Marseille: le cannabis testé sur des malades de Parkinson…

Une étude sur les effets du cannabis chez des malades de Parkinson va être menée à l’hôpital de la Timone à Marseille, une première mondiale selon le professeur Olivier Blin, directeur de Dhune, un programme de recherche sur les maladies neurodégénératives.

Une vingtaine de patients doivent participer à cet essai clinique qui visera à tester les effets du cannabis thérapeutique sur leurs symptômes.

Marseille: le cannabis testé sur des malades de Parkinson..

Cette étude est rendue possible par une récente annonce de l’Agence du médicament (ANSM) qui a indiqué en décembre souhaiter la mise en place d’une expérimentation du cannabis thérapeutique avant la fin 2019. Et le 13 février, le Parlement européen a voté une résolution sur la légalisation du cannabis thérapeutique.

Autorisé dans une trentaine de pays dans le monde, le cannabis thérapeutique n’a cependant «jamais été étudié sérieusement pour Parkinson», selon le Pr. Olivier Blin, également chef du service pharmacologie de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). «La demande est venue directement des patients qui ont observé des améliorations de leurs symptômes en consommant du cannabis», a-t-il expliqué à l’AFP. «L’idée, c’est de ne pas les laisser se débrouiller seuls avec des produits illicites, mais d’étudier de manière scientifique et médicale cet usage en voyant s’il y a un réel bénéfice pour les patients et quels sont les risques.»

Les équipes se penchent actuellement sur l’élaboration du produit à base de cannabis, en cherchant la combinaison optimale de cannabinoïdes (THC et CBD). La phase clinique de test chez l’homme doit avoir lieu fin 2019, sous réserve d’acceptation par les autorités. «Nous allons observer, avec l’administration d’une dose unique par nébulisateur, les effets sur la motricité, la raideur, mais aussi sur l’anxiété, les émotions», précise Olivier Blin, «car les effets comportementaux de la maladie – la fatigue notamment – sont ceux dont les patients souffrent le plus».

L’étude est financée par Dhune, l’association France Parkinson et l’AP-HM.

Source LE FIGARO.

Dans les trains normands, les handicapés doivent se retenir… !

Les personnes handicapées peuvent-elles facilement accéder aux toilettes dans les trains circulant entre la Normandie et Paris ?

Non, assure l’association HMVA (Handicap mieux vivre accueil) qui a alerté la Région et SNCF à plusieurs reprises.

Les personnes handicapées ont régulièrement des difficultés pour accéder aux toilettes dans les trains Intercités, notamment sur la ligne Paris-Cherbourg.

« Pourtant, ça ne me paraît pas insurmontable… » Philippe Stephanazzi, président d’HMVA (Handicap mieux vivre accueil), est en fauteuil roulant et usager de la ligne Paris-Caen-Cherbourg. Problème : il doit toujours prendre ses précautions avant de monter à bord. « Les toilettes accessibles sont presque toujours fermées à clé. Et, quand un agent les ouvre, il n’y a pas d’eau, on ne peut pas tirer la chasse d’eau ou se laver les mains, c’est embêtant… »

Côté explications, c’est embêtant aussi : « On nous dit qu’il n’y a pas d’arrivée d’eau, qu’elles ne sont pas sécurisées, que ce n’est pas possible de les nettoyer… » « Technicité » et vétusté répond la SNCF qui assure qu’elle va creuser « en interne » pour comprendre « ces dysfonctionnements » .

La SNCF attaquée pour « discrimination »

La Normandie ne serait pas le seul cancre du trafic ferroviaire en la matière. En 2018, un étudiant toulousain attaquait la SNCF pour « discrimination » car impossible pour lui d’accéder… aux toilettes ou à la voiture-bar. La justice l’a débouté arguant que la SNCF a, selon la loi, jusqu’en 2024 pour rendre accessible tous ses trains.

Source OUEST FRANCE.

Pesticides: l’origine professionnelle de la maladie de Parkinson reconnue…

Marcel Geslin, un ancien employé arboricole, mort l’an dernier à 74 ans, a obtenu aujourd’hui la reconnaissance par la justice de l’origine professionnelle de sa maladie de Parkinson, a appris l’AFP auprès de sa famille.

Pesticides: l'origine professionnelle de la maladie de Parkinson reconnue

« Ce n’est pas qu’une victoire pour l’honneur. Nous souhaitons qu’elle contribue à faire évoluer la législation sur les maladies professionnelles liées aux produits phytosanitaires, afin que ce qui est arrivé à mon frère n’arrive plus », a commenté Michel Geslin, frère et tuteur de Marcel, qui a mené le combat administratif pour obtenir cette reconnaissance devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) du Maine-et-Loire. Employé pendant 37 ans dans la même entreprise arboricole à Loiré (ouest d’Angers) où il a passé toute sa vie, Marcel Geslin était préposé à l’entretien des vergers, la taille, l’éclaircissage, la cueillette… « Il ne manipulait pas lui-même les produits phytosanitaires. Mais comme tous les employés à l’époque, il travaillait dans les rangs pendant et après les traitements », rapporte Michel Geslin.

Apparus en 2008 après son départ en retraite, ses troubles ont été diagnostiqués « de type Alzheimer » avant d’être requalifiés en « maladie de Parkinson » quelques années plus tard, entraînant l’ouverture d’une demande de reconnaissance en maladie professionnelle provoquée par les pesticides. « Cette reconnaissance nous a été refusée une première fois en 2017 parce que le certificat initial de son médecin traitant n’avait fait mention que de troubles de mémoire. Alors même que la MSA (Mutualité sociale agricole)disposait de tous les avis des spécialistes », regrette Michel Geslin.

Un deuxième refus sera opposé à la famille en 2018 pour des questions de délai d’instruction. C’est l’avis du Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles de Bretagne, où le cas de Marcel Geslin a été délocalisé, qui se révélera décisif. « C’est un cas emblématique car il montre que les organismes de protection sociale agricole, bien que parfaitement informés, préfèrent laisser filer. Pour qui veut faire reconnaître sa maladie, c’est un parcours du combattant », assure Michel Besnard, porte-parole du Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, lequel revendique 14 reconnaissances auprès des Tass de la région depuis sa création il y a quatre ans.

A l’échelle nationale, il n’existe aucune donnée statistique publique sur les maladies professionnelles liées aux produits phytosanitaires. En 2017, Patrice Heurtaut, directeur de la santé-sécurité au travail de la MSA avait indiqué qu’elles représentaient « 2% des maladies professionnelles déclarées au titre du régime agricole ». Phytovictimes, autre association d’aides aux victimes professionnelles, a recensé 429 dossiers depuis sa création en 2011, dont 92 pour des maladies de Parkinson.

Source Le Figaro.

A Anteuil (25), une nouvelle entreprise fonctionne en grande partie grâce à des travailleurs handicapés…

La société, née en janvier 2019, s’appelle VIPP et Philippe. Elle sous-traite la relation client pour de grands groupes, et est opérationnelle depuis janvier.

Son premier gros client : Leboncoin.

A Anteuil (25), une nouvelle entreprise fonctionne en grande partie grâce à des travailleurs handicapés. © Jean-Stéphane Maurice, France 3 Franche-Comté

C’est une petite nouvelle dans le paysage franc-comtois et qui pourrait vite faire parler d’elle : l’entreprise VIPP et Philippe, basée à Anteuil dans le Doubs, tire sa force de ses salariés… handicapés.

Spécialisée dans la relation client, qu’elle sous-traite à de grands groupes (dont Leboncoin), la plateforme téléphonique se donne 3 ans pour recruter 150 personnes, dont beaucoup seront en situation de handicap.

Dans les environs immédiats de l’entreprise, tout est prévu pour aplanir le handicap : on trouve des logements aménagés dans la communauté de commune, ou encore une navette gratuite. Sans compter les locaux adaptés au sein de VIPP et Philippe.

Source FR3.

Journée des droits des femmes : la difficile vie de mamans d’enfants handicapés…

Être épouse, mère, amie, active…Voilà toutes les missions qui incombent aujourd’hui aux femmes.

Une tâche difficile d’autant plus lorsqu’on s’occupe d’un enfant handicapé. Un enfant qui nécessite plus de soins, de temps, d’attention et que l’on fait toujours passer avant soi.

Garder le sourire malgré le poids du quotidien. / © Fabienne Le Moing

Sonia Valet et Magalie Cuinet nous ont accueillis chez elles pour nous raconter justement cette vie au quotidien. La difficulté de rester femme malgré tout. L’une se réalise aujourd’hui dans la préparation de son mariage. L’autre s’évade dans l’écriture. Toutes deux ont conscience qu’il faut s’aménager des espaces rien que pour soi. Autant que possible. La féminité tient parfois à quelques détails : aller chez le coiffeur, mettre des boucles d’oreille, se choisir une tenue…

Source FR3.

Gims a rencontré les enfants de l’IEM de La Roche-sur-Yon qui avaient fait le buzz en l’invitant à passer les voir…

Les enfants handicapés de l’Institut d’éducation motrice de La Roche-sur-Yon, en Vendée, avaient fait le buzz en invitant Gims à venir voir le clip qu’ils ont réalisé sur sa chanson La Même.

Le chanteur les a entendus. Il les a rencontrés avant son concert au Vendéspace.

Florence, la maman de Martin, 6 ans, et son idole Gims au Vendéspace ce vendredi.

Ils l’ont fait ! Les enfants de l’institut d’éducation motrice de La Roche-sur-Yon ont rencontré leur idole maître Gims, avant son concert ce vendredi 8 mars au Vendéspace. Les 23 enfants, polyhandicapés, avaient réalisé un clip sur la chanson La Même du chanteur à l’automne dernier.

Maître Gims est vraiment venu. Le vrai ! – Mattéo, l’un des enfants

La maman d’un d’entre eux, Martin, né grand prématuré et âgé de 6 ans, avait lancé un grand appel sur les réseaux sociaux pour qu’il vienne voir le clip avec eux. Il a été partagé plus de 7300 fois. Finalement c’est le chanteur qui les a invités à la salle de concert,  quelques heures avant son concert.

15 minutes de bonheur (et des câlins aussi)

La rencontre avait été préparée dans le plus grand secret, entre la mère d’un des élèves et le directeur artistique de la star. La confirmation n’est venue que mardi, à quatre jours de la rencontre. Le temps quand même d’organiser un convoi pour amener les parents et les enfants, dont certains sont en fauteuil roulant, jusqu’au Vendéspace, la salle de concert où s’est déroulée la rencontre.

« Je pense qu’on va en parler, reparler avec eux, c’est un souvenir qui va rester à vie » – Christelle, une maman

« Je suis quelqu’un qui ne lâche pas facilement, et on a réussi », s’exlame Florence, la maman de Martin. Selon elle, même si la rencontre n’a duré que 15 minutes, la star été très touchée par le clip réalisé par les enfants. Gims leur a offert quelques cadeaux, des photos. Certains ont même demandé des câlins !

Association « Pas à Pas avec Martin »

Coucou,
Nous lui avions lancé l’invitation et il a répondu présent !
Cet après-midi j’ai rencontré Gims avec mes 22 copains 🤩🍀
Un souvenir inoubliable 😍
Martin 😘

Source France Bleu.

Marseille – Vidéo : des collégiens se mettent dans la peau des personnes handicapées…

Depuis des années, Paul Eric Laurès organise des ateliers mettant des jeunes valides en situation de handicap.

Une expérience riche qui permet de changer de regard sur les personnes touchées par le handicap.

Paul Eric-Laurès témoigne de son expérience auprès des collégiens / © Photo Léon Cornet

Paul Eric Laurès, ancien journaliste, a eu un accident de la route en 1993. Il a perdu ses deux jambes. 

Depuis, il milite au sein de l’association « Différent… comme tout le monde », qui oeuvre pour la sensibilisation du handicap auprès des jeunes.

Et il anime des ateliers avec d’autres bénévoles, afin de permettre de changer de regard sur le monde du handicap. Ce jeudi, il a donné rendez-vous à des collégiens aixois de cinquième (dont une ULIS), dans le grand hall du Conseil régional.

L’association propose des activités vivantes permettant aux enfants de prendre conscience de leurs cinq sens. Et des difficultés rencontrées par les personnes handicapées lorsqu’elles en perdent un ou plusieurs. 

Ca évite les moqueries, ça permet de comprendre. Ca fait moins peur… Qu’est-ce qui fait peur ? C’est ce qu’on ne sait pas, c’est l’inconnu.

explique Eric Paul Laurès. « Du coup, les jeunes ils savent, et ils ont moins peur. Ils ont l’appréhension de la vie réelle, du quotidien d’une personne en situation de handicap ».

Un exemple d’atelier : les yeux bandés, les jeunes doivent deviner les objets qu’ils touchent. Ou bien jouer à des jeux de société.

Autre activité : les collégiens doivent tenter de suivre un parcours tortueux en fauteuil roulant, sans sortir du tracé défini par les pleaux.

Là, ce sont des champions handisport de biathlon qui proposent des tirs de carabine en repérant la cible par des sons.

Le handicap, il ne faut pas le combattre, mais savoir vivre avec…

Tel est le message principal lancé par Paul Eric Laurès et ses collègues de « Différent… comme tout le monde ».

Les séances ont porté leurs fruits. Pour la plupart des élèves, les tests « sont durs », mais le résultat est positif. Pour la plupart, il s’agit « d’une belle expérience ».

Source FR3.

Nîmes : un gérant condamné pour avoir refusé l’accès à son commerce au chien d’assistance d’une personne handicapée…

Le tribunal de police de Nîmes a condamné le gérant d’un commerce à 200 euros d’amende et 300 euros de dommages et intérêts pour avoir refusé l’accès au magasin à une personne handicapée accompagnée de son chien d’assistance.

Nîmes : un gérant condamné pour avoir refusé l'accès à son commerce au chien d'assistance d'une personne handicapée

Un gérant de supérette a été condamné mercredi 6 mars à 200 euros d’amende et 300 euros de dommages et intérêts pour avoir refusé l’accès au magasin à une personne tétraplégique accompagnée de son chien d’assistance. Les faits remontent à 2017, Me Salomé Perrier, avocate de la victime raconte :

Le gérant a refusé que le chien entre et a demandé à mon client de l’attacher dehors, en lui proposant de l’aider à faire ses courses. Mon client lui a expliqué que ce n’était pas possible, que le chien coûte très cher, qu’il ne peut pas le laisser dehors et lui a montré sa carte. Malgré tout le gérant a refusé.

Le labrador prénommé Ilot aide à ramasser ce qui tombe au sol ou attraper des boîtes de conserve par exemple, précise l’avocate de la victime, un homme d’une quarantaine d’années. Me Lauriane Dillenseger, avocate de la partie adverse explique qu’elle a plaidé la relaxe avançant que son client, le gérant, « n’était pas en mesure de savoir qu’il s’agissait d’un chien d’assistance et a voulu faire respecter les normes d’hygiène« . Le tribunal a tranché en faveur du plaignant, une première pour cet handicapé nîmois :

Mon client se voit refuser l’entrée avec son chien dans des commerces 5 à 6 fois par an. Il a porté plainte un nombre incalculable de fois mais c’est la première fois que ça aboutit.

Cette dernière l’explique par « une évolution des mentalités« . Refuser l’accès d’une personne handicapée et son chien d’assistance est passible d’une amende de 450 euros pour une personne physique ou de 2 250 euros pour une personne morale. Il ne s’agit pas d’un cas isolé, il y a quelques mois par exemple, à Toulouse, un handicapé et son chien d’assistance se sont vu refuser l’entrée du magasin Primark.
Source FRANCE 3.

Une femme handicapée privée de piscine dans le Morbihan…

Une mère et sa fille handicapée ont été priées de quitter la piscine Océanis à Plœmeur (Morbihan), lundi 4 mars, car la jeune adulte ne portait pas de bonnet de bain, dont elle a la phobie.

Le maire veut faire la lumière sur ce qu’il s’est passé.

Une femme handicapée privée de piscine dans le Morbihan

« Lundi [4 mars], je suis allée à la piscine avec ma fille Charline, 29 ans », témoigne une maman de Plœmeur. « Ce n’était pas la première fois. Charline est trisomique, elle présente également des symptômes autistiques. »

Dès l’accueil, « c’est la stupéfaction », poursuit la mère de famille. « On me demande si j’ai un bonnet de bain. Depuis quand en faut-il un ? » (Comme l’indique un affichage à l’entrée de la piscine, le port du bonnet de bain est bien obligatoire à Océanis, NDLR) « L’agent me fait comprendre que, puisque ma fille et moi n’avons pas de bonnet de bain, nous n’entrons pas. »

La maman précise que Charline ne supporte pas qu’on lui touche la tête, encore moins d’avoir un bonnet ou autre sur son crâne. Néanmoins, elle se plie à la règle et achète les bonnets.

« Dans la cabine, impossible de mettre le bonnet à Charline, qui pousse des hurlements, » continue la maman. « On sort et on se dirige vers la pataugeoire pour bébés. »

Un rendez-vous avec le maire

La maman et la fille sont priées de quitter les lieux par un maître-nageur. L’affaire prend un autre tour, lorsque des policiers arrivent à leur tour sur place. Entre-temps, un attroupement s’est formé pour prendre la défense de la mère de famille et de sa fille handicapée, qui décident de partir.

« Je remercie ces personnes qui nous ont soutenues », reprend la dame, qui a sollicité un rendez-vous auprès du maire. « La police ? Pour moi et ma fille ? C’est totalement disproportionné… Charline est très perturbée par cet incident. L’hygiène, je comprends. Mais les hommes barbus, on va les obliger à se raser ? Je témoigne parce que je ne veux pas que ce qui s’est passé lundi se reproduise. »

Le maire veut comprendre. « J’ai demandé un rapport circonstancié aux agents de la piscine, indique Ronan Loas. Et je vais bien sûr recevoir la maman. Notre personnel est formé, il reçoit régulièrement des usagers handicapés. Y a-t-il simplement eu incompréhension ? Nous prenons cette affaire au sérieux. Plœmeur est reconnue en matière d’inclusion. »

Source OUEST FRANCE.