Alerte sur deux produits prétendument «brûle graisse» vendus sur Internet…

Les comprimés de marque Clenox et Stanox-10 de la marque Malay Tiger sont des produits dopants qui contiennent des substances «dangereuses pour la santé», selon l’Agence du médicament.

Alerte sur deux produits prétendument «brûle graisse» vendus sur Internet

Deux produits prétendument «brûleurs de graisse» vendus sur Internet contiennent des substances «dangereuses pour la santé» et ne doivent pas être consommés, a averti lundi l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Il s’agit de comprimés de marque Clenox et Stanox-10 de la marque Malay Tiger, «utilisés par les sportifs mais aussi pour la perte de poids». «Ces produits sont présentés comme ayant des propriétés anabolisantes ou brûleuses de graisse», selon l’ANSM, qui met en garde les consommateurs sur les risques de ces produits et «recommande vivement de ne pas les consommer ou les administrer».

L’Agence conseille «aux personnes qui en auraient absorbé de consulter leur médecin pour un examen de contrôle».

L’analyse des comprimés de marque Clenox a montré la présence de clenbutérol à une teneur de 0,22 mg, alors qu’elle est censée être de 0,04 mg selon les indications figurant sur la boîte. Or le clenbutérol «est une substance dangereuse qui présente des risques cardiaques graves» et est interdit dans la composition de médicaments à usage humain en France depuis 2012.

Les comprimés de marque Stanox-10, eux, contiennent du stanozolol, «une substance qui n’est pas autorisée dans la composition de médicaments à usage humain», souligne l’ANSM. En outre, clenbutérol et stanozolol sont interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Ces deux produits anabolisants ont été impliqués dans de nombreux scandales de dopages, dont Ben Johnson, le sprinteur canadien condamné et déclassé après être arrivé en tête de la finale du 100 m aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988.

«Seul le circuit des pharmacies d’officine et de leurs sites internet (…) apporte des garanties sur la qualité, l’efficacité et la sécurité des médicaments achetés», insiste l’ANSM, qui «déconseille vivement» d’acheter des médicaments par un autre biais.

Source LE FIGARO.

Handicap : Christelle crée des vêtements à la mode adaptés à tous…

Face au désarroi de son fils porteur d’une orthèse de hanche, la Lilloise Christelle Géry a créé une ligne de vêtements adaptés.

« Paul ne pouvait s’habiller que d’un plaid et d’un sweat adulte, explique la jeune maman. Il avait les deux jambes plâtrées et scellées entre elles pour 16 longs mois. Tout était compliqué, mais l’habillement était sans doute le plus difficile. Je ne pouvais me résoudre à le laisser dans une telle situation. »

Modéliste de formation, Christelle décide d’adapter les vêtements de Paul et épate le corps médical : « Les infirmières me disaient : On n’a jamais vu ça. Lancez-vous ! Ça ferait tellement de bien aux enfants. »

Le temps que Paul aille mieux – il est aujourd’hui débarrassé de ses plâtres – Christelle s’est lancée. Mais cette fois avec des habits spécialement conçus, et surtout à la mode : « Les préados et les ados sont très soucieux de leur look. J’ai conçu des vêtements branchés : sweats, jeans, tee-shirts, manteaux, et la collection va encore s’étoffer. » Sur son site tout neuf, on peut donc acheter des habits et bientôt on pourra y discuter. « Je crée un forum d’échanges car quand on est à l’hôpital avec un enfant handicapé, on est entourés, mais quand on sort, on est seuls avec nos questions. Les parents pourront raconter leur histoire, donner ou recevoir des conseils. » Un projet ambitieux qui devrait bientôt s’adresser aussi aux adultes.

Source LE PARISIEN.

Une importante découverte réalisée à Toulouse pourrait permettre de ralentir la maladie d’Alzheimer…

Des chercheurs de Toulouse ont montré l’importance du débit sanguin dans les vaisseaux les plus fins du cerveau en début de maladie d’Alzheimer.

Avec des collègues américains, ils ont mis au point de nouvelles pistes de traitement.

Une importante découverte réalisée à Toulouse pourrait permettre de ralentir la maladie d'Alzheimer

C’est la plus fréquente des maladies neurodégénératives. Près d’un million de personnes sont aujourd’hui atteintes en France de la maladie d’Alzheimer.

Les espoirs de la piste sanguine :

Beaucoup de pistes ont été explorées ces dernières années par la recherche, mais aucun traitement n’existe pour guérir la maladie ou en ralentir l’évolution.

Face à cette impasse, c’est une voie de recherche alternative inattendue qui a été explorée à l’Institut de mécanique des fluides de l’Université de Toulouse III (CNRS/Paul Sabatier/INP Toulouse).

Après 5 ans recherches, il a été démontré dans un laboratoire de cet Institut l’importance du débit sanguin des très petits vaisseaux du cerveau dans les premières phases de la maladie d’Alzheimer. « Alors que depuis longtemps, souligne la chercheuse Sylvie Lorthois, qui a initié ce travail depuis plusieurs années,  la maladie d’Alzheimer est classée parmi les maladies neurodégénératives sans origine vasculaire ».

Les globules blancs, qui adhèrent aux parois veineuses, une des clefs pour vaincre la maladie

Avec leurs collègues de l’Université Cornell (Etats-Unis), les chercheurs toulousains ont montré chez des souris atteintes d’Alzheimer que des globules blancs, appelés neutrophiles, adhèrent sur les parois des capillaires du cortex cérébral jusqu’à bloquer localement le flux sanguin.

Contrairement à ce que les scientifiques pensaient jusqu’à présent, ils ont mis en évidence que cette obstruction, en provoquant une baisse du débit sanguin cérébral, est une des premières manifestations de la maladie (pertes de mémoire, difficultés à exécuter des tâches courantes).

Un anticorps porteur d’espoir

A la suite de cette découverte, les chercheurs ont administré un anticorps dirigé contre les neutrophiles, ce qui a permis une diminution du nombre de capillaires bloqués et donc, une augmentation immédiate du débit sanguin cérébral.

Ces effets se sont accompagnés d’une amélioration rapide des performances dans les tâches de mémoire à court terme chez les souris.

Démontré chez l’animal, ce mécanisme pourrait donc fournir une nouvelle piste thérapeutique afin d’améliorer la cognition chez les patient atteints d’Alzheimer.

Des simulations numériques montrent en effet un impact similaire d’occlusions capillaires sur le débit sanguin cérébral chez l’homme et chez la souris.

Ces résultats porteurs d’un grand espoir pour parvenir à ralentir la maladie d’Alzheimer, ont été publiés dans la revue Nature Neurosciences le 11 février 2019.

Source FR3.

VIDEO. Marseille – Handicap : inaccessible métro…

A Marseille, qu’on se le dise, l’accès aux transports pour les handicapés, c’est une priorité.

Début février, la présidente de la métropole, Martine Vassal, a inauguré un nouvel ascenseur, spécialement aménagé pour les fauteuils roulants. On a voulu l’essayer, juste pour voir…

 

Marseille - Handicap : inaccessible métro...

Station Sainte-Marguerite-Dromel, au sud de Marseille. Ici, depuis le 7 février, en principe, les personnes en fauteuils peuvent prendre le métro, comme tout le monde. Seulement voilà : le nouvel ascenseur n’est pas accessible, situé derrière une porte verrouillée. “Il a été inauguré, mais il n’est pas encore ouvert au public”, justifie la Régie des Transports Métropolitains (RTM) de Marseille.

En tout, seules quatre stations de métro marseillaises sur vingt-huit sont équipées d’ascenseurs accessibles aux handicapés. « Le métro a été construit en 1976, rappelle la RTM. L’accessibilité aux personnes handicapées n’était pas obligatoire à l’époque…”

« La marche est trop grande, mon fauteuil ne passe pas »

Nous nous rendons dans l’une de ces quatre stations, La Blancarde, à l’Est de Marseille, avec Jean Lombard, en fauteuil depuis ses 12 ans. Ici, le portique d’entrée est adapté, l’ascenseur est bien ouvert… Mais une fois arrivé sur le quai, le voyage s’arrête. “Je ne peux pas monter dans le métro !, constate le sexagénaire. La marche est trop grande, mon fauteuil ne passe pas.”

Nous avons mesuré cet obstacle : 12 centimètres, qui empêchent Jean d’accéder à la rame. « L’ascenseur ne sert à rien pour le moment !, s’indigne-t-il. On ne peut pas prendre les transports en commun comme tout le monde… On nous fait des promesses, mais il faut attendre des années.

Encore (au moins) 6 ans d’attente…

L’attente durera encore au moins six ans : les élus marseillais promettent que le métro sera 100% accessible aux handicapés d’ici… 2025. Soit dix ans de retard sur l’objectif fixé par la loi. “Effectivement c’est un retard considérable, concède Martine Vassal, présidente de la métropole Aix-Marseille Provence. Mais grâce à la publicité que vous allez nous faire, je suis sûre que l’État va nous entendre et nous aider financièrement », ajoute-t-elle dans un sourire.

Selon l’élue marseillaise, pour combler la marche de 12 centimètres, il n’y aurait qu’une seule solution : changer toutes les rames ! Facture estimée : 500 millions d’euros…

Si Marseille a du retard, à Paris aussi il y a des progrès à faire : une seule ligne pleinement accessible aux fauteuils roulants, soit seulement 9 stations de métro sur 302 ! Les transports, un domaine où Paris comme Marseille sont encore loin du but…

Découvrir la Vidéo, cliquer ici.

Source FRANCE INFO.

Emploi – L’académie de Toulouse recrute 300 accompagnants d’élèves en situation de handicap…

Dans le cadre de la réforme portée par le ministère de l’Education nationale, l’académie de Toulouse a organisé un job dating lundi 18 février 2019, à Toulouse, pour recruter 300 accompagnants d’élèves en situation de handicap.

L'académie de Toulouse recrute 300 accompagnants d'élèves en situation de handicap

On les appelait autrefois les AVS, auxiliaires de vie scolaire : la réforme de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale et de la jeunesse, les a rebaptisés « accompagnants d’élèves en situation de handicap« .

Leur nom n’a finalement que peu  d’importance : ce qui compte, c’est leur nombre, jusqu’ici très insuffisant pour permettre aux enfants handicapés de suivre une scolarité épanouie. C’est pour pallier ce manque que l’académie de Toulouse cherche à recruter 300 AESH. Pour cela, elle organise un job dating, ce lundi 18 février 2019, à la maison des associations de Toulouse.

Les accompagnants d’élèves en situation de handicap sont recrutés parmi les candidats titulaires d’un diplôme de niveau V dans le domaine de l’aide à la personne ou justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins neuf mois dans les domaines de l’accompagnement des personnes, élèves ou étudiants en situation de handicap accomplis.

Les missions d’un AESH sont d’aider, sans se substituer à eux, les élèves handicapés dans leur quotidien, sur tous les lieux et temps scolaires, de l’école jusqu’au lycée, y compris pendant les stages, les sorties et les voyages scolaires.

Pendant les cours, ils apportent une aide pratique pour participer aux activités de la classe, sous le contrôle des enseignants.

Les personnes intéressées par ces missions, qui ne pourraient se rendre au job dating, peuvent également faire parvenir leur candidature à l’académie de Toulouse (dpae4.evs-prive@ac-toulouse.fr).

Source FR3.

Téléphone – « Tactile facile »…. Aide aux personnes âgées ou en situation de handicap…

« Tactile facile » doit permettre d’aider les personnes âgées ou en situation de handicap. Cette application, conçue par deux ingénieurs isérois de l’Orange Lab de Meylan, facilite l’utilisation du smartphone.

Les deux concepteurs de l'application "Tactile facile".

C’est une application pour téléphone qui peut changer la vie des personnes en situation de handicap. Deux ingénieurs isérois du centre de recherche « Orange Lab » de Meylan ont développé ce programme, avec de nombreuses fonctionnalités qui permettent aux mal-voyants par exemple, ou à ceux qui souffrent d’un handicap physique lourd, de se servir plus facilement de leur smartphone.

Cette application propose trois fonctions de base : téléphoner, envoyer des messages et gérer sa liste de contacts. Des tâches relativement faciles lorsqu’on est valide, mais parfois insurmontables quand on souffre d’un handicap physique ou mental, ou quand on n’est tout simplement pas du tout à l’aise avec les nouvelles technologies.

Taille de l’écriture, couleur du fond d’écran, voix…

Ce programme, appelé « Tactile Facile« , va permettre de lever les barrières visuelles ou gestuelles. Premier exemple : l’utilisateur va pouvoir choisir combien de temps il faut appuyer sur une touche avant qu’elle ne s’active. « Cela sécurise la manipulation« , explique Eric Petit, un des deux concepteurs, « c’est un gros problème aujourd’hui des smartphones : à peine on touche et ça part. La personne âgée va très rapidement se retrouver perdue. Ensuite, on simplifie la façon de présenter les choses, avec une organisation sous forme de liste et on présente au premier niveau les fonctions les plus importantes. Par exemple, il est parfois difficile de téléphoner avec un smartphone alors que cela devrait être la fonction essentielle du smartphone. »

L’écran d’accueil est épuré, basique. Dans les paramètres, l’utilisateur peut ensuite régler la taille de l’écriture, la couleur du fond d’écran – un paramètre important pour les mal-voyants. Il peut aussi remplacer certains textes par des symboles ou enregistrer dans sa voix, des commandes vocales. Par exemple, lors de la démonstration, la catégorie « réglages » qui a été remplacée par « le machin où on règle les trucs », une formule plus simple à comprendre pour certains. C’est une fonction destinée notamment aux personnes qui souffrent de handicap mental et qui ont leur propre code pour parler.

Application gratuite sur Androïd

Cette application propose cinq profils différents, en fonction du degré de handicap. « Les contraintes peuvent être d’ordre perceptive. Cela peut être les personnes qui ont une baisse relative ou totale de vision« , explique Denis Chêne, l’autre concepteur de « Tactile facile », « Cela peut être aussi des contraintes d’ordre moteur, c’est-à-dire des personnes qui vont avoir du mal à pointer, qui vont peut-être trembler ou ne plus trop sentir le contact avec l’écran du téléphone. Et puis des contraintes plus extrêmes au niveau moteur, par exemple les personnes qui ne peuvent pas pointer, qui ne peuvent pas bouger les doigts ou qui peuvent juste utiliser le dos de leurs mains, leurs coudes ou leur menton« .

En résumé, cette application gratuite permet de personnaliser à l’extrême toutes les fonctionnalités du téléphone, en modifiant les textes, la voix, les gestes. Pour l’instant, « Tactile facile » n’est disponible que sur les téléphones de la marque Orange, mais sera téléchargeable dans les prochaines semaines pour tous les smartphones, sauf les iPhone. Une version améliorée pour les personnes illettrées est aussi à l’étude.

Source FRANCE BLEU.

 

Vidéo – Handicapé suite à un accident de voiture, Romain veut créer sa propre entreprise…. Belle leçon de vie !

Reportage FR3 BOURGOGNE FRANCHE – COMTE

https://www.facebook.com/france3bourgogne/videos/572828526526498/?t=13

Mon enfant est handicapé…

Avoir un enfant handicapé n’est pas qu’une source d’isolement et de problèmes pratiques quotidiens, mais peut aussi amener les parents et la fratrie à se rapprocher des questions essentielles.

Mon enfant est handicapé. Photo illustration

Comment accueillir le plus faible ? Comment supporter les complications, les inquiétudes, les lourdeurs à gérer au quotidien ? Quand le handicap est éloigné de sa vie, la tentation est grande de l’ignorer. Mais quand il concerne son enfant, la fuite est impossible.

Il faut alors aimer en actes, jour après jour. C’est épuisant. Et cela prend du temps… Pourtant, cette expérience peut devenir une aventure très forte, parce qu’elle questionne et rapproche des questions essentielles.

Avoir un enfant handicapé peut être désocialisant

« Pour accepter leur enfant, raconte Jean-Baptiste Hibon, psychosociologue et handicapé, tous les parents doivent faire le deuil de l’enfant parfait. C’est plus vrai encore pour l’enfant handicapé. » Plus difficile aussi car le couple est fragilisé. Les parents peuvent avoir envie de se séparer, l’homme et la femme ne réagissant pas de la même manière.

Anne Debargue, psychologue clinicienne qui anime des groupes de parole de parents d’enfants handicapés, explique : « Pour le père, avoir un enfant handicapé a un effet désocialisant terrible : il se sent diminué, disqualifié ; la mère, elle, a souvent besoin de surprotéger son enfant. Elle s’enferme dans cette relation et a ensuite du mal à demander de l’aide. »

Il est important de s’avouer à soi-même ses faiblesses

Un enfant handicapé, c’est aussi une épreuve pour l’entourage. « Or, la personne handicapée agit comme un aimant. Face à elle, on est soit attiré, soit repoussé. Cela peut mettre à distance des personnes dans la famille élargie », dit Jean-Baptiste Hibon.

Certains choisiront la fuite, d’autres deviendront des appuis solides. Dans tous les cas, il est important de s’avouer à soi-même ses faiblesses. Accepter le handicap, c’est d’abord apprendre à reconnaître ses sentiments.

Sophie, maman de Philippine, 11 ans, polyhandicapée, confie : « Une psychothérapie m’a aidée à exprimer ma colère. Une phrase m’a apporté un grand soulagement. Une psy m’a dit, avant une opération de notre fille : “Tu n’as pas peur que Philippine meure, tu as peur de ce que tu penses de la mort de Philippine”. »

Etre tendre et aimant

Accepter, c’est aussi dire la vérité à l’enfant. « Dès mon plus jeune âge, mes parents m’ont fait comprendre que je ne pourrais pas faire tout ce que font les autres », témoigne Claire, 49 ans, porteuse d’un spina-bifida. Car le handicap, s’il est lourd à porter pour les parents, l’est plus encore par l’enfant lui-même.

« Les parents, dit Anne Debargue, doivent passer du sentiment de culpabilité à celui de légitimité : dans le fait d’avoir un enfant handicapé aussi, ils sont légitimes. » Ainsi, ils auront l’attitude ferme, tendre et aimante qui convient.

Ne pas surprotéger son enfant

Claire confirme : « Ce n’est pas parce que j’ai un handicap que je n’étais pas grondée. Certains amis trouvaient mes parents sévères ; aujourd’hui, ils pensent avec moi que cette éducation était la bonne. Si un enfant handicapé est surprotégé, c’est une souffrance pour les parents, et pour les frères et sœurs, c’est très lourd. »

Et même si Clément, 15 ans, peut réclamer plus d’attention, Isabelle dit comment la présence de Paul, trisomique, 18 ans, a appris la générosité à ses enfants : « Notre aînée expliquait lors de ses entretiens d’embauche combien la relation avec son frère l’avait construite, et deux de nos enfants, médecin et infirmière, ont trouvé avec Paul leur vocation. »

Penser que les autres enfants de la fratrie vivent une expérience qui les enrichit, et le leur dire, les autorise aussi à être heureux.

Comprendre le handicap pour ne pas en avoir peur

L’enfant handicapé a besoin d’aide, mais lui aussi peut aider son entourage. Solange Bollin, auxiliaire de vie scolaire, raconte : « Pour Hugo, en CE1, hémiplégique, ouvrir sa trousse, tenir un stylo, c’est difficile. Je l’aide, mais il doit apprendre à faire ces gestes seul pour progresser. » Hugo est bien intégré dans sa classe car les enfants le connaissent : l’échange est enrichissant pour tous.

Mais on a peur de ce que l’on ne connaît pas, et parfois, le handicap dérange. Sophie rapporte les propos d’un ami de la famille : « Quand on voit Philippine pour la première fois, cela fait peur. »

D’où l’importance, selon elle, d’être “éduqué” au handicap : « Philippine a été la première personne handicapée que je rencontrais. J’aurais aimé faire cette expérience plus tôt. D’abord, parce que j’ai tout découvert avec elle. Et puis, parce que j’ai l’impression qu’avant, il me manquait une dimension. »

Le handicap renvoie à l’essentiel

L’être humain se développe à 90 % par mimétisme, un comportement impossible face à un handicapé. « Il existe un tel décalage entre ce que l’on perçoit de moi et ce que je suis, dit Jean-Baptiste Hibon. Le regard des autres sur soi, on ne s’y fait jamais. En devenant psychologue, j’ai voulu mettre des mots sur ce que je vivais. »

Refuser la fragilité de la personne handicapée, ne pas reconnaître sa différence, revient souvent à nier ses propres faiblesses. Le handicap renvoie à l’essentiel, et permet de relativiser. Il agit comme un révélateur de sa relation à l’autre et peut amener à se dépasser.

Quelles sont les aides possibles ?

Chaque département possède une maison départementale des personnes handicapées (MDPH), interlocuteur unique pour se renseigner sur :

  • les aides financières : l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé et ses compléments varient selon le degré de handicap d’un enfant de moins de 20 ans, les dépenses liées au handicap, et la cessation d’activité d’un des parents. Toutes les informations sur le site service-public.fr.
  • l’école : la demande d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS) fait l’objet d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS) par l’équipe éducative ; le dossier est transmis à la MDPH.
    Plusieurs structures assurent la scolarisation des enfants handicapés :
    – 250 centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) reçoivent les enfants de 0 à 6 ans, puis les classes d’intégration scolaire (CLIS) aident à poursuivre la scolarité en milieu ordinaire ;
    – les Instituts d’éducation motrice (IEM) assurent la scolarisation des enfants ayant une déficience motrice ;
    – les Instituts médico-éducatifs (IME) proposent une prise en charge éducative, thérapeutique et pédagogique. Adresses répertoriées dans l’annuaire d’Action-sociale.
  • les vacances : l’Association des paralysés de France propose des colonies et séjours adaptés sur son site et sur le blog APF Evasion.

Source Santé MAGAZINE.

C’est dans ma tête. L’indispensable scolarisation des enfants handicapés…

Des propositions pour une école « inclusive » ont été remises lundi dernier au Ministre de l’Education et à la Secrétaire d’état chargée des personnes handicapées.

C'est dans ma tête. L'indispensable scolarisation des enfants handicapés

La scolarisation d’un enfant, lorsqu’il est handicapé, est souvent on le sait, pour les parents, un véritable parcours du combattant. Or, des propositions pour une école « inclusive » ont été remises lundi dernier au Ministre de l’Education et à la Secrétaire d’état chargée des personnes handicapées et elles pourraient permettre, dès la rentrée 2019, la scolarisation de ces enfants.

Pourquoi est-il important qu’un enfant handicapé puisse être scolarisé ?

La scolarisation d’un enfant handicapé est essentielle au niveau, d’abord, de la réalité. Parce qu’elle est la condition sine qua non, pour qu’il ait les mêmes chances que les autres de construire son avenir. Mais elle est essentielle aussi à sa construction psychologique et, en premier lieu, à l’image qu’il aura de lui-même : on ne peut se sentir une valeur égale à celle des autres que si l’on a les mêmes droits qu’eux. Or, dans notre société, l’idée de handicap est souvent liée à celle de déficit (de capacités, de facultés..) et donc, qu’on le veuille ou non, à l’idée d’une valeur moins grande.

Priver les enfants handicapés de scolarité revient donc à valider cette vision du handicap, qui pèse déjà lourdement sur eux, et sur leurs familles. Et qui est aussi destructrice que fausse.

En quoi cette vision est-elle fausse ?

Si un enfant peut vivre malgré un handicap -mental, auditif, visuel ou moteur- c’est qu’il a réussi à développer des facultés que les personnes qui ne souffrent pas de ce handicap, n’ont pas. Françoise Dolto n’a jamais cessé de l’expliquer. Il n’est donc pas un être diminué. Il est un être aussi « complet » que les autres, mais « complet » d’une façon différente ; et il faut qu’il puisse déployer ces facultés qu’il a développées. Mais il ne peut le faire que si la société ne le réduit pas à son handicap, et le reconnaît, en lui donnant les mêmes possibilités qu’aux autres, comme une personne à part entière.

Que peut apporter à un enfant handicapé, sur le plan psychologique, la scolarisation ?

Elle l’aide, en premier lieu, parce qu’elle rassure ses parents, et les soulage d’une angoisse qui pèse toujours sur la vie familiale. Elle lui permet aussi d’apprendre à vivre la relation avec les autres, ce qui est difficile pour tous les enfants, mais plus encore pour ceux qui ont une différence à accepter et à faire accepter. Elle lui permet de découvrir la culture et, grâce à elle, un monde imaginaire, dans lequel son handicap n’est pas un obstacle.

Et puis elle lui permet de ne plus vivre seulement dans un univers protégé, et d’être soumis aux mêmes obligations que les autres. Ce qui est toujours très structurant. Parce que, pour être leur égal, il faut avoir non seulement les mêmes droits, mais aussi les mêmes devoirs que les autres. Mais la scolarisation des enfants handicapés aide aussi, il ne faut pas l’oublier, les enfants des classes qui les reçoivent. Parce qu’elle leur permet d’apprendre  » in vivo « , des valeurs indispensables à la vie : l’accueil de la différence, l’échange, la solidarité… La scolarisation des enfants handicapés est l’un des moyens qui peuvent permettre de faire, de l’école, une véritable école de la citoyenneté.

Source FRANCE INFO.

Suspicion d’euthanasies à l’Ehpad de Pontarlier : 20 morts suspectes retenues par l’enquête… !

Ouverte pour « recherche des causes de la mort », l’enquête ciblant l’Ehpad du Larmont a franchi une étape importante, ce jeudi, avec la saisie policière de 20 dossiers médicaux.

Un médecin légiste va être désigné par le parquet de Besançon, afin de déterminer si oui ou non, des euthanasies passives ont été pratiquées « hors cadre légal ».

L'enquête préliminaire retient pour l'heure vingt décès suspects, dont l'analyse sera confiée, entre autres, à un médecin légiste. L'Ehpad du Larmont Photo Franck ROUSSEL

L’affaire est sensible, tant pour le personnel et la réputation de l’Ehpad du Larmont, que pour les familles concernées. Ouverte pour homicides involontaires, l’enquête portant sur l’établissement de santé a été requalifiée par le parquet de Besançon en « recherche des causes de la mort ».

Les investigations ont pris un tournant majeur, ce jeudi, avec la saisie par la police de vingt dossiers médicaux. Remis par le centre hospitalier de Pontarlier en présence d’un représentant du conseil de l’ordre des médecins, ces documents correspondent à 20 décès de résidants de l’Ehpad, que les enquêteurs jugent suspects.

Un médecin-légiste missionné sur les dossiers médicaux

« Deux questions se posent aujourd’hui, y a-t-il eu, oui ou non, des euthanasies passives, et si c’est le cas, les conditions fixées par les lois Léonetti ont-elles été respectées ? », s’interroge le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. « J’ai besoin d’objectiver la situation. C’est pourquoi je vais désigner un médecin légiste, chargé d’étudier ces dossiers médicaux. » Une tâche qui s’annonce longue et fastidieuse.

Les conclusions de ces expertises ne seront pas rendues « avant la fin de l’été », au plus tôt, selon le parquet. L’antenne de police judiciaire de Besançon a été chargée de piloter l’enquête, en lien avec le commissariat de Pontarlier.

L’utilisation du midazolam au cœur des investigations

Alertée par les proches d’une nonagénaire, décédée selon eux dans de troubles circonstances, l’Agence régionale de santé (ARS) a inspecté l’Ehpad durant deux jours, en décembre dernier, avant de saisir l’autorité judiciaire. Dans l’attente, un médecin a été suspendu à titre conservatoire. L’ARS a également rendu un rapport administratif la semaine dernière, dans lequel étaient pointés 33 décès potentiellement suspects.

Alertée par les proches d’une nonagénaire, décédée selon eux dans de troubles circonstances, l’Agence régionale de santé (ARS) a inspecté l’Ehpad durant deux jours, puis a saisi l’autorité judiciaire. Dans l’attente, un médecin a été suspendu à titre conservatoire.

Pour rappel, deux faits « préoccupants » ont retenu l’attention du parquet. Une surmortalité statistique, « difficilement interprétable en l’état » nuance le procureur, et l’utilisation d’une molécule, le midazolam, « dont la forte consommation interroge ». Le midazolam peut être utilisé pour sédater les personnes en fin de vie, mais dans des conditions strictes fixées par la loi.

Source EST REPUBLICAIN.