Contrefaçon de médicaments: un fléau sanitaire et économique…

Le trafic de faux médicaments est estimé à 200 milliards de dollars.

L’essor du e-commerce et la relative impunité des trafiquants ont aggravé ce phénomène.

Contrefaçon de médicaments: un fléau sanitaire et économique.

La pression n’a jamais été aussi vive au sein des états-majors des grands laboratoires pharmaceutiques. La contrefaçon de médicaments ne faiblit pas. Au contraire. En cinq ans, le nombre d’incidents a augmenté de 60 %, selon le Pharmaceutical Security Institute (PSI), un organisme international de veille du secteur. Le trafic de faux médicaments est estimé à 200 milliards de dollars, contre 75 milliards en 2006. Soit autour de 20 % du marché pharmaceutique mondial. En Europe, les États perdent environ 1,7 milliard d’euros de prélèvements fiscaux et cotisations sociales à cause de ce fléau.

Tous les médicaments sont concernés par le crime pharmaceutique, les molécules princeps autant que les génériques, fabriqués à 90 % en Inde et en Chine. Il s’agit aussi bien de produits coûteux contre le cancer que d’antidouleur vendus à bas prix. Le Viagra (Pfizer) continue de tenir le haut du pavé. Un commerce dix à vingt fois plus rémunérateur que le trafic de cigarettes et d’héroïne. Mille dollars investis dans le trafic de médicaments contrefaits rapporteraient jusqu’à 500.000 dollars aux organisations criminelles, selon l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments.

Le phénomène est mondial, avec des répercussions économiques et sanitaires graves. Plusieurs centaines de milliers de personnes périssent chaque année à cause de cette nouvelle pandémie. Les pays du Sud, qui concentrent 30 à 60 % des faux médicaments, payent un lourd tribut. Un médicament sur dix vendus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire est de qualité inférieure ou falsifié, selon l’OMS.

Dans certains pays d’Afrique, c’est jusqu’à sept sur dix. Mais les États-Unis ne sont pas épargnés. Ils figurent parmi les principales victimes de ce fléau (1677 incidents recensés en 2017, selon PSI). La faute à des prix élevés et à un système de couverture sociale hétérogène qui incitent beaucoup à passer entre les mailles du filet.

C’est sans doute la distribution de ces médicaments qui a le plus évolué ces cinq dernières années. Si on trouve ces faux dans les marchés de rue illégaux, dans les pharmacies, les dispensaires ou encore les hôpitaux, ils ont envahi les sites Internet. L’essor du e-commerce a changé la donne de la contrefaçon de médicaments, en favorisant notamment l’opacité des flux. «Il a clairement accéléré ce fléau, résume Philippe Lamoureux, directeur général du Leem qui fédère les entreprises du médicament en France. Des plateformes en ligne se montent et se démontent en un clin d’œil. Le caractère insaisissable de ce commerce rend les décisions difficiles.»

Raz-de-marée

Fin 2018, un site installé en France, hébergé en Europe centrale, a été mis au jour. En moins de six mois, son responsable, un Slovaque, avait pu générer suffisamment de ventes en Europe (hormones de croissance, stéroïdes, compléments alimentaires…) pour s’offrir une McLaren valant 200 000 euros…

C’est un vrai raz-de-marée. Vingt nouvelles officines sont créées chaque jour sur Internet. Or plus de 90 % de ces pharmacies en ligne sont illicites. «En utilisant Internet, les consommateurs recherchent des prix attractifs, la discrétion, à se passer d’ordonnance ou la rapidité d’approvisionnement, résume l’IRACM. Mais ce qu’ils gagnent d’un côté, ils le perdent en sécurité.»

Face à ce phénomène sans précédent, la collaboration s’est renforcée entre les États, l’industrie pharmaceutique et les pouvoirs publics, sous l’égide d’Interpol et de l’Organisation mondiale des douanes. Elle se traduit notamment depuis onze ans par l’opération «Pangea» (116 pays) dont le millésime 2018 a permis la fermeture de 3671 sites Internet, l’arrestation de 859 personnes et la saisine de 500 tonnes de médicaments illicites. «Il y a un vrai front uni des laboratoires, de la police, des autorités sanitaires et des douanes pour lutter contre ce fléau, estime Anne Piot d’Abzac, responsable des risques chez Ipsen. Au-delà de la réputation de nos laboratoires et des enjeux de propriété intellectuelle, ce sont des vies humaines qui sont en jeu.»

Source LE FIGARO.

Territoire de Belfort – Aide à domicile : « Nous allons faire face à un tsunami gériatrique ». D’ici 2050, le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans aura triplé !…

La direction et le personnel de « Domicile 90 », qui s’occupent chaque jour de 1 600 personnes dans le département, tirent la sonnette d’alarme : sur la dégradation matérielle des conditions de prise en charge des personnes et sur ce qui arrive avec le vieillissement de la population.

D’ici 2050, le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans aura triplé. Domicile 90 est déjà, dans le Territoire de Belfort, dans une activité sous tension.  Photo /DR

Les aides à domicile de l’association « Domicile 90 » sont formelles : ce n’est plus possible. Avec la réduction du temps des interventions pour chaque personne à domicile, elles estiment que les tâches ne peuvent pas, matériellement, être menées à bien. « Nous sommes passés, pour des raisons d’économies, à des demi-heures pour une intervention à domicile. Bientôt, ce sera un quart d’heure. Nous n’avons pas le temps de faire ce qui devrait être fait » soupire Andrée.

« On a l’impression de faire de la maltraitance. Faire une toilette, le petit-déjeuner, le lit en une demi-heure, ce n’est pas possible. On prépare le repas et on doit demander aux personnes âgées de se dépêcher de manger car nous n’avons pas le temps » ajoute Fatima.

« Clairement, on nous demande aujourd’hui de faire en 45 mn, ce qui était fait avant en une heure. On passe d’un domicile à l’autre, une bonne partie du temps sur la route » poursuit Sonia qui explique qu’une aide à domicile prend en charge dix personnes différentes, souvent dépendantes, dans sa journée.

Un accident du travail tous les deux jours

La difficulté du travail se lit dans les statistiques : il y a en moyenne, un accident du travail tous les deux jours parmi le personnel qui doit soulever des personnes impotentes sans forcément un lit médicalisé et se fait parfois mal dans ces manipulations.

La situation décrite par les aides-soignantes est proche avec un métier où l’écoute est essentielle, tout comme le soutien psychologique apporté.

« La frontière entre l’aide et le soin est de moins en moins marquée. Les aides à domicile font de plus en plus un travail d’aide-soignante » souligne Philippe Weber, le directeur de Domicile 90, qui déplore le fait que les statuts ne suivent pas.

L’aide à domicile, cependant, est un métier qui dispose de ses filières spécifiques. Aurore, 20 ans, s’y est engagée par vocation en faisant un bac pro spécifique. Salouah, 18 ans, savait ce qui l’attendait puisque sa mère fait ce métier depuis des années. Elle dit apprécier le fait de se sentir utile, même si c’est parfois dur. Floriane, aide-soignante, précise que son métier lui convient, même si elle aimerait qu’il soit davantage reconnu.

Métiers pas assez reconnus

Gladys, RH, reconnaît la difficulté de recruter. Aider son prochain, être bienveillant, professionnel, pour un salaire étalonné au SMIC, demande de la vocation. L’association doit faire des miracles, chaque année, pour réussir à boucler son budget. Le service est là, toutefois, dans le Territoire de Belfort : 1 600 personnes sont prises en charge. Dans 90 % des cas, le temps de la mise en place d’une nouvelle prise en charge est inférieur à deux jours. Des résultats exceptionnels.

Le Dr  Piotte, président d’une structure pilotée par des bénévoles, s’inquiète cependant de l’avenir : « Les personnes de plus de 85 ans auront triplé d’ici 2050. Nous allons faire face à un tsunami gériatrique. Déjà aujourd’hui, dans nombre de cas, si nous n’y allons pas, personne n’ira, aucun organisme privé ne se déplacera » dit-il. Au niveau national, il faudrait recruter 300 000 personnes. Domicile 90, justement, recrute : 78 nouveaux CDI ont été signés en 2018, à comparer avec les 110 CDI créés pendant la même période par PSA à Sochaux.

Un jour férié en moins ?

Dernièrement, une entrevue a été organisée avec le député LR du Territoire de Belfort, Ian Boucard. « La réponse doit être nationale. Nous savons qu’il y a 1,7 milliard d’€ à trouver. On peut les trouver » avance l’élu.

La députée LREM Aurore Bergé a une idée, qu’elle a lancée dans le Journal du dimanche : faire travailler un jour férié (le lundi de Pâques ?) comme journée de solidarité pour financer la dépendance et le grand âge. Un sondage Ifop, paru le 21 avril, tempère les choses : 54 % sont opposés à cette idée qui n’est approuvée que par 29 % parmi les ouvriers.

Source EST REPUBLICAIN.

Morts à l’Ehpad de Lherm : une information judiciaire ouverte notamment pour « homicides involontaires aggravés »…

L’hypothèse de l’intoxication alimentaire « semble désormais confirmée », précise le procureur de la République de Toulouse.

Morts à l'Ehpad de Lherm : une information judiciaire ouverte notamment pour "homicides involontaires aggravés"

L’hypothèse de l’intoxication alimentaire à l’origine de la mort de cinq personnes d’un Ehpad à Lherm (Haute-Garonne), fin mars, « semble désormais confirmée », annonce le procureur de la République de Toulouse dans un communiqué, vendredi 19 avril. Une information judiciaire a été ouverte pour « homicides involontaires aggravés », « blessures involontaires aggravées », « mise en danger d’autrui » et « mise sur le marché de denrée préjudiciable à la santé humaine ».

Cinq résidents de l’Ehpad « La Chêneraie » – quatre femmes âgées de 72 ans à 95 ans et un homme de 93 ans – sont morts et 21 autres personnes ont été victimes d’une intoxication alimentaire entre le dimanche 31 mars après le dîner et le lundi matin 1er avril. Cette hypothèse semble en tout cas « confirmée par les premières conclusions des investigations et les résultats des analyses biologiques réalisées sur les repas servis au sein de l’établissement ».

Des personnes « dépendantes et très fragilisées »

Le parquet de Toulouse avait ouvert le 1er avril une enquête de flagrance des chefs d' »homicides involontaires » et « blessures involontaires ». Au total, dix-sept plaintes ont été recensées parmi les membres de huit des familles de victimes.

Le 4 avril, lors d’une conférence de presse, le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzeari, avait déclaré que les personnes décédées, « dépendantes et très fragilisées », avaient subi « un choc toxique ». Dans le détail, il avait expliqué que « deux sont décédées à la suite d’un trouble cardiovasculaire après un choc toxique, compatible avec une intoxication alimentaire ». Il avait également évoqué « la présence de bactéries dans différents ingrédients retrouvés dans des repas témoins saisis, y compris avant le jour des décès ».

L’Ehpad « La Chêneraie », qui fait partie de la société toulousaine Omega, rachetée le 18 février par le groupe Korian, avait été contrôlé en 2013 et avait fait l’objet d’une « remise à niveau et de mises en demeure qui ont été exécutées », selon le parquet. Les repas étaient préparés sur place à partir d’ingrédients commandés chez Sodexo et chez des producteurs locaux.

SOURCE FRANCE INFO.

Drame de l’Ehpad du Lherm : « Depuis la mort de mamie, je suis brisée »…

Alexandra Bernard, la petite-fille de Geneviève, décédée dans la nuit du 31 mars au 1er avril à l’Ehpad la Chêneraie au Lherm, vit très mal la tragédie. Elle veut des réponses.

Drame de l'Ehpad du Lherm : « Depuis la mort de mamie, je suis brisée ».

Près de 15 jours après le drame survenu à l’Ehpad du Lherm où cinq résidents ont perdu la vie des suites d’une présumée intoxication alimentaire, les familles de victimes sont toujours dans l’attente. Alexandra Bernard, la petite fille de Genevieve, 95 ans, veut faire la lumière sur cette affaire.

La veille de la disparition de sa mamie, cette habitante de Muret, en Haute-Garonne, située à une dizaine de kilomètres du Chaîneraie, lui a rendu visite. « Je venais la voir deux à trois fois par semaine. Un jour avant son décès, j’étais là pour lui donner à manger. Je ne comprends pas comment on a pu nous la prendre comme ça. Elle était en forme, n’avait aucune maladie, aucun problème majeur. J’ai été choqué lorsque les gendarmes me l’ont appris au réveil », témoigne cette mère de famille. Alexandra est tout simplement « brisée », selon ses mots et n’arrive même plus à manger correctement depuis les faits.

« J’ai été élevée par ma grand-mère, à la suite de la mort de ma maman. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas faire le deuil, puisqu’il nous est interdit d’inhumer son corps le temps des analyses », explique-t-elle, les larmes aux yeux. Reçue avec les autres familles de victimes par Dominique Alzeari, le procureur de Toulouse, le 3 avril, cette quadragénaire a confiance aux enquêteurs. « Je sens que le procureur est motivé, qu’il ne lâchera rien. Les gendarmes de Muret, qui ont recueilli les 14 plaintes ont également été très bienveillants envers nous. Mais maintenant, nous espérons avoir du nouveau », prévient-elle. En attendant, les scellés mis dans les chambres ont tous été enlevés. Certaines familles ont déjà récupéré les affaires pour permettre à d’autres résidents de s’y installer. « On a été surpris par le timing mais c’est normal qu’on libère les lieux. Nous avons hâte que ça finisse. Désormais j’hésite à lancer une association pour protéger les retraités des Ehpad », confie Alexandra.

« 11 soignants présents ? Impossible »

Lors d’un entretien accordé à la Dépêche du Midi le 8 avril, Charles-Antoine Pinel, le directeur général France Seniors du groupe Korian, propriétaire de l’établissement, expliquait que onze soignants étaient présents la nuit du 31 au 1er avril. Une affirmation surprenante d’après Alexandra, qui fréquente les lieux depuis trois ans. « Je n’ai jamais vu autant de personnels le soir. Surtout le week-end. J’ai tendance à dire que les équipes sont réduites. Dans ce genre d’établissement, on entend souvent parler de burn-out », analyse-t-elle en posant la question du surmenage : « Le cuisinier du week-end est seul pour faire manger les 80 résidents et les membres de leurs familles qui leur rendent visite. A-t-il été surmené ? Par ailleurs, sur le menu annoncé la veille du décès de ma grand-mère, il n’y avait aucune trace de la tourte au foie gras. D’où vient ce produit ? », se demande la petite fille de Genevieve.

« Nous allons faire appel à un avocat afin de connaître toute la vérité », poursuit-elle. La semaine dernière, le parquet nous a confirmé l’ouverture d’une information judiciaire. Cette dernière devrait être annoncée prochainement et permettra à la section de recherche de la gendarmerie de Toulouse, chargée de l’enquête, de répondre à toutes ces interrogations.

Source LA DEPÊCHE

Comment venir à bout de la crise de l’hôpital public?…

Les professeurs Francis Michot et Jean-François Allilaire livrent leurs diagnostics sur l’état de l’hôpital et proposent des solutions.

Comment venir à bout de la crise de l’hôpital public ?

La réforme de l’hôpital, et plus globalement celle du système de santé, est un objectif affirmé de la loi santé. Plusieurs crises expliquent le malaise actuel de l’hôpital public :

Une crise de perte de sens, car à la vision médicale de l’hôpital s’oppose une vision managériale à dominances économique et budgétaire. La qualité des soins a cédé la priorité au volume de soins réalisé. Le nombre de lits et de personnels soignants est devenu les variables d’ajustement de la dépense. Le résultat est une régression des valeurs médicales fondatrices au profit de valeurs économiques ;

Une crise financière, car si l’objectif des dépenses d’assurance-maladie est national, la distribution des financements est fragmentée entre les soins de ville, l’hôpital, la prévention et le social, gérés par des instances différentes. L’évaluation se fait sur des volumes et des procédures, et non sur des résultats. Le mode de financement actuel (tarification à l’activité) aiguise la concurrence au détriment de la complémentarité et génère des effets pervers sur la pertinence des soins et les décisions d’hospitalisation ;

Une crise managériale et de gouvernance, car la gestion administrative hypertrophiée développe une conception uniforme et juridique de l’hôpital. Les conséquences sont majeures: l’incompréhension s’est installée entre l’administration et les médecins, les liens se délitent entre médecins et autres personnels soignants, le temps consacré à la charge administrative se fait au détriment de celui consacré à soigner les patients, la multitude de lois, décrets, circulaires crée une instabilité réglementaire ;

Une crise structurelle et organisationnelle, car un centralisme administratif pyramidal et l’accumulation de normes rigides sont imposés sans discernement aux hôpitaux qui ont une grande hétérogénéité de taille et de missions ;

Une crise sociétale, qui impacte l’hôpital et ses personnels: la réduction du temps travail, les choix de vie et la féminisation du corps médical ont modifié les comportements et les modalités d’exercice ; les patients acteurs de leur propre santé exigent une nouvelle relation médecin-malade ; la dégradation des conditions de travail des personnels soignants est liée à l’augmentation de la charge de soins par patient, l’absence de remplacement des personnels, l’absence de reconnaissance et de valorisation des carrières, avec un sentiment croissant de déclassement.

Pour ces raisons, l’Académie nationale de médecine appelle à une refondation de l’hôpital public :

Une nouvelle gouvernance, qui ne doit plus être assurée par le seul directeur général de l’hôpital. Le président de la commission médicale d’établissement, représentant des médecins, devra avoir la responsabilité sur toutes les questions médicales ; dans les CHU, le doyen de la faculté doit être réellement responsable de l’enseignement et de la recherche. La direction des soins et les représentants des patients devront aussi avoir leur place. La qualité et la valorisation des équipes seront définies par de nouveaux critères: savoir-faire des personnels, nouveaux patients, réhospitalisations non prévues, activité ambulatoire, résultats ;

De nouvelles modalités de financement. L’objectif sera de revenir à la valeur fondamentale de la médecine, à savoir le résultat obtenu par les soins prodigués au malade. L’évaluation doit être faite sur l’ensemble du parcours de soins en intégrant soins de ville, hôpital et social ;

La réinsertion de l’hôpital dans son environnement doit se faire par une organisation territoriale des soins avec une gradation en soins de proximité, soins spécialisés et recours ultraspécialisés au profit d’un parcours de soins intégrant public et privé ;

La revalorisation des personnels médicaux et soignants impose de restaurer l’attractivité de leurs métiers, de réorganiser l’activité des médecins en privilégiant le temps médical, d’augmenter les salaires des personnels soignants, de leur donner la reconnaissance qu’ils méritent ;

L’organisation de l’hôpital centrée sur le patient devra répondre à sa triple demande: accéder à des soins de qualité, bénéficier d’une relation avec les équipes prenant soin de lui et faciliter son parcours de vie ;

Le rôle des CHU doit être réaffirmé dans leur triple mission de soins en médecines de recours et de proximité, de formation des professionnels de santé et de recherche clinique au sein de l’hôpital.

Source LE FIGARO.

Besançon : une handicapée (Sclérose en plaques) contrainte de partir de chez elle, faute d’aides…!

Elle se bat contre une sclérose en plaques depuis 16 ans. Sa dépendance nécessite de nombreuses heures d’aides à domicile.

Hélas, la structure qui s’en occupait a fait faillite en début d’année.

Elle doit trouver d’autres prestataires. En attendant, elle a été placée au foyer de vie de Saint-Ferjeux.

Blandine Lindeberg a 47 ans. Elle a appris qu’elle était atteinte de sclérose en plaques en 2003. Son état s’est rapidement détérioré et elle s’est retrouvée en fauteuil roulant en 2007. Elle a néanmoins continué à élever ses deux filles, jusqu’à son hospitalisation en 2014. Elle a dû alors faire appel à une structure d’aide à domicile pour son lever, son coucher, ses toilettes, son habillage, ses repas et son accompagnement pour les sorties, à raison de 121 heures par mois. Ce plan d’aide lui a permis de rester dans sa maison, adaptée à son handicap, à Routelle. Cela lui conférait une certaine autonomie au quotidien.

L’entreprise qui s’occupait d’elle a déposé le bilan cette année. Blandine Lindeberg a voulu prendre les devants pour ne pas être démunie et a réclamé l’aide de l’Association du réseau de santé de proximité et d’appui (ARESPA), qui s’est tournée vers Eliad. « Ces derniers n’ont malheureusement pas pu me répondre positivement à cause de problèmes de calendrier et de personnel », raconte la quadragénaire. « L’absence d’aides s’est cruellement vite fait sentir. Je n’en avais plus que deux. Les autres, non indemnisées pour leurs déplacements, ne sont plus venues. J’ai sollicité des infirmières. Elles ne pouvaient pas me rendre les mêmes services, bien entendu. Je le comprends. Le Conseil départemental, qui a compris mon urgence, a pu me placer à la maison de vie de Saint-Ferjeux à Besançon. J’ai actuellement tous les soins nécessaires mais je veux et dois rentrer chez moi. »

Un appel à l’État pour accorder plus de crédit aux aides à domicile

Blandine a tout de même reçu une bonne nouvelle, partielle. La société Adomis peut supporter la moitié des heures de prise en charge. Elle doit trouver les volontaires pour l’autre moitié. « Deux personnes sont intéressées », se réjouit-elle. « Je m’apprête à passer une annonce sur Leboncoin afin de recruter toute bonne volonté susceptible de venir le soir. J’avoue que je dois beaucoup m’investir. Je n’en veux pas aux aides à domicile. Ils sont dévoués et volontaires. Les associations ont du mal à recruter du personnel dans ce domaine peu rémunéré à sa juste valeur. D’un côté, l’État prône le maintien à domicile et l’autonomie. D’un autre côté, il n’accorde aucun crédit financier aux collectivités pour les promouvoir et les développer. Au final, me placer en milieu médicalisé coûte plus cher que de me laisser chez moi. »

Blandine a écrit en ce sens au ministère des solidarités et de la santé le 23 mars dernier. Elle attend toujours une réponse.

Source EST REPUBLICAIN.

Nurofen, Strepsils, Maalox… Le prix des médicaments vendus sans ordonnance a bondi… Deux hausses de TVA sur ces médicaments !

Selon une étude de l’association Familles rurales, un « panier » moyen de médicaments en vente libre a augmenté de 9%.

Nurofen, Strepsils, Maalox... Le prix des médicaments vendus sans ordonnance a bondi.

Des augmentations de 25%, 19%, 12%. Dix ans après l’autorisation de vente en accès libre des médicaments sans ordonnance (OTC), « les prix se sont envolés » selon l’association de consommateurs Familles rurales qui a publié, mardi 16 avril, les résultats de son étude annuelle sur les prix des médicaments« Force est de constater que le gouvernement n’a pas réussi le pari ‘d’offrir des prix publics concurrentiels et d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens' » avec cette mesure, selon l’association.

Depuis la création de son « observatoire des médicaments » en 2010, Familles rurales dit avoir constaté une hausse de 9% du prix moyen de son « panier » de médicaments les plus fréquemment utilisés dans la santé familiale. Le prix de l’anti-inflammatoire Nurofen, par exemple, a bondi de 25% depuis 2010, celui des pastilles pour la gorge Strepsils, de 19%, et celui du médicament contre les aigreurs d’estomac Maalox, de 12%, selon l’association. Familles rurales a aussi pointé des écarts de prix très importants de ces médicaments, qui peuvent varier du simple au triple selon les pharmacies. En moyenne, l’écart constaté tourne autour de 190%.

Deux hausses de TVA sur ces médicaments

Les médicaments OTC ont par ailleurs subi deux hausses successives de TVA sur la période, passée de 5,5% à 7% en 2012 puis de 7% à 10% en 2014. « Les pharmaciens ont donc pris sur leur marge les augmentations des prix catalogue, les hausses de TVA et une partie de l’inflation », a expliqué Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Début avril, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est dite opposée à une récente proposition de l’Autorité de la concurrence d’autoriser la grande distribution à vendre des médicaments OTC, estimant qu’une telle réforme fragiliserait le réseau des pharmacies en milieu rural.

Source LE FIGARO.

L’espérance de vie a-t-elle atteint ses limites en France ?…

L’espérance de vie progresse moins vite. En France, elle n’a gagné qu’un mois et demi par an en moyenne chez les hommes depuis 2014 et un mois par an chez les femmes.

Jeanne Calment, la doyenne de l\'humanité morte à 122 ans, le 17 octobre 1995 à Arles (Bouches-du-Rhône).

Jeanne Calment, la doyenne de l’humanité morte à 122 ans, le 17 octobre 1995 à Arles (Bouches-du-Rhône). (TSCHAEN /SIPA / SIPA)

Gilles Pison, auteur de cet article, anthropologue et démographe, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et chercheur associé à l’Ined, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) – Sorbonne Universités. La version originale de cet article a été publiée sur le site The Conversation, dont franceinfo est partenaire.


L’espérance de vie à la naissance a progressé de 3 mois par an en moyenne en France depuis le milieu du XXe siècle, passant de 66 ans sexes confondus en 1950 à 82 ans en 2018. Les progrès ont cependant ralenti ces dernières années : l’espérance de vie n’a gagné qu’un mois et demi par an en moyenne chez les hommes depuis 2014 et un mois par an chez les femmesD’où vient ce ralentissement ? Est-il conjoncturel ou représente-t-il une nouvelle tendance de fond ? Faut-il s’attendre à une diminution de l’espérance de vie dans quelques années, comme aux États-Unis ?

L’effet des épidémies de grippe

Les épidémies de grippe saisonnière ont été particulièrement meurtrières ces derniers hivers : depuis 2014, trois d’entre eux ont été marqués par une surmortalité d’environ 15 000 décès attribuables à la grippe à chaque fois, principalement chez les personnes âgées.

Evolution de l'espérance de vie.

Les épidémies de grippe saisonnière ne sont cependant pas une nouveauté. Quand elles sont meurtrières comme celles des dernières années, elles réduisent l’espérance de vie à la naissance de l’année de 0,1 à 0,3 an, mais l’effet est conjoncturel, sans affecter la tendance de fond. À l’effet propre des épidémies de grippe semble s’ajouter un ralentissement tenant à d’autres causes. Pour comprendre la situation, il est utile de replacer l’évolution récente de l’espérance de vie dans le contexte des changements de plus long terme.

Le formidable essor qu’a connu l’espérance de vie depuis le milieu du XXe siècle – elle a augmenté de 16 ans depuis 1950 – est dû principalement aux succès remportés dans la lutte contre la mortalité adulte, en particulier aux âges élevés où se concentrent de plus en plus les décès. La mortalité infantile a en effet atteint des niveaux si bas depuis quelques décennies que son évolution n’a plus guère d’influence sur l’espérance de vie à la naissance.

Les cancers, première cause de décès

Au milieu du XXe siècle, les maladies infectieuses étaient encore la cause d’une partie importante des décès d’adultes et de personnes âgées, et leur recul a entraîné une augmentation sensible de l’espérance de vie des adultes. Mais la part de ces maladies dans la mortalité totale a beaucoup régressé et les gains à attendre de la poursuite de leur recul sont faibles.

Les maladies cardiovasculaires et les cancers sont désormais les principales causes de décès. Et ce sont les succès rencontrés dans la lutte contre ces maladies qui ont permis à l’espérance de vie de continuer à augmenter ces dernières décennies.

La mortalité due aux maladies du cœur et des vaisseaux a beaucoup diminué depuis un demi-siècle grâce à la « révolution cardiovasculaire » qu’ont constitué les progrès de la prévention et des traitements dans ce domaine. Quant à la mortalité par cancer, qui avait augmenté, elle régresse maintenant grâce aux diagnostics plus précoces, à l’amélioration des traitements, et à la réduction des comportements à risques comme le tabagisme.

Les effets retardés du tabagisme sur la mortalité

Le ralentissement des progrès de l’espérance de vie depuis une dizaine d’années est peut-être le signe que les retombées de la révolution cardiovasculaire sont en voie d’épuisement. Et les progrès futurs pourraient dépendre de plus en plus de la lutte contre les cancers qui sont devenus la première cause de décès. Si celle-ci engrange les succès, les retombées en termes d’espérance de vie ont été moins spectaculaires jusqu’ici que celles liées à la révolution cardiovasculaire.

La mortalité par cancer a beaucoup diminué chez les hommes et elle continue de baisser. Chez les femmes, où elle est moindre que chez les hommes, elle a diminué plus lentement, et a même cessé de baisser ces dernières années. L’une des raisons est la montée du tabagisme dans les années 1950 à 1980 dans les générations de femmes ayant 50 ans ou plus aujourd’hui. Elles en subissent les conséquences quelques décennies plus tard, sous forme d’augmentation des cancers liés au tabac.

Les Françaises encore bien placées en Europe

Un même ralentissement des progrès de l’espérance de vie s’observe dans les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest. Comme en France, il est plus marqué chez les femmes que chez les hommes. Le ralentissement est ancien chez les Suédoises. Alors que ces dernières bénéficiaient de l’une des espérances de vie les plus élevées d’Europe en 1980, elles ont été rattrapées puis distancées par les Françaises, les Espagnoles et les Italiennes, qui ont pris la tête.

Si les femmes des pays nordiques ont connu plus tôt que les autres le ralentissement, c’est en partie parce qu’elles s’étaient mises à fumer plus tôt, et en ont donc subi plus précocement les conséquences en termes d’accroissement de la mortalité par cancers liés au tabac.

Avec plus de 87 ans d’espérance de vie, les Japonaises détiennent le record aujourd’hui. Elles montrent que des marges de progrès existent encore avant d’atteindre d’éventuelles limites. De leur côté, les Français restent toujours mal situés, malgré leur forte progression.

Les Etats-Unis de plus en plus distancés

Aux États-Unis les progrès de l’espérance de vie ont non seulement ralenti, mais aussi fait place ces dernières années à un recul, à la fois chez les hommes et les femmes. Il est attribué, là aussi, à une montée de la mortalité liée au tabac. À celle-ci s’ajoutent plusieurs problèmes sanitaires, comme la fréquence de l’obésité et une épidémie de décès dus à des overdoses d’opioïdes chez les adultes. Autre facteur aggravant : le système de santé aux États-Unis est inégalitaire, rendant difficile l’accès aux soins pour les plus pauvres.

Alors qu’aux États-Unis l’espérance de vie atteignait l’une des plus élevées au monde dans les années 1960, ce pays a été rattrapé puis doublé par beaucoup d’autres pays développés. Il est désormais de plus en plus distancé, notamment par les pays européens. En 1980, l’espérance de vie des hommes était identique aux États-Unis et en France. L’avantage des Françaises ne dépassait alors pas 1 an par rapport aux Américaines ; en 2017, l’espérance de vie de ces dernières accuse plus de 4 ans de retard sur celle des Françaises, et l’écart est de plus de 3 ans du côté des hommes.

Il n’est pas du tout certain que l’Europe, et notamment la France, soient touchées à leur tour par un recul de l’espérance de vie, car leurs systèmes sanitaires sont plus protecteurs et plus égalitaires que celui des États-Unis. Cependant, pour que l’espérance de vie continue de progresser en France dans les années à venir, la mortalité liée aux cancers doit continuer à diminuer chez les hommes et reculer à nouveau chez les femmes.

À plus long terme, les gains relatifs aux avancées liées à la lutte contre les maladies cardiovasculaires et les cancers finiront par s’épuiser un jour, comme ce fut le cas pour les avancées liées à la lutte contre les infections. De nouveaux terrains de lutte, comme la lutte contre les maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, etc.) et des innovations médicales et sociales pourraient alors prendre le relais et ouvrir une nouvelle phase de progrès sanitaire. Ce qui pourrait non pas conduire à l’immortalité, vieux rêve inaccessible, mais remettre de nouveau à plus tard le calcul d’une limite à la progression de l’espérance de vie.

Source LE FIGARO.

Les troubles du sommeil, premiers signes de la maladie d’Alzheimer ?…

Le manque de sommeil est une caractéristique de la maladie d’Alzheimer.

Les personnes atteintes ont tendance à se réveiller fatiguées.

Mais quel rapport entre le sommeil et la survenue d’une démence ? Des chercheurs américains pensent tenir une piste.

Les troubles du sommeil, premiers signes de la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer serait le fruit d’une cascade d’événements. Les différents facteurs de risque que sont l’âge ou la génétique se superposent pour entraîner la formation de plaques amyloïdes. Celles-ci, par une succession de réactions, notamment inflammatoires, activent de manière anormale les protéines Tau, qui à leur tour s’accumulent et entraînent la dégénérescence et la mort irréversible des neurones. Et toute cette succession se fait lentement, durant des années…

Le défi serait donc de pouvoir identifier des marqueurs qui permettraient de repérer les premiers signes de cette cascade. Et le sommeil semble en être un.

Surveiller le sommeil profond

Des chercheurs de l’Université de Washington à St Louis ont recruté 119 personnes âgées de plus de 60 ans. Ils ont surveillé leur sommeil et leur ont fait passer une série de tests cérébraux, notamment la mesure du peptide béta amyloïde et de la protéine Tau dans le liquide céphalo-rachidien.

Les scientifiques ont observé qu’une diminution du « sommeil à ondes lentes » coïncide avec des niveaux plus élevés de plaques amyloïdes et de protéine Tau dans le cerveau. Ce « sommeil à ondes lentes » correspond aux  premières phases du sommeil, notamment le sommeil profond, la phase la plus importante au cours de laquelle les défenses immunitaires se renforcent et les informations s’ancrent dans notre mémoire.

Pour repérer d’éventuels risques « l’important n’est pas la quantité totale de sommeil mais la durée du sommeil à ondes lentes. Cette dernière reflète sa qualité », expliquent les auteurs. Selon eux, la surveillance du sommeil pourrait donc constituer un moyen facile et abordable de dépister plus tôt la maladie d’Alzheimer.

Source LA DEPÊCHE.

 

Alzheimer : et si tout partait du débit sanguin dans le cerveau ?…

Des chercheurs toulousains ont participé à la découverte d’une des premières manifestations de la maladie d’Alzheimer.

Leurs travaux reposent sur la modélisation de la circulation sanguine dans le cerveau. 

Sylvie Lorthois, Yohan Davit et Maxime Berg, à l'Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse, sont les co-auteurs de la recherche sur le rôle du débit sanguin cérébral dans la maladie d'Alzheimer./ DDM, N. Saint-Affre

Pour mieux comprendre le cerveau et les maladies qui l’affectent, il faut peut êtreparfois changer de point de vue. Notamment lorsqu’il s’agit de la maladie d’Alzheimer (900 000 personnes touchées en France) et pour laquelle il n’existe toujours pas de traitement.

À Toulouse, des chercheurs de l’Institut de Mécanique des Fluides (1), associés à une équipe américaine de l’université Cornell, se sont intéressés au lien entre le débit sanguin cérébral et le développement de la maladie d’Alzheimer. Leurs travaux ont bénéficié d’un soutien financier européen (ERC) d’un million d’euros pendant cinq ans et leurs résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature Neurosciences.

«Nous étudions, dans le corps humain, les mouvements des fluides qui permettent le transport et les échanges de toutes les molécules nécessaires à la vie. Le cerveau a la particularité d’avoir un réseau de distribution qui fonctionne en temps réel ; contrairement au muscle, il ne peut pas stocker de l’énergie. Il était intéressant de se demander si les vaisseaux sanguins jouent un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer alors que cette maladie est classée depuis le début comme non vasculaire », explique Sylvie Lorthois, directrice de recherche CNRS à l’IMFT, responsable du groupe «milieux poreux et biologiques».

Lorsque les collègues américains observent, chez la souris, que certains globules blancs bouchent les vaisseaux sanguins du cerveau très tôt dans la maladie, l’équipe de Sylvie Lorthois est invitée à modéliser le phénomène. « Nous avons pu observer qu’en bouchant progressivement les vaisseaux, le débit sanguin décroît progressivement. L’effet est immédiat alors que, bien souvent en biomécanique, les anomalies ne sont pas visibles immédiatement. Nous avons fait les mêmes calculs sur le cerveau humain, avec les mêmes résultats de réduction du débit sanguin».

Un anticorps efficace

L’équipe américaine est alors allée plus loin. En administrant un anticorps dirigé contre les globules blancs qui bouchaient les vaisseaux sanguins du cerveau des souris, elle a observé une augmentation immédiate du débit sanguin et une amélioration des performances liées à la mémoire. La démonstration n’a pas été faite chez l’être humain où les observations sont plus compliquées. Mais ce lien entre un mécanisme biologique et les premières manifestations de la maladie – bien avant l’apparition des plaques d’amyloïdes sur lesquelles portent l’essentiel des recherches- ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques. «La simulation (modélisation) permet de guider l’expérimentation, d’utiliser moins de modèles animaux. C’est aussi une façon moderne de voir la biologie, d’observer des choses très fines», glisse Sylvie Lorthois.

(1) Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT, CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/INP Toulouse)

Source LA DEPÊCHE.