Qui peut PAYER ???? Ehpad: 2000 euros restent à la charge des retraités chaque mois….

Selon une étude de la Mutualité française, le reste à charge dépasse largement le niveau de vie des personnes âgées.

Ce problème devrait être abordé lors du débat public sur la dépendance que lance la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ce lundi.

Ehpad: 2000 euros restent à la charge des retraités chaque mois

Gérer financièrement sa fin de vie devient de plus en plus compliqué. Selon une étude dévoilée par la Mutualité française ce lundi, à l‘occasion de la journée internationale des personnes âgées, le reste à charge étouffe de plus en plus les retraités qui se retrouvent dans une situation de dépendance. Après le versement des différentes aides existantes (allocation personnalisée d’autonomie, aide sociale à l’hébergement), ces derniers doivent encore dépenser 2000 euros de leur poche en moyenne pour financer leur hébergement en Ehpad. «En moyenne, ce reste à charge représente 100% du revenu disponible moyen des plus de 75 ans. En 2011, pour plus d’un résident sur deux, il était supérieur aux ressources», affirme l’étude.

Ce niveau varie fortement d’un département à l’autre en fonction du prix de l’hébergement. Un mois en Ehpad pour une personne en perte d’autonomie sévère coûte en moyenne 2050 euros dans la Meuse contre 3500 euros à Paris. Le reste à charge atteint donc 1600 euros par mois dans le premier département contre 3100 dans le second. Plus la durée de vie s’allonge, plus la facture s’alourdit. Dans l’Essonne par exemple, 5 ans d’hébergement coûtent 185.800 euros dont plus de 150.000 euros de la poche du résident. Ce montant dépasse de 46.900 euros le niveau de vie médian des retraités. «Autrement dit, la personne âgée qui entre dans un Ehpad en Essonne non seulement y consacrera l’intégralité de ses revenus mais devra en outre disposer d’une épargne de presque 50.000 euros», note les auteurs. Cette charge financière, qui doit être prise en charge immédiatement par la famille ou qui mobilise la vente du patrimoine, est rédhibitoire pour les ménages aux revenus les plus modestes. Une étude du Credoc, également publiée ce lundi, affirme que 61% d’entre eux n’envisagent même pas la possibilité de faire entrer leur proche dans un Ehpad en raison de ce coût restant.

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Source LE FIGARO.

Inquiétant !!! Attaquée en justice pour avoir dénoncé publiquement la fin de vie indigne de sa mère aux Opalines de Foucherans

Le 16 juin, Michèle Fléchon perd sa mère Jeannine qui meurt de la gangrène et dans d’atroces souffrances aux Opalines de Foucherans.

Elle est aujourd’hui poursuivie par le médecin référent de l’EHPAD pour avoir dénoncé publiquement une fin de vie indigne selon elle.

Encore une affaire qui risque de faire de la mauvaise publicité aux Opalines. L’an passé, les aide-soignantes de cet EHPAD de Foucherans près de Dole dans le Jura ont mené plus de 100 jours de grève pour dénoncer leurs conditions de travail et de prise en charge des patients. Aujourd’hui, la fille d’une ex-pensionnaire des Opalines s’indigne. Michèle Fléchon, une habitante de Doucier, y a perdu le 16 juin  sa maman Jeannine des suites d’une gangrène.

Elle souffrait le martyre et demandait à mourir » – Michèle Fléchon

« Vu son âge, 90 ans, elle n’était plus opérable. Elle n’a reçu qu’un patch de morphine et un anti-douleur et au bout de quinze jours, cela ne suffisait plus. Elle souffrait le martyre et demandait à mourir », se souvient Michèle. « L »infirmière-cadre a alors demandé au médecin de signer la feuille de soins palliatifs et la prise en charge d’hospitalisation à domicile… ce que le médecin a refusé », s’indigne encore Michèle.

Michèle Fléchon s’en est émue dans une lettre ouverte publiée sur Facebook, ce qui lui vaut aujourd’hui d’être assignée en justice pour injures publiques et diffamation par le médecin mis en cause.

C’est compliqué de faire le deuil de sa mère dans ces circonstances » – Michèle Fléchon

Elle reconnaît des termes crus mais les assume, « parce qu’il y a aussi une colère, un contexte. J’ai regardé ma mère mourir tous les jours pendant un mois et demi. C’est compliqué de faire le deuil de sa mère dans ces circonstances ».

Le médecin mis en cause n’a pas souhaité répondre directement à nos sollicitations car il a déjà dû faire face, dit-il, à « un déchaînement incroyable avec _menaces de mort_« . Selon lui, « tout est faux dans cette lettre particulièrement insultante et diffamante ».

Michèle Fléchon est convoquée le 30 octobre au tribunal de Lons-le-Saunier, elle se fera représenter par son avocat. La date exacte de son procès n’a pas encore été fixée.

Source FRANCE BLEU.

VIDEO. « Un animal, on en prend plus soin » : l’enquête d' »Envoyé spécial » sur la maltraitance dans certains Ehpad privés…

Nos parents et grands-parents seraient-ils maltraités et mal soignés dans certains Ehpad de grands groupes privés, ces maisons de retraite médicalisées, souvent cotées en Bourse ?

« Envoyé spécial » a enquêté et recueilli des témoignages édifiants de soignants et de familles. Le reportage du 20 septembre 2018 s’ouvre avec le témoignage de Dominique.

VIDEO. "Un animal, on en prend plus soin" : l’enquête d'"Envoyé spécial" sur la maltraitance dans certains Ehpad privés

Patients dénutris, malades errant dans les couloirs sans surveillance, rationnement  (de nourriture, mais aussi de couches ou de matériel de soin)… nous avons tous en tête des images et des témoignages révoltants recueillis dans certains établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Débordé et en colère, le personnel s’était massivement mis en grève en janvier 2018. Derrière les murs de ces maisons de retraite privées, nos parents et grands-parents sont-ils un peu mieux traités ?

« Moi, j’appelle ça de la maltraitance »

« Quand on laisse une personne dans des draps souillés, quand on laisse des couches souillées dans la salle de bain, quand on laisse une nappe où maman a rendu son repas roulée en boule sous la table où elle mangeait… moi, j’appelle ça de la maltraitance, parce que la dignité de la personne est atteinte. » C’est pour rendre sa dignité à sa mère que Dominique témoigne dans ce reportage diffusé par « Envoyé spécial » le 20 septembre 2018. En souvenir de Marguerite, qui y a passé ses derniers mois avant son décès, à 92 ans. De l’extérieur, l’établissement « présentait bien », mais au quotidien, selon Dominique, la réalité s’est révélée tout autre.

Images glaçantes filmées au téléphone portable

Pourtant, beaucoup de ces maisons de retraite privées (elles seraient près de 2 000 en France) affichent des profits records. Elles appartiennent à de grands groupes : DomusVi, les Opalines, Korian, Orpéa… Les deux derniers, des géants du secteur, ont refusé les demandes de tournage d' »Envoyé spécial ». Alors le magazine a enquêté, aidé par des employés mais aussi des familles de patients. Certaines situations sont inquiétantes : les cris d’une malade gisant à terre sans que personne ne lui vienne en aide, des conditions de travail très difficiles, des familles qui affirment ne pas avoir été prévenues du décès de leur proche… Des manquements dénoncés par des familles qui paient souvent plus de 3 000 euros par mois de frais d’hébergement.

« Irrespect », manque « d’écoute »

C’était le cas de Marguerite, la mère de Dominique. « Trois mille euros, mais qu’est-ce qui justifie ça ? s’indigne sa fille dans cet extrait. Il y a deux aides-soignantes par étage. Quand on les appelle, elles mettent une heure à venir. Le médecin ? fantôme… Quand on voit ces sommes-là et le quotidien, on se dit qu’il y a un bug, un grand vide sidéral… » Un grand vide, un « irrespect » qui se ressentirait aussi au niveau de « l’écoute » et de la « sensibilité », déplore-t-elle. Les conditions dans lesquelles, selon elle, sa mère est décédée ont achevé de la révolter. Un week-end de Premier mai, seule à l’hôpital. Sans que sa fille soit prévenue. « Maman est restée deux jours, entrant en agonie certainement, confie-t-elle, et personne n’a été attentif à ça. Personne ne l’a accompagnée. Personne ne m’a prévenue. On ne la laisse pas comme ça sur un lit d’hôpital, comme un animal ! Un animal, on en prend plus soin… »

« Une sous-médicalisation catastrophique »

Quant aux soins, ils semblent parfois dévolus… aux urgentistes. Certains affirment devoir intervenir de plus en plus dans les Ehpad (+ 63% en cinq ans en Seine-Saint-Denis, par exemple) et y faire des découvertes effarantes : personnes âgées déshydratées, fièvres mal soignées (comme ce choc septique suite à une infection urinaire non traitée), dossiers médicaux de trois lignes… « Aujourd’hui, on a des personnes qui décèdent par défaut de soin ou par retard à la prise en charge », dénonce Christophe Prudhomme, médecin urgentiste. Et pour faire des économies, selon lui, les Ehpad « utilisent le service public de manière substitutive pour ne pas payer d’infirmiers et de médecins »… Sa vision des Ehpad privés ? « [Leur] particularité, c’est une absence de stabilité du personnel, une sous-médicalisation catastrophique, dans un environnement parfois clinquant. »

Découvrez la Vidéo, cliquez ici.

Extrait de « Maisons de retraite : derrière la façade ». Retrouvez en intégtalité l’enquête diffusée dans « Envoyé spécial » le 20 septembre 2018.

Source FRANCE INFO.

Côtes-d’Armor. Il maltraitait les personnes âgées : l’aide-soignant à l’Ehpad d’Hénon condamné…

Reconnu coupable de violences sur des pensionnaires d’une maison de retraite à Hénon, près de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), un aide-soignant de 44 ans a écopé de 15 mois de prison avec sursis, jeudi 13 septembre, au tribunal correctionnel.

Un aide-soignant a comparu, jeudi devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, pour avoir violenté plusieurs pensionnaires d'une maison de retraite à Hénon (Cotes-d'Armor)

Du yaourt barbouillé sur le front d’une personne âgée, le bavoir jeté au visage d’une autre, le fauteuil roulant lâché en roue libre dans les couloirs, ou poussé brusquement et venant cogner les murs. Il est aussi question de toilettes brutales, de fessées à une vieille dame, de gestes de colère…

En septembre dernier, des salariées de l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) municipal d’Hénon, ont alerté leur direction sur le comportement d’un collègue. Le maire a déposé plainte contre l’aide-soignant, en poste depuis 2015, et s’en est suivi une enquête de gendarmerie auprès des résidents, de leurs familles et du personnel.

« Si encore il s’était agi d’un dérapage »

Ce jeudi après-midi, au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, cet aide-soignant, suspendu de ses fonctions, a comparu devant le tribunal pour violences sur personnes vulnérables, commis entre janvier 2015 et septembre 2017. Il a nié et réfuté, un par un, tous les faits qui lui sont reprochés.

Les parties civiles (des enfants de résidents), sont nombreux dans la salle. « Comme les autres familles, j’ai été convoquée à la gendarmerie en novembre, déclare, émue, la fille d’une dame depuis cinq ans à l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). C’est là que j’ai tout découvert. Je viens voir ma mère chaque semaine et elle ne m’a jamais rien dit… » « Si encore il s’était agi d’un dérapage, insiste Me Emmanuel Le Vacon, l’avocat de la maison de retraite. Mais ce n’est pas le cas. »

La direction ne lui avait rien dit

Pour la substitut du procureur, Amandine Kristofic, la maltraitance et la violence volontaire sont avérées et elle requiert 18 mois de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer pendant cinq ans.

La défense, Me Marie-Laure Communal, estime que son client a déjà subi une sanction administrative en étant suspendu et rejette le délit pénal. « Il n’y a pas eu intention. Mon client travaillait peut-être trop vite, mais c’est en raison du manque de temps et d’effectifs. » Elle relève également que la direction n’avait, jusqu’alors jamais signifié à l’aide-soignant que son comportement était choquant. « Si ça avait été le cas, il se serait interrogé. » Le délibéré sera rendu le 13 septembre.

Source OUEST FRANCE.

Marseille. Un Ehpad condamné à 200 000 € d’amende après un incendie meurtrier…

Un incendie avait causé la mort de six résidentes d’un Ehpad marseillais en décembre 2011. Le tribunal correctionnel a condamné lundi à une amende de 200 000 € la société gestionnaire de l’établissement, jugé pour homicides et blessures involontaires.

Marseille. Un Ehpad condamné à 200 000 € d’amende après un incendie meurtrier

C’est un pensionnaire de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) qui, en pleine nuit, avait provoqué l’incendie responsable de la mort de six personnes. Pour couper le ruban d’une boîte de chocolats, il avait utilisé un briquet. Atteint de troubles psychiques, l’homme aujourd’hui âgé de 81 ans a été condamné  à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour ces faits qui datent de 2011.

La société gestionnaire de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) marseillais  a, elle, été jugée pour homicides et blessures involontaires et condamnée à 200 000 € d’amendes. Le 30 novembre 2007, soit quatre ans avant l’incendie, la commission communale de sécurité souhaitait que le système de sécurité incendie soit remplacé dans un délai de cinq ans.

Lors des débats, le procureur avait questionné le gérant de l’époque : « Pourquoi n’avez-vous rien fait au bout de quatre ans et un mois ? ». Celui-ci avait rétorqué avoir encore devant lui un an et demi pour se mettre en conformité.

Le système de désenfumage pointé du doigt

Dans leur rapport, les experts incendie avaient pointé l’insuffisance du système de désenfumage qui, selon eux, avait favorisé l’envahissement rapide de l’étage par les fumées et les gaz. Les six victimes décédées dormaient avec la porte de leur chambre ouverte.

Quatre salariés étaient de garde cette nuit-là pour les 174 chambres, soit 180 pensionnaires. Cet effectif avait été considéré comme « insuffisant » par des experts mais correct selon l’Agence régionale de santé.

Source OUEST FRANCE.

« Une belle sécurité » : une montre connectée en test dans des Ehpad rassure les personnels et les pensionnaires…

Dans le sud de la France, 11 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes testent une nouvelle montre connectée sur 120 pensionnaires.

Il s’agit d’aider le personnel à détecter plus rapidement les besoins des résidents.

une montre connectée en test dans des Ehpad

Depuis un mois, dans le sud de la France, 11 établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) testent une nouvelle montre connectée sur 120 résidents en perte d’autonomie. C’est ce que révèle franceinfo mardi 26 juin.

Une technologie made in France

La technologie française est développée par la start-up Geo Sentinel, basée à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). La nouveauté du logiciel permet à l’infirmerie de l’établissement de contrôler en temps réel l’ensemble des paramètres vitaux des résidents. En cas de problème, l’application donne la possibilité aux infirmiers et aux médecins de géolocaliser immédiatement les patients.

Ce programme d’assistance et de sécurisation des personnes en perte d’autonomie a été développé par un entrepreneur, William Daumas, à partir de son expérience personnelle. Il souhaitait résoudre les problèmes rencontrés dans la surveillance de sa fille, handicapée. « Ce produit remonte les constantes de santé, le rythme cardiaque, la tension, l’oxygène dans le sang », explique ainsi William Daumas à franceinfo. « On remonte la fugue des résidents, ainsi que la chute », détaille le responsable de Geo Sentinel. Le logiciel « gère la mise en relation du personnel avec les patients, via un micro et un haut-parleur. C’est un produit connecté en temps réel, ce qui participe aussi à la qualité de vie au travail ».

Des retours prometteurs

À Aubagne (Bouches-du-Rhône), la résidence Le Château fait partie des Ehpad qui testent l’application. « Le logiciel est sur les portables et permet d’agir avant l’instant T », témoigne Isabelle Artières, la directrice de l’établissement qui accueille 97 résidents. « C’est une belle sécurité et le personnel est ravi de cette expérience », indique-t-elle.

On a eu une alerte sur une de nos résidentes qui avait chuté. Le personnel est arrivé beaucoup plus rapidement. Isabelle Artières, directrice d’un Ehpad à Aubagneà franceinfo.

L’expérimentation de l’application Geo Sentinel est suivie par l’ensemble des professions de santé et la Sécurité sociale. Elle permet de « restructurer les coûts et de faire des économies importantes au niveau de la collectivité », affirme Jean-Christophe Amarantinis, le délégué départemental du syndicat national des établissements d’hébergement pour personnes âgées (Synerpa). « À partir du moment où les gens sont suivis en interne dans le logement, on évite ou de faire des actes au niveau des médecins qui sont payés par la Sécurité sociale ou de les hospitaliser pour des bilans ou autre, précise Jean-Christophe Amarantinis. C’est vraiment très économique en terme de solution. »

Après ces tests en Ehpad, le système Geo Sentinel va être expérimenté en milieu hospitalier par le CHU de Nîmes (Gard). Le logiciel doit aussi être testé en milieu hostile, comme les plateformes de forage. Total a signé, vendredi 22 juin, un partenariat avec Geo Sentinel. En quelques semaines, la start-up qui n’employait pas de salariés, en compte 11 désormais.

Source FRANCE TV.

Les personnels des Ehpad peu convaincus par le plan du gouvernement….

La ministre de la Santé a détaillé ce mercredi des mesures pour « mieux prendre en charge la dépendance » et répondre à la crise dans les Etablissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Il prévoit notamment la présence d’une infirmière de nuit dans chaque Ehpad.

La ministre de la Santé a détaillé mercredi un plan pour répondre à la crise dans les établissements pour personnes âgées.

Astreintes de nuit, rénovation d’Ehpad, télémédecine, recrutements :  la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a détaillé mercredi des mesures pour « mieux prendre en charge la dépendance » et répondre à la crise dans les établissements pour personnes âgées. Très attendue après deux journées de mobilisation inédite en début d’année, ce plan ne convainc pas les personnels de terrain.

Astreinte infirmière la nuit, télémédecine, 360 millions d’euros pour favoriser les recrutements

Pour renforcer la présence médicale de nuit et réduire « les hospitalisations d’urgences évitables », les personnels d’Ehpad pourront faire appel à une astreinte infirmière mutualisée entre plusieurs établissements. Déjà votée dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2018 et dotée de 10 millions d’euros, cette mesure sera sanctuarisée en 2019 et 2020.

Toujours pour désengorger les services d’urgences Agnès Buzyn veut développer l’hospitalisation à domicile, y compris en Ehpad. Le plan prévoit également la création de 1.000 places en Ehpad, facturées au même prix qu’à l’hôpital, pour raccourcir les séjours et préparer le retour à domicile.

Autre priorité du gouvernement : généraliser la télémédecine d’ici 2022 pour limiter les déplacements en consultation. Une mesure estimée à 40 millions sur cinq ans.

Pour répondre aux difficultés des personnels se disant « à bout » et débordés pour s’occuper dignement des aînés, le plan propose d’accélérer la convergence entre Ehpad publics et privés sur cinq ans au lieu de sept. « 143 millions d’euros supplémentaires » vont être injectés en plus des 217 millions déjà prévus sur cette période pour « favoriser des recrutements » dans les établissements et créer environ 20.000 postes supplémentaires.

Les personnels des Ehpad dubitatifs

Des mesures insuffisantes pour les personnels interrogés par France Bleu.  « Si on rapporte les 20.000 postes supplémentaires au nombre d’Ehpad en France, on n’aura que des miettes, alors que par exemple dans mon établissement il me faudrait 12 personnes en plus ! » estime par exempleFrançoise Desimpel, directrice de la résidence du parc à Saint-Germain-la-Ville (Marne).

Sentiment partagé par Loïc Porcher, secrétaire départemental Force Ouvrière dans la Manche pour la santé. « On a 600.000 personnes en EHPAD en France. Il y a 400.000 soignants et il nous en faudrait 200.000 de plus. Donc 20.000 postes de plus, c’est une goutte d’eau. »

A la maison de retraite des Sept Rivières à Bedarrides (Vaucluse), le directeur, Eric Matteo, est sceptique concernant l’astreinte infirmière mutualisée la nuit : « ce n’est pas pertinent, il n’y a pas d’astreinte médecins de garde et les infirmières ne peuvent pas prendre des responsabilités médicales. »

7.573 Ehpad sont répartis sur l’ensemble du territoire. Fin 2017, ils comptaient 608.000 résidents et 400.000 employés.

Source FRANCE BLEU.

ViaTrajectoire : trouver une maison de retraite en un clic…

Le dispositif ViaTrajectoire va faciliter la vie des personnes âgées et leur entourage.

Lancé en mars dans le Territoire de Belfort, il aide les seniors à trouver plus facilement un établissement d’accueil adapté. Un dossier unique regroupe chaque demande du candidat. 

 ViaTrajectoire va faciliter les démarches pour permettre aux seniors de trouver des places en EHPAD

Ce dispositif a été présenté ce mercredi à l’EHPAD la Rosemontoise à Valdoie. Pour y accéder, vous avez simplement à taper ViaTrajectoire dans votre moteur de recherche et vous tombez sur ce nouveau site internet. Il facilite les démarches administratives des personnes âgées et de leur entourage. Cet outil offre des tas de possibilités : consulter un annuaire des établissements spécialisés avec tarifs et prestations, faire une demande d’admission en ligne ce qui évite de multiplier les dossiers d’inscription.

Un accès direct aux dossiers pour les médecins

Vous pouvez également transmettre des données médicales et votre médecin traitant peut aussi rajouter des informations.  » Un seul dossier unique va être présenté pour avoir accès à tous les EHPAD. Il faut savoir que pour ce type d’entrée, il y a trois dossiers à présenter : un dossier administratif, un dossier autonomie et un dossier médical rempli par le médecin traitant directement via le portail. Cela va permettre au futur résident ou à ses proches de choisir l’établissement d’accueil selon les pathologie. Au niveau du département, ViaTrajectoire va aussi nous permettre d’avoir une meilleure lisibilité sur les listes d’attente » indique Marylise Lhomet, conseillère départementale en charge de l’autonomie. Tout est donc centralisé sur ce site pour faciliter la vie de tout le monde.

Il est aussi possible de déposer des demandes en accueil de jour ou en séjour temporaire pour les personnes qui veulent continuer à vivre chez elles. Viatrajectoire est gratuit, confidentiel et sécurisé.

Un gain de temps précieux

Pour les futurs résidents, proches ou aidants, ce portail est une bouffée d’air.  » Cela évite pour les aidants de faire dix dossiers et de faire le tour des établissements. Quand je cherchais des places pour ma mère, j’avais fais un dossier deux ans avant mais personne ne m’avait téléphoné. Une infirmière m’avait alors conseillé d’appeler les EHPAD toutes les semaines pour voir s’il y avait eu des morts pour avoir une place. Ce nouveau système va aider les aidants, le médecin et la maison de retraite pour voir si la personne a un besoin urgent d’entrer ou si le dossier a été fait par précaution » explique Jacqueline Michel, l’une des responsables du comité départemental citoyenneté/autonomie.

Le Parcours Sup version seniors

Les enjeux sont évidemment différent mais ViaTrajectoire est pour les seniors l’équivalent de Parcours Sup pour les jeunes. Il s’agit là aussi d’exprimer ses voeux en ligne. Il va permettre aux proches et aux aidants de gagner un temps précieux. Pour les établissements spécialisés comme les neuf EHPAD du Territoire de Belfort, l’arrivée de ce nouvel outil va faciliter le travail des secrétaires qui croulent sous les dossiers et les appels.  » Je pense qu’on continuera toujours à recevoir des coups de fil des familles et de résidents. C’est normal, c’est la proximité mais on pourra les guider vers la plateforme. L’intérêt, c’est d’avoir un canal privilégié pour recevoir l’ensemble des dossiers car pour l’instant nous les recevons par courrier, mail ou en fax. Pour les familles et les futurs résidents, l’intéret c’est de déposer un seul dossier pour candidater dans tous les EHPAD » indique Gilles Castelein, directeur de l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes Saint Joseph de Giromagny, qui compte 162 résidents.

200 connexions depuis le mois de mars

Depuis son installation au mois de mars dans le Territoire de Belfort, ce portail internet a déjà enregistré 200 connexions. La présentation de ce mercredi devrait aider à faire connaître encore plus ce nouveau dispositif.

ViaTrajectoire est également en place en Haute Saône et en cours d’installation dans le Doubs. Dans le Territoire de Belfort, un dispositif équivalent sera présenté cet automne à destination cette fois des personnes handicapées.

Source FRANCE BLEU.