Association – Ne pas rester seul face à la surdité, une association créée à Besançon…

L’Association de réadaptation et de défense des devenus-sourds (ARDDS), créée au niveau national en 1969, ouvre une antenne (en cours d’installation) dans le Doubs.

Un numéro d’appel d’urgence a été mis en place pour les malentendants : le 114.  Photo Daniel WAMBACH

Six millions de personnes en France sont malentendantes. Pour celles qui le deviennent au cours de leur vie, il peut être difficile d’accepter la situation, de la reconnaître et de s’y adapter. L’isolement s’installe alors peu à peu, par peur de déranger, d’avouer. Les malentendants et devenus sourds s’enferment dans une bulle.

L’ARDDS, l’une des plus anciennes associations de devenus-sourds et malentendants, lutte contre cet isolement.

« Ma surdité a été progressive depuis l’adolescence. J’ai commencé à me sentir trop tributaire des autres, cela devenait compliqué dans mon travail et j’éprouvais le besoin d’en parler et de rencontrer des personnes dans le même cas que moi », explique Thierry Fresse, responsable de la section du Doubs et adhérent depuis 1998. « Cela a été un sentiment de soulagement lorsque j’ai découvert l’association. »

« Pour moi, cela a été une révélation ! », ajoute Évelyne Gallet, adhérente à l’ARDDS depuis 2015.

Apprendre à lire sur les lèvres

L’association, avec la participation d’orthophonistes, apprend aux devenus sourds à lire sur les lèvres, à partir de la méthode de Jeanne Garric. Cette lecture labiale est la meilleure solution pour sortir de l’isolement et préserver le contact avec les « entendants ». Elle facilite la réinsertion socioprofessionnelle.

L’ARDDS informe les adhérents sur les aides financières ou matérielles (appareils auditifs) qu’ils peuvent percevoir ou sur ce qu’il est possible de faire pour mieux vivre avec ce handicap. L’association sensibilise également les entreprises et organismes recevant du public à l’accueil des personnes sourdes ou malentendantes. « Si des adaptations sont faites dans les lieux publics, elles ne sont pas encore systématiques », regrette Thierry Fresse.

« Il faut oser avouer pour mieux appréhender », incite Évelyne Gallet, assistante d’organisation à L’Est Républicain. Atteinte d’une surdité génétique, Évelyne avait, à l’âge de 40 ans, les capacités auditives d’une personne de 80 ans. Occupant son poste depuis trente-sept ans, elle éprouvait des difficultés dues aux appels téléphoniques réguliers qu’elle devait traiter. « Je n’en ai parlé à mes collègues qu’il y a une dizaine d’années. Depuis, les échanges sont devenus plus faciles entre nous et j’ai pu adapter mon poste à mes besoins. »

Si les malentendants éprouvent des difficultés dans leurs fonctions, ils peuvent se faire reconnaître travailleurs handicapés. « Cela n’a pas été facile d’accepter ce statut parce que je ne me sens pas handicapée. C’est plus une gêne pour moi qu’un handicap », confie Évelyne.

Un statut difficile à accepter mais compensé par les avantages qu’il apporte. « Du jour au lendemain, je ne payais plus que 200 euros tous les quatre ans pour renouveler mes appareils au lieu de 3 800 euros », apprécie-t-elle.

ARDDS 25 (pas d’adresse postale pour l’instant), section25@ardds.org thierryfresse25@yahoo.fr www.ardds.org

Source EST REPUBLICAIN.

Superbe Vidéo – Feuilleton : les chiens d’assistance…

Les chiens formés par l’association handi’chiens sont destinés aux personnes handicapées moteur. Ils leur permettent de rester autonome et souvent, de faciliter leurs contacts avec l’extérieur.

Chiens d'assistance

Source YOUTUBE/ FR3.

Grenoble : la plateforme téléphonique 114 lance une toute nouvelle application unique au monde…

À Grenoble, un nouvel outil vient d’être inauguré sur la plateforme du 114.

Le 114, c’est le numéro qui permet aux personnes sourdes et malentendantes d’accéder à l’ensemble des services d’urgences.

Désormais, une application permet une « conversation totale ». 

Grenoble : la plateforme téléphonique 114 lance une toute nouvelle application unique au monde© France 3 Alpes

C’est unique au monde et c’est à Grenoble !

Ce mercredi 6 mars 2019, la plateforme téléphonique nationale 114 permet désormais à tous les sourds et malentendants d’accéder, comme tout le monde, aux centres d’appel d’urgence : le 15, le 17 le 18, grâce à la « visiophonie ».

Les personnes sourdes en détresse peuvent échanger en langue des signes avec un agent de régulation qui va traiter leur appel et l’orienter vers le service adéquat : les urgences médicales, les pompiers ou encore police-secours.

Pour des raisons de confidentialité, l’appel a été simulé pour le reportage.

Maëva est sourde. En pleine crise d’allergie, grâce à la caméra de son téléphone, elle va pouvoir échanger, en langue des signes, avec Philippe, régulateur au 114.

À côté de Philippe, qui est sourd également, Flora, sa collègue entendante. Pendant que Philippe récolte toutes les informations utiles, Flora les transmet aux secours.

Cette plateforme nationale reçoit des appels de toute la France. Elle est installée à Grenoble parce que le CHU est pionnier dans les soins adaptés aux sourds.

Dès 2001, c’était le premier hôpital de province à mettre en place une équipe mixte de professionnels entendants et sourds.

Profitant de cette expérience, le 114 emploie des binômes entendants et sourds une écoute très complémentaire.

Tous les conseils pour télécharger et utiliser cette nouvelle application sont sur le site internet 114.

Source FR3.

Une association de Limoges veut sortir un jeu pour enfants malvoyants sur téléphone portable et tablette…

Un jeu pour enfants aveugles ou malvoyants sous forme d’application. C’est le projet porté par la maison d’édition associative de Limoges « Mes mains en or ». Après la sortie d’une trentaine de livres adaptés, l’idée est d’investir le numérique.

Ne manque plus qu’un petit coup de pouce.

C’est un superbe projet qui ne demande plus qu’un petit coup de main financier pour voir le jour. La maison d’édition associative « Mes mains en or », basée à Limoges, a mis au point le jeu « L’Ecole de magie d’Elentil ». Un projet pratiquement finalisé mais pas totalement financé. Une cagnotte est en ligne jusqu’à samedi sur le site Ulule.

Au départ, il y a une mère de famille, Caroline Chabaud,  dont la fille est devenue aveugle suite à un cancer. Il lui vient rapidement l’idée d’adapter des ouvrages pour les enfants déficients visuels. De là est née l’association « Mes mains en or » puis la maison d’édition dont la catalogue compile aujourd’hui une trentaine d’ouvrages.

Chez les enfants niveau primaire, il n’y a rien

L’idée est désormais de s’attaquer au numérique explique Caroline Chabaud : »Aujourd’hui, le numérique est au programme de l’Education Nationale dès le primaire et nos enfants sont en inclusion scolaire. On leur demande d’être au même niveau que les autres mais pas avec les mêmes outils puisque le numérique n’est pas accessible aux enfants déficients visuels. C’est très accessible à partir de l’adolescence mais chez les enfants niveau primaire, il n’y a rien. On s’est dit qu’il fallait faire quelque chose. »

Sa fille, Donitille, 10 ans, approuve : »Il faut toujours voir, voir voir. C’est des images. C’est toujours visuel. Là, on pourra avoir quelque chose d’adapté. Il n’y a que les voyants qui ont des choses. Et les aveugles alors ? » Regard cinglant d’une petite fille heureuse d’avoir participé au projet : »Je me suis dit, si on faisait quelque chose un peu comme Harry Poter ? Dans ce jeu, il y aura du son et on nous demandera de faire des formes ou des lettres sur la tablette. C’est beaucoup plus pratique ! »

Après deux ans d’étude pour trouver la bonne formule, le jeu est presque près. Mais il manque encore un peu d’argent, d’où l’idée d’un financement participatif selon Caroline : »Aujourd’hui, on ne peut pas encore complètement payer le son qui a coûté assez cher pour qu’il soit entièrement adapté aux enfants déficients visuels. Si on veut pouvoir terminer de financer sans être en difficulté financière, on a besoin de ce soutien. » Ce livre jeu dont l’enfant est le héros est en commande audio-tactile. L’application doit subir un dernier test la semaine prochaine, pour une sortie espérée fin avril ou début mai.

Source France Bleu.

Levothyrox : la justice déboute 4113 plaignants face à Merck…

Le tribunal a reconnu «  »la qualité et la valeur thérapeutique du médicament nouvelle formule ».

Levothyrox : la justice déboute 4113 plaignants face à Merck © MAXPPP

La justice a débouté mardi les 4.113 malades de la thyroïde qui avaient assigné le laboratoire Merck pour « défaut d’information » autour du changement de formule de son médicament Levothyrox. Une plainte notamment portée par une avocate valenciennoise, puisque de nombreux patients du laboratoire sont Nordistes.

Sur la demande principale « tendant à établir l’existence d’une faute délictuelle » du laboratoire allemand, le tribunal d’instance de Lyon a débouté les plaignants, estimant notamment que Merck avait oeuvré dans les règles et de concert avec les autorités sanitaires françaises.

Le tribunal a également retenu dans son jugement que « la qualité et la valeur thérapeutique du médicament nouvelle formule » étaient « certaines » et que sa notice contenait des informations « suffisamment précises et pertinentes » pour les patients concernés. La justice estime ainsi que le laboratoire n’a commis aucune faute.

« Le juge a reconnu la pertinence, au regard du cadre réglementaire en vigueur, du dispositif d’information mis en place lors de la transition, entre mars et septembre 2017, de l’ancienne à la nouvelle formule du Levothyrox« , s’est félicité le directeur juridique de la filiale française Florent Bensadoun dans un communiqué.

La nouvelle formule du Levothyrox, prescrit contre l’hypothyroïdie, a été incriminée, entre mars 2017 et avril 2018, par quelque 31.000 patients victimes d’effets secondaires (fatigue, maux de tête, insomnies, vertiges, etc.).

41 millions d’euros réclamés

Au cours de l’audience, délocalisée le 3 décembre dans un centre de congrès de la banlieue de Lyon en raison du très grand nombre de requérants, les avocats des plaignants regroupés dans une action collective via une plateforme en ligne avaient réclamé une indemnisation de 10.000 euros pour chacun d’eux, soit plus de 41 millions au total.

L’affaire fait par ailleurs l’objet, au pénal, d’une information judiciaire contre X instruite par le pôle santé du TGI de Marseille. Ouverte le 2 mars 2018 pour tromperie aggravée, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui, elle a été élargie depuis par le parquet au chef « d’homicide involontaire ».

Au total, trois millions de patients prennent ce médicament en France, le premier marché mondial) et 2,5 millions de malades utilisent la nouvelle formule, selon Merck.

Source FR3.

Vidéo – Maltraitance dans les Ehpad : le Québec autorise les caméras dans les chambres…

Le Québec a jugé que les chambres des pensionnaires des maisons de retraite pouvaient bénéficier d’un système de surveillance installé par les familles.

ehpad Photo illustration

Exemple d’images tournées par la caméra de Mme Matte dans un EPAHD. (Youtube)

Les images d’une femme battue dans un Ehpad, il y a deux semaines en France, avaient suscité l’émoi. Comment prévenir ce genre d’incidents ? Au Québec, la loi autorise désormais les familles à équiper les chambres des Ehpad de caméras afin de surveiller les résidents et le personnel soignant. Ceci pour éviter les violences, mais aussi les vols quotidiens. « J’ai installé une caméra ici, au grand jour, il n’y a rien de caché », montre Effie Karelas, fille d’une pensionnaire de maison de retraite.

Une manière de clarifier les situations

Le personnel disait que sa mère était violente et voulait lui imposer de nouveaux calmants. Mais il a oublié la présence de la caméra, et ce qu’Effie a vu sur les images ne correspondait pas avec les déclarations. « Ma mère avait juste essayé d’attraper le bras d’un aide-soignant, pour lui demander de l’aider avec sa jambe », raconte Effie Karelas. « Ils l’ont laissée comme ça, toute nue, sans aucune dignité, la porte de la chambre grande ouverte à la vue de tout le monde », assure-t-elle.

Source FRANCE INFO.

Sida: Un deuxième cas mondial de rémission d’un patient atteint du VIH…

RECHERCHES Un découverte faite dix ans après le premier cas confirmé d’un patient souffrant du VIH s’étant remis de cette maladie mortelle.

Sida: Un deuxième cas mondial de rémission d'un patient atteint du VIH

Un signe encourageant pour les patients atteints du sida. Pour la deuxième fois dans le monde, un patient, qui a interrompu son traitement, a connu une rémission durable du VIH-1, le virus à l’origine du sida, et est probablement guéri, ont rapporté des chercheurs, qui doivent tenir une conférence médicale ce mardi, dans le journal Nature.

Dix ans après le premier cas confirmé d’un patient souffrant du VIH s’étant remis de cette maladie mortelle, un deuxième cas, connu comme « le patient de Londres », n’a pas montré de signe d’être atteint virus depuis près de 19 mois, ont expliqué les scientifiques.

« Le « patient de Berlin » n’a pas été une anomalie »

Les deux patients ont subi des transplantations de moelle osseuse pour traiter des cancers du sang, en recevant des cellules-souches de donneurs ayant une mutation génétique rare qui empêche le VIH de s’installer. « En parvenant à une rémission sur un deuxième patient tout en utilisant une approche similaire, nous avons montré que le « patient de Berlin » n’a pas été une anomalie », s’est félicité le principal chercheur Ravindra Gupta, professeur à l’Université de Cambridge, en faisant référence au premier cas mondial de rémission chez un malade atteint du VIH.

Des millions de personnes infectées par le VIH à travers le monde contrôlent cette maladie à l’aide d’une thérapie antirétrovirale (ARV), mais ce traitement ne débarrasse pas les patients du virus. « En ce moment, la seule façon pour traiter le VIH est par l’administration de médicaments​ qui contiennent le virus et que les gens doivent prendre toute leur vie », a dit Ravindra Gupta. «Cela représente un défi particulier dans les pays en voie de développement», où des millions de personnes n’ont pas accès à un traitement adéquat, a-t-il ajouté.

Réduire le nombre de stratégies de traitement

Près de 37 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, mais seules 59 % d’entre elles bénéficient d’ARV. Près d’un million de personnes meurent chaque année d’affections liées au VIH. Une nouvelle forme de VIH résistante aux médicaments représente une préoccupation grandissante. Ravindra Gupta et son équipe soulignent que la transplantation de moelle osseuse – une procédure dangereuse et douloureuse – n’est pas une option viable pour le traitement du VIH. Mais ce deuxième cas va aider les scientifiques à réduire le nombre de stratégies de traitement.

Le « patient de Londres » ainsi que le « patient de Berlin » ont subi des transplantations de cellules-souches de donneurs ayant une mutation génétique qui rend inopérant un récepteur du VIH connu comme CCR5. «Trouver un moyen d’éliminer complètement le virus est une priorité urgente globale, mais c’est particulièrement difficile car le virus pénètre des cellules blanches du sang de l’hôte », a expliqué Ravindra Gupta. L’étude se penche sur ce patient anonyme, en Grande-Bretagne, qui a été diagnostiqué comme atteint du VIH en 2003 et qui a suivi une thérapie antirétrovirale depuis 2012.

Remplacer les cellules immunes

Plus tard la même année, il a été diagnostiqué comme atteint d’une forme avancée de la maladie de Hodgkin, un cancer du système lymphatique. Il a subi en 2016 une transplantation à base de cellules-souches hématopoïétiques d’un donneur porteur d’une mutation du gène du CCR5 qui n’est présente que chez 1 % de la population mondiale. Le VIH-1 utilise la plupart du temps le CCR5 comme récepteur. La mutation du gène du CCR5 en question empêche le virus de pénétrer dans les cellules hôtes, ce qui rend les porteurs de cette mutation résistante au virus du sida. De la même façon que pour le cancer, la chimiothérapie peut être efficace contre le VIH puisqu’elle tue les cellules qui se divisent.

Mais c’est le remplacement des cellules immunes par celles qui n’ont pas le récepteur CCR5 qui apparaît être clé pour prévenir la réapparition du VIH après le traitement. Après le transplant de moelle osseuse, le « patient de Londres » a suivi l’ARV pendant seize mois, puis le traitement a été interrompu. Des tests réguliers ont confirmé que la charge virale du patient était indétectable depuis. « Une transplantation de moelle osseuse n’est pas viable pour guérir. Mais on peut essayer de déterminer quelle part de la transplantation a fait la différence pour permettre à cet homme de cesser de prendre ses médicaments antiviraux ».

Source 20 Minutes.

« Je sens mes jambes, mes genoux, mes chevilles » : Sebastian, paraplégique, commence à remarcher grâce à l’électrostimulation…

Sebastian Tobler fait partie des trois paraplégiques qui ont réussi à remarcher grâce à des électrostimulations.

Sebastian Tobler a réussi à remarcher grâce à l'électrostimulation.

À l’automne 2018, une équipe de chercheurs de Lausanne, en Suisse, annonçait avoir réussi à faire remarcher trois paraplégiques, grâce à des électrostimulations.  Quelques mois après, franceinfo a rencontré l’un de ces trois hommes. Il s’appelle Sebastian Tobler, il est Suisse, et paraplégique depuis six ans. Cet homme modeste espère avant tout faire avancer la recherche.

Dans sa vie de tous les jours, Sebastian Tobler est en fauteuil roulant. C’est d’ailleurs en fauteuil qu’il arrive à l’hôpital de Lausanne ce matin-là, pour son entraînement. Son programme du jour : marcher sur un tapis roulant. Il est vêtu d’un short, d’un T-shirt, il a des chaussures de sport aux pieds, et au niveau des épaules, un harnais qui va lui permettre de le soulager en supportant une partie du poids de son corps,

La machine se lance, Sebastian Tobler se lève de son fauteuil, déploie son corps de colosse. Cet ancien très grand sportif paralysé après un accident de VTT a le haut du corps musclé, les jambes frêles… mais des jambes désormais qui marchent. « Au début ça paraît assez saccadé, pas contrôlé, explique-t-il. Puis là, ça s’améliore. Je sens mes jambes, mes genoux, mes chevilles, et puis la stimulation. »

La stimulation, ce sont des électrodes implantées dans le bas du dos. Aujourd’hui les nerfs de sa colonne vertébrale sont endommagés et ne relient plus le cerveau aux jambes. C’est donc, dans la salle d’entraînement, un ordinateur qui stimule à distance les électrodes, ses nerfs, et par conséquent les muscles des jambes, un à un. Un qui permet de lever le pied, puis un autre pour l’extension, puis l’autre jambe. Mais ce n’est pas l’ordinateur seul qui commande les jambes. C’est un équilibre avec la volonté de Sebastian, qui parvient à contrôler une partie du mouvement. « En marchant, je peux essayer de contrôler la position du pied, le déclenchement de la flexion, de l’extension. » 

« Tout à coup j’ai commencé à lâcher une main »

Ce jour-là, Sebastian bat son record : une heure et quart de marche, soit environ 1 600 mètres. Et lorsque la stimulation s’arrête, il parvient à faire ensuite quelques pas. C’est là que réside l’espoir des scientifiques. L’espoir, comme pour les expériences menées sur les rats, que les nerfs soient réactivés, et à terme refonctionnent par eux-mêmes.

Sebastian se souvient de la première fois où il a pu remarcher. « Cela a été quand j’ai marché avec ma kiné, se rappelle-t-il. Tout à coup j’ai commencé à lâcher une main après l’autre. De voir que je pouvais faire quelques pas seul, en étant stimulé bien sûr, mais sans aide extérieure, c’était assez fort. Vous réalisez que vous êtes en train de faire quelque chose que vous n’arriviez pas à faire il y a quelques temps. »

Un combat pour faire avancer la recherche

Sebastian espère un jour remarcher, nager à nouveau, refaire du ski de randonnée. Mais en l’état actuel de la recherche, il n’y a quasiment aucune chance que sans ces stimulations électriques, il puisse remarcher seul, de façon autonome. Il constate quand même des progrès.

« Dans la vie de tous les jours, je fais des exercices à la maison, je peux me lever, en m’agrippant avec les mains, ce que je ne pouvais pas faire avant ». Sebastian Tobler à franceinfo

Ce sont des petits progrès dans le quotidien, mais Sebastian a peu de chances de progresser davantage. Avant tout, il fait ces entraînements, ces expériences dans l’esprit d’un pionnier pour la science, pour la recherche. « La science m’intéresse. C’est plus qu’un objectif personnel, conclut-t-il. Souvent les gens me demandent si j’ai retrouvé le goût de vivre. Cela a plutôt donné un sens à ma vie. J’ai 49 ans, il me reste trente ans à vivre. Je peux être utile, amener quelque chose, utiliser tout ce qui me reste pour essayer de faire avancer quelque chose. Cela a de la valeur. » Trente ans encore à vivre, cela paraît court tant ce professeur dans une école d’ingénieurs fourmille de projets de recherche, et d’amélioration du quotidien des paraplégiques.

Source FRANCE INFO.

Bastia : des peintures murales pour les enfants hospitalisés en pédiatrie…

Le Rotary Club Bastia Mariana organise chaque année une action de bienfaisance envers les enfants.

Samedi, ils ont invité 25 artistes dans le service pédiatrique de l’hôpital de Bastia afin de mettre en valeur les murs avec des dessins.

Au centre hospitalier de Bastia, des artistes peintres ont recouvert les murs du service pédiatrique de leurs oeuvres.

Samedi, 25 artistes sont venus exprimer leur talent sur les murs du service pédiatrique de l’hôpital de Bastia. Une initiative  qui va permettre d’améliorer le cadre de vie des enfants à l’hôpital.

« Ca permet de combler un petit peu leurs problèmes, leurs angoisses… Une peinture, un dessein apaisent », expliquent Sandra Giuntini, artiste peintre qui a revêtu les murs d’une tendre image d’un petit garçon et son doudou.

Bande dessinée

Sur d’autres fresques, on reconnaît les personnages incontournables de la bande dessinée.

« Avant de savoir lire ou écrire, un enfant dessine. Le dessin ça leur parle. D’ailleurs les petits enfants de deux ou trois ans qui se promenaient dans le couloir avec leurs parents ont reconnu tous les personnages » Antoine Asaro, plasticien et auteur de BD.

La mère d’une petite Louane, qui dort profondément, commente : « La petite est hyper contente, elle regarde, elle va voir tout le monde, c’est un peu la mascotte. »

Dans ce service, les enfants viennent pour des grippes, des gastro-entérites ou des bronchiolites plutôt méchantes. Donc le premier contact avec l’hôpital est très important. Avec ces fresques, le Rotary Club Bastia Mariana, le personnel soignant et les artistes espèrent leur rendre un peu de gaîté.

Source FR3.

Pétain souffrait-il de la maladie d’Alzheimer ? La théorie d’un médecin d’Amiens…

Dans un article paru dans La Revue de gériatrie, le professeur amiénois Jean-Marie Sérot relève un à un les signes qui pourraient attester que le maréchal Pétain souffrait d’une maladie neurodégénérative dès les années 1930

Une théorie qui ne pourra jamais être vérifiée, faute d’autopsie. 

Pétain souffrait-il de la maladie d'Alzheimer ?

Le maréchal Pétain était-il atteint de la maladie d’Alzheimer alors qu’il était à la tête du régime de Vichy ? Agé de 84 ans en 1940, la santé mentale déclinante du maréchal Pétain lors de la signature de l’armistice avec l’Allemagne nazie était connue des historiens.

Mais cette nouvelle théorie, soutenue dans un article publié dans le dernier numéro de La Revue de gériatrie par un médecin amiénois, et reprise par franceinfo, pourrait éclairer sous un jour nouveau cette douloureuse période de l’Histoire de France.

Premiers signes dès 1930

Spécialiste de la maladie d’Alzheimer, mais aussi passionné d’Histoire, Jean-Marie Sérot, professeur émérite en gériatrie à la retraite, est sûr à 95% de son hypothèse. Après la lecture médicale de plus d’une vingtaine d’ouvrages historiques sur cette figure incontournable et polémique, l’ancien gériatre du CHU d’Amiens, que nous avons contacté, est formel: « Philippe Pétain souffrait d’une affection neurodégénérative dont les premiers signes sont apparus dès 1930 ».

Seules les données anatomiques de l’autopsie, qui auraient pu vérifier son hypothèse, lui manquent Le médecin se base sur « un faisceau d’arguments énorme » et de témoignages recueillis notamment dans le livre Pétain (éd. Perrin), une biographie publiée en 2014 par l’historienne Bénédicte Vergez-Chaignon.

Il repère, à la fin de la vie du maréchal, de nombreuses « erreurs de jugement » et troubles du comportement« J’ai lu ce livre en tant que médecin. C’est là que j’ai repéré un certain nombre de choses qui m’ont fait dire que ce monsieur n’était pas bien« , explique-t-il.

« Il ne retient plus rien »

Il y a par exemple les témoignages de son entourage, qui, dès les années 1930, raconte que le maréchal « ne retient plus rien ». Ou celui de son officier d’ordonnance, en 1938, qui dit que l’homme « reste des heures dans son bureau sans rien faire » ou « qu’il est très, très vieux, que sa pensée n’embraye plus sur l’action ».

Puis, des divagations, comme lors de ce Conseil des ministres, en 1940. Il regrette alors l’absence de pigeons voyageurs pour compenser la mauvaise transmission radio. Mais aussi des « fautes graves », selon Jean-Marie Sérot. « Lorsqu’il est nommé président du conseil, le 17 juin 1940, il fait une grande déclaration dans laquelle il demande à l’état major de cesser les combats, deux jours avant l’armistice… »

À partir de 1949, les vrais problèmes de comportement que l’on retrouve chez les malades d’Alzheimer seront signalés : « Il joue avec ses selles », « tient des propos obscènes », ou encore « veut embrasser les religieuses ». Sénile, il meurt en captivité à l’île d’Yeu le 23 juillet 1951.

Maladie invisible

Autant d’indices qui mènent ce spécialiste à conclusion que Philippe Pétain souffrait d’Alzheimer. Une maladie très peu visible. « Le malade ne présente pas de signes cliniques, pas de trouble de la marche, ou de signe anormal, de diabète… «  Pétain gardera en effet un pas normal jusqu’à la fin de la guerre.

Très fréquente chez les vieillards, la maladie se traduit dans un premier temps par des troubles de la mémoire, et par des troubles du jugement, « sans que le patient n’ait conscience de son état », rappelle le médecin.

Pas une excuse

Loin d’une volonté d’excuser ou de réhabiliter l’ancien chef du régime de Vichy, le professeur pointe surtout du doigt « la nomination à la tête de la France d’un chef d’Etat malade, qui a dérapé complètement ». « Je ne veux pas porter de jugement sur ce qui s’est passé, mais seulement apporter une explication rationnelle sur certains comportements », explique le médecin, qui espère que d’autres se saisiront de cette hypothèse.

Source FR3.