Une femme handicapée privée de piscine dans le Morbihan…

Une mère et sa fille handicapée ont été priées de quitter la piscine Océanis à Plœmeur (Morbihan), lundi 4 mars, car la jeune adulte ne portait pas de bonnet de bain, dont elle a la phobie.

Le maire veut faire la lumière sur ce qu’il s’est passé.

Une femme handicapée privée de piscine dans le Morbihan

« Lundi [4 mars], je suis allée à la piscine avec ma fille Charline, 29 ans », témoigne une maman de Plœmeur. « Ce n’était pas la première fois. Charline est trisomique, elle présente également des symptômes autistiques. »

Dès l’accueil, « c’est la stupéfaction », poursuit la mère de famille. « On me demande si j’ai un bonnet de bain. Depuis quand en faut-il un ? » (Comme l’indique un affichage à l’entrée de la piscine, le port du bonnet de bain est bien obligatoire à Océanis, NDLR) « L’agent me fait comprendre que, puisque ma fille et moi n’avons pas de bonnet de bain, nous n’entrons pas. »

La maman précise que Charline ne supporte pas qu’on lui touche la tête, encore moins d’avoir un bonnet ou autre sur son crâne. Néanmoins, elle se plie à la règle et achète les bonnets.

« Dans la cabine, impossible de mettre le bonnet à Charline, qui pousse des hurlements, » continue la maman. « On sort et on se dirige vers la pataugeoire pour bébés. »

Un rendez-vous avec le maire

La maman et la fille sont priées de quitter les lieux par un maître-nageur. L’affaire prend un autre tour, lorsque des policiers arrivent à leur tour sur place. Entre-temps, un attroupement s’est formé pour prendre la défense de la mère de famille et de sa fille handicapée, qui décident de partir.

« Je remercie ces personnes qui nous ont soutenues », reprend la dame, qui a sollicité un rendez-vous auprès du maire. « La police ? Pour moi et ma fille ? C’est totalement disproportionné… Charline est très perturbée par cet incident. L’hygiène, je comprends. Mais les hommes barbus, on va les obliger à se raser ? Je témoigne parce que je ne veux pas que ce qui s’est passé lundi se reproduise. »

Le maire veut comprendre. « J’ai demandé un rapport circonstancié aux agents de la piscine, indique Ronan Loas. Et je vais bien sûr recevoir la maman. Notre personnel est formé, il reçoit régulièrement des usagers handicapés. Y a-t-il simplement eu incompréhension ? Nous prenons cette affaire au sérieux. Plœmeur est reconnue en matière d’inclusion. »

Source OUEST FRANCE.

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