Une maman mosellane dénonce le manque d’activités de loisirs pour sa fille en situation de handicap…

Sabine Triton est la maman de Mélanie, qui a presque 18 ans et qui est polyhandicapée.

Elle dénonce, via une pétition en ligne, le manque d’activités pour les enfants et jeunes adultes en situation de handicap, notamment les activités dites « inclusives ». 

Personne en situation de handicap et son aidant (illustration)

 

« Imaginez que vos autres enfants qui ne souffrent pas d’un handicap ne puissent pas accéder à des activités de loisir « , explique Sabine Triton. C’est pourtant ce qui arrive avec sa fille Mélanie, polyhandicapée, physiquement et mentalement, en fauteuil roulant.  « Rares sont effectivement les activités pour lesquelles vous pouvez appeler et on vous dira qu’il n’y a aucun souci. On accueille votre enfant ! » Elle a lancé une pétition, qui a déjà atteint les 250 signatures, dans lesquelles elle dénonce le manque d’activités de loisir pour les enfants et adultes en situation de handicap. 

« Je ne sais pas si les parents se rendent compte que ce serait compliqué pour eux et ce serait même impensable d’imaginer qu’on ne puisse pas proposer à des enfants des activités musicales, des activités de loisirs, des activités sportives »

« C’est sûr que c’est une prise en charge un peu différente », reconnait la mère de famille. Mais pour elle, la loi handicap de 2005, reconnaissant l’accès aux loisirs et la culture comme des besoins essentiels n’est pas bien appliquée.  « Les après-midi récréatives, c’est par exemple le genre d’activités auxquelles elle n’a jamais pu accéder. Parce que ce n’est pas spécifiquement dédié aux personnes handicapées. Je ne sais pas si les parents se rendent compte que ce serait compliqué pour eux et ce serait même impensable d’imaginer qu’on ne puisse pas proposer à des enfants des activités musicales, des activités de loisirs, des activités sportives. »

Des activités inclusives inexistantes pour les jeunes adultes

Et cette année, pour elle et  Mélanie, c’est la double peine, puisque sa fille va atteindre la majorité. « À partir de 18 ans, vous avez une rupture qui est totalement brutale ou quand vous commencez à trouver des activités qui sont inclusives (c’est à dire avec des enfants en situation de handicap, et des enfants « ordinaires », ndlr.),  malheureusement, à l’heure actuelle, vous pouvez plus mettre vos enfants jeunes adultes dans ce type d’activités inclusives. Et pour les adultes, vous avez une offre qui est extrêmement ciblée, uniquement public handicapé. « 

Laisser les jeunes adultes accéder aux activités inclusives pour enfants

Et pour la mère de famille, cette situation n’est pas acceptable. « Si vous avez élevé votre enfant comme nous, on l’a fait avec Mélanie, avec un objectif de l’inclure dans le milieu ordinaire… Du jour au lendemain, vous retrouvez face à des propositions qui ne répondent plus du tout à vos attentes ni à celle de l’enfant. C’ est un peu dramatique. » Elle demande donc que les jeunes adultes, jusque 25 ans, puissent être inclus dans les activités inclusives pour les enfants et adolescents.

Source FRANCE BLEU.

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