Le « nutri-Score » bientôt obligatoire sur les supports publicitaires…

Les députés ont adopté à l’unanimité le texte déposé par les insoumis jeudi soir. Mais les amendements votés sont loin des ambitions initiales.

Le nutri-Score s'affiche sur les produits transformés ou sur les boissons dans les rayons, mais seulement sur la base du volontariat des industriels.

Vous le voyez déjà dans les rayons, sur l’emballage de certains produits transformés ou les boissons (sodas, jus..) : le logo « nutri-Score » qui affiche une échelle de cinq lettres A,B,C,D et E pour nous indiquer si les valeurs nutritionnelles (sucre, sel, acide gras…) du produit sont bonnes ou mauvaises. Ce logo devra aussi figurer dans les publicités de ces produits, selon ce texte voté par l’Assemblée. La mesure doit entrer en vigueur au plus tard au 1er janvier 2021 pour laisser aux professionnels le temps de s’adapter.

Des dérogations possibles moyennant contributions

Sauf que le texte prévoit aussi des dérogations pour les industriels moyennant une contribution affectée à l’Agence nationale de santé publique.

Le texte est vidée de sa substance pour la France Insoumise. « Vous avez abrogé la totalité de nos articles. On repart d’ici avec le « nutri-Score », on s’en contentera », a commenté désabusé Jean-Luc Mélenchon.

Un texte censé lutter contre la malbouffe

A l’origine, la proposition de loi des insoumis voulait réglementer la distribution de l’alimentation industrielles, responsable de maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’obésité ou certains cancers. Parmi les propositions, faire baisser les taux de sel, sucre et acide gras dans les produits transformes, et n’autoriser dans les rayons que les additifs figurant dans la liste des denrées biologiques. Le texte visait également à réduire l’impact de la publicité alimentaire sur les jeunes.

Le texte voté ne reprend finalement que les amendements de la majorité. La loi oblige aussi les industries de l’agro-alimentaire à transmettre à l’observatoire de l’alimentation des données relatives à l’étiquetage nutritionnel de leurs produits. Un rapport annuel sera remis au Parlement  sur l’évolution de la qualité nutritionnelle. A partir de ces données, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation pourra fixée des seuils de réduction du sel, sucre et acides gras sur les produits les plus consommés par les Français.

Enfin, un amendement prévoit d’intégrer des cours sur l’alimentation dans l’enseignement scolaire. 

Source FRANCE BLEU.

VIDEO Marseille: Des chercheurs ouvrent la voie à une prothèse pilotée par un membre fantôme…

INNOVATION Contrairement aux prothèses classiques, ce prototype permet, de façon totalement intuitive, de commander les mouvements par les muscles du moignon.

Une prothèse de bras décode les mouvements du membre fantôme.

  • Des chercheurs et médecins ont mis au point une prothèse capable de détecter des mouvements d’un membre fantôme et d’actionner un bras prothétique.
  • Les patients peuvent se familiariser avec le système en quelques minutes, alors qu’une prothèse classique nécessite un long apprentissage.
  • Des start-up ont déjà manifesté leur intérêt.

C’est une découverte qui pourrait changer le quotidien de nombreuses personnes amputées. Une équipe de chercheurs du CNRS et d’Aix-Marseille Université a mis au point, en collaboration avec des médecins à Nancy, un prototype de prothèse de bras capable de détecter les mouvements du membre fantôme, comme on appelle cette sensation de présence d’un membre amputé. Une petite révolution lorsque l’on sait que 75 % des personnes amputées sont capables de bouger volontairement leur membre fantôme. Et un changement radical de point de vue sur ce membre manquant, jusqu’à présent associé le plus souvent à la douleur.

Pour mettre au point leur prototype, l’équipe a utilisé une prothèse classique mise sur le marché, mais en changeant complètement l’esprit et l’usage. Actuellement, les prothèses de bras sont contrôlées par deux paires d’électrodes placées sur des muscles du moignon, que les patients doivent apprendre à contracter d’une façon spécifique. L’apprentissage peut être long, même pour seulement ouvrir ou fermer la main prothétique, et il n’est pas rare qu’un patient abandonne au vu des difficultés à contrôler efficacement leur prothèse.

« C’est totalement intuitif »

« Avec notre prototype, il n’y a aucun apprentissage, c’est totalement intuitif, le contrôle se fait de façon naturelle », explique Jozina de Graaf, chercheuse neuroscientifique à Aix-Marseille Université. Et de poursuivre : « Les personnes bougent leur membre fantôme, et l’activité musculaire du moignon va être reconnue et associée à un mouvement. La prothèse imite ensuite ce mouvement. » L’ intelligence artificielle est en effet de la partie : les chercheurs ont créé des algorithmes capables de reconnaître les activités musculaires générées par la mobilisation du membre fantôme, et de reproduire le mouvement détecté avec la prothèse. « Cela va faciliter et libérer les mouvements », se réjouit Jozina de Graaf.

Prochaine étape, après la publication des résultats encourageants de l’étude (les patients se familiarisent en quelques minutes seulement avec le système) : le test en mode porté, et plus seulement avec la prothèse posée à côté du moignon. Pour Jozina de Graaf, une mise sur le marché d’ici 5 à 10 ans est envisageable, « des start-up ayant déjà manifesté leur intérêt ». Ce qui ne va pas l’empêcher de poursuivre ses recherches pour comprendre les mystères du membre fantôme : « Comment ces muscles bougent, d’où cela vient-il ? », s’interroge-t-elle à présent, avec cette insatiable curiosité de chercheur.

Source 20 Minutes.

Pour la première fois, des souris sourdes retrouvent l’audition…

Grâce à une technique de thérapie génique, des chercheurs sont parvenus à corriger une surdité d’origine génétique chez des souris.

Des résultats qui ouvrent la voie à de futurs essais cliniques chez l’humain.

Pour la première fois, des souris sourdes retrouvent l'audition

Comment soigner la surdité lorsque son origine est génétique ? Des chercheurs de plusieurs institutions françaises et américaines dont l’Institut Pasteur, l’Inserm, le CNRS et le Collège de France ont réussi à restaurer l’audition chez des souris présentant une surdité congénitale liée à l’absence d’un gène. Ils publient leurs résultats dans la revue PNAS.

Transférer un gène au niveau de l’oreille interne

Ces scientifiques ont travaillé sur des souris possédant la mutation génétique dite DFNB9, une forme de surdité humaine qui représente entre 2 et 8 % de l’ensemble des cas de surdités génétiques congénitales. Les personnes souffrant de surdité DFNB9 sont sourdes profondes car elles sont dépourvues du gène codant pour l’otoferline, une protéine essentielle à la transmission de l’information sonore au niveau des cellules sensorielles auditives.

Les chercheurs ont introduit le gène de l’otoferline dans des virus inoffensifs qui vont agir comme des vecteurs. Ils ont ensuite injecté ces virus porteurs du gène directement dans la cochlée, une partie de l’oreille interne, de manière à transférer localement le gène porté par le virus vers les cellules auditives de la souris. Résultat : les scientifiques sont parvenus à rétablir la transmission sonore et à restaurer chez les souris des seuils auditifs quasi-normaux.

Corriger une surdité congénitale à l’âge adulte

Cette réversion de l’audition a eu lieu sur des souris adultes, un but espéré initialement par les chercheurs. En effet, « chez l’humain, le développement de l’oreille interne s’achève in utero et l’audition débute à environ 20 semaines de gestation » et « les formes génétiques de surdité congénitale sont généralement diagnostiquées au cours de la période néonatale » rappellent les institutions impliquées dans un communiqué commun. La seule façon de corriger ce handicap est donc de réaliser une réversion de la surdité installée depuis le développement fœtal.

Prochaine étape pour ces scientifiques français et américains : demander un brevet pour cette technique de transfert de gène local dans la cochlée et réaliser des essais de thérapie génique utilisant cette méthode chez l’humain.

En parallèle, les chercheurs espèrent également obtenir de bons résultats pour d’autres gènes impliqués dans d’autres types de surdité.

Source FRANCE TV.

« Elles sont toujours en train de courir » : malgré les annonces d’embauches, la situation dans les Ehpad ne s’est pas vraiment améliorée…

Un an après l’annonce d’embauche dans les Ehpad, le personnel est toujours débordé. Leurs syndicats sont reçus  le jeudi 21.02.2019 à l’Élysée.

"Elles sont toujours en train de courir" : malgré les annonces d'embauches, la situation dans les Ehpad ne s'est pas vraiment améliorée. Une aide-soignante dans une chambre d\'un Ehpad. (Illustration). 

« Le matin, elles sont toujours en train de courir ». Les résidents de l’Ehpad de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) constatent, comme les dix syndicats de personnel, que la situation ne s’est pas améliorée, malgré une grève inédite l’an dernier et l’annonce par le gouvernement d’un plan au printemps dernier qui prévoyait la création de 20 000 postes supplémentaires.

Un an après, les représentants syndicaux seront reçus jeudi 21 février à 10 heures à l’Élysée. Ils vont demander à être reçus par Emmanuel Macron et vont remettre leurs doléances : plus de personnels dans les Ehpad publics, qui représentent environ la moitié des établissements, et des hausses de salaires.

La menace d’une nouvelle grève

Dans la chambre de son Ehpad, Renée Planchais a le sourire et le rire facile, mais cette dame âgée s’inquiète pour les aides-soignantes qui l’accompagnent au quotidien : « Elle me demande si ça va bien, mais moi je leur demande toujours ‘comment allez-vous aujourd’hui ?' », dit-elle. Souvent, Renée reçoit la même réponse. « C’est souvent la fatigue. Le matin, elles sont toujours en train de courir. Il y a énormément de travail ».  

« Il y a des fois où elles ont mal au dos, et elles s’arrêtent de travailler parce qu’elles n’en peuvent plus ». Renée Planchaisà franceinfo.

À 31 ans, Olivia Delaunay souffre de mal de dos et de fatigue. « C’est des grosses journées, c’est épuisant », raconte-t-elle. « C’est un rythme très soutenu et c’est vrai que des fois, on rentre à la maison après une journée longue et on n’a pas toujours l’énergie pour faire des taches qu’on devrait faire chez nous. Ne serait-ce que les courses à faire, j’en peux plus », lâche la jeune femme qui aime pourtant son travail.

Des temps de toilette réduit au minimum

Même si Olivia dit aimer son métier, elle n’en retire pas autant de satisfaction qu’elle le voudrait. « Une toilette qui devrait durer normalement 30 à 40 minutes, on est obligé de la faire en un quart d’heure, 20 minutes, parce qu’on n’a pas le temps et qu’il y en a d’autres qui attendent derrière », déplore-t-elle.

Les résidents ne vont pas avoir une douche tous les jours. Et on est obligé de le faire à leur place, alors qu’on est censé les stimuler pour qu’ils gardent un minimum d’autonomie.Olivia Delaunayà franceinfo

Olivia regrette que la réduction du temps de la toilette se fasse au détriment des résidents. « On n’a pas le temps de les laisser faire leur visage, ou nettoyer le haut, donc ils perdent en autonomie ».  

Dans cet Ehpad public, l’État fixe le nombre d’aides-soignantes et leur salaire. Lors du mouvement de protestation national il y a un an, Olivia avait fait grève mais depuis, rien n’a changé dans son quotidien. Il n’y a pas eu plus d’embauches et son salaire plafonne à 1 600 euros nets par mois. « C’est pas cher payé pour ce qu’on fait. On demanderait un peu plus, on n’a pas été augmenté depuis très longtemps », déclare la jeune femme.

« Nous voulons des choses concrètes »

Selon Pascal Champvert, président de l’AD-PA, l’association des directeurs d’Ehpad et de services à domicile, « nous n’avons pas vu depuis un an une seule création d’emploi », malgré l’annonce du gouvernement de recruter 20 0000 personnes. « Au contraire, ce que nous avons vu, c’est la suppression des emplois aidés », déplore Pascal Champvert qui fait partie de la délégation qui sera reçu à l’Élysée.

« Le président peut annoncer une grande loi, nous participons à ces réflexions, mais nous voulons des choses concrètes dès maintenant », martèle-t-il. Il faut plus « de personnel dans les établissements et les services à domicile. Il faut des garanties dès 2019 », assure Pascal Champvert.

Source FRANCE INFO.

 

Médicaments antidouleur : les opioïdes à l’origine de 4 décès par semaine…

La consommation de médicaments opioïdes a fortement augmenté ces dernières année en France, avec un risque de dépendance et même de décès.

L’Agence nationale du médicament rappelle qu’il faut réévaluer le traitement au bout de trois mois maximum.

La consommation d’opioïdes en hausse en France

Médicaments antidouleur : les opioïdes à l’origine de 4 décès par semaine

Médicaments antidouleur : les opioïdes à l’origine de 4 décès par semaine

La douleur est aujourd’hui mieux prise en charge. Le revers de la médaille, c’est l’explosion des prescriptions d’antalgiques. Les plus utilisés restent le paracétamol, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et l’aspirine. On assiste, cependant, à une très nette augmentation de produits plus costauds.

Selon le dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm), publié le 20 février 2019, près de 10 millions de Français se sont vus prescrire un opioïde en 2015. Dans cette famille de médicaments, le tramadol est le plus consommé (+ 68 % entre 2006 et 2017). Dans le même temps, l’oxycodone, considéré comme un opioïde fort, enregistre une hausse spectaculaire de + 738 %. En dix ans, les prescriptions d’opioïdes forts (morphine, oxycodone, fentanyl) ont bondi de + 150 %.

Ce constat inquiète l’Ansm qui souligne que ces médicaments exposent « à un risque de dépendance, d’abus, de mésusage, de surdosage et de dépression respiratoire pouvant conduire au décès ». 

Au-moins quatre décès chaque semaine en France sont liés à la consommation d’opioïdes. Quant à la part des déclarations de mésusage aux réseaux d’addictovigilance, elle a plus que doublé entre 2006 et 2015. La plupart des problèmes sont liés au tramadol.

En France, ces produits ne sont disponibles que sur ordonnances, celles-ci étant dans la majorité des cas signées par un médecin généraliste. Pour éviter une dérive à l’américaine (aux USA, la crise des opioïdes contribue à la baisse de l’espérance de vie), l’Ansm rappelle que le traitement doit être réévalué au maximum au bout de trois mois. Elle invite également les prescripteurs à prendre en compte la douleur dans tous ses aspects (physique et psychologique) et à se tourner davantage vers les thérapies non médicamenteuses comme les psychothérapies, l’hypnose, la kinésithérapie, l’acupuncture, la sophrologie, la méditation…

Source SANTE MAGAZINE.

 

Alzheimer : le déremboursement des médicaments a eu des conséquences néfastes, selon une association…

Sept mois après l’entrée en vigueur de cette décision d’Agnès Buzyn, l’association France Alzheimer en tire un bilan très négatif.

Alzheimer : le déremboursement des médicaments a eu des conséquences néfastes, selon une association

Aggravation des symptômes après l’arrêt des traitements, augmentation des dépenses… La fin du remboursement des médicaments anti-Alzheimer, jugés inefficaces, a eu des conséquences néfastes pour les malades, a assuré jeudi 21 février l’association France Alzheimer, près de sept mois après l’entrée en vigueur de cette décision. Quatre médicaments (Aricept, Ebixa, Exelon et Reminyl) ne sont plus remboursés depuis le 1er août, alors qu’ils l’étaient auparavant à hauteur de 15%.

« Les familles sont démunies et cette décision dangereuse n’a fait qu’accroître leur détresse financière, psychologique et médicale. »

L’association France Alzheimer dans un communiqué.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait pris la décision du déremboursement sur la base d’une évaluation par la Haute Autorité de santé (HAS), qui avait jugé que tous ces médicaments avaient « un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge ». Elle pointait aussi « l’existence d’effets indésirables potentiellement graves ».

Une évaluation contestée par les associations. « Proches aidants comme personnes malades attestent de l’efficacité de ces médicaments et de l’effet catastrophique d’une interruption brutale du traitement », affirme France Alzheimer, qui se base sur une consultation de plus de 2 500 personnes (2 463 aidants et 84 malades). L’association ajoute qu’elle va financer « une étude clinique à hauteur de 200 000 euros » et espère pouvoir prouver ainsi l’efficacité du traitement.

Source FRANCE TV.

Déficience visuelle : le film Pupilles remporte le « Marius » de l’audiodescription…

Mardi soir à Paris, la deuxième cérémonie des Marius a récompensé l’audiodescription de Pupilles écrite par Dune Cherville.

Ecouter un film à défaut de pouvoir le regarder. C’est l’ambition de l’audiodescription, ces commentaires qui sont enregistrés à destination des déficients visuels, et qui décrivent les scènes et l’atmosphère d’un film. Depuis l’an dernier, le prix Marius récompense les meilleurs films français en version malvoyante. Cette année c’est Pupilles qui a été plébiscité.

Le jury, composé d’une centaine de personnes essentiellement déficientes visuelles, a récompensé la qualité de l’audiodescription écrite par Dune Cherville pour le laboratoire Hiventy.

Crée à l’initiative de la Confédération française pour la promotion sociale des aveugles et amblyopes (CFPSAA), le prix Marius permet de faire connaître une discipline absente des grands festivals de cinéma. Pourtant l’audiodescription joue un rôle essentiel dans la vie des déficients visuels. « Elle rend le cinéma accessible aux personnes mal et non-voyantes. Elle leur permet de prendre part aux échanges culturels, de donner un avis sur des œuvres cinématographiques », indique les organisateurs.

Cinq Dijonnais ont pris part au jury, dont Dominique Bertucat, présidente de l’association Les yeux en promenade. Co-organisatrice de l’événement, elle se félicite de son succès, « c’était une très très belle cérémonie avec beaucoup de gens présents, qu’ils viennent du cinéma, de la télévision ou des médias« .

Chiffre du jour : la France compte près de 11 millions d’aidants…

L’association des paralysés de France de Vaucluse organise ce jeudi une journée de formation pour les aidants familiaux, ces personnes qui viennent en aide à leur proche handicapé ou malade.

Ils seraient 11 millions en France, parfois sans le savoir. 

Chiffre du jour : la France compte près de 11 millions d'aidants . Photo d'illustration

Vous êtes peut être concerné, sans même le savoir. En France, 11 millions de personnes sont des aidants et beaucoup l’ignore. L’association des paralysés de France parle d’ailleurs de chiffre « invisibles » pour définir ces situations familiales souvent délicates. L’APF organise d’ailleurs une journée de formation ce jeudi, dans ses locaux boulevard Jules Ferry à Avignon, sur le thème « Être aidant : les répercussions familiales, sociales et professionnelles ».

Être aidant, c’est le fait de venir en aide, au quotidien ou régulièrement à un proche malade ou handicapé, en situation de dépendance. Le soigner, l’accompagner pour ses rendez-vous médicaux, lui faire ses courses, le ménage, parfois même l’accompagner 24h/24 pour lui permettre de mener une vie digne.

La majorité des aidants sont des aidantes

Cette situation concerne des conjoints, des enfants, des frères et sœurs, parfois même des amis. Leur rôle devient de plus en plus important dans une société où les maladies neuro-dégénératives comme Parkinson ou Alzheimer gagnent du terrain. La moitié de ces aidants travaille, en plus du temps qu’ils passent avec leur proche aidé et 74% sont des femmes.

De nombreuses associations militent pour une réelle prise en compte de ce statut, parce que l’immense majorité des aidants ont des difficultés à combiner leur rôle et leur activité professionnelle ou leur vie sociale et familiale. Et c’est sans compter le stress accru, les problèmes de santé délaissés ou les troubles du sommeil.

Source LE FIGARO.

Le sport, efficace comme un médicament …

Une expertise de l’Inserm réaffirme les bénéfices de l’activité physique contre dix maladies chroniques fréquentes.

Le sport, efficace comme un médicament

Une activité physique commencée le plus tôt possible après le diagnostic, prescrite à tous les malades chroniques, et prise en charge par la collectivité. Dans un rapport de 820 pages rendu public jeudi 14 février, l’Inserm plaide pour que l’activité physique soit enfin considérée comme une thérapeutique à part entière dans le traitement des maladies chroniques. «La question n’est plus de savoir si elle est efficace, mais de proposer des programmes adaptés pour convaincre médecins et patients», souligne le Pr François Carré, cardiologue et membre du groupe de travail. Depuis la loi santé de 2016, les médecins peuvent prescrire des séances d’activité physique à leurs patients, mais ils se sont peu saisis de cet outil. De plus, ces séances de «sport-santé» – un terme que les chercheurs n’aiment pas car il fait peur aux malades – ne sont pas remboursées par l’Assurance maladie.

Fruit de deux ans de travail et de l’analyse de plus de 1800 études scientifiques, l’expertise collective de l’Inserm répond à un enjeu de santé publique immense. Un Français sur quatre souffre d’une maladie chronique (trois sur quatre après 65 ans). Et ce nombre va en augmentant à mesure que la population vieillit: on estime que 2,3 millions de personnes seront dépendantes en 2060, contre 1,2 million.

Pour les experts, l’intérêt de proposer une activité physique encadrée à ces patients ne fait plus de doute. «Les bénéfices l’emportent sans conteste sur les risques encourus, quels que soient l’âge et l’état de santé de la personne», souligne l’expertise. Selon les chercheurs, ces séances devraient même être prescrites en première intention, c’est-à-dire avant tout traitement médicamenteux, dans la dépression légère à modérée, le diabète de type 2, l’obésité et l’artérite des jambes (une maladie vasculaire qui peut être handicapante). Un minimum de trois séances par semaine devrait être proposé.

Dans le détail, l’expertise collective passe au crible les effets de l’activité physique sur dix maladies chroniques fréquentes dont le diabète de type 2, la BPCO, l’asthme, l’insuffisance cardiaque ou l’obésité. Les bénéfices mis en évidence par la littérature scientifique sont nombreux. Quelques exemples ont été cités jeudi lors d’un colloque à Paris. En cardiologie, un programme d’activité physique adapté induit une baisse de 25 % de la mortalité après un infarctus. Après un AVC, l’entraînement diminue les séquelles neuromusculaires et le risque de récidive. Il améliore la force musculaire et rend plus aisées les activités de la vie quotidienne.

En cancérologie, la pratique d’une activité physique réduit certaines douleurs associées aux traitements, comme les neuropathies. «Commencée dès le diagnostic, une activité d’intensité modérée permet de réduire de 20 à 40 % le symptôme le plus fréquent qu’est la fatigue, souligne Béatrice Fervers, experte en oncologie. Cet effet, encore significatif cinq ans plus tard, est supérieur à celui des médicaments.» Des études préliminaires pointent pour le cancer du sein et du côlon une association entre pratique physique et réduction de la mortalité, mais aussi du risque de récidive. Pourtant, les données de la littérature observent une diminution du niveau de dépense physique et une augmentation de la sédentarité après un diagnostic de cancer.

Autant de constats qui doivent conduire à «un changement radical d’approche», «alors que prescrire du repos au malade a longtemps été la règle». Chez les malades chroniques, l’enjeu n’est plus seulement d’augmenter la dépense physique hebdomadaire recommandée par l’Organisation mondiale de la santé au grand public, mais bien de proposer des programmes encadrés permettant de limiter l’aggravation et les complications de leur pathologie. L’activité peut être pratiquée en groupe ou individuellement, en salle ou en plein air ; elle peut privilégier le renforcement musculaire, l’endurance, la coordination ou la souplesse. «L’important est de proposer des activités personnalisées, adaptées aux goûts, capacités et limites de chaque malade», remarque le Pr Carré. Les freins le plus souvent invoqués par les patients sont liés à l’état de santé, notamment la douleur et la fatigue. Le fait de pratiquer non pour soi, mais sous la pression sociale, est aussi un facteur défavorable….

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO.

Cancer: l’immunothérapie donne un résultat durable chez un quart des patients…

Contrairement à la chimiothérapie, qui cherche à détruire la tumeur, l’immunothérapie aide le système immunitaire à reconnaître les cellules cancéreuses et à s’en débarrasser.

Cancer: l’immunothérapie donne un résultat durable chez un quart des patients

L’analyse de 19 essais cliniques testant l’efficacité de traitements du cancer par immunothérapie montre que ce nouvel arsenal thérapeutique donne des résultats durables chez un quart des patients en moyenne, a indiqué vendredi l’Institut Curie.

Les médicaments d’immunothérapie, qui cherchent à déclencher une réponse immunitaire du corps contre les cellules cancéreuses, ont bouleversé la prise en charge des cancers depuis quelques années. Mais ils ne sont souvent efficaces que chez une minorité de patients, avec de fortes disparités d’un type de cancer à l’autre.

«Nous avons cherché à quantifier la proportion de patients qui répondent de façon durable aux traitements par inhibiteur de point de contrôle immunitaire et à la comparer avec d’autres familles de médicaments», expliquent des chercheurs de l’Institut Curie (Paris) et d’autres centres français de recherche sur le cancer, dans un article publié dans la revue JCO Precision Oncology .

L’immunothérapie par inhibiteur de point de contrôle (ou «checkpoint») fait appel à des anticorps qui bloquent les points de régulation du système immunitaire, utilisés par la tumeur pour échapper aux défenses de l’organisme.

Durée de survie trois fois supérieure

L’analyse de 19 études internationales menées sur 11.640 patients atteints par différents types de cancers montre que 25% de ceux traités par immunothérapie ont présenté une «réponse durable», contre seulement 11% chez ceux qui ont reçu une autre famille de traitements (chimiothérapie ou thérapie ciblée). Une réponse durable est le fait d’avoir une durée de survie sans progression du cancer plus de trois fois supérieure à la durée médiane de survie sans progression du cancer de l’ensemble des patients.

Selon les études analysées, la proportion de réponse prolongée à l’immunothérapie variait entre 12% et 39%, a précisé à l’AFP Christophe Le Tourneau, cancérologue responsable des essais cliniques précoces à l’Institut Curie. Parmi les patients traités par immunothérapie, 30% ont par ailleurs eu une survie globale plus de deux fois plus longue que la moyenne de tous les patients, contre 23% chez ceux traités par d’autres médicaments.

«Ces travaux soulignent également que plus l’immunothérapie est donnée tôt, plus la probabilité d’avoir une réponse prolongée est élevée», ce qui confirme «l’intérêt des médecins à prescrire l’immunothérapie à des stades plus précoces de cancers», note l’Institut Curie.

Ces résultats pourront servir de référence à la communauté scientifique «en vue de comparer l’efficacité des nouvelles stratégies thérapeutiques en cours d’évaluation», souligne le Pr Le Tourneau. De nombreux essais cliniques sont en cours – 30 rien qu’à l’Institut Curie -, testant différentes approches d’immunothérapie.

Source LE FIGARO.