Nice : « Mon handicap est aussi une force »… Atteinte de nanisme, l’artiste Elodie Costa perce sur TikTok…

Chanteuse mais aussi comédienne et influenceuse, Elodie Costa vient de sortir son deuxième single après le succès de Mélodie qui enregistre près de 3,5 millions de vues sur YouTube.

Nice : « Mon handicap est aussi une force »… Atteinte de nanisme, l’artiste Elodie Costa perce sur TikTok

 

  • Elodie Costa est une chanteuse, comédienne et influenceuse de 40 ans.
  • Atteinte de nanisme, elle a fait de « sa différence une force » et porte « des messages d’espoir » à travers ses chansons et ses contenus sur les réseaux.
  • Elle vient de sortir son deuxième single Baisse pas les bras et espère avoir autant de succès que pour le titre Mélodie, écouté plus d’1,2 million de fois sur les plateformes digitales et dont le clip enregistre près de 3,5 millions de vues en trois mois sur YouTube.

Quand elle se balade sur la promenade des Anglais, Elodie Costa ne passe pas inaperçue. Cette  Niçoise de 40 ans, atteinte de nanisme, est devenue une star des réseaux sociaux, notamment sur TikTok avec plus de 643.000 abonnés. « Les gens m’arrêtent dans la rue, me félicitent pour ma chanson et m’encouragent pour la suite », nous raconte-t-elle. Avec sa voix « enfantine et atypique » et un refrain « pop et entêtant », son premier single Mélodie a séduit les adolescents. Sorti en septembre 2021, ce morceau comptabilise plus d’1,2 million d’écoutes sur les plateformes digitales et son clip a été vu près de 3,5 millions de fois sur YouTube.

« Je pense que mes musiques plaisent aux jeunes, ils se retrouvent dans le style pétillant mais aussi dans les paroles », confie l’artiste. Elle chante « peu importe les différences », notamment la sienne, qu’elle a d’ailleurs « transformé en une force » pour « faire passer des messages d’espoir ».

Star de l’autodérision

« Je prends aussi les bons côtés. Quand on découvre qui je suis, on me dit souvent qu’on pensait que c’était une enfant qui chantait. Les ados voient alors une « dame de petite taille » et trouvent ça « mignon ». Il y a ce côté « petit » qu’on a envie de protéger. Ils ne s’adresseraient pas de la même manière à une personne de taille normale. Ça nous rapproche d’une certaine façon. Finalement, il y a aussi des avantages. Enfin, c’est un bien grand mot… Et c’est le cas de le dire ! », plaisante-t-elle.

En plus d’être chanteuse, Elodie Costa est comédienne. Adepte de l’autodérision, elle est la première à faire des blagues sur sa taille « pour détendre l’atmosphère ». Les moqueries « lui passent littéralement au-dessus de la tête », assure-t-elle. « A partir du moment où mon single a explosé sur TikTok il y a eu des « rageux » qui ont commencé à faire des parodies méchantes, mais j’ai aussi réussi à m’entourer de personnes bienveillantes avec qui on transforme ces critiques absurdes en sketchs. Au final, ça me fait grandir », lâche-t-elle encore dans un éclat de rire.

Elle évoque notamment un Garçon stupide, un autre Niçois qui a 1,3 million d’abonnés sur le réseau social. Ils ont par exemple « vérifié » si Elodie mesurait bien six iPhone ou encore ils ont fait une vidéo où la Niçoise passe 24 heures devant son clip pour atteindre le nombre de vues actuel. Presque inséparables depuis leur rencontre, ils ont prévu de faire ensemble un meet-up à Paris la semaine prochaine.

Une ascension crescendo vers son rêve

Ce succès, elle ne s’y attendait pas. Après avoir pris des cours de chants ado, enchaîné les castings, les scènes locales, elle participe en mars 2021 aux auditions à l’aveugle de l’émission The Voice. « Je suis passée à heure de grande écoute. C’était un bon exercice pour moi. Même si personne ne s’est retourné, j’ai, d’un seul coup, eu un boost d’exposition. De mes quelques abonnés, j’ai atteint une « fan base » de 65.000 personnes qui me demandaient un single ! »

C’est de cette façon qu’est née sa collaboration avec son ami auteur-compositeur Lionel Pasquier et le single Mélodie, qui atteint aujourd’hui 1,2 million d’écoutes en moins de six mois. Depuis, sa communauté est passée à plus de 643.000 abonnés. « C’est surtout parce que des influenceurs avec des millions de followers ont partagé ma musique. Ça a fait un effet boule de neige. Je peux enfin vivre cette passion que je pensais inatteignable ». Elle développe : « Déjà quand on est dans la « norme », c’est compliqué mais avec un handicap, je pensais que c’était tout simplement impossible. C’était un rêve auquel je n’avais jamais cru. »

Pour la sortie de son deuxième single Baisse pas les bras, elle espère avoir « le même succès » même si elle sait que dans ce domaine tout est « versatile ». « Il y a toujours un nouveau public à conquérir, positive la chanteuse. On a également prévu de sortir deux autres singles dans l’année 2022. » Pour l’album, il faut attendre car la star des réseaux sociaux n’a pas de maison de disques. A côté de ça, elle participe aussi à des courts-métrages, qui transmettent notamment des messages positifs sur le handicap.

Source 20 MINUTES.

Nantes : Charles Noakes, sportif de petite taille, s’est lancé un grand défi en parabadminton…

HANDICAP Charles Noakes, troisième joueur mondial en parabadminton (catégorie petite taille), qui s’envolera pour un Open en Espagne le week-end prochain, veut participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024.

Nantes : Charles Noakes, sportif de petite taille, s’est lancé un grand défi en parabadminton

 

  • Ce Sautronnais (originaire de Sautron à côté de Nantes), âgé de 23 ans, qui est atteint de nanisme, a pour objectif de participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024.
  • Celui qui est actuellement au Pôle Espoirs a pourtant commencé le badminton il y a seulement quatre ans.

Son handicap, il l’a « accepté » et en a fait « une force » aujourd’hui grâce au sport. Charles Noakes s’est lancé le défi de participer aux Jeux paralympiques de Paris en 2024 en parabadminton. Ce Sautronnais (originaire de Sautron à côté de Nantes), âgé de 23 ans, est atteint de nanisme, mais du haut de son 1,45 m, il voit grand. Sa moisson de titres des derniers mois a exacerbé son ambition olympique. Double champion de France en parabadminton depuis janvier 2020 (en simple et en double) et médaillé de bronze lors d’un Open à Dubaï il y a quelques semaines, Charles sent qu’il est en train « de franchir une étape » dans son projet. Comme il a commencé trop tard les qualifications, il ne pourra pas néanmoins prétendre aux Jeux paralympiques de Tokyo, où le parabadminton fera sa première apparition.

Né à Londres d’un père anglais et d’une mère française (originaire de La Chapelle-sur-Erdre), Charles, qui s’alignera sur l’Open de Carthagène en Espagne à partir de la semaine prochaine, a commencé le badminton il y a seulement quatre ans. Après avoir touché au football, au tennis et à la natation, il opte pour cette discipline. « J’avais un bon niveau au collègue et au lycée. »

Charles Noakes pendant une compétition.

Il s’inscrit au club de Saint-Herblain en septembre 2017. Alors qu’il s’entraîne avec des valides, son entraîneur lui propose très vite de s’étalonner avec des gens en fauteuil. Il n’en prend absolument pas ombrage. Bien au contraire. « C’était un peu bizarre au départ, avoue celui qui depuis tout jeune ne pratiquait du sport qu’avec des valides. Mais, en réfléchissant, je me suis dit que j’avais une carte à jouer, une chance à saisir. Aujourd’hui, je ne regrette pas mon choix. » Avec ces nouveaux sparring-partners, Charles progresse beaucoup « techniquement » et « travaille la précision et la patience ».

« J’ai fait de mon handicap, une richesse. »

Après avoir obtenu une Licence en management du sport à Nantes, Charles intègre le Pôle Espoirs en juillet 2019 (en attendant l’ouverture prévue en septembre du futur Creps à La Chapelle-sur-Erdre). Vingt-cinq à trente heures de badminton par semaine, deux séances minimum par jour, musculation, préparation physique et mentale… Charles Noakes consacre quasiment toute sa vie à la raquette et au volant, et se prépare comme un athlète de haut niveau. En parallèle, dans le cadre du service civique, il s’occupe du secteur communication à la Ligue de badminton. Au Pôle, il se perfectionne avec des jeunes de 13 à 17 ans (valides) qui font partie des tout meilleurs français. « Je me prenais des claques au début, mais j’ai beaucoup travaillé, je n’ai rien lâché, souffle le Sautronnais. Et ce qui est marrant, c’est que ce sont eux qui me donnent des conseils alors qu’ils sont beaucoup plus jeunes que moi. »

Le Japon, l’Amérique du Sud, le Danemark… Charles ferraille avec d’autres personnes de petite taille aux quatre coins du globe. « Beaucoup de gens aimeraient être à ma place je pense, estime celui qui est actuellement troisième mondiale en simple et 18e en double. Je voyage énormément. Je postule aujourd’hui pour participer aux Jeux paralympiques de Paris en 2024. J’ai fait de mon handicap, une richesse. Je veux prouver que malgré ma petite taille, je peux faire des grandes choses. »

Source 20 MINUTES.

Sotteville-lès-Rouen : atteinte d’une forme de nanisme, Amandine, 9 ans, teste un nouveau traitement…

Amandine, 9 ans, espère gagner quelques centimètres grâce à un nouveau traitement contre le nanisme.

Cette jeune fille de Sotteville-lès-Rouen a rejoint un essai clinique international.

Amandine avec ce traitement espère gagner quelques centimètres

 

Une jeune fille de Sotteville-lès-Rouen teste un tout nouveau traitement contre le nanisme. Amandine, 9 ans, est atteinte d’achondroplasie, la forme la plus répandue. Celle qui mesure 1m03 devrait faire 30 centimètres de plus à son âge. Mais elle a espoir. Sa croissance n’étant pas terminée, elle espère gagner quelques centimètres grâce à un essai clinique international de deux ans auquel participe l’hôpital Necker de Paris. Amandine est la première à en bénéficier en France.

« Je rêve d’être comme les autres »

C’est devenu un rituel. Chaque matin depuis fin mars Amandine prend son traitement venu des Etats-Unis. Elle avale sept petites granules au petit déjeuner avec sa compote. « Je rêve d’être comme les autres. Quand on m’a appris l’essai clinique en cours, j’étais contente. Je suis heureuse. Ce sera une nouvelle vie qui commencera avec de nouveaux centimètres. Ce serait une grande victoire« , sourit la jeune fille.

Amandine entourée de ses parents Valérie et Pascal

Les parents d’Amandine n’ont pas hésité une seule seconde. Lorsque leur fille a été diagnostiquée à ses six mois, il n’existait alors aucun traitement. « Pour nous c’était inespéré, on ne voyait pas comment une molécule pouvait changer les choses« , indique Pascal, son père. Cette molécule, l’archigratinide, doit bloquer l’action du gène défectueux qui empêche la formation du cartilage. 

Ce traitement est le résultat de 25 années de recherches pour l’hôpital Necker à Paris. « La différence avec d’autres traitements c’est que c’est une prise orale, ce qui est plus agréable pour les patients plutôt que de faire des injections sous-cutanées chaque jour », souligne Laurence Legeai-Mallet, directrice de la recherche à l’institut Imagine.

Un traitement « miracle »

« Nous avons appris que des recherches étaient en cours, par hasard, en vacances dans le désert espagnol. Sur une aire d’autoroute, nous avons discuté avec un couple de l’Eure qui a aussi un enfant atteint de ce handicap. Nous nous sommes ensuite rapprochés de l’hôpital Necker à Paris« , explique sa maman Valérie.

Amandine a passé une batterie de tests puis a intégré le protocole. « C’est un miracle. Le retard ne sera pas rattrapé, on ne pense pas le récupérer, mais elle pourrait gagner entre 10 et 20 centimètres. Elle aurait une taille quasi normale. Une fois adulte, sans ce traitement, elle ferait environ 1m24, avec elle pourrait faire 1m44. Ce n’est pas du tout le même monde !« , poursuit-elle.

Amandine joue de la flûte traversière

l était hors de question pour ses parents de passer par la chirurgie, cet essai clinique est donc une aubaine. « On ne peut pas accepter cela sans avoir de stress. Lorsqu’elle a pris sa première cuillère il y a un peu plus d’un mois, on a eu un petit moment de doute, d’angoisse, une peur des possibles effets secondaires. Mais il n’y en a pas eu, aucun« , indique ses parents. Il faut dire qu’Amandine est très suivie par l’hôpital Necker où elle est examinée tous les 15 jours. 

Source FRANCE BLEU.