Grâce à Cap intérim, les travailleurs handicapés de l’Oise trouvent un emploi…

Ils seraient près de 2000, dans le département, à être en situation de handicap et en recherche d’un travail.

Cet organisme spécialisé apporte des solutions.

Unique dans l’Oise, l’agence de Cap intérim est installée au centre d’affaires Sarcus, à Nogent-sur-Oise. LP/J.B.

« Jamais je n’ai vu d’intérimaires aussi impliqués! » Après plusieurs expériences dans des agences classiques, Döndü Alkaya recrute désormais pour Cap intérim, qui possède une agence dans l’Oise. Cette entreprise de travail temporaire spécialisée dans l’accompagnement des personnes physiquement handicapées est unique en son genre.

« On estime à près de 2000 le nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap dans le département, indique Jean Michel Guittenit, le directeur, alors que débute ce lundi la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH). Et 53 000 dans les Hauts-de-France. » La majorité des intérimaires ayant un handicap lié à des problèmes de dos.

Un vrai « coaching » qui peut durer deux ans

Depuis Nogent-sur-Oise, Cap intérim a trouvé du travail à « 451 personnes l’an passé et formé 188 salariés », indique le responsable. « Nous rayonnons sur toute l’Oise, précise Döndü Alkaya. Beauvais, Formerie, Crépy-en-Valois, etc. »

Des chômeurs avec une problématique particulière, donc, dirigés vers Cap interim par les structures classiques ( Pôle emploi, missions locales, etc.) ou le bouche-à-oreille. « Le premier entretien dure généralement une heure ou une heure trente, indique Jean Michel Guittenit. Puis nous revoyons les gens régulièrement. Le handicap doit devenir accessoire, seules les compétences comptent. »

Souvent, un travail est nécessaire en amont. « Dans un cas sur dix, la personne a été licenciée pour inaptitude à la suite d’une maladie ou d’un accident. Il y a alors un deuil à faire, ou on court vers l’échec. » Un partenariat avec Pôle emploi permet à Cap intérim de financer « un coaching » de deux ans, qui peut exceptionnellement être allongé de six mois.

Convaincre les entreprises ? Une tâche difficile

Reste à trouver les entreprises. « On démarche, on essaie de convaincre, explique Döndü Alkaya. Certains sont sensibles à la question, d’autres non, ce n’est pas simple. » Une quinzaine de grosses sociétés travaillent aujourd’hui avec Cap intérim : industrie, logistique, services, transports… Comme Chanel, dans le Compiégnois, qui « emploie en permanence trois ou quatre de nos salariés ».

Cap intérim se révèle aussi précieuse pour de petites sociétés, comme en témoigne Isabelle Dhamy, directrice générale d’Agri-indus, spécialiste des pièces détachées agricoles installé à Eraine, un hameau de Bailleul-le-Soc, à l’est de Compiègne. « Il y a deux ans, j’ai appris par mon comptable que nous ne remplissions pas nos obligations dans ce domaine. »

Une aide au recrutement pour les petites strucures

Une omission involontaire de trois ans sanctionnée par une pénalité « d’environ 14 000 €, ce qui n’est pas rien pour une petite structure ». La responsable se penche alors, seule, sur la question. « C’est un parcours du combattant… Nous sommes isolés, sans transport en commun, avec un travail qui peut être physique et se faire dans le froid… »

Dans un premier temps, on lui conseille de verser 4 000 € à un fonds dédié. « En échange, on recevait des enveloppes ou des rames de papier… Je trouvais que cela n’avait pas de sens, mais je n’avais pas d’interlocuteur viable. Je ne savais pas comment faire. »

C’est par hasard qu’elle entend finalement parler de Cap intérim, en 2017. « Ils ont été d’une efficacité redoutable, sourit Isabelle Dhamy. Ils m’ont fourni trois personnes pour un inventaire et cela s’est bien passé. » Parmi eux, « il y en a un dont on a été particulièrement satisfait, avec lequel on travaille toujours. Il vient dès qu’on a un surcroît d’activité. »

Denis Lefevre en est persuadé : « Sans eux, je serais toujours au chômage » LP/Julien Barbare

Il s’agit de Denis Lefevre. Pour lui, Cap intérim a été une planche de salut. Licencié en 2015 pour des raisons économiques, ce dernier est reconnu travailleur handicapé depuis le début des années 2000. « J’ai été opéré trois fois pour des hernies discales », détaille l’homme de 57 ans.

Désormais, « je ne peux plus travailler en poste fixe, ni conduire trop longtemps ». Pendant deux ans, il peine avec les structures classiques, jusqu’à rencontrer l’agence spécialisée. « Ils ont été très sympas et ont très bien compris mes besoins. » Ce travail chez Agri-indus, à quelques kilomètres de chez lui, cela a été une aubaine. « Quand il y a un truc que je n’arrive pas à faire, je demande de l’aide, ça se passe bien. »

Objectif final : un retour pérenne vers l’emploi

Denis Lefevre en est persuadé, sans Cap intérim, « je serais encore au chômage » Une belle histoire, humaine, comme l’agence spécialisée en compte beaucoup. « Notre objectif principal reste un retour pérenne vers l’emploi, insiste Jean Michel Guittenit. Sur l’ensemble de nos intérimaires, 63 % nous quittent avec une formation, un CDI ou un CDD de plus de six mois. »

Sa SARL n’a qu’un seul actionnaire, une association, Cap énergie. « Nous n’avons jamais versé un dividende », assure-t-il. Les bénéfices servent uniquement au développement. Créée il y a dix ans dans la Somme, Cap intérim possède dix agences, dont neuf dans la région et une en Ile-de-France, à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne).

Quasi unique en France, l’entreprise reçoit des demandes de partout. « De Seine-Maritime, Champagne-Ardenne, Alpes-Maritimes… » Une croissance nécessaire. Dans un futur proche, les travailleurs handicapés devraient représenter 10 % de la population active… « Il y a un vrai enjeu. »

Cap intérim, centre d’affaires Sarcus, 9, rue Ronsard à Nogent-sur-Oise. Contact : 03.44.25.20.40, accueil60@capinterimfrance.fr.

Source LE PARISIEN.

À Champs-sur-Marne, une agence d’intérim dédiée aux travailleurs handicapés…

Pour aider les personnes en situation de handicap à trouver un emploi, Agnès Dotte a créé l’entreprise Dragon Fly.

Rencontre.

 Champs-sur-Marne, le 9 janvier 2020. Agnès Dotte a baptisé son entreprise Dragon Fly (NDLR : « libellule » en anglais) car comme ces insectes, « les personnes handicapées s’adaptent et trouvent toujours des solutions pour avancer ».

Ils seraient plus de 6 000, dans le département, à être en situation de handicap et à la recherche d’un travail. Pour les aider à trouver un emploi, Agnès Dotte a créé Dragon Fly.

Cette agence d’intérim est dédiée aux personnes atteintes d’un handicap physique ou psychique. Unique structure du genre en Seine-et-Marne, celle-ci accueillera les demandeurs d’emploi à partir du mois de mars à Champs-sur-Marne.

Directrice d’un établissement et service d’aide par le travail à Chelles pendant quinze ans, Agnès Dotte a décidé de créer son entreprise adaptée de travail temporaire car elle estime que « le handicap n’est pas un obstacle mais bien un talent ».

C’est la raison pour laquelle elle a baptisé son entreprise Dragon Fly, « libellule » en anglais. « Les libellules possèdent cette capacité inégalée à pouvoir changer brusquement de vitesse et de direction », explique l’entrepreneuse. Selon elle, « ces personnes développent cette même aptitude, elles s’adaptent et trouvent toujours des solutions pour avancer ».

Seule condition pour s’inscrire : être reconnu comme travailleur handicapé

Accompagnée l’an dernier par le dispositif de l’agglomération Paris – Vallée de la Marne « Boostez votre projet », la Seine-et-marnaise a ensuite rejoint l’incubateur départemental Émergence.

« Là-bas j’ai appris à élaborer un business plan, à convaincre les banques et j’ai intégré tout un réseau d’entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire », raconte-t-elle. Elle rencontre notamment Sophiatou Ndiaye, aujourd’hui son associée à la tête de la seconde agence Dragon Fly bientôt implantée sur le territoire de Paris-Saclay (Essonne).

Actuellement à la recherche de locaux, la quadragénaire a trouvé plusieurs PME intéressées à l’idée d’embaucher des travailleurs handicapés. « Je me suis concentrée sur les secteurs de la restauration, la logistique et l’industrie car ce sont des domaines qui recrutent », précise-t-elle.

Elle cible des entreprises situées près des stations des lignes de RER A et E, où l’on effectue des tâches répétitives et où l’ambiance y est sereine. Pour rappel, selon la loi, toute entreprise d’au moins 20 salariés doit compter 6 % de travailleurs handicapés dans ses effectifs.

Agnès Dotte a aussi démarché les missions locales, Cap emploi ou encore le réseau écoles de la deuxième chance. « Là aussi, les différentes structures étaient partantes pour participer au projet », se félicite-t-elle. Comme sur n’importe quel site d’intérim, les demandeurs d’emploi pourront déposer leur CV et prendre rendez-vous en ligne.

Pour s’inscrire, la seule condition est d’être reconnu travailleur handicapé. Deux profils devraient se dégager parmi les demandeurs d’emploi selon l’entrepreneuse : « Les jeunes qui sortent des institutions à 21 ans et les adultes handicapés à la suite d’une maladie ou d’un accident. »

Le premier jour de travail, «je suis là pour dédramatiser la situation»

« La première rencontre sert à faire le point sur le projet de la personne, évaluer ses compétences et son handicap afin de savoir si elle n’a pas des restrictions », indique-t-elle. Une fois un poste adéquat trouvé, Agnès Dotte accompagnera le travailleur pour son premier jour. C’est là que son rôle est déterminant.

« Ça peut être compliqué de travailler avec une personne handicapée quand on n’a pas l’habitude, poursuit-elle. Je suis là pour dédramatiser la situation en expliquant qu’elle n’est pas un poids mais une aide. »

Par exemple, « si quelqu’un a un regard fuyant et ne regarde pas dans les yeux, ce n’est pas par ce qu’il est malpoli. Il est juste mal à l’aise et il ne faut pas le prendre contre soi. »

Agnès Dotte suit le travailleur pendant une journée ou jusqu’à cinq jours si c’est nécessaire. « Au départ, ce sont des contrats courts comme des remplacements de congé maladie ou si l’entreprise fait face à un surplus d’activité, précise-t-elle. L’objectif au bout de deux ans est de parvenir à une embauche durable. »

D’ici un an, Agnès Dotte prévoit d’accompagner quinze travailleurs, puis quarante-cinq la troisième année.

Source LE PARISIEN

 

Réforme des travaux d’accessibilité PMR en copropriété : ce qui va changer le 1er juin 2020….

Aujourd’hui encore au XXIe siècle, il est souvent difficile de faire aménager un immeuble ou un bâtiment géré en copropriété, pour que celui-ci puisse être entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite !

En effet, la décision de faire effectuer des travaux spécifiques implique un accord et un vote de la part du syndicat des copropriétaires.

Réforme des travaux d'accessibilité PMR en copropriété : ce qui va changer le 1er juin 2020

Cependant, parmi les dernières mesures prises à la suite de la Loi Élan, l’ordonnance du 30 octobre 2019, sur la réforme du droit de copropriété des immeubles bâtis, vise à simplifier la procédure décisionnelle, préalable à la réalisation de travaux. Cette réforme, qui se veut en faveur des personnes à mobilité réduite, entrera en vigueur le 1er juin 2020. Nous allons ici détailler les principaux changements introduits par l’ordonnance, portée en premier lieu par les Ministères de la Justice et du Logement.

De quoi est-il question exactement ?

Le Gouvernement a annoncé que deux objectifs principaux seraient visés au travers de l’ordonnance n°2019-1101 du 30 octobre 2019.

Tout d’abord, il s’agit d’améliorer la gestion des immeubles en copropriété, et deuxièmement, de réduire et prévenir les contentieux, ce qui aidera à atteindre le premier objectif. Pour ce faire, un important dispositif légal est mis en place, au travers de 6 titres et 42 nouveaux articles !

Afin de bien comprendre les enjeux des nouvelles règles, il est primordial de revenir sur la présente situation des travaux de copropriété effectués dans le cadre d’immeubles gérés en commun. Jusqu’à présent, c’est l’article 24 alinéa e de la loi du 10 juillet 1965 qui en fixe les règles ; il est stipulé que les aménagements ne doivent pas « affecter la structure de l’immeuble ou ses éléments d’équipement essentiels » et « sous réserve que la destination de l’immeuble soit préservée ». Difficile en effet de procéder à des travaux modifiant l’accès du bâtiment, ou l’installation d’un ascenseur par exemple….

Il s’agit bien entendu d’une loi ancienne, qui date de plus de 50 ans, et qui nous ramène à une époque où les pouvoirs publics portaient en principe une attention bien moindre aux personnes à mobilité réduite. Dans cette perspective, les objectifs poursuivis par l’ordonnance du 30 octobre 2019 peuvent apparaître comme essentiels. En ce qui concerne les travaux de copropriété, cette ordonnance introduit un article, 25-2, dans la loi de 1695, et n’a pas pour vocation de changer le mode de fonctionnement de la gestion des immeubles en copropriété.

La réforme de 2020 : une réelle avancée ?

Comme nous venons de le voir, effectuer des travaux en copropriété n’est encore pas une chose facile, et demande une véritable autorisation de la part de l’assemblée générale qui gère les décisions relative au bâtiment. Il est question de blocages légaux anciens qui constituent autant d’obstacles à l’aménagement.

La réforme qui sera appliquée à partir du 1er juin 2020 prévoit que la procédure d’autorisation mutera « en une simple procédure d’information du syndicat des copropriétaires ». Il n’y aura dès lors plus besoin d’un vote aux assemblées générales.

L’ordonnance n°2019-1101 du 30 octobre 2019 comporte des réserves. En effet, il demeure un droit d’opposition de la part de l’assemblée générale des copropriétaires. Même si la procédure est simplifiée, il ne sera donc pas toujours possible d’obtenir le feu vert pour la réalisation de travaux de copropriété pour l’accessibilité du bâtiment.

Les travaux de copropriété peuvent être bloqués uniquement si la majorité des membres de l’assemblée font part de leur désaccord.

Les informations disponibles sur des sites officiels tels que celui de l’ ANIL (Agence départementale pour l’information sur le logement), signalent deux exceptions à l’entrée en vigueur de l’ordonnance au 1er juin 2020. Celles-ci concernent « la dispense d’ouverture d’un compte séparé pour les petites copropriétés » et « pour ces copropriétés, en cas de changement de syndic, les obligations du syndic sortant ». Le changement de syndic (le représentant légal élu par un syndicat de copropriété) peut dès lors s’effectuer avec plus de souplesse, toujours dans le cadre de la politique de prévention des contentieux poursuivie par les acteurs de la réforme.

La réalisation de travaux de copropriété : quels changements ?

L’introduction de la réforme concernant les travaux de copropriété peuvent susciter des questionnements légitimes, d’autant plus lorsqu’il est question de mise aux normes pour les besoins des personnes handicapées.

L’ordonnance du 30 octobre 2019 prévoit une harmonisation des rapports entre locataires et propriétaires, dans le sens où la demande de travaux d’aménagements se fait en amont de leur réalisation. C’est-à-dire que les travaux de copropriété sont portés à la connaissance de l’assemblée générale, qui dispose ainsi du temps d’étudier la question et de faire part de sa décision. Cette harmonisation semble parfaitement s’inscrire dans l’objectif de réduction des contentieux.

Cependant, le site syndic-one signale que l’ordonnance d’octobre 2019 établit que « la copropriété ne peut pas s’opposer à des travaux de mise aux normes handicapées sur les parties communes dès lors qu’ils sont réalisés aux frais du copropriétaire à l’origine du projet ». Il en résulte de ce fait une perte de pouvoir relative de l’assemblée générale.

Enfin, selon les règles établies par l’article 25-2, le copropriétaire de l’immeuble doit s’assurer que les entreprises amenées à réaliser ces travaux d’accessibilité dans les parties communes disposent de toutes les qualifications et assurances requises.

Source FLASHIMMO.

Narbonne. Des drones pour survoler les handicaps…

Concept évasion, est une coopérative audoise, proposant des visites touristiques par drone.

Depuis plus de deux ans, Audrey Jubillar et Aurélien Leroy s’engagent pour rendre le secteur touristique accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à la réalité virtuelle.

Frédéric, Audrey et Aurélien présentent leur concept qu’ils développent au sein d’Innoveum à Narbonne.

Pour Audrey et Aurélien l’objectif est simple : l’équité. Permette aux personnes à mobilité réduite de profiter d’une visite touristique comme tout le monde. « On est deux randonneurs, et ça nous fendait le cœur de voir qu’il y avait des enfants qui ne pouvaient pas faire comme nous. On s’est rendu compte qu’il y avait un problème. On a voulu apporter un système d’équité, la solution numérique apporte un équilibre de force qui permet à tout le monde de faire la même activité«  assure Aurélien. En Occitanie, 85 % du territoire se situe en zone de handicap naturel. Face à ce constat, l’idée de faire visiter des sites touristiques à travers un casque de réalité virtuelle, permettait à toutes les personnes en situation de handicap de profiter du paysage. « On avait envie de rendre accessible les sites touristiques pour les personnes empêchés, qui représentent 40 % de la population«  affirme Audrey. Ces animations permettent donc aux bénéficiaires de visiter un lieu, en autonomie, en prenant le contrôle d’un drone professionnel, par simple mouvement de la tête. Les visiteurs peuvent donc découvrir le patrimoine occitan, sans se contraindre à des limites physiques.

En mai prochain, Concept évasion devrait commercialiser un voyage interactif à 360°, projetés dans des visiocasques. Une solution permettant de vivre une expérience sans limites, comme si on y était réellement. « On fait des animations sur place avec les drones, seulement on ne peut pas y être tout le temps. Les gens étaient frustrés de ne pas pouvoir revivre l’expérience. On a donc décidé de créer une application permettant au site touristique d’avoir un casque sur place et toute l’année«  explique Aurélien. « C’est un produit construit avec le site touristique, donc totalement personnalisable et autonome«  ajoute Audrey. Ramener le tourisme dans les terres, apporter une accessibilité tout en dynamisant le marché, mettre l’accent sur l’équité, les objectifs de Concept Evasion sont clairs.

Source LA DEPÊCHE.

Onet-le-Château. Réaliser son projet de vie avec le dispositif d’habitat inclusif…

Ce dispositif intermédiaire et innovant va contribuer à la réalisation du projet de vie des personnes en situation de handicap et à l’amélioration de leur qualité de vie à domicile.

 

Habitat inclusif  » ou « habitat choisi«  sont des termes qui peu à peu entrent dans le vocabulaire, et ce notamment depuis que la loi Elan a défini l’habitat inclusif, comme une troisième voie, « destiné aux personnes handicapées et aux personnes âgées qui font le choix, à titre de résidence principale, d’un mode d’habitation regroupé et assorti d’un projet de vie sociale et collective ».

 » On peut être en situation de handicap et vouloir choisir où habiter, en toute sécurité avec le maximum d’autonomie, l’institution n’est plus la seule réponse aujourd’hui ! Il est possible, avec ce dispositif, d’avoir un «  chez soi  » quelle que soit la gravité de son handicap, sa dépendance et son besoin d’accompagnement. L’habitat inclusif se veut une réponse à toutes les personnes en situation de handicap qui ont un grand besoin d’accompagnement dans leur quotidien qui ont envie de vivre à domicile, un domicile qu’elles ont choisi  » explique Mme Coursault. Porté par l’association APF France handicap depuis 2012 domicilitée à Onet, ce projet d’habitat inclusif voit le jour à Rodez cette année, avec pour objectif de « Permettre à une personne en situation de handicap de bénéfiwcier d’un logement accessible, adapté, proposant une coordination et une sécurisation 24 h/24 en centre-ville « .

Ce projet pilote est subventionné par l’ARS (Agence Régionale de Santé). Deux bailleurs sociaux SoliHa et Rodez Agglo Habitat ont permis la concrétisation, avec 8 appartements sur deux sites (six au Parvis et deux rue de Bonald), qui seront livrés en avril 2020.

Son originalité réside dans une coordination, dont la mission est de favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap en soutenant la participation sociale et en luttant contre l’isolement, en assurant la coordination des interventions au domicile et le soutien administratif, en soutenant l’autonomie au niveau de la vie quotidienne et en animant des ateliers dans l’espace collectif.

Le Dispositif Groupé d’Appartements, qui a ouvert ses portes le 2 janvier rue Raoul-Cabrol, a pourvu cinq appartements sur huit : si vous êtes intéressé et souhaitez faire partie d’un projet audacieux et innovant, n’hésitez pas à joindre : Eugénie Coursault (coordinatrice du Dispositif Groupé d’Appartements).

Contact : 07 87 86 72 49 ou eugenie.coursault@apf.asso.fr .

Source LA DEPÊCHE.

Il offre son bus aménagé à un handicapé qui rêve de voyages….

Il était une fois l’histoire mouvementée du bus des seniors cloué au sol dans le Lot.

Cette histoire connaît un dénouement aussi inattendu qu’émouvant.

Christian Meunier a offert son bus à Jordan, jeune malade qui rêvait de voyages.

Il offre son bus aménagé à un handicapé qui rêve de voyages

Le bus des activités physiques pour les seniors, lancé en 2019 dans le Lot, reprend du service, avec le même fil conducteur: aider son prochain.

Son activité avait été stoppée après un long combat opposant la préfecture du Lot et l’association Aéré 46 (basée à Crayssac) pour des questions de normes sanitaires. Sa mission, même si le bus prend une autre direction, reste ancrée dans les valeurs d’humanisme, de solidarité et de soutien à la santé publique chères à Christian Meunier, président de l’association Aéré 46.

Cette fois, après avoir sorti les personnes âgées d’un quotidien parfois difficile et alourdi par la maladie, le bus a quitté le Lot samedi pour partir dans le nord de la France, près de Lille, afin de « permettre à Jordan, 23 ans, atteint de la maladie de Charcot de partir en voyage avec ses frères et ses parents » se réjouit Christian Meunier. Le ton de sa voix traduit une vraie émotion.

« J’avais mis le bus en vente. J’ai reçu plusieurs offres dont une à 15 000 €. J’ai même été contacté par une personne qui voulait en faire un sauna roulant. Puis un jour, un homme m’appelle et me demande s’il peut voir le bus avec son fils handicapé. Il est arrivé avec ses fils et a soulevé Jordan pour le hisser dans le bus. J’ai été touché par l’émerveillement de ce jeune homme atteint d’une grave maladie et dont le rêve est de voyager malgré son handicap. Pour cela, il lui fallait absolument un moyen de transport adapté et aménagé avec une douche entre autres adaptations nécessaires par rapport à son handicap » explique Christian Meunier.

Le président d’Aéré 46 a du mal à retenir ses larmes en détaillant cette scène qui s’est déroulée sous ses yeux. « Le gamin a dit à son père, on va pouvoir faire des voyages avec ce bus. Son père a fondu en larmes. Je ne pouvais pas faire mieux que de leur offrir le bus » confie-t-il. Joli geste.

Jordan voulait voir la neige

« En observant le bus partir, après avoir effectué les dernières réparations le vendredi et même si techniquement tout était au point, je m’inquiétais. J’ai retrouvé Jordan et son père plus loin sur la route dans le Lot. J’ai vu le bus à l’arrêt. J’ai pensé à une panne. Ils s’étaient juste arrêtés pour pique-niquer. Jordan m’a dit : un bus pour moi, c’est génial. Je peux voir plein de paysages. Le bus a fait ensuite une courte mais mémorable escale au Mont-Dore où Jordan a vu la neige » conclut Christian Meunier.

Le Lotois est descendu définitivement de son bus l’esprit serein. Pour lui, la fin de l’histoire est belle « parce que j’ai rencontré une belle personne » assure-t-il, heureux d’avoir pu voir le visage de Jordan s’illuminer.

Source LA DEPÊCHE.

Laval. L’Adapei 53 devra verser plus de 84 000 € à son ancienne directrice…

La Cour de cassation a rejeté un recours de l’Adapei 53, situé à Laval (Mayenne) qui contestait sa condamnation pour le licenciement de sa directrice générale en janvier 2015.

L’association devra lui verser des indemnités, dont 21 000 € de rappels de salaires impayés.

L’Adapei 53 a été condamnée pour avoir licencié abusivement son ancienne directrice.

L’association de la Mayenne, Adapei 53, qui accompagne 800 enfants et adultes déficients intellectuels, avec 300 salariés, avait licencié sa directrice, deux ans et demi après son embauche, en critiquant sa gestion et le climat social.

Une polémique était alors née sur le montant de son salaire qui atteignait une moyenne mensuelle de 8 633 € brut.

21000€ de rappel de salaire

L’Adapei 53 avait gagné le procès devant les prud’hommes de Laval qui avaient jugé le licenciement justifié en mars 2017, mais la cour d’appel était revenue sur cette solution en septembre 2018.

En appel, l’association avait été condamnée à verser à l’ancienne directrice, sur le fondement de la convention collective et de son contrat de travail, un total d’environ 84 000 €, dont 21 000 € de rappels de salaires qui demeuraient dus.

Pas de réintégration

« Les règles protectrices des femmes enceintes n’ont pas été respectées et le licenciement était donc nul », expliquait la cour d’appel. La directrice n’avait cependant pas demandé sa réintégration. Depuis, elle est en poste dans l’Orne.

La chambre sociale de la Cour de cassation vient d’approuver cette solution le 15 janvier. Elle a condamné l’Adapei 53 à verser 3 000 € supplémentaires à l’ancienne directrice pour ses frais de procédure.

Source OUEST FRANCE.

Elle rêvait d’intégrer le monde du travail ordinaire : Maud, handicapée, vient de signer un CDI à Montélimar…

La jeune femme, qui a un retard mental, vient d’être embauchée par le magasin L’Entrepôt du bricolage à Montélimar.

Un cas exceptionnel et rare que salue l’association qui l’a aidée, l’Adapei.

Maud, dans les rayons de l'Entrepôt du bricolage à Montélimar.

Elle rêvait d’intégrer le monde du travail ordinaire et c’est désormais chose faite ! Maud, qui est handicapée intellectuelle, vient de signer un CDI dans le magasin L’Entrepôt du bricolage à Montélimar (Drôme). Depuis le 6 janvier, la jeune femme d’une trentaine d’années rejoint chaque matin le service logistique.

Et au quotidien, elle fait exactement la même chose que ses collègues : du déchargement de marchandises, de la préparation de commandes ou de la mise en rayon. « Ça redonne la patate, sourit-elle. Je ressens que les gens ici sont très bien avec moi. Par rapport à mon handicap, je ne pensais pas qu’on m’embaucherait comme ça ».

Pourtant son patron, Richard Brun, n’a pas hésité à l’embaucher après un stage dans l’entreprise. « Tout de suite, chez elle, on a décelé le savoir-être : des yeux qui brillent, un sourire quotidien et une envie et une énergie débordante. Ça montre à tous les collaborateurs du magasin que dans l’entreprise, il y a la place pour tout le monde, même pour des gens qui ont un handicap ».

Avec l’aide de l’association Acc’ent, Maud a d’abord effectué un stage de plusieurs mois dans son équipe. La jeune femme avait plusieurs fois fait part de son envie de quitter le monde du travail protégé. Aujourd’hui, elle exerce le même métier que ses collègues. Elle est accompagnée mais son poste n’est pas adapté et elle touche le même salaire que les autres employés.

Un cas qui reste rare et exceptionnel, selon le président de l’Adapei de la Drôme, l’association qui aide à l’intégration des personnes handicapées, dont Maud. « On manque un peu d’entreprises prêtes à dire : allez, banco, j’essaie d’intégrer une personne, résume Jean-Luc Chorier. Si ça marche, on a le CDI comme Maud. Et si ça ne marche pas, on a un retour à l’Ésat, [l’Établissement et service d’aide par le travail]. Mais pour aller loin il faut avoir la possibilité d’un retour en arrière. »

« Le monde de l’entreprise n’est pas complètement prêt à accueillir des personnes en situation de handicap »

Si jamais ça ne se passe bien, Maud a d’ailleurs trois ans pour revenir travailler en Ésat, en établissement d’insertion. « La finalité, c’est de faire que les personnes se sentent bien là où elles sont, explique Philippe Bochu, le directeur de l’Ésat Adapei 26 où travaillait Maud auparavant. Maud, depuis qu’elle est arrivée, demande à aller dans le monde ordinaire donc je pense qu’on a fait notre boulot avec elle en l’emmenant là où elle voulait aller. Maintenant, si jamais elle constate que c’est quand même trop dur, le regard des autres par exemple, elle peut toujours revenir à l’Ésat. »

Maud, entourée de ses collègues, de son patron et des membres de l'Adapei. - Radio France

Car selon lui, « le monde de l’entreprise n’est pas complètement prêt à accueillir des personnes en situation de handicap. Ici, on a une entreprise structurée, avec un manager qui pilote les choses pour que ça fonctionne avec du tutorat. Elle s’intègre bien, mais elle s’intègre bien aussi parce qu’il fait en sorte qu’elle soit prête à l’intégrer ».

Source FRANCE BLEU.

 

Vêtement Handicap – « C’est énorme ! »… La patronne de Constant & Zoé raconte l’impact de son passage dans « Qui veut être mon associé »

Sarah Da Silva Gomes raconte à « 20 Minutes » l’effet qu’a eu son passage dans l’émission de M6 sur son entreprise.

Sarah Da Silva Gomes, créatrice de l'entreprise Constant & Zoé.

  • Dans « Qui veut être mon associé ? », émission diffusée les mardis, à 21h05 sur M6, des chefs et cheffes d’entreprises tentent de convaincre un panel d’investisseurs de mettre la main au porte-monnaie pour financer leur projet.
  • La Lyonnaise Sarah Da Silva Gomes, créatrice de la société Constant & Zoé, est apparue dans le premier numéro.
  • Son passage dans l’émission lui a permis de recueillir les contacts d’au moins 2.000 clients potentiels. Le nombre de connexion sur le site Internet a explosé.

« Je n’en suis quand même pas au point de mettre un bonnet, une capuche et des lunettes pour sortir », dit-elle avant d’éclater de rire. Il n’empêche que Sarah Da Silva Gomes a fait un passage remarqué dans le premier numéro de Qui veut être mon associé ? diffusé sur M6 mardi dernier. La Lyonnaise de 29 ans y a convaincu, avec succès, le panel d’investisseurs de l’émission d’entrer au capital de son entreprise. Sa société, Constant & Zoé, est spécialisée dans la vente de vêtements adaptés aux personnes en situation de handicap. Sarah a plaidé avec conviction une cause qui la concerne directement : son petit frère est infirme moteur cérébral depuis la naissance, à la suite d’une erreur médicale. La séquence, émouvante, a marqué les esprits et a aussi été une vitrine pour la petite entreprise. Le soir de la diffusion de Qui veut être mon associé ?, le site Internet de Contant & Zoé a enregistré 22.000 connexions, soit bien davantage que les 300 visites quotidiennes habituelles. L’entrepreneuse raconte à 20 Minutes l’impact de son apparition à la télévision.

Vous attendiez-vous à ce que l’émission attire autant l’attention sur votre entreprise ?

On savait que, généralement, les entreprises qui ont la chance de passer sur un prime time ou une grande chaîne comme M6, enregistrent une croissance des visites sur leur site Internet. Pour éviter que le site plante, on l’avait redirigé vers une page très simple, très légère, avec quelques visuels, pour informer les internautes que notre site habituel ne tenait pas le choc et que ceux qui souhaitaient commander pouvaient nous laisser leur mail afin de recevoir un bon d’achat. En faisant comme ça, on a peut-être perdu les curieux, mais on a pu recueillir les contacts des familles et des centres qui voudraient commander. On a eu un pic à 10.000 personnes, c’est énorme ! Ça veut dire que sur une même seconde, en simultané, 10.000 personnes étaient sur notre site. Jusque-là, en quatre ans d’activité, on avait constitué une base de quasiment 3.200 clients. Mardi, on a récolté 2.000 mails d’acheteurs potentiels. C’est énorme ! Au siège, à Lyon, on est une petite équipe de cinq personnes. On est toutes formées pour conseiller, mais on prend du retard parce qu’on a reçu des milliers de demandes via le site et les réseaux sociaux ou par mail.

Vous diriez que l’émission a été un tremplin ?

On a enregistré beaucoup de commandes sur le site Internet. De nombreuses structures médicales nous contactent pour organiser des ventes éphémères. Dans les semaines à venir, cela va se ressentir sur le chiffre et les ventes. Il faut dire que le montage de notre épisode est super. J’avais un peu peur parce que toute exposition comporte des risques. Sur les réseaux sociaux, les commentaires sont souvent plus négatifs que positifs, malheureusement. Et en fait, c’était juste extraordinaire. Il y a un trafic fou, un nombre de partages et de communication autour de notre passage dans l’émission qui est incroyable. Je pense qu’on n’est pas loin des 100 % de retours positifs.

L’argent que les investisseurs vous ont promis dans l’émission, en échange d’une part de votre capital, vous a-t-il été versé ?

Le tournage a eu lieu le 6 juillet. Je m’étais fixée comme objectif de chercher 500.000 euros en capital et de terminer cette levée de fonds d’ici au mois de décembre. On a réuni 507.000 euros en capital. Les cinq investisseurs de l’émission font partie de ce tour de table. Quatre d’entre eux ont bien investi 50.000 euros. Delphine André [présidente du groupe de transports et logistique Charles André], elle, a investi 150.000 euros finalement, donc plus que ce qui a été annoncé en plateau. L’opération a été signée le 21 décembre et les fonds ont été versés.

Quels sont les axes de développement de votre entreprise à court et moyen termes ?

Le but est d’arriver à avoir un juste équilibre entre les nouvelles demandes, la forte croissance qui semble arriver et la production. Il faudra bien gérer nos stocks. D’ici à mars, on va accueillir trois nouveaux collaborateurs, en contrat à durée indéterminée : une assistante de gestion de production, un conseiller itinérant qui se déplacera dans les structures médicales d’Ile-de-France et une assistante commerciale à Lyon. A partir de septembre, on envisage de développer de nouveaux produits et un nouveau site Internet pour être plus performants. Notre but est de nous structurer au maximum pour être davantage fluides sur toute la chaîne et accueillir cette croissance. On est bien accompagnés.

Source FR3.

Dans le Loiret, une école inclusive accueille près d’un quart d’élève en situation de handicap…

L’école « le Renard et la rose » a déménagé quartier Saint-Marceau. Cet établissement inclusif accueille au moins un quart d’enfant en situation de handicap à Orléans depuis deux ans.

L'école le Renard et la rose à Orléans accueille un quart d'enfants en situation de handicap / © Le Renard et la Rose

A l’école du « Renard et de la rose », la philosophie du Petit Prince est partout. Tolérance, acceptation de l’autre et protection des enfants les plus sensibles, l’établissement hors-contrat inclue dans ses effectifs un quart enfants autistes, dyspraxiques, hyperactifs, handicapés physiques ou porteurs de trisomie. C’est ça l’inclusion !

A l’origine du projet, deux mères d’enfants handicapés, Gaëlle Dujardin et Valérie Eulalie, qui voulaient pouvoir proposer un enseignement adapté et personnalisé aux élèves en situation de handicap.

Depuis la première réunion publique en juin 2017, les deux femmes ont fait du chemin. Et leur projet aussi. Cette école à l’enseignement Montessori accueille près de 30 enfants. Séparés en deux groupes selon leurs âges, les enfants entrent dans des « ambiances » et non des classes. Au Renard à la Rose, 19 enfants de 3 à 6 ans et 12 élèves de 6 à 12 ans apprennent avec la méthode Montessori. Les enfants acquièrent leurs compétences en participant à des ateliers. Ici, le respect de l’autre et la participation aux activités communes sont des prérequis autant que d’apprendre à lire et à compter.

L’enseignement est personnalisé. Il y a un encadrant pour six élèves. Deux enseignants et deux assistantes animent et structurent les journées des enfants. Une éducatrice spécialisée suit plus précisément certains enfants en situation de handicap. Et quatre jeunes en service civique viennent épauler les professionnels et apprendre un futur métier.

Aujourd’hui, même si l’école existe, l’enjeu est de réussir à stabiliser le modèle économique.

« Si on arrive à 50 enfants, ce serait bien. Nous avons ces nouveaux locaux. Nous pouvons enfin accueillir plus d’élèves ! » Gaëlle Dujardin, co-directrice.

Il faudrait aussi obtenir une subvention de l’Agence régionale de santé pour pouvoir embaucher une deuxième éducatrice spécialisée.

Portes ouvertes de l’école : samedi 7 février et samedi 7 mars 2020
Coût de la scolarité : 406 euros par mois sur 12 mois.

https://www.facebook.com/france3centre/videos/262491718060379/

Source FR3.