Ehpad de la Rosemontoise : le parquet de Belfort ouvre une enquête pour « homicide involontaire »…

Le dossier est désormais sur le bureau du procureur de la république de Belfort.

La justice va devoir faire la lumière sur les circonstances de la mort de plus de 30 personnes au sein de cet Ehpad à la suite de la pandémie.

L'Ehpad de la Rosemontoise à Valdoie.

En mai dernier, Laurence et Marie France, les deux sœurs de Patricia Boulak, l’aide-soignante de la Rosemontoise décédée du Covid 19, avaient déposé plainte pour « homicide involontaire », « non assitance à personne en danger » et « mise en danger de la vie d’autrui ».

Le procureur n’a finalement retenu que le chef d’accusation « d’homicide involontaire ».

La justice va donc avoir pour mission de déterminer pour quelles raisons l’Ehpad de la Rosemontoise a subi une telle hécatombe au moment de la pandémie, et surtout si des erreurs ont été commises par la direction de l’établissement.

 » Nous ne savons pas de quoi sont morts nos proches… »

Aujourd’hui plusieurs familles de personnes décédées à la Rosemontoise veulent comprendre comment une telle situation a pu survenir. C’est le cas de Sébastien Léveque, qui a été le premier à porter plainte en avril dernier. Aujourd’hui plus que jamais, il veut faire part de sa colère. « Mon père était âgé de 73 ans, il est décédé le 28 mars dans l’Ehpad. Il y vivait depuis 2015. Aujourd’hui nous ne savons toujours pas, ma famille et moi de quoi il est mort et nous voulons que la lumière soit faite sur les circonstances de son décès..».

 » Il n’y a eu aucune communication de la part de la direction de l’établissement.. »

Un silence assourdissant, c’est ce que dénoncent les familles de victimes. Elles déplorent une communication inexistante avec la direction, pendant la crise, mais également depuis que le déconfinement a été mis en place. Une situation intolérable pour Sébastien Lévêque. « Mon père avait un peu de diabète, mais il allait bien. Je lui parlais tous les jours au téléphone. Il n’a jamais évoqué le moindre souci de santé. J’ai juste été informé que son état se dégradait, qu’il était mis sous oxygène et il est mort dans la nuit du 28 mars. Lorsque l’établissement m’a prévenu, j’ai bien ressenti que l’urgence pour la direction c’était que je contacte au plus vite les services de pompes funèbres afin que le corps de mon père soit évacué. Mais je n’ai eu aucune précision. Rien. Je pense que l’on nous a caché la vérité, les portes de l’Ehpad étaient fermées et les familles n’étaient au courant de rien. Il n’y a eu aucune communication. Nous apprenions les décès par les médias et les réseaux sociaux. En pleine hécatombe il y avait bcp d’inquiétude de la part des familles et cette inquiétude était bien sûr amplifiée par l’attitude de la direction de la Rosemontoise..».

 » Nous voulons des réponses, afin de pouvoir faire notre deuil… »

Déterminé à obtenir enfin des réponses à ses questions, Sébastien Lévêque va désormais prendre un avocat.      « Je n’ai pas revu mon père. Il repose dans une urne mais il est inconcevable de faire un deuil dans ces conditions. Nous attendons tous de cette enquête judiciaire qu’elle nous permette de comprendre comment cette hécatombe a pu avoir lieu. Comment et pourquoi nos parents sont morts. Nous avons besoin de ces réponses pour faire le deuil.. ».

Le travail de la justice sera de toute évidence long et complexe, mais les familles sont prêtes à cette attente, comme le confirme Sébastien Lévêque. « Les responsables doivent répondre de leurs actes. Nous vivons tous une souffrance terrible. Personnellement je rêve de mon père toutes les nuits. Ma mère est toujours vivante, elle non plus ne comprend pas pourquoi son mari n’est plus là. Elle n’arrive pas à refaire surface… »

Source FR3.

Toulouse : Quand des liposuccions débouchent sur un espoir de traitement de la maladie d’Alzheimer…

Un essai clinique contre la maladie d’Alzheimer va démarrer au CHU de Toulouse grâce aux cellules-souches fournies en quantité industrielle par la start-up Cell-Easy.

Elles sont recyclées après les liposuccions.

Dans les laboratoires de la start-up toulousaine Cell-Easy, spécialisée dans la médecine régénératrice.

  • Un essai clinique innovant contre la maladie d’Alzheimer va démarrer au CHU de Toulouse.
  • Il utilisera les cellules-souches fournies par la start-up Cell-Easy.
  • Elles ont la particularité d’être issues de déchets de liposuccions. La jeune entreprise sait désormais les produire en quantités industrielles et donc à un prix abordable.

Du superflu au super espoir scientifique. Quel est le lien improbable entre les liposuccions pratiquées par les chirurgiens esthétiques et la recherche contre la maladie d’Alzheimer ? Ce sont les cellules-souches, dont les tissus adipeux regorgent et que la start-up toulousaine Cell-Easy, spécialisée dans la médecine régénératrice, a eu l’idée de récupérer auprès des cliniciens.

« On prend ce déchet et on en fait un médicament, explique tout bonnement Pierre Monsan, le directeur général de la société et fondateur de la Fédération française des biotechnologies. Alors que généralement, les cellules-souches sont issues soit de cordons ombilicaux, soit de douloureuses ponctions lombaires, notre technologie permet de les multiplier ». De sorte qu’un donneur peut « fournir » des milliers de receveurs et, surtout, que le coût de la production, en quantité cette fois industrielle, est fortement diminué.

Des tests sur neuf patients au départ

A l’heure des médicaments de thérapie innovante (MIT) et où les scientifiques ambitionnent de « soigner le vivant par le vivant », le CHU de Toulouse a pris la balle au bond. Il vient de signer avec Cell-Easy une convention portant sur un essai clinique contre la maladie d’Alzheimer. Ce dernier devrait démarrer début 2021. « La maladie d’Alzheimer se caractérise par un état inflammatoire chronique du cerveau qui provoque des dépôts de protéines, détaille Pierre Monsan. L’équipe du CHU veut tester l’effet anti-inflammatoire des cellules-souches et leur capacité à ralentir l’évolution de la maladie. »

L’essai sera conduit par l’équipe du professeur Bruno Vellas au gérontopôle. Il devrait au départ concerner neuf patients suivis aux CHU de Toulouse et Montpellier, âgés de 50 à 85 ans, et qui en sont au tout début de la pathologie. Les cellules-souches leur seront injectées par voie sanguine. En fonction des résultats préliminaires, la cohorte des patients pourra ensuite passer à une cinquantaine. Avec de grands espoirs dans la balance.

Source 20 MINUTES.

Ségur de la santé. La Mutualité française propose de baisser la rémunération des soignants «isolés»…!

La Mutualité française a dévoilé ses propositions dans le cadre du Ségur de la santé. Parmi celles-ci, la baisse de la rémunération des soignants « isolés » pour pousser les médecins de ville à se regrouper.

La Mutualité française veut lutter contre l'exercice isolé de la médecine de ville (photo d'illustration).

Baisser la rémunération des soignants isolés pour les pousser à se regrouper, retirer aux agences régionales de santé (ARS) leur compétence en matière de prévention, renforcer la médicalisation des Ehpad : la Mutualité française a dévoilé mercredi ses propositions dans le cadre du « Ségur de la santé ».

Parmi les 24 pistes avancées, celle-ci risque de braquer bien des soignants libéraux : pour mettre fin à l’exercice isolé des professionnels de santé du premier recours, la Mutualité préconise une minoration sensible de (leur) rémunération.

L’objectif est le même que celui affiché par Emmanuel Macron lors de la présentation du plan « Ma Santé 2022 », qui souhaitait que l’exercice isolé de la médecine de ville disparaisse d’ici la fin de son quinquennat.

«Balkanisation des professionnels de ville»

Le président de la République en parlait il y a deux ans, mais il ne s’est pas passé grand-chose. Il y a eu des incitations qui n’ont pas eu les effets escomptés, a déclaré le président de la Mutualité, Thierry Beaudet, durant un entretien avec des journalistes.

Depuis, le Covid est passé par là et on a fait face à la pandémie avec la moitié de nos ressources, car la balkanisation des professionnels de ville fait qu’on n’a pas su les mobiliser, a-t-il ajouté.

Ce qui aurait dû être fait par les ARS, que la Mutualité veut recentrer sur leurs missions régaliennes, à savoir la sécurité sanitaire et la régulation de l’offre de soins, avec une garantie de neutralité entre l’hôpital public et le secteur privé.

«Renforcer la médicalisation des Ehpad»

Au passage, la compétence en matière de prévention et une partie du budget de la Sécu (le fonds d’intervention régional, 3,5 milliards d’euros en 2020) seraient transférés aux régions – qui n’ont cependant pas été consultées sur le sujet.

Par ailleurs, il faut renforcer la médicalisation des Ehpad, avec davantage de médecins et d’infirmières pour s’adapter aux besoins croissants des résidents, a affirmé M. Beaudet.

Alors que le gouvernement a remis sur les rails la réforme maintes fois repoussée de la dépendance, le patron de la Mutualité défend toujours le principe d’une assurance associée à la complémentaire santé, avec une cotisation obligatoire, par exemple à partir de 50 ans, pour compléter un financement public encore insuffisant et ainsi limiter le reste à charge des ménages.

Source OUEST FRANCE.

 

Coronavirus : les maisons de retraite se préparent à leur déconfinement…

Les maisons de retraite « qui ne déclarent plus de cas possible ou confirmé de Covid-19 » doivent présenter d’ici lundi un « plan de retour progressif à la normale », pour autoriser notamment les visites sans rendez-vous et les sorties des résidents, a annoncé mardi Olivier Véran.

Coronavirus : les maisons de retraite se préparent à leur déconfinement.

Cette « étape supplémentaire dans le déconfinement » des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) doit être « adaptée à la situation » de chaque structure, a précisé dans un communiqué le ministre des Solidarités et de la Santé.

Communiqué  Mise en oeuvre de la phase suivante de déconfinement dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD et USLD).

Ces « plans de retour à la normale » doivent « permettre d’assurer prioritairement, le plus vite possible, la reprise des visites des proches sans rendez-vous », ajoute le ministère.

Progressivement, les directeurs d’Ehpad devront également autoriser à nouveau les « sorties individuelles et collectives et la vie sociale au sein de l’établissement », ainsi que la visite sur place des personnels paramédicaux. Et ils devront mettre fin au confinement en chambre, selon la même source.

Dans son intervention dimanche soir, le président Emmanuel Macron avait annoncé que les visites aux personnes âgées dans les maisons de retraites « devront désormais être autorisées », sans plus de précisions.

« Ce sont des annonces importantes, car il faut permettre aux personnes âgées d’avoir plus de libertés. Faciliter les visites, ça va dans ce sens-là », a réagi auprès de Romain Gizolme, de l’association de directeurs de maisons de retraite Ad-pa.

La déléguée générale du Synerpa (Ehpad privés), Florence Arnaiz-Maumé, s’est également félicitée de cette annonce, soulignant que le secteur était demandeur d’une « progressivité des mesures » d’assouplissement, pour accompagner le déconfinement d’ici la fin de l’état d’urgence sanitaire. « On se laisse la possibilité d’un bouton rouge, c’est-à-dire de revenir en arrière au moindre cas de Covid détecté », a-t-elle ajouté.

Des annonces faites sans concertation

A contrario, la fédération de gestionnaires de maisons de retraite Fnaqpa a critiqué des annonces faites « sans concertation » et qui renvoient « encore la patate chaude aux responsables d’établissements ».

« Ballotés et méprisés, les professionnels se retrouvent, encore une fois, confrontés à des injonctions paradoxales, entre des pouvoirs publics incapables de porter un message clair d’un côté, et de l’autre des familles à l’impatience légitime de retrouver une relation normale avec leurs parents », estime dans un communiqué cette organisation.

« Dans l’attente d’un message clair et précis de l’État », la Fnaqpa « recommande » à ses adhérents de ne pas fournir le « plan de retour progressif à la normale » demandé.

Les visites interdites depuis le 11 mars

Les visites dans les établissements pour personnes âgées en perte d’autonomie avaient été interdites dès le 11 mars, six jours avant le confinement généralisé, pour freiner la propagation du coronavirus.

Elles avaient été autorisées progressivement à partir du 20 avril, mais dans des conditions très strictes, les familles étant notamment obligées de prendre rendez-vous au préalable.

Un léger assouplissement supplémentaire avait été décidé début juin, autorisant la visite de plus de deux personnes à la fois et la possibilité de faire venir des mineurs, sous réserve qu’ils portent un masque.

Le ministère de la Santé avait alors indiqué que « près de 45% des Ehpad déclarent encore au moins un cas de Covid-19 ».

Source EST REPUBLICAIN.

 

Ehpad: les règles des visites assouplies à partir de ce vendredi…

L’objectif de cet assouplissement est avant tout de permettre aux personnes âgées d’être entourées de leurs proches à l’occasion des fêtes des mères.

Certaines activités collectives vont également pouvoir reprendre dans les maisons de retraite, en petits groupes.

Les personnes âgées hébergées dans des Ehpad vont pouvoir plus facilement recevoir la visite de leurs proches. À partir de ce vendredi, quand «la situation sanitaire le permet», ils auront notamment la possibilité de faire venir des mineurs, a annoncé lundi le ministère de la Santé. Lorsque la rencontre a lieu à l’extérieur, les personnes âgées pourront désormais recevoir «plus de deux personnes à la fois». Les visites se feront sous la surveillance d’un membre du personnel de l’établissement, «le lavage des mains, la distanciation physique et le port du masque chirurgical restent obligatoires pour tous les visiteurs», a insisté le ministère.

«La reprise de davantage de visites médicales et paramédicales et des activités collectives en tout petits groupes peut être décidée, ainsi que l’intervention de bénévoles formés et encadrés», selon le ministère. De même pour les activités extérieures, lorsque l’établissement d’hébergement pour personnes âgées et dépendantes (Ehpad) est doté d’un jardin ou d’une cour.

Ce sont les responsables d’établissements qui décident « des mesures applicables localement, après concertation collégiale avec l’équipe soignante et en particulier les médecins coordonnateurs», alors que, selon le ministère, «près de 45% des Ehpad déclarent encore au moins un cas de Covid-19».

L’objectif de cet assouplissement est avant tout de permettre aux personnes âgées d’être entourées de leurs proches à l’occasion des fêtes des mères, dimanche prochain, puis des pères, le 21 juin. «S‘il est essentiel d’assurer la santé physique des personnes âgées vulnérables, il est tout aussi indispensable de préserver leur santé psychique» avait souligné, avant ces annonces, l’AD-PA, association de directeurs d’Ehpad.

Source LE FIGARO.

Une étude souligne le douloureux isolement de certains seniors pendant le confinement…

4% des plus de 60 ans, soit 720.000 seniors, «n’ont eu aucun contact avec leur famille durant le confinement», selon un sondage révélé par l’association Les Petits frères des pauvres.

Près de 600.000 personnes vivent aujourd'hui en France dans l'un des 7200 Ehpad du territoire.

La plupart des personnes âgées ont eu davantage de contacts avec leurs familles pendant le confinement, mais une minorité, déjà très isolée habituellement, l’a été encore plus pendant la crise épidémique, révèle une étude publiée jeudi 4 juin par l’association Les Petits frères des pauvres.

«En dépit d’un bel élan de solidarité familiale et citoyenne, de nombreuses personnes âgées (…) ont encore davantage souffert de solitude et d’isolement», relève l’association, qui se consacre justement à rompre l’isolement des seniors. Une étude CSA, réalisée pour l’association auprès de 1503 personnes de plus de 60 ans, met certes en évidence un «renforcement des contacts familiaux» pendant le confinement: 43% des sondés disent avoir eu pendant cette période un contact tous les jours ou presque avec leur famille, contre 33% auparavant.

Mais à l’inverse, 4% des plus de 60 ans, soit 720.000 seniors, «n’ont eu aucun contact avec leur famille durant le confinement», alors que 1% seulement faisaient état d’une telle situation avant l’épidémie, selon le rapport. Ces personnes les plus isolées, qui «vivent une sorte de confinement permanent», ont pu se sentir «complètement abandonnées» pendant la crise sanitaire.

Les «invisibles»

Ce sont ces «invisibles» qui «ont le plus souffert», selon la déléguée générale des «Petits frères», Armelle de Guibert. Pour beaucoup d’aînés, le numérique a certes permis de rétablir des contacts: 59% des seniors disposant d’un accès à internet ont passé des appels en «visio» avec leurs proches (et même 43% des plus de 85 ans). Pour autant, soulignent les «Petits frères», «4,1 millions de Français de 60 ans et plus n’utilisent jamais internet, surtout les plus âgés et les plus modestes». Pour Mme de Guibert, l’enjeu va être de «faire perdurer la dynamique de solidarité» qui s’est manifestée pendant le confinement, «pour qu’on aille vers ceux qui sont passés à travers les mailles du filet».

Pour l’association, il importe de «prévenir» l’isolement des plus âgés. Pour ceux qui résident encore chez eux, cela doit passer par exemple par une amélioration de l’aménagement urbain, pour favoriser les déplacements, mais aussi par le maintien des services et commerces de proximité.

Et pour ceux qui vivent en maison de retraite, il faut «systématiser les lignes téléphoniques dans les chambres», ou encore «faciliter l’intervention de bénévoles d’accompagnement».

Source LE FIGARO.

16 décès dans un EHPAD de Tonnay-Charente. D.Bussereau dénonce le système d’informations… Vidéo

16 résidents d’un EHPAD de Tonnay-Charente (17) sont décédés du CoVid 19. Dominique Bussereau, le président de Charente maritime, dénonce des dysfonctionnements dans la transmission des informations entre l’Agence régionale de santé et les élus.

16 pensionnaires de cet EHPAD privé de Tonnay-charente sont décédés du covid 19 depuis mars. / © Jérôme Deboeuf-France Télévisions

Le chiffre n’apparaît nulle part dans les relevés quotidiens envoyés par l’Agence régionale de la santé. 48 personnes sont décédées du coronavirus en Charente maritime depuis le début de la crise. Or sur ces 48 décès, 16 ont eu lieu au même endroit, à l’EHPAD « Les portes du jardin » à Tonnay-Charente.

Il y a quelques semaines 13 personnes s’étaient révélées positives dans cet établissement privé. Mais depuis, plus rien. Ce sont nos confrères du journal Sud-Ouest qui ont publié l’information hier. Dominique Bussereau, le président de la Cha

Interrogé par téléphone, Dominique Bussereau ne décolère pas. « Ce qui s’est produit est grave. Personne n’était au courant, ni moi, ni le maire, ni le préfet. J’ai donc saisi le ministre de la Santé, Olivier Véran pour lui signaler ces dysfonctionnements technocratiques. Je ne veux mettre en cause personne, ce que je dénonce ce sont les problèmes de transmission des informations. »

L’agence régionale de santé a répondu directement par téléphone à Dominique Bussereau en confirmant le décès de ces 16 résidents, depuis le début de la crise.
Le maire de Tonnay-Charente, Eric Authiat, se veut plus modéré. « Je suis d’accord avec M. Bussereau sur le manque de transparence de la part de cet EHPAD privé. Moi-même je l’ai appris par hasard et j’ai aussitôt appelé l’établissement. On souffre trop de non-dits, il faut être sérieux et transparent. D’autant que si on regarde bien cela fait à peu prés cinq décès sur trois mois, la situation n’est pas si catastrophique », nuance le maire.

Reportage Jérôme Deboeuf, Pascal Simon et Christophe Pougeas :

Source FR3.

Coronavirus : Trois Ehpad des Hauts-de-Seine visés par des enquêtes après des décès de résidents…

Des plaintes contre X pour « homicide involontaire » et « non assistance à personne en danger » ont été déposées par plusieurs familles.

Coronavirus : Trois Ehpad des Hauts-de-Seine visés par des enquêtes après des décès de résidents

Les proches des victimes réclament des comptes. Plusieurs enquêtes préliminaires ont été ouvertes après des plaintes pour homicide involontaire déposées par les familles de résidents de trois Ehpad dans les Hauts-de-Seine, décédés des suites du coronavirus, a annoncé mardi le parquet de Nanterre.

Les enquêtes, ouvertes pour « homicide involontaire », « non-assistance à personne en danger » et « mise en danger de la vie d’autrui » visent des établissements à Chaville, Clamart et Clichy-la-Garenne. « Elles concernent les décès survenus entre le 25 mars et le 12 avril 2020 d’un homme de 80 ans et de trois femmes âgées de 89 à 96 ans », précise le parquet dans son communiqué.

A Clamart, deux plaignantes disent avoir constaté « une détérioration des conditions de prise en charge des soins », à compter de janvier 2020.

Le groupe Korian se défend

Selon leurs plaintes, les familles ont alerté à de nombreuses reprises sur « l’absence d’utilisation de matériels de protection, tels que des gants et des masques, et le défaut de respect des gestes barrières ». Au total, huit résidents de cet Ehpad, propriété du groupe Korian, sont décédés du coronavirus peut-on lire dans les plaintes déposées par les familles.

L’avocat de Korian, Me Emmanuel Daoud, a salué l’ouverture de ces enquêtes et s’est dit certain « qu’il sera démontré que les personnels de l’établissement Bel Air à Clamart se sont battus nuit et jour pour protéger les résidents avec dignité, détermination et courage ». « Ces personnels trouvent que le procès qui leur est fait est terriblement injuste », a ajouté Me Daoud.

10.000 décès dans les Ehpads

Ces enquêtes sont « la démonstration que nos plaintes ne sont pas fantaisistes », a de son côté souligné l’avocat des familles Me Fabien Arakelian. « A un moment donné, il va falloir se poser la question du regroupement de ces plaintes », a-t-il ajouté. Toutes ces enquêtes, qui concernent aussi un établissement du groupe Domusvi et un autre du groupe Villa Beausoleil, ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Auparavant, une autre enquête avait déjà été ouverte par le parquet de Grasse contre un autre établissement du groupe Korian après réception d’une salve de plaintes de familles de résidents décédés à l’Ehpad La Riviera à Mougins, où 38 personnes sont mortes du coronavirus. Au total, Me Arakelian assure avoir déposé des plaintes contre onze Ehpad un peu partout en France.

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus en France, de plus en plus de familles endeuillées saisissent la justice pour dénoncer des manquements dans la prise en charge de leurs proches. Début mai, certaines familles se sont réunies dans une association baptisée  »Collectif 9471 » en référence au nombre de morts recensés dans les Ehpad le 5 mai 2020, jour de la création de l’association. Dans ses données au 19 mai sur le site du gouvernement, la DGS indique 10.308 décès dans les Ehpad.

Source 20 MINUTES.

EHPAD – Coronavirus : Des avocats plaident pour le regroupement des plaintes contre les Ehpad…

Plus de 10.000 personnes sont mortes du Covid-19 dans les Ehpad depuis le début de la crise.

Coronavirus : Des avocats plaident pour le regroupement des plaintes contre les Ehpad

Des avocats ont demandé samedi le regroupement au pôle santé publique de Marseille des plaintes visant la gestion par les Ehpad de la crise du coronavirus, afin que la justice puisse « remonter vers les décideurs économiques et politiques ». « Au nom des familles que nous représentons et au nom d’une bonne organisation de la justice, nous exigeons que la ministre de la Justice décide de réunir toutes les plaintes pénales auprès d’un pôle d’instruction unique », par exemple « Marseille qui a fait ses preuves dans les dossiers PIP ou Levothyrox », plaident Me Géraldine Adrai-Lachkar (barreau de Marseille), Christophe Lèguevaques (barreau de Paris) et François Ruhlmann (barreau de Strasbourg), dans une tribune publiée sur franceinfo.

Les Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ont été frappés de plein fouet par l’épidémie : le nombre de morts y a franchi le 14 mai la barre symbolique des 10.000. Trois parquets distincts (Grasse, Nanterre, Paris) ont ouvert depuis fin mars des enquêtes, notamment pour « mise en danger de la vie d’autrui », concernant la gestion d’Ehpad où des résidents sont morts suite à l’épidémie.

Deux juridictions compétentes

Depuis une loi de 2002, deux juridictions ont une compétence interrégionale spécialisée en matière sanitaire : ces pôles de santé publique sont situés à Paris, avec une compétence sur une large partie du territoire national, et à Marseille, avec une compétence sur un grand quart sud-est. Pour ces avocats, l’ouverture d’enquêtes par trois parquets distincts pourrait être « un piège procédural ». Ils craignent qu’échappent ainsi à la justice les « politiques délibérées décidées au siège des sociétés cotées qui exploitent les Ehpad », « la carence de l’Etat et les négligences des Autorités régionales de santé (ARS) ».

Ce regroupement « serait cohérent, je l’ai demandé à plusieurs reprises », souligne Me Fabien Arakelian, qui a déposé 15 plaintes devant les parquets de Grasse et de Nanterre ayant mené à l’ouverture d’enquêtes préliminaires. Me Fabrice di Vizio, qui défend le collectif de soignants C19 dont trois membres ont porté plainte fin mars devant la Cour de justice de la République contre le Premier ministre Edouard Philippe et l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, a au contraire estimé sur Twitter qu’« une juridiction unique, c’est le meilleur moyen pour enterrer l’affaire ».

Source 20 MINUTES.

 

Déconfinement : dans les EHPAD, éviter le glissement des résidents vers la mort…

Les conditions de visite dans les EHPAD et maisons de retraites seront assouplies à partir du vendredi 5 juin.

Depuis plusieurs semaines, le personnel de ces établissements alertait sur l’ennui grandissant des résidents et leur possible glissement vers la mort. Reportage au Mans.

La visite d'une demi-heure a lieu dans le jardin, sous un tente.

André Foucault quitte la tente blanche installée dans le jardin. Pour la première fois depuis deux mois, il a pu discuter avec sa mère, âgée de 95 ans. Chacun est assis à un bout de la table, masque sur le visage. C’est mieux que rien, reconnaît ce Sarthois, encore ému : « On sent qu’elle est contente de nous voir. Pour elle, c’est important. Pour nous aussi« . Chaque visite est limitée à une demi-heure, « mais en tout, il faut compter une heure« , explique Catherine Chéreau, aide-soignante : « le temps d’aller chercher le résident, de le raccompagner et de désinfecter les lieux après chaque passage ». André Foucault, comme de nombreuses familles, espère que prochainement, les règles pour les visites vont s’assouplir. (Ce sera le cas dès le vendredi 5 juin). « Les conditions ne sont pas idéales. Mais ça va peut-être s’arranger« , imagine-t-il.

Bientôt la venue des familles habitant à plus de 100 km

De fait, une certaine impatience commence à se faire sentir chez les résidents comme chez les familles confirme Anne-Sophie Mureau, animatrice chargée d’organiser les visites au sein de l’EHPAD Beaulieu au Mans. « Notamment celles qui habitent loin« , dit-elle. « Avec la possibilité de circuler au-delà de 100 km, je reçois des appels de familles qui vont enfin pouvoir venir voir leur parent! » 

L’ennui et la crainte du « syndrome de glissement » vers la mort

En attendant que l’étau se desserre légèrement, à partir du vendredi 5 juin, le personnel veille au bien-être des 86 résidents de l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes. Le kiné et le pédicure ont repris les soins, explique Isabelle Mangard, la directrice : « Le but est d’éviter que les personnes âgées deviennent grabataires en ne marchant pas suffisamment. Bien souvent aussi, les résidents se laissent aller car pour eux, rester dans leur chambre, ne pas pouvoir sortir, ne serait-ce que pour voir leur enfants est très difficile« . La responsable de de l’EHPAD Beaulieu au Mans ne cache pas son inquiétude : « Il ne faut pas que nos résidents meurent d’autre chose que du Covid! », affirme-t-elle.

Apporter de la vie et de la joie car « ça va durer encore longtemps ! »

Pour maintenir le lien et éviter l’ennui pouvant entraîner un « syndrome de glissement », l’établissement continue aussi fréquemment que possible les appels vidéo avec les enfants et petits enfants des résidents. Cette habitude a été prise dès le début du confinement avec tous les outils à disposition. Chaque jour, un journal (Famileo) dans lequel les familles donnent des nouvelles est distribué. « On se réinvente pour apporter un peu de légèreté dans ce cadre« , résume Anne-Sophie Mureau, l’une des animatrices de l’EHPAD. « Par exemple, nous proposons à ceux qui apprécient l’accordéon une heure d’émission musicale par jour à la télévision. Nous avons fait venir deux musiciens pour remettre un peu de vie, un peu de joie, des sourires au lèvres. Nous sortons les résidents dans le parc. Tout cela nous demande beaucoup de temps et de personnel. Mais nous faisons cet effort car nous savons que c’est nécessaire« . L’animatrice reconnaît qu’elle s’inscrit dans le temps long : « Nous prenons notre mal en patience car nous savons que ce mode de fonctionnement va durer encore un bon moment« .

Source FRANCE BLEU.