Handicap, « un combat entamé dès le début de la scolarité »…

Autocensure, recrutement sur concours, aménagement insuffisant de certains cursus… Bien des freins viennent limiter les progrès – réels – réalisés dans l’accueil des étudiants en situation de handicap.

Entretien avec Bénédicte Kail, conseillère nationale éducation familles à l’APF-France handicap.

Handicap, « un combat entamé dès le début de la scolarité »

La Croix. Peut-on parler de progrès dans l’accueil des étudiants en situation de handicap ?

Bénédicte Kail : Incontestablement ! Parce qu’on partait de très loin… Aujourd’hui, il est bien difficile de dire s’il y a beaucoup de jeunes qui aimeraient et auraient les capacités de mener des études et qui ne le font pas parce que les conditions d’accueil ne sont pas adaptées. Nous devrions disposer d’éléments plus précis après une étude de cohorte que nous envisageons avec le collectif Droit au savoir, qui réunit des associations comme la nôtre.

En attendant, ce qu’on observe, c’est que certains jeunes sont obligés d’abandonner leur cursus ou d’en changer parce que l’aménagement des études est insuffisant. Le handicap contribue souvent à une autocensure et en tout cas influe beaucoup sur l’orientation. Beaucoup de jeunes présentant une santé fragile privilégient par exemple un DUT – et plus largement une formation universitaire – plutôt qu’un BTS, car cette voie ne propose pas de session de rattrapage.

Les concours restent-ils un frein ?

B. K. : Oui, les jeunes en situation de handicap évitent pour la plupart les formations qui recrutent sur concours. Car pour passer les épreuves, il faut souvent se rendre dans une autre ville, le cas échéant assumer le surcoût lié à un mode de transport et à un logement adaptés. Contrairement à ce qui se passe pour les examens à l’université, on ne peut pas bénéficier d’une aide à la prise de notes, le jury ne tient pas compte des éventuelles difficultés d’élocution… Ce n’est pas un hasard si neuf étudiants handicapés sur dix sont accueillis à la fac.

Comment les parents de jeunes handicapés envisagent-ils l’entrée dans les études ?

B. K. : Comme la poursuite d’un combat entamé dès le début de la scolarité. Pour un parent lambda, accompagner son enfant suppose avoir une bonne connaissance du système scolaire, des filières. Pour un parent d’enfant porteur d’un handicap, il faut en plus bien maîtriser les dispositifs d’accompagnement.

La déperdition, du reste, intervient surtout dès le collège, avant même les 16 ans : dès lors qu’apparaît un décalage entre les capacités cognitives et le programme, l’éducation nationale dit ne plus savoir faire et oriente l’enfant vers une structure spécialisée, surtout si sa famille, faute d’informations et de réseau, n’est pas en mesure de s’y opposer. Le handicap vient ainsi renforcer des inégalités sociales déjà très fortes dans notre système éducatif.

Le handicap influe-t-il sur la réussite dans les études ?

B. K. : Les étudiants en situation de handicap réussissent globalement moins bien que les autres, en tout cas vont moins loin dans les cursus : 80 % sont en licence et 20 % en master et doctorat, alors que la répartition pour la population générale est respectivement de 65 % et 35 %. Par ailleurs, les situations varient beaucoup en fonction du type de déficience. Ceux qui sont porteurs d’un trouble moteur, visuel ou auditif ont le plus de chances de s’insérer dans l’enseignement supérieur. À preuve, ils représentent 15 % à peine des élèves handicapés en primaire mais la moitié des étudiants en situation de handicap.

Source LA CROIX.

 

Étudier malgré son handicap…

Le nombre d’étudiants en situation de handicap a quintuplé en quinze ans.

L’enseignement supérieur s’ouvre aux déficiences motrices ou sensorielles, troubles du langage, voire à certaines formes d’autisme.

Étudier malgré son handicap

Le chemin est long, trop long sans doute aux yeux des nombreuses familles qui livrent bataille chaque jour pour permettre à leur progéniture d’apprendre le plus normalement possible. Il n’empêche, la scolarisation des élèves en situation de handicap progresse. Le nombre d’enfants et d’adolescents accueillis en milieu ordinaire a doublé depuis 2006. Et si les efforts se sont beaucoup concentrés sur le primaire, ils commencent aussi à porter leurs fruits à l’autre bout du système éducatif, dans le supérieur.

« En 2011, nous accompagnions une dizaine d’étudiants en situation de handicap. L’an dernier, ils étaient 112 sur les 3 000 jeunes accueillis dans nos trois campus de Beauvais, Rouen et Rennes », se réjouit Xavier Quernin, chargé de mission handicap à UniLaSalle, grande école lasallienne. « On trouve, par exemple, pas mal d’étudiants dyslexiques dans notre filière géologie et sciences de la Terre, car le constant aller et retour entre théorie et pratique au cœur de cette formation correspond bien à leur mode d’apprentissage », ­constate-t‑il.

De réels efforts sur l’accessibilité

S’ouvrir à un nombre croissant d’étudiants handicapés suppose aussi de réels efforts sur l’accessibilité. Celle des locaux et logements étudiants proposés par l’école mais aussi celle des enseignements. « Des interprètes en langue des signes accompagnent par exemple deux étudiantes atteintes de surdité. Et nous sommes sur le point de lancer pour un troisième étudiant sourd l’expérimentation d’un dispositif de transcription à distance : le professeur parle dans un micro relié par Bluetooth au téléphone portable de l’étudiant, avec une application qui se charge de retranscrire ses propos en direct. Puis un télétranscripteur relit l’ensemble du cours, avant de l’adresser par courriel à l’étudiant. »

Les progrès reposent sur l’engagement de tous, à commencer par celui des étudiants. « Dans le cadre des vingt heures annuelles de “solidarité” inscrites dans le cursus, certains s’engagent à transmettre à ceux qui en ont besoin leurs notes de cours », illustre le chargé de mission handicap d’UniLaSalle.

« Au sein de notre association étudiante, une camarade est chargée spécifiquement de rendre accessibles les événements du campus », approuve de son côté Barnabé, en 4e année d’agronomie, lui qui souffre d’une maladie invalidante, un défaut de coagulation qui, à chaque saignement interne, laisse des séquelles au niveau des articulations. Des saignements qui nécessitent une réaction médicale rapide. « Je sais que dans ce cas-là, je peux compter sur l’école. Cela me permet de me consacrer plus sereinement à mes études », confie Barnabé.

« J’ai appris à rire de mon handicap pour briser la glace »

Chaque situation appelle une réponse personnalisée. Après une prépa, Margaux, atteinte de myopathie, vient de rejoindre UniLaSalle. L’étudiante se déplace en fauteuil, avec à ses côtés Hélios, son fidèle chien d’accompagnement. « Je sens bien que les autres étudiants sont souvent mal à l’aise avec mon handicap. Mais grâce à mon chien, le contact se noue plus facilement… Et puis, toute petite, j’ai appris à rire de mon handicap afin de briser la glace, raconte Margaux, qui affirme n’avoir pour l’heure rencontré aucun problème d’accessibilité. Plus j’avance dans mes études, moins mon handicap semble constituer un obstacle. »

Les grandes écoles plus en retard

Charte handicap, guide d’accueil destiné aux établissements, bourses spécifiques… La Conférence des grandes écoles (CGE) met en avant les efforts entrepris, qui permettent à son réseau de compter 3 000 étudiants handicapés, soit 1 % des effectifs. « Il reste encore beaucoup à faire, notamment pour rendre plus inclusives toutes les situations (sport, culture, vie étudiante) », observe Anne-Lucie Wack, la présidente de la CGE. Son ambition : « Préparer à exercer des responsabilités dans l’entreprise de demain, à la fois des jeunes en situation de handicap et d’autres jeunes habitués à les côtoyer. »

En la matière, les grandes écoles accusent néanmoins du retard par rapport aux universités. « Alors que nous totalisons 60 % de la population étudiante, nous accueillons 90 % des étudiants en situation de handicap », rappelle Christine ­Gangloff-Ziegler, vice-présidente de la Conférence des présidents d’université (CPU).

« Des aides à la personne existent, parfois directement proposées par l’université. Des tiers-temps supplémentaires sont accordés lors des examens. Des liens sont noués avec des entreprises pour favoriser l’insertion professionnelle », énumère-t-elle. Tout un éventail de dispositions qui permet d’accueillir « une plus grande diversité de handicaps, avec notamment la présence croissante de jeunes présentant des troubles du langage ».

L’enjeu de la mobilité internationale

De même, en 2018 a vu le jour, en lien avec une vingtaine de facultés, un projet national d’inclusion d’étudiants autistes sans déficience intellectuelle. « Il s’agit de jeunes qui présentent souvent des difficultés de communication et d’interaction sociale, ainsi qu’une hypersensibilité », décrypte son coordinateur, Bertrand Monthubert.

« Des jeunes qui ont des centres d’intérêt restreints et qui sont capables de s’y investir pleinement, en portant leur connaissance très loin. Bref, qui peuvent s’épanouir dans la recherche, à condition que l’on adapte la pédagogie », plaide l’ex-fondateur de Sauvons la recherche, lui-même père d’un enfant présentant ce type d’intelligence.

Le chemin reste long… Il passe entre autres par un meilleur accompagnement de la mobilité internationale, les cursus incluant de plus en plus souvent un séjour à l’étranger. « Pour valider mon diplôme, je dois effectuer au moins un semestre hors de France. Ce que j’ai fait pendant cinq mois en Suède », se réjouit Tristan, élève en école d’ingénieurs à Brest et atteint de myopathie.

Le soutien financier d’Erasmus­+ a été capital. L’agence européenne a déboursé 47 000 € pour lui permettre de se faire accompagner par son auxiliaire français et de recourir sur place à d’autres professionnels. « Cela m’a permis de m’ouvrir à d’autres réalités et de me prouver que j’étais capable de vivre seul loin de ma famille. »

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Repères

Une progression continue du nombre d’étudiants handicapés

L’enseignement supérieur accueille en 2019 un peu plus de 34 000 étudiants en situation de handicap, ce qui représente 1,6 % de ses effectifs.

Depuis la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, loi qui a posé pour principe général la scolarisation en milieu ordinaire, le nombre d’étudiants porteur d’un handicap n’a cessé de progresser, avec une croissance moyenne de 12,5 % par an. Depuis lors, il a ainsi été multiplié par 4,6.

80 % des étudiants handicapés bénéficient d’un plan d’accompagnement personnalisé pour le suivi des études et 82 % d’aménagements des modalités de passation des examens.

Le ministère de l’enseignement supérieur alloue chaque année 7,5 millions d’euros pour la mise en place d’aides spécifiques qui leur sont destinées.

(Source : ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche)

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Pistes

Un collectif

Droit au savoir rassemble notamment de nombreuses associations spécialisées (APF-France handicap, Autisme France, Fédération française des dys, Union nationale des amis et familles de malades psychiques, etc.) et milite pour un meilleur accès des jeunes en situation de handicap à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle. Son site propose des ressources pour permettre aux intéressés de s’orienter et de connaître leurs droits et pour aider les enseignants et formateurs à mieux comprendre les types de handicap.

www.droitausavoir.asso.fr

De nouvelles dispositions dans Parcoursup

Lors du choix des vœux sur la plateforme d’orientation vers le supérieur, il est possible de prendre contact avec le référent handicap, le dispositif d’accompagnement des étudiants en situation de handicap ou le service de santé de l’établissement. Durant la procédure, le jeune peut demander un réexamen de sa candidature.

Un accompagnement à la mobilité internationale

En plus de la bourse mensuelle commune à tous les étudiants en mobilité, le programme Erasmus + finance un ensemble de frais liés aux besoins spécifiques des étudiants en situation de handicap sur la base des frais réels : rémunération d’un auxiliaire de vie, séjour aller et retour d’un parent ou accompagnateur en début et fin de séjour, suivi médical, coûts supplémentaires liés à un hébergement spécifique, transport adapté, matériel didactique, etc. www.generation-erasmus.fr/erasmus-handicap/

Source LA CROIX.

 

Côtes-d’Armor. Josef Schovanec donne deux conférences sur l’accès à l’emploi des autistes…

Jeudi 10 et vendredi 11 octobre 2019, le philosophe et écrivain, lui-même autiste, donnera deux conférences sur l’emploi des personnes autistes, à Dinan et à Plérin (Côtes-d’Armor).

Côtes-d’Armor. Josef Schovanec donne deux conférences sur l’accès à l’emploi des autistes . Josef Schovanec.

« L’emploi des personnes autistes, un atout pour votre entreprise ? » Le thème de la conférence qui sera donnée lors de deux soirées, à Plérin et à Dinan, par Josef Schovanec, écrivain, docteur en philosophie, et lui-même autiste, pourrait paraître provocateur.

Les associations de familles de jeunes autistes dénoncent plutôt les difficultés d’intégration sociale et professionnelle de leurs proches. À l’image de l’association dinannaise Ouvrons la Bulle !, partenaire de ces soirées. Elle donne en exemple Dominique, « un jeune autiste costarmoricain d’une trentaine d’années, désormais autonome, qui a dû quitter une entreprise où, durant dix ans, il a travaillé quasiment sans congé. Tout en étant le souffre-douleur de ses collègues. »

L’apport des personnes handicapées

A contrario, Josef Schovanec, met en avant l’apport des personnes handicapées pour la vie de l’entreprise. Il est l’auteur d’un rapport visant à favoriser l’emploi des personnes autistes, qui propose « de combattre les représentations négatives de l’autisme, et de leur faciliter l’accès à la scolarisation, jusqu’aux études supérieures. »

Ce jeudi, à 18 h 30, à Plérin, à l’espace Roger-Ollivier. Vendredi, à 19 h, à Dinan, au centre de rencontres René-Benoit. Entrée libre.

Source OUEST FRANCE.

Dyslexie, dyspraxie, dysphasie… comment détecter et guérir les DYS le plus tôt possible ?…

Comment aider les enfants qui souffrent de troubles de l’apprentissage comme par exemple la dyslexie, un trouble de la lecture et de l’écriture ?

La Journée des Dys est organisée tous les ans. Objectif : améliorer l’inclusion des Dys à l’école et dans la société.

Dyslexie, dyspraxie, dysphasie… comment détecter et guérir les DYS le plus tôt possible ?. © ALEXANDRE MARCHI - maxPPP

C’est quoi les Dys ?

Les troubles de l’apprentissage sont :

la dysphasie qui est un trouble du langage oral
la dysorthographie qui affecte la maîtrise de l’orthographe
la dyscalculie qui se manifeste lors de l’apprentissage de l’arithmétique
-les troubles de l’attention 

Parmi les Dys qui perturbent la scolarité, il y a aussi la dyspraxie qui impacte le développement de la coordination des mouvements.

Une Journée Nationale des Dys est organisée tous les ans pour informer le public. Le but est d’arriver à repérer les problèmes le plus tôt possible.
Ainsi, quand un enfant de 8 ans déchiffre mal les mots, n’aime pas lire, écrit avec difficulté et fait beaucoup de fautes d’orthographe, on ne dit pas « On attend, ça finira bien par venir » ou « Il est a déjà du soutien scolaire, c’est suffisant ».
Il faut en parler à son médecin.

Une fois les troubles identifiés, plusieurs dispositifs sont à la disposition des familles pour adapter la scolarité des enfants souffrant de Dys.

La réalité virtuelle pour se mettre dans la peau d’un élève dyslexique

« Du fait du caractère invisible de ce handicap, ces élèves sont rarement détectés. Lorsqu’ils le sont, le système éducatif a tendance à renvoyer au champ de la santé la responsabilité d’y apporter des réponses.

Les enseignants ne sont pas spécifiquement formés à prendre en charge ces troubles par une pédagogie adaptée et peuvent se sentir démunis, et dans certains cas, en nier le caractère véritable.

Pourtant, il existe des outils numériques, des ressources et des formations spécialisées qui permettent d’aider les enseignants à adapter leur pédagogie pour contourner ce handicap et offrir ainsi les mêmes chances de réussite à tous les élèves », indique le ministère de l’Education.

C’est dans ce cadre qu‘un dispositif de réalité virtuelle immersive, qui permet aux enseignants de vivre des situations de classe dans la peau d’un élève dyslexique, est en train d’être mis au point. 
Des tests ont été faits en Saône-et-Loire à l’école primaire Lucie Aubrac, à Blanzy, et au collège Jean Moulin, à Montceau-les-Mines.

Source FR3.

 

Organisation, nombre d’enfants, accompagnant d’élève… L’école inclusive, comment ça marche ?…

Au total, 400 000 enfants sont scolarisés en situation de handicap, de la maternelle au lycée.

Comment s’organise leur scolarisation en milieu ordinaire ?

Et quelles nouveautés depuis la rentrée ? Tour d’horizon.

Sur les 12,4 millions d’élèves scolarisés de la maternelle au lycée, environ 400 000 sont en situation de handicap (Photo d'illustration)

Comment fonctionne l’école inclusive ? Comment sont scolarisés les enfants en situation de handicap ? Et qu’est-ce que le gouvernement a mis en place depuis le début de l’année ?

Combien d’élèves concernés ?

Sur les 12,4 millions d’élèves scolarisés de la maternelle au lycée, environ 400 000 sont en situation de handicap. Ce nombre ne cesse d’augmenter depuis la loi de 2005, qui pose comme principe le droit à la scolarité pour tout jeune en situation de handicap.

Ces élèves sont scolarisés soit en « milieu ordinaire » (établissement classique), soit dans une Unité d’inclusion scolaire (Ulis), soit dans un établissement hospitalier ou médico-social (IME, Itep…).

En milieu ordinaire, leur nombre a triplé entre 2006 et 2019. Depuis 2018, 23 500 élèves supplémentaires ont une prescription pour disposer d’un accompagnant.

Les effectifs d'élèves en situation de handicap scolarisés de la maternelle au lycée.

Comment s’organise la scolarisation en milieu ordinaire ?

Les parents constituent un dossier pour que leur enfant soit aidé, dans la classe, par un AESH, un Accompagnant d’élève en situation de handicap (anciennement AVS).

La Maison départementale du handicap (MDPH) étudie le dossier (dans un délai de trois à six mois) avant d’attribuer ou non une notification d’accompagnement, qui précise souvent le nombre d’heures nécessaires à l’enfant (de 6 à 24 heures).

La notification est transmise à la direction académique de l’Éducation nationale qui recrute l’AESH.

Quoi de neuf depuis la rentrée ?

Selon le gouvernement, 4 500 AESH supplémentaires ont été créés en cette rentrée en équivalent temps plein. Ils ne sont plus recrutés en contrats aidés, mais en CDD de trois ans, renouvelables une fois, avant un CDI. Des cellules d’écoute départementales ont été mises en place pour répondre aux familles en 24 heures.

Des Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pials) ont été créés pour « faciliter » l’affectation des AESH. « On ne dira plus à l’élève, tu iras à l’école quand tu auras un AESH. On lui dira : va à l’école, un AESH t’attend », avait promis le ministre Jean-Michel Blanquer, éveillant d’énormes espoirs chez les parents. Dans les faits, cette nouvelle organisation trouve ses limites.

Source OUEST FRANCE.

Auray. Petite enfance : un pôle pour former les professionnels au handicap…

Le nouveau pôle ressources handicap a été inauguré vendredi 4 octobre 2019, à Auray. Son rôle ?

Former les professionnels de la petite enfance du département à l’accueil des handicapés.

Sophie Rigal, directrice de l’accueil multi-activités d’Auray, sera la référente du nouveau pôle handicap et aidera les professionnels à se former.

Le nouveau pôle ressources handicap à destination des professionnels de la petite enfance a été inauguré vendredi matin, à Auray. Le but ? Permettre à la centaine de structures morbihannaises de se former pour accueillir des enfants handicapés dans les meilleures conditions.  Les enfants sont accueillis, mais il existe encore des freins , estime Sophie Rigal, référente du nouveau pôle.

Pour créer ce nouveau service, quatre associations ont travaillé de concert, dont les Pep 56 ou pupilles de l’enseignement public du Morbihan. Le budget de fonctionnement de 46 527 € à l’année est supporté par de nombreux organismes publics.  Nous avons encore du retard sur le problème du handicap. Et je pense que cette structure peut être un exemple au niveau régional , assure Jean Rémi Kerravec, conseiller départemental.

Auray. Petite enfance : un pôle pour former les professionnels au handicap

Le nouveau pôle compte s’appuyer, pour cette première expérience, sur le centre multi-accueil d’Auray. Car le centre Les Pépites est le seul du Morbihan à disposer de places réservées pour les enfants handicapés.  Cela représente un tiers de notre effectif, soit dix places , pose la directrice de l’accueil alréen. Ainsi, deux agents du centre partageront leur temps avec ce nouveau pôle handicap. Que ce soit sur place ou à l’extérieur.

En effet, les deux référentes du pôle pourront se déplacer dans les différentes structures, prêter du matériel et accompagner les professionnels dans leur démarche.  Rien n’est obligatoire, mais ça peut être un vrai plus pour certaines structures , estime Sophie Rigal. Ainsi, deux malles avec du matériel comme des jouets ou des documents sont à disposition des professionnels intéressés.  On va d’ailleurs commencer notre travail dès la semaine prochaine , se réjouit-elle.

Ce genre d’objets est utilisé à Auray pour accompagner les enfants handicapés.

Car au-delà de la formation, le but est bien de répondre aux demandes d’accueil des enfants handicapés, le plus rapidement possible, dans le Morbihan.  Cette méthode est dite inclusive. Elle permet d’intégrer les enfants handicapés dans toutes les structures. 

Et d’après la directrice du pôle multi-accueil d’Auray, les résultats seraient bluffants.  On a reçu un gamin qui était censé ne pas pouvoir marcher de sa vie. Quand il a dû partir à l’école, il l’a fait sur ses deux jambes , confie Sophie Rigal. Au point que les autres services ont surnommé le pôle multi-activité : Lourdes. À croire que le travail paie parfois autant que les miracles.

Source OUEST FRANCE.

Des gilets vibrants pour les déficients auditifs au Zénith d’Amiens…

Le Zénith d’Amiens vient d’acquérir un équipement spécial à destination des sourds et malentendants.

Grâce à des casques à induction osseuse et à des gilets vibrants, les déficients auditifs pourront désormais profiter pleinement des spectacles.

Les émotions se vivent en live au Zénith Amiens Métropole pour tout public, y compris les sourds et malentendants. Dorénavant 2ème Zénith en France équipé de gilets vibrants diffusant des vibrations sonores pour ressentir pleinement la musique. Renseignements à l’accueil du Zénith les soirs de concerts.

C’est le deuxième Zénith de France à s’équiper de la sorte. Depuis début octobre, le Zénith d’Amiens met à disposition du public sourd et malentendant des casques à induction osseuse et des gilets vibrants. Des technologies qui vont permettre aux déficients auditifs de profiter de tous les spectacles « live ». « On tenait absolument à ce que cet équipement soit disponible pour le premier concert de la saison, explique-t-on au Zénith. Chaque année, on réfléchit à de nouveaux aménagements et à de nouvelles technologies à destination du public qui ne peut pas venir chez nous. Et on a vu que cet équipement existe au Zénith de Nantes. »

Des sensations physiques qui complètent l’expérience visuelle

Le Zénith d’Amiens est en effet le deuxième de France à acquérir cette technologie après celui de Nantes. 10 casques à induction osseuse et 5 gilets vibrants sont mis à disposition du public sourd et malentendant.

Les fréquences transmises de cette technologie auditive et tactile procure aux sourds et malentendants des sensations dites « audio-physical » qui viennent compléter l’expérience visuelle.

Des partenariats avec des associations picardes

C’est une société de Strasbourg qui développe cette technologie. Des essais ont été pratiqués sur place auprès de personnes déficientes auditives et même d’enfants autistes. Mais le Zénith souhaite élaborer des partenariats avec des associations picardes pour avoir un retour plus direct. De nouveaux essais devraient être organisés fin octobre début novembre.

Ces casques et gilets vibrants sont mis à disposition du public concerné gratuitement sur pré-réservation, présentation de la carte PSH (Personnes en Situation de Handicap) et d’une pièce d’identité.

Source FR3.

Liste 2019 de 93 médicaments plus dangereux qu’utiles selon Prescrire…

Pour la 7e année consécutive, la revue Prescrire a actualisé, dans son numéro de février, sa liste des « médicaments plus dangereux qu’utiles » qui sont « à écarter des soins ».

La liste 2019 recense « 93 médicaments (dont 82 commercialisés en France) dont la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques pour lesquelles ils sont autorisés en France ou dans l’Union européenne ».

Liste 2019 de 93 médicaments plus dangereux qu'utiles selon Prescrire

« L’évaluation par Prescrire de la balance bénéfices-risques d’un médicament dans une situation donnée repose sur une procédure rigoureuse et collective : recherche documentaire méthodique et reproductible, détermination de critères d’efficacité pertinents pour les patients, hiérarchisation des données scientifiques selon leur niveau de preuves, comparaison versus traitement de référence, prise en compte des effets indésirables et de leur part d’inconnues. »

Ce bilan porte sur l’ensemble des médicaments analysés par Prescrire entre 2010 et 2018. Par rapport au bilan de 2018 :

  • 3 médicaments ont été retirés de la liste : l’un parce que retiré du marché (l’antibiotique télithromycine, Ketek) ; un autre parce que de nouvelles données sont en cours d’analyse par Prescrire (le médicament contre l’hypertension artérielle pulmonaire sélexipag, Uptravi) ; et un 3e parce que de nouvelles données ont montré que sa balance bénéfices-risques n’est pas nettement défavorable (l’anticancéreux olaparib, Lynparza). Les risques sont précisées dans le document PDF téléchargeable.(1)
  • 6 médicaments ont été ajoutés : la méphénésine (Décontractyl, Décontractyl baume) ; l’oxomémazine (Toplexil ou autre) ; le trinitrate de glycéryle en application locale (Rectogesic) ; l’acide obéticholique (Ocaliva) ; la cimétidine (Cimétidine Mylan ou autre) ; l’ulipristal à 5 mg (Esmya).

« Le plus souvent, quand un traitement médicamenteux apparaît souhaitable, d’autres options ont une meilleure balance bénéfices-risques que ces médicaments à écarter. »

« En situation d’impasse thérapeutique dans une maladie grave, il n’est pas justifié d’exposer les patients à des risques graves, quand l’efficacité clinique n’est pas démontrée », souligne Prescrire. « L’utilisation de ces médicaments dans le cadre d’une recherche clinique est parfois acceptable, à condition d’informer les patients des inconnues sur la balance bénéfices-risques et des objectifs de l’évaluation.  »

Dans un document PDF, Prescrire précise, pour chacun des médicaments de la liste, les raisons de l’évaluation négative et les alternatives préférables.

Voici la liste de ces 93 « médicaments plus dangereux qu’utiles » de ce bilan 2019 :

(Pour vérifier si un médicament se trouve dans cette « liste noire », vous pouvez utiliser les touches CTRL F [simultanément] pour faire apparaître un champ de recherche. Utilisez le nom de la molécule active qui se trouve sur l’emballage du médicament. Pour quelques médicaments, nous avons ajouté les noms commerciaux hors Europe, notamment canadiens et américains.)

Cancérologie – Hématologie
  • Le défibrotide (Defitelio), un antithrombotique autorisé dans la maladie veino-occlusive hépatique sévère
Antitumoraux
  • Le mifamurtide (Mepact), non commercialisé en France
  • Le nintédanib (Vargatef), non commercialisé en France
  • Le panobinostat (Farydak)
  • La trabectédine (Yondelis)
  • Le vandétanib (Caprelsa)
  • La vinflunine (Javlor)

Voyez pourquoi : 8 médicaments anticancéreux à éviter selon la revue Prescrire (2018)

Cardiologie
  • L’aliskirène (Rasilez, non commercialisé en France), un antihypertenseur inhibiteur de la rénine (Hypertension : l’aliskirène est à écarter, selon Prescrire – 2017)
  • Le bézafibrate (Befizal), un hypocholestérolémiant (anticholestérol)
  • Le ciprofibrate (Lipanor ou autre), un hypocholestérolémiant
  • Le fénofibrate (Lipanthyl ou autre), un hypocholestérolémiant
  • La dronédarone (Multaq), un antiarythmique
  • L’ivabradine (Procoralan), un inhibiteur du courant cardiaque IF
  • Le nicorandil (Adancor ou autre), un vasodilatateur
  • L’olmésartan (Alteis, Olmetec et associations), un antihypertenseur de la classe des antagonistes de l’angiotensine II (alias sartans)
  • La ranolazine (Ranexa), un anti-angoreux
  • La trimétazidine (Vastarel ou autre), substance aux propriétés incertaines utilisée dans l’angor
  • Le vernakalant (Brinavess), un antiarythmique injectable

Voyez : 11 médicaments cardiovasculaires plus dangereux qu’utiles : leurs risques et les alternatives et Hypertension : quels médicaments choisir selon Prescrire ? (2014)

Dermatologie, allergologie
  • La méquitazine (Primalan), un antihistaminique H1 « sédatif » et « atropinique » dans les allergies
  • La prométhazine injectable (Phénergan), un antihistaminique H1 dans l’urticaire sévère
  • Le tacrolimus dermique (Protopic), un immunodépresseur dans l’eczéma atopique
Diabétologie – Nutrition
Diabète
Perte de poids
Douleur – Rhumatologie
Certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
  • Les coxibs:
    • Le célécoxib (Celebrex ou autre)
    • L’étoricoxib (Arcoxia ou autre)
    • Le parécoxib (Dynastat)
  • Les AINS suivants :
  • Le kétoprofène en gel (Ketum gel ou autre)
  • Le piroxicam (Feldène ou autre)

Voyez quels effets secondaires sont associés à ces AINS : 7 médicaments antidouleur à éviter selon Prescrire (2016).

Voyez aussi, selon Prescrire : Les médicaments de premier choix contre les douleurs nociceptives modérées (2017) et Quels médicaments choisir contre la douleur (2015).

Arthrose
  • La diacéréine (Art 50 ou autre)
  • La glucosamine (Voltaflex ou autre)

Voyez : Médicaments contre l’arthrose : peu ou pas d’efficacité et effets secondaires (2015)

Myorelaxants
  • La méphénésine par voie orale (Décontractyl)
  • Le méthocarbamol (Lumirelax)
  • Le thiocolchicoside (Miorel ou autre)
Divers
  • La capsaïcine en patchs (Qutenza), dans les douleurs neuropathiques
  • Le dénosumab dosé à 60 mg (Prolia), ostéoporose
  • La quinine (Hexaquine, Okimus) dans les crampes
  • L’association colchicine + poudre d’opium + tiémonium (Colchimax)
  • L’association prednisolone + salicylate de dipropylène glycol (Cortisal)

Voyez : 17 médicaments antidouleurs et de rhumatologie plus dangereux qu’utiles selon Prescrire (risques et alternatives)

Gastro-entérologie
  • L’acide obéticholique (Ocaliva), dérivé d’acide biliaire
  • La cimétidine (Cimétidine Mylan ou autre), un antihistaminique H2 autorisé dans divers troubles gastro-œsophagiens
  • La dompéridone (Motilium, Peridys, Oroperidys et génériques), neuroleptique, traitement des reflux gastro-œsophagiens (voyez : 231 morts subites injustifiées annuellement en France – 2015.)
  • Le dropéridol (Droleptan ou autre), neuroleptique, traitement des reflux gastro-œsophagiens
  • La métopimazine (Vogalène, Vogalib), neuroleptique
  • Le nifuroxazide (Ercéfuryl ou autre), anti-infectieux intestinal
  • Le prucalopride (Resolor), apparenté aux neuroleptiques, traitement de la constipation chronique
  • Le trinitrate de glycéryle pommade à 0,4 % (Rectogésic), un dérivé nitré autorisé dans les fissures anales
Gynécologie – Endocrinologie
Ménopause
Fibromyomes
  • L’ulipristal à 5 mg (Esmya°)
Infectiologie
  • La moxifloxacine (Izilox), antibiotique
Neurologie
Maladie d’Alzheimer
  • Le donépézil (Aricept ou autre)
  • La galantamine (Reminyl ou autre)
  • La rivastigmine (Exelon ou autre)
  • La mémantine (Ebixa ou autre)

Voyez : Les médicaments anti-Alzheimer sont à éviter selon Prescrire (2015).

Sclérose en plaques

Voyez : Sclérose en plaques : médicament qui n’aurait pas dû être autorisé, celui à privilégier, ceux à éviter (selon Prescrire) et Éviter le natalizumab et l’alemtuzumab, conseille Prescrire (2014).

Divers
  • La flunarizine (Sibelium), neuroleptique, migraine
  • L’oxétorone (Nocertone), neuroleptique, migraine
  • La tolcapone (Tasmar), maladie de Parkinson

Voyez, selon Prescrire : Médicaments à choisir et à éviter lors d’une crise de migraine (2017) et Quels médicaments privilégier pour prévenir les crises de migraine (2014).

Ophtalmologie
  • La ciclosporine en collyre (Ikervis) dans la sécheresse oculaire avec kératite sévère
  • L’idébénone (Raxone) dans la neuropathie optique héréditaire de Leber
Pneumologie, ORL
Antitussifs
  • L’ambroxol (Muxol ou autre), mucolytique
  • La bromhexine (Bisolvon), mucolytique
  • L’oxomémazine (Toplexil ou autre), antihistaminique H1 sédatif et atropinique du groupe des phénothiazines avec des propriétés neuroleptiques
  • La pholcodine (Biocalyptol ou autre), opioïde
Divers
  • L’éphédrine, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • La naphazoline, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • L’oxymétazoline, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • La phényléphrine, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • La pseudoéphédrine, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Le tuaminoheptane, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Le tixocortol en pulvérisation buccale associé à la chlorhexidine (Thiovalone ou autre), corticoïde (maux de gorge)
  • Le mannitol inhalé (Bronchitol), mucolytique, non commercialisé en France
  • Le nintédanib (Ofev), inhibiteur de tyrosine kinases avec effet antiangiogenèse
  • Le roflumilast (Daxas), anti-inflammatoire, bronchopneumopathie chronique obstructive, non commercialisé en France
Psychiatrie, dépendances
Médicaments de la dépression

Voyez quels effets secondaires sont associés à ces antidépresseurs : 7 antidépresseurs à éviter selon Prescrire (2019).

Antidépresseurs : quelques mises en garde de la revue Prescrire

Autres psychotropes
  • La dapoxétine (Priligy), éjaculation précoce
  • L’étifoxine (Stresam), anxiété
Sevrage tabagique

Dans un document PDF, Prescrire précise, pour chacun de ces médicaments, les raisons de l’évaluation négative et les alternatives préférables.

Source PSYCHOMEDIA.

Muriel Robin (Le Premier oublié) évoque la maladie de sa mère : « J’ai bu car c’était insoutenable »… Téléfilm ce soir…

« Je l’ai vécu avec une grande souffrance ». Ce lundi 7 octobre, TF1 diffusera un téléfilm événement en deux parties sur la maladie d’Alzheimer.

Des rôles particulièrement bouleversant pour les deux acteurs principaux : M Pokora et Muriel Robin, qui ont été touché directement par cette maladie.

L’humoriste se confie avec émotion.

Muriel Robin (Le Premier oublié) évoque la maladie de sa mère : « J'ai bu car c'était insoutenable »

C’est un téléfilm bouleversant que les téléspectateurs découvriront ce lundi 7 octobre sur TF1. Et pour cause, Le premier oublié – dont M Pokora et Muriel Robin sont à l’affiche – s’intéresse à un sujet fort : la maladie d’Alzheimer. Il s’agit du premier rôle pour M Pokora. C’est d’ailleurs le chanteur lui-même qui a tenu à adapter en film le roman éponyme de Cyril Massarotto. Il faut dire que c’est un thème particulièrement cher à son cœur, puisqu’il a fait face à cette terrible maladie. Il n’avait que 13 lorsque son grand-père a commencé à oublier.

Un tournage qui a sans doute été poignant pour ce futur papa. Mais aussi pour Muriel Robin à qui il donne la réplique. Elle aussi sait parfaitement de quoi elle parle, puisque sa mère en a été atteint, avant d’en décéder. Très pudique sur le sujet, l’humoriste confie avec émotion au Parisien : « J’ai vécu la maladie de ma mère avec une grande souffrance. Elle vous embarque, demande une attention permanente et rend un peu fou ». Tellement que Muriel Robin s’est noyée dans l’alcool pour tenter d’oublier ce drame. « Moi, j’ai bu car c’était insoutenable », révèle-t-elle, avant de préciser : « Aujourd’hui, c’est passé ».

Le premier oublié fait d’ailleurs figure de thérapie pour la compagne d’Anne Le Nen. « C’est comme si j’avais voulu, avec ce téléfilm, passer de l’autre côté, me mettre dans la peau de ma mère», analyse-t-elle. Mais ce film n’est pas uniquement fait pour ceux qui connaissent déjà Alzheimer. Selon Muriel Robin cela peut également permettre à briser un tabou. « Cette fiction peut servir à ce que les gens parlent de la maladie. Il y a vite un déni comme si on ne voulait pas la voir. Des petits signes peuvent alerter pour mieux anticiper », espère-t-elle.

Source GALA.

BESANCON – Sans aide pour le coucher, il dort sur son fauteuil roulant…!!!

L’infirmière qui s’occupait de Christophe Chastagnol, tétraplégique, depuis trois ans, a décidé de ne plus venir aussi tard le soir pour lui donner ses soins et le coucher.

Sans solution à l’heure actuelle, il doit compter sur le soutien temporaire d’une amie pour pouvoir aller au lit.

Sans aide pour le coucher, il dort sur son fauteuil roulant

Christophe Chastagnol est devenu tétraplégique suite à un grave accident de moto en 1994. Il vit avec ses parents à Besançon et occupe une aile aménagée de la maison. Il reçoit des soins infirmiers le matin et le soir. Il n’avait jamais rencontré de soucis jusqu’à présent, à part aux urgences de l’hôpital Minjoz au mois de juin 2018 , problème sur lequel la direction de l’établissement de soins s’était justifiée. La professionnelle qui s’occupait de lui pour le coucher a commencé à donner des signes de lassitude fin juillet.

« Elle parlait régulièrement de ses problèmes personnels avec notre fils », explique Bernard, le père. « Elle lui avait expliqué qu’elle ne pouvait plus venir aussi tard, à 20 h 30. Elle nous avait proposé une intervention plus tôt, entre 18 h 30 et 19 h. Pour nous, sa mère et moi, comme pour Christophe, c’était impensable. Il aurait fallu qu’il renonce à une partie de sa vie sociale et familiale. Nous avons refusé en lui demandant de nous trouver un remplaçant qui accepte de venir à ces horaires avant de nous quitter. »

Aucun infirmier ne veut ou ne peut venir les soirs au-delà de 20 h

Cela n’a apparemment pas été possible. Elle a envoyé un courrier en recommandé le 1er  août, puis un second qu’elle a remis en main propre à Christophe le 12 septembre, en compagnie d’une tierce personne inconnue, alors que ses parents étaient en vacances. « Il a fallu la prier de venir jusqu’à fin septembre », précise le père. « Elle a cessé les visites le 29, comme spécifié sur son deuxième courrier. Mon fils a dû dormir une nuit sur son fauteuil roulant. »

Christophe a perdu le moral pendant ces tristes événements. Aucun infirmier ne veut ou ne peut venir les soirs au-delà de 20 h. Les multiples démarches parentales auprès de l’organisme chargé de les mettre en relation avec des cabinets infirmiers n’ont pas abouti, malgré les réponses encourageantes d’un médecin-conseil qui promettait de faire le nécessaire dans les plus brefs délais. Mais Bernard Chastagnol n’est pas homme à abandonner la bataille.

« Une des amies de Christophe a la gentillesse de l’aider », poursuit-il. « C’est temporaire. J’ai écrit à l’ordre des infirmiers et au procureur de Besançon. Cette situation est ubuesque. J’attends à présent des actions concrètes. »

Source EST REPUBLICAIN.