déjà fragilisées, abonde la psychiatre : « Pour les patients claustrophobes, hypocondriaques ou souffrant de nosophobie (la peur de contracter une maladie), l’angoisse peut exploser pendant le confinement. Les personnes psychotiques vont, elles aussi, être plus touchées. Idem pour celles et ceux qui ont développé une addiction au sport : ils risquent de ressentir d’importantes frustrations, de la colère. »

Pour tenter d’apporter une réponse et un soutien à celles et ceux qui souffriraient des effets du confinement, Fanny Jacq a élaboré un module d’accompagnement dédié au confinement et accessible gratuitementsur l’application de soutien psychologique « Mon sherpa ».

Pour préserver sa santé mentale, la psychiatre insiste : « Il faut essayer de vivre comme si vous n’étiez pas confiné. Conserver un rythme jour-nuit, ne pas se coucher trop tard, faire attention à son alimentation. Pour tous ceux qui sont en télétravail, respectez vos horaires habituels et prenez le temps de faire une véritable pause pour le déjeuner. (…) Le maintien des routines est très important, il faut essayer d’avoir le sentiment que rien ne bouge ou le moins possible, sinon, cela peut développer des angoisses ».

Laura, elle, a d’ores et déjà pris rendez-vous avec son thérapeute pour la fin de semaine : « Même si une séance par téléphone sera forcément différente des séances classiques, je sens qu’après cette première semaine de confinement passée seule à mon domicile, ça va être nécessaire et bénéfique. »

*Le prénom a été modifié.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Les masques de protection faits maison sont-ils efficaces pour les soignants et les particuliers ?…

Alors qu’il est devenu quasiment impossible de se procurer des masques de protection, des tutoriels pour confectionner des modèles en tissu fleurissent sur Internet.

Les masques de protection faits maison peuvent rassurer les particuliers, mais les personnel médical réclame des masques certifiés pour prendre en charge les patients.

  • Au premier jour de son confinement total pour casser les chaînes de diffusion du coronavirus, la France souffre d’un manque de masques de protection.
  • Particuliers, personnels soignants en hôpital ou en médecine de ville : tout le monde en veut.
  • Des tutoriels permettant de fabriquer soi-même des masques de protection ont vu le jour sur Internet. S’ils peuvent rassurer les particuliers, les personnels soignants, eux, sont récalcitrants.

Aussi convoité que de l’or et encore plus introuvable qu’un paquet de papier toilette. Alors que la France connaît ce mardi son tout premier jour de confinement total pour tenter d’endiguer l’épidémie de coronavirus, il est un produit sur lequel tout le monde aimerait mettre la main : les masques de protection. Les particuliers font – en vain – le tour des pharmacies pour s’en procurer, et les personnels soignants, de ville comme à l’hôpital, tirent la sonnette d’alarme face à des stocks qui se réduisent comme peau de chagrin.

Le président Macron a bien promis lundi soir que des stocks allaient être rapidement livrés en priorité aux 25 départements les plus touchés par le Covid-19, mais pour l’heure, beaucoup s’inquiètent de cette pénurie et tentent de trouver des moyens pour se protéger. « Comment fabriquer son masque de protection ». « Tuto couture : coudre un masque de protection ». En ligne, les conseils pour se confectionner un masque fleurissent. Mais sont-ils fiables ? Peuvent-ils protéger du Covid-19 comme le ferait un masque FFP2, homologué et dont la fiabilité est garantie ? Pas sûr, non.

Un tuto proposé par le CHU de Grenoble Alpes

« Le personnel soignant d’un CHU invité à fabriquer ses propres masques ». Cela pourrait ressembler à une blague douteuse en temps de pandémie, c’est pourtant la réalité. Vendredi 13 mars, le CHU Grenoble Alpes a envoyé à ses personnels soignant un document les invitant, face au risque de pénurie de masques de protection, à s’en confectionner eux-mêmes des modèles en tissu. Dimensions, matériaux à utiliser et même patrons pour avoir la forme exacte du masque à disposition, la direction du CHU a proposé un tutoriel pour que médecins, infirmiers ou encore aides-soignants puissent se fabriquer une protection à utiliser à compter du jour où les stocks de masques homologués seront à sec.

A Grenoble, on oublie que les Urgences accueillent les suspicions de #COVIDー19, on met au placard les recommandations de port de masques, et on demande aux personnels soignants de se confectionner leurs propres masques en TISSU ! 😲
Sécurité VS Moyens…

Ce document est officiel et non un FakeNews.

« Dans le cadre d’une situation dégradée et pour remédier à la possible pénurie de masques de soins, un modèle de création de masques de soins en textile est proposé pour permettre de se protéger, continuer son activité professionnelle, permettre (…) la prise en charge des patients », indique la direction dans le document. Une proposition applicable toutefois aux personnels « ne prenant pas en charge de patients Covid-19 ». En découvrant ce tutoriel, une urgentiste du Samu a d’abord cru à « un fake », assurant que « ces masques ne servent à rien », avant de découvrir que ce n’était pas une blague.

« C’est mieux que rien »

De tels tutoriels destinés aux particuliers se sont eux aussi multipliés sur Internet, et peuvent rassurer toute personne craignant de s’exposer en allant faire ses courses ou en allant au travail quand poursuivre son activité à distance est impossible. « On voit beaucoup de personnes avec des masques en tissu, assez couvrant sur le visage. Faute de disposer de masques achetés en pharmacies, cela permet tout de même de protéger un peu, même si la double épaisseur avec du tissu en coton et une pièce de molleton fait que le modèle doit être assez épais, donc pas très respirant, donc assez inconfortable », estime le Dr Jean-Paul Hamon, médecin généraliste à Clamart et président de la  Fédération des médecins de France (FMF)

Mais ces créations artisanales ont-elles leur place à l’hôpital, dans les ambulances ou encore en médecine de ville ? Offrent-elles une protection efficace ? « C’est mieux que rien, répond avec résignation le Dr Hamon. J’ai même tenté de mobiliser les tricoteuses de ma ville pour qu’elles confectionnent ces masques artisanaux. Vu la défaillance criante de l’administration, on en vient malheureusement à bricoler des solutions​ qui n’en sont pas vraiment ! Quand je lis aujourd’hui qu’ Agnès Buzyn pleure de sa déroute aux municipales et d’avoir quitté son ministère, elle devrait pleurer pour sa gestion catastrophique de l’épidémie, pleurer de ne pas avoir stocké suffisamment de masques de protection ! »

Pour le médecin généraliste, la question d’utiliser lui-même un masque en tissu dans le cadre de son activité ne se pose plus. « Je viens d’être testé positif au Covid-19, j’ai été infecté en examinant un patient diabétique fébrile. Mon associée a également été contaminée. Pour le reste de mes collègues, la situation va vite devenir critique : le stock de masque FFP2 est presque écoulé et nous ne pouvons clairement pas recevoir des patients sans protection sûre, dont l’efficacité n’est plus à prouver. C’est inacceptable. La semaine dernière, le ministre de la Santé, Olivier Véran, m’a assuré qu’une livraison de masques était imminente, mais une semaine plus tard, nous n’avons toujours rien reçu ».

« Jamais je ne ferai travailler mes équipes avec des masques faits maison »

Autres personnels en première ligne, les ambulanciers travaillent de concert avec les Samu de France pour prendre en charge des cas possibles ou avérés de Covid-19 et les transporter à l’hôpital. Pour eux, l’équipement de protection maximale est de rigueur. « Combinaison, charlotte, gants, lunettes spéciales et bien sûr masque de protection doivent être systématiquement portés par nos ambulanciers et changés entièrement entre chaque patient », plante Yannick Janeiro, président de la Fédération nationale des techniciens ambulanciers urgentistes (FNTAU). Avec la progression de l’épidémie de Covid-19 en France, « les gens ont peur d’aller à l’hôpital, cela nous libère pour nous concentrer sur la prise en charge des cas probables ou confirmés de coronavirus. Cela représente ces derniers jours plus de 80 % de l’activité des ambulanciers ».

Mais si les moyens humains « sont largement mobilisés, si on n’a pas de masques, on ne peut plus travailler du tout, prévient Yannick Janeiro. Or, très concrètement, il me reste une dizaine de masques de protection, alors qu’aujourd’hui, j’ai fait une quinzaine d’interventions. Cela veut dire que si mes collègues et moi ne recevons pas une livraison de masques ce mardi, on baisse le rideau. Et pour l’heure, nous n’avons reçu aucune information relative à un quelconque réapprovisionnement ». Les masques artisanaux sont-ils la solution pour pallier cette pénurie ? « Certainement pas, répond catégoriquement Yannick Janeiro. En tant que chef d’entreprise et président de la FNTAU, je ne vais pas prendre la responsabilité d’envoyer mes équipes travailler et s’exposer à ce coronavirus sans un matériel sûr et certifié aux normes sanitaires. Jamais je ne les ferai travailler avec des masques faits maison.

Source 20 MINUTES.

Châteaugiron. Handicap : un guide qui recense les loisirs adaptés…

L’Office de tourisme du pays de Châteaugiron vient d’être distingué par la marque Tourisme et Handicap.

Il a réalisé un guide, très utile, qui recense les sites, les services ainsi que les activités accessibles aux personnes handicapées.

Marine Gounant, en charge de la communication au pays de Châteaugiron communauté, Orianne Guérin, Vincent Boutemy et Charlotte Pothier, chargée de l’événementiel tourisme et culture au pays de Châteaugiron, ont présenté les différentes actions mises en œuvres pour faciliter l’accès aux sites touristiques aux personnes en situation de handicap.

L’Office de tourisme du pays de Châteaugiron vient d’être distingué par la marque Tourisme et Handicap. Il a réalisé un guide, très utile, qui recense les sites, les services ainsi que les activités accessibles aux personnes handicapées.

Quelle distinction a été attribuée à l’Office de tourisme ?

La commission régionale de la marque Tourisme et Handicap a attribué, fin janvier, à l’Office de tourisme, la Marque pour trois types de handicaps à savoir pour les personnes soufrant de troubles mentaux, de l’audition ou liés à la motricité.

Cette démarche, qui valorise les actions mises en œuvre et qui engage l’Office de tourisme à assurer de façon pérenne, un accueil de qualité adapté à des personnes en situation de handicap, a été initiée au mois d’avril via la réalisation d’un diagnostic du territoire de la communauté de communes.

En quoi consistait ce diagnostic ?

« Ce travail, qui a duré cinq mois, était nécessaire pour vérifier l’accessibilité des sites touristiques du pays de Châteaugiron, explique Orianne Guérin, directrice de l’Office de tourisme. Nous avons également visité les commerces, les hôtels ainsi que les différents lieux qui abritent des activités sportives et culturelles, ainsi que des services médicaux. Tout au long de ces investigations, nous avons recueilli les avis de personnes en situation de handicap. Notre souhait est qu’une personne handicapée qui séjourne au pays de Châteaugiron puisse accéder aux services dont elle a besoin et qu’elle puisse évoluer en toute autonomie dans le territoire. »

Qu’a permis ce travail ?

Le diagnostic a permis l’élaboration d’un guide spécifique qui recense les sites, les services ainsi que les activités accessibles aux personnes handicapées. Il sera distribué à la demande et disponible en téléchargement sur le site internet de l’office.

Outre la rédaction de cet ouvrage, des sessions de formation ont été organisées à destination des collaborateurs œuvrant au sein de l’Office de tourisme afin qu’ils puissent assurer un accueil adapté aux personnes en situation de handicap. L’ergonomie du bâtiment qui abrite l’office a également été revue à l’aune de l’accessibilité.

« Nous avons organisé des visites guidées du château à destination de personnes souffrant de handicap mental », commente Vincent Boutemy, président de l’Office de tourisme intercommunal.

Quels autres projets avez-vous ?

« Nous œuvrons afin de pouvoir proposer ces mêmes prestations à des visiteurs atteints de handicaps liés à la motricité. Nous allons concevoir des événements touristiques qui permettent cette accessibilité aux handicapés, comme aux Suspensions de l’été pour lesquelles nous allons programmer un spectacle en langue des signes. Nous améliorerons également la signalétique lors des manifestations qui seront mises en place et un accueil sera spécifiquement dédié aux personnes handicapées. Lors du Brunch de l’été, qui aura lieu le 5 juillet, au parc du Chêne-Joli, à Noyal-sur-Vilaine, nous organiserons des animations sportives adaptées aux personnes handicapées. »

Contact : renseignements : Site Internet : www.tourisme.paysdechateaugiron.bzh. Tél. : 02 99 37 89 02.

Source OUEST FRANCE.

Comment Jennifer a vu son allocation handicapé fondre parce qu’elle s’est mise en couple…

C’est le constat amer de Jennifer. En situation de handicap, cette jeune quadragénaire a vu son allocation adulte handicapé fondre après s’être mise en couple.

Elle se retrouve dépendante des revenus de son compagnon.

Victime d’un accident de la route en 2002, Jennifer a des difficultés à marcher et est « globalement ralentie » comme elle le dit elle-même. Difficile de trouver un emploi dans ces conditions, la jeune quadragénaire perçoit pendant des années presque 700 euros d’allocation aux adultes handicapés (AAH). Mais au mois de janvier 2019, son montant diminue soudainement à 319 euros. Une baisse liée à son installation avec son compagnon dans une maison en Seine-et-Marne : « On est arrivés ici en novembre 2018. J’ai déclaré un changement de situation à la CAF, en leur disant que j’étais en couple. »  

Le montant de l’allocation dépend, en effet, des revenus du couple (elle est supprimée au dessus d’un seuil de 19 548€ de revenus/an). Dans le cas de Jennifer, elle a été diminuée de moitié car son compagnon, Sébastien, gagne un peu plus de 2 000 euros par mois. « On se retrouve dans une situation qui devient précaire. _Quand on s’est mis ensemble, on avait mon salaire plus son allocation, cela nous permettait de vivre correctement, on faisait quelques sorties. Là on ne fait plus rien_. On ne peut plus » déplore ce salarié dans l’informatique.

« Je vis à ses crochets. Alors qu’on est ni mariés, ni pacsés. On a aucun contrat qui nous lie. »

Un critère d’attribution incompréhensible pour Jennifer : « L’allocation c’est pour l’autonomie des personnes handicapées. Pourquoi en se mettant en couple on devient dépendant du conjoint ? » interroge-t-elle. Jennifer regrette même de s’être déclaré en couple :  « Je n’ai plus d’autonomie financière, je n’ai plus rien. Autant vivre chacun chez soi. »

Jennifer ne touche plus rien depuis deux mois

Une situation qui a empiré ces derniers mois. Jennifer a en effet commencé une petite activité à la maison au mois de décembre : elle confectionne des supports publicitaires. Un petit boulot « pour s’occuper » qui lui a rapporté 9 euros au mois de décembre « pour 1 000 unités produites » mais dont elle n’avait pas anticipé les conséquences. La CAF a considéré cette activité comme un retour à l’emploi et lui a totalement supprimé son AAH depuis le mois de janvier. Le couple a envoyé un courrier en espérant qu’une régularisation en leur faveur aura lieu dans les prochaines semaines.

La suppression du critère d’attribution de l’allocation adulte handicapé en fonction des revenus du conjoint est un sujet de revendication récurent pour les associations. Dans son plaidoyer pour les femmes en situation de handicap, l’APF France handicap estime que « Cette dépendance financière inadmissible ne permet pas la liberté de choix du lieu et du mode de vie, fait renoncer aux soins, vulnérabilise est susceptible d’engendrer des violences et, en tout cas, une précarité qui a évidemment un fort impact sur la vie quotidienne et parfois la met en danger« .

Mi-février, les députés ont adopté, contre l’avis du gouvernement, une proposition de loi en faveur de l’individualisation de l’AAH. Le débat avait tourné en faveur des députés de l’opposition en pleine polémique sur le congé de deuil d’un enfant où un manque d’humanité avait alors été reproché aux députés de la majorité. Mais la proposition de loi portée par le groupe Libertés et Territoires a peu de chance d’être adoptée définitivement.

Source FRANCE INTER.

Coronavirus : un enseignant d’un Institut Médico-éducatif de la Loire tire la sonnette d’alarme…

Des instituts médico-éducatifs qui continuent d’accueillir de jeunes handicapés malgré les mesures de confinement rendues obligatoires par le gouvernement.

Le personnel continue à se rendre sur place.

En Auvergne Rhône-Alpes, l’un des enseignants ne comprend pas.

Quelle protection pour les personnels des IME qui accueillent encore des enfants ? / © maxppp

Coup de gueule d’un enseignant dans un des IME de la région Auvergne Rhône-Alpes, qui a souhaité gardé l’anonymat. Il ne comprend pas pourquoi malgré la situation de crise sanitaire actuelle et l’obligation de confinement, son Institut médico-éducatif (IME) continue d’accueillir de jeunes handicapés.

« On a le sentiment d’être oubliés »

Alors que les écoles, collèges, lycées et universités sont fermés depuis lundi 16 mars pour faire face à la propagation du Coronavirus, d’autres structures d’accueil de jeunes adolescents semblent échapper à la consigne: les Instituts médicaux éducatifs (IME). Il ne cache pas son sentiment de faire partie des oubliés de la crise sanitaire.

Il ne comprend pas pourquoi la structure dans laquelle il travaille a accueilli des jeunes lundi 16 mars et en accueillait encore ce mardi 17 mars. Il dénonce « une contradiction » entre les mesures de confinement obligatoires édictées par le gouverment et la situation dans son établissement: « On nous demande de venir au travail malgré les mesures de confinement ! » s’alarme-t-il.

Les Instituts médicaux éducatifs (IME) accueillent en moyenne 70 à 80 adolescents atteints de déficience intellectuelle légère à moyenne. « Certains de ces adolescents ont une santé fragile, parfois avec des difficultés respiratoires, » explique l’enseignant.
Alors que les réunions amicales, professionnelles et familiales sont prohibées en raison du risque potentiel de contamination au Covid-19, il dénonce une mise en danger de la santé des jeunes mais aussi du personnel, enseignants, éducateurs spécialisés, psychologues et autres personnels de service. Il ne cache pas son inquiétude pour ses proches, en cas d’aller-retour au travail.

Son Institut est ouvert aux jeunes du lundi au vendredi. Ces derniers vivent soit dans leurs familles, soit en familles d’accueil ou encore en Maison d’Enfance à Caractère (MECS). Aujourd’hui, l’IME serait encore ouvert d’après ses informations pour ceux qui ne peuvent dormir chez eux la semaine. Ils seraient encore au nombre de 5. Information qu’il n’a pas été possible de vérifier à ce stade.

Quid du télétravail ?

L’enseignant se demande notamment pourquoi une solution de télétravail n’a pas été mise en place immédiatement, pour assurer par exemple les réunions du personnel et le suivi avec les familles des jeunes. L’enseignant s’interroge : pourquoi les IME de la région ne sont pas tous logés à la même enseigne ?  « les IME et ITEP de l’Ain ont fermé ». Une situation incompréhensible selon lui.

L’enseignant actuellement auprès de ses enfants confinés à la maison, redoutait d’avoir à retourner au travail. Il devrait normalement rester chez lui cette semaine. Selon ses dires, la situation pour les jeunes encore accueillis dans son IME devrait être réglée d’ici lundi. En attendant, deux à trois éducateurs se relaient.

Les Instituts Médico-Educatifs (IME) ont pour mission d’accueillir des enfants et adolescents handicapés atteints de déficience intellectuelle quel que soit le degré de leur déficience.

La liste des Instituts médico-éducatifs de la région

Source FR3.

Handicap : une campagne pour plus de chiens d’aide à la personne….

La Confédération nationale des organisations de chiens d’aide à la personne (Canidea) lancera une campagne de sensibilisation pour faciliter l’accessibilité des espaces publics et favoriser le recours aux chiens guides, à l’occasion de la Journée mondiale de mobilités et de l’accessibilité le 30 avril.

Handicap: une campagne pour plus de chiens d'aide à la personne

Cette campagne vise à sensibiliser les conseils départementaux et les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) aux aptitudes de ces chiens guides, d’assistance et de médiation, dont les différentes spécialités sont présentées dans une brochure qui leur sera remise.

Aveugles, sourds ou encore diabétiques: dans un pays comptant près de 12 millions de personnes atteintes d’un handicap, Canidea fédère douze associations qui éduquent et remettent gratuitement des chiens guides et d’assistance.

Un total de 450 chiens, la plupart de race labrador, golden retriever et berger allemand, sont remis chaque année, « trop peu ». « Il est extrêmement difficile d’accentuer les remises de chiens d’aide à la personne car leur éducation est règlementée. L’aide animalière a commencé il y a une dizaine d’années et on en constate aujourd’hui les profits et les avantages », commente Paul Charles, président de Canidea.

« Il y a une inégalité territoriale pour certains handicapés qui selon la région où ils habitent n’ont pas le droit à la carte mobilité inclusion et ne peuvent avoir un chien avec eux en permanence leur permettant l’accès à des espaces publics », déplore M. Charles.

« C’est préjudiciable pour les enfants diabétiques ou sourds qui ont besoin de cette aide animalière », ajoute-t-il.

Les chiens sont éduqués dans une perspective d’aide et de soin pour stimuler les bénéficiaires sur les plans cognitif, émotionnel, social et psychomoteur et bien se comporter dans les espaces publics.

Quelque 220 chiens d’aveugle, capables d’apprendre plus d’une cinquantaine d’ordres, sont remis chaque année.

Le chien « écouteur » connaît la langue des signes. Il détecte des sons spécifiques, comme les pleurs d’un bébé et dirige son maître vers la source du bruit.

Pour les handicapés moteur, soit 1,5 % de la population, le chien réalise des gestes compliqués voire impossibles à accomplir pour son maître, ouvrir ou fermer un tiroir et une porte. En moyenne, 70 chiens d’assistance à mobilité réduite sont remis par an.

Quant au chien d’assistance pour diabétiques de type 1 qui concerne 20.000 enfants de moins de 20 ans, il détecte les variations de glycémies (hypoglycémies et hyperglycémies) et avertit son maître de la survenue de la crise par un coup du museau. Depuis 2018, 10 de ces chiens sont remis en moyenne chaque année.

Source ORANGE.

Montpellier : Une simple protéine suscite l’espoir dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer…

Le projet a obtenu le soutien financier de la Fondation pour la recherche médicale.

Montpellier : Une simple protéine suscite l'espoir dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Dans une résidence pour des patients atteints de la maladie d'Alzheimer (illustration)

  • A Montpellier, les travaux d’Eric Kremer et Tangui Maurice ont été distingués par la Fondation pour la recherche médicale, qui leur a alloué 361.600 euros.
  • La protéine Nav1.1 est au cœur du projet de ces deux scientifiques héraultais, qui sont engagés contre la maladie d’Alzheimer : l’augmentation de sa production permettrait de prévenir les anomalies associées à cette pathologie.
  • Pour l’instant, la méthode a été démontrée sur des souris porteuses de la maladie.

Pourra-t-on, demain, vaincre la maladie d’Alzheimer ? De nombreuses pistes sont explorées depuis de longues années dans les laboratoires du monde entier. Mais pour l’instant, il n’existe aucun médicament sur le marché capable d’en guérir.

A Montpellier, dans l’Hérault, Eric Kremer, chercheur à l’Institut de génétique moléculaire, et Tangui Maurice, chercheur au laboratoire Mécanismes moléculaires dans les démences neurodégénératives, sont engagés dans le rude combat contre cette maladie, qui touche environ 225.000 nouvelles personnes chaque année en France. Leur projet, comme sept autres dans l’Hexagone, a tapé dans l’œil de la Fondation pour la recherche médicale,​ qui leur a alloué une dotation de 361.600 euros. « Ce financement est fondamental, confie Tangui Maurice. Sans lui, le projet ne se faisait pas. »

Rétablir la neurotransmission chez le patient

La protéine Nav1.1 est au cœur des travaux de ces deux scientifiques héraultais : des recherches ont démontré que l’augmentation de sa production dans le cerveau de souris porteuses de la maladie d’Alzheimer prévenait les anomalies associées à la pathologie. L’objectif est de mettre au point une technique, capable de transférer le gène nécessaire à la fabrication de cette protéine, directement dans le cerveau. Et ainsi, de rétablir la neurotransmission, qui est défaillante chez le patient atteint d’Alzheimer.

« Cette protéine laisse passer des ions sodium, entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule, qui contribuent à l’amélioration de son fonctionnement, celui des neurones, et donc de la neurotransmission », explique Tangui Maurice. Cette méthode innovante pourrait permettre de prévenir ou de stopper les symptômes liés à la maladie d’Alzheimer.

Pour l’instant, les travaux ne font que débuter, et il est encore trop tôt pour envisager des tests sur l’homme. Mais « compte tenu des résultats encourageants de l’injection de cellules surproduisant Nav1.1 chez l’animal, nous avons bon espoir qu’une approche simplifiée utilisant le transfert de gènes nous permettra de confirmer ces résultats et ainsi de déboucher sur des essais chez les patients », indique Eric Kremer.

Source 20 MINUTES.

Handicap : Emmanuel Macron annonce une série de mesures et appelle à la mobilisation des Français…

Lors de la Conférence nationale sur le handicap, le chef de l’Etat a décliné une série de décisions notamment sur la scolarisation des enfants handicapés et la création de postes d’accompagnants.

Handicap : Emmanuel Macron annonce une série de mesures et appelle à la mobilisation des Français

« Les Français doivent tous se mobiliser » pour améliorer la vie des 12 millions de personnes handicapées, a déclaré mardi Emmanuel Macron, en annonçant une série de mesures sur la scolarisation, l’accès aux droits ou l’emploi.

« Ce que je voudrais lancer aujourd’hui, c’est véritablement un appel à la mobilisation nationale » car « le handicap ne touche pas simplement 12 millions de Français » mais « chacun d’entre nous peut y être confronté à un moment de sa vie », a déclaré le président en concluant la Conférence nationale sur le handicap (CNH).

Emmanuel Macron a décliné une série de décisions, sans toutefois détailler leur financement.

11 500 postes d’accompagnants

Il a ainsi fixé l’objectif que « plus aucun enfant » handicapé ne soit laissé « sans solution de scolarisation à la rentrée de septembre ». Leur nombre a déjà été divisé par près de deux entre 2018 et 2019, de 15 000 à 8 000. Mais « le vrai sujet est qu’on manque d’accompagnants » pour aider ces enfants à l’école. Pour y remédier 11 500 postes d’accompagnants supplémentaires seront créés d’ici à 2022, s’ajoutant aux 66 000 prévus à la fin de l’année.

Le président a également annoncé la mise en place d’un numéro d’appel unique (le 360) pour répondre à l’angoisse des familles et la création de 1 000 places supplémentaires dans les établissements spécialisés.

Macron a par ailleurs répondu aux inquiétudes des associations sur l’avenir de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), versée à 1,2 million de personnes. Cette prestation ne sera « jamais transformée, diluée ou supprimée » au bénéfice du futur revenu universel d’activité (RUA) qui doit fusionner plusieurs allocations, a-t-il affirmé.

Il a par ailleurs annoncé que le dispositif de la prestation de compensation du handicap (PCH), qui permet de financer des aides, sera étendu dès l’an prochain de manière à couvrir les aides ménagères, mais aussi l’assistance apportée par un tiers à un parent handicapé pour s’occuper de son jeune enfant.

Sur le front de l’emploi, le gouvernement entend mettre l’accent sur le développement de l’apprentissage.

Lenteur des démarches

Avant l’intervention d’Emmanuel Macron, personnes handicapées, aidants familiaux et militants associatifs ont interpellé le gouvernement sur la lenteur des démarches ou le manque de solutions d’accompagnement.

« On a envie de prendre notre place dans la société, mais on a besoin de vous pour faire bouger les choses, c’est vous qui avez les manettes », a résumé une femme atteinte d’un handicap visuel, jugeant « anormal » que certaines démarches prennent « quatre mois dans la Marne et deux en Seine-Saint-Denis ».

« Notre pays compte des milliers de personnes sans solutions d’accompagnement adapté », a souligné de son côté Luc Gateau, le président de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei).

Son homologue de l’APF France handicap, Alain Rochon, a réclamé des « sanctions » contre les établissements recevant du public qui rechignent à faire des travaux pour se rendre accessibles aux handicapés.

En réponse, les ministres ont reconnu que les efforts devaient encore être accentués.

Le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a ainsi noté que les démarches administratives en ligne étaient encore insuffisamment accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes, et a fixé un objectif de 80% d’accessibilité d’ici à deux ans.

Source SUD OUEST.

« Cela ne peut que faire avancer les choses » : le Café joyeux, avec ses employés handicapés mentaux, a ouvert ses portes sur les Champs-Élysées…

Ce café-restaurant emploie des personnes trisomiques, ou atteintes d’autres troubles cognitifs. Il s’agit du 5e établissement de cette chaîne en France.

Le dernier Café joyeux a ouvert ses portes sur les Champs-Élysées, à Paris.

Voilà un café-restaurant où les salariés, comme les clients, ont le sourire. Au total, dans ce tout nouveau Café joyeux installé sur les Champs-Élysées à Paris, il y a 19 « équipiers joyeux » : les employés trisomiques, autistes ou atteints d’autres troubles cognitifs. Ils sont accompagnés par cinq formateurs, comme Laetitia : « On est quand même face à des personnes avec un handicap mental, donc forcément, c’est une autre façon de travailler. Il faut prendre ça en considération et en même temps c’est un emploi banal. C’est leur donner une situation normale, alors qu’ils sont dans une situation ‘anormale’, donc c’est forcément délicat. »

Inaugurée lundi par le chef de l’État, cette 5e enseigne de la chaîne a ouvert ses portes au public mardi 10 mars. Ce café éphémère restera ouvert au moins six mois, les locaux ayant été prêtés pour cette période par le groupe d’assurance Groupama. Cette chaîne vise à faire changer le regard porté sur le handicap et favoriser l’insertion de personnes en situation de handicap dans le travail ordinaire.

« L’occasion de brasser les personnes »

Ici, on ne dit pas « oui chef » et les ordres sont donnés avec empathie. On remercie également le client quand il laisse un pourboire, grâce à une petite cloche : « Comme ça tout le café peut remercier le convive. C’est sympa non ? », décrit Laetitia.

L'intérieur du Café joyeux, sur les Champs-Élysées, à Paris.

Forcément, pour cette ouverture, les « équipiers joyeux » atteints de handicap mental sont fiers de travailler sur les Champs-Élysées. « Je m’appelle Aurélien et j’ai 18 ans. Avant que ça ouvre, on a eu des formations », raconte l’un des employés, qui décrit une bonne ambiance de travail.

Source FRANCE INFO.