Coronavirus : des symptômes de stress post-traumatique chez 30% des internes selon une étude…

Selon une étude publié ce vendredi par l’Insi (Intersyndicale nationale des internes), un interne sur trois présente des symptômes de stress post-traumatique depuis la crise du coronavirus. « L’épidémie a été très anxiogène pour les internes », souligne l’Intersyndicale.

Un interne sur trois présente des symptômes de stress post-traumatique depuis la crise du coronavirus, selon une étude publiée par l'Intersyndicale nationale des internes (photo d'illustration).

Cauchemars, impression de ne pas arriver à faire face, ne pas pouvoir en parler, irritabilité, colère, anxiété, tristesse… Cette étude montre que ces symptômes sont très présents », souligne l’Intersyndicale nationale des internes (Insi), inquiète de l’impact de l’épidémie « sur la santé mentale des internes« .

Un interne sur trois présente des symptômes de stress post-traumatique depuis la crise du coronavirus, selon une étude publiée vendredi par l’Intersyndicale. « L’épidémie a été très anxiogène pour les internes« , souligne l’Isni dans cette enquête, réalisée entre le 20 mars et le 11 mai auprès de 892 médecins en formation, via un questionnaire basé sur des outils utilisés dans les études de psychiatrie.

« Le manque d’encadrement, de tests de dépistage et de matériel de protection ont accru le stress de ces jeunes professionnels – Insi »

« L’arrivée d’un virus inconnu, la réalisation de nouvelles prise en charge de patients dans des états graves, la surcharge de travail, le manque d’encadrement, de tests de dépistage et de matériel de protection ont accru le stress de ces jeunes professionnels », ajoute l’Isni.

Au total, 47,1% des personnes interrogées présentaient à la mi-mai des symptômes d’anxiété, soit 15 points de plus qu’en 2017. 29,8% montraient des symptômes de stress post-traumatique, et 18,4% des symptômes dépressifs.

Les internes en médecine, futurs médecins employés à l’hôpital dans le cadre de stages de fin de cursus, se sont retrouvés en première ligne ces dernières semaines face au coronavirus dans de nombreux établissements. D’après l’Isni, ils représentent actuellement 44% des médecins hospitaliers.

Source FRANCE BLEU.

Le coronavirus, un obstacle supplémentaire pour les personnes en situation de handicap…

Si les gestes-barrières et la distanciation physique complexifient le quotidien, ils constituent une difficulté supplémentaire dans la vie des personnes en situation de handicap, ainsi que pour leurs aidants.

Le coronavirus, un obstacle supplémentaire pour les personnes en situation de handicap © AFP

Pour la première fois depuis deux mois, Alain Duverneuil est sorti de chez lui. Jadis mal-voyant, il a totalement perdu la vue depuis quelques années et a dû apprendre à composer avec l’évolution de son handicap. Aujourd’hui, l’épidémie de Covid-19 complexifie encore son quotidien.

« Lorsqu’on est non-voyant, on a besoin d’être guidé. La recommandation est de tenir la personne qui nous guide par le coude… la distance d’un mètre recommandée n’est évidemment pas applicable. »

Résultat, depuis le début de l’épidémie, nombreuses sont les personnes aveugles qui se voient refuser les sorties avec les auxilliaires de vie. Et quand ils peuvent se rendre en ville, les difficultés sont accentuées en cette période particulière. C’est ce que constate Sophie Gatouillat-Léonnec, l’instructrice en locomotion qui a accompagné Alain lors de sa sortie :

« Le fait qu’il y ait moins de voitures, par exemple. C’est perturbant, car le bruit de la circulation est un repère sonore important. »

S’ajoute à cela l’aspect anxiogène de la compensation tactile : glisser sa main sur les boutons d’ascenceur, sur le clavier d’un distributeur de billet, etc. Autant de contacts qui peuvent s’avérer vecteurs de contamination. Alain Duverneuil comme son accompagnatrice l’assurent tous deux :

« Actuellement, faire de simples courses lorsqu’on est aveugle ou mal-voyant présente des difficultés considérables. »

Tous les handicaps concernés

À Saint-Félix-de-Villadeix, le foyer La Peyrouse accueille une quinzaine de résidents atteints de surdicécité (le cumul de deux handicaps : visuel et auditif). Une situation qui nécessite une communication tactile (une langue des signes par contact, comme l’explique cette page de l’Association nationale pour les personnes sourdaveugles). Le directeur-adjoint du foyer La Peyrouse, Olivier Auberger, reconnaît donc que ce contexte d’épidémie complique les choses :  » Bien évidemment, il faut continuer de communiquer avec ces résidents, et cela passe par le tactile. Le premier des gestes barrières, c’est le lavage des mains. Nous redoublons de vigilance, même si, déjà en temps normal, l’hygiène fait partie de la culture de notre établissement. »

En outre, les surfaces sont désinfectées, les activités sont divisées en petits groupes, les repas pris à distance. Des mesures ont aussi été prises pour qu’il y ait moins de rotations des personnels.

« L’autre problème, pour les personnes sourdes, c’est le masque : la langue des signes est appuyée par les expressions du visage.« 

L’Agence régionale de santé a informé récemment le foyer que des masques avec une « fenêtre » transparente sont en phase de test. Un outil qui pourra faciliter la communication avec les personnes sourdes ou malentendantes. En attendant, des visières en plastique transparent sont utilisées.

La difficulté des personnes avec handicap mental

Le foyer La Peyrouse dépend d’une grande association, l’APEI. Celle-ci accueille et accompagne près de 600 personnes en Dordogne, toutes en situation de handicap. Une quinzaine de résidences sont réparties sur le territoire, dédiées pour beaucoup au handicap mental. Olivier Martin, le directeur général de l’APEI, constate à quel point les mesures sanitaires et de distanciation affectent les personnes accompagnées.

« Leur quotidien est chamboulé : il n’y a pas eu de contact avec l’extérieur pendant deux mois, les soins de rééducation ont été suspendus, le contact avec la famille s’est fait à distance. C’est très difficile. »

Et le déconfinement ne règlera pas le problème du jour au lendemain. Pour le personnel, la pédagogie est de mise.

« Il faut expliquer de façon adaptée, et c’est compliqué. Il faut relativiser, ne pas être anxiogène, donner des perspectives… mais c’est difficile quand nous-mêmes ne savons pas comment la situation va évoluer. »

Heureusement, petit à petit, les sorties peuvent reprendre et les personnes travaillant dans un ESAT (établissement et service d’aide par le travail) vont pouvoir reprendre leur activité, et retrouver les interactions sociales.

Un plan de déconfinement dédié aux personnes handicapées

Afin que le déconfinement ne ressemble pas (trop) à un parcours du combattant pour les personnes présentant un handicap, le gouvernement travaille sur un plan de déconfinement spécifique. Les grandes lignes sont consultables sur ce site.

Le Secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées a mis en ligne récemment une fiche adaptée en FALC (Facile à comprendre), afin que chacun puisse, malgré le handicap, déterminer dans quelle mesure profiter du déconfinement. Elle est téléchargeable sur cette page.

Source FR3.

Les autorités commencent à recenser les professionnels de santé contaminés et décédés, en toute discrétion…

Le Gouvernement a longtemps affirmé qu’il ne souhaitait pas établir un décompte jugé « macabre » des professionnels de santé contaminés et décédés des suites d’un infection au Covid-19.

Pourtant, un recensement, encore très partiel, est discrètement tenu à jour sur le site de Santé Publique France.

Jawad, infirmier en réanimation, est au front de l'épidémie depuis plusieurs semaines à l'Infirmerie protestante de Lyon.

Combien de professionnels de santé ont été victimes du Covid 19 ? Les autorités ont été longtemps rétives à comptabiliser le nombre des morts et des cas de contamination chez les personnels soignants. Elles commencent à donner quelques chiffres, sans toutefois les mentionner dans les points quotidiens de la Direction Générale de la Santé.

Des premières données ont fait leur apparition dans les points épidémiologiques hebdomadaires de Santé Publique France, le jeudi 7 mai 2020. On ne connait pas encore le nombre total de professionnels de santé contaminés, puisque le recensement n’a, pour l’instant, été réalisé que dans un peu plus d’un tiers des établissements de santé du pays, et n’intègre pas les soignants en ville. Sur les 3 065 établissements de santé de France, 1 091 établissements ont été recensés, depuis le 1er mars 2020. Mais parmi les établissements qui manquent à l’appel, certains n’ont pas accueilli de patients atteints de l’infection.

Il ne s’agit que du « début du recensement », reconnaît Anne Berger-Carbonne, responsable de l’Unité Infections associées aux soins et résistance aux antibiotiques, à la Direction maladies infectieuses de Santé Publique France. Néanmoins, « maintenant que nous avons dépassé les 1 000 établissements recensés, cela commence à vouloir dire quelque chose », assure l’experte en charge de communiquer sur ce recensement.

En France, un contaminé sur cinq travaille dans la santé

Alors, que nous disent ces chiffres partiels ? À ce stade, le recensement fait état de 13 morts et 25 337 cas de contamination de professionnels (soignants ou non) dans ces 1 091 établissements de santé. Les 25 000 cas représentent environ 18% du total des cas de contamination détectés en France au 14 mai 2020. Donc, en France, un contaminé sur cinq travaille dans un établissement de santé.

Les treize morts sont quatre médecins, trois aide-soignants, un professionnel de santé « autre » et cinq professionnels non-soignants. Les personnels contaminés sont, pour 85% d’entre eux, des soignants et 10% des professionnels non-soignants. Pour 5% des cas, la catégorie professionnelle n’était pas renseignée. Les plus touchés ont été les infirmiers (28%), les aide-soignants (26%) et les médecins (10%).

Lorsqu’on établit une moyenne de contamination par établissement recensé, on s’aperçoit, sans surprise, que les professionnels les plus touchés travaillent en Île-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand-Est.

La surveillance, accessible sur le site de Santé Publique depuis le 7 mars 2020, regroupe les cas confirmés par tests PCR et les cas reconnus comme ayant été infectés sur une base symptomatique ou en raison d’un historique de contact.

Des informations, obtenues grâce aux équipes opérationnelles d’hygiène des hôpitaux et les médecins du travail des établissements, puis actualisées avec les remontées d’une personne référente au sein de l’établissement, missionnée par le directeur pour remplir un questionnaire chaque semaine, comme nous l’expliquions dans cet article.

Des données partielles

Le nombre de contamination et de décès comptabilisés devrait évoluer au fil des semaines, avec les nouvelles remontées des établissements qui ne se sont pas encore signalés. Le décompte va donc évoluer. Par exemple, quatre décès de médecins ont été signalés à Santé Publique France. Or, la presse a évoqué la mort d’au moins cinq médecins hospitaliers.

Par ailleurs, les décès et contamination de professionnels libéraux ne font pas encore l’objet d’un recensement. Les données disponibles à ce jour sont celles de la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (Carmf), qui dénombre 4 500 demandes d’indemnisations d’arrêts de travail en rapport avec le virus et 29 praticiens libéraux décédés des suites d’une infection au Covid-19, au 30 avril 2020.

Le changement de position du Ministère de la Santé

Le recensement mené par Santé Publique France n’a fait l’objet d’aucune déclaration officielle. Fin mars, le Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, se disait « mal à l’aise » avec l’idée d’établir un décompte, jugé « un peu macabre, du nombre d’infirmières, d’aide-soignants et de médecins, qui sont infectés. Et ce d’autant que d’autres professionnels pourraient dire, qu’eux aussi, sont concernés car ils participent de la chaîne de la prise en charge », répondait-il au Généraliste. Le 10 avril 2020, auprès du Quotidien du Médecin, il justifiait le refus d’établir un décompte des professionnels contaminés par le « secret médical ».

Courant avril 2020, le Ministère de la Santé semble donc avoir changé d’avis. « Les directions d’établissements et les Agences régionales de la Santé ont été informées de ce recensement par un message de la Direction générale de la Santé les 21 et 24 avril », relate Anne Berger-Carbonne, qui précise que le recensement proposé par Santé Publique France « a tout de suite été accepté ». Les données sont bien sûr _ »anonymisées », e_lles permettront notamment de comparer le taux de contamination des professionnels de santé avec celui de la population générale.

Source FRANCE INTER.

Coronavirus : l’Organisation mondiale de la santé alerte sur un nombre record de contaminations dans le monde en une seule journée…

« Près des deux tiers de ces cas ont été déclarés dans quatre pays », a expliqué le directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le directeur général de l\'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, tient une conférence de presse sur la pandémie de coronavirus, le 28 février 2020, à Genève (Suisse).

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état, mercredi 20 mai, du plus grand nombre de nouveaux cas de Covid-19 dans le monde en une seule journée depuis le début de la pandémie, disant craindre ses conséquences dans les pays les plus pauvres. « Nous avons encore beaucoup de chemin à faire dans cette pandémie de Covid-19. Au cours des dernières 24 heures, 106 000 cas ont été déclarés à l’OMS – le chiffre le plus élevé pour une seule journée depuis le début de l’épidémie », s’est alarmé le directeur général de l’OMS.

« Près des deux tiers de ces cas ont été déclarés dans quatre pays », a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’OMS, à Genève. Il n’a pas précisé quels étaient ces pays mais, selon le dernier rapport de l’OMS publié sur son site internet, il s’agit des Etats-Unis, de la Russie, du Brésil et de l’Arabie saoudite, suivis de près par l’Inde, le Pérou et le Qatar.

Plus de 320 000 morts dans le monde

« Nous sommes très préoccupés par le nombre croissant de cas dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires », où le système de santé est défaillant ou inexistant et les mesures de distanciation physique plus difficiles à mettre en œuvre, a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus. Ces pays sont par ailleurs les plus vulnérables, sur le plan économique, à l’effondrement des échanges commerciaux et des déplacements internationaux qui les prive notamment d’une manne touristique indispensable.

Le cap des cinq millions de cas dans le monde sera bientôt atteint, a ajouté Michael Ryan, responsable des urgences sanitaires de l’OMS. Partie de Chine il y a cinq mois, la pandémie de nouveau coronavirus a fait le tour du monde, tuant sur son passage 323 370 personnes, selon un décompte de l’AFP.

Source FRANCE INFO.

 

Angers : atteinte d’un cancer de grade 3, la CPAM la prive de ses indemnités longue maladie en plein confinement…

L’affaire est à peine croyable. Elise est âgée de 33 ans. Elle est atteinte d’un cancer du sein, grade 3 et la CPAM du Maine-et-Loire l’a privée de ses indemnités longue maladie pendant le confinement.

Fabien Daniel, son époux, est révolté. Il pousse un coup de gueule sur les réseaux sociaux.

Elise entouré de ses trois fils, Milo, 20 mois, Léo,11 ans, Noa 13 ans et de son mari, Fabien Daniel. / © DR Fabien Daniel

Fabien annonce d’entrée de jeu la couleur. Il n’a pas l’habitude d’exposer ses états d’âme et de raconter sa vie privée sur les réseaux sociaux. Il n’aime pas se faire plaindre, ce n’est pas franchement son genre.

Mais aujourd’hui ce mari « en colère et dégouté » ne sait plus quoi faire. Alors, le 14 mai dernier, pour faire bouger les choses, alerter l’opinion publique et les politiques, il a poussé un gros coup de gueule sur les réseaux sociaux. Les internautes sont nombreux à avoir réagi.

Un cancer du sein grade 3, diagnostiqué en juillet 2019

L’histoire douloureuseuse commence en juillet 2019. Elise, 31 ans, apprend la terrible nouvelle. Elle est atteinte d’un cancer du sein triple négatif, de grade 3. Une sale maladie qui ne présage rien de bon. A cette époque, la jeune femme est en congé parental pour s’occuper de Milo, son fils de 10 mois.

Le médecin qui la suit décide de la mettre en arrêt « pour affection longue maladie », raconte Fabien. Elle est donc indemnisée par l’assurance maladie. Croyant bien faire et en toute bonne foi, la jeune maman, stoppe son congé parental auprès de la CAF, d’autant que sa fatigue physique l’empêchait de s’occuper de son petit garçon.

S’en suivent de longues séances de chimio trés lourdes jusqu’en janvier 2020.

« A ce stade de la maladie, elle ne va pas très bien, elle essaie de faire bonne figure, pour ne pas nous montrer qu’elle allait mal », se souvient Fabien. Elise continue coûte que coûte à donner le change. Son époux, lui, travaille, alors sa belle-mère prend le relai à la maison pour aider.

« Elise ne tenait plus debout, elle avait des vertiges en passant l’aspirateur. C’était compliqué mais ma femme faisait face. Tout le monde se disait quelle force, quel courage. Les gens ne se rendaient pas compte de son état extrêmement dégradé. Moi, si je lui demandais même de m’en parler, de me le dire… », poursuit Fabien.

Fabien est prêt a tout pour soutenir sa femme Elise. Son souhait : alerter l'opinion publique et les politiques. / © DR Fabien Daniel

Pendant un temps, après ce parcours médical épuisant, Elise se repose. Puis elle est opérée en février 2020. On lui enlève cette sale tumeur. Mais le combat n’est pas fini.

Elle doit enchaîner avec 33 séances de radiothérapie. En mai 2020, le plus dur semble passé, Elise est physiquement très faible mais c’est une battante. Elle continue à ne rien laisser entrevoir de ses souffrances, pour préserver les siens. Dans son entourage, tout le monde sait qu’elle est malade « mais certains peinent à le croire tellement, elle sourit « , raconte son époux.

La CPAM lui réclame un trop perçu de 8 500 euros

Personne ne l’aurait imaginé mais le combat ne s’arrête pas. La CPAM, a réétudié son dossier, comme c’est de coutume . « Une commission se réunit tous les six mois pour faire le point sur les dossiers », explique Fabien Daniel. « Ma femme a donc fourni des papiers, réuni des pièces. Cela a traîné un peu parce qu’il y a eu des incompréhensions et des échanges un peu compliqués entre l’assurance maladie et l’employeur ».

Deux mois plus tard, la décision tombe, inacceptable, insupportable pour le couple. Quinze jours après le début du confinement, le téléphone sonne.

A l’autre bout du fil, une salariée de la CPAM annonce à Elise « qu’elle ne sera plus indémnisée pour sa longue maladie parce qu’elle a mis fin à son congé parental. Pire :« elle doit rembourser les sommes perçues depuis le début  » A savoir, près de 8 500 euros. « Pour l’instant, nous sommes totalement bloqués. Tant que nous n’avons pas reçu la notification par courrier, on ne peut rien faire. Nous avons contesté par mails, on a nous a répondu qu’il fallait attendre », se désole Fabien.

Avec le confinement, évidemment ça a traîné un petit peu. On ne peut rien faire, on attend toujours. Mon épouse ne touche plus aucune indemnité. Moi j’ai pris des jours pour qu’elle puisse se soigner tranquillement. Pour nous financièrement là c’est très dur – Fabien Daniel

« C’est dégueulasse et totalement injuste, on lui a dit : il ne fallait pas faire ça madame, il fallait rester en congé parental », s’emporte Fabien. Elise, de son côté, ne lâche pas. Elle tient bon, il faut dire qu’elle en a vu d’autres ces derniers mois. « Elle a même envisagé de reprendre son travail d’opératrice téléphonique. Son médecin a refusé net. Elle est encore imunodéprimée. Pour lui, il serait quasi suicidaire de recommencer une activité en pleine crise sanitaire avec le covid-19 qui circule. », poursuit Fabien.

« Je suis révolté en colère, mais pas résigné. Comme ma femme le dit, c’est presque pire que de se battre contre la maladie – Fabien Daniel »

« Moi, je travaille, il faut tout gérer, le dossier à monter, les cours à la maison, le petit, les grands qui ne se rendent pas toujours compte de la situation. Eux, ils vivent leur vie d’enfants, c’est normal. Ma femme est usée, fragile mais combative », raconte Fabien Daniel.

La CPAM saisit un médiateur

Contactée, la CPAM du Maine-et-Loire nous a répondu par mail.

 » La caisse primaire d’Assurance Maladie se doit de respecter la confidentialité des situations qu’elle traite. Il ne nous appartient donc pas d’entrer dans le détail du dossier d’un assuré, autrement qu’avec lui », écrit François Dujardin, directeur adjoint de la CPAM du Maine-et-Loire.

« Ce que nous pouvons dire sans contrevenir à ce principe, c’est que le dossier a été traité conformément à la réglementation. Toutefois, cette assurée connait une situation particulière, et par conséquent, nos services examinent actuellement son dossier. Le médiateur, dont le rôle est d’analyser la situation dans sa globalité et avec neutralité, a été saisi. L’objectif est de pouvoir aboutir à une solution acceptable par les deux parties. La CPAM de Maine-et-Loire reste attentive aux situations sensibles et les accompagne, cela fait partie de ses missions », précise François Dujardin.

Une cagnotte et 42 000 partages

Si Fabien ne demande ni aumône ni pitié, l’histoire d’Elise a beaucoup ému sur les réseaux sociaux. Le post de Fabien a été partagé 42 000 fois en trois jours  Il a reccueilli 9 000 témoignages de soutien. Sa mère, contre son gré, a pour sa part lancé une cagnotte. 4 000 euros ont déjà été récoltés.

« Nous nous sommes rendus compte que nous n’étions pas seuls dans cette situation scandaleuse. Nous allons écrire au Ministre de la Santé, à notre député, au Président de la République s’il le faut ! Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire modifier cette loi car il y a un vide juridique qui laisse tant de malades sans ressources », conclut Fabien.

Aujourd’hui, Elise a fini son traitement mais elle est suivie régulièrement. Les dernières analyses sont bonnes, plus aucune trace de la tumeur. Prudents, les médecins lui ont tout de même signifié qu’elle n’était toujours pas « sortie d’affaire ».

Pour le remercier de son aide pendant la guerre, la Corée envoie des masques à un vétéran …

Fin avril, un habitant de Danjoutin ayant participé à la Guerre de Corée dans les années 1950, a reçu une lettre de l’ambassadeur de Corée.

Pour s’enquérir de sa santé et, surtout, lui offrir des masques en guise de reconnaissance.

Pour le remercier de son aide pendant la guerre, la Corée envoie des masques à un vétéran

Michel Ozwald, bientôt 88 ans et veuf depuis quelques mois, respecte scrupuleusement les consignes sanitaires. Mais il ne peut s’empêcher de grogner en voyant « tous ces vieux mourir dans les Ehpad ». Il a ses opinions, ne s’en cache pas. Mais il a surtout le sens du devoir. Celui-là même qu’il a appris en servant dans l’armée jusqu’en 1985. Une carrière militaire commencée à 18 ans, lorsqu’il s’est engagé pour fuir une jeunesse de misère, lui l’enfant de l’assistance publique rejeté partout où il allait.

Deux années au front en Corée

En 1951, il embarque pour la Corée. La guerre fait rage entre le Nord, communiste, et le Sud, soutenu par les Nations Unies. Michel Ozwald fait partie du bataillon de l’ONU, composé d’un peu plus de 3 000 soldats français. « J’étais un jeune sergent et je n’avais pas peur de mourir, parce qu’à cette période-là, la vie ne représentait pas grand-chose pour moi », se souvient l’octogénaire, qui reçoit dans sa petite maison de Danjoutin.

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Après deux années passées au front, « souvent dans un froid extrême », Michel Ozwald quitte la Corée comme sergent-chef, à seulement 20 ans. De cette époque, il a gardé des souvenirs précis mais lointains. Plus d’un demi-siècle est passé. Pourtant, les Coréens ne l’ont pas oublié. En effet, chaque année, Michel Ozwald reçoit une boîte de chocolats. Deux fois, il a même été invité en Corée du Sud, tous frais payés. Sans compter la venue de la télévision coréenne, l’année dernière, pour un reportage.

« J’étais ému en lisant ce courrier »

Et, fin avril, en relevant son courrier, le Danjoutinois est tombé sur « une belle lettre » envoyée par l’ambassadeur de Corée. « Notre gouvernement porte une attention toute particulière à la santé des vétérans de la Guerre de Corée en ces moments délicats », écrit Jong-moon Choi. Alors, au nom de la République de Corée, l’ambassadeur donne cinq masques chirurgicaux à tous ses anciens combattants. Partout en France, mais aussi dans d’autres pays, comme en Belgique.

Pour le remercier de son aide pendant la guerre, la Corée envoie des masques à un vétéran

Michel Ozwald est un des bénéficiaires. « C’est formidable. J’étais ému en lisant ce courrier. Ces gens-là pensent encore à ceux qui ont combattu pour eux, je trouve ça exceptionnel », sourit-il, pas peu fier de cette reconnaissance qui lui a si souvent été refusée au début de sa vie.

L’anecdote fera sourire ou grincer des dents, au choix. Mais l’histoire est ainsi faite et veut que les masques coréens soient arrivés chez le vétéran avant les masques distribués par le Département. Entre les deux, près de 10 000 kilomètres.

Source EST REPUBLICAIN.

La production de visières d’un artisan belfortain victime des normes…!!!

Cet artisan a imprimé plus de 1 600 visières.

Mais il a arrêté toute sa production, malgré la demande, depuis vendredi.

La faute aux normes strictes à respecter.

Il fournissait ses protections à la CCI et la Chambre de métiers.

La production de visières d'un artisan belfortain victime des normes

David Martinet a créé sa société d’informatique, E-concept applications, à la Pépinière, à Belfort, il y a quinze ans. « J’envisageais de proposer des impressions sur demande pour les personnes n’ayant pas d’imprimante 3D. » L’actualité l’a rattrapé et dès fin mars, il s’est mis à créer des visières, comme beaucoup, pour équiper ceux qui travaillent.

L’informaticien en a sorti plus de 1600, offertes aux soignants ou vendues à prix coûtant (5 €), notamment pour équiper les artisans et commerçants, par l’intermédiaire des chambres de commerce et de métiers. « Il y a une vraie demande, les commandes arrivaient sans cesse. »

« C’est une aberration ! »

Pourtant, vendredi 15 mai, il a tout arrêté. « Le 12 mai, une directive du gouvernement a précisé les normes applicables aux visières de protection … à compter du 23 avril. Elle précise que le don ou la vente à prix coûtant peut porter concurrence à d’autres sociétés », résume David Martinet. « Sauf qu’en pratique, les gens ont du mal à en trouver. » Les normes en question prévoient deux tests : une projection de spray coloré pour vérifier qu’il n’y a pas d’atteinte aux yeux en cas de projection et un test de solidité « en projetant une bille d’acier de 22 mm et 43 g à 1,30 m de hauteur, sauf que la visière n’est pas destinée à se protéger d’une balle de tennis », peste l’informaticien, qui a récemment « investi 700 € dans une imprimante et des consommables pour fabriquer des protections adulte et enfant ».

« J’ai une petite société, je ne peux pas payer ces tests pour garantir la mise aux normes de mes protections, ni prendre le risque d’un recours en justice, j’ai donc tout stoppé du jour au lendemain. C’est une aberration ! »

Assouplissement des règles accordé aux couturières

Christian Orlandi, le président de la chambre de métiers et de l’artisanat a « demandé aux parlementaires locaux des informations sur le sujet ». « Les textes sont très flous pour l’instant, nous avons également contacté un avocat. » CMA et CCI ont permis déjà de distribuer « 2 000 à 3 000 visières » de différents fournisseurs aux professionnels du Territoire de Belfort.

La préfecture de Belfort confirme que de nouvelles normes ont été mises en place par le ministère du Travail. Pour les masques en tissu, un assouplissement des règles a été accordé aux couturières individuelles qui ne peuvent pas investir 1 100 € pour faire tester leurs masques. Espérons qu’il en sera de même pour les visières réalisées de façon artisanale…

Source EST REPUBLICAIN.

Antivax: Le faux lien entre le vaccin ROR et l’autisme, retour sur l’histoire d’une fraude aux conséquences importantes…

Fin février, YouTube, Pinterest et Amazon Prime se sont engagés dans la lutte contre les fausses informations relatives à la vaccination.

Antivax: Le faux lien entre le vaccin ROR et l'autisme, retour sur l'histoire d'une fraude aux conséquences importantes

 

  • La Semaine de la vaccination, créée en 2005 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), aura lieu du 24 au 30 avril.
  • Dans le deuxième volet de la série, retour sur le lien entre vaccin ROR et autisme, établi en 1998 par le chirurgien gastro-entérologue Andrew Wakefield. Il s’agit d’une des plus grandes fraudes scientifiques au cœur de l’argumentaire des « antivax ».

28 février 1998, Ricky Martin est de passage à Paris, le salon de l’agriculture s’apprête à ouvrir ses portes et le monde découvre Andrew Wakefield, visage d’une des plus importantes fraudes scientifiques.

Celui qui est alors chirurgien gastro-entérologue publie ce jour-là une étude dans la prestigieuse revue médicale The Lancet. Le docteur et ses coauteurs restent prudents, mais suggèrent qu’il existerait un lien entre la vaccination ROR (contre la rougeole, les oreillons et la rubéole) et l’autisme. La publication est suivie d’apparitions médiatiques dans lesquelles le docteur se montre beaucoup moins prudent et met en cause le vaccin.

Conséquence, moins d’enfants vaccinés outre-Manche

Le mal est fait, le doute s’installe en Grande-Bretagne. La couverture vaccinale sur ces maladies baisse, « tombant dans certaines zones à moins de 50 % », détaillent Françoise Salvadori et Laurent-Henri Vignaud dans leur livre Antivax*. Tony Blair, alors premier ministre, est même interpellé en 2001, des journalistes voulant savoir si son fils Leo est vacciné. Les effets se font également ressentir aux Etats-Unis : « Il y a eu plus de cas de rubéole en 2008 qu’en 1997 et 90 % de ces cas n’étaient pas vaccinés », développent Hervé Maisonneuve et Daniel Floret dans un article**, en s’appuyant sur des données des autorités américaines.

Andrew Wakefield a bidonné l’étude

Des doutes s’installent rapidement chez des scientifiques, « qui s’alarment de ne pouvoir reproduire certains résultats de l’étude », rappellent Françoise Salvadori et Laurent-Henri Vignaud. Une dizaine de coauteurs de l’étude se retirent dans les années qui suivent la publication. Entre 2004 et 2011, notamment grâce au travail du journaliste Brian Deer, il est révélé qu’Andrew Wakefield a été rémunéré par un avocat qui défendait un groupe opposé au vaccin. La chaîne Channel 4 démontre également qu’Andrew Wakefield a déposé un brevet pour un vaccin monovalent (un vaccin uniquement pour la rougeole) avant la publication de l’étude dans le Lancet.

Comble, il est révélé que les données de l’étude ont été faussées : par exemple « les dates de vaccination par rapport à l’apparition des troubles du spectre autistique ont été modifiées », souligne Françoise Salvadori pour 20 Minutes. Sur les douze enfants de l’étude, « trois des neuf enfants avec un autisme régressif n’avaient jamais eu un diagnostic d’autisme ; seulement un enfant avait eu clairement un autisme régressif », détaillent Henri Maisonneuve et Daniel Floret. Les enfants avaient été recrutés dans des familles opposées au vaccin. Andrew Wakefield a également manqué à l’éthique en pratiquant des coloscopies ou des ponctions lombaires sans l’avis d’un comité d’éthique.

Rayé du registre des médecins en Grande-Bretagne

Conséquence : en mai 2010, Andrew Wakefield est retiré du registre des médecins en Grande-Bretagne et ne peut plus y exercer. Quelques mois auparavant, en février, The Lancet a finalement rétracté l’article de 1998. Un acte important, mais tardif. « The Lancet fait partie des revues médicales prestigieuses et, en 1998, la notion de rétractation était peu développée, décrypte Hervé Maisonneuve pour 20 MinutesThe Lancet, comme les autres revues, tient à sa réputation, et se contredire en rétractant un article a longtemps été considéré comme dévalorisant. En 2019, les temps ont heureusement changé. Ces revues prestigieuses retirent un peu plus facilement des articles, bien que ce soit encore insuffisant. »

Discrédité, Andrew Wakefield n’a pourtant pas dit son dernier mot : il s’est installé aux Etats-Unis, où il est un des piliers du mouvement antivaccins. Il donne des conférences et a réalisé un film antivaccination. « Cela commence peut-être à s’essouffler car il n’a pas réussi une campagne de financement participatif pour un deuxième film », assure Françoise Salvadori. Le site de l’ex-médecin a même été racheté par un vendeur de cigarettes électroniques.

De nombreuses études montrent l’absence de liens entre vaccin ROR et autisme

En France, « la polémique a été peu relayée, décrypte la scientifique. On peut considérer en 2019 que l’impact Wakefield y est très faible. Mais le lien général entre vaccin et autisme court dans le monde entier. » En 2017, Andrew Wakefield avait été invité à projeter son film à Paris par l’eurodéputée écologiste française Michèle Rivasi. Devant la polémique, la projection avait été annulée.

Depuis la publication dans le Lancet en 1998, de nombreuses études ont démontré l’absence de liens entre le vaccin ROR et l’autisme. La plus récente, publiée en mars, porte sur plus de 650.000 enfants nés au Danemark entre 1999 et 2010. Les chercheurs « ont comparé des groupes d’enfants vaccinés et des groupes d’enfants non vaccinés, explique Françoise Salvadori. Ils n’ont trouvé aucune différence entre les deux groupes pour l’apparition de l’autisme. »

* Françoise Salvadori est docteure en virologie/immunologie et maître de conférences à l’université de Bourgogne. Laurent-Henri Vignaud, maître de conférences à la même université, est spécialiste de l’histoire des sciences. Ils ont publiéAntivax, La résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours, aux éditions Vendémiaire.

** Hervé Maisonneuve est médecin et écrit sur les publications scientifiques sur son blog rédaction médicale et scientifique. Daniel Floret est pédiatre et expert en vaccinologie. Les citations de cet article sont extraites de leur article « Affaire Wakefield : 12 ans d’errance car aucun lien entre autisme et vaccination ROR n’a été montré », publié en septembre 2012 dans La Presse Médicale.

Source 20 MINUTES.

 

La cuisine à la maison grande gagnante du confinement… le grignotage aussi…

Santé Publique France a publié mardi 19 Mai de nouveaux résultats de son enquête sur les habitudes des Français pendant le confinement.

Même si les sondés disent avoir plus cuisiné à la maison, ils sont nombreux à estimer que leur alimentation a été moins équilibrée.

Pendant le confinement, vous avez été plus nombreux à cuisiner... tout en mangeant moins bien

Pendant le confinement, avez-vous changé vos habitudes au quotidien ? C’est la question posée par l’étude CoviPrev menée par l’agence Santé Publique France depuis le début de cette période et dont de nouveaux résultats sont disponibles ce mardi. On y découvre en particulier des éléments concernant l’un des aspects incontournables de la vie confinée : la nourriture.

Plus de cuisine maison, mais plus de prise de poids

Et pour une grande partie des Français, le confinement a changé les habitudes alimentaires : ainsi, 37% ont déclaré cuisiner plus de plats faits maison que d’habitude – contre 4% seulement qui disent avoir cuisiné moins que d’habitude. Et pourtant… 17% des Français disent que leur alimentation a été moins équilibrée pendant le confinement qu’avant (contre 13% qui ont déclaré une alimentation plus équilibrée que d’habitude).

Parmi les raisons qui expliquent cette conclusion, une hausse du grignotage : 22% des Français disent avoir grignoté plus que d’habitude, là où seuls 17% ont moins grignoté. Résultat : au final, sur la durée totale du confinement, ils sont 27% à déclarer avoir pris du poids… contre seulement 11% qui expliquent en avoir perdu. Autre raison avancée : 57% des sondés déclarent trouver moins que d’habitude les aliments qu’ils souhaitent dans les magasins, et 23% portent plus d’attention que d’habitude à leur budget alimentaire.

Les habitudes alimentaires pendant le confinement

Des mauvaises habitudes qui se sont aggravées pendant le confinement

Ces tendances ont évolué tout au long de la période confinée, avec une dégradation des habitudes alimentaires début mai par rapport à avril. Par exemple, la tendance au grignotage est passée de 27% des personnes interrogées qui ont déclaré grignoter début mai, contre 22% mi-avril, et 36% des sondés qui disent avoir pris du poids contre 27% mi-avril.

Les personnes de moins de 40 ans, les familles avec des enfants de moins de 16 ans, les personnes qui ont des situations financières difficiles et celles qui ont de hauts niveaux d’anxiété et de dépression sont les plus touchés par ces changements survenus avec le confinement.

Source FRANCE INTER.

 

 

Handicap – Confinement : des ronds d’amour à l’infini….

Beaucoup de parents d’enfants handicapés ont vécu le confinement avec leur enfant, qu’ils ont parfois « réaccueilli », alors qu’il vit habituellement en établissement.

Une situation compliquée.

Handicap - Confinement : des ronds d'amour à l'infini....

« J’ai envie de vous rendre hommage, de nous rendre hommage. A nous, les parents ayant un enfant handicapé ». Ces mots sont de Marielle dans ombresetlumière.fr. Elle est maman de six enfants, dont Géraldine, handicapée mentale. Pour elle, comme pour tant de parents, le confinement a été et continue souvent d’être difficile. « On a tenu -dit-elle- on a tenu deux mois. Une heure à la fois, un jour à la fois. On a tenu. Et on va encore tenir ! » Parfois même, ça a été trop difficile ! « On a trébuché -dit-elle- on a failli sombrer ». Ils avaient à vivre comme un double confinement : confinement dans l’appartement, certes, mais aussi confinement dans le handicap. « On a parfois culpabilisé de ne pas y arriver, -dit-elle- de ne plus supporter leur handicap, leur lenteur, leurs idées fixes ». Sans compter la peur de tomber soi-même malade et de ne plus pouvoir s’en occuper.

Pour tenir, il y a eu la richesse des liens avec leurs familles, dont dit-elle, « Ils s’inquiétaient et nous portaient à distance ». Il y a eu aussi tous ces échanges entre parents d’enfants handicapés : « savoir que nous étions plusieurs à vivre la même chose nous a aidé à tenir ». Il y a eu enfin et surtout les ressources personnelles que leurs enfants handicapés ont révélées : « on a découvert leurs capacités qu’on avait parfois oubliées -dit-elle- on a tenu avec eux, grâce à leur force de vie, de lien et d’amour… On a tenu car on a accepté de se mettre à leur pas… On a buté contre leur lenteur, mais en s’y coulant, on a accepté leurs limites et accepté les nôtres. Et Marielle d’inviter à applaudir ces parents et leurs enfants handicapés: « Soyons fiers de nous, soyons fiers d’eux !» -dit-elle.

L’OCH en est témoin tous les jours, notamment au service écoute et conseil qu’ils peuvent appeler aussi souvent que nécessaire pour partager … et tenir ! Mais on peut aussi les remercier : leur engagement a une portée qui va bien au-delà de leur seule famille. C’est la psychanalyste Geneviève de Taisne qui le disait, là encore dans Ombres et Lumière : « A travers les handicaps de vos enfants, ce sont toutes les malformations du monde, tous nos handicaps, qui sont acceptés, soignés, aimés. Merci à vous toutes qui travaillez dans l’ombre et parfois le désespoir. Chacun de vos gestes est comme un caillou dans l’eau qui fait des ronds à l’infini, des ronds d’amour ».

Les malformations sont nombreuses et douloureuses. Cette crise en est le révélateur. On a et on aura demain bien besoin de ces ronds d’amour pour les soigner !

Source RCF RADIO.