Après 710 km en fauteuil roulant, il est reçu à Paris avec les honneurs…

Parti le 4 janvier de Lectoure dans le Gers, Edouard Detrez est arrivé mercredi à Paris où il a été reçu par une ministre et le Président de l’Assemblée Nationale.

Il promotionne ainsi son entreprise qui produit des fauteuils roulants.

Edouard Detrez a été reçu par François de Rugy

Edouard Detrez a été reçu par François de Rugy

Reçu honorablement
Après avoir roulé en fauteuil sur 710 km, Edouard Detrez est arrivé mercredi à Paris.
Il a été reçu par Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat aux Personnes Handicapées pour échanger sur « le Fauteuil Roulant Français », son entreprise gersoise, ses perspectives de développement et défendre les grands thèmes liés au handicap dans notre société.
L’après midi, à l’Assemblée nationale, il a assisté au questions au gouvernement pour ensuite discuter en toute simplicité avec différents députés En Marche.
Enfin, il a rencontré le Président de l’assemblée nationale,François de Rugy.

Fauteuil roulant français - Le jeune chef d'entreprise sur la route

Fauteuil roulant français – Le jeune chef d’entreprise sur la route

Pour rouler français
A 26 ans, ce gersois né à Périgueux a créé FRF, une petite entreprise de fauteuils roulants dans le Gers. C’est la seule entreprise française à produire un fauteuil mécanique français.
Le jeune homme, lui-même handicapé moteur de naissance, porte ce projet depuis trois ans, dans son atelier gersois de Lectoure.

« Le Fauteuil Roulant Français »
L’entreprise fabrique des fauteuils roulants pour handicapés et sportifs. Après avoir obtenu les certifications techniques et médicales, il en a déjà produit une soixantaine. Cela représente environ 15% du marché français.
L’achat d’un fauteuil roulant par un particulier (plus de 3000 €) est aidé par la sécurité sociale, les Maisons Départementales des Personnes Handicapées et les mutuelles. Ces subventions profitent pour l’instant majoritairement aux industriels américains, puis suédois et italiens leaders sur le marché.

Source FR3.

Une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés…

Quatre associations lancent une campagne destinée à sensibiliser les enseignants du primaire à l’inclusion des enfants handicapés dans les classes « ordinaires ».

Une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés

Une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés

 

« L’école, c’est pour tous les enfants ! ». Des associations ont lancé ce 23 janvier une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés, avec un kit de sensibilisation mis à la disposition des enseignants du primaire. L’opération a été présentée dans une classe de CM2 d’une école dans le sud de Paris, en présence de la secrétaire d’Etat en charge du handicap, Sophie Cluzel.

À l’initiative de cette campagne L’Unapei (handicap mental), l’Apajh (adultes et jeunes handicapés), l’Association des paralysés de France (APF) et le CCAH (Comité national Coordination Action Handicap). Ces partenaires s’adressent prioritairement aux enseignants des classes de CM1 et CM2.

Ils leur proposent sur le site www.ecole-inclusive.org divers outils (affiches, vidéos …), pour organiser des séances d’informations de leurs élèves et les « sensibiliser à la différence ». Un hors-série du journal d’information destiné aux 10-13 ans Mon Quotidien sur cette thématique également mis à disposition.

De 85% à 45% de scolarisation en classe ordinaire entre 6 et 10 ans

À l’âge de six ans, 85% des élèves en situation de handicap sont scolarisés dans une classe ordinaire. Mais quatre ans plus tard, à dix ans, ils ne sont plus que 45%, selon une étude du ministère de l’Education nationale publiée en octobre 2016. Au fur et à mesure de leur scolarité, ils sont de plus en plus orientés vers des classes ou établissements spécialisés.

Les mêmes travaux révèlent aussi l’impact de l’origine sociale dans le parcours scolaire. Ainsi 61% des élèves handicapés de 6 ans d’origine très défavorisée sont scolarisés en classe ordinaire de CP (4 points de moins que ceux issus de milieux très favorisés), mais ils ne sont plus que 15% à être scolarisés en CM2 à 10 ans (l’écart s’est accru à 24 points).

A la rentrée de septembre 2017, plus de 300.000 élèves handicapés étaient scolarisés en milieu ordinaire, dont un peu plus de la moitié avaient besoin d’un accompagnant, selon le ministère. Le jour de la rentrée, plus de 3.000 élèves (2% de ceux ayant besoin d’un soutien) n’avaient pas pu en obtenir un.

Source France Info.

Handicap / Transports – L’automatisation des PV menace-t-elle le stationnement des personnes handicapées ?…

Quid des personnes en situation de handicap ? Entrée en vigueur le 1er janvier 2018, la réforme du stationnement payant sur voirie introduit de profonds bouleversements.

 

La gestion du « forfait de post-stationnement » (FPS, le nouveau nom des traditionnels PV ou amendes) pourra en effet être privatisée et la verbalisation pourra faire appel à de nouvelles technologies automatisées, comme le recours à des caméras haute définition capables de lire les plaques d’immatriculation et de vérifier si le conducteur s’est bien acquitté de la redevance de stationnement. Par ailleurs, la liberté donnée aux communes de fixer désormais librement ces redevances s’accompagne de hausses spectaculaires de tarifs.

L’APF saisit le ministre de l’Intérieur

C’est précisément du côté des nouvelles technologies que le bât semble blesser. Outre des emplacements réservés, les personnes handicapées bénéficient en effet d’une gratuité de stationnement dans l’espace public, instaurée par la loi du 18 mars 2015 visant à faciliter le stationnement des personnes en situation de handicap titulaires de la carte de stationnement (voir notre article ci-dessous du 13 mars 2015).
Mais plusieurs témoignages, relayés notamment par le site spécialisé Yanous, font apparaître des dysfonctionnements de ce nouveau dispositif embarqué baptisé Lapi (lecteur automatique de plaques d’immatriculation). Des conducteurs handicapés se sont vu ainsi verbaliser par ces automates, alors qu’ils s’étaient dûment fait enregistrer en mairie comme titulaires de la carte européenne de stationnement.
Au-delà de ces ratés technologiques de croisements de fichiers – dont on imagine qu’ils pourront être résolus sans trop de difficulté -, l’Association des paralysés de France (APF) s’est saisie du problème dans une approche beaucoup plus large. Dans un courrier adressé à Gérard Collomb en date du 15 janvier 2018, l’association fait observer qu' »un certain nombre de collectivités demande aux titulaires de la carte de stationnement de signaler leur numéro de plaque d’immatriculation. Cela signifierait que chaque titulaire de la carte devrait systématiquement se signaler en mairie dès qu’il se déplace dans une ville. Cette démarche est irréalisable pour les personnes en situation de handicap ». En outre, l’APF rappelle que « comme la carte de stationnement est attachée à la personne, et non au véhicule, la vérification des numéros de plaques d’immatriculation ne permettra pas d’assurer la gratuité de la place de stationnement pour les titulaires de la carte ».

La Cnil avait prévenu…

L’APF demande donc au ministre de l’Intérieur d »’apporter les clarifications nécessaires aux collectivités locales pour que la gratuité des places pour les personnes en situation de handicap continue à être la règle appliquée sans démarche supplémentaire que l’obtention de ladite carte de stationnement ».
Gérard Collomb n’a pas encore répondu à ce courrier. Mais il sera difficile de faire valoir que cette situation constitue une surprise. En effet, dans ses recommandations en date du 14 novembre dernier sur la réforme du stationnement payant, la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) écrivait : « S’agissant de la possibilité de réaliser ce constat et d’établir le FPS à distance, la Commission constate l’impossibilité de mettre en œuvre cette pratique au regard notamment des difficultés qu’elle poserait pour les personnes bénéficiant de la gratuité du stationnement en raison de leur handicap. En effet, il n’est pas possible de réaliser à distance le contrôle de la détention d’une carte européenne de stationnement. Un tel contrôle nécessite que l’agent se rende sur place. »

Source CAISSE DES DEPÔTS.

Handicap : des habitats regroupés pour vivre seul en restant autonome…

Permettre à des personnes handicapés de vivre en toute indépendance dans des logements adaptés sans être isolés, voilà l’idée réalisée au cœur de la cité de Trégueux par l’association costarmoricaine des Infirmes moteurs cérébraux. Un succès pour les 4 résidents.

 

Ils s’appellent Anne-Laure, Vanessa, Elwood… Tous les trois sont atteints d’infirmité motrice cérébrale, la première cause de handicap moteur de l’enfance. Comme eux, un enfant sur 450 naît avec ce handicap, à cause d’un accident vasculaire cérébral, d’une infection, ou d’un accouchement difficile… Très souvent, c’est une mauvaise oxygénation du cerveau qui est la cause de cette paralysie.

Indépendant mais pas seul

Pour eux, la vie quotidienne se déroule le plus fréquemment en institution spécialisée, notamment à l’âge adulte. Difficile d’être autonome, de vivre seul… Mais c’est sans compter cette initiative de l’association départementale des Infirmes Moteurs Cérébraux des Cotes d’Armor qui s’est démenée pour leur offrir la possibilité de vivre enfin de façon indépendante.

Depuis l’automne 2014, ils ont emménagé dans des appartements adaptés et mitoyens au cœur d’un lotissement pavillonnaire situé à quelques centaines de mètres du cœur de la ville de Trégueux, en banlieue de Saint Brieuc.  L’occasion pour eux de vivre enfin chez eux, sans être isolés pour autant. C’est là en effet que réside l’originalité de l’organisation.

Une initiative qui pourrait servir d’exemple

Grâce à une mutualisation des heures d’aides auxquelles ils ont droit pour subvenir à leurs besoins quotidiens, une présence permanente est assurée, 24 /24. Ils bénéficient ainsi la journée d’un soutien pour préparer leurs repas, pour accompagner leur toilette, ou n’importe quelle autre nécessité. La nuit, un veilleur est sur place, attentif à leurs appels. Au quotidien, la proximité du centre bourg leur permet également d’être totalement insérés au sein de la population locale, avec la possibilité d’aller faire leurs courses ou de participer à des activités culturelles ou sportives.

Une révolution pour ces jeunes et une chance dont ils profitent depuis plus de 3 ans. Le bilan pour les 5 résidents de cet habitat regroupé a même dépassé les espérances des promoteurs du projet qui comptent maintenant le développer, et même d’imaginer un système  plus intergénérationnel.

Source FR3.

Toulouse: Impossible de sortir sur sa terrasse, une locataire handicapée saisit la justice…

Une Toulousaine loue depuis cinq ans un appartement censé être adapté à son handicap. Problème, une marche de plus de 30 centimètres l’empêche d’accéder à sa terrasse. Elle a saisi la justice…

 

Toulouse: Impossible de sortir sur sa terrasse, une locataire handicapée saisit la justice

  • La locataire a attaqué mardi son bailleur social en justice.
  • Le tribunal d’instance rendra sa décision le 20 février 2018.

Quand on a une belle terrasse en rez-de-chaussée, c’est dommage de ne pas en profiter. Pourtant Carina Lebbad, une quinquagénaire toulousaine, n’a que rarement mis le nez sur la sienne en cinq ans, depuis qu’elle habite dans un logement social du quartier des Tibaous. Elle est en partie invalide et une marche de 30 bons centimètres l’empêche de profiter pleinement de son petit patio.

Elle n’a pas visité le bon appartement

Lorsque le bailleur Toulouse Métropole Habitat lui a proposé le logement, il lui a assuré qu’il était adapté aux personnes à mobilité réduite (PMR). Elle l’a d’ailleurs constaté par elle-même lors de la première visite. Sauf qu’elle a visité un appartement témoin du 1er étage, ceux du rez-de-chaussée n’étant pas achevés.

D’où sa surprise en entrant dans les murs. « La trappe pour régler la chaudière est inaccessible sous l’évier, il n’y a pas de rampe dans la douche, et il y a donc cette marche pour accéder à la terrasse, haute de 33 à 38 centimètres selon qu’on y accède depuis la chambre ou le séjour », énumère Pascal Nakache, l’avocat de Carina Lebbad. Car la locataire, épaulée par l’association Handi-Social, a décidé d’attaquer son bailleur en justice pour « non-conformité aux règles d’accessibilité ».

Le bailleur estime l’appartement conforme

Mardi, lors de l’audience devant le tribunal d’instance, l’avocate de Toulouse Métropole Habitat, Claire Fages, a insisté sur les tentatives de médiation du bailleur. Estimant le logement conforme, elle a surtout fait valoir un « vide juridique » en termes d’accessibilité des terrasses au moment de la construction de la résidence, soit en 2009.

La locataire demande à être dédommagée pour la non-jouissance de sa terrasse et qu’on mette son appartement aux normes ou – au pire – qu’on la reloge. Le tribunal rendra sa décision le 20 février, après avoir vérifié les arguments de chacun dans la jungle des législations successives sur l’accessibilité.

En attendant, Odile Maurin, la présidente de Handi-Social compte sur le dossier de son amie pour faire avancer le débat. « Je connais des tas de cas de ce genre chez d’autres bailleurs, assure-t-elle. Le problème, c’est que pendant longtemps les associations de handicapés ont demandé les choses trop gentiment. »

Source 20 Minutes.

La réponse de Macron à deux Alsaciennes handicapées : “une réponse polie, il ne se mouille pas”…

Louise Armspach et Chloé Cardoner avaient adressé, en décembre dernier, une lettre de noël particulière à l’Elysée pour faire la lumière sur leur quotidien et les difficultés qu’elles rencontrent dans leur combat. Emmanuel Macron leur a répondu… sans grande surprise. https://www.handicap-info.fr/deux-jeunes-alsaciennes-handicapees-ecrivent-a-emmanuel-macron-cest-facile-nos-parents/

courrier à Macron de deux Alsaciennes handicapées

Le courrier vient tout d’atterrir dans les boîtes aux lettres. Une réponse de l’Elysée à quelques 70 enfants handicapés, membres du collectif Handi Actif France,  qui avaient sollicité l’aide du Père Noël Emmanuel Macron, en décembre dernier, pour une meilleure prise en charge de leur handicap.

Quelques lignes signées du Président de la République, qui n’ont pas fait mouche auprès des familles. Dans sa réponse, le chef de l’Etat dit comprendre « l’inquiétude que peuvent ressentir les parents concernant l’avenir de leur enfant » en rappelant la création d’un secrétariat d’Etat dédié au handicap désormais rattaché au Premier ministre et non plus au ministère de la santé, mais sur le fond, il ne fait aucune annonce spécifique.

Décevant pour les destinataires. D’autant qu’Emmanuel Macron s’en remet à Sophie Cluzel, sa secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, qui elle, n’a pas encore répondu.
« C’est une réponse polie. Il a répondu assez vite, on est content, mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne se mouille pas. C’est une réponse politicienne« , commente Sandrine Armspach, la maman de Louise, jeune colmarienne.

Sur la page Facebook du collectif Handi Actif France, les commentaires sont encore plus durs. « Je ne vois pas ce qu’il y a de positif dans cette lettre…je ne vois que du vent. Rien. Nada » commente une mère de famille. Une autre écrit « pfff…il en a rien à faire de nos enfants ». Alors quelle peut-être la suite ? « Il faut continuer à occuper le terrain » commente Sandrine Armspach. « Cette année, nous sommes bien décidés à peser dans les discussions gouvernementales, et à prendre part aux différents groupes de travail. Nous ne devons pas nous faire oublier ». Le collectif prépare actuellement une réponse à l’Elysée.
Source FR3.

Guingamp – Ce restaurant breton propose sa carte en braille…

Dans ce restaurant de Guingamp (Côtes-d’Armor), les clients malvoyants et non-voyants peuvent choisir eux-mêmes leur menu. La table bretonne leur propose une carte en braille.

Sabine Dondorffe et son conjoint Ludovic Lefèvre, à la tête du restaurant Le Grain de Sable, depuis neuf ans, à Guingamp (Côtes-d’Armor), se plaisent à innover. « Pas pour nous mettre en avant, remarquent-ils d’emblée. Nous avons plutôt l’envie de faire avancer les choses, en proposant de nouvelles façons de faire. »

Ainsi, depuis plus d’un an, cette table guingampaise a pris le pli de mettre les insectes à l’honneur… Mais cette fois, la nouveauté ne se dégustera pas. Car elle consiste à proposer une carte en braille !

« Un petit plus »

Un petit plus « pas compliqué à mettre en place, qui rend leur autonomie aux personnes malvoyantes ou non-voyantes », revendique Sabine.

Car, pour celle qui assure le service quotidien, force est de constater, que ses clients souffrant de cécité dépendent de leurs proches pour effectuer leur choix parmi les différents menus proposés. « Une personne qui vient déjeuner ou dîner dans un restaurant aime à prendre le temps de choisir parmi les différentes propositions, détaille-t-elle. Pour cela, elle doit être à même de prendre le temps de lire la carte. Ce qui, jusqu’alors, n’était pas possible pour ceux qui ont de gros problèmes de vision. »

Cela, elle a pu le constater à maintes reprises, au sein de son établissement. « Nous avions un client qui venait régulièrement avec son épouse, raconte-t-elle. À chaque fois, c’était madame qui devait lire à haute voix la carte à son mari »

Certes, aujourd’hui, ce fidèle est décédé. Mais, elle est persuadée qu’il aurait particulièrement apprécié de pouvoir choisir, de son propre chef, son menu. « Il aurait pu décrypter, par lui-même, la carte », glisse-t-elle. Une mise en bouche que son épouse aurait tout autant savourée…

« Être autonome »

« En fait, nous avions vraiment le souhait d’offrir cette possibilité à nos clients, indique-t-elle. Le tout était de trouver la bonne porte où frapper pour convertir notre carte, qui change à chaque saison, en braille. » Des portes, Sabine avait donc commencé à en entrebâiller.

Mais, c’est en échangeant tout simplement avec Stéphanie, une de ses amies habitant et travaillant à Nancy, qu’elle a trouvé la solution. « Elle n’est pas malvoyante, mais travaille auprès de personnes âgées, dont certaines sont atteintes de cécité. Et elle connaît le braille »

Aussi, le couple de restaurateurs guingampais n’a eu qu’à adresser les documents par mail. Pour recevoir quelques jours après les cartes blanches tant attendues. « Nous avons même fait transcrire notre menu de la Saint-Sylvestre en braille », sourient-ils.

Et pour parachever le tout, ils ont découvert un producteur de côtes-du-rhône, qui estampille ses bouteilles d’étiquettes en braille… Autant de petites attentions à destination d’une partie de leur clientèle, qu’ils conçoivent comme leur petit cadeau de Noël. « Eux aussi ont le droit d’être autonomes »

Le Grain de Sable, 3, rue des Salles, à Guingamp ; ouvert tous les jours, sauf le lundi, toute la journée, et le samedi midi. Tél. 02 96 43 82 86.

Source OUEST FRANCE.

 

Noël approche – Offrez aux enfants handicapés une fête de Noël qui leur soit accessible…

Il suffirait de pas grand-chose pour modifier radicalement le Noël d’un enfant handicapé.

Noël - accessibilité enfants handicapés

Aucun doute, Noël approche.

L’excitation, la joie et l’allégresse qui débordent des rues commerçantes pour envahir nos foyers sont indéniablement contagieuses.

Cette gaieté est particulièrement magique pour les enfants qui, contrairement aux plus cyniques parmi nous, se réjouissent encore de la visite du père Noël et imaginent les elfes en train de mettre la dernière main aux cadeaux qui se retrouveront bientôt au pied de nos sapins.

Aujourd’hui, j’aimerais toutefois attirer votre attention sur la façon dont les enfants handicapés vivent Noël et sur le fait qu’ils risquent fort de passer à côté d’expériences qui, pour moi, constituent un rite de passage de l’enfance.

L’une de ces enfants s’appelle Emily, et c’est ma fille.

Emily a 11 ans. Elle souffre de spina bifida et se déplace en fauteuil roulant. Comme la plupart des filles de son âge, elle adore Noël. La magie du 25 décembre et les manifestations qui l’entourent sont évidemment spéciales pour notre famille, mais rien ne vaut l’excitation que nous lisons dans ses yeux.

Le plus triste, ce sont tous ces lieux et manifestations créés spécialement à l’occasion de Noël pour les enfants de son âge, auxquels elle ne peut accéder en fauteuil roulant.

Voilà bien longtemps que nous avons renoncé à rendre visite au père Noël dans sa grotte. Non seulement Saint Nicolas et ses elfes nous ont dit qu’il n’y avait pas d’accès handicapé, mais en plus nous avons appris qu’il n’existait aucun endroit où Emily pouvait se reposer en cas de besoin.

Quand elle était plus petite, nous avons découvert que de nombreux magasins de jouets, aux somptueuses décorations de Noël, étaient inaccessibles aux fauteuils roulants. La déception sur son visage a constitué pour notre famille une expérience aussi déchirante que prévisible.

Si les foires hivernales sont plus accueillantes en termes d’accessibilité, une fois à l’intérieur, il y a de grandes chances qu’aucun manège ne puisse recevoir d’enfants handicapés. Là encore, Emily passe à côté de la fête. Et nous restons impuissants face à la déception de notre fille.

Cette année, c’est la même chose.

L’an dernier, notre centre commercial local a accueilli une boule de neige géante dans laquelle les enfants pouvaient entrer et s’amuser. C’était compter sans un obstacle de taille: le fauteuil roulant d’Emily ne pouvait monter les marches menant à l’attraction elle-même.

Et ne parlons pas de l’affligeante étude récemment menée par Scope, organisation caritative pour les personnes invalides, selon laquelle 43% des enfants handicapés se voient dans l’incapacité d’accéder à une manifestation festive. Sachant qu’il existe 900 000 familles de personnes handicapées au Royaume-Uni, on a une idée du nombre d’enfants potentiellement exclus de l’allégresse ambiante.

C’est un crève-cœur de voir que son enfant se sent exclu et ne peut participer aux mêmes activités que les autres. Ce genre d’exclusion, qui aboutit déjà à l’isolement en temps normal, est nettement plus cruel à Noël.

L’enquête de Scope indique également que deux parents sur cinq (38%) déclarent que leur enfant handicapé a « rarement », voire « jamais », l’occasion de tisser des liens et de se mêler à des enfants valides. Je n’en suis malheureusement pas surpris.

J’écris cet article dans l’espoir d’attirer l’attention sur ce que vivent les enfants handicapés et leur famille, notamment au moment des fêtes de Noël. J’espère que les organisateurs d’événementiels, les propriétaires de magasins et tous ceux qui sont en première ligne en matière de réjouissances destinées aux enfants prendront le temps de lire ceci.

Pensez aux enfants qui n’ont pas la possibilité de s’amuser avec les autres.

Pensez à la façon dont vous pouvez les aider.

Il suffirait de pas grand-chose pour modifier radicalement le Noël d’un enfant handicapé.

Nous vous souhaitons à tous joyeux Noël et bonne année!

Source Huffington post.

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Travailleurs handicapés : « l’obligation d’aménagement » expliquée aux employeurs…

Le Défenseur des droits Jacques Toubon publie ce 13 décembre un guide pratique pour aider les employeurs à respecter « l’obligation d’aménagement raisonnable » fixée par la loi de 2005, destinée à faciliter le travail des personnes handicapées.

Employeur de travailleurs handicapés - Aménagement obligatoire

« L’obligation d’aménagement raisonnable » est inscrite dans la loi depuis 2005. Adaptation des horaires, accessibilité des locaux, installation d’un matériel de communication adapté… son objectif est de mettre le travailleur handicapé à égalité de traitement avec les autres travailleurs, à toutes les étapes de son parcours professionnel (recrutement, période d’essai, exercice de l’emploi, promotion, accès à la formation, reclassement).

Toutefois, selon le Défenseur des droits Jacques Toubon, cette obligation « reste largement méconnue des employeurs et plus généralement des acteurs de l’insertion professionnelle des personnes handicapées et elle est peu respectée ». Dans un communiqué, il rappelle que « le refus de prendre [les mesures prévues dans la loi] est constitutif d’une discrimination ».

L’emploi concerne 37% des saisines relatives au handicap adressées au Défenseur des droits.

Dans ce contexte, il met à disposition un guide une centaine de pages, qui rappelle les grands principes de cette obligation, propose des outils concernant l’identification des besoins ou la faisabilité des mesures d’aménagement, et formule les sanctions encourues.

Le document est téléchargeable gratuitement sur le site du Défenseur des droits, et sera notamment adressé au ministère du Travail et à la secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées.

Feuilleton : Vidéos à découvrir – Handicap et travail, le rôle primordial des ESAT….

Le feuilleton de cette semaine est consacré aux Esat, établissements et Services d’Aide par le Travail. Ce sont des établissements médico-sociaux qui ont pour objectif l’insertion sociale et professionnelle des adultes handicapés…

Esat de Condé-sur-Noireau

Episode 1/4 : Le rêve et la voile…

Ce premier épisode est consacré à l’ESAT Les Tilleuls à Condé-sur Noireau (Calvados), un établissement qui acueille 88 personnes, pour la plupart déficientes mentales. Le travail est un moyen, pour elles, de se sentir en prise avec l’extérieur, avec la société. A leur manière, quelques usagers ont ainsi participé à la récente Transat Jacques Vabre

Episode 2/4: Des chocolats gourmands

A Colombelles, l’établissement géré par l’APEI (association de parents d’enfants inadaptés) de Caen a pour principale activité la fabrication de chocolat. La production de 5 tonnes par an est en grande partie vendue aux salariés dans les entreprises de la région parisienne avant Noël et avant Pâques. Là-bas, les usagers se chargent eux-mêmes d’en assurer la vente, une manière de se confronter au monde dit « ordinaire » qui se signale souvent par son indifférence à leur égard…

Episode 3/4 : Un salarié comme les autres à Renault-Trucks 

…revenez demain pour la suite!

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Source FR3.