Handicap et enfance : Céline Boussié (Lanceuse d’alerte) persiste et signe un livre…

Céline Boussié avec ses soutiens en 2017 lors de son procès à Toulouse. Elle sera relaxée et signe «Les Enfants du silence» à paraître le 13 février. Photo./ archives Thierry Bordas.

Céline Boussié avec ses soutiens en 2017 lors de son procès à Toulouse. Elle sera relaxée et signe «Les Enfants du silence» à paraître le 13 février. Photo./ archives Thierry Bordas.

Dans «Les Enfants du silence », Céline Boussié témoigne de la maltraitance institutionnelle et de son expérience au sein de la Maison des enfants de Moussaron dans le Gers. 200 pages en coups de poing.

Comme tous les livres, le sien a un point à la fin mais il n’est pas final. Céline Boussié fait ces jours-ci paraître «Les Enfants du silence (*) et le sous-titre de ces pages aide à comprendre que ce point final attendra : «Donner une voix à ceux qui n’en ont pas. »

Le nom de cette mère de famille apparaît sur la liste des candidats aux élections législatives de 2017 avec deux lettres, FI, pour France Insoumise, le mouvement politique de Jean-Luc Mélenchon. Pas la peine donc d’aller chercher ailleurs l’engagement militant politique de cette quadragénaire vivant à Agen, originaire de Nérac, toujours aujourd’hui à la recherche d’un emploi.

En mai 2008

«J’ai fait mon devoir en dénonçant ce que je pensais avoir à dénoncer» explique-t-elle en juin 2017, juste avant le premier tour de scrutin. Elle s’est fait connaître avant. «Si c’était à refaire, malgré les ennuis que cela m’a procurés, je recommencerais à dénoncer les dysfonctionnements.» Les dernières années de Céline Boussié sont directement liées à trois autres lettres encore : IME, comme institut médico-éducatif de Moussaron, dans le Gers. La soi-disant Maison des enfants, une jolie demeure qu’elle découvre en mai 2008.

Elle est à la recherche d’un emploi, elle entre pour la première fois en contact avec ces enfants du silence. Ce qu’elle y voit, ce qu’elle entend défile dans les pages de ce témoignage livré brut, en prise directe. Boussié Céline n’est pas la première à faire le constat de cette «maltraitance institutionnelle» dans les établissements spécialisés pour l’accueil du handicap. Avant elle, d’autres ont tenté de le faire et ont parcouru le chemin d’accès à Moussaron dans le sens inverse, car licenciés. Céline Boussié perd aussi son emploi en 2014.

Relaxée

Entre-temps, elle a dénoncé, elle est devenue même si l’expression n’est pas encore courante, une «lanceuse d’alerte.» Elle ne sera pas la première à être poursuivie par son employeur pour diffamation. Elle sera en revanche la première à être blanchie par la justice en 2017. Elle ressort libre et innocente du tribunal correctionnel de Toulouse.

Si elle était un animal ? «Un chat» Un chat par nature rebondit. «Il est indépendant aussi.» Cinq ans après, à quoi peut servir ce témoignage, à supposer que la maltraitance ait cessé au sein de la maison pour enfants de Moussaron ? «Je caresse l’espoir que de mon témoignage naîtront une prise de conscience et des changements en profondeur pour qu’enfin les personnes en situation de handicap soient traitées avec bienveillance et dignité, dans le respect de leurs droits «écrit Céline Boussié en préface. «Je caresse également l’espoir que grâce à ce livre, plus aucun professionnel, plus aucune famille, n’ait peur de briser cette omerta parfois mortifère qui règne dans le secteur social et médico-social.»

(*) Céline Boussié « Les Enfants du silence » en vente le 13 février prochain (Harper Collins).


Maison des lanceurs d’alerte

Depuis cinq ans, le monde des lanceurs d’alerte s’est structuré même si leur statut reste fragile. Ces hommes et femmes qui dénoncent à leurs risques et périls paient parfois le prix fort pour avoir levé un coin du voile, scandales de santé publique, scandales financiers… Ces lanceurs d’alerte ont désormais un toit commun à Paris, la MLA, la Maison des lanceurs d’alerte. Céline Boussié en est l’une des responsables.

Source LA DEPECHE.

Villers-Le-Lac : Il plonge de 27 mètres pour venir en aide à une enfant lourdement handicapée dans les sauts du Doubs…!!!!

Cyril Michel, un plongeur passionné, s’est élancé du haut de la cascade du saut du Doubs. Il a réalisé un saut de 27 m pour venir en aide à une adolescente handicapée !!!!

Cyril Michel a plongé à 27 mètres de hauteur pour venir en aide à une adolescente atteinte d’une maladie dégénérative et récolter de l’argent pour lui financer un lieu de vie. Photo ER

À 27 mètres de hauteur, les conditions sont réunies pour effectuer le saut : la falaise est verticale, le plongeur a un bon départ et la zone de réception est sécurisée.

Un saut de 27 m dans une eau   à 3° !

Un saut de 27 m dans une eau à 3° !

Cyril Michel s’apprête à plonger dans les sauts du Doubs à Villers-le-Lac. Et c’est la tête la première que ce professeur de boxe âgé de 43 ans s’élance de ces cascades, plongé dans 30 cm de neige et sans cagoule. « Du coup, c’est la colonne vertébrale qui prend », raconte-t-il en souriant avant de sortir de cette eau à 3 degrés. Un saut spectaculaire qui peut s’avérer être périlleux mais que Cyril Michel a tenu à filmer pour poster la vidéo sur les réseaux sociaux avec un lien qui redirige vers une cagnotte pour aider Loly Geoffray, une adolescente d’Annecy de 16 ans, lourdement handicapée. « Si on fait des choses comme ça, hors du commun, on peut les mettre à profit de quelqu’un ou de quelque chose », relate celui qui aura finalement plongé deux fois dans les sauts du Doubs.

Une histoire d’enfance

« Quand j’étais petit, maman me racontait l’histoire d’un curé, l’Abbé Simon, qui faisait des sauts dans les eaux du Cassis et parfois à plus de 40 m afin de récolter des sous pour sa paroisse. Et je me suis dit « pourquoi pas moi ? Si les sauts sont ma passion, pourquoi je ne mettrais pas cette passion au profit d’une cause ? »

Depuis 2017, il saute pour la bonne cause. À l’époque, c’était pour celle du petit Nello Nobili, un enfant alors âgé de sept ans qui souffre d’une maladie incurable. Avec la vidéo de ces sauts, le Haut-Savoyard avait pu récolter 9 000 euros. « Plus je fais des sauts spectaculaires, plus les gens donnent des sous pour la cagnotte. Ils se disent ‘‘mais il est fou de sauter de si haut et dans ces conditions !’’ », constate le quadragénaire. « Il y avait même la 4e  fortune de Haute-Savoie qui avait participé à hauteur de 3 000 euros », poursuit-il.

Cyril Michel veut à tout prix aider les enfants lourdement handicapés qui ne peuvent pas être pris en charge financièrement par leur famille ou l’État. Cette année, il se bat pour Loly Geoffray qui souffre d’une maladie dégénérative et condamnée à rester chez elle de peur de se faire brûler par le soleil. « Si j’arrive à avoir 9 000 euros, ses parents pourront lui acheter une verrière spéciale pour qu’elle puisse recevoir quelques rayons de soleil et respirer l’air extérieur », détaille Cyril Michel.

Et le professeur de boxe ne s’arrêtera pas là. Il a déjà programmé d’autres sauts cette année.

Cyril Michel a dédié son exploit à Loly Geoffray. L’adolescente souffre d’une maladie dégénérative, la mucopolysaccharidose. Une cagnotte est lancée pour récolter des dons et offrir à la jeune femme une véranda solarium.

Source ESR REPUBLICAIN.

Fresnes (41) : Un ébéniste malvoyant veut créer des meubles adaptés à chaque handicap et à moindre coût…

Après avoir créé sa micro-entreprise Ebenist’art au printemps dernier, Christopher Maublanc, ébéniste malvoyant veut proposer ses talents de menuisier aux personnes en situation de handicap.

Il a lancé hier une campagne de financement participatif : « De l’espoir à l’autonomie ». 

Christopher Maublanc est un autodidacte qui veut proposer ses talents d'ébéniste aux personnes atteintes de handicap. / © Marine Rondonnier -France 3 CVDL

Christopher Maublant a longtemps nié son handicap. Atteint de dystrophie rétinienne depuis sa naissance, il voit un peu sur les côtés, un peu au centre et tout le reste est noir.
Après plusieurs échecs professionnels, il crée sa mico-entreprise Ebenist’art à Fresnes. L’idée au départ est de créer des meubles sur commande et de devenir éco-designer. Et puis un nouveau projet germe peu à peu dans sa tête.

Du sur-mesure à coûts réduits

Cet homme de trente ans dort très peu et passe ses nuits à réfléchir. Il s’est dit qu’il pourrait créer des meubles pour les personnes atteintes d’un handicap.  » J’ai lancé un sondage sur internet. Je me suis rendu compte qu’il y avait une très forte demande. Les gens ne trouvent pas de meubles adaptés ou alors ils sont très chers. Je veux faire du sur-mesure à coûts réduits. »

Christopher est motivé. Il est certain que ce projet peut marcher.
Il publie une vidéo sur sa page facebook pour expliquer sa démarche.

Une campagne de financement participatif : objectif 10 000 euros

Pour lancer son projet, Christopher a besoin de soutien financier. Aidé par la Chambre des métiers et de l’artisanat, il a besoin de fonds et de matière première pour avancer.

Il a donc lancé le 1er février 2019  une campagne de financement participatif pour son projet : De l’espoir à l’autonomie. Son objectif est de collecter 10 000 euros.

Le but de cette campagne étant de récolter des fonds qui permettront de prendre en charge une partie du côut des meubles adaptés pour des personnes atteintes de handicap ou de mobilité réduite.

Source FR3.

Handicap : Wandis Le Hui, éducateur spécialisé, se bat pour l’autonomie de ses protégés, comme l’autisme… Vidéo…

Wandis le Hui est éducateur spécialisé. Depuis un an et demi il prend en charge individuellement des enfants et adultes souffrant de pathologie psychique comme l’autisme.

Son rôle : les accompagner afin qu’ils atteignent une certaine autonomie dans leur quotidien.

Handicap : Wandis Le Hui, éducateur spécialisé, se bat pour l’autonomie de ses protégés. © Jacques Paul-Stefani / FTVIASTELLA

 

Wandis Le Hui est éducateur spécialisé. Ce jour-là, pour son anniversaire, il a réuni des garçons qu’il accompagne individuellement.

Pour eux, chaque geste du quotidien est un entraînement de plus à l’autonomie. « Ça leur permet de pouvoir gagner en confiance, préparer des repas pour pouvoir éventuellement préparer leur avenir. Pour certaines personnes, leur but, et le but de leur famille, c’est qu’ils intègrent un appartement avec une vie autonome. On y travaille », indique Wandis.

L’éducateur spécialisé a travaillé en institut spécialisé avant de se lancer en libéral il y a un an et demi. Il inscrit son action dans la complémentarité de ce qui est fait par ailleurs. Pour interagir plus facilement avec les personnes adultes et enfants qu’il prend en charge, Wandis a choisi le sport comme médiateur.

L’éducateur est aidé, notamment, par une salle de gym et l’association de Thierry Corbalan pour s’équiper en matériel. Pour le reste, chacun lui souffle ses choix. « Les activités que l’on fait, ce ne sont pas des activités que je choisis moi. Ce sont des activités qu’ils aiment faire. J’adapte mes accompagnements en fonction de leurs désirs », souligne Wandis.

« Il est euphorique. Ça n’a pas de prix »

Il a entamé des démarches auprès de la maison du handicap pour faire reconnaître son activité. Mais pour l’instant elles sont classées sans suite. Pourtant, l’enjeu est de pouvoir réduire le coût des séances, primordial pour certaines familles. « Stéphane par exemple, je l’ai deux heures par quinzaine. On reste centré sur des activités physiques et sportives. Mais si j’avais davantage de budget, si les parents pouvaient assumer davantage les accompagnements, on pourrait travailler sur l’intégration, l’ouverture vers l’extérieur, sur le travail d’autonomie. Le blocage, ce sont les aides et le fait que ça coûte 50 euros de l’heure. Ça peut être compliqué pour certaines familles », souligne l’éducateur spécialisé.

Des familles qui n’hésitent pourtant pas à faire quelques sacrifices pour voir leur enfant progresser, même à des âges avancés. Wandis est aussi un soutien pour la mère de Stéphane qui vit seule avec son fils. « Stéphane revient toujours avec les yeux écarquillés, le sourire, il parle beaucoup plus. Il est euphorique. Ça n’a pas de prix », se félicite-t-elle.

La valeur bonheur, Wandis la cultive et les sourires ne sont pas volés. Un éducateur, mais aussi un grand frère, voilà la place qu’a pris le garçon dans le quotidien de ceux qu’il accompagne. Une démarche tournée vers la vie.

Source FR3.

Ils vendent 5 tonnes de pommes pour offrir un fauteuil de course à Hugo….

Hugo Loison, 14 ans, est atteint de la myopathie de Duchenne, ce qui l’empêche d’accompagner Arnaud, son papa, amateur de course à pied.

Touché par son histoire, le Rotary Club de Laval Ambroise-Paré, en Mayenne, a vendu cinq tonnes de pommes, afin de financer un fauteuil adapté pour l’adolescent, ce qui va lui permettre de suivre son père joggeur.

 

« Je n’ai qu’une hâte : c’est de le tester ! » C’est le cri de joie d’Hugo Loison, à propos de son nouveau fauteuil roulant. Mercredi 30 janvier 2019, le Rotary Club Laval Ambroise-Paré l’a offert à ce Lavallois de 14 ans, atteint d’une maladie génétique provoquant une dégénérescence progressive appelée myopathie de Duchenne.

Le « X Rover », un modèle « tout-terrain », selon Michel Porhel, directeur du club, offre « un maximum de sécurité et de confort », d’après le fabricant.

Plus de soixante personnes mobilisées

Le Rotary Club de Laval Ambroise-Paré, dont la devise est « là pour servir », cherchait un nouvel objectif. Il a, par hasard, entendu parler de l’histoire du collégien lavallois et a décidé de l’aider.

Pour financer un « outil » qui vaut 3 000 €, le Rotary a rameuté les foules. « Nous avons mobilisé plus de soixante personnes », raconte Michel Porhel. Les 16 et 17 novembre 2018, presque tous les membres du club, leurs conjoints, des jeunes des Interactiens [club pour ados qui partagent les mêmes valeurs que celles des Rotariens, NdlR] et des volontaires de l’association Un Trait pour l’Horizon, créée par la grand-mère d’Hugo, se sont retrouvés devant trois grandes surfaces de la Mayenne (les Leclerc de Saint-Berthevin et de Laval et le Carrefour de Laval) pour y vendre des pommes.

Au total, cinq tonnes avaient été achetées : « Le vendeur, Abdel Tifaoui, des Vergers de Vallonnières à Saint-Berthevin, nous a fait un très bon prix », note Michel Porhel. Les volontaires ont vendu des pommes pour 3 000 €, dont quatre tonnes en deux jours. Puis ils ont offert le reste aux Restos du Cœur de la Mayenne.

On peut le pousser « sans trop d’efforts »

Hugo a deux objectifs : accompagner sa famille pendant les sorties à vélo et son papa pendant ses footings. Il aime le suivre « par complicité avec moi, témoigne Arnaud Loiso,n et aussi pour l’ambiance. C’est un moment de plaisir qui lui permet d’oublier un peu le handicap. »

Le fauteuil est parfaitement adapté à la situation : « Le X Rover est très léger et peut se fixer directement sur un vélo. À l’arrière, une poignée similaire à celle d’une poussette permet de le pousser sans trop d’efforts », explique le directeur du Rotary Club qui est aussi amateur d’épreuves sportives extrêmes.

Grand sportif, Arnaud Loison a déjà emmené son fiston avec lui en 2017 : « Grâce au prêt d’un fauteuil, nous avions couru ensemble le marathon de Tours, qui est ouvert aux personnes à mobilité réduite. Mais ce fauteuil n’était pas adapté, ce n’était donc pas pratique », témoigne-t-il.

Source OUEST FRANCE.

Le Havre : encore des efforts à faire pour l’accessibilité des commerces aux personnes handicapées…

La Ville du Havre organise, samedi 2 février, ses premières assises du handicap. À cette occasion, nous avons suivi une personne en fauteuil roulant. Marches trop hautes, absence de rampes : il y a encore de nombreuses difficultés. Mais des efforts importants sont faits.

L'accès à de nombreux commerces et bâtiments publics restent difficile voire impossible

La Ville du Havre consacre une journée entière, samedi 2 février, à l’inclusion des personnes en situation de handicap au sein de la société. « Ce n’est plus à l’individu de s’intégrer à la société, mais à la société de s’adapter aux personnes handicapées. Car les aménagements vont profiter à tous », souligne Sandrine Gohier, adjointe au maire en charge du handicap. Débats, conférences, témoignages : les premières assises du handicap ont lieu au Pasino, à partir de 8h30.

La mairie assure faire des efforts pour inciter les commerçants notamment à rendre accessible leurs boutiques… « Il y a du mieux. Il y a une prise de conscience depuis quelques années. _On sent qu’on est davantage pris en compte_« , se félicite Julien Planchon, que France Bleu Normandie a suivi pendant près d’une heure dans les rues du centre-ville du Havre. Circuler en fauteuil est possible. Même s’il reste quelques incivilités, comme des poubelles laissées en plein milieu sur les trottoirs.

Des démarches trop contraignantes ?

Au niveau des commerces, la situation se complique. Dans beaucoup de cas, il y a une marche d’une vingtaine de centimètres qui empêche tout accès. Certains ont heureusement des rampes amovibles. « On en a acheté une il y a deux ou trois ans. Même nos toilettes sont adaptées. _Ma mère était handicapée et se déplaçait en fauteuil roulant, donc ça m’a sensibilisée_« , témoigne Sophie, qui gère un bar-restaurant près des Halles du Havre.

On estime que tout le monde a le droit de venir ici, même les personnes handicapées

Mais tous n’ont pas cette rampe. Ce n’est pas faute d’essayer d’en construire une, explique ce commerçant. « Le problème, c’est qu’il leur fallait des schémas d’architecte pour que ça passe en commission à la mairie du Havre. Ça veut dire qu’il faut déjà engendrer des frais pour peut-être pouvoir faire les aménagements. Donc je me suis dit que je n’allais pas le faire. Ce n’est pas du tout incitatif », regrette-t-il.

La mairie du Havre va mettre en ligne, dans les prochaines semaines, un guide pour faciliter l’accueil des personnes en situation de handicap et mieux expliquer les démarches à faire pour déposer un dossier en bonne et due forme. « Ceux dont la boutique n’est pas accessible sont ceux qui n’ont pas fait de travaux depuis longtemps », précise Sandrine Gohier.

Parfois, la rampe n’est pas là ou pas accessible. On peut avoir quelques rappels à l’ordre. Mais je n’ai jamais rencontré un commerçant qui s’en fiche

Source FRANCE BLEU.

Les associations demandent des comptes sur la scolarisation des enfants handicapés…

INCLUSION Le gouvernement devrait faire des annonces sur les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers handicapés en février.

Les associations demandent des comptes sur la scolarisation des enfants handicapés. Enfants en situation de handicap, illustration.

  • Le gouvernement a lancé en octobre une concertation visant à « rénover » les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers ayant des besoins spécifiques tout au long de leur scolarité.
  • Une proposition de loi socialiste sur le sujet, étudiée ce jeudi à l’Assemblée, a été vidée en partie de sa substance par la majorité.
  • Des annonces devraient être faites en février par le gouvernement.

Quelle scolarité pour les enfants en situation de handicap ? Le gouvernement a lancé en octobre une concertation visant à « rénover » les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers ayant des besoins spécifiques tout au long de leur scolarité. Quel statut pour les accompagnants d’élèves handicapés ? Quelle formation pour les enseignants ? Comment répondre à l’insatisfaction des parents ?

En octobre, la majorité avait retoqué une proposition de loi LR pour « l’inclusion des élèves en situation de handicap », déclenchant une polémique et la colère de François Ruffin dans l’hémicycle. La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, avait promis des « annonces fortes » le 11 février 2019, à l’issue de la grande concertation. Ce jeudi, l’Assemblée nationale examine une proposition de loi socialiste « pour une école vraiment inclusive », dont plusieurs articles ont déjà été retoqués en commission. L’occasion de revenir sur les enjeux autour de cette question.

Combien d’élèves handicapés sont scolarisés ?

Quelque 340.000 enfants handicapés sont scolarisés dans une école ordinaire, dont plus de la moitié nécessite un accompagnement spécifique, et 80.000 enfants sont dans des établissements médico-sociaux spécialisés.

« Ce sont les chiffres du gouvernement, mais la réalité est plus complexe car on ne sait pas si le mode de scolarisation de ces élèves comptabilisés correspond réellement à leurs besoins. Le gouvernement ne nous donne pas d’analyse qualitative de ces chiffres. Parfois un enfant va être compté car il est scolarisé en ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire), mais en réalité, il attend depuis plusieurs années pour être réorienté dans un endroit qui correspond mieux à ses besoins », assure l’Unapei, fédération regroupant 550 associations bénévoles. « Ce que l’on sait, c’est qu’il y a une liste d’attente sur tous les dispositifs ».

« Cinq mois après la rentrée scolaire, aucun chiffre officiel n’a été communiqué concernant la scolarisation des élèves en situation de handicap. Le gouvernement et l’ensemble de la majorité semblent mépriser le droit à la scolarisation pour tous », dénonce ce jeudi l’APAJH (Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés) par communiqué.

Quels sont les chantiers ciblés par le gouvernement ?

« Pour éviter les ruptures de parcours », Sophie Cluzel, a défini les « trois grands axes » de travail : « L’attendu des parents et des associations », « le métier d’accompagnant d’enfant en situation de handicap » (AESH) et « l’expérimentation des Pôles inclusifs d’accompagnement localisé ». Concernant les deux premiers, la secrétaire d’Etat a promis des « annonces fortes » le 11 février 2019, date qui coïncide avec l’anniversaire de la loi de 2005 qui a instauré un droit à la scolarisation pour tous les enfants et adolescents handicapés.

Le troisième, qui consiste à créer des pôles « inclusifs » mutualisant à l’échelle d’un établissement les moyens humains, matériels et thérapeutiques, doit aboutir à l’élaboration au printemps d’un « vade mecum » remis à toutes les académies en vue du déploiement de premiers « pôles » à la rentrée 2019, a précisé Jean-Michel Blanquer.

Que demandent les associations ?

Mieux formés, mieux rémunérés… La question du statut des accompagnants scolaires (auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH)) est un élément souvent évoqué. Mais pour l’Unapei, le problème est plus global.

« Il faut créer davantage de passerelles entre le médico-social, les professionnels du handicap et l’école. Cela demande une transformation plus globale de l’environnement des élèves handicapés, une adaptation des programmes », indique l’Unapei. « L’axe crucial est la formation des enseignants pour ne pas vivre le handicap comme une difficulté. Une plateforme en ligne va être lancée mais il faudrait des formations en présentiel. La réduction des effectifs dans les classes où se trouve un enfant handicapé permettrait aussi une meilleure inclusion. C’est une question de moyens mais Emmanuel Macron avait fait du handicap la priorité du quinquennat et pour l’instant le compte n’y est pas ».

Source FRANC BLEU.

Évreux récompensée par le Prix européen de l’accessibilité…

Évreux, dans l’Eure, s’est adaptée depuis plusieurs années pour faire face au handicap et au vieillissement de la population.

Depuis cinq ans, la mairie et les associations d’Evreux (Eure) travaillent main dans la main pour rendre la cité normande accessible. Un service de transport public à la demande a, par exemple, été lancé. Jérôme Deschamps, membre de l’association des paralysés de France constate qu’ « on peut plus facilement se déplacer dans la ville ».

Mise en place d’un « Grenelle du handicap »

Évreux développe une politique globale d’équipements qui coûte chaque année 200 000 euros à la municipalité. Francine Maragliano, adjointe à l’accessibilité et aux personnes en situation, estime que « le seul objectif est de rendre notre ville confortable pour tous ».

Pour ses efforts, Évreux a reçu le 2e Prix de la ville la plus accessible aux personnes handicapées par la Commission européenne. La ville se donne dix ans pour réadapter entièrement son espace public.

Source FRANCE TV.

Une traversée Marseille-Carthage, le rêve de trois malvoyants…

Ils sont cinq, dont trois malvoyants et ont un rêve : réaliser la traversée Marseille – Carthage à la voile.

Plus qu’un défi, c’est une performance sportive que l’équipage veut atteindre. Ils espèrent prendre le large au printemps.

Un Rêve à perte de vue, c’est une association, mais c’est surtout un message : malgré un handicap visuel, on peut tout réaliser, même traverser la Méditerranée à la voile !

C’est dans cet esprit que Joël Paris a construit son projet. Son équipage, sera composé de cinq marins : deux non-voyants, lui-même malvoyant, et deux étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime. Leur objectif, relier Marseille à Carthage en Tunisie, soit 848 km de traversée, en deux jours et demi : un temps proche de la performance, dans le monde de la voile.

Un barreur aveugle, le meilleur au monde

Joël Paris, fondateur de l’association Un Rêve à perte de vue, a un message : casser les préjugés sur le handicap visuel, et prouver que tout est possible, tout but est atteignable avec la volonté :

Notre barreur est aveugle, et c’est pourtant le meilleur barreur au monde. Il ne voit rien, et pourtant il sent mieux que personne l’assiette du bateau. Il sent les mouvements, la vitesse, et peut réagir vite. Car quand on a handicap visuel, on est meilleur dans l’adaptation »

Pour Joël Paris, les nonvoyants sont catalogués, notamment dans la vie professionnelle : « pourquoi font-ils toujours les mêmes métiers ? Parce-que les chefs d’entreprises ne voient pas tout ce qu’ils sont capable de faire. »

C’est pourquoi cette aventure, est avant tout un projet pour vaincre les limites, gagner en confiance et en compréhension de l’autre, et démontrer que la différence est un facteur de performance.

Une cagnotte en ligne pour financer l’expédition

Du courage, les cinq marins n’en manquent pas. En revanche, ils ont besoin d’un coup de pouce financier. C’est pourquoi une cagnotte en ligne à été créée. Aujourd’hui, il leur manque encore 10000 euros pour boucler le budget. Cette somme sera entièrement dédiée à l’amélioration du bateau, en particulier les systèmes électroniques de navigation.

A bord du Timoun, un half tonner de 9 mètres, et vieux de plus de 30 ans, les skippers espèrent pouvoir prendre la mer au printemps, lorsque la météo sera plus clémente. D’ici là, ils s’entraînent dans la rade de Marseille, avec toujours le même esprit qui les anime : l’envie de se dépasser, et surmonter toutes les difficultés.

Source FR3.

Nogent-le-Rotrou : les lycéens de Nermont tournent un film sur l’illettrisme…

Depuis lundi 28 janvier et pendant une semaine, 12 élèves de seconde du lycée de Nermont à Nogent-le-Rotrou tournent un film sur l’illettrisme.

Un handicap tabou qui touche, en France, près de 2,5 millions de personnes.

L'équipe de tournage du film sur l'illettrisme avec les secondes du lycée de Nermont à Nogent-le-Rotrou. / © Monique Rivier et Isabelle Panlout - LEAP de Nermont

7% de la population française ne maîtrise pas la lecture, l’écriture, le calcul, d’après l’agence nationale de lutte contre l’illettrisme.

En clair, ces personnes sont incapables de gérer par elles-mêmes des situations simples de la vie courante, comme faire des courses, prendre un médicament, lire une notice, une consigne de sécurité, retirer de l’argent au distributeur, etc.

Pour sensibiliser les jeunes à ce handicap dont on parle peu, le lycée d’enseignement agricole privé (LEAP) de Nermont organise cette semaine du lundi 28 janvier au vendredi 1er février un tournage avec 12 élèves de seconde de la section « Services Aux Personnes et Aux Territoires ».

Des difficultés au lycée

L’idée est venue de Franck Ternier, le réalisateur et membre de l’association L’Astronef qui accompagne des projets et des ateliers, notamment d’éducation à l’image dans le cadre scolaire.

« C’est la 3e année que je travaille avec le lycée de Nermont. L’an dernier, j’ai constaté que certains élèves rencontraient de grosses difficultés, explique Franck Ternier. J’ai donc proposé ce projet de film au lycée qui a accepté. »

Subventionné par la région Centre-Val de Loire dans le cadre de «Aux Arts Lycéens», ce projet a rapidement intéressé les élèves. Un intérêt qu’il explique par la connaissance de certains de ce handicap.

« J’avais demandé à des lycéens s’ils connaissaient quelqu’un avec ce problème d’illettrisme, et certains ont répondu timidement oui. »

Ce sont les secondes qui gèrent tout de A à Z. « On a fait deux séances pour écrire le scénario, détaille le réalisateur. Cette phase d’écriture peut laisser certains élèves de côté, qui ne trouvent pas cela intéressant. Là, ce n’était pas le cas. »

La honte du regard de l’autre

Ils ont alors créé l’histoire d’une lycéenne qui cache son illettrisme derrière une posture de rebelle. Ce scénario raconte ses difficultés au quotidien, mais aussi la honte du regard de l’autre.

Car celles et ceux qui y sont confrontés font tout pour cacher leur handicap et passer inaperçus dans la société et au travail.

Pour illustrer ce problème, une scène se déroule au restaurant. « Je joue le rôle d’un serveur, raconte Kilian, élève de seconde. J’arrive pour prendre la commande de la personne illettrée. Elle lit rapidement le menu, essaye de le comprendre et demande finalement un plat qui n’est pas sur la carte. »

Franck Ternier, développe : « on travaille sur la gêne. La personne illettrée fantasme les réactions des personnages extérieurs, elle imagine que l’autre va être méchant« , car elle a peur du regard des autres sur son handicap. Or c’est de son point de vue à elle que les scènes sont tournées. D’où un film qui se veut « sincère mais pas tout à fait réaliste« .

Une ouverture aux autres

Les 12 lycéens qui participent au tournage se partagent le travail, entre ceux qui jouent, ceux qui apprennent à utiliser la caméra, à faire de la prise de son. Kilian et Isaline jouent dans ce court-métrage. Ils ne connaissaient pas du tout l’illettrisme.

Au-delà de la prise de conscience, ce tournage a permis aux élèves d’oser davantage. « Je suis une personne assez réservée, avoue Isaline. Le tournage m’a davantage ouvert aux autres. » Et Kilian de renchérir : « ça m’a permis de me libérer un peu, de parler plus aux autres, car c’est un travail d’équipe. »

Pour leur enseignante, Monique Rivier, le pari est déjà réussi. « S’il y a une prise de conscience chez les jeunes, et des problèmes soulevés, c’est l’essentiel. »

Une note d’espoir

L’équipe doit terminer le tournage ce jeudi, et attaquer le montage vendredi. Sans nous dévoiler la fin, Franck Ternier nous explique sa démarche : « je voulais les amener à traiter ce sujet sans que cela soit un drame, nuance le réalisateur. C’est surtout un film qui permet le débat. »

« Le court-métrage ne donne pas de réponse mais finit sur une note d’espoir, qui passe par le fait de se livrer aux autres, d’être aidé par les autres. »

Une fois monté, le film d’une quinzaine de minutes sera projeté aux lycées de Nermont et de Châteaudun, et visible sur Internet.

Source FR3.