Langue des Signes : premier numéro de l’année 2019 pour “Tout info, Tout en signes”…

Cette année encore nous allons dénicher des reportages partout dans le réseau régional de France 3 pour les rendre accessibles et les partager avec le plus large public, qu’il soit sourd, entendant, ou malentendant.

Une émission présentée par Sophie Hougard. 

Langue des Signes : premier numéro de l'année 2019 pour “Tout info, Tout en signes”. © France 3 Pays de la Loire

Au sommaire :

► Alerte au gaz ! :

Après le drame (quatre morts) suivant la fuite de gaz rue de Trévise à Paris, des questions se posent sur l’état du réseau.

►Doléances d’hier et d’aujourd’hui :
Si l’on compulse les cahiers de doléances de la Révolution on peut trouver des points communs avec les cahiers ouverts dans les mairies suite au mouvement des gilets jaunes (issus de reportages réalisés dans l’Eure, en Picardie et à Saint-Nazaire)

►Les mêmes règles pour toutes ! :
Face à l’hygiène et les protections intimes les femmes ne sont pas égales, à Lille une association se mobilise.

► Castor, le retour :
Il avait disparu du sud de la France depuis plus de 2 siècles, le voilà qui réapparait dans le Pays Basque.

► Elle ne lâche rien ! : elle, c’est Audrey une jeune cavalière sourde. En France, elle est la seule jeune femme sourde titulaire du permis super poids lourd.
Nous l’avons rencontrée lors d’un tournage pour France 3 Pays de la Loire.

Bon à savoir : L’émission l’Œil et la Main a réalisé un film de 26 minutes sur Audrey, « Confidence dans un camion » (Titre provisoire).
Réalisé par Sandrine Herman, il sera diffusé le 8 avril à 10h15 sur France 5.

Dans notre rubrique [Du mot au signe] nous reviendrons sur un terme qui fait l’actualité : Le mouvement des gilets jaunes
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Source FR3.

Rennes : Quatre hommes frappent un homme en situation de handicap…

La victime a été giflée à plusieurs reprises et sa compagne a été malmenée…

Rennes : Quatre hommes frappent un homme en situation de handicap. Illustration d'un véhicule de police, ici à Rennes.

Ils ont à peine 22 ans et sont déjà bien connus des services de police. Lundi soir, deux hommes ont été interpellés pour avoir menacé et frappé un jeune couple rue d’Orléans, à deux pas de la place de la République, à Rennes. Deux autres individus seraient impliqués dans l’altercation mais ils ont pris la fuite.

L’agression s’est déroulée vers 22h50 alors que le couple marchait sur le trottoir. Les quatre jeunes agresseurs présumés ont plaqué le jeune homme au mur, lui dérobant son téléphone portable et une écharpe. La victime, âgée de 22 ans, est en situation de handicap et a des difficultés à marcher, précise un enquêteur. Sa compagne, âgée de 18 ans, a également été poussée contre un mur, avant d’être libérée.

Il sortait de prison

Deux des quatre agresseurs ont été interpellés et placés en garde à vue dans la soirée. L’un d’eux sort tout juste de prison, où il était détenu pour des faits similaires de vol avec violence. Tous deux doivent passer devant le tribunal par la procédure de comparution immédiate ce mercredi.

Logement et handicap, la difficile combinaison à Dieppe et dans sa région…

Les logements adaptés aux personnes à mobilité réduite ne sont pas assez nombreux en région dieppoise. Les bailleurs sociaux font pourtant des efforts dans l’accessibilité.

Logement et handicap, la difficile combinaison à Dieppe et dans sa région

L’obtention d’un logement social quand la personne est en situation de handicap peut relever du parcours du combattant, l’offre est insuffisante. À Neuville-lès-Dieppe (Seine-Maritime), Bérangère Boudeville invalide à 80 % vient de prendre possession d’un appartement en rez-de-chaussée dans le quartier des Avocettes après avoir vécu au premier étage, immeuble Jacques-Cartier, sans ascenseur.

Sodineuf Habitat normand, le bailleur social a réalisé un certain nombre d’aménagements dans le logement du quartier des Avocettes. La situation a été tendue entre les deux parties, la locataire se montrant d’un côté exigeante sur la localisation, le type du logement et en refusant une médiatrice sociale pour lui venir en aide. Le bailleur, lui, n’a semble-t-il pas toujours été attentif aux requêtes de Bérangère Boudeville. Bref, cette dernière a fait appel à la CNL, la Confédération nationale du logement de Dieppe, qui a vraisemblablement permis d’apaiser les tensions entre le bailleur et la locataire.

Sodineuf m’a proposé ce logement et l’a rendu accessible. Les portes ont été élargies et les poignées posées à hauteur, la baignoire a été remplacée par une douche à l’italienne, la cuvette des WC a été rehaussée et l’évier de la cuisine est à la bonne hauteur. Je peux aussi y ranger mon fauteuil roulant électrique en lieu sûr, énumère Bérangère Boudeville.

12,5 % du parc Sodineuf est accessible

À ses côtés, Didier Marchand, le responsable dieppois de la CNL, estime par exemple que tous les logements Sodineuf en rez-de-chaussée situés rue Claude-Debussy, là où vit actuellement Bérangère Boudeville, devraient être transformés de la sorte pour accueillir un public à mobilité réduite :

Adapter les logements c’est bien, mais ça ne doit pas se limiter à l’intérieur de l’appartement, les aménagements doivent se faire dès le parking.

Au siège social de Sodineuf Habitat normand, la problématique d’accessibilité des logements est prise au sérieux.

Sur 9 038 logements, 1 136 sont accessibles, soit 12,5 % de notre patrimoine, indique le bailleur social. Depuis 2009, tous les logements que nous construisons sont adaptés aux personnes à la mobilité réduite, ce sont des obligations.

Tous les deux mois, une commission se réunit pour étudier tous les dossiers liés au handicap ou à la perte d’autonomie.

À la demande des personnes âgées de plus de 65 ans, ce dernier peut remplacer la baignoire par une douche. « Une centaine de réalisations ont été faites en 2018 » et chacune des demandes formulées dans le cadre d’une perte d’autonomie est étudiée. Sodineuf Habitat normand confie savoir preuve de « souplesse ».

Bérangère Boudeville a fait appel à Didier Marchand, le responsable local de la CNL, pour faire valoir ses droits auprès du bailleur social Sodineuf.

Source ACTU.FR

Adapei de la Meuse à Vassincourt : des soins bucco-dentaires pour les résidents…

Le « pôle habitat » de l’Adapei de la Meuse travaille depuis quatre ans sur le projet d’accompagnement à la santé individualisé.

Les résidents bénéficient ainsi d’un suivi et de soins bucco-dentaires.

Un examen dentaire est pratiqué par le dentiste après la formation en présence de l'infirmière de l'établissement

Dans le cadre global de l’amélioration des politiques de santé, le « pôle habitat » de l’Adapei de la Meuse travaille depuis quatre ans à la réalisation du Projet d’accompagnement à la santé individualisé (PASI). Pour ce faire, une convention de partenariat a été signée avec l’association Dépen-Dent, créée par André Goengrich, chirurgien-dentiste, et Denis Craus, médecin gérontologue et coordinateur de maisons de retraite.

Cette convention rassemble plusieurs chirurgiens-dentistes dont l’objectif est d’améliorer la santé des personnes fragiles, malades, vieillissantes ou handicapées, et dont les dents ne sont pas les priorités.

Ainsi, par le biais d’une approche adaptée, ces praticiens cherchent à réduire chez le patient la peur du dentiste et à améliorer leur santé bucco-dentaire dans leur parcours de soins. En effet, l’accès aux soins des personnes en situation de handicap est reconnu comme une véritable perte de chance supplémentaire et accentue les risques liés à la santé globale.

Une démarche méthodique pour compenser ces risques a été mise en place avec des pratiques harmonisées et coordonnées de l’ensemble des acteurs qui participent au parcours de soins de la personne en collaboration avec sa famille.

Le « pôle habitat » a déposé un projet retenu par l’Agence régionale de santé (ARS) et le partenariat avec l’association Depen-Dent permet un programme d’actions de prévention d’hygiène bucco-dentaire. Les personnes handicapées représentent une population dont les risques de pathologies bucco-dentaires sont élevés, voire aggravés avec l’âge.

Le programme prévoit ainsi une action de formation à destination du personnel encadrant et des familles afin d’acquérir les fondamentaux théoriques de l’hygiène bucco-dentaire, de l’anatomie dentaire et de son vieillissement. De même qu’un module d’information à destination des résidents avec un vocabulaire et des supports adaptés.

À noter qu’un examen dentaire est réalisé par un chirurgien-dentiste à l’issue de la formation

Différentes actions

En novembre 2018, la résidence des 4 Saisons est la première à avoir bénéficié du travail des chirurgiens-dentistes, ce qui a permis de détecter quelques pathologies, soignées rapidement.  En janvier 2019, la résidence du Verger, à Revigny, est la deuxième structure bénéficiaire avec un personnel qui travaille en ESAT. Les actions continueront à se décliner dans le temps à l’ensemble des autres établissements du « pôle habitat ».

Source EST REPUBLICAIN.

Autisme à Besançon : enfant insulté, les auteurs présumés jugés cette semaine…

Les faits remontent à juin 2017. Une famille bisontine avait été choquée par les tags et insultes sur leur commerce à Dole, qui ciblaient César, 4 ans, atteint d’autisme.

L’affaire avait ému tout le pays. Le procès a eu lieu ce mardi.

Les tags et injures ciblant l’autisme de César, en juin 2017 à Dole, avaient choqué la France entière. Photo DR

L’affaire avait fait le tour du pays. En juin 2017, le sol s’était dérobé sous les pieds de Charlotte Dodet, au sens propre comme au sens figuré, lorsqu’elle avait découvert ces dégradations sur sa vitrine de son magasin, à Dole. Le tout assorti de tags abjects, qui insultaient nommément son fils César, 4 ans, en stigmatisant son autisme.

« Je m’étais écroulée », se souvient-elle. Face à tant de bêtise, tant de méchanceté, comment réagir ? « Ça a été très compliqué pour toute notre famille, surtout qu’à l’époque, on venait d’apprendre que César était atteint d’autisme. Sa sœur, notamment, en a beaucoup souffert », explique Charlotte, qui vit à Besançon avec Akim et leurs deux enfants.

« C’était un acte prémédité »

L’heure du procès est venue : les trois auteurs présumés été jugés mardi 29.12 à Lons-le-Saunier : « Il s’agit d’une ancienne salariée que j’avais licenciée pour faute grave, de son conjoint et de son ex-beau père. C’était un acte prémédité. On a vu la scène sur une vidéo. Ils sont allés jusqu’à uriner sur la vitrine… On a hâte que cette histoire se termine, hâte de tirer un trait sur tout ça, même si on ne récupérera jamais la dignité de notre fils. Il y aura un avant et un après. J’espère que la justice saura marquer le coup ».

Leur avocate, Me Bocher-Allanet, s’est penchée sur la question. « J’ai cherché des affaires similaires en France, c’est simple : je n’ai rien trouvé. » Scandalisées, plusieurs associations nationales liées à l’autisme se sont constitué parties civiles et seront représentées, mardi, par un second avocat. Les trois prévenus sont poursuivis pour dégradations volontaires et injures publiques en raison du handicap.

Source EST REPUBLICAIN.

L’autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris…

Réunis en congrès à Paris, des psychiatres ont détaillé l’apport des théories de l’apprentissage dans l’autisme.

L'autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris

Il y a une trentaine d’années, c’est sous les huées que le Pr Catherine Barthélémy, pédopsychiatre, présentait les découvertes d’anomalies neurobiologiques dans l’autisme. Jeudi dernier, ce sont des applaudissements nourris qui l’ont accompagnée à sa descente de la tribune du 17e congrès annuel de la psychiatrie française (L’Encéphale) à Paris. Elle participait à une session consacrée aux nouvelles prises en charge de l’autisme, qui s’appuient sur l’approche neurologique qu’elle défend depuis longtemps.

Il est vrai qu’à l’origine de la découverte de l’autisme, dans les années 1940, avec la première description par le pédopsychiatre Léo Kanner, les cliniciens ont été troublés, tant les symptômes et leur intensité peuvent être variés. Déterminer ce qui relevait ou non de l’autisme n’était pas simple. Élargir la focale aux «troubles du spectre autistique (TSA)», selon la dénomination désormais adoptée, permet de mieux en refléter la diversité.

En France, un enfant sur 100 présente un TSA, ce qui représente aujourd’hui 700.000 personnes vivant en France avec un tel handicap. Car le spectre est large et va de la personne avec autisme sévère (1% des TSA) qui n’a pas pu acquérir le langage (non-verbal) à l’autisme de haut niveau (dit Asperger) souvent capable de tenir une conversation, avec néanmoins une interprétation très littérale du langage.

Le 6 avril 2018, le premier ministre Édouard Philippe, en présentant le quatrième plan national autisme (2018-2022), annonçait un réel effort de 103 millions d’euros dédiés à la scolarisation stricto sensu, avec l’objectif ambitieux de permettre d’ici à 2021 l’insertion scolaire de tous les enfants atteints de TSA.

Le plan insiste aussi sur l’importance d’une intervention précoce. «Le trouble du développement est extrêmement précoce, c’est pourquoi il doit être repéré dès la période périnatale pour permettre des interventions les plus précoces possible», explique le Pr Barthélémy.

Forfait d’intervention précoce

Dans l’actualisation de leurs recommandations de bonnes pratiques professionnelles relatives à l’autisme, mi-février 2018, la Haute autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesme) recommandaient «d’accélérer les étapes jusqu’au diagnostic et d’agir sans attendre sa confirmation». En commençant par les professionnels de santé et de la petite enfance, invités «à ne jamais minimiser les inquiétudes des parents».

Pourtant, le Pr Barthélémy ne cache pas ses inquiétudes. «Comment sera financé le parcours précoce alors que le diagnostic ne pourra pas être posé avant 12-18 mois? La question de l’ouverture des droits (en l’absence de diagnostic, NDLR) n’est pas anodine, il faut casser les verrous administratifs.» C’est tout l’enjeu du forfait d’intervention précoce en discussion. Espérons qu’il ne manque pas sa cible par excès de rigorisme médico-administratif.

Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées

Pour la Pr Bernadette Rogé, professeur de psychologie à l’université Toulouse-Jean Jaurès, «l’objectif de l’intervention dans le domaine de l’autisme est d’apporter un soutien au développement. Au-delà des techniques employées, toutes les approches comportementales reposent sur les théories de l’apprentissage».

Mais là où les enfants neurotypiques (non autistes) apprennent spontanément, ce n’est pas le cas des enfants atteints de TSA. «Il va falloir leur apprendre à imiter, communiquer, jouer!» détaille le Pr Rogé. En tenant compte de l’originalité du fonctionnement de leur cerveau. Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées, mais au contraire très perceptifs, sans être capable de hiérarchiser les informations reçues. Là ou un neurotypique oubliera le bruit de la climatisation, l’enfant avec un TSA n’y parviendra peut-être pas.

Même difficulté avec l’écoulement du temps, si naturel aux neurotypiques, que l’on doit découper en séquences dans les TSA. «Tous les enfants ne tirent pas le même bénéfice de ces interventions», concède le Pr Rogé, «mais beaucoup d’enfants se sont améliorés grâce à elles.»


À Montpellier, PAPA aide les parents

«On a appelé notre programme d’aide aux aidants PAPA, parce qu’être parent d’un enfant atteint d’un trouble du spectre autistique (TSA), ça ne concerne pas que les mamans», explique en souriant la Pr Amaria Baghdadli, pédopsychiatre au CHU de Montpellier, bien consciente que les mères sont souvent en première ligne. «Le PAPA, acronyme de Programme d’aide pour les parents d’enfants autistes, est un volet incontournable de la prise en charge d’un enfant», explique-t-elle.

Proposé aux parents dès l’annonce diagnostique, il s’agit d’un programme individualisé en fonction du niveauet de l’âge de l’enfant, des attentes et des ressources des parents. On en retrouve les éléments dans un livre dont la Pr Baghdadli est coauteur, Éducation thérapeutique des parents d’enfant avec TSA (éditions Elsevier Masson). «Nous les informons de la nature des troubles, leur évolution, les démarches administratives, les aides et les traitements et nous leur enseignons des techniques facilitant la communication avec leur enfant et la gestion des troubles du comportement», ajoute le médecin.

Source LE FIGARO.

Atteint de mucoviscidose, Alexandre va prendre la mer avec quatre potes pour sensibiliser sur sa maladie…

Alexandre est atteint de mucoviscidose. Thibaud, Romain et Jérémy, ses copains, vont l’emmener pour un tour de l’océan Atlantique ponctué d’étapes pour sensibiliser sur cette maladie.

Atteint de mucoviscidose, Alexandre va prendre la mer avec quatre potes pour sensibiliser sur sa maladie. Au premier plan : Romain et Alexandre. Au second plan : Thibaud et Jérémy.

Ils sont chouettes à voir ces quatre garçons. Dans une période agitée socialement où la sinistrose pourrait facilement l’emporter, ils respirent l’enthousiasme.

Alexandre Allain, 23 ans, sarthois d’origine, étudiant dans une école de commerce à Bordeaux est, à lui tout seul, une belle leçon de vie. « Quand j’avais deux ans, mes parents ont découvert que j’étais atteint de la mucoviscidose. » Cette maladie génétique incurable a rongé ses poumons. Soins, kiné… il se bat au quotidien. Et n’entend pas passer à côté de la vie.

En 2014, avec son copain Romain Lévrier, 25 ans, ingénieur en électronique, ils ont parcouru 11 000 km en voiture dans toute l’Europe. Un défi pour Alexandre, un pied de nez à la maladie. Mais la muco est sournoise et ne se fait jamais oublier. « En 2017, je n’avais plus que 10 % de mes capacités respiratoires » Dernière solution : une greffe des poumons. « Elle est intervenue le 17 juillet 2017 au CHU de Nantes. » Depuis, Alexandre revit.

Prendre le large

De ce nouveau souffle est né un autre projet. Et s’ils prenaient le large ? Jérémy Boucaud, 31 ans, conseiller en assurances et Thibaud Lévrier, 32 ans, grand frère de Romain, ingénieur chez Orange, ont rejoint l’équipe. Ensemble, ils vont embarquer l’été prochain sur un Océanis 411, un voilier Beneteau de 12,70 m.

« Nous allons parcourir 11 000 miles de septembre 2019 à mai 2020, explique Thibaud, le capitaine du bateau. Une longue virée ponctuée d’étapes. « Médicalement, il faudra que je fasse des pauses, explique Alexandre. Et puis, nous avons l’intention de mettre à profit ce voyage pour aller parler dans différents pays de la mucoviscidose et de l’importance des greffes. »

Pour sécuriser la traversée, Orange va fournir gratuitement un téléphone satellitaire.

« Croire en ses rêves »

Baptisé Ahoy, du nom de ce salut propre aux gens de mer, leur projet est sacrément bien organisé. « Nous sommes déjà aidés par des partenaires (Beneteau, Plastimo, Orange, Imago…) et nous en cherchons d’autres, poursuit Jérémy qui s’occupe de la partie financière. Nous aimerions récolter des fonds pour aider ceux qui luttent contre la maladie. »

Tous vont faire une pause dans leur vie professionnelle ou étudiante mais ils donnent un sens à cette coupure : « La vie est pleine d’espoir et la maladie ne doit pas empêcher de mener à bien des projets et de croire en ses rêves ».

Pour les suivre et les soutenir. sailing-ahoy.fr

Source OUEST FRANCE.

Aubagne : les handicapés manifestent pour le droit à une vie digne…

Près de 200 personnes se sont réunies dans les rues d’Aubagne, à l’appel d’associations pour la défense des droits des personnes handicapées.

Dans le rassemblement se sont rajoutés des gilets jaunes, certains touchés eux-mêmes par le handicap, visible ou invisible.

Des ballons oranges, symboles du handicap

Ils portent des gilets jaunes, ou des gilets oranges, par symbole… Orange, c’est la couleur de leur carte d’invalidité… Les handicapés se sont rassemblés ce matin, dans les rues d’Aubagne, pour rappeler leur « droit à vivre dans la dignité comme les autres ».

« Le but de cette manif, c’est de montrer qu’on existe et qu’on est là. Beaucoup n’ont pu se déplacer »

explique Najim, de l’association Impak13. Avant de poursuivre :

« Parmi les gilets jaunes, il y a beaucoup de personnes en situation de handicap visible, ou invisible… »

« Gilets jaunes et oranges… On a le même rêve… Faire changer les mentalités et faire reconnaître les oubliés. »

L’Allocation Adulte Handicapé (AAH) a été augmentée l’an dernier ; le montant est de 860 euros par mois (une hausse de 40 euros est prévue en novembre 2019).

« Malgré les efforts du gouvernement, cela reste insuffisant pour vivre décemment »,  raconte Najim.

Des ballons oranges, symboles du handicap

« Une personne en situation de handicap a souvent besoin d’une aide humaine ou technique pour s’en sortir. »

« Il faut batailler pour trouver des financements. Et il est difficile de monter des dossiers. Il y a toujours des visites médicales à passer, et le besoin de se justifier ».

La ville d’Aubagne a été choisie en raison d’une configuration plus adaptée aux fauteuils roulants.
Par soutien, plusieurs gilets jaunes valides sont venus grossir les rangs. Durant le rassemblement, tous ont suivi une minute de silence pour les morts et les blessés tombés depuis le commencement du mouvement, en novembre dernier.

Source FR3.

Élèves en situation de handicap : Laurence Dumont alerte… « Mascarade » !

La députée PS regrette que les parlementaires LREM aient retoqué en commission, mercredi 23 janvier 2019, deux articles de la proposition de loi socialiste « Pour une école vraiment inclusive » et parle d’une « mascarade ».

Élèves en situation de handicap : Laurence Dumont alerte...

La députée de Caen, Laurence Dumont, vient d’alerter le ministre de l’Éducation sur la situation des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Afin d’améliorer les conditions d’exercice de leur métier, l’élue soutient la proposition de loi du groupe socialiste, « Pour une école vraiment inclusive », qui sera débattue le jeudi 31 janvier 2019.

« Elle comporte plusieurs volets, détaille-t-elle, dont deux très importants concernant l’amélioration de la préparation de la rentrée scolaire des élèves en situation de handicap et le recrutement des accompagnants en contrat à durée indéterminée (CDI), ainsi que l’organisation de leur formation. »

Laurence Dumont regrette vivement que les parlementaires LREM aient refusé ces deux articles en commission. Elle s’est exprimée sur le sujet le mercredi 23 janvier : « Si c’est pour avoir une proposition de loi vidée de son sens quand on arrive dans l’hémicycle autant qu’on le sache tout de suite. On est en pleine mascarade », a-t-elle taclé.

Le texte prévoyait que les familles soient prévenues un mois et demi à l’avance de la personne qui s’occupera de leur enfant. Et vise à mettre fin à la précarité des « 80 000 ou 100 000 AESH dans ce pays qui travaillent 20 heures par semaine pour 700 € par mois », a-t-elle martelé en commission.

En parallèle, Laurence Dumont a adressé au ministre les vœux des conseils municipaux d’Épron, Argences, Cléville, Cormelles-le-Royal, Cuverville, Démouville, Giberville, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, Saint-Pair et Vimont demandant que les conditions d’exercice de ce métier soient améliorées.

Source OUEST FRANCE.

A savoir ! Si votre maladie est diagnostiquée après 60 ans, c’est trop tard pour être considéré comme handicapé…

Hélène est en fauteuil roulant mais n’a obtenu aucun financement pour aménager son logement : elle avait plus de 60 ans lorsque sa maladie a été diagnostiquée, trop tard pour être considérée comme handicapée.

Une barrière d’âge dont des associations dénoncent l’absurdité

Si votre maladie est diagnostiquée après 60 ans, c'est trop tard pour être considéré comme handicapé

« C’est aberrant, on ne choisit pas à quel moment on est cloué dans un fauteuil », enrage l’octogénaire domiciliée près de Chambéry, qui ne peut presque plus marcher depuis 22 ans, du fait d’une affection neurologique. Le cas d’Hélène Sartre est emblématique des complexités administratives en vigueur : des règles différentes s’appliquent aux personnes handicapées et aux personnes âgées dépendantes.

Si le handicap survient avant 60 ans, la personne peut bénéficier – à vie – de la prestation compensatoire du handicap (PCH). Dans le cas contraire, elle sera éligible seulement à l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), versée aux personnes âgées dépendantes.

Or les deux prestations sont d’une nature et d’un montant différents. La PCH permet de financer l’aménagement du logement ou du véhicule, mais aussi une aide humaine à domicile, théoriquement non plafonnée : si une personne très lourdement handicapée doit être aidée 24h/24, la prestation peut atteindre quelque 13 000 € par mois. L’APA est plafonnée et varie de 672 à 1 737 € par mois, en fonction du degré de dépendance.

Discrimination

Dénonçant une « discrimination », le collectif « une société pour tous les âges » milite pour une « convergence des dispositifs de compensation ». La future loi sur la dépendance, que le gouvernement a promise pour 2019, devrait instaurer une « prestation autonomie universelle », plaide ce collectif, qui rassemble des associations de personnes handicapées et des structures d’aide aux personnes âgées.

Une telle prestation devrait « couvrir l’ensemble des besoins » de chacun, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, estime Malika Boubekeur, de l’Association des paralysés de France (APF). Handicapés et seniors ont « les mêmes besoins », il est « insupportable » qu’ils soient traités différemment, souligne-t-elle.

« Arbitraire »

Pour Romain Gizolme, de l’AD-PA, association de directeurs d’EHPAD, il est incompréhensible que dans les maisons de retraite « on n’emploie jamais le mot « handicap » ».

« L’État veut nous fait croire qu’il y a d’un côté des personnes en situation de handicap, de l’autre des personnes dépendantes », ironise-t-il.

Cette barrière d’âge semble d’autant plus « arbitraire » qu’aujourd’hui « à 65 ou 70 ans on est encore un citoyen actif, inséré dans la vie sociale, et tout l’enjeu c’est de le rester », observe Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), qui gère le financement des aides aux handicapés et aux seniors dépendants.

Il serait toutefois simpliste de considérer que la PCH est toujours plus favorable que l’APA. La première, contrairement à la deuxième, ne permet pas, par exemple, de financer l’intervention d’une femme de ménage à domicile.

La réforme a un coût

Une réforme de la barrière d’âge aurait cependant un coût : jusqu’à 504 millions d’euros par an si la limite était seulement déplacée de 60 à 75 ans, selon l’Inspection générale des affaires sociales. Un montant à comparer aux 7,7 milliards d’euros qu’ont coûtés en 2017 les deux prestations (5,8 milliards pour l’APA et 1,9 pour la PCH).

Pour Florence Leduc, de l’Association française des aidants, il ne faut toutefois pas « faire inutilement peur » en « agitant des chiffres ». Seul un nombre « infinitésimal » de personnes âgées dépendantes ont besoin d’une assistance 24h/24, et seraient donc éligibles à une aide financière très élevée, selon elle.

Une autre barrière d’âge, fixée à 75 ans, fait débat : elle concerne des personnes dont le handicap s’est déclaré avant 60 ans, mais qui dans un premier temps n’ont pas demandé à bénéficier de la PCH. Lorsqu’elles la réclament des années après – souvent, au moment où leur conjoint n’est plus en mesure de les aider -, c’est la douche froide : après 75 ans, il est trop tard.

En mai dernier, l’Assemblée nationale a voté la suppression de cette autre barrière. Mais la mesure n’a pas encore été soumise au Sénat.

Source OUEST FRANCE.