L’Allemagne développe l’habitat autogéré… Alternative à l’Ehpad…

Fédéralisme oblige, il n’existe pas de modèle unique en Allemagne pour prendre en compte la dépendance.

Colocations accompagnées et habitat participatif, les formes alternatives se développent néanmoins.

L’Allemagne développe l’habitat autogéré.

«Par sa démographie, la thématique du vieillissement est centrale en Allemagne », constate Anne Labit, sociologue à l’université d’Orléans et co-fondatrice de Hal’âge, une association qui développe et soutient les démarches d’innovation sociale au croisement de l’habiter et du vieillir.

Dans la loi allemande sur l’assurance soin, le principe des soins au domicile est prioritaire sur l’entrée en établissement depuis 1994, et l’aide sociale permet à chacun de rester à domicile si la solution ne coûte pas plus qu’un séjour en établissement.

Pas de modèle unique

Sur son site, le ministère fédéral de la famille, des seniors, des jeunes et des femmes recense, à égalité, les établissements médicalisés, les résidences services et les logements-foyers, les colocations accompagnées et l’habitat participatif.

« Chaque forme répond à des situations et des aspirations singulières », affirme le ministère. Chaque région fixe le cadre réglementaire de fonctionnement des établissements et services (taux d’encadrement, niveau de formation des salariés, forfaits types pour l’aide et le soin au domicile), il n’y a donc pas de modèle économique unique d’accueil et d’accompagnement des personnes âgées. Les tarifs et les restes à charge varient d’une région à l’autre.

Alternative à l’Ehpad

Une raison qui explique peut-être le développement des formes alternatives d’habitat prenant en compte le vieillissement. « L’habitat groupé autogéré des personnes âgées apparaît comme une bonne solution, aussi bien en termes économiques, pour réduire les dépenses publiques liées au vieillissement, que sociaux grâce à la qualité du vieillir qui privilégie l’autonomie de la personne et la solidarité collective », explique Anne Labit.

La chercheure rapporte l’exemple de la villa Emma, initiée à partir de la coopérative d’habitants Amaryllis dans la périphérie de Bonn. Soutenu par la ville, le Land Nordrhein-Westfalen et l’État, cet habitat alternatif à l’institution médicalisée accueille, depuis 2011, treize personnes entre 22 et 90 ans, valides ou handicapées, ayant besoin de soutien et de soins réguliers ou pas.

Les onze logements sont adaptés au handicap et cinq sont sociaux. Le loyer s’élève à 9,60 euros/m2 pour le privé et à 5,10 euros/m2 pour le locatif public. S’y ajoutent 2,30 euros/m2 pour les salles communes et 2 euros/m2 pour le chauffage, l’eau et le gardien. Un service ambulatoire d’aide à domicile et des soins, dont les bureaux sont installés dans la villa, est disponible 24 h/24 et intervient à la demande.

Vigilance

Reste que le projet mise sur l’entraide de la communauté d’habitants, l’investissement d’une trentaine de bénévoles du quartier, notamment pour la vie quotidienne. Il s’agit de « bien vivre ensemble pour pouvoir bien vieillir ensemble », analyse Anne Labit. C’est pourquoi ce type de « montage nécessite une certaine vigilance, notamment en termes de projet social ».

« Adapter l’espace social de proximité à l’échelle du quartier »

Le rapport sur les « Organisations et ressources territoriales pour le maintien à domicile de personnes très dépendantes » en Europe, relève « l’intérêt de la notion de quartier, à la fois comme environnement familier d’une personne et comme espace pertinent pour l’organisation des soutiens » autour de la personne désireuse de vivre et de vieillir chez elle. Ce modèle existe en Allemagne depuis les années 1980 – coopération entre les bailleurs sociaux et les services d’aide et de soins. Les quartiers sont définis par un rayon de 500 à 1 000 m autour d’un point central. Chacun comprend quatre « incontournables » : un espace de rencontre et de convivialité, des logements adaptés dont quelques-uns pour les clients bénéficiant d’un service d’aide et de soins à domicile, une permanence « aide et soins » avec téléassistance et intervention d’urgence facturées à l’intervention, un « manager de quartier », coordonnateur social présent pour soutenir habitants et bénévoles, susciter les solidarités de voisinage et coordonner les activités.
Rapport remis à la CNSA par Familles Solidaires pour le Réseau de l’habitat partagé et accompagné.


Chiffres Clés

  • Population (OCDE, 2017) : 82,8 millions ; 20,9 % + 65 ans, 5,6 % + 80 ans ; 29 % des personnes en perte d’autonomie résident en établissement.
  • Aide et soins de longue durée (2015) : 2,9 millions de personnes (3,5 % de la population, 14,1 % des 75-84 ans et 66,1 % des + 89 ans) dans 13 596 établissements (730 145 salariés) et 13 323 services (355 613 salariés).
  • Financement (public et privé) de la perte d’autonomie (OCDE, 2017) : 1,3 % du PIB. Plafond de l’assurance SLD, à domicile : 316 à 901 euros (espèces), 689 à 1 995 euros (en nature) ; en établissement : forfait de 125 à 2 005 euros (RAC = 2 000 €).

Source www.gazette-sante-social.fr.

Thèmes abo

Sondage très INQUIETANT : Faut-il intégrer le critère d’âge pour les traitements coûteux?… !!!

Loin du modèle anglo-saxon, l’âge des patients ne détermine pas l’accès aux soins. Seul l’âge physiologique est pris en compte.

Faut-il intégrer le critère d’âge pour les traitements coûteux?

Ce n’est qu’un sondage, mais il interpelle. Pour conserver l’équilibre financier de leur sécurité sociale, quatre Belges sur dix envisagent de ne plus administrer de traitements coûteux prolongeant la vie des plus de 85 ans! Les Français, et c’est heureux, ont une vision diamétralement opposée. Ainsi, 83 % de la population hexagonale estime qu’il ne faut pas arrêter de soigner les personnes atteintes d’un cancer à partir d’un certain âge, selon le 6e rapport de l’Observatoire des cancers, publié en 2017 par la Ligue contre le cancer. Au contraire, pour 72 % des Français, les seniors doivent pouvoir bénéficier des meilleurs traitements.

«Jusqu’à présent, la France échappe au modèle de pensées anglo-saxon qui a une vision plutôt utilitariste: la prescription de thérapeutique onéreuse est envisagée en fonction du retour sur investissement pour la société. Une vision qui peut laisser sur le côté des populations comme les personnes âgées», explique le Dr François Blot, président du Comité d’éthique de Gustave-Roussy. À l’opposé, la vision française demeure, pour le moment, plutôt bienveillante et humaniste. Pour autant, en raison de certains préjugés liés à l’âge, la prise en charge de pathologies comme les cancers, chez les plus de 75 ans, demeure parfois trop tardive, soulignait encore le 6e rapport de l’Observatoire des cancers.

C’est notamment le cas des cancers du sein, comme l’a rappelé récemment le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Chaque année, près d’un quart des nouveaux cancers du sein diagnostiqués concernent des femmes de plus de 75 ans. Or, dans cette tranche d’âge, trop de cancers sont détectés à un stade avancé. «Il n’est pas rare de voir des patientes avec des tumeurs de 5 cm de diamètre à cet âge, des atteintes ganglionnaires voire des métastases», affirme le Pr Carole Mathelin, chef du service de sénologie au CHU de Strasbourg. Après 74 ans, le dépistage organisé n’a plus lieu d’être. Mais cela ne signifie pas pour autant que le risque de cancer a totalement disparu et qu’il ne faille plus s’en préoccuper. «De plus, contrairement à une idée reçue, un cancer du sein chez une personne âgée peut aussi être agressif», insiste le Pr Marc Espié, oncologue et responsable du centre des maladies du sein de l’hôpital Saint-Louis, à Paris.

Sens clinique

Mais une fois la maladie diagnostiquée, l’âge est-il un critère primordial dans le choix des traitements? «L’âge en lui-même n’intervient que pour une faible part dans la décision médicale. C’est l’âge physiologique qui est pris en compte. À 85 ans, certaines personnes sont plus en forme que d’autres à 75 ans», explique le Pr Éric Galam, médecin généraliste et enseignant à Paris-VII. En cancérologie plus particulièrement, les médecins disposent d’un outil pour évaluer le risque qu’a une personne âgée de mal tolérer son traitement anticancéreux en fonction de la présence de facteurs de risques comme la dénutrition, d’autres pathologies, des troubles cognitifs… Les personnes les plus fragiles sont orientées vers des consultations d’oncogériatrie qui vont permettre d’adapter les traitements pour en limiter la toxicité.

En cardiologie, les décisions se prennent au cas par cas. Le Pr Yves Juillière, président de la commission d’éthique de la Société française de cardiologie, explique avoir posé un dispositif de réparation de la valve mitrale du cœur par voies percutanées, c’est-à-dire sans ouvrir la poitrine, chez une dame de 91 ans. «Il ne s’agit pas de savoir si on va retarder l’heure de son décès. Mais la patiente, elle, ne pouvait plus rien faire alors qu’elle était encore autonome. Cette opération va lui permettre d’aller mieux et lui permettre de rester chez elle plutôt que de passer son temps à l’hôpital», explique le spécialiste, pour qui l’équipe médicale n’aurait sans doute pas pris la même décision face à une personne du même âge invalide.

Pour le moment, d’après tous les spécialistes que nous avons interrogés, une personne âgée ayant besoin d’une thérapie coûteuse en bénéficiera à condition que cela ait un sens clinique. Mais demain? En 2050, 5 millions de Français auront plus de 85 ans. Une situation inédite, comme le rappelle le Pr Emmanuel Hirsh, directeur de l’Espace national de réflexion éthique sur les maladies neuro-dégénératives (MND): «Dans ce contexte, il convient d’être attentif à la tentation d’intégrer le critère d’âge dans l’accès aux traitements les plus coûteux. Si la question se posait, elle devrait faire l’objet d’une concertation publique», martèle-t-il.

Source LE FIGARO.

Psychiatrie : le grand naufrage, un enquête derrière les murs des hôpitaux…

C’est un drame pour chaque malade, chaque famille, mais aussi pour le pays tout entier.

Tous les ans, 2 millions de Français sont soignés pour des maladies psychiatriques, deux fois plus qu’il y a dix ans.

La psychiatrie est aujourd’hui devenue un enjeu national.

Psychiatrie : le grand naufrage, un enquête derrière les murs des hôpitaux. © FTV

Au cours de sa vie, un Français sur trois sera atteint d’une maladie mentale : dépression, bipolarité, schizophrénie, troubles obsessionnels… Le coût économique et social est évalué à 80 milliards d’euros par an.

Du Havre à Aix-en-Provence, en passant par Rennes et Amiens

Les caméras de Pièces à conviction ont pu pénétrer derrière les murs des hôpitaux psychiatriques pour montrer l’état de délabrement, le manque de personnel ou les méthodes contestées comme l’isolement et la contention. « Mon fils n’a pas dit non à la vie, il a dit non à la contention », témoigne cette mère dont le fils schizophrène s’est suicidé à l’hôpital.

L’enquête révèle à quel point la France est désemparée face à l’urgence psychiatriqueRares sont ceux qui acceptent de témoigner sur la détresse mentale d’un proche. Pour Pièces à conviction, des familles ont eu le courage de parler, d’accepter la caméra dans l’univers familial, pour dire leur douleur et leur désarroi, mais aussi leur colère aussi face à un corps médical qui n’arrive plus à soigner, faute de moyens.

L’enquête montre aussi comment des patients fragiles peuvent devenir les proies faciles de dealers de drogue à l’intérieur même de certains hôpitaux psychiatriques.

La pédopsychiatrie, vitale pour tenter de guérir dès le plus jeune âge, est elle aussi sinistrée. Il faut souvent attendre plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous avec un médecin.

Des psychiatres ont alerté la ministre de la Santé

Face à cette situation, les 50 millions d’euros promis dernièrement par Agnès Buzyn n’ont pas calmé l’inquiétude et la colère des soignants. L’an passé, une partie des huit milliards prévus n’aurait pas été consacrée à la psychiatrie. A tel point que des hôpitaux sont contraints d’envoyer leurs malades en Belgique faute de place.

Une analyse de la situation

Médecins, patients et famille de malades, représentants de l’Etat, experts, seront aux côtés de Virna Sacchi pour prolonger en débat le travail de l’enquête, évaluer l’état de la psychiatrie en France et en analyser la situation économique et sociétale.

Témoignages en écho à l’enquête, discussions sur les moyens à mettre en œuvre pour améliorer la détection des troubles psychologiques dès l’enfance et la prise en charge rapide des patients. Et recherche de solutions pour un engagement accru de la société en faveur d’une médecine psychiatrique moderne, dotée de moyens adaptés et durables et pour une plus grande considération des malades atteints de troubles psychiatriques.

Psychiatrie : Le grand naufrage, une soirée spéciale

Mercredi 10 avril dès 21 heures, une soirée spéciale en 2 parties

  • 21.00 : Pièces à conviction : Une enquête de 95 minutes réalisée par Raphaël Tresanini
  • 22.40 : Pièces à conviction : le débat.

Animé par Virma Sacchi pendant 55 minutes avec : Agnès Buzyn ministre de la santé, Marcel Rufo pédopsychiatre, Daniel Zagury psychaitre des hôpitaux, Jennifer Bouder infirmière à l’hôpital psychaitrique du Havre, Sébastien Bill président de l’association de famille de malades, Jason Bunnens de l’association Schizo’jeun’s.

Source FR3.

Sauvé par un défibrillateur offert au club de rugby : “j’avais la bonne étoile ce jour-là”…

Le rugbyman landais Philippe Richaud doit la vie à un défibrillateur offert au club de Dax 10 minutes avant son arrêt cardiaque.

Un an après, il raconte son nouveau combat : l’apprentissage des premiers secours aux plus jeunes avec l’association « Au coeur des jumeaux »

Sauvé par un défibrillateur offert au club de rugby : “j'avais la bonne étoile ce jour-là”. © F3 Nouvelle Aquitaine

Ses amis le surnomment le miraculé !

Il faut dire que Philippe Richaud, joueur vétéran de Tyrosse, revient de loin après un accident cardiaque en 2018 sur la pelouse du stade de Dax

Un défibrillateur offert au club dacquois 10 minutes avant le drame lui a sauvé la vie !
Un an après, il n’a aucune séquelle.

« J’avais la bonne étoile ce jour-là, j’étais bien entouré avec les gens qui savaient faire le massage et le défibrillateur »

Un don de l’association « Au coeur des jumeaux »

Le défibrillateur offert à Dax est un don de l’association « Au coeur des jumeaux ».

Elle récolte des fonds pour équiper les enceintes sportives d’appareils.

L’association est née de l’initiative de frères jumeaux Michel et Pierre Campistron, tous deux anciens rugbymen atteints de la maladie de BRUGADA (maladie cardiaque dite de mort subite).

Le « miraculé », nouvel ambassadeur de l’association

A 57 ans, Philippe Richaud n’a gardé aucune séquelle de l’accident cardiaque.
Il a repris le sport deux fois par semaine avec un entraîneur particulier.

Aujourd’hui, il a rejoint le groupe des ambassadeurs de l’association « Au coeur des jumeaux ».
Son nouveau combat : l’apprentissage des gestes de premiers secours aux plus jeunes pour sauver des vies.

Source FR3.

Biot : la mémothérapie pour la maladie d’Alzheimer… Vidéo…

Alors que la recherche clinique contre la maladie d’Alzheimer évolue à petits pas, coup de projecteur sur une approche thérapeutique innovante pour lutter contre les symptômes de la maladie.

La mémothérapie musicale est pratiquée à la fondation GSF de Biot.

Avec la mémothérapie, les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer retrouvent le sourire / © France 3 Côte d'Azur

Revivre des émotions, réactiver des souvenirs, telle est la vertue majeure de la mémothérapie musicale qui se pratique à la fondation GSF de Biot.

Le malade écoute de la musique, des titres qui réveillent des souvenirs.

Face à l’apathie, l’anxiété ou l’irratibilité, le malade peut retrouver le sourire et aller mieux en écoutant Edith Piaf ou Tino Rossi.

La mémothérapie permet de dissiper les signes de la maladie d’Alzheimer. Elle permet aussi d’en dissiper les symptômes. Une chanson peut restimuler le malade, lui redonner un peu de joie de vivre avec une charge émotionnelle musicale.

Source FRANCE BLEUE.

Vieillissement de la peau: Des chercheurs ont identifié une protéine qui stimule les cellules les plus fortes…

Deux procédés chimiques permettraient de booster la « compétition cellulaire » et ralentir le vieillissement de la peau.

Le vieillissement de la peau (illustration).

De la pierre philosophale à la fontaine de jouvence, l’être humain a toujours rêvé de combattre le vieillissement naturel. Et une certaine protéine pourrait bien nous aider à repousser les limites du vieillissement de notre peau.

En effet, la protéine « COL17A1 » encourage ce qu’on appelle la compétition cellulaire, qui permet aux cellules les plus fortes de prendre le dessus sur les plus faibles. Or, l’âge et les rayons UV épuisent cette protéine, laissant les cellules les plus faibles se reproduire, rendant la peau plus fine et fragile.

Des tissus plus rapidement réparés

Des chercheurs veulent désormais « booster » la protéine « COL17A1 » pour ralentir le vieillissement de la peau. Leurs travaux ont été publiés ce mercredi dans la revue Nature. Ils ont réalisé des expériences sur des queues de souris, qui ont des caractéristiques communes avec la peau humaine.

Les scientifiques ont identifié deux composés chimiques qui permettent de stimuler la fameuse protéine pour empêcher son épuisement, et donc le vieillissement et la dégradation de la peau. Ces traitements ont « favorisé la réparation de blessures de façon significative », indique l’étude. A terme, ils pourraient permettre de « faciliter la régénération de la peau et réduire son vieillissement ».

Dans un article publié par la revue, deux chercheurs n’ayant pas participé à l’étude ont tout de même rappelé que la compétition cellulaire était un processus jusque-là étudié surtout chez les mouches. « D’autres études sont nécessaires pour cerner le mécanisme de compétition cellulaire sur d’autres types de tissus et pour identifier des composés capables de lutter contre le vieillissement d’autres organes », ont-ils ajouté.

Source 20 MINUTES.

Cigarette électronique: soupçons sur un lien possible entre vapotage et convulsions…

Suite à 35 signalements, l’agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) a annoncé mercredi le lancement d’une enquête.

Pour le moment, l’hypothèse d’un lien reste très fragile.

Cigarette électronique: soupçons sur un lien possible entre vapotage et convulsions

Le vapotage pourrait-il provoquer des convulsions? C’est la question que se pose désormais l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) après avoir reçu des signalements de personnes ayant convulsé après avoir utilisé une cigarette électronique. Au total, 35 cas lui ont été rapportés entre 2010 et le début de l’année 2019. Mercredi, elle a annoncé qu’elle s’apprêtait à investiguer sur ce lien éventuel.

«Des rapports indiquent que certaines personnes utilisant des cigarettes électroniques, en particulier des jeunes et de jeunes adultes, sont ultérieurement prises de convulsions», indique l’Agence dans un communiqué. Même si le nombre de signalements semble dérisoire au regard du nombre total de vapoteurs aux États-Unis, l’Agence estime que cela «justifie une enquête scientifique afin de déterminer s’il existe vraiment un lien (entre vapotage et convulsions)».

D’autres substances impliquées

Parmi les cas rapportés, certains impliquent des personnes qui avaient déjà été victimes de convulsions par le passé. Certains cas concernaient des primo utilisateurs. Par ailleurs, un certain nombre est survenu chez des personnes qui, outre l’usage d’une cigarette électronique, consommaient également du cannabis ou des amphétamines. Selon l’Agence, «certains des incidents signalés peuvent ne pas être directement liés à l’utilisation de cigarettes électroniques» mais par un problème médical sous-jacent ou l’utilisation d’autres substances.

«De nombreux facteurs peuvent conduire à des crises convulsives, indique la FDA dans son communiqué. Par exemple, les concentrations de nicotine dans les e-liquides varient, et certaines caractéristiques de conception de la cigarette électronique peuvent permettre à un utilisateur d’obtenir rapidement des niveaux élevés de nicotine. Les comportements d’utilisation de la cigarette électronique varient également et les utilisateurs peuvent inhaler délibérément ou par inadvertance plus de nicotine que ce qui se produirait normalement». L’agence précise toutefois qu’il est documenté que la nicotine n’est pas une substance nocive, «notamment pour le développement cérébral des jeunes».

Moins nocive que le tabac

L’usage de cigarettes électroniques a explosé parmi les jeunes Américains au cours de la dernière décennie, dépassant même celui de la cigarette. Au total, le nombre de vapoteurs est passé de 1,5 à plus de 20% chez les lycéens de 2011 à 2018, tandis que le tabac «combustible», sous toutes ses formes, tombait de 22 à 14%. Les cigarettes électroniques contiennent de la nicotine et d’autres produits, mais pas les substances des cigarettes traditionnelles reconnues comme cancérigènes.

Actuellement, il existe un consensus scientifique visant à dire que l’usage exclusif de la cigarette électronique est moins nocif que le tabagisme, c’est pourquoi elle peut être utilisée dans le cadre d’un sevrage tabagique. Toutefois, précise la FDA, «la cigarette électronique n’est pas sans risque». Des études chez l’animal sont en cours afin d’estimer les potentiels impacts négatifs sur les voies respiratoires.

«Nous voulons préciser que nous ne savons pas encore s’il existe une relation directe entre l’utilisation de la cigarette électronique et le risque de convulser. Nous ne pouvons pas encore affirmer avec certitude que les cigarettes électroniques sont à l’origine de ces crises», insiste l’Agence américaine qui encourage le public à rapporter tous les effets indésirables liés à la cigarette électronique dont il pourrait faire l’objet.

Source LE FIGARO.

Levothyrox. Une étude démontre qu’il y a bien des effets secondaires, comme l’affirment les patients…

Ce jeudi 4 avril une étude franco-britannique publiée dans la revue Clinical Pharmacokinetics, pointe scientifiquement les effets secondaires indésirables liés au changement de formule du Levothyrox.

Une découverte qui confirme en partie les critiques des quelque 31 000 malades, victimes du médicament.Une étude franco-britannique démontre les effets secondaires indésirables du Levothyrox.

Levothyrox. Une étude démontre qu'il y a bien des effets secondaires, comme l'affirment les patients. (Photo d'Illustration).

L’Université de Toulouse, l’INRA (l’École nationale vétérinaire de Toulouse), avec l’appui de l’Inserm (l’Institut national de la santé et de la recherche médicale), et de l’Université de Londres ont démontré les effets secondaires indésirables du Levothyrox.

Une découverte détaillée dans une publication scientifique dans la revue Clinical Pharmacokinetics de ce jeudi 4 avril. Les auteurs de cette étude mettent en cause le test ayant permis d’établir la substituabilité de l’ancienne et de la nouvelle formules du Levothyrox, un médicament contre les troubles de la thyroïde faisant l’objet de plaintes en justice.

Le changement de formule pouvait entraîner des réactions chez la plupart des patients

Ils soulignent par ailleurs que Merck, producteur du Levothyrox, s’est conformé aux règles européennes qui préconisent l’utilisation d’un test s’appuyant sur un calcul de moyenne.

Cependant, l’analyse des données montre que « plus de 50 % des volontaires en bonne santé ayant participé à l’étude qui a démontré la bioéquivalence moyenne (ABE) étaient en fait en dehors de la zone de bioéquivalence a priori », écrivent-ils.

Cela signifie que pour plus de la moitié des participants, la disponibilité du principe actif dans l’organisme – sa concentration dans le sang et la vitesse à laquelle il s’y propage – était significativement différente entre la nouvelle formule et l’ancienne. « Nous nous interrogeons par conséquent sur la capacité d’un test ABE à garantir la substituabilité, pour un patient donné, de la nouvelle et de l’ancienne formules de la lévothyroxine », ajoutent-ils. La majorité des malades patients étaient ainsi susceptibles de ne pas réagir de la même manière aux deux versions.

Une étude réfutée par les laboratoires Merck

Ces données ne sont entre autres celles reçues par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, de la part du laboratoire Merck. Les chercheurs suggèrent que l’ANSM s’est contentée de l’interprétation qu’en a faite le laboratoire, sans prendre le temps de les examiner dans le détail.

Les auteurs ajoutent que la nouvelle formule du Levothyrox contient du mannitol, un excipient qui pourrait être à l’origine de différences d’absorption du médicament, et donc de réactions entre les volontaires testés. Cité par le quotidien Le Monde, qui fait état jeudi de la publication de cette étude, Merck souligne que cette dernière procède à une analyse de la variabilité individuelle, « ce qui n’est pas conforme aux méthodes de référence demandées par les autorités de santé, et validées par 23 autorités sanitaires ».

Le tribunal d’instance de Lyon a débouté en mars les 4 113 plaignants qui poursuivaient Merck dans le cadre d’une action collective pour « défaut d’information » dans le changement de la formule du Levothyrox. Quelque 3 000 de ces personnes ont fait appel, a précisé jeudi à Reuters Christophe Lèguevaques, un de leurs avocats, et d’autres demandes d’appel sont en cours.

Source OUEST FRANCE.

Santé : bientôt des médicaments en vente dans les grandes surfaces ?…

L’autorité de la concurrence donne son feu vert à la vente de médicaments prescrits sans ordonnance en grande surface, malgré les réticences du ministère de la santé et des pharmaciens.

L’objectif c’est de faire baisser les prix d’environ 15%.

Santé : bientôt des médicaments en vente dans les grandes surfaces ?

L’Autorité de la concurrence recommande d’élargir la vente de médicaments à la grande distribution.  L’Autorité a réaffirmé, dans son avis, la « pleine justification du monopole pharmaceutique », tout en prônant son « assouplissement partiel et strictement encadré » pour faire baisser les prix de certains produits de santé et améliorer leur accès.

Le prix des médicaments sans ordonnance et des autotests devrait baisser de 15%

La vente en supermarché concerne les traitements contre les rhumes, les maux de gorge, les maux de ventre… comme le Doliprane, l’Efferalgan ou encore le Spasfon. Tous les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro sont également concernés : dépistage du VIH, du cholestérol, lecteurs de glycémie.

Dans les pays européens ayant déjà libéralisé la vente de médicaments sans ordonnance (OTC), les prix de ces produits ont baissé de 10 à 15%, selon l’Autorité. L’installation de ces nouveaux lieux de dispensation devrait aussi être encadrée par les autorités pour ne pas affaiblir le maillage territorial des pharmacies, l’une des craintes majeures des syndicats du secteur.

Les pharmaciens défendent leur monopole

Les syndicats des pharmaciens d’officine ont mal accueilli cet avis. L’Autorité « se moque de la sécurité des patients. Rapport inutile dont les conclusions se répètent comme un refrain : préconiser la destruction des derniers lieux de santé dans les territoires », a critiqué jeudi sur Twitter Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

L’Autorité « adopte un nouveau style en avançant masquée derrière des considérations de santé publique et d’intérêt des pharmaciens pour mieux porter atteinte aux fondamentaux » de la profession, « établis au seul bénéfice du patient », a aussi dénoncé l’Ordre national des pharmaciens dans un communiqué.  « La mise en oeuvre de ses recommandations entraînerait la désorganisation de la dispensation des médicaments et _la financiarisation du réseau des pharmacies_« , selon l’Ordre.

Source FRANCE BLEU.

Décès dans un Ehpad: ce que l’on sait de Korian, numéro un des maisons de retraite :  Korian se prévaut de «cuisiner sur place»…!

Leader européen des maisons de retraite, le groupe Korian, propriétaire de l’Ehpad de «La Chêneraie», où sont décédés cinq pensionnaires à la suite d’une probable intoxication alimentaire, se prévaut de «cuisiner sur place».

Décès dans un Ehpad: ce que l’on sait de Korian, numéro un des maisons de retraite.

Après le drame survenu dans l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de «La Chêneraie» le soir du 31 mars, où cinq pensionnaires ont trouvé la mort à la suite d’une probable intoxication alimentaire, les regards se tournent vers le groupe Korian, propriétaire de la résidence privée. Dans la tourmente, le spécialiste européen de la gestion de la dépendance, qui se prévaut de «cuisiner sur place», a vu ce lundi son action chuter jusqu’à 6%.

● Le groupe Korian, numéro un européen des maisons de retraite

Avec un réseau de 803 établissements représentant 78.000 lits, le groupe Korian est le leader européen des maisons de retraite. Présente en Allemagne, Belgique, Italie, Espagne ainsi que dans l’Hexagone, la multinationale a un portefeuille composé de maisons de retraite médicalisées, de cliniques spécialisées et de résidences services. Le groupe propose également des services de soins et d’hospitalisation à domicile.

Afin de conforter ses ambitions à l’international, Korian a récemment acquis les groupes Seniors, basés en Espagne, et Schauinsland en Allemagne. Le 18 février dernier, il a également repris le Groupe Oméga, propriétaire d’une douzaine de résidences Ehpad dans l’Hexagone dont l’Ehpad La Chêneraie, où se sont produits les décès. Situé à Lherm en Huate-Garonne, l’établissement privé de la Chêneraie, qui a ouvert ses portes en 2006, hébergeait quatre-vingt-deux résidents, dont une quinzaine accueillie en unité protégée (Maladies d’Alzheimer et apparentées), selon l’Agence régionale de santé. Toujours recensée sur le site d’Omega, la Chêneraie y est présentée comme offrant des «prestations hôtelières haut de gamme».

Se vantant d’être «expert des services de soins et d’accompagnement aux séniors», le groupe Korian prend en charge dans ses établissements 300.000 patients et résidents, et emploie au total plus de 50.000 collaborateurs. L’année dernière, l’exploitant de maisons de retraite a dégagé un chiffre d’affaires de 3,34 milliards d’euros, selon les derniers comptes publiés en mars. Le groupe, qui compte «accélérer son développement européen» cette année, a pour ambition de gérer 3.500 lits supplémentaires d’ici la fin de l’année.

● Korian se prévaut de «cuisiner sur place»

L’entreprise se prévaut de «cuisiner sur place» plutôt que d’externaliser la restauration au sein de ses établissements. «Les repas sont produits sur place» par l’établissement «avec ses propres équipes de cuisine», indique le groupe. L’objectif affiché: proposer une cuisine locale et réduire les risques liés aux opérations de refroidissement et de remise à température. «Tout est préparé chez nous, avec des ingrédients non transformés, achetés à 70% en France… Nous organisons des concours de chefs et le groupe Gault et Millau a labellisé dix tables», précisait en septembre 2018 la directrice générale de Korian, Sophie Boissard, à l’AFP. Afin de faciliter le recrutement de chefs et d’aide-cuisiniers, Korian a même annoncé début mars s’allier avec les groupes Accor, Adecco et Sodexo pour lancer un projet de centre de formation des apprentis (CFA) dans le secteur de la cuisine et de la restauration, qui doit ouvrir ses portes dès l’an prochain.

Tandis que les causes exactes du drame de l’Ehpad de «La Chêneraie» sont encore inconnues, la provenance des repas à l’origine de la potentielle intoxication alimentaire reste encore à déterminer. Plusieurs proches des pensionnaires de l’établissement privé ont indiqué plus tôt dans la journée avoir pris connaissance que la direction de l’Ehpad avait récemment chargé un prestataire extérieur de cuisiner les repas. Selon France Bleu Occitanie, le fils d’une des victimes qui souhaite porter plainte, Alain Lapeyre, a affirmé que le médecin de l’Ehpad «La Chêneraie» lui aurait avoué que le repas servi ce dimanche avait été livré une semaine plus tôt. L’information aurait été confirmée par un autre proche de pensionnaire.

Dès dimanche soir à 23h30, les cuisines de l’Ehpad ont été placées sous scellés. «Les repas-témoins ont été mis sous séquestre et conservés dans l’attente de l’intervention de la Direction départementale de la protection des populations», a fait savoir l’ARS.

● Des normes sanitaires strictes à respecter en matière d’alimentation

Réalisé par un bureau d’étude externe, le dernier contrôle réglementaire d’hygiène périodique intervenu dans l’Ehpad de Haute-Garonne date du 12 février dernier. Selon le groupe Korian, «les résultats de ce contrôle étaient conformes». Tandis que des contrôles sanitaires dans les Ehpad sont effectués chaque année par l’État, les établissements privés peuvent également décider de mandater un organisme externe afin d’accroître la fréquence des contrôles.

Soumis à de nombreuses normes européennes et françaises, les services de restauration en Ehpad sont soumis à une réglementation et à des contrôles stricts en matière de sécurité alimentaire. Ces derniers doivent répondre à une norme HACCP (analyse des risques et maîtrise des points critiques), qui encadre l’élaboration, la distribution ainsi que le conditionnement de la nourriture, avec plusieurs consignes concernant les températures et étiquetages à respecter. Chaque année, les salariés exerçant dans les cuisines des Ehpad doivent suivre une nouvelle formation de mise à niveau afin de maîtriser parfaitement cette démarche HACCP.

● L’image du groupe Korian déjà écornée par le passé

L’année dernière, un reportage à charge d’Envoyé Spécial sur France 2 avait fortement écorné l’image du groupe Korian, ainsi que celle du numéro deux du secteur, le groupe Opéa. À l’aide de témoignages de proches de pensionnaires et de membres du personnel des établissements, l’émission accusait en outre les deux groupes de s’engager dans une «course au profit mettant en danger la vie des résidents», pointant du doigt notamment de nombreuses restrictions budgétaires et l’optimisation du coût des repas. La direction générale des établissements, citée dans l’enquête, imposait en outre un budget quotidien de 4,22 euros par résident pour la nourriture. Par ailleurs, l’Inspection générale des affaires sociale (IGAS) avait déjà porté quelques soupçons sur le groupe Korian, à la suite d’une épidémie mortelle de grippe survenue dans un Ehpad de Lyon à la fin de l’année 2016.

Le parquet de Toulouse a été saisi et des investigations sont en cours pour déterminer l’origine de l’intoxication alimentaire présumée, selon la préfecture. L’exploitant de maisons de retraite a déclaré ce lundi dans un communiqué de presse être pleinement mobilisé et prêt à travailler en étroite collaboration avec l’Agence régionale de santé, la Préfecture ainsi que les services du Procureur et le Conseil départemental «dans le cadre de l’enquête ouverte pour déterminer la cause de cette intoxication supposée». Treize résidents sont par ailleurs toujours en observation à l’hôpital, et trois ont pu regagner la maison de retraite.

Source LE FIGARO.