Une traversée Marseille-Carthage, le rêve de trois malvoyants…

Ils sont cinq, dont trois malvoyants et ont un rêve : réaliser la traversée Marseille – Carthage à la voile.

Plus qu’un défi, c’est une performance sportive que l’équipage veut atteindre. Ils espèrent prendre le large au printemps.

Un Rêve à perte de vue, c’est une association, mais c’est surtout un message : malgré un handicap visuel, on peut tout réaliser, même traverser la Méditerranée à la voile !

C’est dans cet esprit que Joël Paris a construit son projet. Son équipage, sera composé de cinq marins : deux non-voyants, lui-même malvoyant, et deux étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime. Leur objectif, relier Marseille à Carthage en Tunisie, soit 848 km de traversée, en deux jours et demi : un temps proche de la performance, dans le monde de la voile.

Un barreur aveugle, le meilleur au monde

Joël Paris, fondateur de l’association Un Rêve à perte de vue, a un message : casser les préjugés sur le handicap visuel, et prouver que tout est possible, tout but est atteignable avec la volonté :

Notre barreur est aveugle, et c’est pourtant le meilleur barreur au monde. Il ne voit rien, et pourtant il sent mieux que personne l’assiette du bateau. Il sent les mouvements, la vitesse, et peut réagir vite. Car quand on a handicap visuel, on est meilleur dans l’adaptation »

Pour Joël Paris, les nonvoyants sont catalogués, notamment dans la vie professionnelle : « pourquoi font-ils toujours les mêmes métiers ? Parce-que les chefs d’entreprises ne voient pas tout ce qu’ils sont capable de faire. »

C’est pourquoi cette aventure, est avant tout un projet pour vaincre les limites, gagner en confiance et en compréhension de l’autre, et démontrer que la différence est un facteur de performance.

Une cagnotte en ligne pour financer l’expédition

Du courage, les cinq marins n’en manquent pas. En revanche, ils ont besoin d’un coup de pouce financier. C’est pourquoi une cagnotte en ligne à été créée. Aujourd’hui, il leur manque encore 10000 euros pour boucler le budget. Cette somme sera entièrement dédiée à l’amélioration du bateau, en particulier les systèmes électroniques de navigation.

A bord du Timoun, un half tonner de 9 mètres, et vieux de plus de 30 ans, les skippers espèrent pouvoir prendre la mer au printemps, lorsque la météo sera plus clémente. D’ici là, ils s’entraînent dans la rade de Marseille, avec toujours le même esprit qui les anime : l’envie de se dépasser, et surmonter toutes les difficultés.

Source FR3.

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