VIDEO. Beauvais : cet artiste tétraplégique peint ses tableaux avec la bouche…

Devenu handicapé à 32 ans, Michael Marseille peint toutes ses toiles… avec la bouche. Il s’est lancé dans la peinture alors qu’il n’avait jamais tenu un pinceau de sa vie.

Et ses toiles sont maintenant exposées au centre social de Voisinlieu, à Beauvais, jusqu’au 6 mars.

Beauvais : cet artiste tétraplégique peint ses tableaux avec la bouche

Peindre ? Michael Marseille n’y avait jamais pensé. Et pourtant aujourd’hui, aidé par ses auxiliaires, c’est devenu son quotidien. Dans sa vie d’avant, il était masseur-kinésithérapeute pour une grande équipe cycliste. Toujours sur les routes entre le Tour de France, le Giro, la Vuelta…

Mais un jour, subitement, au retour de son footing, il est frappé par une attaque de paralysie. Tout son corps le lâche, sauf sa tête, et il devient tétraplégique. Au centre de ré-éducation, les journées sont longues. Alors une ergothérapeute le met au défi : chiche de peindre ? Et pourquoi pas avec la bouche ? Une révélation.

« Jamais je n’aurais pensé être capable de faire ça avec ma main, donc je suis toujours surpris à l’heure actuelle. Quand on a des douleurs, c’est une façon d’oublier, c’est même le meilleur des médicaments« , assure Michael Marseille.

Les premières toiles sont petites et hésitantes. Puis le trait se fait plus précis, les supports plus larges. Tout ça à partir de photos, et sans jamais avoir pris un seul cours. Ce jour-là, une classe de maternelle vient visiter l’exposition de Michael. Les enfants sont très intrigués : « Tu bouges pas tes mains et tu peins avec ta bouche… Comment tu fais ? », demande une petite fille, intriguée.

Soutenu par l’association des Artistes peignant de la bouche et du pied, qui aide 26 peintres en France, Michael Marseille présente sa première exposition en solo au centre social de Voisinlieu jusqu’au 6 mars. Il exposera ensuite avec d’autres peintres du Beauvaisis, à la mairie.

Source FR3.

Les labos ont augmenté les prix de la majorité des médicaments déremboursés…

Une majorité de laboratoires ont augmenté les prix des médicaments déremboursés fin 2011 pour compenser la baisse des ventes attendue pour ces produits jugés peu efficaces.

C’est ce qu’affirme une étude du service statistique des ministères sociaux (Drees) publiée ce jeudi 28 février.

Certains produits ont vu leur prix plus que doubler depuis leur déremboursement en 2011 (photo d'illustration).

Le service statistique des ministères sociaux (Drees) s’est penché sur le marché des médicaments concernés par la « vague importante » de déremboursements survenue fin 2011. Et il y a des choses à dire : une majorité de laboratoires ont augmenté les prix de ces médicaments jugés peu efficaces pour compenser la baisse des ventes attendue.

Alors que le taux de TVA des médicaments passe, après déremboursement, de 2,1 % à 10 %, les laboratoires se sont livrés à « trois types de stratégies de fixation des prix » dans les douze mois suivant, selon la Drees. Dans la majorité des cas, ils ont augmenté leurs tarifs « pour 54 % des médicaments déremboursés fin 2011 », de « 39 % en moyenne en un an ». Certains produits ont vu leur prix plus que doubler, à l’instar du bain de bouche Alodont 200ml (+144 %) ou du relaxant musculaire Lumirelax 500mg (+111 %).

Certains ont aussi légèrement baissé

Ces hausses n’ont cependant pas permis de compenser entièrement « la diminution assez importante des volumes » vendus, de 47 % en moyenne, et donc d’empêcher une réduction du chiffre d’affaires, de 26 %.

« Deuxième stratégie la plus courante », selon la Drees, la « baisse des prix (hors taxes) pour 23 % des médicaments déremboursés », de 8 % en moyenne au bout d’un an. Couplée à « une chute très importante des volumes vendus » (-57 %), elle a engendré une forte diminution du chiffre d’affaires, de 62 % en moyenne, précédant dans certains cas un retrait pur et simple du marché. La commercialisation de traitements contre l’ostéoporose et les rhumatismes déremboursés en décembre 2011 a ainsi cessé en 2013, souligne la Drees.

« Enfin, pour 17 % des médicaments déremboursés, les prix hors taxes » sont restés stables sur un an « malgré une importante diminution de leurs volumes de ventes », de 55 % en moyenne.

Dans ce contexte, en 2016, le chiffre d’affaires hors taxes lié aux ventes de médicaments non remboursables atteignait 2,2 milliards d’euros, soit 10,7 % du chiffre d’affaires total des médicaments vendus dans les pharmacies de ville.

Source OUEST FRANCE.

Quand la langue bretonne apaise les anciens…

BRETAGNE Langue maternelle d’un grand nombre de résidents des maisons de retraite, parfois seule langue qu’il reste lorsque la démence a effacé les acquis en français, le breton n’est cependant que très peu maîtrisé par le personnel soignant.

Une situation qui crée de la souffrance du côté des anciens comme des professionnels et que plusieurs initiatives tentent aujourd’hui de soulager…

Quand la langue bretonne apaise les anciens

Simon Kerzerho est bénévole pour une association qui intervient au sein de l’hôpital d’Auray, où il se rend régulièrement. Un jour, en fin d’après-midi, alors qu’il traverse le couloir de la maison de retraite, il croise un résident qui s’accroche à sa chaise. “N’eo ket c’hoazh an noz !” (il ne fait pas nuit), hurle-t-il à l’aide-soignante qui tente en vain de le raccompagner à sa chambre pour le coucher. “Je lui ai répondu en breton, lui disant que, certes, il ne faisait pas encore nuit, mais qu’il était quand même temps d’aller se coucher”, raconte Simon Kerzerho. Apaisé, l’homme a alors lâché sa chaise et a suivi l’aide-soignante, soulagée.

Depuis, le bénévole intervient tous les lundis à la maison de retraite Pratel-Izel, à Auray. Le personnel de la structure, conscient de ce que cela pouvait apporter aux résidents, l’a sollicité pour y animer des ateliers de conversation en breton.

En cette douce après-midi de novembre, ils sont ainsi une quinzaine, rassemblés devant des gâteaux et une tasse de café. Certains regards sont éteints, mais d’autres s’illuminent quand Simon prend la parole. Les souvenirs ressurgissent : le travail à l’usine, à Ploemel, où on mettait le poisson en conserve. L’école où on se rendait en bateau, à Locoal. La messe que le curé donnait en breton, à Pluvigner. Quelques bribes de chants, des rires à l’évocation de bêtises d’enfants, résonnent. “Cet atelier fait beaucoup de bien à nos résidents”, assure Élodie Le Clanche, l’animatrice de la maison de retraite. “C’est un moment très attendu. Ces personnes dont le breton est la langue maternelle parlent entre elles, elles sont contentes. Certaines qui ne s’expriment plus beaucoup le font de nouveau. Une dame très désorientée parvient à se canaliser, à rester assise à écouter pendant une heure. On voit qu’elle comprend, qu’elle se situe mieux. Et puis, cet atelier qui est parfois ouvert au public crée du lien avec l’extérieur.”

Découvrez l’intégralité de ce reportage dans le magazine Bretons n°148 de décembre.

Bretons n°148 - Décembre 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

Justice – Nice: Prison requise contre les gérants de l’Ehpad Le Clair Logis de Contes…!

Le tribunal correctionnel de Nice jugeait une mère et son fils pour treize infractions commises entre 2015 et 2017…

Nice: Prison requise contre les gérants de l'Ehpad Le Clair Logis de Contes

Suivi médical inadapté, escroquerie à l’assurance-maladie, harcèlement moral des employés… Au total, les enquêteurs ont compté treize infractions commises entre 2015 et 2017 commises dans une maison de retraite. D’après France Bleu Azur, deux ex-dirigeants d’un Ehpad de  Contes comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Nice. Deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et 200.000 euros d’amende ont été requis contre eux.

La maison de retraite Le Clair Logis de Contes était géré par une mère et son fils. Ce sont eux qui étaient à la barre lundi. Il est reproché à la gérante, aujourd’hui âgée de 70 ans, de n’avoir pas mis le personnel en nombre suffisant face aux résidents.

Manque d’hygiène

Selon la radio locale, tous deux comparaissaient également pour un manque d’hygiène dans la cuisine et une vidéosurveillance installée sans autorisation.

L’ancienne dirigeante se défend en dénonçant des difficultés dans le recrutement et une enquête à charge. Elle et ses avocats espèrent une nullité de l’enquête.

Source 20 Minutes.

Soupçons de maltraitance dans un Ehpad: Les enfants de la nonagénaire avaient-ils le droit de filmer sa chambre en caméra cachée?…

Soupçonnant des maltraitances, les enfants d’une femme de 98 ans avaient installé début février une caméra dans sa chambre, dans l’Ehpad «La maison du grand cèdre», du groupe Adef résidences.

Soupçons de maltraitance dans un Ehpad. Illustration d'une personne âgée en Ehpad, avec une aide-soignante.

C’est une vidéo qui a poussé un aide-soignant à avouer. Les enfants d’une femme de 98 ans soupçonnaient des maltraitances et avaient installé début février une caméra dans sa chambre d’un Ehpad à Arcueil (Val-de-Marne). Selon une source proche du dossier, ces images montrent l’homme de 57 ans en train de tirer par les jambes la nonagénaire au sol pour la remettre dans son lit, la frapper, la tirer par les cheveux et l’insulter. L’aide-soignant a été déféré jeudi en vue d’une présentation devant le tribunal de Créteil ce vendredi.

Si cette scène a été filmée, c’est que les enfants de la nonagénaire, soupçonnaient depuis un an des maltraitances contre leur mère, installée dans l’Ehpad depuis novembre 2016, relate Le Parisien. Leur mère assurait être « tabassée » et son visage était parfois tuméfié. Ses filles ont demandé à être reçues par la direction et assurent au journal qu’on leur a répondu de ne pas croire ce que leur mère racontait.

Les caméras cachées, illégales sur le lieu de travail

« Elles ont eu le bon réflexe, si l’on soupçonne des maltraitances subies par un proche dans un Ehpad, ou des mauvais traitements commis par un auxiliaire de vie à domicile, il faut d’abord en parler à la direction de l’établissement ou du prestataire », conseille l’avocate Marie-Hélène Isern-Réal. « Si l’on n’obtient pas de réaction satisfaisante, on fait un signalement à l’agence régionale de santé (ARS) et on peut aussi alerter la police ». Depuis 2008, il est aussi possible d’appeler le 3977*, un numéro d’écoute destiné aux personnes âgées et aux personnes handicapées adultes victimes de maltraitance ainsi qu’aux témoins de situations de maltraitance.

Les enfants de la nonagénaire avaient-ils le droit de filmer ce qui se passait dans sa chambre, en caméra cachée ? « En principe, non. Pour filmer un salarié sur son lieu de travail, il faut qu’il donne son accord et que les enregistrements vidéo ne soient pas conservés », répond l’avocate. Il est illégal de filmer un salarié à son insu sur son lieu de travail, et ce même si le lieu de travail est le domicile de la personne recevant les soins. Le Code pénal prévoit des sanctions allant jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Filmer les salariés est possible, à certaines conditions

Il est en revanche possible d’installer une caméra dans sa chambre d’Ehpad ou chez soi, en le signalant aux salariés, et en ne diffusant pas publiquement les images. « Lorsqu’un particulier installe des caméras chez lui alors qu’il emploie directement des personnels à temps complet ou une partie de la journée, ces personnes devront être informées de l’installation de caméras et de leur but. Les caméras ne devront pas filmer les salariés en permanence pendant l’exercice de leur activité professionnelle », explique la CNIL.

En outre, une chambre d’Ehpad d’une personne âgée n’est pas considérée comme son domicile, selon l’avocat Olivier Poinsot. Il écrit sur son blog que « le séjour en Ehpad donne au résident la jouissance d’une chambre mais c’est l’établissement qui en conserve la disposition dans les conditions prévues au règlement de fonctionnement. La chambre du résident, bien qu’étant un lieu privatif ou d’intimité, n’est donc pas son domicile », explique-t-il.

Une preuve dans le dossier ?

Pour autant, les images tournées dans la chambre devraient être versées au dossier. « Il y a eu les aveux de l’accusé, et les images peuvent être corroborées par d’autres preuves, des témoignages », estime Marie-Hélène Isern-Réal.

Si jamais la direction d’un Ehpad souhaite mettre en place de la vidéosurveillance, « il faut l’accord des salariés, et aussi l’accord des pensionnaires pour filmer dans leur chambre », poursuit l’avocate.

Source 20 Minutes.

Handicap : une charte contre la fracture numérique…

L’État accélère sa mutation vers la dématérialisation, le tout numérique, le zéro papier…

Un véritable cauchemar pour les 14 millions de Français éloignés des nouvelles technologies. En 2018, une directive européenne stipule que les portails internet de l’administration doivent être accessibles par les personnes handicapées. D’autant plus qu’il n’y a désormais plus personne au bout du fil.

Handicap : une charte contre la fracture numérique

Les SENIORS sont aussi concernés, ils sont très nombreux  !!! La Rédaction Handicap Info.

Le secrétaire d’État au numérique, Mounir Mahjoubi, était en visite au Sicoval à Labège, mi-février, pour signer une charte du numérique pour tous. Plusieurs start-up ont présenté des solutions pour réduire la «fracture numérique». Il y a par exemple l’outil Numanis, qui a été adopté par le Sicoval. Ce module modifie, en fonction du handicap, le rendu sur l’écran d’un site internet. On peut choisir la vision en fonction de ses difficultés : visuelles, cognitives, de mouvements ou générationnelles. Ce dispositif peut donc aider divers profils : personnes âgées, illettrées…

Mais pour certains handicapés, la voix est la seule interface. Le robot Gogowego a été développé pour répondre aux questions les plus répétitives posées par téléphone. Cet automate, fondé sur l’intelligence artificielle, libère les agents des centres d’appels qui peuvent ainsi se consacrer aux demandes les plus complexes.

L’État et le Sicoval ont signé

Mounir Mahjoubi et Jacques Oberti, président du Sicoval, ont signé la charte «Territoire France connectée pour un numérique inclusif». Le but est de valoriser et supporter les acteurs qui mettent en place des solutions pour un numérique inclusif. Ainsi, le Sicoval s’engage à maintenir ses efforts de lutte contre la fracture numérique, grâce à l’éducation et le financement de services dédiés aux nouvelles pratiques numériques.

Paradoxalement cette charte de l’informatique pour tous est quelque peu difficile à comprendre. Elle présente de nombreux sigles (PIX, DINSIC, DCANT, GIP) et des mots tels que «aidants, pass, agences, inclusif, etc.», associé à «numérique». On peut par exemple noter que l’«aidant numérique», un genre d’écrivain public moderne, va devenir incontournable. Il doit être à disposition pour aider ceux qui rencontrent des difficultés, qu’il s’agisse de recherche d’emploi ou de démarches administratives (l’ouverture de droits sociaux, le renouvellement de papiers, etc.) Il doit également veiller à protéger les informations confidentielles des «aidés».

Source LA DEPÊCHE.

Vidéo Edifiante ! Halte aux préjugés ! I Une jeune fille assise dans le bus !… Merci de partager… Faites découvrir SVP à vos enfants, vos proches, vos amis,… Merci…. !

Voilà où mène les préjugés ! A l’intolérance !!!!…. Histoire tristement…. Vraie !!!!

 

Système de santé: «les hôpitaux subissent un véritable hold-up»…

Le président de la Fédération hospitalière de France, Frédéric Valletoux, dénonce la gestion bureaucratique et complexe qui s’impose aux hôpitaux. Il réclame un plan d’urgence pour les établissements.

Système de santé: «les hôpitaux subissent un véritable hold-up»

Personne ne peut contester que la santé est un sujet majeur. Les Français témoignent quotidiennement de leurs inquiétudes en matière d’accès à des services publics de qualité, au premier rang desquels l’hôpital, qui reste, année après année, à travers les baromètres d’opinion, le service public dans lequel les Français ont le plus confiance.

Représentant 4800 établissements de santé et médico-sociaux et plus de 1 million de professionnels, la Fédération hospitalière de France (FHF) va donc se saisir de ce sujet, à sa manière, en proposant une contribution sur l’avenir de notre système de santé. Un système qui, selon nous, devra allier ouverture et coopération, innovation et excellence, humanité et proximité. Et qui devra relever le défi de l’accès aux soins.

Nous avons travaillé à un projet de vœu, qui pourra être proposé à toutes les communes, départements, régions, conseils de surveillance d’hôpitaux, conseils d’administration d’établissements sociaux et médico-sociaux.

Renforcer l’attractivité des métiers hospitaliers

Ceci afin que la réforme du système de santé prenne en considération sept enjeux: la lutte contre les déserts médicaux ; la garantie d’un accès à des soins de qualité dans des conditions financières assurées par la solidarité ; la fin des directives nationales technocratiques et la prise en compte de la spécificité des territoires ; la concertation (et pas une consultation dans l’entre-soi des experts) ; la mise en œuvre d’outils permettant une meilleure coopération sur les territoires ; le renforcement du service public hospitalier et médico-social et de ses spécificités en matière de soins, d’enseignement, de recherche, avec une reconnaissance financière associée ; la reconnaissance du caractère prioritaire de mesures fortes pour revaloriser et renforcer l’attractivité des métiers hospitaliers et du secteur social et médico-social.

Avec le plan #MaSanté2022, le gouvernement entend esquisser le système de santé de demain. Mais comment penser efficacement #MaSanté2022 sans penser #MaSanté2019? Car oui, c’est bien aujourd’hui que les inégalités d’accès aux soins abîment nos territoires et notre société.

À l’image de la récente réforme des transports interhospitaliers, la gestion bureaucratique, complexe et jacobine qui s’impose à nos établissements de santé brille par son inadéquation face aux réalités quotidiennes. Résultat d’une approche technocratique de la santé, dans nos établissements, les professionnels croulent sous les contraintes, notamment financières et administratives.

Des «chemins cliniques» concertés

Il est urgent de changer de logiciel. De rompre avec l’approche technocratique et de faire confiance aux acteurs de terrain. Les recevoir. Les écouter. Les entendre. En tirer des conséquences. La définition d’un système de santé efficace ne sera possible qu’à travers une concertation de l’ensemble des parties prenantes et une approche pour et par les territoires dans leur diversité.

Redonnons également de la souplesse à la gouvernance locale pour que chaque territoire puisse s’organiser selon ses spécificités, ses besoins, son histoire, ses contraintes et ses projets. Définissons dans chaque territoire des «chemins cliniques» concertés entre tous les acteurs de santé sur des pathologies prioritaires, à l’instar des expérimentations de «responsabilité populationnelle» que nous menons dans cinq territoires (la Haute-Saône, la Cornouaille, les Deux-Sèvres, le Douaisis, l’Aube), en commençant par le diabète et l’insuffisance cardiaque chronique.

Les acteurs de soins ont aussi besoin de visibilité et de moyens sur le court terme. L’accompagnement financier doit être à la hauteur des enjeux. Afin de répondre à cette situation prioritaire, nous réclamons un plan d’urgence pour les hôpitaux. Les efforts et économies demandés chaque année sont intenables: de 2005 à 2019, les établissements de santé se sont vu imposer des plans d’économies à hauteur de plus de 8,6 milliards d’euros.

Nous demandons le lancement d’une mission parlementaire sur l’objectif national des dépenses de l’Assurance-maladie (Ondam). Le mode de régulation actuel confine à l’absurde et ne correspond plus du tout à la réalité des prises en charge à l’hôpital: diminution des durées de séjours, augmentation de l’ambulatoire…

L’Ondam des établissements de santé a été ponctionné chaque année (mécanisme dit «du débasage-rebasage»), pour un total de 1 milliard d’euros sur cinq ans, entre 2014 et 2018. C’est un véritable hold-up que subissent les établissements de santé.

L’objectif de ces propositions: redonner un cap et du sens aux professionnels qui s’engagent chaque jour sur le terrain, au bénéfice d’une prise en charge de qualité de tous les Français.

Après une année 2018 centrée sur la réforme, 2019 doit être l’année de l’action. C’est une période critique dont il nous faut profiter pour enclencher une dynamique positive et constructive. Que 2019 soit une année utile, au service de la santé des populations sur les territoires.

Source LE FIGARO.

L’hypnose, une aide utile en intervention d’urgence…

Déjà bien implantée à l’hôpital, cette technique qui peut apaiser la douleur des patients convainc les médecins dans de plus en plus de Samu.

L’hypnose, une aide utile en intervention d’urgence

Loin de l’image véhiculée par les spectacles de Messmer ou le serpent Kaa, du Livre de la jungle, l’hypnose médicale a acquis ses lettres de noblesse. Principalement utilisée contre la douleur, ou encore l’anxiété liée à un geste médical, l’hypnosédation comme on l’appelle en médecine s’est imposée, depuis plusieurs années déjà, au sein des hôpitaux et des salles d’opération.

Aujourd’hui, elle investit un service hospitalier beaucoup plus inattendu. Celui des Samu. Dans ce domaine de l’urgence absolue, souvent vitale, rempli de bruit et d’agitation, la pratique de l’hypnose peut sembler complètement anachronique. Et pourtant, de Lille à Marseille en passant par Metz ou encore Lyon, de plus en plus de Samu se convertissent à cette pratique. «Il est clair qu’on ne va pas utiliser l’hypnose chez un patient dans le coma ou en arrêt cardiaque. Mais lorsque les patients sont conscients, la douleur est présente dans plus de deux tiers des cas. L’hypnose peut alors avoir sa place», explique le professeur Pierre-Yves Gueugniaud, chef du service du Samu de Lyon.

«Lors d’infarctus du myocarde, l’hypnose permet de soulager la douleur et d’éviter l’injection de morphine»

Le docteur Nazmine Guler, urgentiste au CHR de Metz-Thionville

Depuis 2017, la Société française de médecine d’urgence a listé les indications pouvant relever de l’hypnose. De la gestion du stress de la personne appelant le centre 15, jusqu’à la prise en charge de la douleur lors d’un accident de la route, le champ d’application est large. «Par exemple lors d’infarctus du myocarde, l’hypnose permet de soulager la douleur et d’éviter l’injection de morphine. De plus, toujours grâce à l’hypnose, le patient va diminuer sa tension et sa tachycardie», explique le docteur Nazmine Guler, urgentiste au CHR de Metz-Thionville et l’une des pionnières ayant introduit l’hypnose aux urgences.

» LIRE AUSSI – L’hypnose, une pratique bien implantée à l’hôpital

Mais de quoi parle-t-on exactement? Concrètement, la mise en condition d’hypnose se fait dès le premier contact avec le patient. Dans l’idéal, dès l’appel au centre 15. «Dès le premier contact, la communication et le comportement vis-à-vis des patients doivent être positifs et bienveillants», explique le docteur Vincent Brulin, urgentiste au Samu de Lille. «Si je vous dis, “n’ayez pas peur, je vais vous piquer, vous n’aurez pas mal”, vous retiendrez uniquement les mots peur, piquer et mal», poursuit-il. Les médecins formés à l’hypnose vont donc plutôt dire à la personne face à eux «rassurez-vous, je vais vous poser une perfusion et ce sera plus confortable». De la même façon, ils vont s’agenouiller pour être à la hauteur de la personne ou encore lui serrer la main et se présenter, même en situation d’urgence. Ensuite, en lui parlant, il s’agit d’amener le patient ailleurs, de l’éloigner de sa douleur… C’est l’hypnose conversationnelle.

Les enfants très sensibles

Le docteur Brulin raconte comment lors d’une récente intervention, il a pu remettre en place l’épaule d’une jeune fille, sans anesthésie. «Comme elle faisait de l’équitation, nous avons évoqué son centre équestre, l’odeur de la paille, des chevaux, du froid. Lorsqu’elle a levé le bras pour brosser la crinière de son cheval, j’ai pu effectuer la réduction de la luxation, sans douleur.» Les enfants sont particulièrement réceptifs à l’hypnose. Plongé dans un match de foot ou dans un jeu sur sa Game Boy imaginaires, un enfant ne bronchera pas lorsqu’on lui posera une perfusion.

«Il ne me serait pas venu à l’idée il y a trois ans d’appliquer l’hypnose en intervention Smur»

Le professeur Pierre-Yves Gueugniaud

Les urgentistes convertis à l’hypnose en parlent avec enthousiasme. Ils mettent en avant son efficacité sur le stress des interventions, son action sur la consommation d’antalgiques ou encore la reconnaissance des patients. La méthode doit cependant faire ses preuves. Pour le moment, la littérature scientifique sur le sujet est en effet inexistante. En attendant, la pratique fait de plus en plus d’émules et parvient à convaincre les plus réticents. «Il ne me serait pas venu à l’idée il y a trois ans d’appliquer l’hypnose en intervention Smur. Je pensais que la méthode ne marcherait pas souvent et que cela risquait de faire perdre du temps avant de rejoindre l’hôpital. Or, je dois le reconnaître, c’est plutôt l’inverse», affirme le professeur Pierre-Yves Gueugniaud. Totalement convaincu, le chef de service aimerait aujourd’hui accélérer la formation de ses équipes.

Source LE FIGARO.

Des plantes pour soigner le palu? «Inefficace et irresponsable», selon l’Académie de médecine…

Une association fait la promotion de tisanes d’Artemisia annua pour soigner le paludisme.

Or selon l’Académie de médecine, cette méthode n’a pas fait ses preuves et pourrait réduire l’efficacité du traitement conventionnel.

Des plantes pour soigner le palu? «Inefficace et irresponsable», selon l’Académie de médecine

L’Académie nationale de médecine a mis en garde mardi contre les «dangers» de l’utilisation des feuilles séchées d’Artemisia annua pour le traitement et la prévention du paludisme, dénonçant les allégations «scientifiquement incertaines et irresponsables» de ceux qui promeuvent ce traitement. En novembre 2018, Le Figaro avait publié un article sur ce sujet très controversé.

L’artémisinine, le principe actif extrait de l’Artemisia annua, est recommandée pour traiter le paludisme en association avec d’autres médicaments à l’action plus prolongée. C’est d’ailleurs un composé incontournable des médicaments contre le paludisme, les CTA (combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine). Mais l’utilisation de la plante seule, en poudre ou en tisane, n’a aucune garantie d’efficacité et pourrait aggraver l’émergence de formes résistantes de la maladie, souligne l’académie dans un communiqué.

Aussi, la société savante médicale «demande que cesse une campagne de promotion organisée par des personnalités peut-être bien intentionnées mais incompétentes en paludologie». Elle vise principalement l’association française La Maison de l’Artemisia, qui promeut la plantation et la commercialisation de cette plante dans plusieurs pays d’Afrique où l’accès aux médicaments anti-paludéens est insuffisant et entend «prouver que l’artemisia, prise en tisane et cure d’une semaine, peut soigner efficacement le paludisme».

«Ces associations ont réussi à entraîner dans leur sillage des célébrités non médicales de tous horizons, à bénéficier d’une audition à l’Assemblée nationale et d’échos médiatiques qui s’amplifient depuis le début du mois de novembre», déplore l’Académie de médecine.

Source LE FIGARO.