A Lourdes, trouver un logement adapté, relève presque du miracle…

Ça parait incroyable, dans une ville dédiée à l’accueil des pélerins souvent handicapés, une étudiante ne parvient pas à trouver un appartement adapté.

Pauline Robinet se bat toujours pour trouver un logement adapté

Pauline robinet est Oloronaise, après son baccalauréat, elle poursuit cette année ses études en BTS tourisme au lycée Peyramale à Lourdes. Elle vient de se trouver privée de cours pendant une semaine parce que l’ascenseur qui dessert son appartement était en panne. Elle rentrait d’Oloron, et sans ascenseur, il lui était impossible d’accéder à son appartement en étage, elle est donc repartie chez ses parents et elle s’est fait envoyer les cours. Aujourd’hui, après une réparation provisoire de l’ascenseur, elle craint de se retrouver un jour bloquée dans l’appartement.

Malgré ses recherches, la famille n’a toujours pas trouvé de logement adapté

Pauline qui a le soutien de ses parents, se heurte à cette réalité : à Lourdes, les logements adaptés se trouvent dans les hôtels ou les résidences qui accueillent les pélerins et le coût à l’année est bien trop élevé. En ville, le parc locatif est vieillissant et ceux qui rénovent, ne prennent pas en compte l’accueil de fauteuils roulants. Le centre communal d’action sociale de Lourdes leur a bien proposé un appartement mais dans une cité excentrée et sans pouvoir stationner correctement le véhicule aménagé pour le fauteuil.

« On a visité une résidence hôtelière, c’était 80 euros la journée, on ne peut pas se le permettre au mois. »

Source FRANCE BLEU.

Près de Toulouse, ils agressent et dépouillent une personne handicapée à son domicile…

Trois personnes ont agressé violemment une personne handicapée pour la dépouiller à son domicile de Colomiers dans la nuit de samedi à dimanche.

Deux mineurs ont été interpellés.

Près de Toulouse, ils agressent et dépouillent une personne handicapée à son domicile

L’agression est d’autant plus lâche qu’ils s’y sont pris à plusieurs pour malmener une personne handicapée. Dans la nuit de samedi à dimanche, un Columérin qui dormait tranquillement chez lui a entendu qu’on frappait avec insistance à sa porte.
Il a fini par sortir de son lit et a ouvert à ses visiteurs. Il s’est retrouvé face à trois garçons menaçants qui ont pénétré dans le logement, l’ont bâillonné et ont tenté de le ligoter. Armés d’un couteau, ils ont menacé leur victime, un homme d’une cinquantaine d’années présentant un handicap.

Ils ont profité de sa faiblesse pour fouiller son logement et dérober toute sorte d’objets dont un téléphone portable et un ordinateur. Puis ils sont repartis comme ils étaient venus en laissant leur victime choquée. Cette dernière est parvenue à prévenir les services de police qui l’ont immédiatement prise en charge.

Interpellés avec les objets dérobés

La description des agresseurs a pu être fournie aux patrouilles de la nuit. Rapidement, un équipage de la BAC a repéré deux suspects dans le quartier du Mirail à Toulouse. Ces deux mineurs étaient encore en possession d’objets dérobés lors de l’agression, quelque temps plus tôt à Colomiers.

Toujours violents, ils ont résisté lorsque les policiers ont voulu les interpeller. Arrivés au commissariat où ils ont été placés en garde à vue, ils ne s’étaient pas calmés et s’en sont pris à d’autres fonctionnaires dont l’un a été blessé. Savaient-ils, en frappant précisément à cette porte, que la victime était handicapée? S’agit-il d’un hasard? L’enquête de police devra le déterminer.

Source LA DEPÊCHE.

Handicap et politique : « Marre d’être le handicapé de service » …

Les personnes en situation de handicap ne sont guère présentes dans nos conseils municipaux, encore moins dans les hautes sphères politiques.

Pourtant, elles représentent 20 % (12 millions de personnes) de la population.

Handicap et politique : "Marre d’être le handicapé de service"

Les citoyens en situation de handicap ont-ils des représentants sur les listes des futurs candidats aux municipales ? Aucune statistique précise ne peut nous répondre. L’APHPP, association nationale pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées, créée il y a tout juste deux ans, lance le débat. « Que les futurs candidats aux municipales prennent sur leurs listes des personnes en situation de handicap ayant des compétences ! Que les personnes en situation de handicap franchissent le pas et sollicitent les futurs candidats ! » Aller en politique… une gageure pour ces hommes et ces femmes dont la vie est déjà un combat au quotidien.

Un citoyen comme les autres

À Vitry-sur-Orne, en Moselle, Suzanne Barbenson a tenté l’aventure. « Le maire m’avait sollicitée en 2012. J’étais dernière sur la liste et aurais pu ne pas être élue », se souvient cette femme de 68 ans, représentante de l’Association des paralysées de France (APF) pour son département depuis 2005. « Je me sens plus utile dans ma mission à l’APF. Pour les élus, le handicap relève du social. La question est plus discutée en conseil communal d’action sociale (CCAS) qu’en conseil municipal (CM) et la loi sur l’accessibilité de 2005 a permis de faire avancer beaucoup de choses. » Même si beaucoup reste à faire, notamment du côté des transports en commun. « Or transports et soins ne relèvent généralement pas des seules mairies. »

« Le handicap fait encore peur »

Sébastien Breton, qui a suivi son parcours scolaire en Meuse avant de déménager à Longuyon, en Meurthe-et-Moselle, est aujourd’hui candidat sur une liste municipale apolitique à Obernai (Alsace). « Un handicapé, c’est un citoyen », insiste le jeune homme de 32 ans. « Au sein d’un CM, on peut apporter du dialogue, de l’écoute, s’investir pour le lien social en général. En tout cas, c’est ce que j’espère apporter. Montrer qu’on peut être un élu, en dehors de notre situation de handicap. »

Correspondant Grand Est pour son association l’APHPP, Sébastien Breton multiplie les visites aux élus, participe aux déplacements au Sénat, à l’Assemblée nationale. « Nous sommes à un tournant. On nous écoute. Maintenant, il faut agir. » Un engagement qui lui permet de se sentir utile, de redonner un sens à sa vie. Il est tombé en grave dépression après un traitement contre l’acné qui lui a laissé des séquelles psychiques et visuelles. « Heureusement qu’Espoir 54 était là pour m’épauler. J’ai été reconnu handicapé par la maison départementale des handicapés (MDPH). »

Anita Fatis, présente sur la liste de Pierre Cuny à Thionville (Moselle), a également exigé de ne pas avoir l’étiquette « mission handicap ». « Il y en a marre d’être le handicapé de service. » Si elle est élue, sa mission sera de suivre les équipements sportifs et pour la jeunesse.

Nageuse de haut niveau, sélectionnée lors de plusieurs jeux olympiques handisports, Anita Fatis est une femme de défis. Le dernier fut une expédition dans l’Himalaya, alors qu’une sclérose en plaques la cloue sur un fauteuil. « J’ai envie de faire avancer les choses, en ayant un pied dans une équipe municipale et un autre auprès des personnes handicapées puisque je suis très présente au sein de l’association SEP (association des sclérosés en plaque). Mais mon credo, c’est bouger. Car si moi, je ne bouge pas, si je ne montre pas l’exemple… »

Le handicap est une notion pas toujours visible au premier abord, en dehors des problèmes moteurs.  Photo ER /Samuel COULON

De 301 à 9 100 handicapés en sept ans en Lorraine

Selon l’Insee, 9,6 millions de personnes, âgées de 15 à 64 ans et vivant à leur domicile, ont une reconnaissance administrative d’un handicap ou un problème de santé invalidant. Même si, dans l’inconscient, le handicap est avant tout un problème moteur, ce dernier ne touche que 15 % de la population reconnue handicapée.

Les chiffres sont difficiles à établir, mais la Lorraine compterait 160 000 personnes concernées, un peu plus que la moyenne nationale. Les derniers chiffres publiés datent de 2015. Le handicap résulte de causes très diverses : les accidents liés au transport, au travail, au sport, constituent une des causes majeures.

Puis les maladies génétiques (parmi lesquelles les myopathies…), les troubles de la santé invalidants (conséquences d’un accident vasculaire cérébral, d’une sclérose en plaques par exemple) et l’allongement de la durée de vie qui augmente le risque de perte d’autonomie.

Le handicap peut être moteur, psychique (pathologie mentale), mental (déficience intellectuelle), sensoriel ou relevant de l’autisme.

Selon les chiffres de la prestation compensatoire de handicap (PCH) versée par les départements sur proposition de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le nombre de personnes handicapées est en constante augmentation. En Lorraine, de 2006 (juste après le vote de la loi sur le handicap en 2005) à 2013, il est passé de 301 à 9 100. Ensuite, celui-ci a continué à croître au rythme de 10 % par an.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Maladie d’Alzheimer : un film pour plonger dans la réalité quotidienne des malades…

L’accueil de jour Le fil d’argent à La Garde a réalisé un petit film pour faire comprendre ce que vit au quotidien une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Une vraie malade joue le rôle principal.

Le film a été tourné avec Josette, atteinte de la maladie d'Alzheimer et des soignants bénévoles. / © Le fil d'argent

Josette avance à petit pas dans la rue soutenue par son déambulateur. Elle va acheter du pain. La boulangère, qui la connaît bien, l’accueille chaleureusement. Mais pour Josette, c’est du charabia et ça l’énerve. Elle apostrophe une inconnue dans la rue, mais la jeune femme ne la comprend. Josette s’énerve, elle devient grossière. Ce sont quelques uns des signes d’alerte de la maladie d’Alzheimer.

Une immersion poignante dans la maladie

Ce film poignant est une immersion dans le vécu de la maladie d’Alzheimer. Josette fait l’actrice. Un rôle sur mesure. Les scènes ont été tournées dans ses moments de lucidité. Josette joue un état plus dégradé que le sien, consciente qu’il la rattrapera inéluctablement.

On a voulu montrer le ressenti des malades, c’était une volonté des soignants et des familles,

raconte Philippe Duval, fondateur de l’accueil de jour associatif Le Fil d’Argent à l’origine du projet. « Il montre la solitude des malades et nous avons un autre projet sur la solitude des aidants. » Le film a été réalisé par une soignante, Stéphanie Don.

Il s’achève sur la voix off de Josette. « Si demain j’oublie qui je suis, rappelle-toi seulement d’une chose, à quel point je t’ai aimé.

Arrivera le temps où je ne pourrai plus soutenir nos conversations, arrivera le temps où je te reconnaîtrai plus, où tu n’existeras plus dans mes souvenirs.

S’il te plaît, malgré la douleur, la tristesse que tu pourras ressentir, n’oublie jamais cette chose, je t’aime et je t’aimerai toujours. »

« Le message de ce film, c’est que malgré la perte de la communication, elle reste une personne, il faut conserver d’elle ce qu’elle a pu être, ce qu’elle a pu aimer » souligne Philippe Duval.

L’accueil recherche des soutiens

L’accueil de jour associatif basé à La Garde, dans le Var, fêtera ses 10 ans d’existence l’an prochain. « On arrive à fonctionner, mais on cherche des soutiens, dons ou partenariats, pour mener d’autres projets innovants dans l’accompagnement des malades. On veut développer le sport pour les malades mais il faut acheter du matériel. »

Le fil d’argent dispose de 18 places par jour. 40 personnes sont sur liste d’attente.

Source FR3.

Handicap. Des milliers de conducteurs titulaires de la carte verbalisés par erreur…

Alors que le stationnement est gratuit pour les personnes possédant une carte handicap depuis 2015, des milliers de titulaires ont pourtant reçu des contraventions, selon un rapport du Défenseur des droits.

Deux éléments peuvent expliquer une telle situation : l’automatisation des systèmes de lecture des plaques d’immatriculation mais aussi la multiplication des fausses cartes handicap.

Une carte de stationnement pour personnes handicapées.

Le Défenseur des droits Jacques Toubon dénonce, dans un récent rapport, les défaillances liées au nouveau système d’amendes mis en place depuis janvier 2018. Celui-ci pose notamment des problèmes aux personnes titulaires de la Carte européenne de stationnement (CES) ou la carte mobilité inclusion et « Stationnement » (CMI-S).

Sur 111 800 amendes de stationnement contestées à Paris depuis un an et demi, 17 400 ont été réalisées par des personnes titulaires de la carte handicap. Celles-ci bénéficient du stationnement gratuit depuis mai 2015, détaille le document.

Augmentation de la fraude

La verbalisation de personnes bénéficiant de la gratuité du stationnement est liée à plusieurs facteurs. D’une part, de nombreuses communes ont automatisé leur système de lecture des plaques d’immatriculation pour les contraventions. Des voitures spécialisées à cet effet circulent dans les villes et établissent des amendes et ne peuvent pas détecter une carte handicap posée sur le pare-brise.

D’autre part, en raison d’une « augmentation sans équivalent » de fausses cartes, certaines communes ont « pris le parti d’établir systématiquement et sans discernement » les verbalisations, qu’il y ait une carte sur le pare-brise ou non, explique le Défenseur des droits dans son rapport. La personne verbalisée doit d’abord payer son amende avant de pouvoir la contester et de prouver sa bonne foi.

Sophie Cluzel

@s_cluzel

Merci à jacques Toubon @Defenseurdroits de dénoncer les défaillances des systèmes d’amendes de stationnement à Paris sur lesquelles j’ai interpellé plusieurs fois @Anne_Hidalgo sans aucune réponse.
🛑 A la double peine pour les personnes handicapées . https://twitter.com/le_parisien/status/1217011571471286274 

Le Parisien

@le_Parisien

Dans un rapport publié ce mardi, le Défenseur des droits pointe les «défaillances» du système d’amendes de stationnement http://www.leparisien.fr/economie/stationnement-le-defenseur-des-droits-pointe-les-defaillances-du-systeme-d-amendes-14-01-2020-8235480.php 

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Source OUEST FRANCE.

 

Devenu tétraplégique après un accident de plongeon, Martin milite pour l’inclusion sur les réseaux sociaux…

Influenceur sur les réseaux sociaux, Martin Petit est tétraplégique depuis un accident de plongeon en 2017.

Il se sert de son audience pour parler ouvertement du handicap et sensibiliser le plus grand nombre.

Martin Petit dans son appartement à Bordeaux / © MK - France 3 Aquitaine

Sur la dernière photo postée sur son compte Instagram, Martin apparaît tout sourire, dans son appartement bordelais aux cotés de Tibo Inshape. Il y annonce avoir tourné une vidéo avec le Youtubeur, qui figure dans le top 10 des personnalités françaises les plus suivies dans l’hexagone sur la plateforme.

« Evidemment  on ne parlera pas de course à pied, mais de la tétraplégie, et [on va, ndlr] un peu partager mon quotidien avec vous, précise Martin, alias @el_marticino sur Intagram, à l’intention de ses 63 000 followers.

Atteint à la moelle épinière

Car Martin Petit, 28 ans, est lui aussi un influenceur. Il poste régulièrement des photos de lui devant le Miroir d’eau à Bordeaux, en train de survoler Barcelone ou de vanter les mérites d’un substitut de repas … Des posts souvent agrémentés de citations, de pensées, ou d’explications sur sa tétraplégie et très largement likés et commentés.

Depuis plus de deux ans, Martin est en fauteuil roulant. Un mauvais plongeon sur une plage landaise en août 2017 rend ce grand sportif tétraplégique « Je me suis fracturé la cervicale C5 , et j’ai eu une atteinte sur la moelle épinière au niveau C6 – C7″, précise-t-il.

S’en est suivi un séjour en soins intensifs à Bayonne, puis une longue rééducation à Combo-les-bains au Pays basque, puis la Tour de Gassies à Bruges en Gironde. Si Martin est atteint aux quatre membres, il peut encore bouger ses épaules, ses biceps ou encore ses poignets. « Ça me donne énormément de possibilités », assure-t-il.

« J’avais besoin de me projeter »

C’est pendant ces mois de rééducation que Martin a intensifié son usage des réseaux sociaux. D’abord pour y chercher de modèles. « J’avais besoin de me projeter, se souvient-il. On avait beau me dire qu’un jour j’allais pouvoir conduire à nouveau, je ne voyais pas comment. Je suis allé chercher des vidéos de mecs en situation de handicap, qui montraient comment ils faisaient pour conduire leur voiture. Et  là, j’ai pu m’identifier, me dire que c’était possible ».

Je ne sais pas si je remarcherai un jour. Mais je sais que je ne veux pas mettre toute mon énergie à attendre un éventuel miracle.

Sur Youtube et Instagram, Martin se met également en scène. Finies les photos de ses séances de course à pied ou de son corps dessiné par la musculation. Il ne cache rien de ses accès de découragement. « Mon compte Instagram n’aura plus le même effet et ne sera plus une galerie de mes beaux moments », prévient-il trois mois après son accident.

Dans ses posts, le jeune homme raconte « l’enfer » de la réanimation, « la douleur oppressante », « le bruit des seringues qui se vident » . Il fait un décompte de ce qu’il ne fera plus jamais : le ski, le roller, sabrer le champagne, serrer la main de LA fille… Puis au fil des mois, se fait plus positif et apparaît souriant avec ses proches, au bord d’une piscine, ou dans les rues de Bordeaux.

J’ai eu une phase où j’ai compris que j’allais devoir accepter ma situation, si je voulais avancer

« Je ne sais pas si je remarcherai un jour, explique le jeune homme. Mais je sais que je ne veux pas mettre mon énergie à attendre un éventuel miracle. Si la recherche avance et qu’on trouve quelque chose tant mieux. En attendant, j’essaie de rendre tout ce qu’on m’a donné ».

A son tour donc de donner de la visibilité au handicap, ou d’expliquer les troubles associés à la tétraplégie, sans tabou. « Ce n’est pas seulement ne pas pouvoir bouger. Je dois porter une sonde. J’ai souvent froid et je mets du temps à me réchauffer, j’ai aussi des spasmes, des fourmillements, des sensations de brûlure… »

Sur sa chaîne Youtube, Martin Petit raconte son quotidien

Video Youtube Martin PETIT

Inclusion

Sur les réseaux et dans les médias où il a pu être invité (M6, Touche pas à mon poste…), Martin défend également l’inclusion des personnes en situation de handicap, et espère que sa visibilité en inspirera plus d’un.

« On ne sait jamais, si un boulanger entend mon message, peut-être qu’il aura envie de poser une rampe pliable, pour permettre aux personnes en fauteuil roulant et électrique de venir dans son commerce.
Ou qu’un loueur de vélo proposera des vélos adaptés dans son parc locatif ».

« Je sais peut-être un peu plus où je vais que quand j’étais valide »

Et quand on s’étonne de sa résilience, il assure que son accident ne l’a pas transformé. « Je suis le même qu’avant, j’étais déjà assez rêveur et utopiste. Forcément, je suis beaucoup plus porté sur les questions de handicap. Je sais peut-être un peu plus où je vais que quand j’étais valide »

« Le plus difficile, ça a été de pouvoir donner du sens à ce qui m’est arrivé. Et moi je retrouve du sens dans le fait de me sentir utile », poursuit-il dans un sourire.

Source FR3.

Finistère. 307 places en plus pour les adultes en situation de handicap…

Le nouveau schéma départemental du Finistère des personnes en situation de handicap inclut une hausse des moyens financiers pour davantage de places dans les établissements d’accueil.

Le Département du Finistère annonce de nouvelles places d’accueil dans les établissements pour personnes en situation de handicap.

Le conseil départemental du Finistère votera, ce 30 janvier 2020, son nouveau schéma départemental des personnes en situation de handicap. Pour cinq ans, celui-ci guidera les actions et les moyens attribués au handicap dans le département.

Dix millions d’euros supplémentaires devraient être attribués chaque année au handicap. Aujourd’hui, c’est le premier budget de fonctionnement du conseil départemental, avec 149 millions d’euros dépensés en 2019.

Listes d’attente

Concrètement, cela se traduira par 307 nouvelles places pour les adultes (dont le Département est en charge, les enfants étant du ressort de l’État via l’Agence régionale de santé) : 120 en foyers de vie, 100 en service d’accompagnement à la vie sociale, 35 en unité personnes en situation de handicap vieillissantes en Ehpad, 32 en habitat inclusif et 20 en service d’accompagnement médico-social pour adultes en situation de handicap (cofinancé avec l’ARS).

Est-ce suffisant ? Les derniers chiffres du Département, datant de 2017 (ensuite, l’ARS a pris le relais), indiquent que 1 162 personnes étaient sur liste d’attente, dont 556 relevant du Département. L’Association de parents et amis de personnes en situation de handicap mental du Finistère (Adapei 29) comptait 1 819 « enfants et adultes attendant une solution adaptée à leur pathologie ».

Innovation pour l’habitat inclusif

« J’ai bien conscience que cela ne répond pas encore à toutes les attentes. Mais je ne peux pas entendre que le Département ne fait rien. Il n’y a jamais eu de baisse du budget dédié au handicap. C’est celui qui a le plus augmenté ces dernières années », indique Nathalie Sarrabezolles, la présidente du conseil départemental.

D’autres actions sont inscrites dans ce schéma : des fonds pour l’innovation en matière d’habitat inclusif (« nous sommes ouverts à toutes les bonnes idées », dit Nathalie Sarrabezolles), le développement de dispositifs de relais pour les aidants familiaux, des solutions d’accompagnement plus lisibles…

« Je continuerai à solliciter l’Agence régionale de santé et l’État pour obtenir plus de moyens », assure la présidente du Département. Malheureusement, poursuit-elle, la collectivité doit souvent pallier financièrement les manques de l’État. Ainsi, il est devenu le premier financeur de la Maison départementale des personnes en situation de handicap.

Si le schéma est voté, les premières places pourraient être mises en place dès cette année. Pour les autres, nécessitant des appels à projets, il faudra un peu plus de temps.

Source OUEST FRANCE.

Travailleurs en situation de handicap : comment réussir votre entretien d’embauche ?…

Vous êtes en situation de handicap, voici les clés pour préparer votre entretien d’embauche.

l’emploi des personnes handicapées, voici les clés pour préparer votre entretien d’embauche.

Les 5 clés pour réussir son entretien d’embauche

● Soignez votre entrée

Les premières minutes d’un entretien sont capitales. Et le chronomètre ne démarre pas à la première question. Dès lors que vous dites bonjour en arrivant dans les locaux de l’entreprise ou que la caméra de votre ordinateur s’allume pour l’entretien en visioconférence, vous êtes évalué. Soignez votre tenue en l’adaptant aux codes de l’entreprise. Pensez à votre posture. Souriez. Soyez courtois. Ayez l’air détendu mais assuré. Évidemment, on oublie le chewing-gum et la poignée de main trop appuyée ou pas assez.

● Préparez votre présentation

On vous demandera toujours une présentation de votre parcours. Préparez-la. Elle doit être concise – pas plus de trois minutes – précise, fluide. Elle doit mettre en avant les expériences les plus en lien avec le poste. Il y a de fortes chances que l’on vous demande aussi ce que vous savez de l’entreprise qui vous convoque. Attention, là encore à être concis. On pourra également vous demander de parler d’une ou de deux expériences professionnelles en particulier et d’en livrer des enseignements. Le Web est rempli de questions types. Choisissez-en une dizaine. Entraînez-vous. Plus on est préparé, plus il est facile de répondre.

● Valorisez votre discours

Il est important, pendant un entretien, d’avoir un discours clair, factuel et affirmé sur votre parcours professionnel. Pensez à donner des exemples concrets qui permettront soit d’aller au-delà des informations déjà consignées dans votre CV, soit de prouver une compétence attendue. Vous avez une qualification, certes, mais l’avez-vous déjà mise à profit ? Et n’oubliez pas : tout ce que vous mettez en avant doit démontrer votre aptitude à remplir le poste visé. Enfin, soyez positif. Un licenciement ou une longue période de chômage doivent être assumés et expliqués sans avoir la voix qui chevrote. Une expérience passée ne doit pas être dénigrée. Vous avez des questions ? Elles doivent montrer votre motivation : « quelle est la taille de l’équipe ? », « comment se passera l’intégration ? », etc.

● Adaptez-vous à votre recruteur

Si vous arrivez à vous adapter à votre interlocuteur, opérationnel ou RH, vous serez capable d’anticiper certaines questions et de livrer les arguments qui sauront le rassurer. C’est là le but d’un entretien : confirmer la bonne impression du recruteur à la lecture de votre CV (en plus de valider de votre côté que le poste correspond à ce que vous cherchez). Assurez-vous de répondre à toutes les questions qui sont spécifiques à sa fonction. Surtout, ne privilégiez pas un entretien par rapport à un autre, ils sont tous importants et tous éliminatoires. Enfin, s’adapter c’est surtout se montrer à l’écoute de son recruteur et ce tout au long de l’échange.

● Ne négligez pas les dernières minutes

Plusieurs questions peuvent être abordées en fin d’entretien. La rémunération par exemple : laissez à votre interlocuteur le soin d’aborder le sujet. Ayez en tête une fourchette du salaire brut annuel souhaité. Si l’on vous parle d’avantages, intégrez-les à celle-ci. La mobilité géographique peut également être questionnée. Indiquez les villes ou départements où vous êtes mobiles et le temps de transport que vous ne souhaitez pas dépasser. Si le recruteur ne vous l’a pas indiqué, n’hésitez pas à demander quelles sont les prochaines étapes de recrutement et le moment idéal pour le recontacter. Au moment de vous quitter, remerciez-le de vous avoir reçu et renouvelez votre motivation pour le poste.​

Évoquer son handicap lors de l’entretien ? Évidemment !

Parler de votre handicap avec le recruteur est bien sûr préférable. Peut-être avez-vous besoin d’un aménagement de votre poste de travail ou d’un accompagnement spécifique ? Exemple, chez BNP Paribas, la Mission Handicap en collaboration avec le Service de santé au travail coordonne le processus de maintien dans l’emploi et propose au collaborateur concerné des solutions adaptées à ses besoins.

Soyez donc factuel, rassurant et réaliste avec votre recruteur : sans devenir le sujet principal de l’entretien d’embauche, votre handicap et ses éventuels aménagements doivent être abordés. Cela ne vous empêchera pas de valoriser vos compétences et d’aborder toutes les questions classiques de l’entretien. A ce moment-là, vous démontrerez qu’au-delà de votre statut de travailleur handicapé, vous êtes avant tout le candidat parfait pour le poste.

Source LE FIGARO.

 

Allier : comment une synthèse vocale à commande oculaire permet à des enfants handicapés de s’exprimer…

Depuis juillet 2019, le Centre d’action médico-sociale précoce de Montluçon dans l’Allier est doté d’une synthèse vocale à commande oculaire.

Cet outil permet à des enfants de 0 à 6 ans qui ne peuvent pas parler de s’exprimer.

A Montluçon, dans l'Allier, la synthèse vocale à commande oculaire du Centre d'action médico-sociale précoce a obtenu des premiers résultats positifs. / © CAMSP de Montluçon

A Montluçon, dans l’Allier, depuis juillet 2019, le Centre d’action médico-sociale précoce est équipé d’une synthèse vocale à commande oculaire. Il s’agit d’une véritable révolution pour 4 enfants de 0 à 6 ans en situation de handicap sensoriel, cognitif et/ou moteur. Aline Gutmacher, orthophoniste, explique : « C’est un ordinateur équipé d’une barrette optique avec une cellule infrarouge qui capte le regard de l’enfant. Cela agit comme un pointeur de souris. On l’utilise pour entrer en communication avec l’enfant ».

Des résultats positifs

Grâce à cet outil, les enfants sont en phase d’apprentissage et participent à des jeux qu’ils commandent par le regard. Ils comprennent ainsi qu’une action entraîne une conséquence. Habituellement, les patients sont dans l’impossibilité de s’exprimer oralement et peuvent présenter des difficultés motrices importantes. Ils ne peuvent pas utiliser leur main pour faire bouger la souris. Le regard est la seule chose efficace et efficiente. Les séances de travail durent de 45 minutes à 1 heure par semaine et portent déjà leurs fruits. Aline Gutmacher souligne : « Les premiers retours des parents sont très positifs. Les tensions sont apaisées et la gestion des émotions se fait mieux. Les enfants prennent plaisir à faire les jeux et oralisent. Ils font plus de sons. Ils sont plus sonores. Les trois quarts des enfants sont habituellement très peu sonores. De notre côté, on mesure aussi des effets au niveau du ressenti. Nous sommes sûrs que les enfants comprennent ».

De nombreuses associations mobilisées

Cet outil est unique pour les CAMSP d’Auvergne. Afin de financer cette acquisition d’un montant de 7 000 euros, les professionnels du centre ont créé une association, Le manège à sourires. Des dons ont été réalisés par les associations Rien n’est impossible et Aide et Soutien aux Enfants Malades. Une soirée caritative a été organisée par le restaurant l’En-but à Clermont-Ferrand. Avec les premiers résultats positifs rencontrés grâce à la synthèse vocale, l’association Le manège à sourires veut désormais acquérir un deuxième équipement. Aline Gutmacher précise : « Il s’agit d’une deuxième synthèse mais mobile cette fois-ci. Mais elle coûte 14 000 euros. Nous avons déjà reçu des dons de la Caisse d’Epargne Auvergne-Limousin, du Rotary Club et de l’association Epi de lumière. La course de trail de Lavault-Sainte-Anne du 22 février s’engage à nous reverser 1 euros sur chaque billet revendu ». Cette deuxième synthèse vocale pourrait être utilisée dans les lieux de vie fréquentés par les patients.

Source FR3.