Sexe et handicap, un skieur argentin brise les tabous…

JEUX PARALYMPIQUES – Porte-drapeau de la délégation argentine à Pékin, le skieur Enrique Plantey veut briser les tabous autour de la sexualité des personnes atteintes de handicap.

« Les gens ont peur d’en parler ouvertement », explique à l’AFP l’athlète de 39 ans, classé 4e ce jeudi du géant en catégorie « assis ».

Enrique Plantey, 4e du géant assis des Jeux Paralympiques de Pékin, veut briser les tabous autour de la sexualité des personnes atteintes de handicap

 

C’est le « monsieur sexe » des Jeux paralympiques de Pékin, où nombre de sportifs viennent lui demander conseil : le skieur argentin Enrique Plantey veut briser les tabous autour de la sexualité des personnes atteintes de handicap. « Les gens ont peur d’en parler ouvertement« , explique à l’AFP l’athlète de 39 ans, au côté de sa copine valide Triana Serfaty, une Espagnole avec qui il vit en couple depuis 10 ans.
« Le principal problème, c’est que les personnes avec un handicap pensent qu’elles ne peuvent plus avoir de vie sexuelle et donner du plaisir. Ce qui est faux. » Paraplégique à l’issue d’un accident de la circulation à l’âge de 11 ans, Enrique Plantey n’a plus de sensations en-dessous de la ceinture – organes génitaux compris.
En 2020, il a créé avec sa copine le compte Instagram « Sexistimos », ainsi nommé en référence au mot « sexe » et à l’expression en espagnol pour « Nous existons ». Ambition: fournir aux personnes atteintes de handicap des informations sur le sexe. « Ces informations existent. Le problème, c’est que souvent elles ne sont pas diffusées« , explique Triana Serfaty.
Outre des conseils tirés de leur propre expérience, Enrique et Triana proposent des discussions en ligne avec des sexologues et des thérapeutes. Afin de « briser les tabous« , le couple a également rédigé un guide pratique « pour expliquer aux gens ce qu’ils peuvent faire dans leur vie sexuelle« , explique Enrique.

« Para-orgasme »

La plupart des hommes qui viennent le voir lui posent des questions sur un sujet bien précis : l’érection. « Personnellement, j’utilise souvent du Viagra, qui me permet d’avoir une érection. Mais comme je ne ressens rien en-dessous de la ceinture, que j’utilise ou non mon pénis pendant l’acte, ça ne change rien en termes de sensations« , explique l’Argentin. « Donc avec Triana, on travaille et on promeut ce qu’on appelle le para-orgasme : c’est-à-dire essayer de trouver des sources de plaisir dans toutes les parties du corps, pas seulement au niveau des parties génitales. »
Face au handicap, l’Argentin souligne aussi l’importance de la communication avec son ou sa partenaire. « Avec Triana par exemple, je sais comment lui faire plaisir. Et elle sait comment me faire plaisir« , souligne le porte-drapeau de sa délégation. Autre exemple de problème affectant les personnes paraplégiques, qui n’ont plus de sensations dans les membres inférieurs : elles doivent régulièrement utiliser un cathéter urinaire pour vidanger leur vessie.
Avant tout rapport sexuel, elles doivent passer aux toilettes pour réaliser une purge d’urine, afin d’éviter toute coulée intempestive durant l’acte. Mais pour beaucoup de personnes, « c’est embarrassant d’en parler » à leur partenaire et « certains n’essaient même pas d’avoir une vie sexuelle, par peur d’une fuite« , explique Enrique Plantey. « Ce passage aux toilettes fait partie de la sexualité. Il doit être vu comme quelque chose de normal« , souligne Triana Serfaty.

Viagra

La jeune femme de 29 ans dit aussi se battre contre ce qu’elle appelle des idées préconçues. « Son docteur lui avait dit qu’il ne pourrait plus avoir de relations sexuelles« , raconte-t-elle. « Mais depuis qu’il a appris à connaître son corps, il a réalisé que c’était faux. Tu dois voir toi-même ce dont tu es capable. Personne ne peut décider à ta place. »
L’expertise de l’Argentin, porte-drapeau de son pays à la cérémonie d’ouverture, a vite été connue dans la petite communauté des para-sportifs. « Beaucoup au village paralympique viennent me voir pour parler de sexe et poser des questions« , explique Enrique Plantey.
« Encore l’autre jour, quelqu’un – je ne dirai pas qui ! – est venu me trouver, devant ma chambre, pour me demander du Viagra« , rigole-t-il. Le couple compte-t-il mettre en pratique ses précieux conseils durant les Paralympiques? « On est dans des chambres séparées« , sourit Triana Serfaty. « Il doit se concentrer sur sa compétition. » Ce jeudi, l’Argentin a pris la 4e place du géant en catégorie « assis », où les sportifs dévalent les pistes sur un fauteuil monoski.
Source EUROSPORT.

Jeux paralympiques de Pékin : les athlètes russes et biélorusses exclus de la compétition…

Les sportifs russes et biélorusses seront finalement exclus des Jeux paralympiques d’hiver de Pékin (Chine), qui débutent vendredi 4 mars. Le Comité paralympique a suivi la recommandation du Comité international olympique. 

La journaliste du 13 Heures, Margaux Subra-Gomez, en direct depuis Pékin, fait le point sur la situation.

Les athlètes russes et bélarusses finalement exclus des Jeux paralympiques de Pékin

 

« QUELLE HONTE D’AVOIR ENVISAGE UNE TELLE SANCTION !… MAIS LE PIRE, C’EST QUE DES DELEGATIONS ONT REUSSI A LES FAIRE EXCLURE…! MAGNIFIQUE LA FRATERNITE DANS LE MONDE DU HANDICAP – LA REDACTION HANDICAP INFO. »

« C’est après quelques heures de controverse que le comité paralympique est finalement revenu sur sa décision. Hier soir, il annonçait que les athlètes russes et biélorusses pourraient participer aux [Jeux paralympiques d’hiver de Pékin (Chine)], mais sous bannières neutres. Ça veut dire sans drapeau, sans hymne, et sans figurer au tableau des médailles« , explique la journaliste du 13 Heures Margaux Subra-Gomez, en direct depuis Pékin.

Les 83 athlètes russes et biélorusses ne participeront pas aux Jeux paralympiques

Cette décision « a suscité l’indignation de pas mal de délégations présentes » à Pékin. Certaines ont même menacé de ne pas participer aux Jeux. Finalement, « les 83 athlètes russes et biélorusses ne participeront pas à ces Jeux. Ils ne seront pas à la cérémonie d’ouverture qui se tiendra [vendredi 4 mars] à Pékin« , conclut la journaliste.

Source FRANCE INFO.

E-sport : Matériel, règlements, organisation… Les joueurs en situation de handicap face aux « galères »…

Les gamers en situation de handicap rencontrent encore beaucoup d’obstacles, dans un milieu pourtant inclusif en théorie.

E-sport : Matériel, règlements, organisation… Les joueurs en situation de handicap face aux « galères »

 

  • S’ils sont de plus en plus nombreux, il reste beaucoup à faire pour leur inclusion, notamment sur la question du matériel, de la réglementation, et de l’organisation des tournois.

Ces dernières semaines, un Français brille au sein de la ligue nord-américaine de League of Legends. Loïc Dubois, 20 ans et plus connu sous le nom de « Toucouille », est un joueur à part. D’abord parce qu’après avoir été élu meilleur joueur du championnat de France (LFL) l’an passé, il confirme au plus haut niveau avec l’équipe FlyQuest, qui occupait une première place inespérée après trois semaines de compétition. Ensuite, car il cumule tous ces exploits en souffrant d’ostéogenèse imparfaite, maladie plus connue comme celle des « os de verre ».

« Toucouille » est un cas rare dans l’écosystème de l’e-sport, où les joueurs en situation de handicap sont encore peu nombreux. « L’e-sport est un milieu accueillant, mais beaucoup de choses restent à faire », résume Martin Laffay, responsable projet gaming chez Handicap international. C’est en partie pour cela qu’a été organisé l’événement caritatif Battle4. Ce « festival du streaming », organisé du 4 au 6 mars au Stade de France au profit des associations Handicap international et Apart, compte mêler sportifs, handisportifs, gamers, streamers et humoristes. Et ce en faveur de l’inclusion, notamment dans l’e-sport, domaine encore jeune, mais déjà en retard sur cette thématique.

Sur place, de nombreuses difficultés

« L’e-sport n’est pas inclusif », lance ainsi Théo Jordan, président de l’équipe Rebird, créée en 2019 et composée en très grande majorité de joueurs en situation de handicap. « C’est une discipline extrêmement jeune, du moins en Europe. Du coup, elle ne répond pas encore à toutes les problématiques auxquelles ont pu penser d’autres sports. » Des problématiques parfois très basiques, comme le souligne Martin Laffay : « Des fois, en tournoi, il arrive qu’il soit impossible pour les joueurs en fauteuil roulant de monter sur la scène ».

« Il faut bien comprendre que le déplacement d’une personne en fauteuil roulant provoque beaucoup de contraintes quand on arrive sur place : il faut qu’elle puisse accéder aux toilettes, aux ordinateurs, ou que les tables ne soient pas trop basses », précise Theo Jordan, lui-même tétraplégique à la suite d’un accident. « Il y a aussi plein de choses à adapter pour les personnes sourdes ou malvoyantes. Ces éléments-là sont un peu oubliés par les organisateurs. On est souvent appelés pour voir en amont les changements à faire, mais on est encore confrontés à pas mal de galères. »

Des jeux moins adaptés

Avant de songer à monter sur la scène des LANs et tournois, encore faut-il avoir les moyens de pouvoir concourir à haut niveau. Dès le choix du jeu, les options sont forcément restreintes. Tony Helynck, ancien joueur professionnel de Counter-Strike aujourd’hui à la tête de l’association Esports village, détaille : « Les jeux privilégiés par les personnes en situation de handicap sont souvent ceux avec moins de « micro », qui nécessitent d’appuyer rapidement sur des touches différentes. Même les personnes valides ont des difficultés, car la coordination est plus difficile ».

Les jeux de sport (comme FIFA) ou de « versus fighting » (Street Fighter, Tekken…) sont donc plus adaptés, « car ils ont une typologie plus facile d’accès et peu de touches à utiliser », indique Tony Helynck. « Des jeux peuvent s’arrêter à trois ou quatre touches mais sur League of Legends, on peut monter jusqu’à 20 touches », poursuit-il. Certains jeux considérés comme plus difficiles tentent néanmoins d’offrir plus d’options aujourd’hui, comme Fortnite et son « mode sourds », qui permet de visualiser les bruitages en jeu. Mais ils restent minoritaires.

Le handicap ne serait « pas considéré comme une priorité » par Sony

Une fois le jeu choisi, il reste l’autre accessoire essentiel : la manette. Or, les sociétés produisant des manettes adaptées sont rares, et les prix s’en ressentent forcément. « Le matériel se construit vraiment en fonction des besoins des joueurs, explique Théo Jordan. Des personnes avec le même handicap peuvent jouer de manière différente, comme dans l’équipe Rebird, où nous avons trois joueurs qui n’ont qu’un seul bras fonctionnel. »

L’un d’entre eux s’appelle Julien, alias MentonTV. Ce spécialiste de Fortnite, qui s’est éloigné de la compétition pour se consacrer à la formation de jeunes joueurs, utilise une manette dite « à palette », où certains boutons sont situés à l’arrière. Il dirige les joysticks avec son visage. « Ça fait trois ans que je l’utilise. Avant, je n’en connaissais pas l’existence », confesse-t-il. Il faut dire que ceux qui se sont penchés sur la construction de manettes adaptées restent peu nombreux. En France, Hitclic, affilié à l’association Handigamers, est le nom qui revient le plus, Les prix précis sont difficiles à estimer : comptez environ 170 euros minimum pour une manette « à palette ». Pour le reste, cela peut grimper très vite, comme les systèmes fonctionnant grâce au souffle, qui peuvent atteindre 800 euros.

Et les gros acteurs du marché, dans tout ça ? Microsoft est le seul à avoir proposé une solution, avec son « Adaptive controller » vendu 90 euros. Le principal concurrent, Sony, propose quelques possibilités de modifications de touches dans l’interface de ses consoles, mais pas plus.

Le circuit « paralympique », une solution ?

Reste enfin à faire avec une législation peu claire, voire absente dans la majorité des cas. « Beaucoup de choses restent en suspens vis-à-vis du handicap, note Théo Jordan. Par exemple, un tournoi est souvent dirigé par l’éditeur du jeu, et c’est lui qui va définir les règles. Là où ça peut poser problème, c’est que l’éditeur peut très bien dire  » On ne joue qu’à la manette ou qu’au clavier « , et interdire toute manette modifiée. Du coup, certains périphériques adaptés peuvent être refusés. »

La solution serait-elle, alors, de créer un circuit exclusivement réservé aux joueurs en situation de handicap, sur le modèle des Jeux paralympiques ? Julien, alias MentonTV, n’est pas convaincu : « Nous, ça ne nous dérange pas de jouer avec des joueurs valides. Quand je joue avec des mecs qui sont à 100 % et que j’arrive à les cartonner, je suis content ». Tony Helynck va dans ce sens : « Aujourd’hui, il n’y a pas de différence pour un éditeur comme Riot Games (League of Legends, Valorant). Une femme ou une personne en situation de handicap peut participer aux mêmes compétitions que les autres. Créer une ligue à part ne serait qu’une alternative à ce qui existe déjà. Si on fait ça, on va contre l’inclusion ».

« On n’en est qu’au début »

Tout l’enjeu est là, pour les différents acteurs interrogés : il s’agit d’abord de rendre visibles les joueurs et joueuses, pour faire évoluer le reste. MentonTV raconte ses efforts, via la plateforme Twitch, pour mettre en lumière les joueurs en situation de handicap : « J’ai eu la chance de streamer sur la chaîne de Kiinstar [un ex-joueur pro de Fortnite]. J’avais près de 700 viewers, on a fait une soirée à thème et présenté du matériel utilisé par les joueurs en situation de handicap. Les gens posaient plein de questions. Quelque chose se développe, on n’en est qu’au début ».

Le but de ces initiatives, comme Rebird ou l’évènement Battle4 à partir de vendredi ? « Permettre à tout le monde de jouer ensemble », juge Martin Laffay d’Handicap international. « L’avantage du jeu vidéo et de l’e-sport, c’est qu’il est plus facile d’inclure tout le monde. Autant en profiter. » Malgré le travail à faire, tous les acteurs restent optimistes. « Il ne faut pas espérer une révolution, ça va prendre du temps, tempère MentonTV. Mais dans dix ans, j’espère que des choses seront mises en place dans les jeux, sur les consoles, sur les périphériques adaptés. » Théo Jordan, lui, conclut avec ambition : « Ce qu’on veut, c’est qu’un joueur puisse être recruté non pas parce qu’il est handicapé, mais parce qu’il est bon. La puissance de l’e-sport, c’est qu’on peut tous jouer ensemble ».

Source 20 MINUTES.

Nice : « Mon handicap est aussi une force »… Atteinte de nanisme, l’artiste Elodie Costa perce sur TikTok…

Chanteuse mais aussi comédienne et influenceuse, Elodie Costa vient de sortir son deuxième single après le succès de Mélodie qui enregistre près de 3,5 millions de vues sur YouTube.

Nice : « Mon handicap est aussi une force »… Atteinte de nanisme, l’artiste Elodie Costa perce sur TikTok

 

  • Elodie Costa est une chanteuse, comédienne et influenceuse de 40 ans.
  • Atteinte de nanisme, elle a fait de « sa différence une force » et porte « des messages d’espoir » à travers ses chansons et ses contenus sur les réseaux.
  • Elle vient de sortir son deuxième single Baisse pas les bras et espère avoir autant de succès que pour le titre Mélodie, écouté plus d’1,2 million de fois sur les plateformes digitales et dont le clip enregistre près de 3,5 millions de vues en trois mois sur YouTube.

Quand elle se balade sur la promenade des Anglais, Elodie Costa ne passe pas inaperçue. Cette  Niçoise de 40 ans, atteinte de nanisme, est devenue une star des réseaux sociaux, notamment sur TikTok avec plus de 643.000 abonnés. « Les gens m’arrêtent dans la rue, me félicitent pour ma chanson et m’encouragent pour la suite », nous raconte-t-elle. Avec sa voix « enfantine et atypique » et un refrain « pop et entêtant », son premier single Mélodie a séduit les adolescents. Sorti en septembre 2021, ce morceau comptabilise plus d’1,2 million d’écoutes sur les plateformes digitales et son clip a été vu près de 3,5 millions de fois sur YouTube.

« Je pense que mes musiques plaisent aux jeunes, ils se retrouvent dans le style pétillant mais aussi dans les paroles », confie l’artiste. Elle chante « peu importe les différences », notamment la sienne, qu’elle a d’ailleurs « transformé en une force » pour « faire passer des messages d’espoir ».

Star de l’autodérision

« Je prends aussi les bons côtés. Quand on découvre qui je suis, on me dit souvent qu’on pensait que c’était une enfant qui chantait. Les ados voient alors une « dame de petite taille » et trouvent ça « mignon ». Il y a ce côté « petit » qu’on a envie de protéger. Ils ne s’adresseraient pas de la même manière à une personne de taille normale. Ça nous rapproche d’une certaine façon. Finalement, il y a aussi des avantages. Enfin, c’est un bien grand mot… Et c’est le cas de le dire ! », plaisante-t-elle.

En plus d’être chanteuse, Elodie Costa est comédienne. Adepte de l’autodérision, elle est la première à faire des blagues sur sa taille « pour détendre l’atmosphère ». Les moqueries « lui passent littéralement au-dessus de la tête », assure-t-elle. « A partir du moment où mon single a explosé sur TikTok il y a eu des « rageux » qui ont commencé à faire des parodies méchantes, mais j’ai aussi réussi à m’entourer de personnes bienveillantes avec qui on transforme ces critiques absurdes en sketchs. Au final, ça me fait grandir », lâche-t-elle encore dans un éclat de rire.

Elle évoque notamment un Garçon stupide, un autre Niçois qui a 1,3 million d’abonnés sur le réseau social. Ils ont par exemple « vérifié » si Elodie mesurait bien six iPhone ou encore ils ont fait une vidéo où la Niçoise passe 24 heures devant son clip pour atteindre le nombre de vues actuel. Presque inséparables depuis leur rencontre, ils ont prévu de faire ensemble un meet-up à Paris la semaine prochaine.

Une ascension crescendo vers son rêve

Ce succès, elle ne s’y attendait pas. Après avoir pris des cours de chants ado, enchaîné les castings, les scènes locales, elle participe en mars 2021 aux auditions à l’aveugle de l’émission The Voice. « Je suis passée à heure de grande écoute. C’était un bon exercice pour moi. Même si personne ne s’est retourné, j’ai, d’un seul coup, eu un boost d’exposition. De mes quelques abonnés, j’ai atteint une « fan base » de 65.000 personnes qui me demandaient un single ! »

C’est de cette façon qu’est née sa collaboration avec son ami auteur-compositeur Lionel Pasquier et le single Mélodie, qui atteint aujourd’hui 1,2 million d’écoutes en moins de six mois. Depuis, sa communauté est passée à plus de 643.000 abonnés. « C’est surtout parce que des influenceurs avec des millions de followers ont partagé ma musique. Ça a fait un effet boule de neige. Je peux enfin vivre cette passion que je pensais inatteignable ». Elle développe : « Déjà quand on est dans la « norme », c’est compliqué mais avec un handicap, je pensais que c’était tout simplement impossible. C’était un rêve auquel je n’avais jamais cru. »

Pour la sortie de son deuxième single Baisse pas les bras, elle espère avoir « le même succès » même si elle sait que dans ce domaine tout est « versatile ». « Il y a toujours un nouveau public à conquérir, positive la chanteuse. On a également prévu de sortir deux autres singles dans l’année 2022. » Pour l’album, il faut attendre car la star des réseaux sociaux n’a pas de maison de disques. A côté de ça, elle participe aussi à des courts-métrages, qui transmettent notamment des messages positifs sur le handicap.

Source 20 MINUTES.

Voler malgré le handicap…

Renaud Chantegrelet est paraplégique depuis l’âge de 14 ans. Ce qui ne l’empêche pas de réaliser ses rêves.

Rencontre. 

Alouette II - Aerojet.  Renaud Chantegrelet est paraplégique depuis l’âge de 14 ans. Ce qui ne l’empêche pas de réaliser ses rêves.

 

À 77 ans, Michel Anglade est une légende vivante du pilotage d’hélicoptère. Il a élu domicile depuis des années à Izy.

Aujourd’hui, il forme toujours des pilotes. Depuis quelque temps, il nourrit avec Renaud Chantegrelet un projet fou : permettre à Renaud, qui est paraplégique à la suite d’un accident de motocross survenu à l’âge de 14 ans, de piloter une Alouette 2.

L’engin est doté d’un système de commandes exclusivement à main

C’est le premier hélicoptère équipé d’un malonnier approuvé par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). L’engin est doté d’un système de commandes exclusivement à main qui a été breveté. L’équipement a été conçu par Renaud Chantegrelet et Bernard Rohmer. Le dossier d’approbation a été géré par Velica, expert en aéronautique.

Un pilote lambda utilise le palonnier avec les pieds, le collectif avec la main gauche et le cyclique avec la main droite. Renaud, lui, se sert du malonnier et du collectif avec la main gauche et du cyclique avec la main droite.

Il y a quelques jours, au départ d’Izy, Michel et Renaud ont effectué un vol. Au programme, des révisions avant le passage du brevet. Michel Anglade lui dispense des conseils sur la sécurité, commente le vol. Il s’agit aussi de surveiller la météo et la mécanique du vol, et de s’appuyer sur la radionavigation.

Renaud Chantegrelet a déjà une belle expérience de l’aéronautique puisqu’il pilote un avion depuis mai  2019. L’Alouette 2 de Renaud Chantegrelet date de 1962 et elle a été refaite à neuf.

À 1.000 pieds d’altitude, les deux hommes ont survolé les bois et les agglomérations, direction Fay-aux-Loges, puis l’aéroport Orléans-Val de Loire à Saint-Denis-de-l’Hôtel.

Natif du plateau de l’Aubrac Michel Anglade et Renaud Chantegrelet ont ensuite peaufiné les préparatifs pour le vol et le passage du brevet le lendemain. Renaud a obtenu son brevet avec brio. Le besoin de vivre ce qu’il ne pouvait pas vivre autrement en faisant des randonnées, Renaud le fait en volant. Ce natif du plateau de l’Aubrac est un bosseur, il n’a pas froid aux yeux. S’il est patron de trois restaurants dans les Hauts-de-Seine, il n’oublie pas sa région. Il a créé une association pour les enfants qui s’appelle Les Ailes de l’Aubrac. Elle a vocation à offrir des ailes aux enfants en situation de handicap.

C’était donc logique que Renaud Chantegrelet, restaurateur-aviateur, rencontre un jour Michel Anglade, l’aviateur-viticulteur. Ces deux personnalités radieuses ont beaucoup en commun.

Source LA REPUBLIQUE DU CENTRE.

Une maman mosellane dénonce le manque d’activités de loisirs pour sa fille en situation de handicap…

Sabine Triton est la maman de Mélanie, qui a presque 18 ans et qui est polyhandicapée.

Elle dénonce, via une pétition en ligne, le manque d’activités pour les enfants et jeunes adultes en situation de handicap, notamment les activités dites « inclusives ». 

Personne en situation de handicap et son aidant (illustration)

 

« Imaginez que vos autres enfants qui ne souffrent pas d’un handicap ne puissent pas accéder à des activités de loisir « , explique Sabine Triton. C’est pourtant ce qui arrive avec sa fille Mélanie, polyhandicapée, physiquement et mentalement, en fauteuil roulant.  « Rares sont effectivement les activités pour lesquelles vous pouvez appeler et on vous dira qu’il n’y a aucun souci. On accueille votre enfant ! » Elle a lancé une pétition, qui a déjà atteint les 250 signatures, dans lesquelles elle dénonce le manque d’activités de loisir pour les enfants et adultes en situation de handicap. 

« Je ne sais pas si les parents se rendent compte que ce serait compliqué pour eux et ce serait même impensable d’imaginer qu’on ne puisse pas proposer à des enfants des activités musicales, des activités de loisirs, des activités sportives »

« C’est sûr que c’est une prise en charge un peu différente », reconnait la mère de famille. Mais pour elle, la loi handicap de 2005, reconnaissant l’accès aux loisirs et la culture comme des besoins essentiels n’est pas bien appliquée.  « Les après-midi récréatives, c’est par exemple le genre d’activités auxquelles elle n’a jamais pu accéder. Parce que ce n’est pas spécifiquement dédié aux personnes handicapées. Je ne sais pas si les parents se rendent compte que ce serait compliqué pour eux et ce serait même impensable d’imaginer qu’on ne puisse pas proposer à des enfants des activités musicales, des activités de loisirs, des activités sportives. »

Des activités inclusives inexistantes pour les jeunes adultes

Et cette année, pour elle et  Mélanie, c’est la double peine, puisque sa fille va atteindre la majorité. « À partir de 18 ans, vous avez une rupture qui est totalement brutale ou quand vous commencez à trouver des activités qui sont inclusives (c’est à dire avec des enfants en situation de handicap, et des enfants « ordinaires », ndlr.),  malheureusement, à l’heure actuelle, vous pouvez plus mettre vos enfants jeunes adultes dans ce type d’activités inclusives. Et pour les adultes, vous avez une offre qui est extrêmement ciblée, uniquement public handicapé. « 

Laisser les jeunes adultes accéder aux activités inclusives pour enfants

Et pour la mère de famille, cette situation n’est pas acceptable. « Si vous avez élevé votre enfant comme nous, on l’a fait avec Mélanie, avec un objectif de l’inclure dans le milieu ordinaire… Du jour au lendemain, vous retrouvez face à des propositions qui ne répondent plus du tout à vos attentes ni à celle de l’enfant. C’ est un peu dramatique. » Elle demande donc que les jeunes adultes, jusque 25 ans, puissent être inclus dans les activités inclusives pour les enfants et adolescents.

Source FRANCE BLEU.

Quand l’orchestre national de Montpellier joue dans les Ehpad, « les yeux des résidents s’allument »…

Régulièrement, des duos ou des trios s’invitent dans des maisons de retraite de la ville.

Quand l’orchestre national de Montpellier joue dans les Ehpad, « les yeux des résidents s’allument »...

 

  • A l’heure de la sieste, le silence a fait place à des airs d’opéra dans l’Ehpad Françoise-Gauffier. Deux musiciennes de l’Orchestre national de Montpellier ont offert un concert aux résidents et résidentes.
  • « La musique est un média très particulier, qui stimule la mémoire chez les résidents, confie le directeur de l’Ehpad Françoise-Gauffier. Et pas seulement la mémoire cognitive, mais la mémoire émotionnelle aussi. Ça leur fait un bien fou. »
  • « La musique adoucit les mœurs, se réjouit Paulette, une pensionnaire de la maison de retraite, âgée de 97 ans. Ça soulage, on pense à autre chose. »

A l’heure de la sieste, l’air de Carmen rompt le silence, à l’Ehpad Françoise-Gauffier, à Montpellier (Hérault). Dans le hall de la maison de la retraite, des pensionnaires ont reconnu L’amour est un oiseau rebelle dès les premières notes, et battent la mesure sur leurs fauteuils. Certains fredonnent même quelques mots du célèbre opéra.

« Alors, vous avez reconnu ? », lance Héloïse Dautry, à la harpe. « Carmen ! », lâche en chœur le public. Cette musicienne de l’Orchestre national de Montpellier a joué, avec Isabelle Mennessier, à la flûte traversière, devant les mamies et les papis de l’Ehpad du quartier Ovalie. Toutes les deux se réjouissent d’« apporter de la vie » dans cette résidence, à ces personnes âgées endimanchées pour l’occasion. « Au fur et mesure, on voit leurs yeux qui s’allument, des petits mouvements… Ça fait chaud au cœur ! », sourit la flûtiste. Régulièrement, des duos ou des trios de la prestigieuse formation font une petite infidélité à l’Opéra, pour jouer quelques airs aux pensionnaires.

« Ça soulage, on pense à autre chose »

« C’était magnifique ! », confie Christian, 76 ans, qui était aux premières loges, dans son fauteuil roulant. « J’ai vu Johnny et Michel Polnareff à Paris, mais de la musique classique, c’est la première fois. Ça fait chaud au cœur. » Paulette est aux anges, elle aussi. Ce concert a ravivé en elle des souvenirs, lorsqu’elle allait voir, avec son mari, des opérettes. « La musique adoucit les mœurs, se réjouit cette dame de 97 ans. Ça soulage, on pense à autre chose. » A ses côtés, sa fille, Christine, venue lui rendre visite, voit ces moments suspendus comme un « vrai plus ». « Ça permet d’apaiser les personnes âgées, confie-t-elle. La plupart n’ont pas l’habitude, d’écouter du classique. »

Pour le directeur de cette maison de retraite gérée par la commune, l’apport de ces quelques notes est immense, pour les pensionnaires. « Ça réveille beaucoup de choses, chez les résidents, explique Jean-Marie Sillou. La musique est un média très particulier, qui stimule la mémoire chez eux. Et pas seulement la mémoire cognitive, mais la mémoire émotionnelle aussi. Ça leur fait un bien fou. Après avoir traversé une aussi période aussi difficile [la crise du Covid-19], ils le méritent, ce bonheur. »

La flûtiste Isabelle Mennessier, dans un Ehpad de Montpellier

« Une personne âgée s’est levée, et a commencé à danser »

Et parfois, même, la musique a donné lieu à des scènes étonnantes, presque cinématographiques, dans les Ehpad. Michel Calvo (PS), adjoint au maire et vice-président du Centre communal d’action sociale (CCAS), se souvient d’une valse, durant laquelle « une personne âgée s’est levée, et a commencé à danser, et la violoniste s’est mise à danser elle aussi. C’est génial, il n’y a pas d’autre mot. »

Ou cette pensionnaire, émue aux larmes, devant un air d’opéra. « C’était la première fois qu’elle entendait une chanteuse d’opéra, elle pleurait, tellement c’était beau, se souvient Françoise Bretton, directrice générale adjointe des politiques publiques du CCAS. Elle s’est dit que jamais, elle n’aurait pensé que l’opéra, c’était pour elle. Toute personne, quel que soit son âge, doit avoir accès à la culture. » Et bientôt, quand le Covid-19 aura disparu, le CCAS n’exclut pas d’inviter à nouveau des habitants des quartiers, à partager ces moments étonnants avec les pensionnaires des maisons de retraite.

Source 20 MINUTES.

Jeux paralympiques 2022 : à la télévision britannique, une équipe 100% en situation de handicap pour couvrir les Jeux…

Channel 4 a annoncé lundi qu’elle allait faire intervenir uniquement des présentateurs et experts en situation de handicap pour couvrir les Jeux paralympiques de Pékin.

La télévision britannique a choisi de mettre en avant ses présentateurs et experts en situation de handicap dans la couverture des jeux paralympiques de Pékin 2022. (Channel 4)

 

C’est une « première mondiale ». La chaîne de télévision britannique, Channel 4, a annoncé lundi 7 février que l’ensemble de son équipe de présentation impliquée dans la couverture des Jeux paralympiques est en situation de handicap.

Une fierté pour Ian Katz, le directeur de la programmation de Channel 4, pour qui cette couverture va rendre la production de Channel 4 « vraiment représentative de la population » et qui démontre selon lui « l’engagement » de la chaîne à inclure les personnes handicapées.

La chaîne publique, qui a les droits de diffusion exclusifs au Royaume-Uni pour les Paralympiques du 4 au 13 mars, a prévu plus de 80 heures de couverture à la télévision et d’autres retransmissions sur YouTube.

L’émission quotidienne sera animée par le présentateur et joueur de basket-fauteuil 4948104 , tandis qu’Ed Jackson, un ancien joueur de rugby professionnel tétraplégique, et la championne paralympique de triathlon Lauren Steadman présenteront une matinale. La couverture nocturne des Paralympiques sera elle assurée par le présentateur Arthur Williams, un ancien cycliste handisport.

Une initiative saluée

La ministre britannique du Travail et des retraites Therese Coffey a salué l’initiative, la qualifiant « d’étape importante pour le Royaume-Uni, montrant des progrès satisfaisants pour la représentation des handicaps ».

Scope, une association britannique promouvant l’inclusion des personnes handicapées, a quant à elle félicité Channel 4 pour « son engagement à utiliser les Paralympiques pour améliorer la représentation des personnes en situation de handicap à l’écran ».

« Il y a plus de 15% de personnes au Royaume-Uni en situation de handicap et elles doivent être en mesure de regarder la télévision et voir des gens merveilleusement ordinaires en situation de handicap, comme eux, de l’autre côté de l’écran », a également réagi Andrew Parsons, le président du Comité international paralympique (CIP).

Source FRANCE INFO.

« On se sent bien, on se sent léger, on oublie le handicap avec l’handi-danse »…

A Pierrelatte et dans ses environs, Justice Despinat donne des cours d’handi-danse.

Une parenthèse pour se faire plaisir et lâcher prise pour les personnes souffrant de handicap et leurs familles et amis.

Des cours de handi-danse dans la Drôme

 

Handicapé de naissance ou suite à un accident de la vie, Justine Lespinat, professeure d’Handi-danse accueille tout le monde dans son cours. Un moment pour lâcher prise, oublier le regard des autres et se faire plaisir.

Un moment de partage et d’évasion

Thomas est pianiste, il a 19 ans. Il vient tous les mercredis après-midi depuis septembre. « Ça me fait du bien parce que dans l’handi-danse, on s’éclate, on fait des chorégraphies et on bouge« .

Pour Frédérique qui a toujours été très sportive, c’est un exutoire. « Avant mon accident, je faisais du karaté mais j’ai toujours voulu faire de la danse. L’opportunité d’en faire là maintenant c’est bien. Ça nous vide la tête. On se sent bien, on se sent léger, on oublie le handicap ». Un sentiment partagé par Michel, lourdement handicapé. Il apprécie ce moment. « Pendant le cours, je ne pense plus à mon handicap, je suis un autre Michel » dit-il.

Certains sont accompagnés d’un parent, d’un aidant, qui découvrent eux aussi les bienfaits de l’handi-danse. Marie-Noëlle danse avec son fils Valentin. Pour elle, le geste remplace le mot. « C’est thérapeutique. C’est parler son langage, se rencontrer tous les deux et communiquer« .

Martine accompagne sa sœur cadette, Edith qui ne peut pas beaucoup bouger, depuis un an. « Elle y trouve de la joie, elle partage le bonheur d’être avec d’autres. C’est gai » et Martine est toute aussi heureuse de partager ses moments agréables avec sa sœur.

« On est tous des danseurs »

A l’origine de ces ateliers, la dynamique Justine Lespinat. Ancienne aide médico-psychologique et passionnée de danse, elle se consacre aujourd’hui à 100 % à cette nouvelle activité. « Proposer de la danse aux personnes en situation de handicap me tenait à cœur parce que c’est un public que malheureusement on laisse un peu de côté« . Justine a voulu créer un lieu adapté où chacun a sa place. « Quand je voie leur sourire, leur volonté et leur assiduité à mes cours, c’est ce qui me touche le plus« .
La jeune professeure a hâte que la crise sanitaire se termine pour pouvoir réorganiser des galas en public et faire changer le regard de gens sur les  handicapés.

Source FR3

 

En Côte-d’Or, des collégiens se mettent dans la peau de sportifs en situation de handicap…

Et si on jouait tous ensemble ? Sportifs valides ou handisports dans la même équipe.

C’est l’idée et la volonté du Comité départemental Handisport de Côte-d’Or qui entame une nouvelle tournée dans les collèges et les lycées pour promouvoir cette mixité.

Un match de rugby fauteuil pour découvrir une nouvelle discipline.. accessible à tous

 

« vas-y, vas y la passe, là ici ! «  Au Forum des sport de Beaune, des élèves de 5° du collège Gaspard Monge se livrent à un match de rugby fauteuil endiablé. Mains sur les roues, ça file d’un bout du terrain à l’autre et personne n’est décidé à se laisser faire. C’est pourtant la première fois que ces jeunes adolescents se retrouvent dans des fauteuils roulants. Ils sont valides, mais testent le handisport « C’etait chouette »  résume Matthew « j’ai même trouvé cela plus sympa que le basket ou le rugby habituel. » « Ah oui, vraiment c’est du sport » renchérissent Emma, Léonie et Alice, « on ne pensait pas qu’il fallait pousser aussi fort sur les bras. C’est vraiment physique et puis il faut se coordonner pour bloquer la balle et faire la passe. »

Score sérré et partie endiablée pour une découverte de l'handisport

S’intégrer dans tous les clubs

Cette session de sport est organisée par le Comité départemental Handisport de Côte-d’Or .Il entame une tournée dans les collèges et les lycées du département , il y aura cette année comme l’an dernier une vingtaine de dates. Objectif prouver que l’on peut faire du sport ensemble, sans distinction entre valides et porteur de handicap. C’est nécessaire pour relancer la pratique parce que depuis trois ans, le nombre de licenciés handisports stagne en  Côte-d’Or. On compte 411 inscrits, pas de quoi remplir les sections de sport adapté.

Alain Gaudot est le président du Comité Départemental Handisport en Côte-d’Or. Cet ex-champion de basket est en fauteuil roulant, et il est convaincu que la mixité est possible sur tous les terrains « Oui, pour tous les sports, en championnat de basket on a le droit d’intégrer plusieurs joueurs valides avec des personnes en fauteuil. C’est ce que l’on fait par exemple avec la section de la JDA que j’ai créé. »

Un appel aux valides à venir renforcer les sections handisport

« Et puis en tant que sportif handicapé, je revendique de pouvoir participer aux même épreuves que les valides. En athlétisme par exemple, j’ai disputé des marathons et même des épreuves de 100 kms avec mon fauteuil. Mon objectif n’etait pas de battre d’autres handisports, mais bien d’être devant tout le monde, valides ou non. »

En Côte-d’Or, tous les gymnases sont maintenant accessibles aux personnes à mobilité réduite. « Les dernières barrières à faire tomber sont dans les têtes » reconnait Bernard Termelet, président du Comité départemental Olympique et sportif de Côte-d’Or. « Il faut que les clubs puissent intégrer dans leurs équipes où les sections loisirs, les sportifs en situation de handicap, car nous ne sommes pas en mesure partout de constituer des sections uniquement handisport. » 

Par ailleurs, pour les valides qui veulent jouer dans une équipe mixte, on compte dans le département 30 clubs avec une section handisport, principalement dans l’agglomération dijonnaise.

Source FRANCE BLEU.