Haute-Loire : un « hôpital des nounours » pour les enfants en situation de handicap…

Du 29 avril au 3 mai, l’ADAPEI de Haute-Loire à Chadrac a accueilli des enfants en situation de handicap qui venaient faire examiner leur doudou.

Objectif : dédramatiser les soins et faire tomber la peur face aux blouses blanches.

A Chadrac, en Haute-Loire, les enfants ont pu confier leur doudou à des médecins joués par des élèves infirmières. Une manière de dédramatiser les soins. / © G. Rivollier

A Chadrac, en Haute-Loire, les locaux de l’ADAPEI (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales) ont accueilli un petit hôpital reconstitué, dans lequel les enfants en situation de handicap étaient invités à faire soigner leur doudou. Sur place, tout a été soigneusement pensé : il y a un service d’accueil, de radiologie, de kinésithérapie, un bloc opératoire ou un espace pour le dentiste, avec des accessoires bien réels ou factices. L’enfant vient faire examiner sa peluche, il est pris en charge par des médecins, en l’occurrence des élèves en école de soins infirmiers qui participent bénévolement à cette opération « Hôpital des nounours ». Une première en Haute-Loire, à l’initiative de Chantal Maurin, infirmière à l’ADAPEI de Haute-Loire.

L’hôpital des nounours pour soigner les peurs

« Dans le cadre de mon travail, je me suis aperçue que très souvent les enfants ont peur des prises de sang, des vaccins, des opérations ou de quand il faut aller chez le dentiste. Je travaille là-dessus en individuel, je suis à temps partiel – un jour par semaine –  et ça met beaucoup de temps, il faut 6 mois pour qu’ils aient moins peur, mais ça marche. Alors, je me suis dit pourquoi ne pas faire quelque chose en groupe… », raconte Chantal Maurin.
Le concept de « l’hôpital des nounours » existe déjà, il a été créé par des étudiants en médecine en Allemagne, avant d’être repris en France. Cette Altiligérienne a souhaité reprendre l’idée pour l’ouvrir aux enfants en situation de handicap. « Ils ont souvent un vécu, ils ont déjà été à l’hôpital ou fait des prises de sang, ce sont souvent des enfants plus anxieux », observe-t-elle.

Le doudou, un objet de transition

Chantal Maurin a sollicité plusieurs partenaires pour pouvoir recréer cet hôpital. Avec leur doudou, les enfants arrivent dans la salle d’attente « Il y a des jeux, des coloriages et des petites chaises. Ils apprennent déjà à attendre », détaille l’infirmière. Selon la pathologie dont souffre le doudou, l’enfant est orienté vers un circuit de soins adaptés. « C’est un objet de transition, en psychologie on appelle cela ainsi. Ca permet de reporter l’angoisse sur le doudou », poursuit-elle. « On explique ce qu’on va faire au nounours, on le fait, et ensuite on demande à l’enfant s’il veut refaire les mêmes gestes. Ca dédramatise beaucoup », ajoute-t-elle. D’un stand à l’autre, c’est l’occasion de proposer une évaluation de la douleur, d’essayer de petites béquilles ou un chariot roulant, de parler des caries et du brossage des dents. « A la fin, on leur délivre un diplôme du courage pour eux et le nounours », conclut Chantal Maurin.

Renouveler l’opération tous les ans

Durant 4 jours, l’opération a permis d’accueillir des enfants en situation de handicap, mais aussi de travailler « en inclusion ». Ainsi, des élèves de grande section et de CP ont été accueillis en même temps que des enfants de l’hôpital psychiatrique Sainte-Marie. « Certains souffrent d’autisme, de phobies sociales, mais ils ont bien réagi malgré le nombre, le bruit », observe encore Chantal Maurin. Une expérience concluante. L’objectif, désormais : renouveler l’opération tous les ans.

Source FR3.

À Marseille, du rugby pour mieux lutter contre le cancer…

L’Institut Paoli-Calmettes et le Rugby Club Stade Phocéen, viennent de lancer à Marseille une nouvelle section : du rugby « sans contact violent », destiné d’abord aux femmes qui luttent conter le cancer.

Michèle, atteinte d'un cancer, battante dans la vie comme sur le terrain

Le sport, et encore plus le rugby, comme thérapie.. le sport santé…  C’est le choix de certaines patientes atteintes d’un cancer, et c’est tout nouveau à Marseille. Le fruit d’un partenariat entre l’IPC, l’institut Paoli-Calmettes -centre de prise en charge globale du cancer- et le Rugby Club Stade Phocéen dans le 11e arrondissement. Cette nouvelle section est d’abord destinée aux femmes, pour leur redonner confiance, et moralement et physiquement.

« On voulait associer le rugby et ses valeurs à des gens qui peuvent avoir à traverser des moments difficiles, comme la maladie, et en particulier le cancer » Augustin Marie, président du Rugby Club Stade Phocéen

Augustin Marie, président du Rugby Club Stade Phocéen - Radio France

Ces femmes se retrouvent ainsi sur le terrain chaque mardi soir dans le 11e arrondissement de Marseille, pour jouer un rugby sans contact violent. « c’est du rugby à toucher, qui se joue normalement à cinq contre cinq, explique l’entraîneur Ludovic Chaix, formé à la pratique du sport adapté. Il n’y a pas de contact, on se touche juste légèrement à deux mains. Et dès que le porteur du ballon est touché, il pose le ballon, et quelqu’un vient prendre le relais. Donc c’est surtout du plaisir, on court et on s’amuse beaucoup. » La 2e séance vient d’avoir lieu cette semaine.

« Ce que ces femmes gagnent à venir avec nous ? De la confiance en soi, beaucoup de confiance en soi. Et le fait d’être en groupe, socialement de rencontrer beaucoup de monde. » Ludovic Chaix, l’entraîneur

Les séances mêlent à la fois des patientes et du personnel de l'IPC, l'institut Paoli-Calmettes - Radio France

La genèse du projet vient en fait de Toulouse. A l’Oncopole, des patientes traitées pour des cancers sont ainsi invitées à jouer au rugby depuis 2015. « C’est une action créée à Toulouse, reconnaît Augustin Marie. On n’a rien inventé. On s’en est inspiré. On veut suivre leur exemple. (..) A Toulouse, c’est impressionnant. On voit des gens qui étaient malades il y a 3 ans, qui ne le sont plus et qui en rencontrent d’autres qui sont en plein traitement ou en rémission.. et quand certaines ne vont pas bien, les autres les motivent pour venir s’entraîner. Il n’y a que des battantes! »

Parmi les premières patientes à avoir franchi le pas : Michèle, 51 ans. Elle a subi 2 opérations en un an, la dernière il y a seulement un mois. Et elle enchaîne les séances. Michèle avait arrêté le sport, elle s’y est remise dès que sa maladie a été détectée : « ça fait du bien physiquement, psychiquement, c’est stimulant, explique-t-elle. De toute façon, ça a été le point de départ. Dès que j’ai commencé le traitement, je me suis remise au sport. » De la natation, du vélo, mais aussi depuis la semaine dernière donc le rugby à Marseille.

‘ »On fait le plein d’énergie. Dès qu’on fait du sport, la fatigue disparaît, on a envie de plein de choses et on avance encore plus vite ». Michèle, patiente et aussi première sur le terrain le mardi soir.

Qu’en pensent les médecins ? Quels sont leurs retours d’expérience ? Il n’y a pas de certitude scientifique proprement dit, mais des convictions. L’IPC espère élargir sa base de données, pour mieux appréhender la question.

« On n’a pas d’étude qui démontre qu’on va guérir avec le sport. Evidemment. Mais le sport, comme beaucoup d’autres choses, va participer à améliorer le pronostic d’une pathologie ; à la fois sur le plan physique, sur le plan nutritionnel et sur le plan psychologique. Ce sont 3 éléments majeurs dans la prise en charge de patients,. en particulier de patients pris en charge pour des cancers. » Eric Lambaudie chirurgien oncologue à l’IPC, l’institut Paoli-Calmettes à Marseille.

 

Un test de toxicité désormais obligatoire avant une chimiothérapie au 5-FU…

Administrées à environ 80.000 personnes chaque année, ces chimiothérapies peuvent être très toxiques si le patient n’a pas la capacité de les éliminer.

Un test préalable est désormais obligatoire.

Un test de toxicité désormais obligatoire avant une chimiothérapie au 5-FU

Les chimiothérapies à base de 5-FU, qui peuvent entraîner des effets toxiques très rares mais parfois mortels chez certaines personnes, ne pourront désormais être administrées qu’après la réalisation d’un test de toxicité, a annoncé l’Agence du médicament (ANSM) le 29 avril. Une décision attendue de longue date par l’Association francophone de défense des victimes du 5-FU et analogues présentant un déficit en DPD, qui déplorait que ce test ne soit pas réalisé de façon systématique. Chaque année, environ 80.000 personnes atteintes d’un cancer sont traitées par ce médicament mais toutes ne bénéficiaient pas de ce test jusqu’à maintenant.

Utilisé depuis plus de soixante ans, le 5-Fluoro-Uracile (5-FU) et ses dérivés comptent parmi les médicaments les plus prescrits dans le traitement des tumeurs cancéreuses (sein, ORL, système digestif). Ces médicaments puissants – ils empêchent la synthèse d’ADN dans les cellules cancéreuses – peuvent être très toxiques pour certains patients. La cause? Un déficit ou l’absence totale d’une enzyme du foie (la DPD), chargée d’éliminer le 5-FU. Sans DPD, une dose de 5-FU peut être fatale. Administrer du 5-FU à un patient sans savoir s’il possède ou non l’enzyme revient donc à jouer à la roulette russe.

133 décès en 10 ans

Le déficit en DPD est un phénomène rare: entre 0,05% et 0,1% de la population présente un déficit complet et 3% à 8%, un déficit partiel, selon l’Agence du médicament. Or ce déficit peut être évalué à l’aide d’un test nécessitant une simple prise de sang. En fonction du résultat, le médecin peut alors adapter la dose ou choisir d’utiliser une autre chimiothérapie. Mais jusqu’à maintenant, ce test n’était pas obligatoire et tous les oncologues ne le faisaient pas faire à leurs patients avant de leur administrer la chimiothérapie.

Une négligence qui a provoqué d’importants dégâts. Selon le centre de pharmacovigilance de Marseille, 1505 personnes ont été victimes d’effets indésirables graves liés au 5-FU entre 2005 et 2015. Parmi elles, 133 sont décédées après avoir reçu le traitement, et 155 ont eu leur pronostic vital engagé. Quatre familles de victimes de la toxicité de cette molécule – dont trois cas mortels – ont porté plainte en février, reprochant aux autorités sanitaires de ne pas avoir recommandé plus tôt ce test, pratiqué depuis plusieurs années par certains centres hospitaliers mais pas par d’autres.

Un médicament qui ne doit pas être écarté

Au CHU de la Timone (Marseille), aucun cas de décès toxique n’est survenu depuis 2009, année où le test a été mis en place de façon systématique. «Lorsque nous détectons un risque chez un patient, nous n’excluons pas le médicament, à moins qu’il ne soit totalement déficitaire en DPD», précisait au Figaro le Dr Joseph Ciccolini, biologiste à La Timone, en février 2018. «Nous réduisons les doses au prorata de son niveau de déficit.»

L’Agence nationale de sécurité du médicament rend désormais «obligatoire» ce dépistage, «afin de garantir que tous les patients concernés bénéficient de ce test avant le traitement». Concrètement, le médecin prescripteur devra mentionner «Résultats uracilémie pris en compte» sur son ordonnance, et le pharmacien qui délivre le produit devra s’assurer de la présence de cette mention avant toute dispensation. «Une fois l’activité de l’enzyme DPD connue pour un patient donné, il n’est pas nécessaire de la mesurer à nouveau avant chaque cycle de chimiothérapie», précise l’Agence.

En parallèle, l’Agence européenne du médicament (EMA) a entamé une «réévaluation» du 5-FU, à la demande de l’ANSM, pour «renforcer les conditions d’utilisation» mentionnées dans les autorisations de mise sur le marché.

Source LE FIGARO.

10.000 femmes à la Messine pour mener le combat contre le cancer du sein…!

Elles étaient 10.000 à former encore une fois une marée rose dans les rues du centre de Metz, 10.000 à participer à la Messine, cette course de 6 kilomètres qui permet de récolter des fonds pour la recherche sur le cancer du sein.

L’échauffement en musique avant de se lancer dans les 6 kilomètres.

La Messine a mobilisé cette année 10.000 femmes, elles étaient 12.000 l’an dernier mais il ne faut pas oublier cette année 1.000 enfants en plus qui ont revêtu le tee-shirt rose (les comptes seront faits plus tard pour connaitre le montant récolté).

La plus grande délégation venait du centre hospitalier régional de Metz-Thionville avec 1.300 femmes qui ont participé. C’est un record et cela représente un tiers de l’effectif féminin du CHR.

Développer en Moselle le sport-santé

Les sommes récoltées permettront, entre autres, de développer en Moselle le sport-santé. Depuis moins d’un an, les malades du cancer peuvent faire gratuitement de la marche nordique, du tennis, de la gym, de la sophrologie, etc. C’est la ligue contre le cancer qui mène ce programme. « Cela permet de se sentir mieux pour affronter les traitements et puis cela évite de se couper du monde, ce qui arrive souvent quand on est malade« , témoignage Diane Welfringer de la ligue contre le cancer en Moselle.

Source FRANCE BLEU.

 

Des enfants nés sans défenses immunitaires guéris grâce au virus du sida…!

Aux États-Unis, un essai clinique a permis de soigner 8 «bébés bulles», des enfants atteints d’un déficit immunitaire combiné sévère.

Cette maladie rare prive le malade de système immunitaire et le rend vulnérable aux microbes.

Des enfants nés sans défenses immunitaires guéris grâce au virus du sida

Parce qu’ils sont nés sans défenses immunitaires, ils étaient condamnés à passer leur vie dans une bulle, à l’écart du monde et de ses microbes. Désormais, ces huit petits garçons atteints d’un déficit immunitaire combiné sévère – une maladie génétique rare – peuvent prétendre à une vie normale. Aux États-Unis, des médecins de deux hôpitaux pour enfants sont parvenus à leur reconstruire intégralement un système immunitaire fonctionnel à l’aide d’un traitement combinant une thérapie génique et une chimiothérapie. Une première mondiale décrite en détail le 18 avril dans le New England Journal of Medicine .

Un mois après avoir reçu le traitement, 7 des 8 enfants étaient sortis de l’hôpital. Un seul a dû recevoir une seconde dose. Et après un peu plus d’un an de suivi, tous les enfants se portent bien. «Ces patients (…) répondent aux vaccins et disposent d’un système immunitaire leur permettant de fabriquer toutes les cellules immunitaires dont ils ont besoin pour se protéger des infections», a indiqué le Dr Ewelina Mamcarz, coauteur de l’étude et médecin au service de greffe de moelle osseuse et thérapie cellulaire à l’hôpital pour enfants St. Jude de Memphis (États-Unis). «Bien qu’un suivi plus long soit nécessaire pour évaluer les effets tardifs du traitement, ces résultats suggèrent que la plupart des patients traités avec cette thérapie génique vont développer une réponse immunitaire durable et complète sans effets secondaires», a déclaré le Pr Mort Cowan, pédiatre au Benioff Children’s Hospital de l’université de Californie à San Francisco, où 4 des 8 enfants ont été traités.

À quoi est due la maladie ?

Le déficit immunitaire combiné sévère, aussi appelé «maladie des bébés bulles», est très rare: il ne touche qu’une naissance sur 200.000 chaque année, exclusivement des garçons. «Il s’agit de la forme la plus courante des déficits immunitaires», indique Anne Galy, directrice de recherche à l’Inserm/Généthon. «Elle est due à l’absence d’une structure à la surface des cellules du système immunitaire. Sans cela, les cellules sont comme aveugles: elles ne peuvent pas se déplacer, ne prolifèrent pas, ne s’activent pas». Ce déficit est dû à une erreur au niveau du code génétique: en l’absence du gène codant cette structure indispensable, les cellules sont incapables de la fabriquer.

Les enfants qui naissent avec ce syndrome ont donc bien un système immunitaire mais celui-ci est comme éteint. «Au début, les nourrissons ont l’air en bonne santé, mais très rapidement, ils attrapent des infections qui mettent en péril leur vie», explique Anne Galy. «Pour les protéger de l’environnement, on les met dans des bulles stériles car ils ne peuvent absolument pas se défendre contre les infections microbiennes». Si rien n’est fait, leur espérance de vie est très limitée.

Pour l’heure, la greffe de moelle osseuse – siège de la fabrication des cellules du système immunitaire -, reste le traitement privilégié, bien qu’il soit très contraignant (prise d’immunosuppresseurs à vie, développement de cancers). Mais pour les enfants qui n’ont pas de donneur compatible autour d’eux, cette option est inenvisageable en raison d’un risque quasiment inéluctable de rejet de greffe. En 1999, une équipe franco-britannique pionnière a donc réalisé le premier traitement par thérapie génique.

Le concept: prélever des cellules-souches (qui ne sont pas encore différenciées) au patient pour leur injecter en laboratoire le gène manquant. «L’avantage est qu’il n’y a aucun risque de rejet puisqu’il s’agit des cellules du patient», souligne Anne Galy. Mais parmi les 19 jeunes patients inclus dans le premier essai clinique, plusieurs ont par la suite développé une leucémie à cause du traitement. Et, selon la chercheuse, les effets de cette thérapie génique finissent par s’épuiser au bout de «15 à 20 ans». Il fallait donc l’améliorer.

Chimiothérapie et virus du sida

C’est ce qu’ont fait les équipes de l’hôpital pour enfants St. Jude. La nouveauté est que les médecins ont administré une chimiothérapie en plus de la thérapie génique. Ce traitement, d’ordinaire utilisé contre les cancers, vise ici à supprimer toutes les cellules de la moelle osseuse du patient. «Jusqu’à maintenant, on ne le faisait pas car on estimait que c’était lui faire prendre un risque supplémentaire», explique Anne Galy. «Si on lui supprime sa moelle osseuse et que par la suite la greffe ne prend pas, il perd définitivement son système immunitaire». En réalité, les chercheurs se sont aperçus que la chimiothérapie était le seul moyen de greffer la totalité du système immunitaire de façon durable.

«L’intérêt du VIH est qu’il permet d’insérer très facilement une copie du gène normal dans l’ADN des cellules.»

Anne Galy, directrice de recherche à l’Inserm/Généthon.

Autre singularité – même si ce n’est pas une première -, les médecins ont utilisé le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) pour transporter le gène jusqu’au cœur des cellules. «L’intérêt du VIH est qu’il permet d’insérer très facilement une copie du gène normal dans l’ADN des cellules», détaille Anne Galy. Mais attention, il ne s’agit pas de vrais virus du sida. «Ils sont synthétisés en laboratoire, comme le sont des médicaments, mais ne sont pas infectieux. On garde uniquement les propriétés qui nous intéressent. C’est un peu comme une coquille», poursuit la chercheuse. Ces vecteurs viraux sont utilisés depuis longtemps dans les thérapies géniques, pas seulement pour traiter les déficiences immunitaires.

En pratique, les médecins américains ont mis en présence les cellules-souches des malades avec ces petites coquilles virales transportant le gène manquant, avant de les laisser se développer en laboratoire. En parallèle, ils ont fait place nette chez le patient en lui administrant une chimiothérapie avant de lui injecter ses propres cellules génétiquement modifiées.

Pour l’heure, ces thérapies ne se font que dans le cadre d’essais cliniques. Cette étude apporte une nouvelle preuve d’efficacité du concept. «Désormais, il faut que ça sorte du champ académique et que les industriels s’en emparent. Il faut en faire des médicaments autorisés qui pourraient être disponibles dans les hôpitaux», affirme Anne Galy. De leur côté, les auteurs de l’étude «espèrent que cette thérapie, qui comprend plusieurs nouveautés, servira de base pour le développement de thérapies géniques pour traiter d’autres maladies du sang dévastatrices».

Source LE FIGARO.

L’ibuprofène et le kétoprofène présentent des risques de complications infectieuses graves…

L’ibuprofène et le Kétoprofène, les deux anti-inflammatoires les plus vendus, disponibles sans ordonnance, pourraient provoquer des complications infectieuses graves, prévient ce jeudi l’agence du médicament.

L’ANSM appelle à la vigilance.

L'Agence du médicament conseille de consommer l'ibuprofène avec précaution.

Le kétoprofène et l’ibuprofène, les deux médicaments anti-inflammatoires les plus vendus et que l’on prend parfois sans précaution en cas de fièvre avec maux de tête ou de gorge, pourraient favoriser des complications infectieuses graves, alerte ce jeudi l’Agence du médicament, qui appelle à la vigilance. L’ibuprofène, présent dans le Nurofen, l’Advil, l’Upfen Antarene et bien d’autres marques de médicaments, et le kétoprofène, présent dans le Profenid, le Toprec ou le Ketum, appartiennent à une famille de médicaments, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), qui faisaient déjà l’objet de signalements pour des complications infectieuses graves.

Source FRANCE BLEU.

En Mayenne, une enquête révèle que plus de 70% des salariés des EHPAD souffrent de leurs conditions de travail…

Le syndicat Force Ouvrière a enquêté auprès du personnel des quatre maisons de retraite gérées par le centre hospitalier de Laval.

Les résultats de cette enquête viennent d’être rendus publics. Les agents des EHPAD sont à bout de souffle.

En Mayenne, une enquête révèle que plus de 70% des salariés des EHPAD souffrent de leurs conditions de travail. photo d'illustration

Le mal-être dans plusieurs maisons de retraite lavalloise. La situation se dégrade chaque jour, chaque mois, chaque année constate l’organisation syndicale, malgré les bonnes intentions ou les promesses politiques. Plus de 70% des salariés ne sont pas satisfaits de leurs conditions de travail. Autant ou presque viennent à reculons ou par obligations.

Les principaux motifs d'insatisfation du personnel des EHPAD - Radio France

Quelques minutes pour un repas, une toilette, du stress en permanence, une ambiance parfois délétère, de l’agressivité, de la fatigue, un manque de considération, une pression de plus en plus forte de l’encadrement. Avec des conséquences sur l’état de santé des agents : insomnies, tendinites, lombalgies.

Épuisement physique et moral

L’an dernier, selon FO, des employés ont décidé d’arrêter leur activité pour « burn-out », épuisement physique et mental. Dans trois des quatre EHPAD, l’absentéisme a fortement augmenté, de 50% . Manque de moyens humains et matériels, ce n’est pas nouveau. Un chiffre illustre parfaitement cette pénurie : à la maison de retraite Jeanne Jugan, il y avait encore récemment seulement trois soignants la nuit pour surveiller 188 résidents. Un quatrième poste a été créé.

Force Ouvrière envisage désormais de réaliser une enquêté identique pour l’ensemble des EHPAD mayennais.

Source FRANCE BLEU.

Épilepsie: la Dépakine n’est pas le seul médicament à risque pour le fœtus…

L’Agence du médicament appelle à la vigilance à l’égard de certains médicaments antiépileptiques en raison d’un risque de malformations chez les enfants qui y ont été exposés pendant la grossesse.

Épilepsie: la Dépakine n’est pas le seul médicament à risque pour le fœtus

Le fait était déjà connu pour les médicaments à base de valproate, comme la Dépakine. Désormais, on sait que d’autres médicaments antiépileptiques peuvent aussi être à l’origine de malformations chez les enfants qui y ont été exposés dans le ventre de leur mère. C’est ce qu’a indiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans un rapport publié le 25 avril visant à faire le point sur les risques de 21 antiépileptiques. Une information d’importance, puisqu’environ 100.000 femmes en âge de procréer sont atteintes d’épilepsie en France.

Le valproate, médicament le plus à risque

Premier enseignement: l’analyse confirme que le valproate et ses dérivés – molécule mise sur le marché dans les années 1960 – sont bien les plus à risque. «Il multiplie par quatre à cinq le risque de malformations chez les enfants de femmes qui en prennent», indique le Dr Philippe Vella, directeur des médicaments neurologiques à l’ANSM. Selon une estimation de l’ANSM et l’Assurance maladie faite en 2018, jusqu’à 30.000 enfants pourraient avoir développé des troubles du développement à cause de ces médicaments ces 50 dernières années en France. Et entre 2000 et 4000 enfants auraient été victimes de malformations. «Le risque de malformations est connu depuis le début des années 1980 et les effets neuro-développementaux depuis les années 2000», précise le médecin.

Ce n’est qu’en 2014 que les premières mesures pour renforcer les conditions de prescription et informer les médecins et les patientes des risques ont été prises. «La France a été parmi les premiers pays à réagir», se défend le Dr Vella. «Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a des cas d’épilepsie où il n’est pas possible de se passer de valproate. Pour certaines personnes, il n’existe pas d’alternatives efficaces». Ce n’est que depuis l’été 2018 que le valproate et ses dérivés sont contre-indiqués pendant la grossesse, sauf en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux autres traitements. Un an plus tôt, en juillet 2017, ces médicaments avaient été interdits aux femmes enceintes atteintes de troubles bipolaires, maladie contre laquelle ils peuvent également être prescrits.

Haute vigilance sur 6 autres médicaments

Le valproate n’est pas le seul anti-épileptique tératogène. Selon le rapport, cinq autres médicaments «présentent à ce jour un risque de malformation élevé par rapport à la fréquence observée dans la population générale», qui est de 2 à 3%. Il s’agit du topiramate, du phénobarbital, de la primidone, de la carbamazépine et de la phénytoïne. En revanche, on ne sait pas encore avec certitude si ces médicaments peuvent entraîner des troubles neuro-développementaux au regard des données disponibles.

Le topiramate (Epitomax et génériques) préoccupe particulièrement les autorités sanitaires. Ce médicament, prescrit à environ 30.000 femmes en âge d’avoir des enfants selon les chiffres de 2015, est de plus en plus utilisé, notamment à mauvais escient (à des fins amaigrissantes et pour traiter le trouble bipolaire). Or il multiplie par trois le risque de malformations. Les enfants dont les mères ont pris ce médicament pendant leur grossesse ont notamment un risque accru de naître avec une malformation de la bouche de type bec-de-lièvre et d’hypospadias (malformation de l’urètre). L’Agence du médicament a également identifié l’existence d’un risque potentiel de troubles neuro-développementaux.

L’Agence du médicament alerte également sur l’utilisation de la prégabaline (Lyrica et ses génériques), en raison du risque potentiel de malformations et de sa prescription importante en France. «Nous appelons à la vigilance parce que nous savons qu’il y a un risque potentiel mais nous ne sommes pas en mesure de le quantifier à ce stade», précise Philippe Vella. En 2016, près de 150.000 femmes prenaient ce médicament. Mais toutes ne souffraient pas d’épilepsie, loin de là. «Il est surtout utilisé contre les douleurs neuropathiques et les troubles anxieux généralisés, voire dans des indications qui ne sont pas autorisées», rapporte le médecin.

Pour l’heure, seuls trois antiépileptiques ne semblent pas avoir d’effets tératogènes: la lamotrigine, le lévétiracétam et l’oxcarbazépine. «Les données actuellement disponibles ne montrent pas d’augmentation de la fréquence des malformations», détaille le rapport, n’exclue pas pour autant ce risque de façon définitive.

Que faire?

L’ANSM conseille aux femmes traitées par un antiépileptique de consulter sans délai leur médecin en cas de grossesse pour savoir s’il faut modifier le traitement. Enceinte ou non, l’Agence du médicament rappelle qu’il ne faut pas arrêter ou modifier son traitement sans l’avis de son médecin. Et dans tous les cas, le traitement doit être réévalué régulièrement par un professionnel de santé, même sans projet de grossesse.

Par ailleurs, elle a mis en place, en lien avec l’APESAC (Association des parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant) et le Réseau des centres régionaux de pharmacovigilance, un formulaire pour mieux signaler les cas d’exposition d’enfants à des antiépileptiques au cours de la grossesse (signalement-sante.gouv.fr).

Pour plus d’informations, le rapport est disponible ici.

Source FRANCE INFO.

VIDÉO – L’université d’Avignon forme les étudiants handicapés aux gestes qui sauvent…

L’université d’Avignon est la première en France a proposer aux étudiants handicapés de se former aux gestes d’urgence.

Malvoyants ou atteint de maladie neurodégénérative, ces étudiants sauront intervenir ou guider les gestes qui sauvent.

Les pompiers enseignent à l'université d'Avignon les techniques de garrot.

Les étudiants handicapés de l’université d’Avignon sont formés aux gestes de premier secours. L’université d’Avignon est la première en France a proposer cette formation de deux heures avec les pompiers de Vaucluse. Une centaine d’étudiants, valides ou en situation de handicap ont appris à réaliser un garrot ou dégager un blessé.

Maintenir la victime en vie sans la voir

Techniques de garrot dans une salle de cours, exercices d’évacuation d’une victime d’un incendie dans le hall de l’université, les pompiers proposaient des modules de formation de deux heures. À 21 ans, Clarisse Béret est membre de l’association Handi-Spensable car elle est malvoyante. Elle a donc suivi une formation en handi-secourisme : « Je ne peux pas voir si la personne est blessée mais je pourrai donner les instructions pour maintenir la victime en vie en attendant les pompiers ». Elle explique que « le handi-secourisme est un moyen d’être comme tout le monde. Le secours doit être adapté, mais tout est faisable. »

Appuyé sur une béquille près de la démonstration des pompiers, le référent handicap de l’université, Thierry Pizart, souhaite apprendre « comment faire sans le faire soi-même pour le faire faire par d’autres… Prendre en compte le handicap pour sauver, c’est bien ! »

Sauver une vie malgré un handicap invisible

Le président de l’association Handi-Spensable a suivi la formation. Son handicap est invisible et le handi-secourisme lui permet de lever ses doutes. Jean-Jacques Villaret confie qu’il souffre d’une maladie neurodégénérative et que « la coordination des gestes n’est pas facile. Avec mon handicap, je redoute d’aggraver le sort de la victime. Cette formation me permet, malgré mon handicap, de sauver des vies comme un citoyen normal ».

 

TÉMOIGNAGE – Une aide-soignante dans un EHPAD mayennais : « je me demande si à l’usine ce ne serait pas mieux qu’ici »…

Le syndicat Force Ouvrière a enquêté auprès du personnel des 4 maisons de retraite gérées par le centre hospitalier de Laval.

Les agents des EHPAD sont à bout de souffle selon cette enquête rendue publique mardi 23 avril. 

Une aide-soignante dans un EHPAD mayennais : "je me demande si à l'usine ce ne serait pas mieux qu'ici". image d'illustration

Plus de 70% des salariés de ces maisons de retraites ne sont pas satisfaits de leurs conditions de travail. Autant ou presque viennent à reculons ou par obligations. Cette enquête montre, selon l’organisation syndicale, le mal-être du personnel dans les EHPAD. Malgré les promesses politiques, la situation humaine et matérielle ne semble pas s’améliorer dans ces établissements.

France Bleu Mayenne a rencontré des aides-soignantes qui témoignent de leur désarroi et de leur souffrance. Un mal-être qui a évidemment des conséquences sur la prise en charge des résident et sur leur propre vie personnelle.

« Le soir, on ne couche pas les résidents, on les jette dans le lit », une aide-soignante

« On n’est pas pris au sérieux, on n’est pas entendu, on est géré par des gens qui sont dans des bureaux, qui ne connaissent pas la réalité du terrain. On doit aller vite, donner à manger à plusieurs personnes en même temps » raconte l’une d’elles. « On fait du travail à la chaîne » poursuit une de ses collègues.

« On est dans la maltraitance institutionnelle, on est mal-traitant malgré nous », une aide-soignante

Ces femmes, qui voient leur activité professionnelle comme une vocation, demandent à celles et ceux qui décident, élus, gouvernement, de venir passer quelques heures avec elles : « ils passent vite fait quelques minutes, ça donne l’impression que tout est parfait mais ce n’est pas la réalité. Moi je leur dis de venir travailler avec nous dans les mêmes conditions et là ils se rendront compte ». 

Une jeune aide-soignante s’interroge sur l’avenir de son métier, sur son propre avenir : « je me demande même si à l’usine ce ne serait pas mieux qu’ici ». 

Si la situation dans ces maisons de retraite lavalloises ne s’améliore pas rapidement, le personnel pourrait alors se mettre en grève. Le syndicat Force Ouvrière envisage désormais de mener une enquête identique au niveau départemental.

Source FRANCE BLEU.