L’ASPTT Nancy Meurthe-et-Moselle favorise l’inclusion des enfants autistes par le sport…

Pendant les semaines de vacances scolaires, l’ASPTT Nancy Meurthe-et-Moselle organise des stages multisports.

En favorisant la mixité et en intégrant des enfants autistes, cette offre sportive pluridisciplinaire permet également de jouer un rôle social et pédagogique.

L'ASPTT Nancy Meurthe-et-Moselle est l'une des seules fédérations à favoriser autant l'inclusion des enfants autistes par le sport

 

Depuis 2016, la Fédération Sportive des ASPTT permet à des enfants autistes, de 1 à 17 ans, de faire du sport partout en France avec les clubs ASPTT, au contact d’enfants ordinaires. A Nancy, la section locale met en place pendant les vacances scolaires, des stages multisports.

Thomas Ladent, porte la parole de l’ASPTT Nancy Meurthe-et-Moselle auprès des médias, rappelle au micro France Bleu Lorraine de Laurent Pilloni, l’importance de la mixité dans le sport et de son rôle social et pédagogique.

Pour inscrire vos enfants à ces stages multisports c’est ici sur le site de l’ASPTT Nancy Meurthe-et-Moselle

Source FRANCE BLEU.

 

Comment les échecs peuvent aider les enfants autistes…

Un programme a été lancé par la Fédération française d’échecs pour comprendre comment ce jeu millénaire pourrait aider les enfants atteints de certains troubles. 

Un suivi médical permettra de déterminer si la concentration et la mémoire des enfants connaît une amélioration.

 

Une image élitiste colle à la peau des échecs. Pourtant ce jeu de stratégie pourrait apporter une aide considérable à des enfants handicapés. En effet, cette pratique millénaire aurait un impact positif auprès des enfants touchés par des troubles autistiques, dys et TDAH.

Dans cette optique, la Fédération française d’échecs (FFE) a lancé en mars un programme pour comprendre, grâce à la science, comment les échecs apporteraient des bienfaits à ces enfants. Un programme qui doit durer trois ans. Des résultats positifs permettraient d’intégrer ce jeu à la stratégie médicamenteuse comme le précise Le Parisien (source 1).

S’ouvrir aux autres

« Nous avons remarqué que jouer aux échecs pour un enfant autiste, dys ou avec des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité peut avoir des effets positifs en termes relationnel, de repérage dans l’espace, de concentration, de sociabilisation car, assez naturellement, ils vont s’ouvrir plus facilement aux autres », détaille Franck Droin, président de la commission Santé, social et handicap de la Fédération française des échecs interrogé par Handicap.fr (source 2).

Alors, pour mieux comprendre l’impact des échecs auprès de ces enfants, des groupes de quatre enfants ont été formés dans quatre spécialisés situés en Ile-de-France et en Guyane comme le rapporte le Parisien. Les éducateurs de ces établissements ont été formés par le maître d’échecs Emmanuel Neiman. Mission ? Enseigner les échecs grâce à 30 sessions hebdomadaires d’une heure.

« Il y a un enjeu de déstigmatisation »

Un suivi médical permettra de déterminer si la concentration et la mémoire des enfants connaît une amélioration. Le Parisien précise que deux centres filmeront les enfants pour observer leur mobilité et l’évolution de leur comportement.

« Il y a un enjeu de déstigmatisation, au-delà des éléments de preuve recherchés. (…) Nous voulons comprendre comment les échecs font appel aux ressources cognitives, peuvent impacter la santé de personnes lourdement handicapées, rompre leur isolement et favoriser l’inclusion », précise Maurice Bensoussan, président de la Société française de psychiatrie et membre de la commission Santé, social et handicap de la FFE, cité par Le Parisien.

Source SANTE MAGAZINE.

Doué-en-Anjou. Avec les Petits Bouchons, les personnes à mobilité réduite peuvent randonner…

Jean-Luc Benoist, président de l’association des Petits Bouchons à Doué-la-Fontaine, et Fabien adhérent bénévole étaient présents pour organiser une importante randonnée le 27 mars dernier.

Christelle, transportée en joëlette grâce aux dons des petits bouchons

 

Quatre-vingts randonneurs, accompagnés d’enfants, ont parcouru l’un des trois circuits proposés, sous un soleil radieux.

Christelle, une personne porteuse de handicap, a pu participer en joëlette. Cette joëlette a été conçue pour permettre aux personnes à mobilité réduite de randonner. Une autre randonnée sera certainement organisée dans un autre secteur dans les six mois à venir. Monique Chasles, de l’association des Petits Bouchons, l’assure : Nous reviendrons l’année prochaine à Doué ».

Elle poursuit : « Randonneurs, gardez vos bouchons, vous nous les déposerez soit dans les dépôts ou lors de la prochaine randonnée. Cette participation est utile pour aider les personnes à mobilités réduites ».

Contact : 06 07 38 18 22, courriel : jean-lucbenoist@orange.fr.

Source OUEST FRANCE.

Tarbes : sport et handicap, tout est possible…

La journée Sport handicap fait son grand retour samedi sous la halle Marcadieu.

L’occasion d’aller à la rencontre de sportifs qui s’accomplissent au sein de clubs très mobilisés avec le soutien de la mairie de Tarbes. 

La plongée sous-marine, c’est aussi accessible aux handicaps à Tarbes.

La plongée sous-marine, c’est aussi accessible aux handicaps à Tarbes.

La neuvième édition de la journée sport handicap se déroule samedi sous la Marcadieu de 10 heures à 17 heures. Au programme, de nombreuses démonstrations d’activités sportives ouvertes aux personnes handicapées.

« La sensibilisation des publics valides est également un objectif visé par cette manifestation. Il s’agit de faire prendre conscience pour favoriser l’inclusion des personnes et des sportifs en situation de handicap » note Elisabeth Brunet, adjointe aux sports.
Cette journée est l’occasion de mettre en lumière ceux qui font le handisport à Tarbes, comme le Club Lamaïlherk Tarbais, qui propose de l’handiplongée.
Depuis 2010, le club accueille des personnes porteuses d’un handicap. « Nous avons 5 handisubs licenciés. On n’en a pas énormément, parce que ça nécessite un moniteur handi formé (moteur et psycho) et une autre personne pour aider. Nous avons beaucoup de demandes », précise le président, Jean-Pascal Vergez. Et les handisubs ont accès à tous les niveaux de plongées.

Du baptême au PESH (formation des plongeurs en situation de handicap) 1, 2 et 3 correspondant à 6,12 et 20 mètres de profondeur. Handicapé et valide sont même mélangés dans les cours : « C’est bénéfique pour les deux parties. Ça ouvre l’esprit à plein de choses », se réjouit le président.

Le club s’investit à 100 %

La différence avec la plongée pour valide, c’est un besoin plus important en encadrants et surtout en matériels. De ce côté-là, le club de plongée donne le maximum, pour que ces moments restent gravés dans les mémoires. « Ils ne pourront jamais être autonomes, mais c’est une semi-autonomie avec du matériel adapté.

Nous avons des combinaisons, des gilets, des masques de plongée et des bouées adaptés par exemple », explique Jean-Pascal Vergez. L’association sportive possède aussi des scooters sous-marins pour faciliter les déplacements et des potences de mise à l’eau dans les piscines du Grand Tarbes et sur leur bateau à Hendaye. Le président du club nous apprend aussi que la Fédération d’Hendaye, ville où le club se déplace régulièrement, a investi dans un bateau avec ascenseur, ce qui devrait « encore plus faciliter l’accès à la plongée », quand on est porteur de handicap.

« On veut montrer que c’est faisable »
Demain, tous les acteurs du Handisport tarbais auront l’occasion de promouvoir leurs activités. Le Club Lamaïlherk Tarbais ne compte pas rater l’évènement : « Notre objectif est de faire découvrir cette pratique. On veut montrer que c’est faisable, à tous les handicapés. Ce n’est pas plus dur que le ski », assure le président du club. La journée sport handicap vous attend nombreux demain, sous la halle Marcadieu de 10 heures à 17 heures.

Source LA DEPÊCHE.

Seuls trois clubs sportifs disposent du « label valides-handicapés » en Creuse…

Alors que la Creuse pourrait accueillir des athlètes paralympiques dans son centre de préparation aux JO 2024, il reste encore du travail pour inclure les personnes en situation de handicap dans les clubs sportifs de notre département.

Seuls trois disposent du label valides-handicapés. 

Il y a peu d'offres de sport adapté en Creuse pour les personnes en situation de handicap.

Il y a peu d’offres de sport adapté en Creuse pour les personnes en situation de handicap.

La Creuse a encore du chemin à faire pour inclure les personnes en situation de handicap. Dans le domaine du sport notamment, notre département a une offre sous-dimensionnée. Seuls trois clubs disposent du label valides-handicapés. Cette certification met en valeur les clubs qui ont une volonté d’intégrer les personnes en situation de handicap, qui disposent d’équipements adaptés et d’un encadrement qualifié. Un quatrième club est en cours de labélisation.

Alors que la ville de Guéret pourrait accueillir des athlètes paralympiques sur son site de préparation aux JO de Paris 2024, la nouvelle présidente du Comité Olympique et sportif de la Creuse Françoise Capazza, fait un point sur la situation dans notre département.

Plus d’information, cliquez ici.

France bleu.

« Avec la moto, j’oublie le handicap » : Daniel, paraplégique, de Dijon au circuit des 24h du Mans…

Daniel De Sousa Do Rego participe ce week-end à la première manche du championnat de France de moto handisport.

Le pilote dijonnais court sur le tracé du Mans. Participant à sa première saison dans la catégorie, il rêve de terminer une fois sur le podium.

Daniel pilote une moto Honda de 600 cm3.

 

« Vous n’imaginez pas ce que ça me fait. C’est mythique de rouler ici, c’est incroyable, formidable pour quelqu’un qui fait de la moto et qui est passionné ». C’est avec du soleil dans la voix dont il ne se départira pas pendant tout notre échange que Daniel De Sousa Do Rego évoque son plaisir, et sa fierté aussi, de rouler ce week-end sur le célèbre tracé du Mans (Sarthe). Le pilote dijonnais, paraplégique au niveau T5 après un grave accident à deux roues, participe à ses premiers championnats de France de moto handisport.

Sur l’incontournable tracé des 24 heures, il réalise depuis ce jeudi 14 avril ses premiers tours derrière le guidon de sa Honda de 600 centimètres cube.  « On est en plein cœur de la semaine des 24 heures du Mans. C’est l’une des plus grosses épreuves de l’année en moto d’endurance. Et à côté, il y a une course réservé au handisport », décrit-il.

15ème pour la première course

Qualifié 19ème sur la grille de départ qui mélange les cylindrées de 600 et de 1 000, mais 9ème de sa catégorie, il participe à deux courses de 14 tours. Ce vendredi, il a terminé 15ème du classement général avant la seconde manche de samedi. « Je suis trop content, c’était magnifique d’être devant le public ».

Daniel, 28 ans, côtoie alors les spécialistes français de sa discipline. C’est la première des trois manches du championnat de France. Mais aussi des pilotes étrangers, car la course entre dans le cadre de la coupe du monde. De quoi assouvir une passion qui ne s’est jamais éteinte, malgré la perte de l’usage de son bas du corps, des jambes jusqu’aux abdominaux, après un accident le 8 mai 2017.

« La moto, l’un des rares moments où je quitte mon fauteuil »

« C’est de l’adrénaline. C’est une drogue, vraiment ! Le handicap au quotidien, si je n’avais pas la moto et mes proches, mes amis, ce serait compliqué, j’aurais des idées tristes. Avec la moto, j’oublie le handicap. C’est l’un des rares moments où je quitte mon fauteuil. Quand je suis assis sur une moto, j’oublie que je suis en situation de handicap ».

Pour parvenir à vivre ce rêve et participer au championnat de France, Daniel a pu compter sur la fidélité de son entourage, toujours présent à ses côtés, et sur la générosité des internautes. En octobre dernier, il lance une cagnotte en ligne. Objectif : trouver 10 000 euros pour financer son inscription à la compétition. « C’est un sport très coûteux. Ça m’a permis d’avoir des fonds. J’ai une éternelle gratitude pour mes proches et ceux qui ont donné un peu d’argent. Je leur suis éternellement reconnaissant« , confie-t-il avec émotion.

Objectif : terminer sur un podium cette saison

Le pilote s’appuie également sur des « astuces » comme il dit pour pouvoir chevaucher sa bécane. Daniel dispose d’une équipement qui lui permet de pilote essentiellement avec les bras, ses membres inférieurs ne fonctionnant plus. « Pour les jambes, j’ai des cale-pieds afin de me maintenir. Ensuite, c’est le pilotage qui fait la différence. C’est plus physique, surtout en phrase de freinage. Mais je suis tellement content que j’oublie ça. On retrouve de nouvelles techniques pour s’adapter », décrit le dijonnais.

Le pilote dijonnais participe à ses premiers championnats de France de moto handisport.

En 2020, Daniel avait déjà participé à une des manches du championnat de France handisport, mais en tant qu’invité. C’était à Alès (Gard), et il avait terminé sur le podium. Cette année il sera un des prétendants officiels. Le pilote sera alors présent sur l’ensemble des trois manches de la saison. Avec un rêve : accrocher à nouveau un podium. « J’y vais sans prétention, on va voir ce que ça donne. Un podium, ce serait énorme ».

Après Le Mans ce week-end, Daniel aura rendez-vous sur les pistes d’Alès et Croix-en-Ternoix (Pas-de-Calais) pour s’offrir un top 3.

Source FR3.

Handicap : de nouvelles solutions pour rendre accessibles les sports de nature…

La fédération française handisport (FFH) mène depuis dix ans une politique pour développer l’accessibilité des sports de nature aux personnes en situation de handicap via son action High five et le soutien d’initiatives locales.

Destination-Cote-Atlantique-Pays-de-Saint-Jean-de-Monts-BD-90

 

“Sable mou favorisant l’instabilité des appuis”, “largeur de 1 m permettant le passage avec un accompagnant”, “ici présence d’une racine à droite”… En janvier, Emmanuel Buchoud, référent sports de nature de la fédération Handisport, a audité 17 parcours de trail et marche nordique à Saint-Jean-de-Monts, en Vendée, avec Laurent Foissac, chargé d’On Piste, réseau de destinations “outdoor” labellisées par Rossignol.

Infos de parcours

Résultat : parmi plus de 60 territoires français recensés sur l’application On Piste, les itinéraires vendéens (comme plusieurs autres) donnent désormais aux sportifs handicapés des informations pour adapter leur matériel ou leur accompagnement, puis pour se guider sur le terrain.

“En 2019, nous avions aménagé ces itinéraires pour faire face au développement du trail et de la marche nordique, explique Adeline Calloch, de l’office du tourisme de la communauté de commune Océan Marais-de-Monts. Le sport, moteur de développement de notre territoire, doit respecter nos 80% d’espaces sensibles. Mais il doit aussi inclure tous les sportifs”.

Et, sur ces chemins où s’entraîne notamment la triathlète paralympique Gwladys Lemoussu, membre du club Saint-Jean-de-Monts Vendée triathlon-athlétisme (extrêmement moteur dans l’initiative de labellisation), également “bootcamp” du marathon français jusqu’à Paris 2024, l’inclusion s’entend au sens large : du sport santé au haut niveau.

S’adapter à la nature

“Ces parcours témoignent de l’évolution de l’accessibilité des sports de nature, commente Emmanuel Buchoud. Il y avait eu des prémices avec le ski dans les années 50 ou la joëlette (fauteuil tout terrain de randonnée, avec des accompagnateurs, ndlr) dans les années 80… Mais aussi des tentatives de créer des parcours en bitume, pour des personnes en fauteuil essentiellement, et limités à quelques centaines de mètres. Aujourd’hui, on cherche plutôt à aider les pratiquants handicapés à s’adapter à l’environnement que l’inverse… Comme lorsqu’on met des crampons pour aller sur le glacier… Il faut donner la bonne information, au besoin mettre à disposition des outils”.

Tel est le choix de Handinature, l’expérience initiée il y a quatre ans par Lamalou-les-Bains (34), ville thermale et terre de jeux 2024. Aujourd’hui portée par la maison de santé et ses kinésithérapeutes, dont Carlos Ribero, son président, l’association gère depuis septembre dernier une station de location de matériel adapté : joëlette, tandem côte-à-côte, tricycle, handbike, hippocampe… Objectif, simple : faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite à la voie verte voisine, Passa Païs et aux chemins de trail, VTT et randonnée du massif du Caroux…

“On s’adresse à la fois aux touristes, aux curistes et aux résidents des centres, note Michel Canovas, élu au sport de la ville qui compte 2800 habitants, 13 000 curistes par an et six centres de rééducation. Handinature participe, grâce au sport, au rayonnement de notre territoire ». Le projet, qui mobilise divers acteurs des sports de nature et s’inscrit dans les trails et courses, avait bénéficié initialement d’un financement de 170 000 euros, de la ville (40%), du Feder européen (30%), de la Région (15 %) la région et du département (15%).

High Five : pour une offre plus pérenne

A Lamalou, la fédération handisport a également assuré l’an dernier une formation des accompagnants et responsables du projet, comme elle le fait depuis quatre ans dans le cadre de High Five, son programme de développement  et de diversification des offres de pratique. L’idée de ce dispositif ? Aider les clubs, comités départementaux, collectivités ou gestionnaires d’espaces naturels à structurer une offre “handisports de nature” régulière, plutôt que ponctuelle. Exemple parmi d’autres : dans le parc naturel du Vexin français, dans le Val d’Oise, la fédération a formé des accompagnateurs de randonnée pour accueillir et encadrer des personnes à mobilité réduite, déficients visuels ou auditifs…

“On progresse, se félicite Emmanuel Buchoud. L’an dernier, 39 structures proposaient une offre sportive pérenne, alors qu’en 2008, par exemple, on organisait essentiellement des découvertes ou des initiations de trois jours en milieu naturel”. Pour autant, si elle privilégie les projets de pratique régulière, la fédération Handisport ne renonce pas aux événements catalyseurs.

Pour la deuxième année consécutive, le EDF ADN Tour Handisport (soutenue par l’énergéticien) propose de fin avril à octobre dix grands de raids multisports à des participants en situation de handicap et valides, dans des paysages chaque fois somptueux. Première étape  les 30 avril et 1er mai, le parc naturel régional du marais poitevin accueillera le raid handi-valide Deux-Sèvres. “Ce sont de superbes moments de partage, poursuit le référent Sports de nature. Et des temps importants pour faire valoir le même droit à la nature, voire à la prise de risque, pour tous”.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.

VIDÉOS. L’humoriste Quentin Ratieuville : « Mon handicap, je préfère en rire qu’en pleurer »…

Quentin Ratieuville, humoriste rouennais et Loïc Bonnet, son producteur et directeur du Théâtre à l’Ouest de Rouen, sont les invités de Julie Howlett, dans l’émission Bavette Normande.

Quentin Ratieuville et Loïc Bonnet, invités de Julie Howlett dans l'émission Bavette normande, sur France 3 Normandie.

 

On y parle de l’enfance de Quentin face à la maladie, de son parcours et aussi de son one man show « Toujours debout », qu’il joue actuellement en tournée. Son handicap y est traité avec une autodérision affirmée. Morceaux choisis d’une rencontre aussi drôle que touchante.

« Tu vois, moi c’est pas une cigogne qui m’a livré dans un beau paquet sur le pas de la porte… non, moi c’est un livreur chronopost (…) il a balancé le colis, je suis arrivé tout pété sur le pas de ma porte et quand mon père a ouvert le colis, il a dit « whaaa c’est quoi ce bordel ? »

Quentin Ratieuville, extrait issu de son spectacle « Toujours Debout »

Quentin Ratieuville a 18 ans et disons-le tout de suite, son handicap il préfère en rire qu’en pleurer « et si on peut se faire de la thune en même temps, c’est pas mal » plaisante-t-il en répondant à Julie Howlett dans l’émission Bavette normande (diffusion mercredi 9 mars sur France 3 Normandie et disponible sur France.tv en cliquant ici ou dans le player ci-dessous).

Quentin affirme que l’humour a sauvé sa vie. « Sans humour, je ne sais pas si je serais là aujourd’hui ». Loïc Bonnet, producteur de Quentin et directeur du Théâtre à l’Ouest de Rouen, va même plus loin et se souvient :

« Quand j’ai connu Quentin, il était en fauteuil. J’ai vu son évolution : plus il jouait et avançait dans l’écriture de ses sketches et plus ça l’a fait quitter son fauteuil. Et maintenant il n’en a plus besoin ! »

Loïc Bonnet, producteur de Quentin Ratieuville et directeur du théâtre à l’Ouest de Rouen

« C’est tout à fait ça, renchérit Quentin, c’est pas descriptible, l’humour est quelque chose qui m’a vraiment porté ».

Quentin est atteint du syndrome de Marfan, une maladie génétique rare qu’il évoque dans un de ses sketches publié en décembre 2020 sur la chaîne youtube francetv slash / talents. L’humoriste normand avait alors 17 ans :

https://youtu.be/1prgQElQDx0

Une vidéo qui a généré, comme beaucoup d’autres, des centaines de commentaires, comme celui de Lucas, qui trouve que « C’est tout simplement incroyable, très touchant. Avoir autant d’autodérision c’est remarquable ! Bravo Quentin ! » ou encore celui de Myushika qui écrit « Franchement je donne tout mon respect à ce garçon. Avec une telle maladie, il garde le sourire et le donne même aux autres. Bravo mec tu gères 👌 ».

Actuellement en tournée pour son spectacle Toujours debout, le jeune humoriste nous raconte dans Bavette Normande sa rencontre avec un autre humoriste dont il est fan : Waly Dia. Une rencontre déterminante dans le lancement de sa carrière puisque c’est Waly qui l’a encouragé à se lancer. « Je devais aller voir le spectacle de Waly au théâtre à l’Ouest et comme j’étais à l’hôpital, je ne pouvais pas y aller. Loïc a demandé à Waly de venir à l’hôpital, il devait rester 15 minutes car il jouait le soir et finalement il est resté 2 heures. On s’est parlé, on s’est vanné… »

« Il m’a dit « t’as quelque chose, il faut que tu écrives, si tu veux on peut travailler ensemble. Moi j’avais rien d’autre à faire qu’apprendre à marcher (rires)… donc j’ai dit Oui »

Quentin Ratieuville, extrait de l’émission Bavette normande

« Waly m’a donné quelques conseils, il m’a dit tu vas voir sur scène, il faut que tu sentes les choses, que ça vienne de toi, que ça soit naturel le plus possible ». Quentin adore Waly et « son côté mitraillette. Tout le long du spectacle, il maintient son débit, il va hyper vite : c’est vanne sur vanne sur vanne… et c’est hyper bien construit et bien écrit, c’est génial », dit-il de celui qui lui a permis de se lancer dans le stand-up.

« Juste avant de monter sur scène la première fois, j’avais du mal à respirer. Et une fois sur scène c’était plus moi : j’avais l’impression que c’était une autre personne qui prenait possession de moi. C’est inoubliable comme sensation. Je suis descendu de scène et j’ai dit à mes parents « c’est ça que je veux faire de ma vie ». Et depuis j’ai jamais arrêté, sauf pendant le Covid. »

Quentin Ratieuville, extrait de l’émission Bavette normande

Le handicap dans ses sketches

Au Théâtre à l’Ouest de Rouen, Quentin a fait les premières parties de Waly Dia, mais aussi de Kev Adams, Elodie Poux, Laura Laune, Laurent Baffie, Jean-Marie Bigard…

Si Quentin est monté sur scène, « ce n’est pas pour son handicap , même si on se dit « oui il est handicapé, oui il faut lui laisser une chance »… C’est parce qu’il a un vrai talent ! » se défend Loic Bonnet. Il ajoute :

« Quand on lui dit qu’il parle trop de son handicap [sur scène], c’est juste parce que c’est sa vie. Et quand il en parle, c’est drôle ! »

Loïc Bonnet, producteur de Quentin Ratieuville et directeur du théâtre à l’Ouest de Rouen

Quentin se justifie aussi : « 95% des humoristes parlent de leur vie, c’est le but du stand up. Moi je fais pareil avec le handicap, ça fait partie de moi et dans le spectacle, j’expose ma vision de la vie, il y a mon handicap, ça je ne peux pas l’enlever ». « Le handicap rythme sa vie, sa relation avec les autres, avec les filles et les garçons, des choses qui pour nous sont banales mais pour lui qui changent tout. C’est le décalage qui va créer le rire », témoigne Loïc Bonnet.

13 millions de vues dans une vidéo du Montreux Comedy… et maintenant ?

Aujourd’hui le succès est là, notamment après son passage dans le Montreux Comedy et une vidéo postée sur Facebook qui a cumulée pas moins de 13 millions de vues au moment où nous écrivons ces lignes…

Quentin aime l’humour dérangeant, l’humour trash… un exutoire sans doute aussi aux phases sombres de sa vie, comme quand il évoque son enfance quand on lui a demandé à 5 ans s’il voulait être opéré du cœur, s’il voulait « vivre ou mourir ». Ses parents ont toujours voulu savoir s’il était d’accord pour tout ce qu’on lui faisait « de médical ».

Il raconte aussi comment il s’est défendu quand on lui a enlevé son AVS (Assistante de Vie Scolaire) alors qu’il était scolarisé et dépendant, en écrivant une lettre au président d’alors, Nicolas Sarkozy.

Vous l’aurez compris, Quentin n’est pas une personne à avoir sa langue dans sa poche et s’il peut faire avancer les choses en les rendant publiques… D’ailleurs, Quentin avoue espérer contribuer à changer le regard sur le handicap. Et se fixe des défis. « Mais on va déjà essayer d’arriver en vie à la prochaine date », dit-il avec humour. « On profite, jour après jour, car on ne sait pas de quoi est fait le lendemain ».

Nous l’avions rencontré en octobre 2021 alors que sa vidéo faisait le buzz en franchissant alors le cap des 10 millions de vues.

Source FR3.

 

Skier malgré son handicap, un plaisir rendu possible à Métabief par les bénévoles d’Apach’Evasion…

Les vacances d’hiver sont l’occasion d’aller skier.

Une activité sportive difficile lorsqu’on souffre d’un handicap moteur, mental, ou sensoriel.

Dans le Doubs, à Métabief, la structure Apach’Evasion s’est créée il y a 15 ans pour permettre à tout le monde de profiter de ces sports de glisse.

Les volontaires d'Apach'Evasion rendent accessible le ski aux personnes en situation de handicap, depuis 15 ans déjà.

 

Et si on allait skier, cet hiver ? Cette question peut vous paraître évidente. Pour les personnes en situation d’handicap, elle l’est un peu moins. Objectif de l’association Apach’Evasion : rendre accessible à ce public les sports tels que le ski. Des personnes valides volontaires permettent à tous quel que soit le handicap de pouvoir profiter des sports d’hiver.

« Il y a une section à partir de la 4ème où on nous apprend à piloter des fauteuils, à faire du tandem en vélo et plein d’activités avec les camarades du collège qui sont en section handisport. Ça donne envie de continuer au lycée plus tard ! »

Augustine Fassenet

Bénévole de l’association Apach’Evasion

Le ski réellement accessible à tous

« Ce qui me tient à coeur là, c’est qu’ils pratiquent en groupe. Nous voulons qu’ils retrouvent le plaisir que nous avons de faire du ski avec les copains. Ici, la diversification permet de pratiquer ensemble dans son propre degré d’autonomie », clame Cédric Siron, le président de l’association Apach’Evasion. Pour permettre de réaliser ce rêve, l’association n’a pas hésité sur les moyens.

Au pied des pistes, il y a ce groupe d’enfants. Ils sont heureux de pouvoir enfin goûter aux joies de ce sport d’hiver. Le groupe a le droit à des skis un peu spéciaux, adaptés à leurs handicaps. Ils sont bien harnachés et chaudement emmitouflés. Une fois les tenues bien enfilées et les équipements installés, direction le télésiège.

C’est parti pour une après-midi de glisse ! Parmi les skieurs d’un jour, il y a Julian Kitzmiller. Ce jeune homme de 20 ans souffre d’un trouble moteur. Il utilise un kart-ski, qu’il actionne avec ses bras et lui permet d’être autonome. « J’en fais depuis 10 ans et j’adore ça », s’exclame le sportif. Même s’il admet toutefois que ses débuts étaient difficiles : « au début c’est hyper impressionnant, et après on s’y fait quand on est bien entraîné ».

Pour Julian, le ski est un plaisir grâce à son kart-ski, une machine adaptée à son handicap.

Des accompagnateurs dévoués

Pour les autres enfants du groupe, c’est ski tandem. Ils sont donc accompagnés de bénévoles comme Augustine Fassenet. Une activité nouvelle pour cette jeune fille de 15 ans. Elle indique avoir appris à piloter cet hiver. « En fait, c’est au collège que j’ai pu être sensibilisée. Il y a une section à partir de la 4ème où on nous apprend à piloter des fauteuils, à faire du tandem en vélo et plein d’activités avec les camarades du collège qui sont en section handisport. Ça donne envie de continuer au lycée plus tard ! », se souvient Augustine.

Cet accompagnement porte ses fruits : chaque année, ce sont entre 600 et 800 enfants qui peuvent s’amuser sur les pistes. Pour une séance d’une heure, il faut compter 40 euros, matériel et guide compris.

Source FR3.

Paramoteur et handicap : le beau projet de 5 étudiants de l’IUT de Tours…

Offrir une journée inoubliable et un vol en paramoteur à six adhérents de l’Association des Paralysés de France.

Voilà le projet de 5 étudiants tourangeaux.

Un projet qui ne pourra se concrétiser que grâce à la participation de chacun. 

Une sortie paramoteur pour 6 adhérents de l'APF

 

Ils sont 5 étudiants de l’IUT de Tours en Techniques de Commercialisation par apprentissage : Jeanne, Maëlle, Fanny, Emilien et Tom. Tous les 5 ont un projet universitaire très poétique : ils veulent ouvrir le ciel à des personnes handicapée.

En effet, dans le cadre de leur projet d’études, ils ont décidé de se rapprocher de l’Association des Paralysés de France de Tours et d’offrir à 6 de ces adhérents des vols en paramoteur. Ils ont même envie de faire un peu plus que ça puisque leur idée c’est d’emmener ces 6 personnes passer une journée exceptionnelle à Saumur. Ils prévoient d’organiser cette sortie pour le 1er juin.
Avec au programme le matin: une visite du musée des blindés. Un repas convivial au restaurant, le midi. Puis, l’après-midi ces fameux baptêmes en paramoteur dans un centre saumurois.

Les 5 étudiants porteurs du projet

 

Pour que leur projet se concrétise ils se démènent. Depuis déjà plusieurs semaines ils essaient de collecter des fonds pour cette journée. Ils ont créé une cagnotte Leetchi et organisent régulièrement des événements pour collecter l’argent nécessaire à l’aboutissement du projet. Une tombola a déjà eu lieu et, début avril, ils vous donneront rendez-vous devant le Décathlon de Chambray pour une vente de crêpes, gâteaux et boissons qui devrait apporter un peu d’eau à leur moulin. Ils prévoient aussi d’autres événements, sur le site de l’IUT, notamment.

Vous vous demandez comment les aider?  Et bien déjà en vous offrant une crêpe début avril. Mais aussi en participant à la cagnotte Leetchi. Il ne manque plus grand chose pour que cette belle initiative se concrétise, alors tout don, même petit est important. Et puis, si vous voulez faire du mécénat, si vous êtes chef d’entreprise et souhaitez accueillir un de leurs événements de collecte de fonds, n’hésitez pas à les contacter. Nous gardons leurs coordonnées à votre disposition.

Source FRANCE BLEU.