Acouphènes : les séquelles irréversibles des traumatismes sonores…

Les traumatismes sonores sont le principal facteur de surdité chez les jeunes adultes. Un décret récent impose aux salles de concert de baisser le volume mais il est rarement appliqué.

Acouphènes : les séquelles irréversibles des traumatismes sonores..

Monter le volume pour ne plus entendre les sifflements des acouphènes dans ses oreilles… René, ancien guitariste, soigne le mal par le mal, résigné à l’idée, d’avoir irrémédiablement abimé ses oreilles à cause de ses excès de jeunesse. Il a écouté de la musique trop forte dans son casque, des spectacles aux niveaux sonores très élevés : il raconte ses souvenirs d’un concert des Pink Floyd pendant lequel sa ceinture tremblait.

Ses acouphènes sont liés à un traumatisme auditif. Aujourd’hui, il a décidé de consulter un ORL pour trouver une solution. Quand les acouphènes sont installés depuis longtemps, il faut avoir recours à des prothèses auditives.

Une réglementation difficile à appliquer

Pour protéger l’audition du public, un décret paru en août 2017 impose aux salles de concert, aux discothèques et aux festivals de baisser le volume de trois décibels : de 105 à 102 décibels. A titre de comparaison, un marteau piqueur émet entre 100 et 120 décibels. Mais la réglementation est difficile à appliquer car chaque salle a son acoustique et le volume n’est pas forcément le même en fonction de l’endroit où l’on se trouve.

Pour éviter d’entamer son capital auditif pendant un concert, il y a quelques précautions à prendre : s’éloigner le plus possible des enceintes et faire des pauses régulières à l’extérieur de la salle pour reposer ses oreilles.

Source FRANCE INFO.

Montpellier : AUXILIAIRE DE VIE condamnée à 3 ans de prison pour avoir préparé des tartines de confiture au Lexomil…

L’auxiliaire de vie faisait manger des tartines de confiture au Lexomil à la patiente handicapée et malvoyante, à son insu, « pour être tranquille ».

Cette femme de Castelnau-le-Lez a été condamnée à 3 ans de prison par le tribunal de Montpellier.

Montpellier : condamnée à 3 ans de prison pour avoir préparé des tartines de confiture au Lexomil..illustration / © maxppp MANCEAU SERGE

Une auxiliaire de vie de Castelnau-le-Lez, près de Montpellier, a été condamnée à 3 ans de prison avec mandat de dépôt, mercredi, par le tribunal. Elle est aussi soumise à une interdiction d’exercer aux côtés de personnes vulnérables pour 5 ans.

Cette femme déjà connue de la justice pour avoir volé des chèques à une personne vulnérable dont elle avait la charge a été reconnue coupable d’avoir administré des médicaments à l’insu d’une patiente de Juvignac.

L’auxiliaire de vie avait la charge d’une trentenaire handicapée à 100% car atteinte d’une maladie neuro-dégénérative et malvoyante.
Elle lui préparait des tartines de confitures au Lexomil qu’elle lui faisait manger… « pour être tranquille ».

C’est une amie de la victime qui a découvert le pot aux roses à l’auomne 2017, en trouvant des cachets de Lexomil placés sur une tartine de confiture dans le four à micro-ondes.
Elle a donné l’alerte et des analyses toxicologiques de cheveux ont confirmé la tentative d’empoisonnement et l’administration massive de substances anxiolytique non prescrites à l’insu du malade. Elle a dû être hospitalisée dans un état jugé grave

La victime a engagé une auxiliaire de vie, pas une auxiliaire de mort »… s’exclame la représentante du Parquet avant de requérir la prison.

Selon nos confrères de Midi libre : la suspecte avait été mise à pied et avait reconnu les faits. Son argument phare : « Je voulais être tranquille », rapporte le parquet. En larmes dans le prétoire, elle assure que « depuis quelques temps, j’ai envie de mettre fin à mes jours. ».

Source FR3.

Périgueux : des panneaux pour convaincre de respecter les stationnements pour handicapés…

Sur les 180 places de stationnement « handicapé » de Périgueux, 130 sont désormais équipées d’un petit panneau « si tu prends ma place, prends aussi mon handicap ».

Le dernier de ces panneaux vient d’être installé devant le cimetière Saint-Georges.

Périgueux : des panneaux pour convaincre de respecter les stationnements pour handicapés

Ce sont des panneaux facultatifs, mais assez efficaces : les Lion’s clubs de Périgueux ont offert 130 pancartes apposées devant les places de stationnements « handicapé » qui rappellent « si tu prends ma place, prends aussi mon handicap« . Les Lions ont offert les 80 premiers panonceaux en 2012, puis 20 supplémentaires, et 30 cet hiver.

Être con, ce n'est pas un handicap....   Rédaction Handicap Info

« ils s’en foutent, on a beau leur dire, ils ne veulent pas marcher » – Patrick Sibeyre, automobiliste en fauteuil roulant

Patrick Sibeyre est venu assister à l’installation de la dernière plaque devant le cimetière Saint-Georges, et cet automobiliste en fauteuil roulant témoigne de ses difficultés à se garer, malgré les 180 emplacements réservés à Périgueux. Beaucoup d’automobilistes valides continuent de se garer sur les emplacements réservés, toujours en prétendant s’arrêter « cinq minutes seulement ».

Le PV de stationnement sur un emplacement réservé aux handicapés est à 135€

Source FRANCE BLEU.

Me reconnaître en tant qu’aidant ?…

La reconnaissance, en voilà une question essentielle ! Se reconnaître, être reconnu, se sentir reconnu… dans un quotidien d’aidant, ce n’est pas rien.

C’est peut-être même une condition pour cheminer avec la personne que l’on accompagne, avec son entourage, avec les professionnels de l’aide et des soins dans une situation équilibrée où chacun trouve sa juste place et son juste rôle.

Me reconnaître en tant qu’aidant ?. Photo illustration

Ce mot « aidant », est-il pour moi ?

« Aidant », un mot qui circule de plus en plus dans notre société, un mot dont il est fait divers usages… plus ou moins heureux !
Au début, on parlait souvent « d’aidants naturels », mais est-il naturel d’accompagner au quotidien un proche en difficulté de vie ? La réponse appartient à chacun ! Il n’est pas possible d’y répondre par oui ou par non et d’imposer cette réponse aux plusieurs millions de personnes qui sont en situation d’aidants en France.

La loi de l’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015 introduit elle dans le cadre légal français le terme de « proche aidant ». Une expression qui rappelle que les aidants sont d’abord et avant tout des proches et que l’enjeu est bien qu’ils puissent le rester, sans devenir des professionnels de substitution assignés à résidence d’aider !

Au-delà des critères objectifs de définition d’un aidant (lien de proximité avec la personne accompagnée, origine de la situation d’aide, nature, fréquence et durée de l’aide apportée), le linguiste Alain Rey met lui en lumière, dans une interview réalisée par l’Association Française des Aidants, qu’aider signifie « apporter de la joie ». Une définition qui nous reconnecte au sens premier du mot et qui dépasse la vision instrumentale dans laquelle on l’enferme parfois.

Quoiqu’il en soit, chacun est libre de s’approprier ou non ce mot « aidant », de l’apprécier ou non, de trouver qu’il fait écho ou non à son expérience personnelle, de souhaiter se présenter comme tel ou non. L’important est plutôt de savoir qu’il existe, ce qu’il signifie et ce qu’il permet.

Me reconnaître en tant qu’aidant, qu’est-ce que cela signifie ?

Là encore, il n’existe pas de définition univoque ou de mode d’emploi. Néanmoins, se reconnaître en tant qu’aidant peut être une invitation à :

Là encore, il n’existe pas de définition univoque ou de mode d’emploi. Néanmoins, se reconnaître en tant qu’aidant peut être une invitation à :

  • Avoir conscience de la contribution à l’humanité que l’on apporte lorsque l’on est aidant, et de la valeur de cette contribution.
  • Prendre la mesure de ce que cette expérience implique pour soi, dans la relation au proche accompagné, dans sa santé, dans son quotidien, dans la vie tout court. Car cette expérience est tout sauf anodine.
  • Réaliser que les droits, les dispositifs et les actions qui concernent les aidants peuvent s’adresser à soi et que, lorsqu’ils font sens pour nous et qu’ils nous sont accessibles, il nous est possible de les solliciter.
  • Signifier aux autres que l’on est en situation d’aidant. Le proche accompagné, l’entourage, professionnels de l’aide et du soin, les collègues de travail parfois, ne prennent pas toujours la mesure de ce que cela représente. Ils ne peuvent savoir à notre place la manière dont on le vit, les difficultés et les richesses que l’on rencontre dans ce quotidien. Il est essentiel de pouvoir le leur dire, leur redire, chaque fois que cela est nécessaire. D’autant que, partant d’une bonne intention, ils peuvent être tentés de nous dire quoi faire, quoi penser ou quoi ressentir. Mais l’injonction n’a pas valeur de reconnaissance ! Le mot « aidant » ne doit en aucun cas devenir une étiquette dans laquelle on nous enferme, car il existe autant de façon de vivre l’expérience d’accompagner un proche qu’il existe d’aidants… autrement dit au moins plusieurs millions !

La reconnaissance, un grand sujet donc, qui n’est pas seulement un but en soi mais aussi un chemin !

Source AIDONS LES NÔTRES.

Autisme : « Il faut attendre entre 5 et 7 ans pour que le diagnostic soit posé « …

Deux nouvelles consultations viennent de voir le jour pour le repérage et le suivi des enfants autistes.

Qualifiées de « complexes », elles seront facturées plus cher que les consultations habituelles.

Autisme : "Il faut attendre entre 5 et 7 ans pour que le diagnostic soit posé "

C’est un coup de pouce financier pour les médecins dont l’objectif est d’améliorer la prise en charge des enfants autistes. Prévues par la dernière convention médicale passée entre les médecins et l’Assurance maladie, deux nouvelles consultations viennent de voir le jour. Une consultation de « repérage des troubles du spectre autistique » côtée à 60 euros et une consultation annuelle de suivi et de coordination de la prise en charge, facturée 46 euros.

Florent Chapel, co-président d’Autisme Info Service, a répondu aux questions du Magazine de la santé.

  • Cette nouvelle consultation de repérage peut-elle changer les choses ?

Florent Chapel : « Oui car aujourd’hui la première ligne que sont les pédiatres et les généralistes ne sont ni formés ni préparés. Donc le fait de mettre en place cette consultation ça doit les obliger à se renseigner pour mieux connaître les troubles du spectre autistique. Et cela va permettre aussi aux parents d’être face à un professionnel de santé qui ne va pas  « expédier » les choses en les renvoyant ailleurs mais qui va s’attarder sur le cas de l’enfant. »

  • Il y a aussi une consultation de suivi, prévue une fois pas an, ça n’est pas un peu léger une consultation annuelle pour suivre un enfant autiste ?

Florent Chapel : « C’est la partie émergée de l’iceberg. Beaucoup d’autres choses vont êtres faites, dans le cadre de la prise en charge globale de l’enfant autiste. Notamment un forfait précoce avant le diagnostic de l’autisme (NDLR : entré en vigueur au 1e janvier, il permet une prise en charge par l’Assurance maladie dès l’apparition des premiers troubles). Il faut bien faire la différence entre dépistage et diagnostic. Le dépistage, c’est quand on repère les premiers signes et ensuite pour le diagnostic, il faut envoyer l’enfant vers un Centre Ressources Autisme ou un hôpital pour faire un diagnostic complet avec l’ensemble des professionnels de santé. Ensuite, de toute façon, l’enfant sera suivi par des psychologues, des psychiatres au long cours. »

  • En France, sommes-nous en retard sur le diagnostic de l’autisme ?

Florent Chapel : « On est même très en retard ! Dans certains pays, le diagnostic se fait en moyenne à deux ou trois ans, aux Etats-Unis, c’est même autour d’un an. On voit assez vite, dès qu’un enfant ne babille pas, a des gestes répétitifs, ne pointe pas du doigt… mais en France il faut attendre généralement cinq à sept ans avant qu’un diagnostic soit posé. La HAS recommande de faire le diagnostic avant quatre ans. Nous,  nous recommandons que ce soit fait avant un ou deux ans. »

France INFO.

La double peine d’un handicap invisible…

Reconnaissance La souffrance d’une personne handicapée est souvent ignorée si son handicap ne se voit pas…

Avoir un handicap n’enlève rien à ses compétences professionnelles !

Avoir un handicap n'enlève rien à ses compétences professionnelles.

  • 80 % des personnes en situation de handicap seraient atteintes d’un handicap invisible.
  • Il peut être difficile pour une personne en situation de handicap de reconnaître en avoir un.
  • Les craintes de discriminations poussent certains à dissimuler ou à taire leur handicap.

Près de 80 % des personnes en situation de handicap seraient atteintes d’un handicap invisible. C’est beaucoup, pourtant on ne le sait pas toujours. Il s’en trouve peut-être parmi vos proches, au travail, voire à la maison. A cause de l’image associée au handicap, certains ne le disent pas, ou ne l’admettent pas tout à fait, y compris à eux-mêmes.

Erika a 22 ans. Elle rejoint l’Esat–Image arts graphiques en 2012 à la fin de ses études à l’IRJS (Institut régional des jeunes sourds). Elle est sourde.

Erika a 22 ans. Elle rejoint l’Esat–Image arts graphiques en 2012 à la fin de ses études à l’IRJS (Institut régional des jeunes sourds). Elle est sourde. – Erika/Esat–Image arts graphiques

« J’ai mis longtemps avant de me décider à faire un dossier pour être reconnue travailleuse handicapée. C’était difficile à accepter. » Le cas d’Emma*, touchée par une atrophie musculaire après une opération et atteinte de fibromyalgie, est loin d’être isolé. Camille aussi, qui est bipolaire, cardiaque et hypersomniaque, connaît bien ce sentiment. « Je refusais que l’on me sache malade, par peur de ne pas pouvoir accéder à un emploi », se souvient-elle.

Des situations mal comprises

« Je préfère qu’on me juge d’abord sur mes capacités, mais je sais que j’aurai besoin d’aménagements ultérieurement » dans le cadre du travail, renchérit Cédric*, atteint d’autisme.

Une situation plus que commune, à en croire Ivy Daure, docteure en psychologie qui travaille sur la question du handicap. « Il y a un décalage entre ce qui se voit physiquement et les capacités qui sont mal perçues, mal identifiées. Souvent, les personnes qui ont ce type de handicap sont considérées comme des personnes à problèmes, intolérantes, insistantes, ou qui ont un mauvais caractère. » Emma peut en attester : « Mes collègues me voyaient plus comme une personne capricieuse que comme quelqu’un qui souffre. »

« Reconnaître le handicap devient presque une humiliation pour certains, insiste la psychologue. Une humiliation dans le regard des autres, notamment. Même si la société a évolué, ils veulent faire partie du monde des valides », et plus encore si le handicap est acquis et non inné. Un bel exemple de validisme.

« La confusion identitaire est plus importante quand il s’agit d’un handicap invisible. On peut dépasser ça avec l’aide de professionnels. L’entourage aussi peut jouer un rôle en se montrant compréhensif et sensible à cette question », rappelle Ivy Daure. Mais la première étape reste l’acceptation.

*Les prénoms cités ont été modifiés.

Source 20 MINUTES.

VIDEO. Difficulté à écrire, à aller aux toilettes, à se déplacer… Quel quotidien à l’école pour un enfant handicapé ?…

À 12 ans, Apollo est atteint d’une maladie génétique rare qui empêche ses muscles de se développer. Se déplacer en fauteuil dans le collège, écrire, porter son sac, rien de tout cela n’est facile.

Brut l’a rencontré.

La loi du 11 février 2005 a posé le principe du droit à la scolarité pour tout jeune en situation de handicap. Parmi eux, Apollo. Atteint d’une maladie génétique rare, il doit faire face à de nombreuses difficultés au quotidien. « Ne serait-ce qu’écrire. J’ai beaucoup de mal à écrire pour faire un exercice ou rédiger une leçon », confie le garçon. Pour suivre une scolarité comme les autres, Apollo a des besoins spécifiques, notamment celui d’une AVS (auxiliaire de vie) pour ne serait-ce que se déplacer. Mais, cela ne suffit pas. « À midi, pour manger, elle n’est pas toujours là, ou pendant la récréation, quand j’ai besoin d’aller aux toilettes, elle n’est pas là, donc je suis coincé et je ne peux pas me débrouiller quand elle n’est pas là », raconte Apollo.

Un parcours semé d’embûches 

Aller à l’école n’est pas une tâche facile non plus. Aujourd’hui, Apollo peut se rendre à l’école grâce à un taxi spécialisé. Mais avant cela, ce sont les parents d’Apollo qui devaient l’y amener. Problème ? Le garçon ne pouvait pas prendre le fauteuil roulant le plus confortable pour lui.

« Je ne pouvais pas prendre le fauteuil électrique parce qu’il pèse environ 120 kilos et il ne peut pas rentrer dans la voiture, donc j’étais obligé de prendre le fauteuil manuel, donc j’avais une moins grande autonomie », témoigne Apollo.

« Il faut continuer à se battre »

Pchem, le père d’Apollo, insiste sur le fait que les démarches administratives gagneraient à être facilités. « Si les administrations travaillaient de manière plus étroite avec le corps médical, peut être que la prise de décision serait beaucoup plus rapide », estime Pchem.

Mais malgré les nombreuses entraves auxquelles Apollo fait face quotidiennement, il ne baisse pas les bras. « Il faut continuer à se battre malgré toutes les difficultés qu’on peut rencontrer au quotidien. Il faut essayer de les surmonter, même si des fois on ne voit pas comment. J’invite Emmanuel Macron et Edouard Philippe a passer une journée avec moi pour qu’ils puissent se rendre compte de toutes les difficultés qu’un handicapé peut avoir au quotidien », lance-t-il.

Source FRANCE INFO.

Un fauteuil adapté pour les personnes handicapées a été installé à la piscine Pascal Rossini d’Ajaccio… Vidéo.

Ce 11 Février est le jour anniversaire de la loi de 2005 sur l’égalité des chances. À cette occasion, une semaine de sensibilisation est menée, et à la piscine Pascal Rossini d’Ajaccio un fauteuil de mise à l’eau adapté pour les personnes handicapées a été installé.

La piscine Pascal Rossini d'Ajaccio inaugure son fauteuil de mise à l'eau adapté pour les personnes handicapées. / © France 3 Corse ViaStella

Ce 11 Février est le jour anniversaire de la loi de 2005 sur l’égalité des chances. Une semaine de sensibilisation est menée.

Dans ce cadre, la piscine Pascal Rossini d’Ajaccio a installé un fauteuil de mise à l’eau adapté pour les personnes handicapées.

Christophe, 24 ans, handicapé moteur, inaugure le dispositif. Ce moment là a, pour lui, une saveur particulière : cela faisait dix ans qu’il ne s’était plus baigné dans une piscine municipale.

La piscine du Rossini mais aussi celle des cannetons seront équipées du dispositif, pour un montant total de plus de 10 000 euros cofinancées par la ville et le Rottaryclub.

Vingt heures de créneau hebdomadaire sont  déjà alloués aux personnes handicapées dans les deux piscines municipales d’Ajaccio. Ce nouveau dispositif devrait leur permettre de mieux en profiter.

Source FR3.

Clermont-Ferrand : quand le handicap s’invite dans le Grand débat national…

Pour que la question du handicap ne soit pas éclipsée du Grand débat national, l’Association des paralysés de France a proposé une réunion publique traduite en langue des signes à Clermont-Ferrand afin de débattre sur la politique à adopter en la matière, lundi 11 février.

L'Association des paralysés de France a organisé une réunion publique sur le thème du handicap, dans le cadre du Grand débat national, lundi 11 février. / © Delphine Cros / France 3 Auvergne

La question du handicap ne fait pas directement partie des quatre grands thèmes retenus pour le Grand débat national, alors l’Association des paralysés de France (APF France Handicap) a décidé de l’inviter dans le débat. L’association a proposé une réunion publique à Clermont-Ferrand lundi 11 février. Quatre thèmes ont été retenus pour discuter de la politique du handicap : accessibilité, inclusion scolaire, emploi et ressources. Et pour que les discussions soient accessibles à tous, le débat était traduit en langue des signes.

« C’était nécessaire et vital »

« Je suis contente car enfin le débat est ouvert à toutes les personnes handicapées, on nous écoute, on nous donne les informations« , souligne Malika Marzougui qui souffre de surdité. Chacun a des cas très concrets à faire remonter : « Pour 1h30 d’interprétariat à l’hôpital, il faut compter 80 euros de sa poche« , fait remarquer cette dernière durant le débat. « C’était nécessaire et vital, dans le sens où on est transparent« , insiste un autre participant. L’objectif de cette réunion est d’élaborer un cahier de doléances qui sera transmis à l’Elysée dans le cadre du Grand débat national.

Source FR3.

 

Nathalie, 48 ans, a choisi la zoothérapie pour sa fille autiste : « On ne peut que constater les bénéfices au quotidien »…

Cette mère de famille a adopté en 2013 Gringo, un chien d’accompagnement destiné à aider sa fille autiste. Au micro d’Olivier Delacroix, sur Europe 1, elle raconte comment ce compagnon à quatre pattes a changé leur quotidien.

Nathalie, 48 ans, a choisi la zoothérapie pour sa fille autiste : "On ne peut que constater les bénéfices au quotidien"

Nathalie, 48 ans, est la mère de Suzy, une jeune fille de 15 ans, diagnostiquée tardivement autisme « à haut niveau ». Si ce trouble du développement lui permet d’avoir des interactions sociales et une relative indépendance, la moindre perturbation dans les habitudes de la jeune fille peut avoir des conséquences dramatiques. Pour aider Suzy à affronter les incidents du quotidien, la famille a adopté il y a cinq ans un chien d’accompagnement. Au micro d’Olivier Delacroix, sur Europe 1, Nathalie raconte comment Gringo aide chaque jour sa fille à apprivoiser son handicap.

« Suzy fait face à un handicap invisible. […] Quand on voit un enfant autiste dit ‘de haut niveau’, on a l’impression d’un enfant neurotypique, sans difficulté particulière. Sauf qu’elle a des contraintes importantes qui sont cachées, qu’on ne décèle pas au premier coup d’œil et qui peuvent la mettre dans des situations d’angoisse et de panique très importantes, et qui vont l’empêcher de faire un certain nombre de choses, voire la déstabiliser au point de ne plus rien faire.

Par exemple, elle a un trouble de l’automatisation du geste, qui est très discret maintenant, mais qui reste prégnant au niveau visio-spatial, c’est-à-dire que la prise d’information au niveau des yeux est anarchique, et donc se repérer dans l’espace peut être compliqué. Sur un trajet, si les choses changent ça peut la perturber au point qu’elle ne sache plus comment se rendre d’un point à un autre.

Aborder la construction du temps a été extrêmement compliqué, c’est-à-dire qu’elle ne perçoit pas le continuum espace-temps comme nous nous le percevons, au moyen d’une ligne. La notion du temps qui défile peut lui échapper ; elle peut se concentrer très fort sur quelque chose et en oublier le temps qui passe.

Convaincue des bienfaits de la zoothérapie après avoir rencontré une petite fille amputée, Nathalie a décidé de se tourner vers Handi’chien, une association qui forme et fournit gracieusement des chiens d’accompagnement.

Je suis orthophoniste en libéral, et dans ma patientèle la mère d’une jeune fille que je suivais, qui avait […] été amputée d’une jambe, avait fait une demande pour qu’elle soit accompagnée d’un chien d’assistance Handi’chien. Donc, j’ai découvert Handi’chien au travers du vécu de Léa, qui venait au cabinet avec son chien. J’ai trouvé ça vraiment formidable. […] Très rapidement, je me suis posée la question des bienfaits pour accompagner Suzy qui, à l’époque, était relativement jeune, elle devait avoir sept ans. Moi, j’ai beaucoup d’affection pour les animaux, et Suzy en avait aussi. On n’avait pas d’animaux à l’époque et elle en réclamait un très souvent.

Une fois que le dossier est sélectionné, il faut faire un stage de passation. En l’occurrence ça a duré 15 jours, en présence d’un adulte responsable, de l’enfant et de l’animal. C’était à Alençon. On essaye quatre ou cinq chiens qui, potentiellement, pouvaient correspondre à notre demande et, au fur et à mesure des essais, la famille et l’enfant font des jeux et ensuite l’équipe statue sur le fait que ce soit tel chien qui correspondra le mieux. À partir du troisième jour, on évolue 24 heures sur 24 avec le chien. Il rentre avec nous le soir au centre, il est tout le temps avec le bénéficiaire et jusqu’à la fin du stage on va travailler, s’accorder. Il va y avoir des ajustements progressifs entre le chien, l’enfant et le référent pour que ça matche par la suite.

Si Gringo aide Suzy à gérer les petits aléas du quotidien, il a surtout permis à la jeune fille de s’ouvrir davantage au monde extérieur.

Gringo est arrivé en décembre 2013, ça fait un peu plus de cinq ans maintenant qu’il fait partie de la famille. Il est attribué à Suzy, mais nous, autour d’elle, on ne peut que constater les bénéfices de sa présence au quotidien.

«  Elle ose faire des choses qu’elle n’oserait pas faire sans lui « 

Dans le cas de Suzy, on ne guérit pas puisque c’est un handicap. On est vraiment dans la compensation, et Gringo compense les contraintes de Suzy à plusieurs niveaux. Au quotidien, il va être à la fois sa béquille quand elle trébuche, physiquement, il va l’aider à se déplacer. Gringo va être aussi un parachute émotionnel, parce que quand on est autiste [et que l’on tombe], le monde s’écroule, mais aussi et surtout un tremplin et une passerelle avec le monde qui entoure Suzy. C’est-à-dire qu’il a permis de rendre visible ce handicap invisible et d’apporter beaucoup plus de bienveillance dans le regard extérieur, vis-à-vis de Suzy.

La passerelle ne fonctionne pas que dans le sens Suzy-le monde extérieur, mais elle fonctionne aussi dans le sens monde extérieur-Suzy. Les gens viennent à elle parce qu’ils sont intrigués par la présence de Gringo. […] Là est le rôle de Suzy qui va les informer, leur expliquer. Ça la valorise, ça lui permet de suivre une conversation, de s’adapter aux demandes d’un interlocuteur dans la rue, ce qu’elle ne pourrait pas faire en temps normal. Si quelqu’un l’abordait dans la rue sans la présence de Gringo, en lui posant une question, elle serait fragilisée, perdue. Là ce n’est plus du tout le cas et elle ose faire des choses qu’elle n’oserait pas faire sans lui. C’est un vrai tremplin sur lequel elle rebondit toujours plus vite et vers une autonomie plus sûre. »

Source EUROPE 1.