Médicaments antidouleur : les opioïdes à l’origine de 4 décès par semaine…

La consommation de médicaments opioïdes a fortement augmenté ces dernières année en France, avec un risque de dépendance et même de décès.

L’Agence nationale du médicament rappelle qu’il faut réévaluer le traitement au bout de trois mois maximum.

La consommation d’opioïdes en hausse en France

Médicaments antidouleur : les opioïdes à l’origine de 4 décès par semaine

Médicaments antidouleur : les opioïdes à l’origine de 4 décès par semaine

La douleur est aujourd’hui mieux prise en charge. Le revers de la médaille, c’est l’explosion des prescriptions d’antalgiques. Les plus utilisés restent le paracétamol, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et l’aspirine. On assiste, cependant, à une très nette augmentation de produits plus costauds.

Selon le dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm), publié le 20 février 2019, près de 10 millions de Français se sont vus prescrire un opioïde en 2015. Dans cette famille de médicaments, le tramadol est le plus consommé (+ 68 % entre 2006 et 2017). Dans le même temps, l’oxycodone, considéré comme un opioïde fort, enregistre une hausse spectaculaire de + 738 %. En dix ans, les prescriptions d’opioïdes forts (morphine, oxycodone, fentanyl) ont bondi de + 150 %.

Ce constat inquiète l’Ansm qui souligne que ces médicaments exposent « à un risque de dépendance, d’abus, de mésusage, de surdosage et de dépression respiratoire pouvant conduire au décès ». 

Au-moins quatre décès chaque semaine en France sont liés à la consommation d’opioïdes. Quant à la part des déclarations de mésusage aux réseaux d’addictovigilance, elle a plus que doublé entre 2006 et 2015. La plupart des problèmes sont liés au tramadol.

En France, ces produits ne sont disponibles que sur ordonnances, celles-ci étant dans la majorité des cas signées par un médecin généraliste. Pour éviter une dérive à l’américaine (aux USA, la crise des opioïdes contribue à la baisse de l’espérance de vie), l’Ansm rappelle que le traitement doit être réévalué au maximum au bout de trois mois. Elle invite également les prescripteurs à prendre en compte la douleur dans tous ses aspects (physique et psychologique) et à se tourner davantage vers les thérapies non médicamenteuses comme les psychothérapies, l’hypnose, la kinésithérapie, l’acupuncture, la sophrologie, la méditation…

Source SANTE MAGAZINE.

 

Pour marque-pages : Permaliens.