Covid-19 : les vaccins efficaces à 90% contre les formes graves, selon une étude française…

Cette vaste étude française s’est basée sur les données de 22 millions de Français et sur une période de sept mois. 14 jours après l’injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé «une réduction du risque d’hospitalisation supérieure à 90%».

Ces données françaises confirment d'autres observations faites en vie réelle ailleurs dans le monde.

 

La vaccination contre le Covid-19 réduit de 90% le risque d’hospitalisation et de décès chez les plus de 50 ans et semble aussi efficace face au variant Delta, sur lequel on manque toutefois encore de recul, selon une vaste étude française en vie réelle publiée lundi. «Cela signifie que les personnes vaccinées ont 9 fois moins de risque d’être hospitalisées ou de décéder de la Covid-19 que les personnes non vaccinées», explique à l’AFP l’épidémiologiste Mahmoud Zureik, directeur de la structure Epi-Phare, qui associe l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence du médicament (ANSM).

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs d’Epi-Phare ont comparé les données de 11 millions de personnes vaccinées de plus de 50 ans avec celles de 11 millions de personnes non-vaccinées dans la même tranche d’âge, sur une période allant du 27 décembre 2020 (début de la vaccination en France) au 20 juillet dernier. À partir du 14e jour après l’injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé «une réduction du risque d’hospitalisation supérieure à 90%».

Efficace contre le variant Delta

Ce constat vaut pour les vaccins de Pfizer/BioNtech, Moderna et AstraZeneca (le quatrième autorisé en France, celui de Janssen, l’a été plus tardivement, a été utilisé dans des proportions moindres et n’est donc pas inclus dans l’étude). «Cette réduction est du même ordre de grandeur pour le risque de décès au cours d’une hospitalisation pour Covid-19», selon Epi-Phare. Cette efficacité sur les formes graves de la maladie «ne semble pas diminuer sur la période de suivi disponible, qui allait jusqu’à 5 mois».

Pour cerner l’impact du variant Delta, aujourd’hui dominant, les chercheurs ont estimé de manière spécifique la réduction du risque d’hospitalisation au cours de la période où il a pris de l’ampleur en France, à partir du 20 juin (donc un mois avant la clôture de l’étude). Ils ont trouvé des résultats comparables aux périodes antérieures: une efficacité de 84% chez les 75 ans et plus, et de 92% chez les 50-74 ans. Cela permet de fournir «de premiers éléments», mais «cette période reste très courte pour évaluer l’impact réel de la vaccination sur ce variant», préviennent les chercheurs, qui poursuivent leur étude pour en savoir plus. Ces données françaises confirment d’autres observations faites en vie réelle ailleurs dans le monde.

Source LE FIGARO.

Covid-19 : les autorités de santé recommandent une troisième dose de vaccin pour les soignants…

La Haute autorité de santé ouvre également la voie à une généralisation du rappel à tous les adultes, même si elle juge la mesure encore prématurée.

Des soignants dans un hôpital de Guyane française.

 

Tous les soignants devraient pouvoir recevoir une «troisième dose» de vaccin anti-Covid 19, ainsi que l’entourage des personnes immuno-déprimées et les personnels du transport sanitaire, ont estimé mercredi 6 octobre les autorités sanitaires françaises, ce rappel étant jusqu’alors réservé aux personnes âgées et à risque.

La Haute autorité de santé (HAS) recommande d’étendre ce rappel aux «soignants, transports sanitaires et professionnels du secteur médico-social», annonce-t-elle dans un communiqué, deux jours après que son homologue européenne a ouvert la voie à une généralisation de la troisième dose. «Elle préconise également de le proposer à l’entourage des personnes immunodéprimées», ajoute-t-elle dans cet avis que le gouvernement doit désormais choisir de suivre ou non.

En France, une campagne de rappel est déjà en cours depuis septembre, face à la perte d’efficacité des vaccins anti-Covid au cours du temps, malgré une protection toujours élevée contre les formes graves de la maladie. Mais jusqu’à maintenant, seuls les plus de 65 ans et les personnes à risque, comme les diabétiques, pouvaient en bénéficier. Cela concernait 18 millions de personnes.

Près de quatre millions de personnes concernées

L’Autorité européenne du médicament a changé la donne mercredi. Elle a autorisé la généralisation d’un rappel à tous les adultes, laissant aux autorités de chaque pays de l’Union européenne (UE) le choix précis des personnes concernées. Cette dose de rappel doit pour l’heure forcément venir d’un vaccin Pfizer/BioNTech, basé sur la technologie de l’ARN messager.

En recommandant la troisième dose aux soignants, à d’autres professions semblables et aux proches des immunodéprimés, la HAS l’ouvre à près de quatre autres millions de personnes en France. Surtout, l’autorité de santé ouvre la voie à une généralisation du rappel à tous les adultes, même si elle juge la mesure encore prématurée. Même si les circonstances ne «justifient pas à ce stade de recommander l’administration d’une dose supplémentaire en population générale, (…) la HAS souligne toutefois que l’administration d’une dose de rappel deviendra probablement nécessaire au cours des mois qui viennent».

La nécessité d’une dose de rappel fait encore l’objet de nombreux débats dans le monde scientifique, son intérêt restant à évaluer pour l’ensemble de la population. Pour prendre sa décision, la HAS cite principalement une étude menée en Israël, pays où la vaccination a commencé très tôt. Elle témoigne d’une nette réduction des risques de forme grave chez les personnes ayant reçu une dose de rappel, mais l’étude ne concerne que les plus de 60 ans.

Source LE FIGARO.

À partir du 15 octobre, les tests PCR devraient coûter 44 euros et les antigéniques 22 euros minimum…

Les personnes déjà vaccinées ou disposant d’une ordonnance continueront de bénéficier de tests gratuits.

Les tests antigéniques pourraient coûter jusque 30 euros le week-end.

 

C’est la grande question autour du déremboursement des tests Covid à compter du 15 octobre. Le futur tarif des dépistages. D’après les informations de Franceinfo ce jeudi matin, le prix d’un test PCR devrait s’élever à 44 euros pour les Français majeurs non-vaccinés qui veulent se faire dépister sans raison médicale. Celui d’un test antigénique devrait atteindre 22 euros en laboratoire et 25 euros en pharmacie, voire 30 euros le week-end.

À l’inverse, les personnes déjà vaccinées continueront à bénéficier de tests gratuits. Tout comme les personnes majeures non-vaccinées qui présentent des symptômes pourront également accéder à un test gratuit sur présentation d’une ordonnance, à condition qu’elle date de moins de 48 heures. Cela concerne aussi ceux qui ont besoin d’un test pour se faire opérer ou bénéficie un certificat de contre-indication au vaccin. Enfin les mineurs ou les personnes majeures mais encore scolarisées au lycée auront accès à un dépistage gratuit en milieu scolaire.

Source LE FIGARO.

Pourquoi l’obésité est un facteur de risque face au Covid-19 ?…

Après l’âge, l’obésité est considérée comme le deuxième facteur de risque d’être hospitalisé après une infection par le coronavirus. Les tissus adipeux, chez les personnes obèses, sont le siège de réactions inflammatoires chroniques. Ces dernières peuvent s’aggraver lors d’une contamination au Covid-19.

Pourquoi l’obésité est un facteur de risque face au Covid-19

 

Après un an et demi de pandémie de Covid-19, la recherche scientifique a eu le temps d’investiguer la maladie et les spécificités de son développement. Après l’âge, l’obésité est désormais considérée comme le deuxième facteur de risque d’être hospitalisé après une infection par le virus SARS-CoV-2. Le lien entre obésité et maladies respiratoires ayant déjà été établi, par exemple pour l’apnée du sommeil, cette corrélation ne nous a pas particulièrement surpris. Néanmoins, des interrogations demeurent pour expliquer les mécanismes impliqués et notamment quant au rôle du tissu adipeux dans la sévérité de la maladie.

Depuis les débuts de l’épidémie, les données s’accumulent pour montrer que parmi les patients atteints du Covid, environ 5 % sont hospitalisés en soins intensifs du fait de l’emballement de leur système immunitaire associé à une réaction inflammatoire excessive. C’est le fameux « orage cytokinique ».

Les patients obèses semblent y être particulièrement vulnérables. Pour améliorer la prise en charge et identifier des traitements adaptés, il est essentiel de comprendre pourquoi, et d’identifier quelles caractéristiques biologiques et immunologiques participent à ce phénomène.

Le rôle du tissu adipeux

L’obésité ne correspond pas seulement à un indice de masse corporelle (IMC) élevé – soit le poids divisé par la taille au carré, égal ou supérieur à 30 kg/m2. Elle se caractérise également par un excès de tissu adipeux (l’ensemble des cellules stockant les graisses, ou adipocytes). Par ailleurs, les personnes avec un IMC élevé présentent des signes persistants d’inflammation liés à la production, par le tissu adipeux, de résidus métaboliques que certaines cellules immunitaires identifient comme des « signaux de danger ».

Du fait de cette inflammation préexistante, plusieurs équipes de recherche avaient émis l’hypothèse que ces patients seraient plus à risque de développer une forme sévère de la maladie. L’infection pulmonaire par le SARS-CoV-2 aggraverait ainsi l’inflammation préexistante, créant des dégâts plus importants au niveau des poumons et se généralisant dans les cas les plus sévères à d’autres organes.

Toujours à l’étude, cette piste n’explique toutefois pas pourquoi une telle inflammation n’est pas observée à un degré similaire chez les personnes obèses lors d’infections par d’autres coronavirus, comme le MERS-CoV ou le SARS-CoV. Il est donc essentiel de poursuivre les investigations pour déterminer quelles sont les particularités du SARS-CoV-2 qui entraînent un tel emballement immunitaire en cas d’obésité.

Infection et inflammation

Une autre piste de recherche se dessine : lors de l’infection par le virus SARS-CoV-2, la réponse du système immunitaire entraîne un afflux de cytokines pro-inflammatoires – de petites protéines sécrétées par les cellules immunitaires, et qui contribuent à orienter notre défense. Les interactions entre cytokines et adipocytes du tissu adipeux seraient responsables de l’inflammation excessive observée.

Stimulés par ces cytokines, les adipocytes vont également activer les voies de dégradation des lipides qu’ils stockent, ce qui conduit à la libération de quantités importantes d’acides gras dans l’organisme. Cette altération du métabolisme lipidique accentuerait les processus inflammatoires et contribuerait à la destruction de cellules au niveau de certains organes.

Il faut également noter ici que l’obésité masculine favorise une accumulation du tissu adipeux dans la cavité viscérale et donc à proximité des organes vitaux. Ce qui pourrait en partie expliquer la plus grande sévérité des infections Covid-19 chez les hommes par rapport aux femmes.

D’autres pistes encore à explorer

Il est également nécessaire de poursuivre les travaux sur le rôle du récepteur ACE2. Présent à la surface de différents types cellulaires, ce dernier joue un rôle clé auprès du SARS-CoV-2 responsable du Covid-19 puisque c’est lui qui permet l’entrée de ce virus dans les cellules de l’hôte. Or, de nombreux récepteurs ACE2 sont présents à la surface des adipocytes, faisant donc de ce tissu un réservoir potentiel pour la réplication virale. Présentant un nombre d’adipocytes plus élevé, les personnes obèses ont par ailleurs une surface de cellules pouvant être infectée plus importante.

En outre, il peut être intéressant d’étudier le système hormonal Rénine-Angiotensine-Aldosterone de l’organisme, qui joue un rôle physiologique essentiel dans la régulation cardiaque, rénale et de la pression artérielle. De nombreux acteurs de ce système se trouvent présents dans le tissu adipeux, et pourraient établir un lien avec l’hypertension qui est un autre facteur de risque de sévérité de la maladie Covid-19.

Enfin, il convient de rappeler que les lipides stockés par les adipocytes jouent un rôle clé dans le cycle de vie des virus : ils fournissent notamment l’énergie nécessaire à la réplication virale, mais jouent aussi un rôle crucial dans l’entrée du virus dans la cellule infectée, comme dans la libération de nouvelles particules virales.

La compréhension de ces mécanismes doit encore être approfondie, mais il est probable que ceux-ci expliquent en partie la sévérité de l’infection chez les patients obèses.

Perspectives et recherche thérapeutique

À mesure que nos connaissances sur cette nouvelle maladie progressent, nous nous rendons compte de la diversité et de la complexité des symptômes. Ceux-ci semblent établir un lien évident entre la sévérité de l’infection Covid-19 et la préexistence de différents facteurs de risque, parmi lesquels l’obésité est aujourd’hui l’un des mieux validés. Toutefois, mettre en évidence les liens possibles entre ces différents facteurs de risque nécessite à présent une stratification optimale de l’ensemble des patients Covid-19. En d’autres termes, il faut que l’ensemble des paramètres physiologiques et cliniques pour chaque patient puisse être référencé afin d’en permettre une analyse détaillée.

Des équipes de recherche travaillent déjà sur la base de ces hypothèses à développer de nouveaux traitements, notamment des molécules ciblant le récepteur ACE2 et capables de bloquer l’entrée du virus dans les cellules. Dans l’attente de résultats prometteurs, des interventions sur le mode de vie, pour limiter les problèmes liés à l’obésité, pourraient être envisagées. Par exemple, plusieurs études ont mis en avant l’intérêt d’un régime méditerranéen et d’une activité physique régulière pour réduire à plus long terme les signes d’inflammation chronique chez les personnes obèses.

Au-delà de ces travaux, il sera aussi essentiel de proposer un suivi adéquat à ces patients, afin de comprendre s’ils sont également plus à risque de séquelles.

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Source OUEST FRANCE.

Covid-19 : le lait maternel contiendrait des anticorps jusqu’à 10 mois après l’infection…

Selon les chercheurs, les anticorps présents dans le lait maternel pourraient même aider à traiter des personnes atteintes de formes graves.

Covid-19 : le lait maternel contiendrait des anticorps jusqu’à 10 mois après l’infection

 

Les conclusions doivent être confirmées mais ce pourrait être une avancée majeure pour protéger les enfants du Covid-19 et traiter les personnes atteintes de formes graves de la maladie. S’il était déjà connu que le lait maternel d’une mère infectée par le Covid-19 ou vaccinée présente des anticorps bénéfiques pour le nourrisson, une nouvelle étude vient démontrer que leur efficacité pourrait être plus importante qu’estimée, détaille The Guardian lundi 27 septembre.

Selon le journal britannique, des données suggèrent que les femmes allaitantes qui ont été infectées par le Covid-19 continuent à sécréter dans leur lait des anticorps neutralisant le virus jusqu’à 10 mois après l’infection. Les résultats ont été présentés par une chercheuse en maladies infectieuses, lors du quinzième Symposium international sur l’allaitement maternel et la lactation, qui s’est tenu les 21 et 22 septembre dernier. Ils n’ont toutefois pas encore été validés par la communauté scientifique.

Protéger les enfants…

Pour atteindre ces résultats, Rebecca Powell et son équipe de l’hôpital Mont Sinaï, à New York, ont analysé le lait maternel de 75 mères rétablies d’une infection au Covid-19. 88% d’entre elles présentaient ainsi des anticorps reconnaissant spécifiquement le coronavirus avec, pour certains, la capacité de le neutraliser. Une présence qui pourrait se prolonger entre quatre et dix mois après l’infection.

Cette nouvelle étude vient renforcer une hypothèse déjà avancée en juin dernier par une étude espagnole, rappelle BFMTV qui avançait que nourrir les enfants au sein pourrait être un moyen de les protéger du virus. Selon les chiffres avancés par The Guardian, près d’un enfant sur dix de moins d’un an aurait besoin d’être hospitalisé en cas d’infection au Covid-19.

… mais aussi les malades

Mais plus surprenant encore, les anticorps présents dans le lait maternel pourraient aider à traiter des personnes atteintes d’une forme grave du Covid-19. « Cela pourrait être un traitement incroyable », s’est enthousiasmée Rebecca Powell car les anticorps étudiés, les IgA, sont « censés se trouver dans des muqueuses, telles que la muqueuse des voies respiratoires, et ils y survivent très bien ».

Ainsi, selon la scientifique : « On peut imaginer que si elle était utilisée dans un traitement de type inhalateur, elle pourrait être très efficace pendant cette fenêtre de temps où la personne est tombée très malade, mais n’en est pas encore au point » d’être en soins intensifs. Un nouvel espoir, peut-être, pour aider les personnes développant des formes graves au Covid-19.

Source CAPITAL.

Un nouvel outil-clé pour affronter les futures pandémies dévoilé par l’UE…

EPIDEMIE – L’Union Européenne prend les devants et se prépare déjà à de futures pandémies.

Un nouvel outil-clé pour affronter les futures pandémies dévoilé par l'UE

 

Le monde entier connait une crise sanitaire sans précédent depuis l’apparition du coronavirus. Pour ne plus être pris de court, l’UE prend les devants et se prépare déjà à de futures pandémies. C’est pour cela que Bruxelles dévoilera jeudi les contours d’une instance dotée de six milliards d’euros chargée d’armer la confédération à d’éventuelles contagions dans les années à venir. Le projet consulté par l’AFP suscite déjà de vives critiques des eurodéputés dessaisis du dossier.

A quoi ça sert ?

Baptisée HERA (« Health Emergency Response Authority »), la nouvelle structure doit « renforcer la capacité de l’UE à prévenir, détecter et contrer rapidement » les prochaines crises sanitaires, en assurant le développement, l’approvisionnement, le stockage et la distribution des traitements médicaux nécessaires.

Dans son projet d’« Europe de la santé », Bruxelles avait affiché dès novembre 2020 son ambition de créer l’équivalent de la puissante Autorité pour la recherche et développement en biomédical (Barda) aux Etats-Unis, qui dépend du ministère américain de la Santé et dispose de colossaux moyens pour collaborer avec les laboratoires.

Selon le texte qui doit être endossé jeudi par les commissaires, HERA ne sera pas une agence indépendante sur le modèle de l’Agence européenne des médicaments (EMA) ou du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Elle sera établie « au sein de la Commission, comme ressource partagée pour les Etats membres et l’UE », un format qui permettra de la rendre complètement opérationnelle « dès début 2022 », de fonctionner de façon flexible et de s’appuyer sur les pouvoirs et l’expertise de l’exécutif européen, souligne le document.

La structure devra « renforcer la coordination » entre les Etats membres, en lien avec l’industrie pharmaceutique, afin notamment de résoudre les problèmes de pénuries et de dépendance mis en évidence par la pandémie de Covid-19.

HERA sera pilotée par un conseil réunissant experts de la Commission et représentants des Etats, et le Parlement européen devra se contenter d’un observateur.

Si les Etats, dont la santé est une compétence exclusive, devront donner leur feu vert, le texte ne sera pas débattu ni voté par le Parlement européen. Un camouflet pour les eurodéputés réunis cette semaine à Strasbourg.

Pas tout le monde d’accord

« Les ambitions semblent à la baisse. Cette autorité ne doit pas être une coquille vide, ni un simple comité de réaction à la main de la Commission et des Etats », a regretté Nathalie Colin-Oesterlé (PPE, droite), rapporteure d’un texte sur les pénuries de médicaments.

« On se retrouve avec une proposition dénuée de toute ambition législative, le Parlement s’apprêtant à être exclu de la discussion », même si « on comprend la nécessité d’aller vite et d’être pragmatique », a réagi Véronique Trillet-Lenoir (Renew, libéraux).

Les eurodéputés ont adopté mercredi, contre l’avis de la Commission, une proposition pour élargir les domaines d’intervention du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), par 598 voix pour, 84 contre et 13 abstentions.

Le texte, destiné à être discuté avec la Commission et les Etats, propose d’étendre le mandat de l’agence au-delà des maladies transmissibles pour qu’il couvre également les principales maladies non-transmissibles (maladies cardiovasculaires et respiratoires, cancers, diabètes et maladies mentales).

Présente à Strasbourg, la commissaire à la Santé, Stella Kyriakides, s’était pourtant dite lundi dans l’hémicycle opposée à un tel élargissement.

« Cela fera doublon avec le travail déjà fourni dans les Etats membres (…) et ces nouvelles tâches grèveront les ressources de l’ECDC, contribuant à l’affaiblir (pour ses missions principales) plutôt qu’à le renforcer », avait-elle fait valoir.

Les mesures proposées doivent également permettre à l’ECDC de recueillir davantage de données épidémiologiques auprès des Etats, afin de fournir de meilleures analyses et modélisations pour contrôler les foyers de contagion, a expliqué la rapporteure polonaise Joanna Kopcinska (CRE, droite nationaliste).

Les propositions de révision des mandats de l’ECDC, mais également de l’EMA, « dessinent les contours d’une véritable Union européenne de la santé », s’est félicitée Mme Trillet-Lenoir.

Source 20 MINUTES.

Après des mois d’attente, les séniors ont retrouvé la piste de danse du Nostalgia à Balaruc-les-Bains…

L’épidémie de Covid-19 avait obligé les gérants du Nostalgia, le dancing rétro de Balaruc-les-Bains (Hérault), à fermer.

Une fermeture qui est désormais de l’histoire ancienne.

Les habitués, pour la plupart des séniors, y ont retrouvé leurs habitudes depuis cet été.

Le Nostalgia a retrouvé ses habitués après des mois de fermeture à cause du covid.

 

C’est un rendez-vous qui avait manqué à ses nombreux fidèles. Après des mois et des mois de fermeture, avec l’épidémie de Covid-19, le Nostalgia de Balaruc-les-Bains a rouvert ses portes en juillet. Un soulagement pour les patrons de ce dancing rétro et ses habitués.

À l’entrée, Christine, une retraitée venue de Sète, trépigne d’impatience. C’est la première fois qu’elle revient depuis plus d’un an et demi. « Je n’avais pas eu l’occasion d’y revenir. Cela va me permettre d’oublier la morosité ambiante avec cette épidémie. Avec la danse, on oublie tout! J’espère qu’il y aura des danseurs« , s’interroge la Sétoise, qui est venue pour cette reprise, toute seule. « Ce n’est pas toujours facile d’amener mes amies. Elles n’aiment pas toutes cela », ajoute-t-elle.

Des copains, ici, on s’en fait. « C’est une grande famille, le Nostalgia », assure Saida, la gérante. Il n’y a qu’à voir les petits groupes massés autour des tables. Difficile en revanche de prendre des nouvelles des uns et des autres tant la musique est forte. Mais ici, de toute façon, les clients sont là pour danser !

Le DJ enchaîne les morceaux pour le plus grand plaisir des séniors.

« On s’ankylose quand on ne danse pas. »

Ils sont une soixantaine à virevolter. Ils passent du tango, au rock, en passant par la valse. Un rythme effréné, difficile à suivre pour François. « Je suis cassé », affirme le septuagénaire qui fait son grand retour au dancing. Il n’aura tenu que vingt minutes sur la piste avant d’aller se rafraîchir avec un bon verre d’eau. Au Nostalgia, il n’y a d’ailleurs que des boissons sans alcool, nous souffle un habitué. « C’est bien mieux. Comme cela, il n’y a pas de débordements. De toute façon, nous n’avons pas besoin de cela. » 

Mais un petit remontant, c’est pourtant ce qui pourrait aider Claude qui a dû mal à se lancer. Scotché à sa chaise, l’homme de 85 ans ne se sent pas en grande forme ces derniers temps. Avant de venir, il est même allé chez son médecin pour savoir s’il pouvait aller danser. Mais si le professionnel de santé a donné son aval, Claude reste hésitant. « Je n’ai pas dansé depuis plus d’un an. Quand on ne danse plus, on s’ankylose. Mais d’habitude je ne danse pas trop mal. Il faudrait que je trouve une dame que je connaisse bien pour l’inviter et faire le premier pas », précise l’homme.

Saida et son fils gèrent le Nostalgia depuis sept ans.

« Il n’a pas d’allure. »

Sa partenaire idéale pourrait bien être Isabelle. Cette Drômoise est venue passer 15 jours de vacances aux thermes de Balaruc-les-Bains. Installée au fond de la salle, elle guette l’entrée des lieux en espérant croiser le regard d’un danseur. « J’essaye de faire mes petits yeux doux, de faire mon plus beau sourire. On verra si cela marche. Je croise les doigts », précise Isabelle. Mais ça mord rapidement. La voilà partie pour une petite danse de trois minutes. Mais sitôt le titre terminé, elle revient s’asseoir. « Je suis déçue, c’était long. Regardez, il n’a même pas d’allure. Moi j’ai fait des efforts, je m’habille bien pour venir. C’est la moindre des choses », peste Isabelle, vêtue d’une belle longue robe bleue.

Une robe qui pourrait plaire aux hommes présents qu’ils soient mariés ou non, comme Hervé. À 80 ans, le Sétois n’est pas venu pour danser. « Moi je danse utile, c’est-à-dire les slows pour pécho », s’amuse-t-il. Et il est loin d’être le seul ici. Que ce soit un flirt le temps d’une danse ou plus, ici tout le monde le sait, ce qui se passe au Nostalgia reste au Nostalgia.

Source 20 MINUTES.

 

À Paris, une maison des soignants pour aider les professionnels de santé en souffrance…

Le lieu, qui doit permettre d’accompagner les soignants, a ouvert ses portes le mercredi 1er septembre dans le 16e arrondissement de Paris.

La maison des soignants est ouverte les mardis et mercredis à partir du 1er septembre.

 

Mardi 31 août, à deux pas de l’arc de triomphe, dans le 16e arrondissement de Paris, se tenaient les portes ouvertes de la maison des soignants. Un «îlot de paix» dédié à tous les étudiants et professionnels de santé, avec l’objectif d’améliorer leur mieux-être. C’est l’association Soins aux professionnels de la santé (SPS) qui en est à l’origine.

«Avoir un lieu comme la maison des soignants, c’est leur montrer qu’on les prend en compte, qu’on les accompagne et qu’on leur propose des solutions pour aller mieux et aider leurs pairs», détaille auprès du Figaro Pauline Dubar, porte-parole de l’association. Ce projet est dans les tuyaux depuis la création de l’association en 2015. «La crise a permis d’améliorer nos actions et de récupérer de la légitimité, constate-t-elle. Elle a mis en lumière la souffrance des soignants et permis sa médiatisation.»

Car après plus d’un an de crise sanitaire, l’ouverture d’une maison des soignants alerte sur l’état de la profession. «On ne peut se réjouir de la création de la maison des soignants : c’est l’expression d’un besoin, celui de la souffrance», a regretté Thomas-Olivier Mc Donald, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) d’Ile-de-France, dont les locaux hébergent la maison des soignants, dans son discours d’ouverture.

Avant de s’interroger: «Mais comment en sommes-nous arrivés à une telle détresse ?», conscient que les faiblesses, souffrances et doutes ont été «trop longtemps tus». Un constat partagé par Ludovic Toro, médecin en Seine-Saint-Denis et délégué spécial à la lutte contre la désertification médicale de la région Ile-de-France. «Notre profession est en danger», s’est-il alarmé dans son discours d’ouverture, évoquant «un constat d’échec» de devoir «soigner les soignants». Et de poursuivre : «cette crise sanitaire a été une caricature de comment on traite les soignants : un jour on les applaudit, le lendemain ils sont bons à rien».

«Un intérêt de santé publique»

L’ouverture de cette maison des soignants est donc un «intérêt de santé publique», selon Pauline Dubar, alors que plusieurs fédérations de personnels médicaux évoquent des burn-out de leurs adhérents. «Quelqu’un qui commence à être maltraitant et à déshumaniser le patient tend à être jugé, car on ne connaît pas le mécanisme du burn-out. S’ils sont formés à repérer ces signaux, on peut anticiper, éviter que les patients soient maltraités et on va prendre en charge la personne, faire en sorte qu’elle aille mieux, explique la porte-parole, ancienne infirmière en réanimation. On œuvre pour la qualité des soins au final, tout est connecté.»

Jusqu’à présent, l’association SPS proposait un dispositif d’accompagnement psychologique via son numéro vert et une application mobile. «Je trouve ça intéressant d’avoir un lieu physique où les gens peuvent venir directement, poser des questions et chercher des informations», apprécie Chantal, présidente du syndicat des orthophonistes d’Île-de-France et responsable du personnel dans son hôpital, venue découvrir la maison lors de sa journée portes ouvertes.

Dans les prochaines semaines, les professionnels de santé pourront se rendre à divers ateliers, dont certains étaient présentés ce mardi: pleine conscience, gestion du stress, activité physique, alimentation optimale du cerveau… «Chez les soignants, il y a tellement de facteurs extérieurs sur lesquels ils n’ont pas de pouvoir d’action: des demandes exigeantes, la charge de travail… Quand il y a quelque chose sur lequel on peut avoir un pouvoir d’action, il faut s’en saisir», considère Nathalie, qui présente l’atelier gestion du stress et salue la création de cette maison des soignants, une initiative «indispensable», qu’elle attendait «depuis longtemps».

La maison des soignants est désormais ouverte chaque mardi et mercredi. «En fonction de la demande des soignants», ces horaires pourront être étendus. Mais, «est-ce à une structure privée de mettre ça en place ?» s’interroge Ludovic Toro. Un an après, le Ségur de la santé et la déception qu’il a généré dans la profession sont encore dans toutes les têtes. «Si nous sommes là aujourd’hui, c’est car il y a une carence de l’État», ne cache pas Éric Henry, le président de l’association. Le défi n’est pas moindre, l’association cherche encore des partenaires et des financements pour mener à bien son projet. La région Ile-de-France s’est déjà engagée à contribuer et à les accompagner dans cette recherche.

Source LE FIGARO.

 

Le Covid pourrait provoquer une augmentation significative des cas de démence: Alzheimer…

Le monde n’est peut-être pas préparé à une vague imminente de démence et aux cas supplémentaires que Covid-19 pourrait apporter, selon un groupe représentant plus de 100 associations Alzheimer et démence dans le monde.

 

L’Alzheimer’s Disease International exhorte l’Organisation mondiale de la santé et les gouvernements du monde entier à « accélérer de toute urgence la recherche sur l’impact potentiel du COVID-19 sur l’augmentation des taux de démence ».

Il indique que la pandémie pourrait entraîner une augmentation significative du nombre de patients atteints de démence à long terme, car quelques recherches a montré que les infections à Covid peuvent augmenter la probabilité qu’une personne développe une démence et que les symptômes de la démence apparaissent plus tôt.

La démence fait généralement référence à une détérioration du cerveau qui altère la mémoire, les pensées, le comportement et les émotions. La maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence, et il n’existe actuellement aucun remède contre la démence.

À court terme, « les taux de démence peuvent baisser temporairement en raison du nombre élevé de décès de personnes atteintes de démence dus au COVID-19, avec entre 25 et 45 % de tous les décès dus au COVID-19 estimés être des personnes atteintes de démence, « , a déclaré mercredi le groupe basé à Londres dans un communiqué.

Mais à plus long terme, le nombre de personnes atteintes de démence « pourrait augmenter considérablement en raison de l’impact neurologique du COVID-19 », a-t-il ajouté.

Depuis que le coronavirus est apparu pour la première fois en Chine fin 2019, plus de 217 millions de cas de Covid-19 ont été signalés – et plus de 18 millions ont été détectés au cours des 28 derniers jours, selon les données officielles compilées par l’Université Johns Hopkins.

Le nombre réel de cas de Covid dans le monde est probablement plus élevé que ce qui a été signalé. Cela est en partie dû à des facteurs tels que le manque de tests pour découvrir les infections et une capacité insuffisante pour signaler les cas.

Covid et démence

Plus devrait être fait pour comprendre le lien entre la démence de Covid, a déclaré l’Alzheimer’s Disease International (ADI).

« De nombreux experts de la démence dans le monde sont sérieusement préoccupés par le lien entre la démence et les symptômes neurologiques du COVID-19 », a déclaré Paola Barbarino, directrice générale d’ADI.

Le comité consultatif médical et scientifique du groupe, composé d’experts mondiaux sur la démence, a mis en place un groupe de travail pour étudier ce lien et faire des recommandations sur la manière de traiter le problème.

Le Dr Alireza Atri, neurologue cognitif et président du comité consultatif, s’est dit « particulièrement préoccupé » par les effets de la soi-disant longue covid. Cela inclut des symptômes tels que la perte du goût et de l’odorat, un « brouillard cérébral » ou une perte de clarté mentale, ainsi que des difficultés de concentration, de mémoire et de réflexion, a-t-il ajouté.

Atri, qui est directeur du Banner Sun Health Research Institute aux États-Unis, a expliqué que Covid peut endommager et coaguler les microvaisseaux dans le cerveau, nuire à l’immunité du corps et provoquer une inflammation.

Cela peut donner « un accès plus facile aux choses qui peuvent endommager votre cerveau » et provoquer l’apparition plus tôt des symptômes de troubles neurologiques – tels que la démence -, a déclaré le médecin.

Vague de cas de démence

L’Organisation mondiale de la santé a estimé qu’environ 50 millions de personnes souffrent de démence dans le monde, avec près de 10 millions de nouveaux cas chaque année.

Même avant Covid-19, les prévisions montraient que les cas de démence pourraient passer de 55 millions à 78 millions d’ici 2030, selon l’ADI. Les coûts associés à la démence, y compris les soins médicaux et les dépenses, pourraient atteindre 2 800 milliards de dollars par an, a ajouté le groupe.

« Nous exhortons l’OMS, les gouvernements et les institutions de recherche du monde entier à prioriser et à engager davantage de fonds pour la recherche et à établir des ressources dans cet espace, afin d’éviter d’être encore plus submergés par la pandémie de démence à venir », a déclaré Barbarino.

Une meilleure compréhension du lien entre Covid et la démence peut aider les autorités à gérer la prévalence accrue de la démence et à identifier les symptômes le plus tôt possible, a déclaré Barbarino.

« Connaître les signes avant-coureurs et les symptômes de la démence permet aux gens de rechercher plus d’informations, de conseils et de soutien, ce qui peut conduire à un diagnostic », a-t-elle déclaré.

« Nous avons besoin que les gens soient conscients du lien possible entre le long COVID et la démence, afin qu’ils sachent qu’ils doivent surveiller eux-mêmes les symptômes et l’attraper dans son élan. »

Source NEWS 24.

Déconfinement : Le QR Code, outil infaillible ou technologie risquée ?…

PASS SANITAIRE – Créé au milieu des années 1990 au Japon, le QR code connaît son heure de gloire en cette période de déconfinement.

Déconfinement : Le QR Code, outil infaillible ou technologie risquée ?

 

  • Le QR code – pour « Quick Response Code » – est un code-barres en deux dimensions passé au premier plan en France dans le cadre du déconfinement.
  • Deux usages distincts ont été développés. Ils peuvent être scannés à l’entrée de certains lieux par un smartphone pour aider les autorités sanitaires à retracer les chaînes de contaminations, et ils peuvent être utilisés comme document de contrôle pour accéder à certains événements ou se déplacer dans le cadre du fameux « pass sanitaire ».
  • Si la technologie est présentée comme infalsifiable, selon les concepteurs de l’application de contrôle, des risques existent. On fait le point sur les bonnes pratiques à observer.

On les voit fleurir sur les devantures des bars et restaurants depuis plusieurs semaines. Les QR code – pour « Quick Response Code », « code à réponse rapide », en anglais – connaissent leur moment de gloire en cette période de déconfinement. En France, depuis le 9 juin dernier, deux usages majeurs reposent ces codes-barres numériques.

Ils peuvent soit être scannés à l’entrée de certains lieux par un smartphone pour aider les autorités sanitaires à retracer les chaînes de contaminations, soit être utilisés comme document de contrôle pour accéder à des événements ou se déplacer dans le cadre du fameux « pass sanitaire ». Mais en quoi consiste exactement cette technologie et quels sont les risques ?

  • Comment utiliser un QR code ?

Né en 1994 au Japon, le QR code se présente sous la forme d’un code-barres en deux dimensions, constitué de carrés noirs sur fond blanc, qui se décrypte après avoir été flashé ou scanné avec l’appareil photo d’un smartphone. Dans cette nouvelle phase de déconfinement, les Français peuvent désormais obtenir une preuve de non-contamination avec un QR code : il peut s’agir d’un résultat négatif à un test PCR ou d’un certificat de vaccination. Ces QR codes apparaissent sur le certificat papier fourni par le laboratoire ou le centre de vaccination et peuvent être stockés directement sur le téléphone. Cette fonctionnalité est disponible sur l’application mobile gouvernementale TousAntiCovid.

Un onglet intitulé « mon carnet » propose à l’utilisateur de scanner le QR code figurant sur ces certificats. En cas de contrôle pour assister à un événement de plus de 1.000 personnes ou pour se déplacer à l’étranger, en Corse ou en outre-mer, il suffit ensuite de présenter ce code-barres. « En réalité, deux codes sont utilisés dans le pass sanitaire », précise Bastien Le Querrec, juriste au sein de l’association de défense des libertés numériques, la Quadrature du Net (QDN). « Un QR code pour importer son document dans l’appli TousAntiCovid, et un autre code, intitulé « 2D-Doc » ou encore « Cachet électronique visible (CEV) », qui a pour objectif de s’assurer de la validité de ce document en cas de contrôle », explique-t-il.

  • Quelles données figurent dans ces QR codes ?

Dans un avis rendu le 7 juin dernier, la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) indique : « Conformément au principe de minimisation des données, les personnes habilitées à contrôler les justificatifs à l’aide de l’application TousAntiCovid […] n’auront accès qu’aux seuls noms, prénoms et date de naissance de la personne concernée, ainsi qu’au résultat positif ou négatif de détention d’un justificatif conforme. »

Pour La Quadrature du Net, ces données d’identification sont jugées superflues et dangereuses. « Selon nous, cela revient à banaliser et à systématiser le contrôle d’identité. Pour savoir si une personne entre dans les critères sanitaires fixés par la loi, on n’a pas besoin de vérifier son état civil ! Il suffit de savoir si les certificats présentés sont valables ou pas », souligne Bastien Le Querrec. Pour contester cette modalité, La Quadrature du Net a déposé un recours, le 11 juin dernier devant le Conseil d’Etat.

  • Quels sont les risques ?

Dans son avis du 7 juin, la Cnil, gardienne de la vie privée des Français, rappelle que lors des contrôles effectués par les autorités habilitées, « il est possible, pour une personne mal intentionnée, d’accéder à l’intégralité des données personnelles intégrées aux codes QR présents sur les justificatifs, y compris des données de santé ». Or, à l’ère du Covid-19, ces données de santé peuvent se monnayer très cher, rappelle Bastien Le Querrec. « Les « data brokers », des entreprises spécialisées dans l’achat et la vente de nos données personnelles, sont très intéressées par les données de santé », explique-t-il.

Si la possibilité de falsifier un QR code est faible, le risque de fuites de données existe, pointe le juriste : «  On a réussi à développer en quelques jours une application qui permet d’extraire, de lire et d’exporter les données comprises dans ces codes en deux dimensions. » Un développement qui nécessite des connaissances techniques, mais invite les utilisateurs de l’application à la prudence au moment de présenter leur code.

Enfin, certaines mauvaises habitudes numériques peuvent aussi exposer les internautes à des usages malveillants, note Matthieu Audibert, capitaine de gendarmerie au sein du pôle national de lutte contre les cybermenaces : « Depuis que la vaccination s’est développée, on voit des internautes partager des photos sur les réseaux sociaux avec, parfois, leur certificat de vaccination. En faisant ça, ils exposent leurs données personnelles. » Une pratique qui peut avoir pour conséquence des fraudes à l’identité ou des collectes illégales de données.

  • Comment s’en prémunir ?

Sur les réseaux sociaux, les forces de l’ordre tentent de sensibiliser les internautes sur les risques encourus à publier des données personnelles. « L’idée ne viendrait à personne de publier sur Instagram ou Twitter une photo de sa carte bleue ou de sa carte d’identité. Il faut que ce soit la même chose vis-à-vis de ces QR codes », illustre Matthieu Audibert. La Cnil, de son côté, a invité le gouvernement à « mettre en place des mesures d’informations afin de sensibiliser le public sur la nécessité de protéger leurs justificatifs et de ne pas les exposer en dehors des contrôles prévus par le pass sanitaire ».

La Quadrature, elle, plaide pour un changement radical de technologie : « Des solutions autres que les QR codes existent pour lutter contre la fraude aux documents. Ce sont des mesures physiques, déjà développées par l’Imprimerie nationale pour les permis de conduire ou les certificats d’immatriculation des véhicules. La question qui se pose, désormais, c’est : « Jusqu’où est-on prêt à aller en matière de protection de la vie privée pour lutter contre cette fraude ? » »

Source 20 MINUTES.