VIDÉO – L’université d’Avignon forme les étudiants handicapés aux gestes qui sauvent…

L’université d’Avignon est la première en France a proposer aux étudiants handicapés de se former aux gestes d’urgence.

Malvoyants ou atteint de maladie neurodégénérative, ces étudiants sauront intervenir ou guider les gestes qui sauvent.

Les pompiers enseignent à l'université d'Avignon les techniques de garrot.

Les étudiants handicapés de l’université d’Avignon sont formés aux gestes de premier secours. L’université d’Avignon est la première en France a proposer cette formation de deux heures avec les pompiers de Vaucluse. Une centaine d’étudiants, valides ou en situation de handicap ont appris à réaliser un garrot ou dégager un blessé.

Maintenir la victime en vie sans la voir

Techniques de garrot dans une salle de cours, exercices d’évacuation d’une victime d’un incendie dans le hall de l’université, les pompiers proposaient des modules de formation de deux heures. À 21 ans, Clarisse Béret est membre de l’association Handi-Spensable car elle est malvoyante. Elle a donc suivi une formation en handi-secourisme : « Je ne peux pas voir si la personne est blessée mais je pourrai donner les instructions pour maintenir la victime en vie en attendant les pompiers ». Elle explique que « le handi-secourisme est un moyen d’être comme tout le monde. Le secours doit être adapté, mais tout est faisable. »

Appuyé sur une béquille près de la démonstration des pompiers, le référent handicap de l’université, Thierry Pizart, souhaite apprendre « comment faire sans le faire soi-même pour le faire faire par d’autres… Prendre en compte le handicap pour sauver, c’est bien ! »

Sauver une vie malgré un handicap invisible

Le président de l’association Handi-Spensable a suivi la formation. Son handicap est invisible et le handi-secourisme lui permet de lever ses doutes. Jean-Jacques Villaret confie qu’il souffre d’une maladie neurodégénérative et que « la coordination des gestes n’est pas facile. Avec mon handicap, je redoute d’aggraver le sort de la victime. Cette formation me permet, malgré mon handicap, de sauver des vies comme un citoyen normal ».

 

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