« L’abandonner en maison de retraite, c’était un avant-goût de l’enfer », explique l’homme qui a tué sa femme malade…

L’octogénaire qui a tué son épouse malade d’Alzheimer avant de tenter de se suicider vendredi à Pérols a été mis en examen pour assassinat. Il a expliqué qu’ils voulaient partir tous les deux.

Elle lui avait demandé de ne jamais la laisser finir comme sa propre mère, aussi atteinte de la maladie.

"L'abandonner en maison de retraite, c'était un avant-goût de l'enfer", explique l'homme qui a tué sa femme malade (photo d'illustration)

L’homme qui a tué sa femme vendredi soir à Pérols avant de tenter de se suicider a été mis en examen pour assassinat et laissé sous contrôle judiciaire. Ce retraité de 84 ans a reconnu avoir étranglé son épouse atteinte de la maladie d’Alzheimer. Il ne supportait pas l’idée de la voir partir dans un établissement spécialisé. C’est ce qu’il a expliqué dans une lettre, mais aussi aux enquêteurs et à son avocate sur son lit d’hôpital. L’octogénaire, très affaibli, sera prochainement admis dans un établissement psychiatrique.

« Ils ne voulaient plus être un fardeau. »

Son avocate Iris Christol a rencontré un homme abattu : « Les trois dernières années ont été tellement dures, qu’il avait fini par accepter de la placer dans un établissement spécialisé, mais lors de sa dernière visite, même si le personnel était bienveillant, il a entendu ces hurlements qu’on entend dans ces maisons de retraite, entre gémissements, râles et la rage, et c’était pour lui un avant-goût de l’enfer. Et dans l’incapacité de s’occuper de la femme qu’il aimait depuis 58 ans, et incapable d’accepter qu’elle aille dans cet enfer là, il s’est résolu à ce qu’ils partent tous les deux. Il a d’ailleurs laissé un mot disant « Nous partons, merci de nous avoir donné tant de bonheur ». Ils ne voulaient plus être un fardeau, ils savaient vers quoi ils allaient et c’était pour lui impossible. »

« Ne me laisse jamais finir comme ma mère, dis-moi qu’on partira ensemble. »

En finir ensemble, tous les deux, c’était un choix de couple : « C’était une question très présente dans le couple, car la maman de la défunte avait elle-même fini sa vie avec la maladie d’Alzheimer, donc le couple avait soigné cette dame et avait vu l’enfer que ça avait été pour elle, la dégradation, jusqu’à la famille d’accueil où elle avait été placée dans ses derniers temps et où les choses avaient été épouvantables.

« L’angoisse de cette femme, décédée des mains de son époux, était de finir comme sa mère. Et elle n’a eu de cesse, à partir du moment ou sa mère s’est dégradée, de dire à son mari, « Ne me laisse jamais finir comme ça, et dis-moi qu’on partira ensemble, que je ne serai jamais sans toi. » C’est pour ça que cet homme a fini par se résoudre à alléger les souffrances de son épouse et à mettre fin à ses jours pour ne pas être sans elle. » 

Un drame quasiment similaire s’est joué lundi soir à Lattes : une femme de 75 ans a étranglé son mari de 83 ans avant de s’ouvrir les veines, elle est morte elle aussi. Elle a laissé une lettre pour expliquer son geste : ils étaient arrivés au bout de leur vie commune et venaient d’apprendre que Monsieur était atteint de la maladie Alzheimer lui aussi. Un couple bien connu dans la ville, très apprécié, avec une vie sociale bien remplie.

Source FRANCE BLEU.

Bar-le-Duc: Many, handichien pour Capucine…

Capucine, âgée de 9 ans, souffre d’un handicap : elle a reçu Many, un golden retriever, éduqué pour l’aider.

L’association Handi’chiens s’est occupé de l’éducation de l’animal.

Many, handichien, est le nouveau compagnon de Capucine.

« Sa vie a changé depuis l’arrivée de Many ! », raconte la maman de Capucine. La petite fille de 9 ans est atteinte du syndrome de West, une forme d’épilepsie rare chez le nourrisson qui entraîne un retard moteur et mental. Cela faisait 4 ans et demi qu’elle était en attente d’un handichien pour lui servir de compagnon.

Many a maintenant 2 ans et a suivi le protocole très rigoureux d’handichiens. Soigneusement sélectionné parmi des chiots golden retriever, il a été placé à l’âge de huit semaines en décembre 2016 chez Alain et Jacqueline Beguinet, une famille d’accueil bénévole de l’association, à Bar-le-Duc.

Il y a grandi jusqu’en juin 2018, commençant à apprendre quelques ordres simples parmi les 52 qu’il doit assimiler. Puis il est parti pour six mois à « l’école » dans le centre handichiens de Saint-Brendan en Bretagne avec les quatre autres chiens de sa « promotion » : Muffin est maintenant en EPHAD, Mango et Mila sont chiens d’assistance et Nano chien d’éveil comme lui.

« Wondermany »

Many a rejoint la petite Capucine après un stage d’une semaine avec la famille dans un gîte où ils ont appris à vivre ensemble. Il s’est aussitôt attaché à elle et elle l’appelle « Wondermany ».

Le budget de sa formation se chiffre à 15 000 € pris en charge par l’association ou quelquefois par des sponsors. En 9 ans, Handi’chiens Meuse et Haute-Marne, animé par Denyse Husson, a « remis » 17 chiens.

Alain et Jacqueline Beguinet sont déjà “repartis” avec Olive, un nouvel handichien à élever pendant 18 mois.

Handi’chiens Meuse et Haute-Marne, Denyse Husson, 06 70 97 41 84. Page Facebook : le syndrome de West le combat de Capucine

15 000

C’est le « prix de revient » en euros d’un handichien.

Source EST TREPUBLICAIN.

Né sans avant-bras droit, il fabrique ses prothèses avec des Lego…

Handicapé de naissance, David Aguilar se fabrique des prothèses de bras depuis qu’il a 9 ans. Cet Espagnol aujourd’hui âgé de 19 ans utilise un matériau improbable : des pièces de Lego ® !

Étudiant en bio-ingénierie, il espère un jour créer une gamme de prothèses à des tarifs abordables.

David Aguilar est né sans avant-bras droit à cause d’une maladie génétique rare. Alors pour se sentir « normal », cet Espagnol originaire d’Andorre, aujourd’hui âgé de 19 ans, a commencé à fabriquer des prothèses. Dès l’âge de 9 ans, il met au point son premier bras artificiel avec son jeu préféré : des pièces de Lego ®.

« Quand j’étais petit, j’étais nerveux en présence des autres enfants, parce que j’étais différent, mais cela ne m’a pas empêché de continuer à croire en mes rêves, explique-t-il à l’agence de presse Reuters. Je voulais me voir dans le miroir comme je vois les autres, avec deux mains », ajoute-t-il.

Des prothèses à l’image d’Iron Man

À 18 ans, il parvient à créer un premier modèle robotique, doté d’un petit moteur électrique, qui permet d’attraper des objets. Depuis, le jeune homme a mis au point d’autres prototypes. Chaque nouvelle version est plus ingénieuse que la précédente et fait gagner en dextérité.

Ses derniers modèles sont marqués d’un code, MK, suivi d’un numéro. C’est une référence à Iron Man : le jeune homme trouve que ses prothèses colorées ressemblent à l’armure du superhéros de l’univers Marvel.

Ses derniers modèles sont robotiques et permettent d’attraper des objets. (Photo : Albert Gea / Reuters)

Grâce à cette invention, David Aguilar a obtenu une bourse pour étudier la bio ingénierie à l’Université internationale de Catalogne, à Barcelone. Le jeune homme conserve précieusement ses quatre derniers modèles dans sa chambre d’étudiant, située dans une résidence universitaire en périphérie de la ville.

À l’avenir, il rêve de concevoir une gamme de bras robotiques abordable pour les personnes atteintes d’agénésie (absence de formation d’un membre), comme lui. « J’aimerais essayer de leur faire une prothèse, même gratuitement, pour qu’ils se sentent normaux », conclut-il.

Source OUEST FRANCE.

 

Dijon : un repas à l’aveugle au resto U Mansart pour sensibiliser au handicap. Vidéo…

Huit étudiants accompagnés de deux animateurs déficients visuels ont participé à un repas à l’aveugle au restaurant universitaire Mansart.

Une première organisée par le CROUS de Bourgogne-Franche-Comté.

Des étudiants prennent un repas à l’aveugle au resto U Mansart, à Dijon, pour comprendre ce que ressentent les personnes ayant un handicap visuel. / © Rodolphe Augier

Un repas pris à l’aveugle pour sensibiliser les étudiants au handicap, c’était l’objectif de cette expérience qui a eu lieu vendredi 8 février 2019.

Huit étudiants se sont inscrits. Une fois leurs yeux cachés par un masque ou des lunettes spéciales reproduisant des troubles de la vision, ils ont été guidés dans la salle de restauration. Le repas, à la charge des participants, était facturé 3,25 euros.

Au menu, il y avait une salade d’endives aux noix, un pavé de saumon accompagné de blé aux champignons et de purée de carottes, et une tarte normande pour le dessert.

Des aliments appétissants, mais quand on est privé de la vue, le repas demande plus d’attention que d’habitude.
« On en a plein les mains. On ne sait pas si notre assiette est finie ou pas. On essaie de tâter et pour se servir un verre d’eau, c’est assez compliqué », dit l’une des participantes.

https://www.facebook.com/france3bourgogne/videos/1877085749066494/?t=0

Sortir de sa zone de confort pour comprendre ce que ressent l’autre 

« On les sort de leur zone de confort le temps d’un repas en les privant de la vue, qui représente 80% de notre interaction avec le monde », explique un représentant de l’AHSCUB (association handisport et culture de l’université de Bourgogne), qui participe à l’expérience.

Cette première, jugée enrichissante par tous les participants, devrait être renouvelée dans un resto U de Besançon au printemps.

Sur les 32 000 étudiants de l’université de Bourgogne, environ 600 étudiants sont en situation de handicap identifié. Parmi eux 7% présentent des troubles visuels.

Source FR3.

Porto-Vecchio : un fauteuil roulant novateur pour franchir les obstacles, changer de posture…

Le projet de fauteuil roulant Phoenix promet aux personnes handicapées plus d’autonomie.

Il a été présenté au comité de sélection et de suivi de projets de l’incubateur de start-ups Inizià, à Ajaccio.

Le projet de fauteuil roulant Phoenix promet aux personnes en situation de handicap moteur de se tenir en position verticale. Ses chenilles le rendent plus mobile que les fauteuils traditionnels. / © Phoenix Projet de fauteuil roulant électrique innovant

 

Depuis 14 ans, chaque jour, Vincent Paolantonacci accompagne et assiste son fils Hugo, dans ses moindres gestes.

Monter un trottoir, franchir une marche, attraper un objet dans un placard en hauteur… Autant de mouvements anodins qui rythment le quotidien, et qui représentent pourtant des obstacles insurmontables pour les personnes handicapées moteur comme Hugo.

Certaines villes ne sont pas adaptées

« Il y a deux millions cinq cent mille personnes qui sont en fauteuil roulant aujourd’hui et ces personnes, on ne les voit quasiment jamais si les villes ne sont pas adaptées. Ce sont des personnes qui sont quasiment assignées à domicile », explique Vincent Paolantonacci.

Il y 4 ans, Vincent s’est fixé un objectif : offrir aux personnes handicapées moteur un luxe inestimable : l’autonomie.

« J’aimerais bien aller chez des amis, prendre des apéros, descendre tout en bas au cinéma », explique Hugo, son fils.

Vincent Paolantonacci a donc imaginé un fauteuil roulant électrique innovant : Phoenix. Son châssis repose sur quatre chenilles qui remplacent les roues d’un fauteuil traditionnel. Elles ont la capacité de s’incliner et de changer de positions pour franchir des obstacles en hauteur.

Des chenilles à la place des roues

« Le siège qui est dessus est un siège qui est modulable, qui permet à la personne de s’incliner, de se surélever pour voir un petit peu en hauteur, ou encore de se mettre en position verticale pour avoir une meilleure interaction avec les gens. Se sentir comme tout le monde. Mais aussi qu’il y ait un rôle pour la santé. Car se mettre en position verticale ça permet d’améliorer sa circulation sanguine, la respiration et de détendre les muscles de la personne, qui reste généralement tout le temps assise dans son fauteuil », explique Vincent Paolantonacci.

Une école d’ingénieurs de Toulouse a déjà réalisé un prototype. Reste aujourd’hui à le développer à échelle réelle. Et à trouver les 800 000 à 1 million d’euros nécessaires au financement. Idéalement, Vincent Paolantonacci aimerait commercialiser le fauteuil Phoenix entre 12 et 15.000€ pièce.

Emmanuel Pierre, président de l’incubateur Inizià, explique ce qui l’a séduit dans le projet Phoenix :

Source FR3.

A Compiègne, les enfants autistes vont avoir une classe rien que pour eux…

David Texeira, président de l’association Eclosion Bleue, a recensé 40 cas d’enfants autistes dans le Compiégnois et le Noyonnais. Une classe va enfin ouvrir à la rentrée.

Compiègne, ce samedi. David Texeira a fondé Eclosion Bleue pour aider les parents, qui comme lui, on un enfant atteint d’autisme. Meryem, maman d’Adam, 7 ans, a rejoint l’association.

Scolariser un enfant autiste relève du parcours du combattant. Une association en a fait son cheval de bataille, l’Eclosion Bleue à Compiègne. « En deux ans, nous avons recensé une quarantaine de familles du Compiégnois et du Noyonnais concernées par ce handicap », assure David Texeira, président et papa d’Axel, un jeune autiste de 12 ans. Tous attendaient cette nouvelle avec impatience. Elle vient de tomber. Jacky Crépin, l’inspecteur d’académie vient d’annoncer la création d’une classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) Ted (trouble envahissant du développement) à Compiègne.

Crèvecoeur-le-Grand et Attichy aussi concernés

« Elle ouvrira en septembre prochain, nous étudions sa faisabilité dans deux écoles, Robida et Farroux. Ces classes doivent répondre à des réglementations spécifiques, doivent être en rez-de-chaussée, avoir un accès direct vers l’extérieur… Une autre ouvrira à Crèvecoeur-le-Grand et une à Attichy mais elles seront réservées aux troubles du langage. Nous avons aussi deux projets en collège. »

Un maillage départemental inégal

L’Oise compte 70 Ulis, ces classes adaptées en milieu scolaire classique, tous handicaps confondus. L’autisme semble être un des parents pauvres du département. Les Ulis ted, sont au nombre de sept : cinq en primaire, deux en collège à Beauvais et zéro en lycée. Le maillage départemental est donc inégalement réparti. Axel, le fils de David Texeira est scolarisé à Pont-Sainte-Maxence et arrive à l’école 1 h 30 après être parti de chez lui. « Comme il est dans un transport adapté, il y a des arrêts fréquents. Ça le fatigue beaucoup. »

3 ans d’attente pour une place

Ces Ulis affichent une liste d’attente de 3 ans. « Il faut savoir que 20 % des enfants autistes sont déscolarisés », assure Davide Teixeira. Meryem, une habitante de Compiègne a rejoint les rangs de l’association. « Je me sens moins seule et je comprends mieux le handicap de mon fils, affirme la maman d’Adam, 7 ans. Je ne voulais pas qu’il soit dans un établissement spécialisé. Je voulais qu’il fréquente les autres enfants. Ça a été la galère pour faire reconnaître sa maladie. Maintenant, il suit les cours avec une assistante de vie scolaire. »

L’Eclosion bleue a pris tellement d’ampleur qu’elle s’est étendue dans la Somme et en Normandie. Elle recherche des bénévoles et un local à Compiègne pour recevoir les parents en « pause répit », en ateliers thématiques et les enfants en toute tranquillité. « Nous voudrions aussi ouvrir une ludothèque et une bibliothèque. »

« DES CLASSES C’EST BIEN, AVEC DES SOINS C’EST MIEUX »

« L’autisme, c’est une maladie de riches… » C’est avec désolation que Lucie Deprez, enseignante et maman de Fantine, 6 ans, atteinte d’autisme et de troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), évoque la dure vie des enfants autistes et de leur famille.

« L’ouverture de classes adaptées c’est bien, avec des soins c’est mieux. L’épanouissement des enfants et des familles, un suivi par des établissements sociaux éducatifs, appelés Sessad (Services d’Education Spécialisée et de Soins à Domicile), est nécessaire », explique-t-elle. Sauf que dans l’Oise, pour bénéficier de ces équipes de soignants au sein desquels on retrouve psychomotriciens, ergothérapeutes, orthophonistes ou autres éducateurs spécialisés, la liste d’attente est très longue.

« Il faut compter trois ans », reconnait-on du côté de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l’Oise. « Pour 15 places, on a près de 100 dossiers en liste d’attente. On a des prescriptions qui nous parviennent alors qu’ils ne concernent pas notre secteur », confie un agent de Sessad. « Les parents expriment leurs difficultés et on voit une hausse constante des demandes », recense Jean-François Vêques, directeur adjoint de la MDPH.

Cette prise en charge pluridisciplinaire permet aux spécialistes d’intervenir dans les écoles, dans leurs locaux, au domicile des familles. Elle favorise un maintien dans un cadre de vie normal. « Malheureusement, les Sessad, financés par l’Agence régionale de santé, ne sont pas assez nombreux. Ils nous demandent de déménager pour habiter plus près des villes et leur éviter des trajets », s’agace Lucie. Ainsi, avec son conjoint, elle a décidé de partir vivre à la frontière belge pour bénéficier de soins pour sa fille. « Sinon on peut faire appel à des spécialistes libéraux, non pris en charge. Mais c’est 1 600 € par mois… ».

Source LE PARISIEN.

Vingt ans qu’à Nanterre, ils peuvent jouer au foot fauteuil…

Le club local a organisé un week-end de Championnat de France à l’occasion de son vingtième anniversaire.

Nanterre, gymnase Chenevreux, samedi 26 janvier 2019. Thierry Vasram, joueur de foot fauteuil, avec Mary Delaunay, présidente du club Nanterre foot fauteuil.

La compétition de football en fauteuil roulant organisée à Nanterre ce week-end fut aussi l’occasion de rendre hommage à Thierry Vasram, l’un des inventeurs de la discipline en France. Cet homme de 44 ans était un peu la star de ce week-end organisé par Nanterre foot fauteuil, qui fêtait aussi les vingt ans du club.

Lourdement handicapé dans ses mouvements, Thierry Vasram est coincé dans un fauteuil depuis toujours. « J’ai manqué d’oxygène à la naissance et j’ai une infirmité moteur cérébrale, explique-t-il en articulant difficilement. Le quadragénaire est parfaitement clairvoyant mais il est privé de sa liberté de mouvement et l’expression verbale lui demande d’importants efforts. « Quand j’étais petit, je voulais être footballeur, raconte-t-il en souriant. Avec les copains, on a commencé à jouer avec le fauteuil. »

Scolarisé ensuite à Vaucresson, au lycée spécialisé dans l’accueil des élèves handicapés, Thierry a participé, avec d’autres camarades, à la création du club de Nanterre. Désormais trop atteint par des douleurs au dos, il ne participe plus aux compétitions nationales mais, samedi soir, Thierry Vasram a participé à un match de gala. Il aime « gagner les matchs, l’esprit de compétition » et le foot fauteuil, c’est aussi un moyen de « voir du monde ».

« Ça permet de garder un peu de physique »

Deux heures par semaine, les neuf licenciés du club s’entraînent pour être prêts à disputer les matchs du championnat qui s’étalent sur cinq week-ends dans la saison.

« Mais c’est dur, on fait jusqu’à huit heures de bus. Pour les joueurs, ce n’est pas facile », souligne Mary Delaunay, la toute jeune présidente du club. A 22 ans, maintenant qu’elle a son diplôme de Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) et avant d’entamer une formation de kinésithérapeute, la jeune femme s’investit « à fond » dans le club, entre autres pour trouver le financement des fauteuils adaptés à la discipline, qui valent 15 000 €.

Vingt ans qu’à Nanterre, ils peuvent jouer au foot fauteuil

Bruno Corgne, 52 ans, parmi les historiques de l’association. LP/V.M

Parmi les historiques de l’association, il y a aussi Bruno Corgne, 52 ans. Les muscles bloqués par l’arthrogrypose dont il souffre depuis la naissance, lui aussi a trouvé des satisfactions dans le foot fauteuil. « Ça permet de garder un peu de physique, ça oblige à faire des mouvements, à faire marcher le cerveau et entretenir la volonté. Et on rencontre des gens ». « Bruno s’investit au-delà des matchs, souligne Mary Delaunay, en faisant de l’information dans les écoles. »

Source LE PARISIEN.

A Saulx-les-Chartreux, le télétravail fait sauter tous les freins du handicap…

Réseau Experts a comme particularité de ne recruter que des talents en situation de handicap.

Les clients de cette société d’expertise comptable soutiennent la démarche.

A Saulx-les-Chartreux, le télétravail fait sauter tous les freins du handicap

Un téléphone, un ordinateur, une bonne connexion Internet et de vraies compétences. Voilà, pour l’essentiel, tout ce dont ont besoin les collaborateurs de Réseau-Experts, une société d’expertise comptable pas comme les autres, basée à Saulx-les-Chartreux. Sa particularité : elle ne recrute, à temps plein ou à temps partiel, que des talents en situation de handicap. Des personnes qui, notamment en raison de problèmes de mobilité, ont difficilement accès à des postes classiques.

C’est ainsi depuis une pièce de son domicile de Nancy (Meurthe-et-Moselle), spécialement aménagée pour le télétravail, que Romain Mazza, 25 ans, apporte ses services à une vingtaine de clients situés surtout en Essonne. Il est le premier collaborateur de la société embauché récemment.

Le télétravail rend son quotidien « plus facile »

Le jeune homme, qui garde une bonne motricité de ses membres supérieurs malgré une maladie génétique qui provoque la dégénérescence progressive de ses muscles, semble plus que satisfait de sa nouvelle vie professionnelle. « En termes de logistique, c’est beaucoup plus simple que dans le monde professionnel classique, encore peu adapté, qui manque de flexibilité et de souplesse, souligne celui qui ne se déplace qu’en fauteuil électrique. Le télétravail enlève tous les obstacles auxquels je suis confronté depuis mon plus jeune âge, il rend mon quotidien plus facile en me permettant de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. »

Pour Nathalie Séjourné, qui officie à la tête de Réseau-Experts, « le télétravail constitue un véritable levier pour l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap ». Pour en convaincre acteurs institutionnels et décideurs politiques, cette experte-comptable n’hésite pas à multiplier les rencontres et les échanges. « Il faut faire avancer les choses vers plus de souplesse dans l’organisation du travail », estime-t-elle.

A Saulx-les-Chartreux, le télétravail fait sauter tous les freins du handicap

Une démarche où l’humain prédomine

Ses clients ont d’ores et déjà bien compris le sens de cette démarche où l’humain prédomine. « Ils reçoivent un conseil individualisé et de proximité au quotidien grâce à un collaborateur dédié qui connaît parfaitement leurs préoccupations, explique-t-elle. Cette relation humaine a tendance à se perdre dans nos métiers depuis l’arrivée des plateformes Internet qui privent le client de ce lien. »

Selon elle, le choix de se tourner vers sa société n’est pas innocent. « A travers une action anodine, celle de nous confier leur comptabilité plutôt qu’à un cabinet lambda, nos clients sont fiers de pouvoir contribuer à une meilleure inclusion dans la société des personnes en situation de handicap », appuie-t-elle.

Cliente de Romain Mazza, Sandrine Déjardin gère la jeune start-up Corner Art, basée à Champlan. Elle ne tarit pas d’éloges à l’égard de Réseau-Experts. « J’aime beaucoup la démarche, confie celle qui est d’autant plus sensibilisée au sujet du handicap qu’elle est touchée par une sclérose en plaques. C’est une très bonne initiative et il devrait y en avoir plus comme celle-là. »

Plus d’infos sur Réseau Experts : https://vosexperts.fr

De nouveaux émojis dans les téléphones pour parler des règles et du handicap…

De nouveaux pictogrammes seront bientôt disponibles sur smartphones, notamment une goutte de sang symbolisant les menstruations, ou encore des symboles du handicap.

Objectif : rappeler que ces sujets ne doivent pas être tabous.

De nouveaux émojis dans les téléphones pour parler des règles et du handicap.

 

Une goutte de sang qui peut représenter les règles… Le pictogramme sera bientôt sur les smartphones, s’est réjouie l’ONG Plan International, après la publication de la nouvelle liste d’émojis disponibles comprenant aussi de nombreux pictogrammes représentant le handicap.

« Si enthousiaste à l’idée d’avoir un émoji règles sur nos claviers dans le monde entier en mars 2019 », a salué mercredi sur Twitter l’ONG, à l’origine d’une campagne pour lever les tabous entourant les menstruations.

Plan International avait lancé un concours au printemps 2017 pour désigner le pictogramme représentant au mieux les menstruations, parmi une serviette hygiénique tachée, des petites gouttes de sang, un utérus etc. Les 50 000 participants avaient opté pour une culotte et deux gouttes de sang, choix qui n’a pas été retenu par Unicode, qui décide des émojis figurant dans nos téléphones.

L’idée était de rappeler que « ce n’est pas un sujet qui doit être caché », expliquait alors l’ONG qui a pour mission de développer l’accès aux toilettes séparées dans les écoles et à des produits d’hygiène non polluants dans les régions les plus pauvres.

Chaise roulante, putois et gilet orange

Unicode s’est au final contenté d’inclure une goutte de sang rouge dans sa liste, sans préciser s’il s’agissait bien de représenter les menstruations.

La liste publiée mardi comprend 59 nouveaux pictogrammes, 230 en prenant en compte les différentes couleurs de peau. Parmi ces nouveaux emojis, figurent des chaises roulantes, des chiens d’aveugles, des bras mécaniques, des prothèses auditives et des personnes marchant avec une canne, signe que le handicap est mieux représenté.

Les gourmets pourront bientôt traduire leurs envies de gaufres, de beurre et d’huitres en emojis. Les amoureux des animaux pourront se réjouir de l’arrivée de nouvelles espèces, comme le flamand rose, l’orang-outan ou le putois.

À noter enfin, l’inclusion d’un gilet de sécurité orange, « porté sur les chantiers », présentant de fortes ressemblances avec les Gilets jaunes, occupant le devant de l’actualité en France depuis plusieurs semaines.

Source OUEST FRANCE.

Nice : l’athlète handisport Jean-Baptiste Alaize accuse un agent de sécurité de l’aéroport de l’avoir « humilié »…

L’athlète handisport Jean-Baptiste Alaize, amputé d’une jambe, a été contraint mardi matin de se déshabiller devant un agent de sécurité de l’aéroport de Nice.

Le sportif drômois et son avocat envisagent de porter plainte.

Nice : l'athlète handisport Jean-Baptiste Alaize accuse un agent de sécurité de l'aéroport de l'avoir "humilié".

La scène a eu lieu dans la matinée du mardi 5 février, à l’aéroport de Nice (Alpes-Maritimes). Un agent de sécurité a voulu contrôler la prothèse de jambe de Jean-Baptiste Alaize, spécialiste du saut en longueur. Il a demandé à l’athlète handisport de se déshabiller, rapporte France Bleu Drôme Ardèche, jeudi. Le sportif drômois, amputé d’une jambe, et son avocat envisagent de porter plainte. Une scène vécue comme une humiliation par l’athlète handisport qui a tenu à le faire savoir très vite sur son fil Twitter.

Son attachée de presse fait aussi part de son indignation sur le réseau social. Florence de Silva explique sur Twitter que « le portique sonne comme toujours à cause de sa prothèse. [Jean-Baptiste Alaize] explique pourquoi et la montre à l’agent de sécurité qui le fait aller dans une cabine et lui demande de se déshabiller ! »

Florence de Silva poursuit son explication dans un second tweet : « Jean-Baptiste Alaize, très choqué, accepte de se déshabiller, et s’en suit une altercation. L’agent de sécurité appelle la police qui, elle, s’est excusée. Lui, rien ! Pas un mot après cette humiliation gratuite ! Jamais dans aucun aéroport du monde on ne lui a demandé ça ! » poursuit-elle, accompagnant son tweet par le hashtag #discrimination. Jean-Baptiste Alaize, qui « trouve ça très pervers », a confié à France Bleu Drôme Ardèche que « même aux États-Unis ou à Dubaï, on ne [lui] a jamais infligé ce type de contrôle ».

L’aéroport de Nice a présenté ses excuses, sur Twitter, « pour cette mauvaise expérience. Sachez que nous sommes très sensibles au bien-être de tous nos passagers », a-t-il répondu. Jean-Baptiste Alaize espère que cette mésaventure pourra faire ouvrir les yeux des Français sur le handicap et les humiliations quotidiennes qu’on inflige aux personnes handicapées. Un film est en préparation sur la vie sur l’athlète, qui regarde un peu plus loin, vers les mondiaux d’athlétisme et les Jeux paralympiques de Tokyo.

Source FRANCE INFO.